Les alentours de la ville / Re : C'est un Pokémon...{Dragunov}
« le: samedi 15 février 2025, 21:51:35 »Une dédicace me ferait grand plaisir. Surtout que j'ai tous vos romans ici aussi.
A comprendre par là que l'homme d'affaire peut se permettre d'avoir un exemplaire de chaque roman, nouvelle ou autre ouvrage important à ses yeux ou en cours de lecture à disposition. Une personne ordinaire se déplacerait avec le même livre ou demanderait à une assistante de s'occuper de ce genre de tâche. Lui voit également cela comme une façon de montrer son appréciation envers les personnes dont il respecte le travail en se procurant plusieurs exemplaires de leurs ouvrages ou œuvres s'il s'agit de peintres et de sculpteurs.
Randal se contente d'écouter son invitée s'ouvrir à lui durant les minutes suivantes sans jamais l'interrompre un seul instant. Si la vie d'artiste n'est pas simple c'est parce qu'il est justement difficile de parvenir à toucher les autres avec son art. Et l'arrivée des réseaux sociaux est a double tranchant car plus vous tenter d'atteindre de personnes et plus vous avez de chances de repartir avec des rétracteurs ou deux gens qui n'ont rien d'autre à faire que de se moquer des autres pour passer le temps.
« Ces gens ne savent tout simplement pas apprécier votre talent. L'art est quelque chose qui vient du plus profond de l'être. De l'âme diront même certains... On peut sentir la passion dans chacun de vos mots dans vos plus grands ouvrages et c'est cela que je trouve enivrant. »
Sa phase est a peine terminée que le cuisinier frappe à la porte au fond de la pièce et attend qu'on lui en donne la permission pour entrer. L'autorisation obtenue, il ouvre la porte en s'y appuyant avec le dos pour lui permettre de faire passer un plateau à roulettes où se trouvent plusieurs plateaux.
« J'ignorais si vous vouliez des frites classiques. C'est pourquoi j'ai pris la peine de préparer plusieurs assortiments en espérant que cela vous convienne. En plus de plusieurs sauces. »
« Merci Gabriel, vous êtes toujours aussi pointilleux. »
« C'est la moindre des choses, monsieur. »
Un délicat parfum de friture vient envahir la pièce dès que le premier plateau est révélé. Des frites, dodues, dorées et visiblement croustillantes à souhaits brillent sous les yeux de Dragunov et de son invitée qui devrait être satisfaite. Le fameux Gabriel ne s'arrête pas en si bon chemin et dévoile un plateau de potatoes, de frites courbes et un dernier avec des frites allumettes. Idem pour les sauces qui ne sont pas en reste avec pas moins d'une dizaine de possibilités pour répondre à toutes les envies.
Le tout avec un pichet d'eau et une autre bouteille de champagne ouverte avant son arrivée et qui repose bien au frais dans un seau rempli de glaçons.
Son objectif n'est pas de la gavée et pourtant les choses semblent être parties pour. Tout ce qu'il souhaite au fond c'est de la remercier pour tous ces moments d'évasion qu'elle a pu lui offrir au fil des années. Cet homme n'a pas de barrière ou de limite et il peut clairement lire des romans pour adultes, de la poésie, des nouvelles historiques ou des livres de droit avec le même appétit. Tant que cela pique son intérêt le reste n'a aucune importance.
« Je vous ai entendu plus tôt quand vous m'avez demandé de ne pas trop en faire, mais... Voyez cette soirée comme une opportunité unique de faire tout ce dont vous envie sans craindre d'être jugée. Laissez parler votre coeur. »
Elle est chez elle ce soir après tout. Il est donc normal qu'elle prenne possession des lieux et qu'elle se lâche si elle le souhaite.