Le quartier de la Toussaint / Re : Renaissance [Yamagashi Hitomi]
« le: mercredi 18 septembre 2013, 18:35:33 »Je suis comme tétanisée ; elle m’enjambe, et je la regarde faire. « (…) Sarah (…) tutoyer (…) Je te cherche (…) attirante (…) », sa voix, sa voix qui est comme un aimant ; je la goûte, je la bois, elle m’hypnotise. Elle a une voix à la fois ferme et douce, elle dit mais n’ordonne pas, elle en impose mais ne m’effraie pas.
Allons, Hitomi, réagis ; c’est comme si tu allais délibérément te laisser violer, oui violer car tu n’as plus aucune résistance à ce que d’ordinaire tu décides, et là qui s’impose à toi. Pas malgré toi, cependant. Elle est à califourchon sur toi, et tu sais combien ta minijupe est un frêle rempart, qui plus est lorsqu’un sexe, qu’il soit masculin ou féminin, est tout proche du tien.
Mais réagis !
« Je ne vous… Enfin… Tu… Je ne te connais pas. Comment avez-vous… as-tu su que j’étais… », mais la fin de la phrase se perd dans un baiser. Ses lèvres, je n’ai même pas vu son visage approcher. Mais, ses lèvres, je les ai humées, senties, goûtées, savourées. Comment fait-elle pour avoir à la fois ce goût subtil et cette douceur unique ? Je sens le dossier de mon fauteuil qui descend sans que je n’y sois pour quelque chose, je sens ses lèvres qui poursuivent les miennes pour mon plus grand plaisir, je sens son bassin qui bouge au-dessus du mien comme s’il se mettait en place pour…
C’est trop bon, à la fois doux et fort, et je suis trop en manque de sexe. Peu importe, homme ou femme ou tout à la fois, il m’en faut, il m’en faut même avant de rejoindre Seikusu. Peu importe qui elle est, pourquoi elle me cherche, comment elle est là. Elle a le feu au corps, elle met le feu en moi, et mon sexe trahit déjà mon trouble à ce simple baiser qui se poursuit. La pointe de ma langue est à l’affût, et capte aussitôt la sienne qui s’aventure.
C’est si bon, c’est si intense d’être imprévu. J’en veux encore, mais elle s’écarte malgré moi.
« Oh non, encore ; c’est si bon. Je ne sais pas qui tu es, mais tu embrasses divinement bien. »
« Cette auto-stoppeuse (…) », non seulement ce n’est pas la réponse que j’attendais, mais rien que ce mot me glace soudain. Comment sait-elle ? Qui est-elle ? Ce ne peut être elle ; l’auto-stoppeuse était plus jeune et moins hardie, alors que cette Sarah a des formes superbement moulées par sa combinaison et un tempérament de feu.
Elle ne me répond pas, et rien que sa main sur l’un de mes seins fait taire ma question ; c’est comme si elle sait mes points sensibles, comme si elle sait que j’aime à ce qu’un partenaire masse encore et encore mes seins, qu’il prenne soin d’en étirer les tétons de ses doigts. Sa main est magique, elle fait tendre mes seins sans même ôter le tissu, elle dessine mes lèvres pour que je veuille encore de ses baisers de feu, elle s’aventure dans ma bouche à me faire désirer un sexe à dévorer.
Je n’ai même plus la maîtrise de mon propre corps. Toujours emprisonnée entre ses jambes, je sens ma taille qui ondule sur le siège, je sens mon bassin qui se soulève vers quelque amant imaginaire ou quelque sexe de substitution. Mais là, c’est une femme, et c’est elle qui me met dans cet état. C’est elle que je désire, peu importe comment, mais là tout de suite !
Et elle le sait, « (…) faire l’amour (…) sexe (…) luxure (…) ». Comment une inconnue a-t-elle pu si bien et si vite me percer ?
« Mais je ne sais pas qui tu es. Comment penses-tu que… », même pas envie de finir ma phrase, tant je sens mon sexe dans un état d’excitation fou ; humidité et chaleur y sont revenues. J’ai l’envie folle qu’elle trousse ma jupe, qu’elle y glisse sa lange, ses doigts, ou autre chose ; j’ai besoin de cette sensation, j’ai besoin d’être désirée, j’ai envie de me donner, je veux jouir !
Mon bassin s’agite, et elle ne peut l’ignorer ; ses jambes le tiennent encore, mais il n’a qu’une hâte, s’ouvrir à elle.
« Faisons l’amour, ma beauté… » souffle-t-elle, mais c’est par un « Ouiiiiii, prends-moi, j’en veux, fais-moi jouir ! » que je lui réponds, perdant tout contrôle sur moi-même ; je ne suis même plus un corps, je suis juste un sexe, je la veux, juste elle, elle seule peut me combler.
Je ne veux pas faire l’amour, je veux baiser, comme dans tous ces moments où je me moquais de l’avant pour juste vouloir sentir le plaisir monter par fulgurance en moi et me faire jouir au plus vite.
Quand je désire un homme ou une femme, c’est là, sur l’instant, parce que le plaisir a déjà commencé à monter et que je veux qu’il atteigne son apothéose ; il sera toujours temps de faire les préliminaires… après… juste pour recommencer.
« Ne me fais pas attendre ; je ne sais pas ce que tu sais, mais tu dois savoir que j’aime jouir, alors, ne perds pas de temps ; je suis toute à toi ! »