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« le: jeudi 17 octobre 2013, 13:05:48 »
La succube était de sortie ce soir-là, avait longuement réfléchit en journée sur le lieu où elle se rendrait, avant de se préparer.
Ce lieu serait la plage, elle aimait bien l'air marin lorsqu'elle allait saluer son amie la lune, quand à la tenue.... Elle avait longuement hésité, vérifiant chaque garde-robe en sa possession, avant de se décider. Elle avait ressorti de ses affaires une ancienne robe, acquise lors de l'un de ses voyages en orient, du moins, si l'on pouvait la qualifier de robe... Un sourire presque enfantin éclairait ses traits.
Bien sur, cette tenue remontait au temps médiévaux tardifs, mais elle lui plaisait bien, et puis, celui à qui cela ne plaira pas n'aurait qu'à aller voir ailleurs si elle y était.
Après d'être consciencieusement lavée, la succube avait enfilé un juste au corps foncé puis avait préparé sa coiffure, les cheveux soigneusement tressés avaient été remonté en chignon sur l'arrière de sa tête, retenus en place par quelques peignes discrets, puis vint le tour de son maquillage. Son visage, son cou et ses épaules furent couvert de poudre de riz donnant à sa peau une couleur laiteuse. Ses lèvres furent dessinées avec soin, plus petites que ses lèvres d'origine de moitié environ, satisfaite, la succube s'était sourit à elle-même en son miroir.
Elle enfila alors le kimono de soie sauvage aux couleurs vives, dont elle savait le nom véritable, 'Ro', du moins était ce le nom que celle qui le lui avait confectionné lui avait donné. Il était long, ne laissant voir que ses pieds, chance pour elle, elle était plus grande que les femmes de là-bas, sans quoi, jamais elle n'aurait pu se vêtir seule. Le kimono était très sage à l'avant, mais découvrait une bonne partie de son dos, si bien que se retournant, la succube avait sifflé de colère, et invectivé les servantes qu'elle savait être non loin d'elle afin que l'on termine son maquillage.
Lorsqu'enfin elle fut satisfaite, elle fit nouer la large ceinture aux couleurs chatoyantes, que l'on nome 'obi' autour de sa taille, couvrant sa queue, le noeud compliqué ne laissant que peu de tissus redescendre dans son dos.
Dernière étape: Les soquettes blanches et les getas, sortes de sabot venant du même endroit que sa tenue, qu'elle arborait comme ces femmes connues sous le nom de Geiko, bien que le reste du monde les nommaient souvent Geisha, les confondant avec les simples prostituées.
Kuraï s'était alors relevée et regardée dans un miroir, elle se convenait. Bien sur, les traditions orientales voulaient que les cheveux soient noirs, mais elle aimait sa chevelure, et pour rien au monde ne l'aurait travestie, et l'air sage de la tenue collait bien à son envie du soir: Aller regarder sa vieille amie.
C'est à petits pas qu'elle avait quitté son antre, se dirigeant vers la plage sans se presser, à quoi bon de toute façon, dans cette tenue, elle était faite pour attirer le regard et comptait bien en profiter.
La route prenait normalement une vingtaine de minutes pour être parcourue, pourtant, elle avait mis presque une heure entière, se délectant des regards avides des hommes et des femmes qui la croisaient, mais au lieu de se rendre sur la plage des habitués, elle avait dévié, se rendant difficilement au milieu des dunes.
Son instinct lui disait que ce lieu solitaire ne l'était pas tant que ça, qu'une créature vivante était là, en chasse, probablement un homme, ou du moins un humanoïde mâle, pourtant, elle levait son minois vers la lune, la saluant d'un sourire, la lune éclairant les traits rendus pâles par le maquillage.