Les contrées du Chaos / Re : Un village très pittoresque [Mistress Youkaï]
« le: samedi 04 juin 2011, 00:51:55 »"Je peux vous aider, mademoiselle?"
Elle s'approcha du comptoir, d'un pas résolu. Elle avait l'air moins effrayée que moi, ou alors elle ne voulait pas le montrer. C'est vrai qu'on ne sait pas comment ce type aurait pu réagir.Elle avait son ton ferme, et professionnel.~Spouic!
"Je cherche une dénommée April Languedame, jeune femme, la vingtaine, cheveux clairs et yeux bleus."
Le vieux eut un sursaut. Mais moi je m'en foutais, j'avais soudain très soif. De toute façon avec le marchand qu'on avait été voir avant, un type qui sursaute ne pouvait plus nous surprendre...
Il sortit d'une poche de veste de petites lunettes rondes et commença à feuilleter son registre. En attendant qu'il trouve, nous, on s'ennuyait un peu. Il marmonnait des noms, puis pointa sur son bouquin le nom de l'intéressée.~Spouic!
"Là! Oui... Je me souviens maintenant, elle a pris une chambre il y a une semaine, a déposé ses affaires et est partie au manoir!
Larme lui a ensuite gentiment demandé de nous faire voir la chambre, et il nous y mena: La pièce était parfaitement rangée, une valise était restée fermée sur le lit. Elle n'avait même pas déballé ses affaires, depuis une semaine? Elle commençait à oser des questions sur le manoir, et rien que d'y penser, le vieux avait l'air effrayé. Il nous racontait qu'une jeune fille vivait seule là-bas, et qu'elle avait peut-être été invitée à loger là-bas. Vous avez déjà lu Dracula? Quand quelqu'un s'en va vers l'habitation prédominante et ne laisse plus de nouvelles depuis plusieurs jours, ça donne envie de s’inquiéter. Larme ressortit de la vieille bâtisse et se dirigea vers le manoir en question. J'appréhendais déjà la scène...
C'est là qu'un gosse vint nous voir, un bout de papier à la main. Il avait les cheveux noirs et... enfin bon, il ressemblait à tous les tarés du coin.~Spouic!
"Si vous cherchez April, lisez cette lettre."
La Honest s'empara de la lettre et commença à lire, en faisant une remarque qui traduisait mes pensées:~Spouic!
"Les nouvelles vont vite, on m'écrit déjà des lettres... Serait-ce du sang?"
Mais non, un mélange de grenadine et de café sans doute... On aurait dit une énorme mise en scène, un attrape-couillon pour faire fuir les dégonflés! Alors je me suis ressaisi: Fini de jouer aux cons, Larme allait sans doute avoir besoin de moi.
Et c'était même plus tôt que je ne le pensais,car le gosse dégaina un poignard, finement ouvragé d'ailleurs, et on aurait dit qu'il souhaitait s'en servir!~Spouic!
"LARME, FAIS GAFFE!~Spouic!"
La lame déchira la lettre, mais mon amie fit un saut en arrière et se saisit du bras armé du gamin, avant de le soulever du sol. Il se débattait comme un furieux.~Spouic!
"Je m'y attendais, cette lettre était bourrée d'âneries. Et vu le sceau, je suppose que c'est la maîtresse de maison qui t'envoie..."
Elle se servit de son autre main pour prendre l'arme du petit, et se contenta de la gober. Elle jeta ensuite l'enfant à terre sans le ménager.~Spouic!
"Intéressante cette invitation, je sens qu'on va bien s'amuser..."
Moi je savais ce que ça voulait dire, on était encore dans la merde. Elle courait vers le manoir tête baissée, et je n'avais d'autre choix que de la suivre. Ça sentait le piège à plein nez, si vous voulez mon avis. Enfin bon, le cran, c'est pas ce qui lui manquait!
On arrivait donc aux portes du manoir, et il commençait à pleuvoir. Et avec le vent qui s'était remis à souffler en s'éloignant de la bourgade pour revenir sur la colline, devant cette entrée relativement imposante, on avait tout les clichés du parfait film d'horreur.
Et elle frappa à la porte...~Spouic!