Les alentours de la ville / Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi
« le: dimanche 05 décembre 2010, 20:14:48 »"Dommage Naoya-san... Personnellement, si j'savais peindre, j'adorerai le faire avec un modèle si..."
Sa parole fut coupée par une gifle violente de sa main gauche. L'hémisphère droit de son cerveau, visiblement encore en état de marche, venait d'interrompre juste à temps le cafard qui se promenait dans son cerveau. La larme à l'oeil mais toujours souriant, Tatsumi continua sans se démonter.
"...si beau."
*Jolie rétablissement acrobatique. Maintenant, cloue-moi cette langue au fond de ton palais et laisse-là là-bas!*
Mais Tatsumi n'écoutait que difficilement des ordres, surtout ceux venant de son cerveau. Il but donc une goulée et chercha un message caché dans la déclaration de Naoya-san. Ils ne sont pas sympa? Dur à dire vu qu'il ne les a jamais vu! Ou peut-être que si, vu que ce n'était pas marqué sur leur front qu'ils appartiennent au club d'arts plastiques. Encore une fois elle s'inquiéta pour sa santé, lui arrachant un soupir de plaisir.
"C'est gentil de t'inquiéter pour moi, Naoya-san, mais ça ira. De toute façon je ne vais pas quitter le sol du reste de la soirée..."
Et son ange blanc continuait de gonfler son petit coeur sec de paroles tendres qui l'amenaient aux frontières de la béatitude. Elle voulait bien continuer de parler... En plus, elle parlait de lui, disant qu'elle espérait qu'il éviterait un jour les ennuis. Se donnant du courage, il but un peu de son verre et envisagea ce qui devait se dire maintenant.
"Ben j'ai toujours plongé dans les embrouilles, aussi loin que j'me rappelle. Tiens, une petite histoire d'Okinawa! J'étais en première année de collège et j'ai vu qu'un gars avait plein de trucs derniers-cri. Pourtant ses parents étaient pas spécialement riches... J'l'ai cuisiné un peu et il m'a dit qu'il se faisait son fric avec les huitres. Celles d'une baie contiendraient des perles. Illico, j'ai séché les cours et, pendant trois jours, j'ai plongé comme un malade. J'sait pas combien de kilos d'huitres j'ai péché et... rien. Pas la moindre petite perle."
Il eut un petit rire puis un nouveau coup d'alcool. C'est fou ce que la pièce tournait au fait. Une variante des tremblements de terre se spécialisant dans le mouvement circulaire peut-être?
"Sauf que le couillon se faisait du fric avec de l'herbe. Pas vraiment de l'herbe de Provence hein! Il s'est fait serrer par les profs et ils ont cru qu'il était que le vendeur. Vu qu'jétais pas là depuis trois jours, il a cru malin de me balancer en disant que j'étais le trafi.. le tra... le sale type quoi! Résultat, midi du quatrième jour, trempé et crevé, je vois débarquer un pion accompagné de deux flics. Rapport qu'ils avaient des questions à me poser sur un trafic de dope. Ils ont été trop bavard et j'avais tout pigé. Furax, j'ai balancé tout ce petit monde à la flotte (c'était une jetée, c'était facile, y avait des morceaux d'huitres partout...) puis j'suis allé direct au poste. Y z-ont cru que j'venais me livrer et ils ont fait c'qu'on appelle techniquement "une confrontation de suspects". Y z'ont pas été déçus du voyage. Ce couillon a avoué tous les crimes de ces trente dernières années avant que les flics réussissent à me sortir du poste."
Rire, lampée.
"J'arrive pas à rester calme dans ces cas-là... Ce sale type s'est fait du fric en polluant des poumons. En plus, il s'est foutu de moi et a essayé de me tremper dans ses combines... Pour le juge, c'est une tape sur la main. Pour moi, c'est une tape un peu plus haut sur l'anatomie. Et un peu plus fort, avec des intérêts... C'est là que les flics ont commencé à se méfier de moi. Et les jeunes aussi. En fait, tout le monde s'est méfié... Et j'ai fait que ce qu'j'appelle techniquement "un nettoyage au coeur des fibres". Allez, à toi! T'as pas une histoire marrante? J'suis sûr que tu dois avoir des clients pire que moi à l'hosto!"
C'est fou ce que ce matelas lui paraissait attirant d'un coup...