Centre-ville de Seikusu / Re : Sauvetage ardent pour un bandit de haut niveau [Cimbaeth]
« le: dimanche 26 juillet 2015, 16:50:09 »Trop secouée pour pouvoir répondre à sa question immédiatement, la blonde ouvrait et refermait la bouche sans qu’aucun mot n’en sorte. Ses prunelles claires allaient des flammes encore figées à l’homme qui venait d’intervenir pour l’empêcher de devenir un bon poulet à la broche. Elle ne releva même pas le fait qu’il s’approprie une antiquité du musée. Autour d’elle, les flammes finirent par reprendre vie, et à nouveau, la terreur l’emplit. Heureusement, son sauveur n’était pas aussi distrait qu’elle. Elle ferma les yeux, très fort, lorsqu’il lui fit passer un autre mur de flammes, après l’avoir légèrement secouée comme un prunier.
« Je… Euh… »
Elle était incapable de s’exprimer en voyant la veste en feu dont il se débarrassa. Finalement, quand elle se fut consumée, elle releva les yeux pour les plonger dans les siens.
« C’est moi. Je crois… Je… Je m’entraîne pourtant à le maitriser, mais… J’ai la phobie du feu, alors j’ai perdu le contrôle je crois… »
Oh oui, elle avait bien perdu le contrôle. Son pouvoir avait agi contre sa volonté. Encore heureux qu’elle n’était pas devenue invisible. Son sauveur aurait pu croire qu’elle s’était volatilisée, et il l’aurait laissée en se tirant de ce merdier.
« Merci. D’être intervenu… »
Ils étaient presque sortis, mais elle avait retrouvé un peu la parole, et son esprit, bien que toujours paralysé par la présence des flammes, commençait à se dégeler. Mais ils n’étaient pas sortis d’affaire pour autant.
« Pouvez-vous… Me sortir d’ici, s’il vous plaît ? »
Sa peau avait considérablement pâli, malgré la chaleur des flammes. Les marques orangées, au coin de ses yeux, s’étaient étirées un peu plus après l’usage de son don. Elles se détachaient nettement sur le teint blême de sa peau de velours. Elles s’étaient étendues jusqu’à ses tempes. A chaque fois que la française faisait usage de l’un de ses dons, les marques gagnaient quelques centimètres. La mutante n’avait pas encore fait le lien entre les deux, mais nul doute que lorsqu’elle s’en rendrait compte, elle se poserait la question suivante : Jusqu’où les marques allaient-elles s’étendre ?
Distraite de ses pensées par une vive brûlure, la jeune femme plaqua sa main endolorie contre sa poitrine. Les flammes avaient léchées ses doigts et son poignet alors qu’elle parlait avec l’homme. Concentrée sur sa réponse pour oublier les flammes autour d’elle, et avec la légère euphorie libérée par l’utilisation de son don, aussi imprévue et incontrôlée soit-elle, Cassandre n’avait pas senti sa peau chauffer, jusqu’à ce que le feu entame la chair. La douleur était si intense, dans cette petite portion de peau découverte, que des larmes perlaient autour des prunelles noisette de la belle. La chair à vif luisait à la lumière que produisaient les flammes autour d’eux, et des cloques se formaient autour de la lésion.
Fort heureusement, l’un des autres dons de la blondinette était la guérison accélérée. Aussi, quand elle commença à enrouler sa main blessée dans un mouchoir en tissu qu’elle venait de tirer de sa veste noire en cuir, la blessure commençait déjà à cicatriser. Mais elle ne voulait prendre aucun risque. Déjà que sa robe en guipure blanche était noircie par la suie, et par endroit brûlée et roussi…