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« le: jeudi 10 mai 2012, 12:45:57 »
Ça y est, je suis bonne pour l'asile.
A quelques mètres de moi se tenait une sorte de gros monstre à tentacules gluants, qui schlinguait en plus, en train de malmener, le terme était gentillet, une étrange créature humanoïde à tête canine à la fourrure rase et dotée d'une paire de nichons tellement gros qu'à côté les miens ils avaient l'air minuscules.
Euh au fait vous vous demandez ce que je fous là ?
Commençons par le commencement alors : je me promenais peinard dans Seikusu lorsque passant devant une ruelle, je sentis quelque chose d'étrange en émaner, grâce à mes perceptions mystiques ; curieuse, je m'y engageai. Elle était des plus banales : elle débouchait sur un cul-de-sac (c'était donc une impasse mais bon hein on va pas chipoter) et n'était bordée que par les murs des buildings.
C'est alors que je m'arrêtai pile poil, sur une section du mur, couverte de graffiti, je sentis un courant d'air frais. On était en été et il n'y avais pas le moindre souffle de vent. Étrange.
Je m'approchai et, aiguisant mes sens magiques, pus discerner une espèce de déformation dans la trame de la réalité : la partie du mur semblait brouillée, comme si on la regardait à travers un feu en plein jour. Je touchai le mur et ma main passa au travers ! Je venais de découvrir une Creux, c'est à dire un endroit où la frontière entre la Terre et l'Umbra était tellement mince qu'il était possible d'aller de l'un à l'autre sans aucune difficulté. Même un humain ordinaire pouvait l'emprunter.
Excitée je franchis le seuil et me retrouvai au beau milieu d'une immense steppe battue par un petit vent frais. Euh... Dans quelle partie de l'Umbra me tenais-je.
Un cri me fit me retourner et je vis le spectacle décrit quelques lignes plus haut.
Comprenant que la donzelle était en danger (pas besoin d'un dessin pour comprendre ça) je décidai d'intervenir : je me concentrai, rassemblant les énergies mystiques et créai une lance faite de pure énergie magique, issue du Prime, suffisamment puissante pour blesser, voire tuer, une créature de chair et de sang, même surnaturelle, ou encore un Esprit.
J'empoignai l'arme et, profitant du fait que le monstre était occupé avec sa victime, la transperçai de part en part. Il émit un glapissement de surprise puis finit par rendre l'âme, se dissolvant dans l'herbe, répandant une odeur écœurante. L'arme de lumière disparut et je me retournai vers celle que je venais de secourir :
- Désolée, si j'avais pu arriver quelques instants plus tôt, j'aurais pu le buter avant qu'il... enfin vous savez quoi...
Ça commençait à devenir une manie chez moi de secourir les donzelles en détresse : d'abord Pam et maintenant cette... chienne. Si ça continue je vais finir par me reconvertir en tant que garde du corps.