Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Mira Crone

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241
Lucia excusa son amie de son excès de violence, et finit sa phrase de manière très poétique.

« Jolie citation. Elle est de toi ? »

Les deux filles reprirent leur route en direction de la résidence de Lucia. Quand elles y arrivèrent, la jeune fille remercia sa sauveuse.

« Mais de rien. Même si je doute que tu aurais fait la même chose pour moi, je suis contente d'avoir pu te protéger. »

Mira disait la vérité, même si elle était un peu vexante. Après tout, cela ne servait à rien de mentir devant une fille capable de lire dans les pensées des autres.

« Bien, alors je te laisse ici. J'espère que tu passeras une bonne nuit, et je te dis à demain. »

242
A peine Mira avait-elle un peu trop songé à sa honte qu'Eris vint l'embrasser, mêlant sa langue à la sienne. A chacun de leurs baisers, la mercenaire s'étonnait de tout ce que ce simple geste pouvait provoquer en elle : elle se détendait, relâchait ses muscles, oubliait ses craintes, et était encore plus excitée par la douceur et le goût de la bouche de la femme des sables. Là où la jeune fille devait avoir une saveur de fruit à peine éclos, la jeune femme avait une saveur de fruit bien mûr, marquée par l'expérience dans le domaine de l'amour, que ce soit avec les hommes ou avec les femmes.

Le baiser se rompit tout doucement, et Eris regarda Mira droit dans les yeux. La jeune fille n'arrivait même pas à soutenir la vue de ces yeux d'améthyste sans plonger plus profondément dans le désir de se faire déflorer par cette femme. Cette dernière vint la rassurer sur ses angoisses, et la mercenaire n'en croyait pas ses oreilles. Comment sa partenaire avait-elle pu voir ses angoisses ? Son inquiétude était-elle si transparente ? Ou bien cette femme lisait-elle dans ses pensées ? Mais au fond, cela n'avait pas d'importance. Tout ce qui comptait, c'est qu'elle était sincère, ça s'entendait dans sa voix. C'est là que Mira se dit qu'elle avait eu une chance folle d'être tombée sur Eris : avoir cette femme comme professeur sexuel, c'était comme avoir Albert Einstein pour professeur de physique. Elle fut prise d'une folle envie d'aller embrasser sa partenaire, mais celle ci ne lui laissa pas le temps d'agir et alla soudainement porter sa bouche à sa poitrine pour suçoter l'un de ses tétons pendant qu'elle malaxait l'autre avec sa main.

A nouveau, Mira se crut entraîné dans un tourbillon infernal de plaisir, sans aucune échappatoire possible. Ses gémissements étaient de plus en plus bruyants, et grimpaient en intensité à chaque seconde. Ils atteignaient parfois des pics sonores quand Eris venait mordiller le téton qu'elle avait en bouche. Mais rien que de sentir sa langue caresser ce bout de chair rose et sensible suffisait à la faire couiner comme une lapine en chaleur. Et le ton joueur de la femme des sables n'allait pas l'aider à se calmer.

Quand Eris arrêta finalement de jouer avec sa poitrine, Mira en profita pour reprendre son souffle. Mais son répit ne fut que de courte durée avant que sa partenaire ne se remette à pied d'œuvre. Elle commença à descendre sa bouche le long de son corps, caressant ses hanches et son ventre, toujours avec la même sensualité exacerbée, déposant même un petit baiser sur le nombril de la mercenaire qui fit rire cette dernière. Puis, finalement, elle s'attaqua à la partie dont la jeune fille aurait voulu ne jamais avoir à faire : son entrejambe.

Mira tenta faiblement de protester, mais elle même ne croyait pas à ce qu'elle disait. N'en tenant pas compte, Eris lui enleva son bas de pyjama et put alors voir à quel point sa culotte était trempée. La mercenaire était tellement sensible qu'elle avait libéré un véritable torrent de cyprine depuis son intimité. La question de sa partenaire était légitime, et la mercenaire lui répondit sans détour, bien que très embarrassée.

« Non... jamais... Je voulais... me réserver... pour celui... ou celle... qui allait... me prendre... pour ma première fois.
Et puis... quand je pensais... à le faire... ça me semblait... si... embarrassant... »


Encore une fois, Mira collait aux clichés des vierges qu'on pouvait voir dans les mangas qu'elle lisait. Mais c'était ainsi qu'elle fonctionnait, et rien ne pourrait la changer. De toute façon, maintenant, c'était trop tard.

Eris caressa le tissu humide du sous-vêtement et Mira se remit à gémir. Mais cette fois, sa voix ressemblait plus à un cri. En tout cas, intérieurement, elle criait. Cette zone était la plus sensible de son corps, et personne n'y avait jamais touché auparavant, pas même elle. De ce fait, le moindre contact provoquait en elle des réactions disproportionnées. Et quand sa partenaire lui parla avec sa voix taquine, elle sentit que les choses allaient déraper.

« Non... Eris... attends »

Trop tard. Mira sentit sa culotte glisser le long de ses jambes pour atterrir sur le sol de la chambre avec le reste de ses vêtements. Et maintenant, elle fuyait le regard d'Eris tellement elle était embarrassée que son intimité dégoulinante soit dévoilée à ses yeux. C'est pourquoi elle ne vit pas sa partenaire faire entrer un doigt dans son antre humide.

« Kyyyaaahhh ! »

Ce geste arracha un cri à Mira. Pour la première fois de sa vie, quelque chose venait de rentrer dans son vagin. Qui plus est, avec beaucoup de facilité vu comment elle mouillait. Des larmes se mirent à perler aux coins de ses yeux et, instinctivement, elle serra les draps du lit de toutes ses forces avec ses mains, crispée par une peur infantile de ce qui allait lui arriver. Mais elle se rendit compte qu'elle n'avait pas mal. Au contraire, c'était plutôt agréable d'avoir ce doigt enserré dans ses parois intimes. En revanche, elle continuait de craindre le moment où ce doigt allait remuer en elle. Et justement, c'est ce qui arriva.

Eris se mit à faire des allées et venues avec son doigt, arrachant des cris entremêlés de plaisir et de peur à Mira. De plaisir parce que son corps aimait sentir ce doigt remuant à l'intérieur d'elle, de peur parce qu'elle continuait à redouter que quelque chose n'aille pas. Elle ferma les yeux pour tenter d'échapper à la réalité... et se mit à imaginer ce doigt dans son corps, frottant contre les parois roses et glissantes de son intérieur. Et cela l'excitait. Peu à peu, elle avait de moins en moins peur. Et le plaisir venait éclipser tout le reste.

Moins de deux minutes après, Mira sentit quelque chose remonter dans son intimité. Comme si elle avait envie d'uriner, mais c'était différent. La peur la reprit au ventre devant l'inconnu de la situation. La mercenaire se dit alors qu'Eris devait savoir ce qui lui arrivait. Elle rassembla son énergie pour essayer de lui parler.

« Han... Eris... quelque chose... veut sortir... de moi. Qu'est ce... qui m'arrive... »

Comment pouvait elle se douter, puisque qu'elle ne s'était jamais touchée, qu'elle s'apprêtait à avoir un orgasme ?

243
Même à quatre contre un, ces garçons n'avaient aucune chance contre Mira. Elle était une mercenaire entraînée qui avait affronté des créatures dont la simple évocation ferait mouiller leurs pantalons à ces idiots. Cependant, elle n'en oubliait pas Lucia, toujours derrière elle, effrayée par ces types et cherchant un moyen de fuir sans combattre. Son envie de protéger sa nouvelle amie donnait à la mercenaire une motivation supplémentaire pour faire la tête au carré à ses opposants. Elle posa une main sur l'épaule de Lucia pour attirer son attention.

Reste ici et ferme les yeux. Ça ne vas pas être beau à voir.

Mira alla vers les quatre garçons.

« Allez les gars, on lui met une raclée et puis on s'occupe de la folle qui m'a traité de zoophile. »

Lucia, une folle ? Cette insulte mit Mira hors d'elle. En plus, elle n'avait pas eu de rapport sexuel depuis sa rencontre avec Eris. Autant dire que sa frustration la rendait encore plus énervée.

« Si vous voulez la toucher, il me faudra me passer sur le corps. »

Ses quatre opposants l'attaquèrent en même temps. Le premier fut bloqué puis envoyé au sol d'une balayette à la jambe. Le deuxième rata son attaque, se reçut un coup de pied à la rotule et un coup de genou dans le nez. Le troisième, qui commit l'erreur de vouloir attaquer Mira dans le dos, eut droit à un coup de poing dans les parties. Quant au dernier, le premier garçon à avoir embêté Lucia, elle lui fit une clé de bras et l'envoya au sol, appuyant son corps contre le sien pour qu'il ne se relève pas.

« Argh... Non, pitié... aahh... »
« Pitié ? Après tout ce que tu as fait, tu demandes pitié ? Tu es encore plus stupide que tu en as l'air. »
« S'il te plaît. Je te jure de ne plus jamais vous approcher, toi et Lucia. »
« Trop tard. Tu aurais du y penser plus tôt. Maintenant, je vais être obligée de te renvoyer chez toi avec une épaule déboîtée. »
« Ah ! Non, je t'en supplie ! Argh ! »

Mira était sur le point de mettre ses menaces à exécution quand elle vit Lucia, tremblant de tout son corps, horrifiée par ce qu'elle voyait. La mercenaire soupira.

« Tu n'aurais pas du regarder ça. »

Mira lâcha le garçon. Elle ne voulait faire d'excès de zèle en présence de son amie.

« Allez, du vent. Et embarque tes potes avec toi. »

Les garçons ne se le firent pas répéter et détalèrent comme des lapins. Mira retourna voir Lucia, qui tremblait encore.

« Je suis désolé que tu aies du assister à ça. Parfois, je m'emballe un peu quand je me bats. J'espère que je ne t'ai pas fait peur. »

244
Lucia était contente que Mira l'ait appelé ''son amie''. Apparemment, elle aussi n'en avait pas beaucoup, pour ne pas dire aucun. Et pour une fois, c'était agréable de pouvoir discuter tranquillement avec quelqu'un. La mercenaire avait le même sentiment : elle était heureuse de pouvoir être avec quelqu'un qui ne la traitait pas comme une exclue. Dans cet esprit de bonne camaraderie, elles quittèrent la bibliothèque.

Elles arrivèrent rapidement devant l'entrée du lycée. Lucia semblait clairement nerveuse, alors Mira prit la tête de la marche, se collant au plus près de son amie. Si près qu'elle pouvait entendre sa respiration irrégulière, signe de peur. La mercenaire se mit en tête de la rassurer.

« Tu as ma parole qu'il te n'arrivera rien. Reste bien près de moi. »

Alors qu'elle s'apprêtaient à passer le portail, le garçon sortit du coin droit pour leur barrer la route.

« Pas si vite, les salopes. On a un compte à régler, tous les trois. »

La peur prit Lucia au ventre, et Mira fut envahie par la colère.

« Je t'avais prévenue. Tu vas regretter d'être venu au monde. »

Mira était prête à se battre quand, soudain, trois autres garçon arrivèrent, tous portant l'uniforme du lycée. Sûrement des amis de l'autre crétin.

« Et maintenant, tu fais moins la maline, hein ? »

Mais au lieu de prendre peur, comme le garçon supposait qu'elle le ferait, Mira se mit à rire aux éclats, d'un rire qui faisait froid dans le dos à ses opposants.

« Qu'est ce qui te fait rire, pétasse ? »
« Ce qui me fait rire ? »

La mercenaire fit craquer ses doigts, paré pour le combat.

« C'est que tu m'aies amené tes potes pour que je puisse me défouler aussi sur eux. »

245
Lucia voulait que Mira la raccompagne chez elle, car elle avait peur de tomber à nouveau sur le garçon de tout à l'heure. Une peur compréhensible. Si la mercenaire avait été à sa place, elle aurait eu peur elle aussi.

Normalement, dans ce genre de situation, un ''mensonge social'' s'imposait. Mais face à Lucia, cela s'avérait inutile. Et de toute façon, Mira n'avait pas envie de lui raconter n'importe quoi.

« Oui, je loge dans un des dortoirs. Mais je te raccompagne quand même. »

Sa camarade lui dit de ne pas s'embêter pour elle. Que le trajet était long jusqu'à chez elle, et qu'elle ne voulait pas abuser de son temps.

« Ecoute, je ne vais pas te laisser toute seule alors que tu es effrayée, ce serait complètement idiot.
En plus, ça me fait plaisir. Ce n'est pas souvent que j'ai l'occasion que j'ai passé du temps avec une amie. »


Mira se reprit trop tard. Le mot lui avait échappé car elle le pensait trop fort.

« Excuse moi, je... ça m'a échappé. »

Mira se sentait un peu honteuse car elle ne savait pas si Lucia la considérait aussi comme une amie. Elle redirigea rapidement le sujet.

« Bon, et si on y allait ? »

246
« Moi non plus. »

Mira regarda vers la porte. Le garçon n'était plus là. Elle s'en sentit rassurée pour Lucia. Après ce que cet individu avait essayé de lui faire, elle méritait bien de passer une soirée tranquille. Et la mercenaire allait s'assurer que ce soit bien le cas. Elle alla jusque dans les couloirs, jeta des coups d'œil rapide aux alentours mais ne le vit pas. Elle présuma qu'il avait fini par se lasser, ou par se dire qu'il reviendrait une fois que celle qui l'avait humilié serait seule.

Mira retourna voir Lucia.

« Tu as envie de faire quelque chose ? »

Si elle lui avait demandé si elle avait encore cours, c'est qu'elle avait bien une idée derrière la tête ...

247
Lucia avait remarqué que le garçon de tout à l'heure, celui dont Mira l'avait débarrassé, les épiait toutes les deux à bonne distance. Le seul avantage de cette situation malsaine était qu'elle avait donné aux deux filles une raison de discuter un peu.

« Peu importe. Qu'il tente quoi que ce soit contre toi ou moi, et je l'envoie à l'infirmerie. »

Mira n'était pas une fille qu'il fallait provoquer si l'on n'était pas absolument sur d'avoir l'avantage sur elle. Car, une fois en colère, sa frustration utilisait la personne en face d'elle comme exutoire. Et à la fin, ce n'était jamais beau à voir pour la victime.

Lucia marmonnait à la mercenaire tout ce qu'elle entendait grâce à son pouvoir de télépathie. Et cela lui révélait bien plus d'informations que ce que sa camarade pouvait supposer. Connaître la façon de penser de ce garçon renseignait Mira sur la façon dont elle pourrait lui mettre une raclée si c'était nécessaire. Et la lecture de son livre la rendait plus imaginative que d'habitude.

La mercenaire écouta le commentaire de Lucia et son petit ricanement avant de lui répondre en chuchotant.

« Que veux tu ? La plupart des gens ont l'esprit trop étroit pour admettre l'existence de choses comme la télépathie. »

Une chance pour elle, tout ce qu'elle avait vu dans l'univers lui avait enlevé le mot « impossible » de son vocabulaire. A ses yeux, le pouvoir de Lucia était l'une des choses les moins étranges qu'elle avait vu au cours de sa carrière.

Les deux filles continuèrent la lecture de leur livres respectifs jusqu'à l'heure de la fermeture de la bibliothèque.

« Ah, je crois qu'il faut qu'on y aille. »

248
Avec une partenaire aussi belle, sensuelle et joueuse qu'Eris, Mira savait qu'elle allait avoir droit à un première fois exceptionnelle, même si ses peurs instinctives de petite fille lui faisaient redouter certaines choses, comme le moment où la futanari allait enfoncer son membre dans ses entrailles. Mais, pour le moment, elle savourait le doux baiser qu'elle partageait avec sa partenaire, avec un contact des lèvres et des langues. Encore une fois, la mercenaire tira un immense plaisir de ce contact, qui fit monter l'excitation en elle à tel point qu'elle se mit à agir plus audacieusement. Elle insistait plus fortement sur le contact de leurs lèvres et sur la danse de leurs langues, elle se permit même d'aller poser ses mains sur les fesses de la femme des sables, les caressant délicatement tant elles étaient douces. Elle le remarqua, et fit un petit commentaire amusé entre deux baisers.

« Dé...Désolé. »

Mira ne savait pas quoi dire d'autre. Tout ça était nouveau pour elle, elle ne savait pas ce qu'elle devait faire et agissait à l'instinct, son cerveau était parasité par les sensations qui lui traversaient le corps à chaque seconde et elle ne savait plus quoi dire ou quoi penser. De ce fait, elle s'excusait de tout. Mais Eris lui fit comprendre qu'elle était contente d'avoir ses mains tremblantes sur ses fesses, ce qui arracha un sourire et fit rougir les joues de la mercenaire, autant de joie que d'embarras.

Toujours en s'embrassant, les deux femmes marchèrent jusqu'au lit. Elles s’étendirent sur les pétales blancs et les draps écarlates, Mira en bas et Eris la dominant. Après un moment, la femme des sables se releva au dessus de la mercenaire. Cette dernière était impressionnée par sa stature et par ses courbes si alléchantes. D'ailleurs, elle ne pouvait pas s'empêcher de lorgner sur sa poitrine, ce que sa partenaire remarqua vite. Décidément, la jeune fille se sentait mise à nue devant la femme des sables, qui pouvait voir tout les désirs qu'elle essayait de lui cacher. Et bientôt, ça n'allait plus seulement être d'un point de vue intérieur.

Eris enleva son soutien gorge et l'envoya sur le sol de la chambre. Mira fut transie de désir devant la vue divine de la poitrine nue de sa partenaire, si bien qu'elle n'arrivait plus à bouger, seulement à la regarder. La jeune femme lui prit doucement les mains et les amena vers ses volumineux seins. La mercenaire eut un premier frémissement quand ses mains vinrent les toucher, et un autre quand elle lui expliqua comment elle devait s'y prendre pour les caresser.

« D'accord. »

Mira commença doucement à masser ces seins, en étant la plus délicate possible. Elle avait très à cœur de faire du bien à Eris, elle voulait être une bonne partenaire même si elle n'avait aucune expérience dans le domaine de l'amour.

Tandis qu'elle massait cette poitrine, elle sentit tout à coup les tétons durs et tendus d'Eris sous ses mains. Sa curiosité se réveilla à leur contact. En tant que fille, elle savait que les seins étaient une zone très érogène si on sait comment les exciter. Mais elle n'avait toujours observé ce phénomène de dressage des tétons que sur son propre corps, quand elle abusait de la lecture de ses mangas érotiques. Le sentir sur le corps d'une autre, et se dire que c'était par ses caresses qu'elle prenait tant de plaisir, c'était tellement mieux. Curieuse, elle alla toucher, avec beaucoup de précaution, ces petits bouts de chair. Sa partenaire rejeta sa tête en arrière en le sentant, et la mercenaire ne savait pas quoi en penser.

« Eris... Tout va bien ? »

Eris lui confirma qu'elle s'y prenait bien, ce qui détendit un peu Mira et l'incita à continuer ses caresses.

Mira vit les mains d'Eris s'approcher de son corps. Elle savait ce que cela voulait dire, et elle en tremblait un peu. La jeune femme déboutonna le haut de la mercenaire, dévoilant son soutien-gorge blanc, qu'elle lui enleva ensuite avec douceur et sensualité. Chacun des gestes de cette femme était un ravissement pour les sens de sa partenaire : ses yeux la dévoraient et sa peau frémissait à chacun de ses passages.

Quand les mains d'Eris vinrent se poser sur sa poitrine, Mira gémit fort. Rien qu'en appliquant ses mains sur cet endroit, la femme des sables lui avait procuré un tel frisson que sa voix avait échappé à son contrôle. Et quand sa partenaire commença à masser ses seins, elle fut entièrement parcourue de tremblements à cause du plaisir qu'elle prenait. Rien que ces petits gestes la rendaient folle, et elle commença à penser qu'elle ne pourrait jamais tenir jusqu'au bout de leurs ébats sans s'évanouir. Pour rester consciente, elle se concentrait sur la seule chose qui lui occupait les mains : jouer avec la poitrine de sa partenaire. Elle y mit plus d'énergie, comme pour compenser le fait qu'elle perdait complètement la tête en procurant plus de sensations à celle qu'elle caressait.

Un peu plus bas, Mira sentait que quelque chose la picotait. Elle comprit vite qu'elle s'était remise à mouiller, mais de manière bien plus abondante que précédemment. Toutes ces émotions l'avaient bien plus secoué que le simple coup de langue d'Eris dans son cou, qu'elle ne pouvait pas oublier tellement elle en avait encore envie. La mercenaire frotta ses cuisses l'une contre l'autre pour essayer d'apaiser le feu qui commençait à brûler au milieu de ses pétales, mais sa culotte gênait son action. Pire encore, elle sentait le tissu blanc se mouiller de ses fluides sexuels et imaginait la trace que cela allait laisser. Et elle se sentit soudain très sale. Elle avait tellement honte de son corps, aussi bien de ses formes qu'elle trouvait un peu plates que de la façon hypersensible dont il réagissait aux caresses de la femme le chevauchant. Mais surtout, elle craignait que sa partenaire ne découvre ce qui se passait dans son sexe, et ne vienne le stimuler encore plus. Combien de temps allait-elle tenir dans un cas pareil ? Elle ne voulait même pas y penser.

249
Lucia laissa Mira s'asseoir à côté d'elle pour qu'elle lisent ensemble. Et même si elle semblait le faire parce qu'elle n'avait pas le pouvoir de dire ''Non'', la mercenaire était ravie.

« Merci Lucia. »

Une personne ordinaire se serait contentée de s'asseoir sans demander l'avis de la jeune fille. Mais pour Mira, c'était une tout autre histoire. A cause de sa timidité presque aussi forte que sa frustration sexuelle, elle n'allait pas facilement vers les autres. Elle préférait s'isoler, prétextant que personne ne l'aimait parce qu'elle était trop intelligente, trop bizarre ou pas assez féminine. Mais en réalité, elle ne cherchait qu'à se faire des amis et à se faire de beaux souvenirs. Quitte à passer du temps sur cette planète pour sa mission personnelle, elle voulait le passer en étant bien entourée. C'est pourquoi elle prit très à cœur que Lucia la laisse lui tenir compagnie. Après tout, le premier pas vers une amitié, c'est de passer du temps ensemble.

Mira lisait son livre en silence, jetant parfois un coup d'œil à la jeune fille assise à côté d'elle, en cherchant un moyen de briser la glace. La lecture avait beau être un de leurs passe-temps communs, il ne permettait pas d'interactions sociales entre les deux. Au fond, la mercenaire se dit que ce n'était pas si mal. Si c'est pour dire des choses idiotes, autant ne rien dire.

Pendant ce temps, près de la porte de la bibliothèque, le garçon qui avait attaqué Lucia observait les deux filles, ruminant sa rage et cherchant un moyen de se venger.

250
Mira s'en voulait un peu de devoir imposer toutes ces contraintes à Eris. Mais elle tenait trop au fantasme de sa première fois pour faire de trop gros compromis. Et si cette femme n'était pas capable de le comprendre, alors elle ne pourrait pas faire une bonne partenaire pour ce moment unique. Une pensée qui faisait un peu mal au cœur à la mercenaire.

Heureusement pour elle, Eris semblait prête à faire selon ses désirs et à créer le cadre romantique dont Mira rêvait. Suivant sa demande, la mercenaire ferma les yeux et promit de ne pas les rouvrir avant qu'on ne lui ai dit de le faire. Elle attendit ainsi, assise en tailleur sur son lit, les mains sur ses yeux pour être sur de ne rien voir. Dans sa tête, la jeune fille imaginait ce que son invitée pouvait lui préparer : était-elle en train de redécorer toute sa chambre à son insu ? Changeait-elle de tenue ? Allait-elle chercher de quoi décoincer sa partenaire ? Ou bien se contentait-elle de rester là, à observer cette jeune vierge innocente qui lui faisait tellement confiance qu'elle acceptait de garder les yeux fermés sur sa sollicitation ? Étant donné ses pouvoirs magiques et son côté joueur, chacune de ses hypothèses se valaient.

Au bout d'un moment, Mira commença à s'inquiéter de ne plus entendre Eris. Si elle était toujours là, elle ferait forcément du bruit, ne serait-ce que parce qu'elle respire. Mais là, la mercenaire n'entendait rien d'autre que le son discret de son propre souffle. Elle se mit à paniquer en envisageant la possibilité que la femme des sables était partie, en ayant assez de la retenue de la jeune vierge, et l'avait laissé seule avec sa frustration. Mais elle rejeta vite cette idée. Parce qu'elle ne pouvait pas y croire, et qu'elle ne voulait pas y croire. Eris lui avait dit qu'elle lui offrirait une première fois parfaite, ça n'avait pas de sens qu'elle l'abandonne juste après. A moins que cette femme ne soit venue pour lui faire du mal...

Non, non, non !

Tout son être refusa cette possibilité. Elle était persuadée que la femme des sables tiendrait parole. Elle avait besoin de s'en assurer.

Les mains de Mira se mirent à trembler. Elle mourrait d'envie d'ouvrir les yeux. Non seulement pour s'assurer qu'Eris n'était pas partie, mais aussi pour satisfaire sa curiosité quant à ce que la femme des sables lui préparait. Mais elle n'eut pas le temps de jeter un œil : les mains d'Eris vinrent prendre les siennes pour les enlever de ses yeux. Elle crut que c'était une invitation à les ouvrir, mais elle fut arrêtée par sa partenaire, qui lui dit de les garder fermés encore un peu. Et sur ces mots, elle entoura ses bras autour de le jeune fille et vint l'embrasser doucement. Mira crut exploser sur place quand les lèvres d'Eris, douces comme des plumes et délicieuses comme de bons fruits, se collèrent aux siennes. La sensation était si puissante et si délicate en même temps qu'elle en perdit toute perception alentour, focalisant toute son attention sur sa bouche en pleine extase. C'est pourquoi elle ne sentit pas la déformation d'espace-temps autour d'elle, signe classique d'une téléportation, alors qu'elle en faisait régulièrement pour aller voir sa sœur. Quand la femme des sables rompit leur baiser, les lèvres de la mercenaire claquèrent dans le vide, un peu déçue de devoir arrêter. C'était son premier baiser... et elle l'avait adoré. A tel point qu'elle voulait recommencer au plus vite.

Eris autorisa enfin Mira à ouvrir les yeux. Et le spectacle qui s'offrit alors à sa vue ravit tout son être : une grande chambre avec un grand lit à baldaquin, les volets fermés, des bougies allumées dans toute la pièce, dont l'odeur ne chatouillait pas que les narines de la jeune fille, et des pétales de roses blanches sur le lit. Tout était exactement comme dans son fantasme, à une exception près : la personne qui allait partager ce lit avec elle. Elle se retourna, et regarda Eris droit dans les yeux. Cette dernière vint caresser sa joue, en espérant que tout était comme elle le souhaitait.

« C'est... c'est tellement beau que... que je n'ai même pas de mots pour le décrire. Je... je... snif... »

Mira ne put se retenir de pleurer à nouveau. Mais cette fois, c'était des larmes de joie qui coulaient sur ses joues.

« Je suis... tellement heureuse. Vous... snif... avez fait... tout ça pour moi... pour me faire plaisir... Snif... Merci. »

Mira prit Eris dans ses bras, incapable de retenir son affection. Sa tête était proche de la sienne, et leurs poitrines venaient s'écraser l'une contre l'autre, bien que celle de la femme des sables éclipsait totalement celle de la mercenaire. En sentant le contact de leurs seins, la jeune fille réalisa une chose terrible : elle ne portait pas de sous-vêtements sous son pyjama. Elle se mit à paniquer et s'écarta rapidement de celle qu'elle serrait, morte de honte.

« Excusez moi une petite seconde, Eris. Je dois juste aller récupérer quelque chose dans ma chambre, ensuite je reviens. »

Mira activa son anneau dimensionnel pour se téléporter jusqu'à sa chambre de pensionnaire, confirmant ainsi que ce qu'elle avait vu n'était pas sa chambre transformée par un sort d'illusion : la femme des sables l'avait emmené ailleurs. Elle alla vers son armoire, ouvrit une petite boîte en bois décoré et en sortit des sous-vêtements en soie blanche, qu'elle gardait spécialement pour ce jour. Elle les enfila en vitesse, reboutonna son pyjama et repartit, impatiente de retrouver sa partenaire.

Une fois arrivée dans la chambre de ses fantasmes, Mira alla droit vers Eris et lui prit la main.

« Eris... je suis prête maintenant. Mais je n'ai aucune connaissance de... du sexe... et j'ai besoin qu'on m'instruise. Vous... Tu veux bien m'apprendre ? »

Mira osait enfin tutoyer sa partenaire. Étant donné ce qu'elles s’apprêtaient à faire ensemble, la mercenaire pensait qu'elle en avait bien le droit.

251
Lucia pensait que Mira s'amusait avec elle. Mais la mercenaire était très sérieuse. Son secret pouvait représenter un danger pour ceux qui étaient au courant. Mais de toute façon, elle ne pourrait pas le cacher à une personne capable de lire dans ses pensées. Alors autant le lui révéler.

Je ne plaisantais pas. Si tu veux vraiment savoir ce que je cache, tu peux toujours venir le chercher dans mon esprit. Mais je ne peux pas te promettre que tu ne regretteras pas ce que tu y trouveras. Quant à toi, tu devras me promettre que tu garderas pour toi ce que tu verras.
Sinon, tu peux attendre que je te connaisse assez bien pour te révéler mes secrets moi même.


Mira la mettait sincèrement en garde. Après tout, qui sait comment elle allait se sentir quand elle découvrirait que Mira était une mercenaire venant d'un autre plan, installée sur Terre pour traquer un criminel pyromane recherché sur tous les mondes où il a posé le pied.

Mira voulut revenir à sa lecture. Mais elle ne voulait pas laisser Lucia seule alors qu'elles commençaient à bien s'entendre. En plus, l'idiot qui l'embêtait tout à l'heure pourrait avoir envie de revenir.

« Tu permets que je m'asseye avec toi pour lire ? »

252
Lucia s'approcha de Mira. Cette dernière crut d'abord que sa camarade voulait s'en aller, mais elle fut agréablement surprise de voir qu'elle venait vers elle. Elle se pencha près de l'oreille de la mercenaire et lui chuchota qu'elle avait bien lu dans ses pensées. Sur le coup, la mercenaire perdit un peu ses repères. Elle avait du mal à concevoir qu'une humaine puisse être dotée d'un tel pouvoir, alors que ce genre de capacités se voyait plutôt chez des êtres venant de Terra. Mais ensuite, elle fut contente en l'entendant de la bouche de Lucia car, pour qu'elle lui révèle un secret aussi énorme, elle devait vraiment se sentir en confiance. Et cela mit le sourire aux lèvres de la mercenaire.

Merci de m'avoir révélé ton secret. Et ne t'inquiète pas, jamais je n'en parlerai.

La sincérité de ces pensées devait faire plaisir à Lucia.

La jeune fille dit à Mira qu'elle lisait son livre seulement pour le plaisir, ce qui conforta la mercenaire dans l'idée qu'elle allait bien s'entendre avec cette fille.

« Oui. Moi aussi, je lis pour le plaisir. Même si, pour ce livre là, il y a un autre but... »

Mira hésitait à lui en parler. Même si elle semblait digne de confiance, elle restait une simple humaine. Qui plus est, une humaine dont elle ne savait absolument rien. Et la politique de tout mercenaire envers les étrangers, c'est « Bien réfléchir avant de parler ». Il suffisait donc que Mira apprenne à connaître Lucia, et le problème était réglé.

Mira remarqua que sa camarade semblait s'interroger sur les motivations de la mercenaire.

« J'aimerais pouvoir t'en parler, mais... j'ai peur que ça te fasse un choc. »

Elle eut ensuite une pensée qui était fait pour être lue par Lucia.

Si tu te sens assez courageuse pour le découvrir, tu peux toujours venir chercher là-dedans. Hihi.

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Lucia répondit non seulement à la question que Mira lui avait posé à haute voix, mais aussi à celle que la mercenaire se posait dans sa tête. Elle retint un sursaut pour ne pas effrayer la jeune fille, mais elle avait vraiment du mal à retenir sa surprise.

Elle a lu dans mes pensées ou quoi ?

L'idée, qui traversa la tête de Mira, en ressortit tout aussi rapidement. Elle ne concevait pas une seconde qu'une humaine puisse être dotée d'un tel pouvoir. Ce genre de choses n'existait que dans ses mangas.

Elle a juste du remarquer que j'étais mal à l'aise... Oh, j'espère qu'elle ne pense pas que c'est de sa faute.

Mira se sentit un peu plus mal. La culpabilité qui venait s'ajouter à sa timidité ne l'arrangeait vraiment pas, sans compter que Lucia n'avait pas l'air très bien non plus.

Pour la mettre à l'aise, la mercenaire tenta d'engager la conversation sur un sujet qu'elles aimaient toutes les deux.

« Dis moi, tu lis ce livre pour un devoir, ou juste pour le plaisir ? »

Elle remarqua alors que les iris des yeux de sa camarade venaient de devenir grises. Et elle trouvait ça très joli, même si elle se demandait d'où cela pouvait bien venir.

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Toute chose a une faiblesse, Mira. Même toi... Même moi. Sauf que moi, je ne les laisse pas paraitres.

D'un point de vue technique, cette phrase n'apportait aucune réponse à Mira. Ce n'était qu'une autre phrase aguicheuse, dans laquelle Eris montrait bien qu'elle avait la situation en main et qu'elle ne laissait aucune autre porte de sortie à sa victime qu'une partie sauvage de jambes en l'air entre filles. Et le pire, c'était que le corps de Mira adorait cette perspective, même si son cerveau continuait à lui dire de faire attention. Cependant, il n'avait pas beaucoup de pouvoir de persuasion comparé à la force de séduction de la femme du désert. C'était sans doute ça, la faiblesse dont elle parlait : face à un charme comme le sien, toute la méfiance et la raison du monde étaient impuissantes. Et la jeune fille, blottie dans sa couverture, n'allait pas tarder à l'apprendre à ses dépends.

Gênée par la sueur dans son cou, Mira approcha sa main pour venir l'enlever, mais Eris l'arrêta, en disant qu'elle allait le nettoyer elle même. Et avant même que la mercenaire ait pu dire un seul mot pour protester, la femme vint lécher la transpiration dans son cou. Mira soupira doucement en signe de plaisir. Elle ne pensait que son cou puisse être une zone aussi sensible de son corps, et les frissons qu'elle ressentit au passage de la langue d'Eris sur sa peau la prirent par surprise. De ce fait, elle ne put les retenir. Elle sentit son esprit commencer à se vider, une sensation qu'elle n'avait encore jamais ressentie. Durant toute sa vie, son cerveau hyperactif ne l'avait jamais laissé en paix, même dans les pires moments. Et maintenant, il se pliait et s'effaçait devant l'écrasante supériorité des désirs du corps de sa propriétaire.

Le plaisir continua de monter quand Mira sentit la main de la femme des sables se poser dans sa nuque et appuyer tendrement dessus. Débarrassée de l'envie de résister, elle se laissa allonger sur le lit par Eris, qui continua à lui nettoyer pendant un petit moment, arrachant soupirs et petits gémissements timides à sa ''victime''.

Quand elle finit par se relever, la jeune femme dominait Mira, qui était encore tremblante et haletante, le visage rouge à cause de la chaleur et de la honte. Si rien que son cou suffisait à lui donner un tel plaisir, qui sait ce que allait être quand Eris passerait à sa poitrine où à son entrejambe. L'imaginer fascinait et terrifiait la jeune fille en même temps. Était-elle vraiment prête à ressentir une telle chose ? Quand elle imaginait sa première fois, elle se disait que ce serait un moment magique dans un cadre romantique, mais la réalité était tout autre : elle était dans sa chambre d'étudiante, là où elle passait toutes ses soirées en solitaire, entre les mains d'une femme qu'elle ne connaissait que pour l'avoir épié quand elle faisait l'amour dans une ruelle, son corps était torturé car il ne pouvait pas supporter un toucher aussi sensuel que celui de la femme la chevauchant, et ses yeux ne faisaient que la déshabiller du regard. Elle ne se contrôlait plus.

Eris lui proposa, avec son sourire de vile tentatrice et sa langue passant sur ses lèvres, d'enlever son pyjama car elle devait sûrement beaucoup transpirer. Et que, en échange, elle pourrait aussi enlever les vêtements de la femme. Sur le coup, Mira avait envie d'accepter. Son corps et son cerveau avaient renoncé à lutter, elle se disait qu'elle serait bien plus heureuse en faisant ce qu'Eris lui demandait. Que lui faire l'amour serait un tel ravissement qu'elle finirait par en oublier ses craintes et ses regrets. Mais, au plus profond d'elle même, la mercenaire sentait que ça ne serait pas aussi bon que ce qu'elle pensait. Une petite douleur harcelait son cœur depuis l'arrivée de la femme des sables dans sa chambre. Et maintenant, cette petite piqûre se changeait en une profonde blessure, qui lui faisait réaliser tout ce qu'elle allait perdre à coucher avec cette femme sans le vouloir complètement... et la jeune fille se mit à pleurer. Sur le coup, Eris crut que c'était de sa faute.

« Non... non... snif... ce n'est pas... de votre faute. »

Alors la femme voulut comprendre ce qui lui arrivait.

Mira sécha ses larmes et tenta de parler, bien que sa voix était tremblante à cause de ses sanglots. Puisque le détournement de conversation ne l'avait pas sauvé, elle voulait tenter autre chose : la vérité, seulement la vérité. Et tant pis si elle devait dévoiler son cœur devant une inconnue presque totale, son instinct lui disait que c'était la meilleure chose à faire.

« Je... J'aimerais beaucoup... le faire avec vous... Eris. Mais je... j'ai si peur. Snif... Je croyais que... que j'adorerais ce que... j'allais ressentir... mais en fait... je ne le supporte pas. C'est trop... pour moi. »

La femme des sables lui expliqua qu'il était normale pour une vierge d'être inquiète lors de sa première fois.

« Justement... il y a... autre chose. Snif... Quand j'imaginais... ma première fois... je voyais... un tout autre contexte. Une belle... et grand chambre... dans un cadre... romantique... avec une personne... dont je suis sure... qu'elle serait toujours... à l'écoute... de mes envies. Je sais que... ça peut paraître idiot... mais je tiens beaucoup... à ce fantasme... et je ne veux pas le perdre... même pour une aussi belle... femme que vous... snif. »

Jamais Mira n'avait baissée sa garde à ce point devant un personne qu'elle connaissait aussi peu : pleurer, parler du plus grands de ses fantasmes... Toute personne la connaissant vraiment bien aurait vu à quel point elle était à la fois heureuse et triste en présence de celle qui, dans de meilleures circonstances, aurait pu être sa partenaire.

Mais même malgré ses larmes et la douleur dans son cœur, les envies de la mercenaire n'étaient pas mortes pour autant. Elle continuait de désirer cette belle femme, à tel point que, si elle parvenait à créer les conditions dont elle rêvait pour sa première fois, elle s'en donnerait à cœur joie avec Eris.

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Dégoûtée ? Cette fille était dégoûtée par un ouvrage aussi magistral et bien écrit que ''L'art de la guerre'' ? Mira était choquée sur le coup, mais elle comprit vite que, ce que la jeune fille critiquait, c'était le thème du livre, pas la façon dont il était écrit. Après tout, on peut respecter la manière d'écrire d'un auteur et ne pas être d'accord avec sa pensée. Mais ce que la mercenaire retint surtout de sa remarque, c'est qu'elle avait été totalement honnête, qu'elle n'avait pas cherché à se plier à la convention sociale du « mensonge amical », que les terriens utilisaient pour se faire bien voir des autres.

Mira trouvait Lucia très intéressante : à force de côtoyer des idiots, des pervers, des brutes et des menteurs, ça faisait du bien de rencontrer une fille intelligente et honnête. Qui plus est, elle semblait apprécier son compliment.

« Je t'en prie. »

Puis elle demanda à la mercenaire comment elle s'appelait.

« Mira. »

Portée par l'impression que le courant passait bien entre elles, Mira osa continuer la discussion. Ce qui, quand on la connaissait, montrait à quel point elle appréciait cette fille.

« Et toi, c'est comment ? »

La mercenaire avait quand même un peu d'appréhension.

J'espère que je ne l'embête pas...

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