Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une pause s'impose (Terminé)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 30 vendredi 19 février 2010, 20:09:25

          La situation était décidemment très amusante. Le malaise de Marine était palpable et pour une raison inconnue, cela faisait bien rire notre jeune juriste. Il faut dire que le tableau était on ne peut plus cocasse ; un homme d’affaire éprit d’une donzelle hostile qui tente désespérément de le fuir. Et en plus elle grelottait. Avec un soupir, William lui mit sa veste sur les épaules. Un pur automatisme, rien de sensationnel. En fait, il pensait plutôt à la question de Marine.

          -Eh bien, contrairement à ce que vous pensez ce n’est pas pour le sexe. Et figurez-vous que ce n’est pas non plus pour ajouter une érudite irascible à mon tableau de chasse. Hum. Comment vous dire ça sans que vous m’accusiez d’être un libidineux bellâtre.

          Il fit mine de réfléchir en tapotant ses lèvres de ses doigts fins.

          -Disons que j’apprécie votre compagnie. Votre sourire aussi lorsque vous défendez vos idées –n’hésitez pas à m’interrompre si je deviens trop romanesque, lui dit-il en aparté- Votre beauté, mais cela va sans dire. Vous n’êtes pas malléable et réceptive aux sophismes. Vous avez vos opinions. Vous êtes cultivée. La suite de la liste comporte tout un tas de raisons chimiques sur lesquels je ne suis pas un expert et qui pourrait vite vous dégouter. C’est ce qu’on appelle l’a… -il s’interrompit- Mince si je le dis vous allez de nouveau me faire une scène. Bref, ce sentiment se construit et se développe, à condition de le laisser mûrir.

          William ne savait pas vraiment s’il était amoureux de cette femme et ne voulait pas le savoir. De toute façon même s’il l’était ça ne changerait pas grand chose. Il n’avait rien d’un amoureux transit et gardait les pieds sur terre. Pour William il y avait plusieurs formes d’amour. En fait, l’amour était différent pour chaque individu. On avait juste regroupé des sentiments humains qui semblaient avoir des similitudes entre eux et on les avait tous mit dans le même sac. Pour William il s’agissait d’une symbiose qui s’opérait avec un membre du sexe opposé. Un mariage parfait entre deux caractères miscibles et complémentaires. Rien d’extraordinaire mais ça n’avait rien de négligeable non plus.
          Ce qui était sûr c’est qu’il se plaisait avec Marine. Mais il ne pouvait pas non plus se contenter de son amitié. Il la voulait pour lui. Le trésor qu’il était le seul à voir.
« Modifié: dimanche 21 février 2010, 22:41:33 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 31 dimanche 21 février 2010, 23:18:17

Marine était quelque peu… décontenancée par les propos de William. Il ne répondait pas vraiment à sa question. Mais à quoi pouvait-elle s’attendre ? On ne définit pas un sentiment comme on énonce une formule mathématique. De plus, le jeune homme semblait s’en amuser. Elle savait qu’il ne se moquait pas d’elle mais plutôt de la situation. Elle ne s’en offusquait pas.
 
Elle resserra la veste sur elle. Curieusement, elle commençait à apprécier William. Il était intelligent, cultivé, obstiné. Des qualités rares, des qualités qu’elle appréciait.


« Vous allez probablement me trouver obtus et obstinée, si ce n’est déjà fait, mais je ne comprends toujours rien à tout ça. Néanmoins, je veux bien vous accorder le bénéfice du doute concernant vos intentions »

Elle lui sourit.

« Que voulez-vous faire à présent, William ? Continuez à marcher avec moi sur cette route jusqu’à mon hôtel pour me raccompagner ou vous préférez rentrer chez vous ? »

Marine l’avait appelé par son prénom comme pour lui proposer un cessez le feu, une sorte de trêve. Elle n’attendait rien de particulier quand à la suite des évènements. Les deux solutions qu’elle lui avait proposées, avaient leurs avantages et leurs inconvénients. Elle était curieuse de savoir comment l’avocat allait réagir face à ce choix.

Merci Stephen pour la sign :)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 32 lundi 22 février 2010, 12:01:38

          Il est normal qu’elle ne comprenne rien. Ce genre de chose ne s’explique pas. Et puis, comme cela entre dans le registre de la métaphysique, William préférait garder sous le coude le passionnant débat qui en découle. Il fut tout de même surpris qu’elle lui demande de la raccompagner. Un grand honneur, sans nul doute, mais c’est surprenant. Ce petit bout de femme était imprévisible et Dolan en était ravi.

          -Je pensais que vous retourniez à la bibliothèque. Je m’enorgueillis de voir que Platon ne peut décidemment pas rivaliser avec moi.

          Il prit son temps avant de lui annoncer sa réponse qu’elle connaissait déjà. Etait-il vraiment nécessaire de le lui dire ? Bien sur que oui. Les femmes ne sont jamais avares de preuves que l’on tient à elles.

          -J’ai donc le choix entre rentrer chez moi et me complaire dans l’oisiveté ou bien jouir de votre présence. Ce n’est pas une proposition, c’est un Diktat.

          Avec un demi-sourire, il lui proposa son bras afin de regagner la civilisation, avant qu’il ne meurt de froid. Mais le changement d’attitude de Marine était une consolation qui lui faisait totalement oublier le confort de la berline. Non pas qu’elle est lunatique mais le juriste ne pouvait tout simplement pas prévoir ses réactions. Elle incarne l’aléatoire dans une vie trop linéaire. Aléatoire… Façon de parler. Pour William l’aléatoire n’existe pas. Il s’agit simplement d’une succession d’événement trop complexe pour être analysés et prévus. Une absence de contrôle que les hommes, par orgueil, ont appelé aléatoire. Cette source d’humilité, de sublimité avait un nom plus concret dorénavant. Marine.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 33 lundi 22 février 2010, 14:25:30

Elle accepta son bras et ils se remirent en route dans le vent glacial. Heureusement, les rayons de soleil réchauffaient quelques peu l’atmosphère.

« Vous pensez vraiment que je vous impose l’équivalent du traité de Versailles ? J’espère que mes réclamations sont cependant moins exigeantes que celles qui furent imposées à l’Autriche-Hongrie ! »

Elle plaisantait. Elle se doutait bien qu’il avait juste utilisé ce terme pour plaisanter. Elle voulait lui rendre la pareil. Elle enchaîna :

« Quand à Platon, il est certain que vous avez un avantage non négligeable sur lui, William – elle fit une pause dans ses propos – Vous, vous êtes en vie ! »

Ils marchèrent en silence, avançant sur le bas-côté de la route que peu de voitures semblaient empruntées. Ils devaient représenter un couple fort atypique. Lui, en costume au prix exorbitant, elle, en tenue du XIXe siècle. Plus mal assortie, c’était difficile à imaginer. Cela continua à faire sourire Marine. Elle se moquait bien de ce que pouvait dire les gens à son propos, elle s’en fichait. Etant donné son peu de contact avec la société, ce que celle-ci pouvait penser d’elle était le dernier de ses soucis.
 
Ce qui la gênait peut-être davantage, était le fait que maître Dolan, lui, était un personnage public et important. Au vu de sa maison, de son costume, de ses employés, de sa voiture, il était certainement un avocat de renommé. La jeune femme ne voulait pas lui porter tort. Néanmoins, elle se dit qu’il avait fait le choix de l’accompagner et qu’il en avait mesuré les conséquences si on les voyait ensemble.


Il leur fallu trois quart d’heure pour rejoindre l’hôtel où elle occupait une chambre. Il se situait en périphérie de la ville. Ils arrivèrent devant une bâtisse aux murs à la peinture écaillée et qui avait connue des jours meilleurs. Même le mot « hôtel » n’était que partiellement visible. Marine, arrivée depuis peu en ville, n’avait pas les moyens de se payer mieux. Mais les chambres étaient tenues propres et elle n’en demandait pas plus. Malgré tout, on pouvait croiser de temps à autre un ou deux cafards qui se baladaient mais rien de méchant. La jeune femme connaissait bien pire. Dormir dans la boue, dehors, sous la pluie, entourée de vermines, ça n’avait rien d’agréable. A côté de ça, cet hôtel passait pour un palace à ses yeux.

Elle lâcha le bras du juriste devant la double porte dont l’une, en verre, était partiellement brisée.

« Merci de m’avoir raccompagnée, William – elle enleva la veste de ses épaules, la plia et la tendit à l’homme de loi – Merci pour votre veste. Je crois que s’est là que nous nous disons au revoir. Nous aurons peut-être l’occasion de nous recroiser à la bibliothèque. Dans tous les cas, merci William de m’avoir permis de voir votre collection »

Elle passa sous silence les incidents qui avaient succédés à cette visite. Inutile de rappeler de mauvais souvenirs encore bien frais dans leur mémoire à tous deux.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 34 lundi 22 février 2010, 16:47:07

          William haussa un sourcil lorsqu’il aperçut la bâtisse en mauvais état. Le titre « d’hôtel » était sans doute autoproclamé car cette bicoque n’en avait vraiment pas l’air. Cependant, il ne fit aucuns commentaires. Il s’avisa soudain qu’il n’avait jamais demandé à Marine, sa profession. Sa situation est visiblement précaire. Comme quoi cette jeune fille est loin de lui avoir révélée tous ses secrets. C’était une torture pour William de la laisser dans un endroit pareil et il mourait d’envie de l’inviter chez lui. Mais c’était inconvenant. Aussi, il se força à sourire et à faire semblant que tout allait pour le mieux. La dame pourrait mal interpréter sa moue.
          Son attention fut détournée lorsque Marine lui rendit sa veste et lui dit au revoir. William jeta négligemment la veste sur son épaule et prit un air surpris.

          -Peut-être ? demanda-t-il en rebondissant sur ses propos. Soyez en sûr. Maintenant que vous avez eu la folie de me montrer où vous habitiez, je vais pouvoir m’adonner à mon passe-temps favoris. A savoir : Vous persécuter.

          Il reprit un air grave et s’approcha d’elle. William déposa un baiser sur ses lèvres. Consciemment, il ne le poussa pas trop loin ; assez chaste pour être toléré et trop court pour que Marine ne puisse lui rendre.

          -A très bientôt, ma dame, lui dit-il d’une voix douce et profonde.

          Avec un dernier sourire, il tourna les talons. William Dolan est patient. Une qualité redoutable lorsqu’elle est couplée à la persévérance.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 35 lundi 22 février 2010, 17:28:01

Lorsque William déposa un baiser sur ses lèvres, Marine n’eut pas le temps de réagir. Le temps qu’elle prenne conscience de ce qu’il venait de faire, il avait déjà tourné les talons et s’en allait. La jeune femme resta interdite. Si elle avait eu le temps de réagir, elle l’aurait giflé en lui disant sa façon de penser. Mais il l’avait prise par surprise. Elle secoua la tête et soupira.

Elle se tourna et entra dans l’hôtel. Elle gravit les deux étages qui menaient à sa chambre et y entra. Là, elle se sentait bien, en sécurité. Elle s’assit sur le lit et défit ses bottines avant de s’allonger. Malgré la sérénité de la pièce, la présence de William lui manquait bizarrement. Elle avait aimé être près de lui. Etrange !

Elle se rassit brusquement et décida de ne plus y penser. Elle se releva et s’assit au bureau où plusieurs livres s’empilaient. Elle les avait empruntés à la bibliothèque pour combler ses nuits d’insomnies. Elle se replongea dans leur lecture et oublia le jeune juriste. Une fois plongée dans ses ouvrages, elle perdait pieds dans la réalité. C’était d’ailleurs ce qu’elle recherchait.

Lorsqu’elle releva la tête de son livre, la nuit était plus qu’entamée. Elle s’étira sur sa chaise. Son ventre gargouillait. Elle regarda la pendule au mur. 23h20. Trop tard pour sortir. Elle descendit jusqu’au distributeur du hall et, pour ce soir, se contenterait de deux barres de céréales. Pas vraiment un repas de choix mais ça lui suffirait bien pour jusqu’à demain matin. Elle en grignota une tout en regagnant sa chambre.


Une fois arrivée, elle se déshabilla et se glissa sous les couvertures. Pour une fois, elle n’eut pas à chercher le sommeil très longtemps. Etrangement, la dernière chose à laquelle elle pensa fut le baiser que maître Dolan lui avait donné. Elle sombra dans le sommeil mais comme souvent, il fut bien loin d’être calme. Trop de scènes du passé revenaient la hanter.

Elle se réveilla en sueur et nauséeuse. Il était très tôt. Le soleil n’était pas encore levé. Elle s’extirpa de son lit. Elle détestait y rester à rien faire. Elle passa dans la salle de bain et laissa l’eau couler sur elle et l’apaiser. Une fois sa toilette faite, elle s’habilla.

Il était encore trop tôt pour se rendre à la bibliothèque. Elle décida de marcher jusqu’à la plage. En chemin, elle s’acheta un petit pain au chocolat. Après une demi-heure de marche, elle arriva sur la vaste étendue de sable où elle s’assit. Le soleil commençait tout juste à se lever. Elle aimait se spectacle, un moment magique selon elle. Elle le regarda tout en avalant sa viennoiserie. Une fois que le soleil serait totalement apparu, elle prendrait la direction de sa chère bibliothèque.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 36 lundi 22 février 2010, 20:02:56

          William partit sans se retourner. Ce n’est qu’au moment où il entendit la porte de l’hôtel se refermer qu’il se permit un coup d’œil par-dessus l’épaule. Soupir… William se sentait bizarre. Il était heureux. Pourtant, il n’avait aucunes raisons de l’être ; il n’avait pas conclu, il avait toujours froid et il avait une tonne de travail qui l’attendait. Même sachant cela, il nageait dans le bonheur. Maitre Dolan se dirigea vers son cabinet, ne laissant rien paraître de l’euphorie qui l’habitait. Il ferma les yeux, se concentrant sur le souvenir encore frai du baiser qu’il avait volé à Marine. Il se remémora la sensation, le gout de ses lèvres, son cœur qui avait bondit dans sa poitrine lorsqu’il l’avait touché…

          Qu’est-ce qui t’arrive William Dolan ?

          Sa lucidité s’abattit sur lui comme une pluie glacée. Ce n’est pas de l’amour William. C’est le fait qu’elle te résiste qui t’attire. Tu as ça en toi ; la volonté de franchir tous les obstacles. Tu te berces d’illusion en inventant des sentiments que tu es incapable de ressentir par nature. Tu tentes de mettre du piment dans ta vie fade en te concentrant sur une lubie. Lorsqu’elle sera tienne, si ça arrive un jour, la passion disparaitra.
          William sentit comme une vierge de fer qui se referma sur son cœur à l’idée que cette hypothèse soit vraie. Il se frotta les yeux en sentant les larmes perler ,et ce n’était pas à cause du vent. Qu’est-ce qui t’arrive William Dolan.


          Il est 6h54, nous sommes le 13 janvier. Huitième et dernier mail envoyé. William plissait les yeux pour regarder l’écran de son ordinateur portable, tandis qu’il pianotait sur son clavier. Une lumière vive vint le déranger alors qu’il allait commencer à rédiger une plaidoirie. C’était le soleil qui pointait le bout de son nez à travers la bais vitrée de son bureau. Il avait bossé toute la nuit sans s’en rendre compte mais au moins il avait rattrapé son retard d’hier et avait même prit de l’avance. Il n’était pas tellement fatigué, mais il faut dire que la caféine coulait à flot dans ses veines. Il aurait bien voulut s’offrir un break mais il était motivé pour finir son boulot. Dans ce cas, il suffisait de faire les deux en même temps. Et puis la mer était une source d’inspiration non négligeable.

          William prit l’ascenseur pour se rendre au parking sous-terrain. Le building était silencieux. A part les vigils et quelques employés qui faisaient des nocturnes, il n’y avait pas âme qui vive. Lorsqu’il entra dans le parking sombre, il appuya sur le bouton de ses clés de voiture. Aussitôt, une petite voiture de sport répondit à l’appel en émettant un bip sonore.
          L'engin sortit du parking et se dirigea à vive allure vers la plage. Arrivé à bon port, Dolan gara la voiture sur une place libre et descendit avec son attaché-case sous le bras. Tout en sifflota le blues du businessman, il s’assit sur un banc face à la mer et observa l’étendue de sable. La plage était déserte hormis une femme qui regardait l’aube se lever. Une crinière rousse assez familière. William mit sa main en visière pour ne pas être ébloui par le soleil et avisa qu’il s’agissait bien de Marine.
          Bigre ! Quelle coïncidence ! Trop heureux de pouvoir lui faire une surprise, il déposa sa mallette dans la voiture et s’aventura sur la plage d’une démarche prudente pour ne pas remplir ses chaussures de sable. En évitant de faire le plus de bruit possible, il s’approcha d’elle.

          -Bonjour mademoiselle, la salua-t-il.

          Il vint se placer près d’elle et lui lança un sourire remplit de fierté de l’avoir trouvé sans même la chercher.

          -Je vous fais suivre, fit-il en répondant à sa question muette.

          Même si sa voix était on ne peut plus sérieux, son demi-sourire démentait cette déclaration.
« Modifié: lundi 22 février 2010, 22:17:16 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 37 lundi 22 février 2010, 21:22:45

« Bonjour mademoiselle »

Marine sursauta. Ce n’était pas le fait qu’une personne lui adresse soudainement la parole. Elle avait très bien entendu une voiture arrivée et les pas dans le sable. C’était le ton de la voix qui l’avait fait tressaillir. Sans même se retourner, elle avait reconnu la voix de William Dolan. Que diantre faisait-il ici de si bon matin ? Il vint s’asseoir près d’elle et lui sourit.

« Je vous fais suivre »

Il disait cela en plaisantant visiblement mais la jeune femme n’était pas loin de croire que c’était peut-être vrai. Elle reporta son attention sur l’étendue bleue sur laquelle le soleil se levait.

« Le monde semble bien petit William. En tout cas, petit pour nous deux »

Elle ne savait pas trop quoi penser de cette nouvelle rencontre. Elle tourna son regard vers l’avocat et vit qu’il avait les traits tirés. Il avait probablement travaillé toute la nuit. Un avocat ne devait pas beaucoup se reposer surtout quelqu’un comme lui.

« Vous êtes rester debout toute la nuit – c’était une affirmation dans sa bouche – J’ose espérer que ce n’est pas l’après-midi que vous avez passé avec moi qui vous a obligé à faire des heures supplémentaires ? »

Elle se remémora alors la manière dont il s’était quitté la veille et son visage se ferma un peu.

« N’essayez plus de faire ce que vous avez fait hier après-midi en me quittant, c’est-à-dire m’embrasser, William. La prochaine fois que vous le faites au mieux vous prendrez une gifle au pire je vous fracture la mâchoire. Je n’aime pas prendre les gens au dépourvu et comme nul n’est censé ignorer la loi, considérez vous comme prévenu, William »

Elle reporta son regard sur le grand large avant de continuer sur un ton plus enjoué qui dénotait avec ce qu’elle venait de dire.

« Comment vous portez-vous aujourd’hui William ? »

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 38 lundi 22 février 2010, 23:14:11

          Elle avait vu qu’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Il était peut-être plus fatigué qu’il ne voulait l’admettre. William était habitué aux nuits blanches ; son travail lui imposait un rythme acharné. Et encore s’il n’y avait que son travail d’avocat il serait bien occupé mais comme il le cumulait avec une fonction de « recéleur », il était juste débordé. Cependant, en bon gentleman il était hors de question de dire à Marine la vérité. Il balaya donc ses inquiétudes.

          -Je devais travailler cette nuit et ça n’a rien à voir avec notre entrevue.

          Ce qui suivit blessa le jeune juriste, mais comme d’habitude il ne laissa rien paraître. A quoi s’attendait-il de toute façon ? Des compliments ? Non, si ce baiser l’avait gêné, elle a bien fait de le lui dire. Pour ne pas se morfondre il se concentra sur un petit détail… Fracturer sa mâchoire ? Il esquissa un coup d’œil sur le corps de Marine. Pour qui est-ce qu’elle le prenait ? William n’est pas un grand costaud mais pour qu’une femme comme Marine lui fracture la mâchoire il fallait y mettre du cœur. Ce n’est pas le genre de propos que tient une dame habituellement. A moins qu’elle ait dit ça sous le coup de la colère. Cependant, il ne s’excuserait pas pour le baiser. Si c’était à refaire, il le referait sans l’ombre d’une hésitation.
          En tout cas, la galanterie avait ses limites. Si une femme ne se comportait pas comme une dame il n’avait aucunes raisons de se comporter en gentleman. En théorie… Mais William savait au fond de lui-même que si Marine décidait de le cogner pour une raison X ou Y, il la laisserait faire.

          Dolan haussa un sourcil et tourna lentement la tête vers elle lorsqu’elle changea de ton. Il plissa les yeux comme s’il essayait de voir au travers du profil impassible de cette jeune femme. Sa question était étrange. Comment allait-il ? Mal, évidemment.

          -Bien, fit-il d’une voix distante.

          Silence… Dis quelque chose imbécile. N’importe quoi pourvu qu’elle ne se rende pas compte que ses paroles t’ont touché. Silence... Vite, parle.

          -Je ne vous ai jamais demandé ce que vous faisiez comme profession, demanda-t-il précipitamment.

          William ne put retenir un petit soupir de soulagement. Ce qu’il venait de dire n’était pas si idiot vu que ça ne servait qu’à briser le silence pesant qui menaçait de briser toute sa superbe.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 39 mardi 23 février 2010, 10:13:14

« Ma… profession ? »

Question bizarre ! En fait, elle n’avait jamais imaginé son passé comme étant une… profession. Ça n’en était pas une selon elle.

Les images défilèrent alors dans son esprit : les corps, les combats, les morts, les tortures, la guerre… Les images s’accompagnèrent rapidement d’odeurs : du sang, la boue, la poudre, les chairs brûlées.

Son visage pâle d’habitude, devint complètement livide. La bile lui montait aux lèvres. Elle respirait plus vite. Elle mit une main sur son ventre et porta son autre main à sa bouche. Si ça continuait comme ça, son équivalent de petit déjeuner allait ressortir. Elle se leva et alla jusqu’au bord de l’eau pour respirer l’air marin. Elle aspira à pleins poumons afin de chasser son malaise. Elle mit quelques minutes à se reprendre.


« Excusez-moi, William. Je ne me suis pas sentie bien »

La jeune femme aurait pu inventez une excuse bidon pour expliquer son malaise mais elle détestait mentir. Elle resta donc volontairement vague. Elle avait parlé face à la mer. Elle préférait ne pas le regarder avec la tête qu’elle avait. Elle savait que son malaise n’était pas totalement passé. Inconsciemment, elle passa sa main sur sa cuisse.

« Je ne suis pas certaine qu’on puisse parler de… profession, William – sa voix était lointaine – Pour l’heure, je n’ai pas de profession – elle éclata de rire ce qui tranchait avec le ton de la phrase qui avait précédé – A moins que vous ne m’embauchiez comme professeur de philosophie ou… comme garde du corps »

Cela la fit rire encore plus. Grâce à ça, son malaise disparut totalement. Elle revint alors vers l’homme de loi.

« Je pense que nous ne devons pas être loin des 8h00. Je vais donc vous laisser. Vous devez avoir beaucoup de travail, William. Au plaisir d’une prochaine rencontre »

Elle lui souriait, s’inclina et prit la direction de la sortie de la plage.

Merci Stephen pour la sign :)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 40 mardi 23 février 2010, 13:45:12

          Dolan réunissait les indices. La réaction de Marine était la clef qui permettrait d’en savoir un peu plus sur elle, voir de tout mettre en lumière. Hier, lorsqu’elle s’était énervée elle avait laissée entendre que sa vie n’était pas normale. Maintenant, William savait que cette femme avait des aptitudes au combat. Le fait qu’elle se propose en tant que garde du corps et qu’elle l’ait menacé ne laissait plus de doute sur la question. Si on ajoute cela au fait qu’elle est traumatisée par son passé, que peut-on en déduire…
          Il y avait plusieurs possibilités. Marine pouvait être une ancienne prostituée qui a appris à se défendre dans la rue. Cette hypothèse expliquerait tout. Sauf qu’elle ne se considère pas comme désirable. Or, une prostituée n’aurait pas été surprise d’entendre William dire qu’elle était belle. Elle pourrait aussi être une fille des rues traumatisées par un quelconque événement tragique. Cependant, Marine est cultivée et s’instruit, or ce n’est pas banal pour une va-nu-pieds.
          Garde du corps… Ce mot lui rappelait quelque chose. Lorsqu’il était jeune, la famille Dolan employait des gardes du corps. En tant que noble, c’est une tradition d’être escorté. William se rappelait que ses gardes étaient des machines formatées au combat. Certains camps militaires, qui fournissaient des mercenaires, capturaient des enfants pour les entrainer. Ces camps devaient faire subir des horreurs innommables à ces jeunes. Ca correspondait plus ou moins au profil de Marine. Mais William n’avait jamais entendu parler d’organisation de ce genre sur terre.
          Aucunes de ces hypothèses ne tenaient la route.

          -Je suis désolé de vous avoir posé cette question Marine, fit-il alors qu’elle partait. Restez avec moi s’il vous plait.

          Elle le fuyait encore. William doutait plus que jamais de pouvoir la faire sortir de son monde. Il ne partageait pas sa souffrance car il n’avait jamais été dans le besoin. Il n’a jamais connu de situations extrêmes. Le fossé entre eux était trop large.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 41 mardi 23 février 2010, 14:20:13

« Je suis désolé de vous avoir posé cette question Marine. Restez avec moi s’il vous plait »

Marine se tourna vers lui. Il semblait réellement désolé de sa question et surtout de la réaction qu’elle avait provoquée sur elle. Il avait compris son malaise ou au moins s’en était rendu compte.

Assez curieusement, elle était désolée de lui avoir fait de la peine. Il était plutôt gentil avec elle. Elle n’en avait pas l’habitude. De plus, elle commençait à vraiment apprécier sa présence même si cela lui faisait peur.

Elle hésitait sur la conduite à adopter. Partir ? Rester ? Que faire ? Elle regarda vers la ville. Les immeubles étaient plus que visibles et derrière cette ceinture de béton, se trouvait sa bibliothèque. Etrangement, elle commençait à s’en lasser. Elle faisait la même chose tous les jours. Elle pouvait peut-être essayer autre chose pour une fois.

Elle revint vers William et s’assit tout près de lui.


« Je crois que vous pourrez vous vanter de vaincre une nouvelle ce cher Platon »

Elle tourna son visage vers lui et lui sourit. Dans un élan qu’elle ne comprit pas vraiment, elle se pencha et lui déposa un baiser furtif sur la joue.

« C’est pour m’excuser de mon comportement, William. Je n’aurai pas du vous menacer tout à l’heure mais vous l’aurez compris les rapports humains sont loin d’être moins points forts. Comme on me l’a appris, la meilleure des défenses, c’est l’attaque. Alors j’attaque quelque soit la situation, bonne ou mauvaise. Pardonnez mon attitude, William »

Elle laissa à nouveau son regard aller vers l’océan. Le soleil était totalement levé à présent. Sans le regarder, elle reprit :

« Si… si vous acceptez de me pardonner. Je peux essayer de mieux me comporter, William. Je ne sais pas de quoi je suis capable avec les gens. Enfin, je veux dire dans mes rapports avec eux. Mais je peux au moins vous promettre d’essayer de faire des efforts, au moins avec vous, pour vous »

Elle dit cela d’une voix étonnement douce. Elle paraissait presque comme une poupée de verre qui allait se briser. C’était un défi qu’elle se lançait à elle-même. Elle avait voulu changer de vie, avoir une vraie vie bien à elle. Cet homme lui offrait une occasion de voir si elle pouvait en avoir une. Peut-être qu’elle se trompait et qu’elle ne pouvait pas changer. Mais au moins, elle aurait essayé. De toute façon, sa vie serait difficilement pire que ce qu’elle avait déjà été.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 42 mardi 23 février 2010, 17:18:24

          « Pour vous ». Impossible de décrire l’allégresse que ces deux mots avaient provoquée. C’était peut-être même plus doux que le baiser que William sentait encore sur sa joue. Ce bonheur, il n’avait rien à voir avec les différentes joies qui avaient traversées la vie du juriste. Rien à voir avec le sentiment de liberté lorsqu’il avait quitté Terra ; Une sensation de légèreté et d’euphorie. Rien à voir non plus avec le sentiment de félicité qu’il avait ressenti lorsqu’il a créé son empire juridique ; ce sentiment qui lui avait gonflé les poumons et dressé le menton. Il nageait dans l’inconnu et c’était une expérience grisante.

          Il y avait toujours une chose qui pouvait tout faire s’effondrer. Dolan devait savoir jusqu’où allaient l’éthique et la morale de Marine. Visiblement, elle ne sortait pas beaucoup et n’avait donc aucune idée de la réputation de William. Ca ne repoussait pas la plupart des femmes car elles étaient attirées par l’argent et le pouvoir comme des mouches sur de la confiture. Mais Marine n’en avait rien à faire visiblement. Quelle sera sa réaction lorsqu’elle saura que son avocat à un sens de l’honnêteté inexistant ? Il devrait penser à le découvrir avant que la réponse ne lui tombe dessus comme la misère sur le monde.

          Il prit sa main et y déposa un baiser.

          -J’en suis ravie Marine. J’espère que vous réussirez dans votre quête du bonheur. Si je peux y participer, ma quête à moi sera menée à bien. Après tout c’est le but ultime. Tout le monde cherche le bonheur immédiat.

          Tout être humain cherche son propre bonheur égoïste. C’est un fait auquel personne ne peut échapper. Même les altruistes ne sont que des hypocrites qui forgent leur propre bonheur en contribuant à celui des autres. William en était conscient et en ce moment son bonheur concordait avec celui de Marine.

          Il lui adressa un sourire complice. Il savait où il était en train de la conduire ; Son terrain préféré. C’est à dire le débat philosophique. Inutile d’insister sur un sujet où Marine était mal à l’aise. D’ailleurs tout était dit. Elle allait faire un effort et lui, il allait arrêter de juger sa vie. La suite allait suivre son cours. Lentement et sans anicroche, alors inutile de s’étendre sur le sujet.

          -Que pensez-vous ?

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 43 mardi 23 février 2010, 18:57:15

Lorsqu’il avait pris sa main, elle avait été tentée de la retirer mais elle lui avait promis d’essayer de faire des efforts. Elle la lui laissa. La sensation n’était pas désagréable même si elle était inhabituelle.

Elle sourit à sa question. Il repartait à débattre avec elle comme hier. Visiblement, il l’excusait de son comportement et voulait encore profiter de sa présence. Il voulait son avis ? Elle n’allait pas le décevoir.


« Le bonheur, sujet complexe – elle souriait – Bien sûr, on recherche tous le bonheur immédiat mais est-ce vraiment le plus intéressant ? Il ne s’agit que d’un bonheur éphémère qui ne dure que peu de temps. La joie qu’il peut procurer s’émousse rapidement quand il disparait. Je pense que les gens sont plutôt à la recherche d’un bonheur qui dur. Malheureusement, un tel bonheur existe-t-il ou n’est-ce qu’une chimère qui nous fait espérer et nous fait nous contenter de petits plaisirs dans l’espoir d’un plus grand ? – Elle le regarda – Je ne sais pas ce que je cherche, William. Je ne sais pas si c’est le bonheur. Je voudrais juste une vie un peu moins dure que celle que j’ai connue. Je me contente de peu, comme vous l’avez vu. Peut-être que c’est ça le bonheur »

Elle se le demandait. Tout comme l’amour, elle ne savait pas trop ce qu’était le bonheur. La jeune femme se demandait si William allait réussir à le lui faire découvrir ou au moins entrevoir.

« Et pour vous William, qu’est-ce que le bonheur ? »

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 44 mardi 23 février 2010, 22:08:10

         William restait dubitatif. Son raisonnement se tenait mais il y avait quelques points qui n’étaient pas corrects pour le juriste. Il pensait qu’elle allait évoquer Aristote et compagnie pour parler du bonheur vu que le brave homme a presque fait le tour du sujet. Tans pis, c’est donc lui qui serait le héraut du créateur de l’existentialisme ; doctrine que Marine chérissait tant. Bien entendu, William allait pousser à l’extrême les raisonnements préétablis, sinon ça ne serait pas amusant.

         -Le bonheur… Je pense qu’il s’agit d’un état auquel tous les êtres humains aspirent. Quand au bonheur qui dure, il s’agit d’un idéal que nous tentons de planifier en faisant des études pour obtenir une bonne situation sociale ou bien par d’autres moyens. Mais comme nous ne contrôlons pas notre existence, peu de personnes y arrivent malgré ces planifications.

         Maintenant, William devait s’attaquer au point sur lequel il n’était pas d’accord avec Marine. La jeune fille recherchait le bonheur car c’est dans sa nature d’être humain. Par contre, il était tout à fait d’accord avec elle sur le fait que c’est l’espoir d’un bonheur plus grand qui nous motive et qui nous fait avancer.

         -D’après moi, tout le monde est en quête du bonheur, même vous ma chère. J’ajouterais même qu’il s’agirait d’un bonheur égoïste et immédiat. Absolument tous nos actes sont motivés par cette quête, même les plus futiles ou les plus désagréables. Par exemple, je vous parle parce que si je me taisais vous me prendriez pour un idiot sans répartie ce qui me rendrait malheureux. Je paye mes impôts car j’imagine mes ennuis si je ne le faisais pas et cela me fait peur. En fait, la plupart de nos actes ont pour but de s’empêcher de souffrir, ce qui peut être adjoint à la quête du bonheur. Voilà pour le bonheur immédiat.

         William fit une pause. C’est un sujet qu’il maitrisait bien et il s’agissait maintenant de structurer son argumentation. Il fallait être concis et clair pour convaincre l’érudite.

         -Ensuite l’égoïsme fait référence au fait qu’on ne fait jamais rien pour le bonheur des autres. On fait des cadeaux à ses amis car on apprécie leur gratitude lorsqu’ils les reçoivent. La preuve : Lorsqu’ils ne sont pas reconnaissants cela nous frustre. Vous pourriez me dire que nous pouvons faire des efforts pour les autres sans qu’ils le sachent. Mais je vous dirais que dans ce cas là, c’est la fierté que nous recherchons. Nous augmentons hypocritement notre estime de soi en nous persuadant que notre action était désintéressée. Bien sur, c’est inconscient. Voilà pour le bonheur égoïste.

         Malgré le pessimisme dont il faisait preuve, William était radieux. Il aimait rabaisser les plus glorieux sentiments de l’homme. Ca ne faisait que souligner à quel point Dolan méprisait ses semblables. Les bénévoles, les généreux, les altruistes réduits à une bande d’hypocrites abjects et indignes des louanges dont ils sont couverts. Quelle délectation !

         -Je pourrais vous démontrer que n’importe lequel des actes humain est égoïste, la défia-t-il.

         William y avait déjà pensée et à force de chercher il n’avait trouvé qu’un seul type de contre-exemple ; celui de la femme qui se sacrifie pour son enfant. Mais il l’avait balayé en prétendant qu’il s’agissait d’une réaction régit par l’instinct et pas par la raison ou une pulsion. Ce qui place ce contre-exemple dans les exceptions.
« Modifié: mercredi 24 février 2010, 11:20:47 par William Dolan »


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