Les terres sauvages / Re : Une aide bienvenue [PV Sonia Nille]
« le: samedi 28 février 2015, 15:35:00 »Au bout d’un moment, je pouvais sentir des mains me saisir, de par leurs finesses j’avais du mal à croire que c’était un soldat, je voyais plus une fille, mais pourquoi trainerait-elle ici ? Enfin, de toute façon je m’en foutais, la seule chose que je retenais c’était que mon corps se faisait trainer sur le sol sur plusieurs bons mètres.
C’est à ce moment-là que ma conscience décida de prendre la tangente. Elle partait je ne sais où dans un monde où mon père était encore en vie, toujours retraité de l’armée mais en vie. Un monde où j’étais toujours Maréchal dans les armées d’Ashnard mais il n’y avait pas de guerre, donc je passais mes journées à errer dans la capital, saluant les différents habitants qui me saluaient également. J’étais heureux de voir un monde si paisible…
Mais bien vite la réalité me rattrapa quand ma conscience revenait à la réalité, un sursaut d’énergie c’était emparé de mon corps. Etrangement, à ce moment-là, je sentais un étrange contact contre mes lèvres, humide, douce… Une sorte de bouilli de paume glissait sur ma langue, sur mon palais, en atteste le goût caractéristique. Mais ça ne me dit pas ce qui se passe. En ouvrant les yeux, encore un peu flou, j’ai la surprise de voir une ombre comme une masse qui oppresse toute ma vision. Puis quand cette dernière devient plus clair, je réalise, qu’une fille, une jolie brune m’embrasse ou plutôt me fait passer de la nourriture via sa propre bouche. Sur la surprise je m’empourpre et j’ai un second sursaut. Posant mes mains sur ses épaules je la fais reculer, usant de suffisant de force pour pas lui faire mal ou pour pas l’envoyer bouler trop loin.
Par reflexe je pose une main sur mes lèvres, encore un peu secoué et surtout encore un peu paumé, car j’étais encore dans le pâté. On ne reprenait pas conscience frais comme un gardon généralement. Au final je ne mets pas longtemps à relever mes yeux vers elle, alors qu’une main passe dans mes longs cheveux châtain. Mes jolis yeux vairons qui plongent dans les siens. « C’est toi qui m’a caché ? Merci de m’avoir aidé ! Je t’en suis reconnaissant. » J’essaie de sourire un peu mais j’ai du mal. A côté de ça je me redresse en gémissant un peu, sous la douleur de mes muscles, alors que je m’adosse contre l’arbre. « Vous avez sauvé, j’ai une dette éternelle envers vous. Moi c’est Kalriiel et vous ? »