Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Yamagashi Hitomi

Pages: [1] 2
1
Vous nous quittez déjà ? / J'ai quitté LGJ mais je reviens
« le: lundi 02 septembre 2013, 13:05:01 »
Désolée de lâcher ça aussi soudainement et de planter tous mes Rp en cours.

Depuis plus d'un an maintenant je m'acharne et je multiplie les tentatives foireuses pour rebondir : ça marche pas. J'en viens même à me demander si je m'éclatais vraiment au départ ou si j'ai rêvé. À force le Rp est devenu une contrainte plus qu'un loisir et ça fait déjà un moment que j'envisage de décrocher. J'ai reboot des persos, j'en ai créé d'autres, j'ai lancé des trames dans tous les sens, mais finalement je restais que pour un ou deux Rp que j'ai plus le courage de tenir. Parce que oui : ces derniers temps c'est plus une question de courage qu'autre chose.

Donc je m'en vais, c'est sans appel. Je repasserai dans les semaines qui viennent au cas où quelqu'un veuille récupérer l'un de mes comptes :
- Yamagashi Hitomi
- Smoker and the 314's
- Rinako Yukimitsu
- Wakana
- Hanekawa Sakura (perso pas validé)

Je m'excuse à nouveau auprès de mes partenaires, moins de les abandonner que d'être rester aussi longtemps pour en arriver au même point.

Bonne continuation.

2
Les alentours de la ville / Unholy Resurrection [Edean]
« le: dimanche 11 août 2013, 23:57:18 »
L'Irlande. Il y a des tas de créatures étranges en Irlande. Elles restent cachées la plupart du temps, certaines ne se montrent qu'en de très rares occasions. Les Bean-Sidh en font partie, sombres spectres éplorés chargés d'annoncer la mort des membres de la famille d'où ils viennent, puis de les emporter. Il faut y croire pour les voir, et être lié au sang qui fut le leur. Mais tous habitants de ce monde caché ne sont pas tristes. Les Farfadets n'ont rien de fantomatique pour qui sait discerner leur présence, car il ne suffit pas d'y croire pour les voir. Ces petits lutins espiègles habitent les recoins les plus inaccessibles des maisons, et en sortent pour faire des farces ou jouer de mauvais tour. Pour les contenter il suffit d'observer la tradition en leur laissant un verre de lait et un gâteau au miel.

Dans la buanderie d'une petite bâtisse de la côte sud, un verre de lait vide attend depuis longtemps à côté d'une assiette où les miettes ont laissé place à la poussière. Le Farfadet vit reclus dans sa cachette depuis des mois. Il n'a plus le cœur à faire des farces. L'âme de la maison Finnegan s'est assombrie dans l'attente de la Bean'Sidh. Le spectre est venu ce matin cueillir... quelque chose. Une créature qui n'était pas de son monde et pourtant de son sang, qui n'est plus et pourtant perdure par d'autres voies. Et le Farfadet attend que son destin s'élève de la cave. Va-t-il revivre ou sombrer dans le sommeil sans savoir si, un jour, viendra quelqu'un qui le réveillera par sa seule présence ?

Il y a bien quelque chose à la cave, une chose d'un autre monde qui vit et porte la vie. Un cocon qui respire en silence et alimente le corps qui fut une femme tout ce qu'il y avait de normale. Autrefois une fillette assez rêveuse et espiègle pour donner du cœur à l'ouvrage d'un Farfadet depuis trop longtemps oublié. Qu'est-elle à présent ? Celle qui a cessé d'être n'est pas venue seule, et son compagnon angélique n'est qu'un étranger pour les créatures qui l'entourent à son insu. Il est simplement trop vieux, les contes ne parlent vraiment qu'aux plus jeunes esprits. Et l'esprit encore prisonnier de la chair inconnue va sortir jeune.

Tout ce petit monde attend. La journée s'est écoulée, le soleil sera bientôt rasant à l'extérieur. Et le cocon commence à s'agiter. Sans prévenir il remue, convulse, il s'étire et sa chair brunâtre se fend. Des tentacules s'en échappent, se tortillent dans la panique nerveuse de l'agonie. La chose sans âme souffre, elle se meure et rend bientôt la vie qu'elle portait. L'amas de chair accroché au mur s'éventre de lui-même, répand une mare de liquide visqueux et translucide où s'effondre une femme nue. Une rousse pour le moins bien faite dont les mains tremblantes agrippent l'épais cordon qui obstrue sa bouche. Elle le tire, le vomit presque avant de rendre quelques litres de ce liquide visqueux.

L'air s'engouffre dans sa bouche, sa gorge et envahit ses poumons. Elle rougit subitement, ses yeux se noient de larmes alors qu'elle roule au sol pour se cambrer.

" HYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! "

Elle vide sa poitrine, chasse tout l'air agressif de ses poumons nouveau-nés. Mais son répit est de courte durée car elle ne peut les empêcher de se remplir à nouveau. La brûlure de l'atmosphère s'empare de son corps et elle hurle à nouveau. Après la chaleur du cocon elle grelotte de froid, ses membres engourdis et ses muscles atrophiés par un trop long sommeil tremblent sans force. Ses yeux larmoyants roulent instinctivement à la recherche d'une aide quelconque dans ces ténèbres.

Et déjà, le cocon se désagrège pour tomber lentement au sol, en poussière.

3
Prélude / Alien baby-maker Hitomi -Yamagashi-sensei v2.0- (Re-primée !)
« le: jeudi 08 août 2013, 22:57:05 »
Nom/Prenom/Surnom : Hitomi

Âge : 26 ans

Sexe : Féminin... et un peu plus.

Race : Hybride formienne (Annexienne)

Orientation sexuelle : Omnidirectionnelle tentaculaire

Description physique :

Sous sa forme humaine Hitomi est une charmante métisse irlando-japonaise. Des cheveux d’un roux éclatant, un visage pâle moucheté de légères tâches de rousseurs, qui se révèlent surtout lorsqu’elle rougit. La belle ne peut qu’être satisfaite de son corps. Son opulente poitrine n’a en rien souffert de sa mutation, ses hanches sont devenues un peu plus large, en revanche elle garde des fesses et des jambes bien galbées. Et quiconque passe sous sa culotte pourra découvrir une petite flèche rousse soigneusement épilée pointant vers son sexe.

En revanche il est difficile de décrire une « forme annexienne » précise dans le cas d’Hitomi. Afin de préserver une apparence humaine elle ne peut assumer librement tout son potentiel génétique formien. Elle adapte sa forme à ses besoins, et se contente généralement de tentacules divers saillant de son dos. Elle dispose également d’une langue étonnamment longue et puissante, ainsi que d’un membre viril développé depuis son clitoris.

Caractère :

Hitomi était une joyeuse névrosée encore talonnée par une grave dépression à son arrivée à Seikusu, avide de sexe pour oublier ses malheurs, et surtout passionnée par son boulot de prof qui faisait diversion à ses troubles sentimentaux. Sa vie dans la folle ville japonaise n’a rien arrangé en la mettant face à des créatures incroyables, sa vie en danger, et son piètre équilibre mental en pièces détachées. La perte de son grand amour est le plus récent sale coup du destin, mais fort heureusement pour elle Hitomi n’en garde aucun souvenir.

En modifiant son cerveau la mutation a effacé sa mémoire et sa personnalité. Hitomi ne fait pas grand cas de son passé, n’y voyant pas de réel intérêt en regard de sa nouvelle vie. Sa nouvelle nature implique des instincts puissants qui ont influencé sa personnalité. Le bien, le mal, la morale et autres nuances sont des concepts trop abstraits pour elle. La rouquine mutante sert ses intérêts et ceux des siens : reproduction, préservation... et expansion. Elle veut donc copuler avec tout le monde, se faire pleins d’amis de quelque sexe et espèce génétiquement compatible afin de copuler avec, avoir plein de bébés qui copuleront quand ils seront grands, et ainsi de suite... La façon la plus pacifique et tolérante d’envahir l’univers, en somme.

Malheureusement tout le monde n’est pas follement emballé par cette perspective, ou simplement par l’idée que la jolie rouquine cache une tentaculaire bête de sexe. Hitomi n’hésite pas à se défendre ou prendre la fuite. Consciente de sa situation elle esquive au maximum les confrontations et ne tue que par nécessité. Elle assume au maximum ses intentions et ses émotions, n’estime jamais avoir à se justifier des circonstances. Mais qu’on s’en prenne aux siens... Hitomi ne vit plus que pour sa ruche, et par instinct aucune menace ne peut être tolérée, aucune attaque ne peut rester impunie. Il n’y aura que d’autres Annexiens ou l’Overmind pour la retenir si un tel cas se présente.


Histoire :

Hitomi est née d’une mère irlandaise très indépendante et d’un père japonais indéfectiblement loyal à la famille qu’il s’est construite. Ballotée entre l’Europe et le Japon, elle étudie à la fac de Tokyo où elle découvre deux choses : un goût immodéré pour le sexe, et une malformation des ovaires qui la rend stérile. Un drame qui la poussera en dépression, au point qu’elle tentera de mettre fin à ses jours. À peine remise grâce à ses amis elle emménage à Seikusu pour y prendre le poste de professeure d’Anglais.
Au fil des rencontres Hitomi se fait plusieurs relations amicales et sexuelles, avant rencontrer l’amour de sa vie. Mais malgré leur coup de foudre il lui est difficile d’assumer son appétit sexuel avec un homme bien moins pervers qu’elle. Impossible d’être fidèle également.
Après un mois d’une relation très physique et épisodique ils partent pour l’Irlande dans le but de se couper de leur quotidien et d’enfin faire vraiment connaissance. Et c’est donc au bout d’un petit quart d’heure à faire connaissance que les tourtereaux se prennent méchamment le bec et se séparent. Un drame pour la rouquine qui n’a aucune idée de ce qui l’attend dès le lendemain. Elle-même n’y comprend pas grand-chose. Une balade en forêt, des feuilles encore humides d’une nuit pluvieuse, une pente très raide : la pauvre se voit soudain confrontée à une fin peu enviable, le corps brisé au fond d’un ravin.
Elle n’est pas plus en état de comprendre ou de participer quand un couple de campeurs la trouve et la sauve. Deux mutants formiens sensés reconnaître la Terre en vue d’une future invasion, et qui connaissent vite de violentes divergences à propos de la blessée. Elle veut la sauver, la faire muter et en faire une alliée. Il veut la garder en vie le temps de la féconder et d’en tirer quelques créatures formiennes primitives. De par ses capacités de régénération supérieures, madame parvient à vaincre à l’usure mais se voit malheureusement mourante également. Elle utilise donc le corps de son compagnon comme incubateur d’un clone mutant d’Hitomi, qui l’aide à cacher l’originale puis efface de son mieux les traces de cette histoire horrible et farfelue.
Le clone de la rouquine, plus dérangé encore que l’originale, regagne Seikusu et tente de s’y débattre entre la petite vie de son double et ses propres troubles existentiels de clone à durée de vie limitée. Elle se plante lamentablement dans tout ce qu’elle entreprend, à deux exceptions près : une carrière d’auteure qui démarre fort, et un rabibochage acrobatique avec son jules. Malheureusement la police irlandaise finit par découvrir les squelettes des campeurs, et hâte d’autant le destin du clone. Cette dernière vide les locaux, ne laissant à son pauvre amoureux qu’une lettre pour pleurer. Puis elle se trouve un distributeur de matériel génétique qui dépassera vite ses espérances. Ce pauvre garçon embarqué dans son histoire de dingue, le clone regagne l’Irlande afin de retrouver Hitomi et compléter sa mutation.
Hitomi, la seule la vraie, ne sortira jamais vraiment du cocon. Son cerveau déjà endommagé par la chute se voit amplement modifié par les mois passés dans le cocon. Une grande partie de sa mémoire a été effacée, ne lui restent que la parole et les automatismes du quotidien. Mais elle entre dans un tout nouveau quotidien...


Situation de départ : repartie pour un tour !

Autres :
- La mutation : Hitomi est capable de modifier son corps dans de très larges proportions, mais s’abstient afin de conserver sa forme humaine. Générer de nouveaux organes lui demande beaucoup de temps, d’énergie et de matériel génétique. Sa matrice mutante a deux fonctions : la première est tout simplement de faire des bébés plus ou moins (moins que plus) humains. La seconde est de générer des cellules-souches afin de régénérer son organisme, ou le modifier.
- Tentacle Party : Hitomi a très vite réalisé le côté pratique des tentacules, d’autant qu’elle peut les cacher dans son corps de rêve. Elle pousse même au maximum le potentiel de ces appendices : organes inséminateurs ou pondeurs, de récolte au sein même du corps de ses partenaires, membres puissants pour le combat ou simplement les déplacements, armes griffues ou même empoisonnées... L’imagination est la seule limite, en théorie du moins. Hitomi ne peut « cacher » qu’un nombre limité de ces appendices.


Comment avez vous connu le forum : Un X marquait l’emplacement :p

Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: J’en parle un peu ^^

4
Les alentours de la ville / Very good trip [Adramalech]
« le: jeudi 02 mai 2013, 12:55:31 »
C'est fatigant de faire cours, heureusement ce soir mon sex-friend est passé me faire une visite surprise. On était même bien partis pour retourner tout le lycée avec quelques élèves, mais finalement je n'étais pas très chaude pour passer ma nuit au boulot. C'est un passe-temps pour les élèves, ça. J'ai besoin de décompresser en ce moment. Adramalech et sa fille Haruna ont eu la gentillesse de m'emmener en virée. Seikusu by night avec deux démons pervers et excités, je crois que c'est exactement ce qu'il me faut.

" Ghyah ! "

C'est déjà intense alors qu'on vient à peine de quitter le lycée. Il n'y a que deux places dans la voiture de sport de papa démon, il faut donc partager la place du mort. J'ai horreur de la vitesse, d'habitude. En avion ça va mais au sol ça me colle une trouille monstre ! Seulement c'est la première fois que j'y suis confrontée comme ça. Haruna a vraiment insisté pour je vienne sur elle, et à peine partis elle est passée à l'attaque. Me voila avec la jupe relevée, une main entre les cuisse et l'autre sous ma chemise pour me peloter un sein. Mais ce ne sont pas mes mains.

" Hinh ! Haruna ! "

La petite garce s'amuse bien. Je suis cramponnée à ses poignets, déchirée entre la trouille qui me prend chaque fois qu'Adramalech accélère, et le plaisir de ma faire doigter dans un moment pareil. Sans compter que n'importe qui d'assez rapide pourrait me voir dans cette position plus qu'embarrassante. Et si on tombe sur un feu rouge ? Rien que d'y penser je mouille encore plus. Je ne sais même pas où on va mais j'ai tellement peur qu'on ait un accident que je m'en fout ! je ne pense plus qu'à jouir comme si c'était ma dernière chance de la faire.

Haruna doit le sentir car elle prend soin d'être assez lente pour me frustrer. Elle ne va pas me laisser prendre mon pied alors que la soirée commence à peine. Mais une fois à destination j'ose espérer que son père s'en fera une joie.

5
Les alentours de la ville / Unholy Requiem [Edean]
« le: mercredi 13 février 2013, 02:04:29 »
Bon ! La situation se tasse, dirons-nous. Kyle a peut-être raccroché les collants, mais il est toujours aussi occupé à chercher la relève. Quand il l'aura trouvée, et à moins qu'il ne change d'avis dans les semaines qui suivront, on arrivera peut-être à quelque chose de stable. En tous cas ce sera un début : l'académie est toujours sur mon dos et mon éditrice me soutient de moins en moins. Il faudra bien que tout ça se règle dans les mois à venir. Ensuite je pourrais me poser et souffler un peu, évaluer la situation. Pour l'instant, comme chaque mercredi, j'ai trainé au lit pendant que Kyle partait bosser. Me lever avec lui le jour où je bosse pas ? Il me l'a pas demandé deux fois. La première l'a mis en retard, et avec ce que lui m'a mis il a pas eu le droit de s'en plaindre, même s'il y avait de quoi vu ce que son patron lui a mis à son tour. Bref ! Canapé, café, télé : une matinée tranquille qui s'annonce...

... made a macabre discovery in the south of Cork County.

Qu'est-ce qu'elle raconte, la nunuche ?!

Two bodies were found yesterday in the evening, up above the cliffs. The four feet deep grave dug in a thick forest revealed...
" Non-non-non... "
... buried for two month at least. By means of their papers the victims were identified as Sheryl and Alan O'Connell.
" Putain de merde ! "

Je passe pas loin de renverser mon café, mais merci la BBC ! Respire, Hitomi ! Calme-toi ! Ils ont retrouvé les campeurs, t'as plus le choix. Si les flics vont fouiner jusqu'à la maison de maman c'est cuit. Je comptais régler ça pendant les prochaines vacances mais c'est mort. Je peux pas sortir à Kyle un voyage-surprise ce week-end, et vu les circonstances ce serait trop risqué. Il ne me laisserait pas y aller seule, ni une chance de m'expliquer. Et comme j'ai pas réussi à rester copine avec l'autre bêcheuse vampirique je suis toute seule. De toute façon elle non plus m'aurait pas écoutée gentiment, et à part payer le billet d'avion elle aurait pas servi à grand-chose. Aux grands maux les grands remèdes, peu importe comment ça va tourner autant parer au pire. Je dois me tirer, filer ventre à terre en Irlande et faire en sorte que les deux cadavres d'hier restent les seules découvertes de la police.

Fort heureusement, mes petites angoisses m'ont poussée à préparer ma fuite. Neuf heure et demi ? J'ai le temps de vider les lieux. Café, douche, sacs, cartons... la lettre. Je la relis, histoire de vérifier qu'elle est encore à jour. J'espère que ça fendra juste assez le cœur de Kyle pour qu'il lâche l'affaire. En même temps il a déjà lâché le monde entier. D'ailleurs j'en fais des tonnes à ce sujet, sur le poids que ça met sur ma conscience, sur le fait qu'on sera jamais heureux, que notre relation n'a finalement pas redécollé depuis l'Irlande... En gros le largage le plus lourdingue et pété de conditionnels possible, pour dire que ça avait aucune chance dès le départ. Je remue les couteaux dans toutes les plaies, je lui colle en pleine gueule toutes les promesses débiles qu'il a pas tenu, je compte pas sur son pardon ou son amitié. Et je suis désolée, évidemment.

Avec ça il devrait pas me courir après tout de suite. On avisera au retour.

Quatorze heures. J'aurais dû passer mon permis, ça a été la croix et la bannière d'embarquer mes affaires au garde-meubles. Une bonne chose de faite. Et de deux : j'ai mon congé ! C'est à peine si j'ai pas dû sucer le directeur mais je suis libre. Je lui ai monté un flan comme quoi je devais rentrer d'urgence chez ma mère, une affaire de gaijin à laquelle il a rien pigé parce qu'il s'en fout. J'ai esquivé de justesse le passage sous le bureau en le menaçant de lui couper la queue si j'arrivais trop tard par sa faute. Si je reviens je le ferais peut-être, ce connard me gonfle depuis trop longtemps. Mais à y réfléchir cette ville commence à me courir, trop infestée de monstres et j'y suis trop connue. Enfin, j'y penserais quand j'aurais que ça à foutre.

Pour l'instant je suis assise sur un banc dans la cour, les jambes croisées et la tête baissée, le front appuyé sur ma paume droite. Je sais que j'ai pas l'habitude de me montrer aussi soucieuse mais je crains pas d'attirer l'attention, bien au contraire. Après tout j'ai de graves soucis personnels et je viens de rompre avec l'homme de ma vie, ça secoue. J'espère qu'un blaireau va mordre à l'hameçon. Je peux pas y retourner toute seule, pas pour ce que je veux faire. Je peux pas non plus en parler franchement avant d'être sur place. J'aurais qu'à mettre la main au paquet du premier otaku venu pour qu'il me suive au bout du monde. Mais j'ai besoin d'un mec qui saura encaisser, et qui se déballonnera pas au moment crucial. Avoir les couilles de m'approcher maintenant, par gentillesse ou pour profiter de ma faiblesse apparente, c'est le minimum.

6
Le coin du chalant / Trame scénarisée [clos]
« le: mardi 12 février 2013, 02:39:49 »
Unholy Requiem

Type : scénario, social/hentai.
Participants : 1 (humain normal, un homme sans réelle expérience du paranormal)
Trame : Hitomi doit retourner en Irlande au plus vite, question de vie... et de mort. Mais quand il s'agit de s'aventurer sur le territoire des lutins et des banshees, même une irlandaise n'a pas intérêt à être seule.
Qualité : tant que c'est lisible et que les rép sont rapides je prends.

Note : ce Rp ne sera sans doute pas très long. Ambiance film d'horreur donc âmes sensibles s'abstenir.



7
Salles de cours et bibliothèque / Oui, Monsieur l'inspecteur... [Adramalech]
« le: mercredi 16 janvier 2013, 20:23:26 »
Ok, pas de panique ! Je suis arrivée un peu en retard ce matin mais rien de catastrophique. La journée s'est plutôt bien déroulée. Il y a juste deux petits problèmes : d'une on a un inspecteur de l'académie sur le dos et j'aurais aimé qu'on prévienne, de deux j'ai un peu oublié quelques pages de notes en partant ce matin. Là où ça devient assez marrant c'est que ces notes concernent mon dernier cours de la journée, celui de soutien... Celui pendant lequel je vais me payer l'inspecteur. heureusement, comme une mauvaise élève, j'ai rattrapé de mémoire ce que j'ai pu à la récré ! S'il est pas trop tatillon je devrais m'en tirer. Déjà que ma carrière de prof est sur la sellette, c'était pas le moment pour une inspection-surprise. Je suis certaine que c'est ce salaud de directeur qui se venge encore parce que je passe pas sous son bureau.

Je sais que c'est lui. Il m'aura pas ! Enfin j'espère. Dix-sept heures pétantes, je libère la classe.

" N'oubliez pas la rédaction pour lundi ! Karada-kun : si je trouve une grossièreté dans la tienne tu vas en colle. "

Il me pompe celui-là, d'autant que j'ai jamais eu l'occasion de le retenir après les cours. Depuis que Kyle ne fait plus ses "sorties" après le boulot, j'ai de plus en plus de mal à rester fidèle. C'est bon signe, au moins je m'angoisse plus. D'un autre côté... Et puis il s'est pas gêné avec son Elfe, lui. Moi j'ai eu que les vampires et les démons, mais une Elfe je peux me brosser. Voilà que je suis jalouse de mon mec, maintenant. C'est pas le moment, les abonnés des cours de soutien glandouillent sur leurs chaises pendant que les autres sortent. L'inspecteur va débarquer d'une seconde à l'autre.

Je raccompagne les derniers avec un grand sourire, puis je jette un œil. Personne. Je ferme la porte et me retourne vers la poignée d'élèves qui me reste. L'heure est grave, mon petit cul risque de sauter.

" Ok, les jeunes. Vous vous souvenez, je vous ai dit qu'on ferait le cours avec un inspecteur de l'académie. Ce gars peut me faire virer en claquant des doigts. Je plaisante pas, beaucoup de monde voudrait que je perde mon poste ici. Alors... "

On tape à la porte. Déjà ? Je joins les mains devant mon visage pour les implorer.

" Pitié-pitié-pitié ! Faites pas les idiots, je vous le revaudrais. "

Je tire ma jupe et ma veste un petit coup pour tendre tout ça. Heureusement que j'ai mis ce tailleur : anthracite donc pas trop voyant, le balcon est peut-être un peu trop dégagé mais avec de la chance ça jouera en ma faveur. je souffle, puis grand sourire pour ouvrir la porte.

" Oui ? "

8
Les alentours de la ville / S still lives [PV mon Kylounet]
« le: lundi 17 décembre 2012, 13:14:45 »
Je pète le feu ces derniers temps. Bizarrement tout va pour le mieux : j'ai le moral au beau fixe toute la journée, je dors moins et pourtant vachement mieux. Je me suis même remise à courir au parc pour ne pas tout dépenser au lit avec mon homme. Je sais que ce genre d'abstinence ne me ressemble pas, mais sinon Kyle n'aurait pas à raccrocher les collant : je ne lui laisserais pas la moindre occasion de les enfiler. Tout ça pour dire que je suis montée sur ressors depuis la Book Party. Comme la playmate qu'on a fini par appelée et épuisée, je croyais c'était la joie des retrouvailles. Mais ça fait un mois et je pense qu'il y a quelque chose là-dessous. Aujourd'hui j'ai cassé six craies au lycée. Mes élèves aussi disent que "j'en pète", pourtant même eux ont été surpris par ma maladresse.

Il faut que j'en parle à Kyle, c'est forcément lié à lui et ses pouvoirs. C'est pas spectaculaire, juste des petits mieux qui s'empilent. Alors je rentre à l'appartement et je vais sans doute faire comme d'habitude. J'ai trouvé une honteuse parade au sempiternel "tu devrais pas m'attendre". Un tas de copies pas corrigées ou de cours à moitié faits sur la table basse, et je peux mentir à mon homme sur ce qui me tient éveillée. Puis je peux le chouchouter toute la nuit avant de finir mon boulot en urgence à la récré le lendemain, comme la dernière des cancres. Je pensais pas être capable de me contenter d'un seul homme, même celui de ma vie, pourtant c'est le cas. Je traine le matin pour rester avec lui, puis file ventre à terre à l'appartement pour le retrouver ou l'attendre.

Une fois de plus je trouve l'appartement vide. Je laisse donc tomber ma serviette de cours et j'allume la télé en commençant déjà à me déshabiller. Je regarde juste cinq minutes puis je sors cavaler un peu pour me changer les idées.

Citer
... en deuil des amis proches, une compagne et -qui sait ?- des enfants. Sur le net, des messages de soutien à sa famille fleurissent. Toute la rédaction se joint à moi afin de saluer celui qui aura tant fait pour le Japon, souhaitant qu'il trouve la paix qu'il aura toujours cherché à apporter au monde. Et maintenant, dans l'actualité internationale...

Dans la seconde, je me mets à haïr ce muppet en costume gris qui vient d'annoncer la mort de l'amour de ma vie avec encore moins d'émotions qu'une défaite de l'équipe de foot. Et la seconde suivante...

[Quelques jours plus tard...]

C'est pas la grande forme, et c'est normal. Les secondes sont devenues des minutes, les minutes des heures, et de fil en aiguille plus d'une semaine a passé. Appartement-lycée, lycée-appartement, je ne fais rien d'autre que l'attendre, le guetter, scruter le ciel à travers toutes le fenêtres. Même si je fais bonne figure au lycée ça commence à se voir. Je ne sais pas combien de temps je vais encore tenir sans nouvelles. Je me répète sans cesse qu'il va revenir, que rien ne pourra le retenir indéfiniment mais je ne suis plus certaine d'y croire. Une fois de plus je m'acharne, et si je viens à craquer...

C'est d'autant plus dur que beaucoup de monde porte son deuil. Ceux qui croyaient en lui et ne voient pas plus loin que leur écran de télé passent déjà à autre chose. Mais il y en a d'autres, quelques uns qui refusent de lâcher l'affaire et m'aident à tenir sans le savoir. Aujourd'hui j'ai rendu des devoirs d'expression écrite, dont cinq qui parlaient de Sentinel Prime. Des sortes d'hommages d'ados encore rêveurs qui ne veulent toujours pas croire que leur idole a disparu.

Enfin ! Je remballe mes affaires et je file, comme toujours. Il faudra bien que je me décide à faire les courses ce week-end, quand j'aurais vraiment que ça à faire. Je voudrais qu'au moins Wonder Girl me rende visite. Ça doit être aussi dur pour elle que pour moi, et c'est sans doute la raison de son silence à elle aussi. Je voudrais pouvoir en parler à au moins une personne.

Soudain, à peu près à la moitié du chemin, je m'arrête à l'entrée d'une ruelle. Du bruit et des voix basses, nerveuses.

" Magne-toi ! On va se faire pécho !
- Si tu fais pas le pet c'est sûr que... Merde ! "

Ils sont deux, ils portent des sweat à capuche et des foulards pour masquer leur visage. Mais à peine tournent-ils les yeux vers moi qu'il s'enfuient dans la direction opposée. L'un d'eux lâche quelque chose au pied du mur, et manque de trébucher sur une poubelle. J'approche pour voir ce qui se tramait, je sais trop ce qui peut se passer dans ce genre d'endroits. Maintenant que le grand gentil en collants n'est plus là pour faire peur aux méchants... Mais ce que je découvre m'arrache mon premier vrai sourire depuis ce qui me semble déjà une éternité. Un S rouge dans un prisme rouge, au-dessus des mots incomplets "STIL LIV".

Je me penche pour ramasser la bombe de peinture que le fuyard a laissé tomber, et je complète le tag... J'en profite aussi pour corriger.

9
Les alentours de la ville / Les femmes de sa vie (Donna Troy)
« le: jeudi 19 juillet 2012, 19:31:54 »
Il paraît que la partie le plus éprouvante du quotidien d'un super-héros est celle qu'il passe à sauver le monde. C'est peut-être vrai, je ne l'ai jamais demandé à Kyle. Quand on est ensemble je préfère éviter les questions de ce genre, qui remuent le couteau dans la plaie. Quand on est ensemble, en fait, on ne parle pas beaucoup plus qu'avant. On se résume nos petites journées quasiment en mode télégraphique, on meuble le silence plus qu'autre chose. Tout va mieux dès qu'on se tombe dans les bras, qu'on se sourit ou même qu'on échange un petit regard. On doit ressembler à n'importe quel autre couple, du moins à ses débuts avant que les choses ne risquent de se détériorer. Mais c'est notre deuxième début, tout s'est déjà effondré entre nous alors il y a moins à craindre. Restent les parties éprouvantes du quotidien, celles qu'on ne peut pas partager. Comme celle qu'il passe à sauver le monde, et moi à l'attendre.

C'est encore plus difficile chez lui, à cause des portes. Faire les cent pas en regardant les infos, en zappant d'une chaîne à l'autre en espérant ne pas tomber sur flash catastrophique. Quand soudain un programme s'interrompt pour laisser un journaliste annoncer un drame, un drame assez important pour être connu de tout le monde. Quand malgré le direct on détaille avec des mots bien choisi les aspects les plus sombres de l'événement, les gens retiennent leur souffle en attendant la bonne nouvelle. Ils soupirent en apprenant que Sentinel Prime est arrivé. Et moi, c'est là que je retiens mon souffle.

Quelque part c'est ma façon de payer ce que j'ai fait. Mais même si tout s'était bien passé, si Sentinel Prime n'avait jamais quitté les rangs à cause de moi, je paierais quand même. Je lui ai rendu son costume, et s'il traînait seulement des pieds je le renverrais en patrouille à coups de pieds aux fesses. À ce prix-là notre bonheur serait trop égoïste, je ne le supporterais pas. Je préfère encore attendre, faire les cent pas en me rongeant les ongles, surveiller autant la télé que la fenêtre. J'essaie de m'habituer à ce que sera ma vie pour les années à venir, jusqu'au bout si j'ai de la chance.

Mais ce soir c'est différent. Il m'a appelée pour me dire qu'il rentrerait tard, et que je ferais mieux de rester chez moi. Alors forcément je lui ai répondu que je filais chez lui dès que mon dernier cours serait fini. Je suis même arrivée en tailleur, avec juste de quoi me changer. Une demi-heure que je suis là et je ne tiens déjà plus en place. Les infos me mettent les nerfs en pelote. Tremblement de terre d'un côté, attentats terroristes de l'autre, règlements de comptes, enlèvements, agressions, catastrophes naturelles ou humaines. Et personne pour me dire où il est ou ce qu'il fait. Il est peut-être occupé par l'un de ces désastres, ou un autre que le public ignore, peut-être pire que tous ceux dont on parle.

Je finis par m'arrêter face à la porte-fenêtre. Le soleil se couche sur Seikusu, rien d'autre que des nuages dans le ciel. Je ferme les yeux pour souffler. La journée a été longue. En plus des cours, j'ai dû cavaler à travers la ville pendant ma pause déjeuner. Encore des affaires à régler avec mon éditrice, ou plutôt tous mes détracteurs. Je me doutais je serais mal vue une fois démasquée, mais ça commence à me courir. Ça m'inquiète aussi. Les aventures de Danu sont jugées trop sulfureuses et on essaie déjà de me pousser à choisir entre mes deux carrières. Comme si ça ne suffisait pas la réputation que Clara et d'autres m'ont taillée au lycée commence à me rattraper. Les élèves et les collègues avec qui j'ai eu des relations se taisent, tout du moins pour l'instant.

Ça commence à faire beaucoup, je sais que je dois prendre des mesures rapidement. Mais je ne veux pas le faire à la légère, et surtout je veux en parler à Kyle. Je ne l'ai pas fait revenir dans ma vie pour le laisser en dehors de ce genre de choix, même si je ne doute pas de son soutien. Plus tard, tout ça. Demain, à tête reposée, ou ce week-end. S'il rentre ce soir on aura mieux à faire. En attendant j'éteins la télé et file à grands pas vers la salle de bain. Une douche ne peut me faire que du bien.

Je laisse l'eau chaude pleuvoir sur mes épaules un long moment, comme pour éroder tout ce qui s'y entasse. En fait ça m'assomme plus qu'autre chose, je ne profite même pas de l'occasion pour me toucher. Mais au moins ça me calme les nerfs. Et en sortant je me rends compte que j'ai laissé mon sac dans le salon. Je m'enroule dans la serviette de Kyle. Et penser qu'il frotte son corps avec tous les jours me tire un petit sourire. J'enroule une autre serviette autour de mes cheveux pour ne pas inonder l'appartement, et je sors. Après tout je suis quasiment chez moi, ici. À par Kyle je ne vois pas qui aurait pu entrer sans avoir à défoncer la porte.

10
Les alentours de la ville / Le châtiment de Sisyphe (Gabriel Valmy)
« le: vendredi 29 juin 2012, 02:36:03 »
[pour info ce Rp démarre le jeudi après la fin d'Ireland's Call]

Je suis rentrée de l'Irlande complètement détruite. Et Gabriel a eu bien du courage de me supporter ces derniers jours. Lui qui m'avait comparée à la banquise, il a dû endurer de me voir fondre sans m'arrêter. Heureusement que les vacances ne sont pas encore finies, j'ai encore quelques jours pour au moins retrouver une bonne figure à montrer au monde. Pour ça il va falloir que je fasse une fois de plus l'état des lieux de ma vie, et ça va encore me laisser un sale goût.

Résumons un peu le négatif, histoire que ce soit fait : Plus de Kyle, un mois à rêver et me torturer pour des prunes. J'ai le cœur broyés en morceaux qui se sont dispersés entre ici et l'Irlande. Plus de Mélinda non plus, fini nos soirées que je trouvais grande et elle petites. Plus de Shii qui rougie en croisant mon regard en classe, maintenant elle le fuit. Plus de Clara qui se tient relativement à carreaux, le peu de fois où je l'ai croisée avant les vacances étaient une véritable escalade vers la guerre ouverte. Gabriel ne doit plus supporter la fontaine de larmes que je suis depuis quelques jours, je suis en train de noyer le peu liens qu'on avait réussi à tisser. Et pour arranger le tout je vais devoir mettre les bouchées doubles au lycée... Sans compter que ma libido est aux abonnées absents, je n'ai même pas envie de baiser pour me distraire.

Allongée sur mon lit à fixer le plafond en faisant ce petit inventaire, je ne tarde pas à fondre en larme à nouveau. Je suis devenue une vraie loque. Je passe mes journées entre mon lit et le canapé, T-shirt et petite culotte. Je m'habille même plus, ce qui me donne une excuse pour ne pas sortir. Rien qu'en ce moment, on doit être au milieu de l'après-midi et je reste au lit à me lamenter. Je serre ma petite poupée triste dans mes bras. Elle, au moins, elle continue de sourire grâce à moi. Je laisse sortir les larmes le temps de me motiver. Je dois fouiller les ruines pour trouver des choses positives, de quoi tenir, même si ce ne sera sans doute pas grand-chose.

Bon... Résumons le positif : d'abord je ne me suis pas mise à picoler. Je devrais peut-être, ça me défoulerait sans doute. Non, ça partirait dans les négatifs. Donc je suis sobre, c'est déjà ça. C'est pas grand-chose. Mais c'est déjà ça, même si c'est pas grand-chose. Bon ! Positif, on a dit ! Quoi d'autre ? J'aurai du rester en Irlande à pleurer dans les jupes de ma mère. Après tout je n'ai pas honte de ça. Et j'ai décidé que je me foutais de l'avis des autres à ce sujet. D'ailleurs un autre truc en Irlande : Mister Tic-Pic a refait surface juste avant que je parte. Pendant que je prenais ma dernière douche chez ma mère, ma poupée a disparu de la salle de bain. Je l'ai retrouvée assise sur mon lit, avec un étrange machin entre les jambes. Le machin en question est rouge et bleu, bien compressé... Et rien que d'y penser je recommence à pleurer. Une combinaison de Kyle, enfin de Sentinel Prime.

Pas d'alcoolisme, et un Farfadet qui remue le couteau dans la plaie : plutôt léger contre Kyle qui chante en canon avec Mélinda et son orchestre. Je dois chercher autre chose... Quand j'y réfléchi il y a bien un point positif. Même si je déguste encore bien comme il faut, que c'est sans conteste une des plus graves blessures que j'ai reçue dans ma vie, je n'ai pas vraiment pensé à en finir. Pourtant ça aurait pu me tenter, surtout en Irlande. Du haut d'une falaise droit dans le bouillon, je ne vois pas bien qui aurait pu me sauver. Mais non. Peut-être parce que c'était inutile ? Depuis que j'ai rencontré Kyle une idée très bizarre me taraude. Il va falloir que j'en parle à quelqu'un, mais je ne sais pas encore ce que je dois en penser. Et je me demande bien qui va pouvoir encaisser ça sans appeler un psy.

Je m'accroche fondamentalement à ma vie même si elle est merdique. Mélinda me dirait sans doute que c'est une belle connerie... Quoique non, elle me tuerait sans doute elle-même en se convaincant de me rendre service. En tous cas c'est un gros progrès, même une révélation. Une base bien plus solide pour repartir. Ma vie est merdique mais je ne lâche pas l'affaire. Donc je dois positiver pour la rendre moins merdique. Le problème c'est que je commence à être à court de choses positives. Je vais essayer de ramener Gabriel dans cette colonne, quand je l'aurais sous la main.

En attendant il doit bien y avoir un truc à faire pour me sortir de ma léthargie. Comme je dois repartir de la base autant céder à quelque chose de fondamental. J'ai soif. Logique à force de pleurer et de laisser mon corps se contracter en sanglotant. Mine de rien ça fatigue, et c'est pour ça que ça fait un peu de bien. En tous cas je me lève, et je pars pieds nus dans le salon. Personne, ni Gabriel ni bon coup. D'ailleurs j'espère qu'il va rentrer ce soir. Je veux dire à quelqu'un que j'ai trouvé quelque chose pour commencer à me reconstruire, il pourra me le rappeler si j'en viens à oublier.

Je passe dans la cuisine pour me servir un grand verre d'eau. Pas de quoi sauter au plafond. J'ai la flemme de me faire du thé, je vais pas me mettre à la bière toute seule dans mon coin. Et j'ai assez de problèmes sans me gaver de soda ou de jus de fruits sucrés, qui vont m'énerver et me faire prendre des kilos. L'appartement est complètement silencieux, autant dire que je m'ennuie. Je suis partie pour broyer du noir encore une paire d'heures. Je repasse dans le salon. J'ai envie de rien faire, mais j'en ai marre de glander dans le canapé. Je ne vais pas non plus sortir au risque de croiser Clara en vadrouille, ou pire : Kyle. Je na vais pas pourrir la patrouille de Sentinel Prime, et me prendre sur la conscience quelques personnes de plus qu'il n'aura pas sauvées.

Je commence à déambuler dans le salon, en cherchant quoi faire pour me distraire de mes malheurs. L'étagère de DVD ne me dit trop rien. J'ai déjà tout vu une tonne de fois, même les pornos de Gabriel. Et les miens, ce qui va sans dire. J'étais vraiment stressée à l'époque où je me suis installée, il fallait bien que je me détende. En tous cas rien d'intéressant de ce côté-là. En plus, après le calvaire que je me suis infligée pour essayer d'être à la hauteur de l'irréprochable enfoiré qui m'a aboyé dessus comme un chien au lieu de me laisser parler... Arrête d'y penser, Hitomi ! Tu retombes dans le négatif ! Tout ça pour dire que je ne suis pas d'humeur coquine, encore moins si ça doit me rappeler ma solitude.

Je continue de fureter mollement pour finalement m'arrêter sur la chaîne hi-fi. Pourquoi pas, après tout ? Un peu de musique, tout bêtement. Je me lance. Le casque sur les oreilles et on verra bien sur quoi je tombe. De toutes façons ce sera le retour à la case fontaine, dans le pire des cas. Je laisse monter les premiers accords de guitare, le classique décompte avant de lancer les hostilités. Ça sent les 70's, le bon vieux rock qui sent la libération des mœurs et des pensées. Et c'est plutôt enjoué. J'écoute les paroles en même temps, les yeux fermés. Puis je commence à laisser tanguer ma tête.

Je me laisse peu à peu emporter par les bonnes vibrations qui me secouent les tympans. Mes lèvres se mettent à mimer les mots. Tout doucement, mes épaules commencent à suivre ma tête je relève les bras vers ma poitrine, ne pouvant m'empêcher de remuer les doigts. Je ne m'en rend pas immédiatement compte mais je commence à retrouver le sourire. Les premiers chuchotements sortent. Mes lèvres et ma langue s'activent d'elles-mêmes. Et soudain... Fini !

Non ! Pas moyen ! Je relance ce morceau, je le mets même en répétition. Je veux que ça continue ! Et bientôt je me retrouve à gesticuler sur place comme une idiote, en chantant les paroles à tue-tête, avec le sourire jusqu'aux oreilles... Je suis dans ma bulle, et j'ai retrouvé le moral. Alors j'en profite ! Je dois vraiment avoir l'air conne, mais pour une fois je n'ai pas à le vouloir pour m'en foutre !

" I just want to celebrate...! Another day of livin'...! I just want to celebrate...! Another day of...! LIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIFE ! "

[Pour info, le morceau en question : http://www.youtube.com/watch?v=QCiw5xUmoUQ]

11
Les alentours de la ville / Leçons particulières (Yukio Onoki)
« le: vendredi 08 juin 2012, 23:26:20 »
C'est triste à dire mais le travail : c'est le mieux pour se changer les idées. Enfin, quand le travail ne me pousse pas dans les bras de jeunes et beaux garçons. Parce que c'est justement ça, les idées que je veux me changer. Et c'est pas de la tarte, mais alors pas du tout ! Un peu de rigueur, ma petite Hitomi ! Tu te referas pas une virginité, mais tu peux au moins garder un peu d'exclusivité pour Kyle. Physique-sentiment... Abstinence forcée. Non : galipettes endiablées ! Et aériennes, c'est pas rien ! Ne pas se focaliser sur le négatif : penser positif ! Déjà que ça m'aide pas de vivre sous le même toit qu'un macho charmeur comme Gabriel, autant que j'évite de m'en rajouter.

Kanam... Kudo-kun m'a servi de leçon : depuis j'évite autant que possible de me retrouver seule dans une pièce avec homme. Le reste du temps je m'enfuis sans demander mon reste. Ça n'a pas fait que des heureux, d'autant que pas mal d'heures de soutien scolaire ont sauté. Et encore Gabriel, qui n'a pas l'air content du silence radio qui est revenu entre nous, même si cette fois je ne lui fais pas la gueule. Ça l'embêter autant que les autres de pas savoir qui est mon amoureux.

En tous cas j'ai encore de quoi m'occuper quand mon super-mec est en vadrouille. Avec les femmes j'ai beaucoup moins de mal à me contrôler, donc j'ai pu maintenir quelques cours particuliers. Les places qui se libéraient m'ont même permis d'accueillir une élève de plus. Onoki Yukio. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de discuter avec elle, ce qui est dommage mais normal vu nos statuts respectifs. Onoki-chan est un ovni de plus dans ce lycée. Riche, mignonne à croquer, réservée et gentille, donc une cible de choix pour les mauvaises langues. Et pour avoir connu ça à cause de mes racines irlandaises, je trouve qu'elle le gère très bien.

Chez les professeurs ça ne fait pas des romans : papa et maman ont le bras long. Donc on est gentiment priés d'être tout miel avec distinguée demoiselle. Et c'est le cas vu qu'elle ne nous donne pas motif à autre chose. Je me souviens encore de la tête du proviseur quand je lui ai dit que j'hésiterai pas à la saquer autant qu'une autre. Mais c'est déjà loin tout ça, et ça ne reviendra pas. Onoki-chan est tellement gentille et serviable qu'elle a bien voulu prendre ses cours à domicile... Mon domicile, pour me faciliter la vie.

Normalement Gabriel devrait encore courir après des troupeaux de sales types jusqu'à dix heures du soir. Donc j'aurai largement le temps faire mon petit cours d'Anglais et d'avancer mon boulot de la semaine avant son retour. Il ne manque plus qu'Onoki-chan. On devait se retrouver devant le lycée après ses cours. Même si j'ai choisi mon tailleurs gris, donc terne pour attirer un peu moins de regards, je ne vais pas passer inaperçu au milieu des élèves qui sortent. Les jolies robes et les beaux cheveux d'Onoki-chan ne sont pas discrets non plus. On devrait avoir du mal à se rater.

12
Salles de cours et bibliothèque / Question de motivation (Kanamori)
« le: mercredi 06 juin 2012, 16:09:13 »
" Hakatsura-kun, huit sur vingt. Je sais que tu aimes le rap, mais ce n'est pas une raison pour être grossier dans tes rédactions. "

Sa copie valait bien plus qu'un huit, mais une fois qu'on a enlever ne serait-ce qu'un demi-point par "fuck" et par "shit", ça retombe. Pas faute de l'avoir prévenu, pourtant. C'est peut-être pour ça qu'il sourie malgré sa mauvaise note. Je ne tire pas la tronche non plus, loin de là. J'ai ramé, mais j'ai fini par faire quelque chose des classes dont je m'occupe. J'en suis plutôt fière, et surtout contente. Vu que les catastrophes sentimentales n'en finissent pas, il fallait bien quelque chose pour me remonter le moral. Même corriger les copie a cessé de n'être qu'une corvée, avant tout parce que mes élèves s'échinent à progresser, et parfois me surprendre, même si c'est à grands coups de "fuck" et de "shit".

" Kanaguni-chan, douze sur vingt. Continue comme ça. "

Quand je suis arrivée, cette petite brune discrète était largement au-dessous de la moyenne. J'ai bien du la pousser un peu, mais d'après ces derniers résultats elle est lancée. Entre toutes les fautes pointées et les remarques griffonnées au stylo rouge, j'espère que ce qu'elle retiendra le mieux sera le petit "cheer up !" à la fin de sa copie.

Malheureusement tout ne peut pas être parfait, et mon sourire retombe un peu en approchant la prochaine table pour y poser le devoir corrigé.

" Kudo-kun, quinze sur vingt. "

No comment. Quinze sur vingt c'est une note plus que respectable pour un élève moyen. Tout le problème c'est que Kudo-kun n'est pas un élève moyen. Il a des capacités, je ne suis pas la seule à le penser parmi ses professeurs. Il a du vocabulaire, ses phrases sont bien tournées. Mais il se contente du minimum. Il ne faudrait pas grand-chose pour qu'il remonte à lui seul la moyenne de la classe. Moins de fautes d'inattention et de hors-sujet, un peu plus de points vus en cours.

Mais non. Et je me doute bien de la façon dont il fait ses devoirs : d'un trait, sans les relire. L'Anglais étant ma langue maternelle j'ai moi-même fait comme ça pendant un bon moment. Avant de me rendre compte que cette attitude tirait toutes mes autres notes vers le bas. Les élèves ont parfois tendance à oublier que leurs profs ont été à leur place à une époque. Je suis intelligente, gentille et belle comme un cœur, mais ça ne m'a pas empêché de ramer aussi. Se motiver à bûcher des matières qu'on pense maîtriser, à tort ou à raison, c'est sans doute ce qu'il y a de plus difficile pour un étudiant. Et motiver un élève dans ce cas n'est pas plus facile pour ses professeurs. Nous aussi on oublie facilement des petits trucs, comme par exemple "à part glander" à la fin de l'éternelle "tu pourrais faire tout ce que tu veux".

" Tu resteras après la classe, je dois te parler. "

Puis je reprend mon petit tour de classe, distribuant les copies, les sourires et les petites remarques qui font parfois rire tout le monde, enfin presque. Je sens que j'ai peu de chance de transformer Kudo-kun en bête de travail. Mais je préfère essayer directement avec lui, quitte à parler à un mur, que d'appeler ses parents comme certains collègues veulent déjà le faire.

13
J'ai toujours eu beaucoup de bol. Depuis que je suis née avec un parent à chaque bout de la planète ça n'arrête pas. La dernière bonne nouvelle est venu du proviseur en personne, bien enrobée de flatteries mielleuse à en donner la nausée à Winnie l'Ourson.

" Ce trimestre vos classes ont eu les meilleures résultats dans votre matière, Yamagashi-sensei. Vous faites honneurs à cet établissement. Et ce n'est pas passé inaperçu auprès de l'Académie... "

Sur le coup je me suis bêtement dit que ça allait me rapporter une augmentation dérisoire et deux classes de plus à gérer. Mais c'était sans compter sur le petit lutin irlandais qui me joue des farces depuis ma venue au monde, et que même la douane japonaise de l'aéroport n'a jamais réussi à arrêter. Me voilà donc partie pour donner des cours de mise à niveau... À des adultes !

C'est bien ma veine, ça ! Ils seront peut-être plus calmes que des ados bourrés d'hormones, mais dans le cas contraire je vais avoir du mal à me faire respecter. La moitié de ma classe a l'air plus vieille que moi ! Ils ne sont qu'une quinzaine mais quand même. Sans compter qu'au Japon, les jeunes femmes qui s'habillent en tailleurs, ça donne beaucoup d'idées. En plus la classe de remise à niveau se tient après les cours, histoire de bien me pourrir mes soirées.

Au moins ça se passe dans l'enceinte du lycée, donc près de chez moi. La "petite salle de cours" se trouve à la bibliothèque, pour ne pas trop donner à mes "élèves" l'impression d'être traités comme des écoliers. Dans les faits je me retrouve dans une pièce à peine plus grande que ma chambre. On a ouvert la lucarne en haut du mur du fond pour chasser un peu l'odeur de renfermé. En fait la bonne surprise a été de ne pas découvrir un squelette couvert de toiles d'araignée dans une veste en tweed des années cinquante. Je parie que depuis cette époque même les femmes de ménages ne sont pas revenues ici.

" Kojima, Yoshi-san.
- Présent. "

On ne veut pas trop les rabaisser en leur infligeant la honte de retourner dans une vrai salle de classe, mais on peut pas non plus couper l'appel. Ça m'enchante tellement de donner ces cours que j'ai attendu jusque là pour m'intéresser un peu à leurs visages. Et je ne cherche même pas à voir s'il y a ne serait-ce qu'un gars mignon dans le lot...

" Macross, Kyle-san. "

Trouvé !


14
Les alentours de la ville / Nights of the Nighty Night (Élysia)
« le: mercredi 16 mai 2012, 20:26:46 »
Cette hôtel me met un peu mal à l'aise. Il est très joli et luxueux, de toute évidence bien tenu et le personnel est pour le moins charmant. Ma chambre est un vrai petit appartement, mais malgré sa surface elle n'a rien d'étroite ou tassé. Elle est aussi fonctionnelle que possible, confortable et ses couleurs chaudes en font un parfait petit nid. Et c'est tout le problème : j'ai pas l'habitude de nager dans ce genre de confort. Même le grand lit est parfait, ni trop dur ni trop moelleux.

Tous les endroits où j'ai vécu avaient leurs défauts, leurs petits tracas qui les rendaient unique. De la maison de ma mère en Irlande où on se caillait en hiver à mon appartement actuel avec son balcon trop long et étroit pour ressembler à quelque chose. Ici rien à redire, pas le moindre défaut. Je vais m'y faire, mais c'est encore un peu trop nouveau pour moi. Je regrette déjà le moment où je devrais repartir, ça m'a empêché de me concentrer tout l'après-midi.

Je laisse tomber mes copies à corriger et vais ouvrir la porte coulissante qui donne sur le jardin. Puis je m'assied sur seuil, à même le sol, adossée au mur. Le soleil est en train de se coucher, les lampadaires ne sont pas encore allumés. Le ciel étire un long dégradé de l'ouest pâle à l'est bleu sombre. Quelques nuages cotonneux s'y baladent, tirant du rose à l'orangé, semblant sortis de nulle part. Dans le jardin de jeunes femmes en kimonos ramassent les pétales et les fleurs roses tombées des cerisiers pendant que j'étais dans ma chambre.

Je les regarde faire, je guette les changement d'ombre et de lumière du à la lente descente du soleil. Pour un peu j'en oublierai qu'il y a une ville autour, tout est si calme ici.

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Refectoire / Déjeuner entre nouveaux (Roka) Fini ^^
« le: samedi 24 mars 2012, 15:54:17 »
Ça doit commencer à faire deux mois que je suis dans ce lycée, et les choses ont déjà bien évolué. Je crois que ça y est : je me suis incrustée. Je ne suis plus la "bleue" du corps enseignant. Je commence même à m'y retrouver dans le boulot. Rien qu'aujourd'hui, jeudi, j'aurais pu rentrer chez moi au lieu d'aller déjeuner au réfectoire. Mon prochain cours est à seize heures. Mais je préfère rester au lycée, aller finir de peaufiner mes prochains cours et corriger mes copies au calme. Même si ça me pourri un bel après-midi. Et puis c'est peut-être l'occasion de faire connaissance avec les collègues. Je n'ai pas discuté avec beaucoup d'entre eux. Je les croise en coup de vent à la salle des profs, le temps de boire un café avant de filer retrouver une salle pleine de lycéens qui se moquent bien de ce qu'on essaie de leur apprendre.

Le menu de la cantine n'a rien de fabuleux mais je ne suis pas vraiment du genre gourmet. En fait je retrouve plus ou moins les plats pré-cuisinés que je mange à l'appartement. Je garnis mon plateau d'une petite assiette avec deux sushis, d'un bol de nouilles et d'une pomme. Puis je me lance dans la grande salle du réfectoire, qui est noir de monde. Ça discute, ça chahute, ça grignote : une salle de classe en plus grand. Au moins certains de mes élèves me saluent quand je passe près de leurs tables. En me dirigeant vers le coin réservé aux professeurs, je remarque une chute assez drastique de la population.

Je remarque aussi un homme seul à une table. Plutôt grand et musclé, avec les cheveux en bataille. Le nouveau prof d'éducation physique, Roka-sensei il me semble. Je ne le connais que de vue, et un peu de réputation. l'avis général se divise en deux : la plupart des garçons le trouvent sympa, la plupart des filles sexy. Jusqu'ici je ne donne pas tort aux unes, et c'est l'occasion d'être fixée sur l'avis des autres. Je me dirige vers sa table avec un sourire.

" Bonjour. Je suis Yamagashi Hitomi, la nouvelle prof d'Anglais... Enfin, plus vraiment nouvelle. Je ne voudrais pas m'imposer, mais je n'aime pas non plus déjeuner seule. "

Comment faire connaissance pour les nuls. En même temps c'est pas comme si je le draguais... pas encore. Plus je le vois de près plus je me dis que l'avis des filles sur son compte est justifié.


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