Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 15 mercredi 17 février 2010, 14:44:45

Marine continuait d’avancer dans les allées sans plus faire cas de William Dolan jusqu’à ce qu’il se rappel à son bon souvenir.

« Vous êtes une des rares personnes à avoir vu cette collection. Elle n’est pas ouverte au publique car il faut dire je ne trouve que peu d’utilité à l’histoire. A quoi bon apprendre notre passé puisque l’histoire nous montre justement que nous n’en tirons aucunes leçons ? Qu’en dites-vous ? »

Cette réflexion de l’avocat ne plut guère à Marine. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il dise ça. Tout en continuant son examen des différentes pièces, elle lui répondit d’un ton neutre mais affirmé :

« Je suis loin d’être d’accord avec vous, monsieur Dolan ou préférez-vous que je vous appelle maître Dolan ? Comment pourrait-on comprendre notre présent sans connaître notre passé ? C’est une succession de faits passés qui nous ont amenés au moment où nous sommes drainants avec eux la somme des connaissances acquises au fil des siècles – elle continua d’avancer tout en continuant son discours – Lorsque vous dites que les hommes ne tirent aucunes leçons du passé vous entendez peut-être par là, le phénomène de guerre. C’est un fait que les guerres sont récurrentes à travers l’histoire. Elles existaient, existent et existeront toujours. Certains philosophes issus de l’école pessimiste considèrent que cela fait partie du propre de l’homme et que ce dernier, mauvais par nature, ne peut faire que le mal. A l’inverse, les existentialistes pensent, eux, que l’homme dispose de son libre arbitre et peu donc faire ses propres choix, bons ou mauvais – elle sourit – Pour ma part, je suis assez d’accord avec les existentialistes. Chaque homme dispose de son libre arbitre et s’il choisit de voir son propre intérêt sans faire cas des autres, quel qu’ils soient,  il fera le mal déclenchant des guerres si cela peut servir ses intérêts »

Elle se retourna et avança dans la direction de l’homme de loi. Arrivé à sa hauteur, elle le regarda droit dans les yeux.

« Qu’en pensez-vous monsieur Dolan? »

Elle souriait. Cela faisait si longtemps, qu’elle n’avait pas parlé ainsi. L’échange d’idées, les débats l’avaient toujours passionnée. Et là, elle se retrouvait avec un maître de l’éloquence qui, de surcroit, était forcément quelqu’un de cultivé. Franchement, elle ne regrettait pas de l’avoir suivie. Il la passionnait.

Merci Stephen pour la sign :)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 16 mercredi 17 février 2010, 16:34:34

          Un mince sourire s’étala sur le visage froid de Dolan. Il était ravi de la tournure que prenaient les choses. Ravi d’avoir une interlocutrice qui n’acquiesce pas comme une dinde à chaque fois qu’il profère une aberration. Comme quoi ce n’est pas si compliqué d’avoir une opinion.
          L’existentialisme… Cette jeune fille devait avoir dévorée Aristote. Inutile de l’attaquer sur ce terrain.

          -Je parlais en effet des guerres. Mais pas seulement. L’histoire de l’homme est une boucle, avec certes des divergences qui font qu’il est difficile de voir les similitudes mais elles sont bien là. La civilisation romaine par exemple ; après s’être étendue forte de sa puissance et de sa supériorité, elle a plongée dans la décadence et s’est autodétruite. La décadence a toujours annoncée le déclin d’une civilisation. –Il écarta les bras- Ne sommes nous pas en plein dedans ? Les hommes savent l’histoire Marine, mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font. Et ils ne le sauront jamais.

          De belles paroles maitre Dolan. Mais la Rome antique était un sujet qui s’essouffle. Ce que venait de dire William, cette jeune érudit y avait sans doute déjà pensée. Pas de quoi en faire une thèse. La spécialité de l’avocat était les sophismes. Ils les utilisaient avec générosité lors de ses plaidoiries. Il était sûr de pouvoir convaincre n’importe qui que la mer est du sable. Essayons donc…

          -Seul l’homme est capable de discerner le bien et le mal alors ce serait un comble qu’il ne puisse pas être capable de faire les deux. Mais tout cela est relatif. Je pourrai pousser votre raisonnement jusqu’à dire que l’homme ne fait jamais le mal. Croyez-vous que le tyran se soit donné son titre lui-même ? Non, il dirait qu’il a pris les mesures nécessaires pour le bien de sa patrie. L’homme est incapable de faire le mal. Si j’étais appelé en tant qu’avocat au jugement dernier pour défendre un meurtrier voilà ce que serait ma plaidoirie : -il se tourna vers un jury invisible et parla avec véhémence - C'est le seul orgueil de l'homme qui érige le meurtre en crime. Cette vaine créature qui croit être la plus sublime du globe. Quand on m'aura convaincu de la sublimité de cette espèce, quand on m'aura démontré qu'elle est tellement importante, que nécessairement les cieux s'irritent de son trépas. Je pourrais croire alors que le meurtre est un crime. C'est le prix ridicule que nous attachons à la vie qui nous fait éternellement déraisonner sur le genre d'action qui engage un être à se délivrer de son semblable.

           Il se retourna enfin vers Marine avec un demi-sourire aux lèvres.

          -A propos, vous me feriez un très grand honneur si vous m’appeliez William.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 17 mercredi 17 février 2010, 21:05:11

Marine lui rendit son sourire mais, une nouvelle fois, n’était pas d’accord avec ses propos.

« Je ne pense pas, William, que votre vision soit juste. L’homme est capable du pire comme du meilleur. Vous, vous tombez dans la version positive du manichéisme. Un homme sait toujours au fond de lui s’il fait le bien ou non. Mais ce n’est pas pour ça qu’il acceptera de le dire à voix haute. Ce sera toujours un problème entre lui et sa conscience. A moins qu’il ne s’agisse d’un sociopathe ne faisant aucune distinction entre le bien et le mal. Il est évident que se sont les êtres humains qui se jugent entre eux et qui déterminent le bien du mal. Ils doivent ériger des règles basées sur les mœurs et la morale de leur époque. Ces règles sont bien sur arbitraires mais une société ne peut vivre sans ou c’est l’anarchie. Pour reprendre votre exemple du tyran suivant les époques ce terme n’avait pas la même signification. Dans la Grèce ancienne, le terme n’était pas péjoratif. Il désignait simplement la personne prenant le pouvoir par la force. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il était un mauvais gestionnaire de la cité. Aujourd’hui, ce terme est totalement péjoratif. Il symbolise la prise de pouvoir illégitime mais également l’oppression d’un homme sur une population. Le tyran peut bien sur se considérer comme le meilleur homme de la planète cela ne signifie pas qu’il l’est.  Là, c’est la population qui le jugera par rapport à ce qu’il lui aura fait subir. Le bien et le mal sont des notions toujours complexes à définir. On ne peut pas dire que tout est blanc ou noir. Pour moi, il y a seulement une multitude gris plus ou moins foncé, plus ou moins clair »

Décidément Marine se sentait comme un poisson dans l’eau. Le simple fait de se retrouver dans un contexte qui lui plaisait et qui la passionnait, la transformait totalement. Plus leurs joutes verbales avançaient, plus Marine se détendait. Elle laissait tomber ses défenses. Ses yeux s’illuminaient et son visage, d’habitude si sérieux, rayonnait avec son sourire. Sa joie était plus que perceptible.
 
Tout à coup, elle partit à rire. Elle venait de se rappeler l’épisode de la bibliothèque.


« Décidément William, entre vous et Platon, mon choix est vite fait. Et ce n’est pas le philosophe qui gagne »

Merci Stephen pour la sign :)

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 18 mercredi 17 février 2010, 22:42:23

          William prit un air faussement peiné

          -Dois-je en déduire que je ne suis pas un bon philosophe ? Et bien soit, je me consolerai en sachant que j’ai toute votre estime.

          Tandis que William plaisantait, il repassait en revu ce que venait de dire la jeune fille à la recherche d’une faille dans laquelle s’engouffrer. Il la fixa avec bienveillance. Son sourire. Ses yeux pétillants de joie. Maitre Dolan ouvrit finalement la bouche pour relancer le débat mais sa voix mourut au fond de sa gorge. Il secoua la tête et eut un sourire désabusé.

          -Je ne vois rien à redire. Je me considère remis à ma place et vous offre ma reddition. En vérité, je vais me retrancher derrière mon esprit manichéen et ma vision absolue. Derrière de tels remparts je pourrais aisément tenir un siège face à votre argumentaire en attendant le cessez-le-feu.

          Il lui décocha un sourire tendre et repensa à ce qu’elle lui avait dit dans la bibliothèque. Son expression se fit malicieuse. Il prit sa main dans la sienne.

          -Néanmoins, vous aviez tord sur une chose demoiselle (il approcha sa bouche de son oreille et lui susurra : ) Vous n’avez rien de quelconque.

          Il reprit un air sérieux et s’écarta de son visage pour pouvoir la contempler. Ses yeux verts plongeaient dans ceux de Marine. William se faisait peur parfois. Il avait eu un coup de foudre pour cette femme et il se rendait compte que son instinct ne l’avait pas trompé. C’était presque magique... Non. Pas magique. C’est juste de la chance. Une chance incroyable. Dire qu’il était passé à côté d’elle pendant si longtemps. Mais maintenant qu’elle était là, il ne la laissera pas repartir aussi facilement.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 19 mercredi 17 février 2010, 23:24:58

Le sourire de Marine s’élargit quand il décréta qu’il n’était pas un bon philosophe. Il s’amusait de lui-même. Il sembla chercher un moment de quoi rétorquer mais finalement choisis d’admettre sa défaite. Elle se disait qu’il aurait certainement pu trouver quelque chose mais visiblement, il n’en avait pas envie. La jeune femme accepta sa reddition en lui souriant et en inclinant la tête.

Il lui souriait mais son expression changea quelque peu. Du moins, c’est l’impression qu’elle avait. Il lui prit alors la main avec douceur.


« Néanmoins, vous aviez tord sur une chose demoiselle. Vous n’avez rien de quelconque »

Il s’était penché pour lui parler à l’oreille. Là, Marine était perdue. On pouvait lui parler de philosophie, d’histoire, de sciences. Elle n’aurait aucun mal à disserter. Mais dès qu’on abordait les rapports humains, c’était une catastrophe. Ce n’était pas le genre de choses qu’on trouvait dans les livres.

Elle vit qu’il s’était écarté d’elle mais qu’il la regardait droit dans les yeux. Il avait de très beaux yeux verts, elle ne s’en était pas rendu compte avant. Ne sachant pas comment réagir, elle fit la seule chose qui pouvait couper court à cette situation. Son visage redevint de marbre. En général, ça lui permettait de reprendre le contrôle aussi bien d’elle-même que de son interlocuteur qui finissait par la laisser tranquille.

« Je ne sais pas monsieur Dolan si vous êtes ou non un bon philosophe, mais je sais que vous êtes un excellent juriste et un très bon orateur. Quand à votre remarque disant que je n’étais pas quelconque, vous savez ce n’est pas parce que j’ai des connaissances que je suis spéciale. Je suis bien loin d’être la seule. De plus, nombre de personnes ont des connaissances bien plus étendues que moi, comme vous. Moi, je n’y connais rien en droit »

Elle avait volontairement dit « monsieur Dolan » afin de réinstaurer une certaine distance entre lui et elle. Même si son visage était redevenu froid, son ton était doux. Elle ne voulait pas manquer de respect à William Dolan, ni le blesser. Mais elle devait se protéger de choses qui lui étaient étrangères et qu’elle ne maîtrisait pas

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 20 jeudi 18 février 2010, 12:54:31

          William parvint à retenir un rire qui se traduit finalement par un franc sourire. Il croyait avoir finalement cerné la dame. Il lâcha cependant sa main pour ne pas l’embarrasser outre mesure.

          -Ne dévaluez pas la connaissance de cette façon ma dame. Tous ceux qui ont l’amour du savoir en eux sont admis au panthéon des gens « spéciale » ; même ceux qui ont eu une vie difficile. Surtout eux en fait.

          William marqua une pause pour que la jeune fille s’imprègne totalement de ce qu’il venait de dire.
          Maitre Dolan n’était pas un fin psychologue mais il avait tout de même certaines notions. La dévalorisation de soi-même, le mal être lors de contacts sociaux. William l’avait pris pour de la timidité au début, mais au moment où il avait instauré un climat de jeux et d’échanges, cette timidité aurait du s’estomper. Or, Marine s’était recroquevillée derrière son masque d’impassibilité. Un système de défense efficace contre tous ceux qui voudraient la connaître un peu mieux.

          Alors quoi ? Pourquoi Marine se protégeait ainsi ? Difficile à dire. Un choc émotionnel. Un passé honteux, difficile ou traumatisant. Pour l’instant c’était impossible à dire. Oh bien sur, William pourrait jouer la carte du « je te comprends moi aussi j’ai vécu des moments difficiles». Cependant,  si William usait de l’hypocrisie dans le milieu professionnel, c’était seulement par obligation. Ce procédé le faisait vomir. Il n’y avait aucune gloire à se servir si facilement de la faiblesse des autres pour servir son propre intérêt.
          Que faire dans ce cas ? Comment approcher quelqu’un qui ne veut pas être approché ? Il pouvait facilement lui faire retrouver le sourire en la bombardant de réflexions philosophiques mais il savait que c’était une impasse.

          Il s’arracha à la contemplation de la jeune femme torturée et arpenta la salle en faisant semblant de s’intéresser aux bibelots.

          -Vous dites que je suis excellent juriste et très bon orateur, fit-il au bout d’un moment.

          Il s’arrêta finalement et fixa Marine de son habituel regard froid.

          -Pourtant je ne parviens pas à briser la carapace dont vous vous enveloppez à chaque fois que vous perdez le contrôle. Avant d’essayer de connaître le monde qui vous entour en vous abreuvant de philosophie, je vous suggère d’apprendre à vous connaître vous-même. Comme disait ce cher Aristote : La connaissance de soi requiert autrui. Mais peut-être n’avez vous pas envie de vous connaître ma dame. Peut-être que c’est pour ça que vous ne laissez personne vous approcher.

          C’était l’avocat qui parlait. Un orateur froid et implacable qui faisait fi des sentiments pour mettre le doigt là où ça fait le plus mal. William savait qu’il était allé trop loin, et même hors des limites de la galanterie. Marine allait même peut-être s’offusquer ou bien se mettre en colère. La colère. Une alliée de choix pour qui sait la manier.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 21 jeudi 18 février 2010, 15:38:55

« Pourtant je ne parviens pas à briser la carapace dont vous vous enveloppez à chaque fois que vous perdez le contrôle. Avant d’essayer de connaître le monde qui vous entour en vous abreuvant de philosophie, je vous suggère d’apprendre à vous connaître vous-même. Comme disait ce cher Aristote : La connaissance de soi requiert autrui. Mais peut-être n’avez vous pas envie de vous connaître ma dame. Peut-être que c’est pour ça que vous ne laissez personne vous approcher »

Ces mots raisonnaient dans la tête de la jeune femme. Avait-il donc deviné sa vie ? L’avait-il mise à jour ? Se connaître soi-même. Elle ne comprenait pas vraiment ce que cela signifiait. Elle se connaissait, elle connaissait ses capacités. Mais elle se doutait que ce n’était pas de cela dont il parlait. Une partie d’elle-même lui échappait mais elle n’était pas sur de vouloir la connaître. Elle avait tellement souffert. Elle avait accepté une vie qui en fait n’en était pas une. Elle avait considéré ça comme sa vie sans jamais la remettre en cause jusqu’à il y a peu de temps. Mais de la vie, de la vraie vie, elle ne connaissait rien ou presque.

Les paroles de William Dolan lui faisaient mal, très mal même car elle savait que c’était vrai.  Son existence n’était pas des plus réjouissantes mais elle lui convenait. Du moins, elle s’en persuadait. Ses livres, sa solitude, son apparence, son attitude la protégeaient. Même si elle voulait changer. Elle pensait ne pas en être capable.


Elle regarda le jeune homme. Il ne lui souriait plus. Son visage était tout aussi fermé que le sien. Elle n’était pas en colère contre lui. Ses sentiments étaient mitigés à son propos. Elle ne comprenait pas l’intérêt qu’il avait pour elle. Elle n’était rien de plus qu’une ombre. Elle esquissa un léger sourire.

« Vous avez raison monsieur Dolan. Je n’ai pas envie d’être approché. Je n’ai rien à offrir aux autres. Si j’avais vécu une vie normale, se serait différent mais on ne m’a pas laissé cette chance »

Sa voix s’était voilée en prononçant ces derniers mots. Elle sentait sa gorge se nouer. Elle essayait de vivre une vie mais elle venait de comprendre que la vie normale à laquelle elle aspirait, elle ne l’aurait jamais. Un peu plus et elle se serait mise à pleurer. Mais ça n’aurait servit à rien. On lui avait si bien appris à ne pas craquer et elle avait été une si bonne élève.

« Je suis consciente du fait que ma vie n’en est pas vraiment une mais elle me convient et je n’en demande pas plus – son regard devint plus dur, plus agressif – Je ne juge personne et je ne veux pas qu’on me juge ou qu’on juge ma vie. A votre échelle, ma vie vous semble bien dérisoire ou sans intérêts. Pour moi, c’est… la paix et la stabilité et je ne veux pas en changer »

Marine se retourna et avança vers la porte. Elle se sentait vide et malheureuse. Elle voulait juste repartir d’ici et replonger dans un univers où personne ne lui ferait de mal. Sans se retourner, elle lança à l’homme de loi :

« Je crois que votre heure est terminée, monsieur Dolan. Platon m’attend. Inutile de me ramener en voiture, je préfère marcher – Elle se retourna et s’inclina- Merci pour cette heure, monsieur Dolan, je l’ai apprécié sauf la fin peut-être »

Elle était sincère. Elle avait aimé être en compagnie de maître Dolan, de discuter avec lui, d’admirer sa magnifique collections d’objets anciens. Elle était honorée qu’il lui ait accordé ce privilège. Elle se tourna et franchit la porte.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 22 jeudi 18 février 2010, 17:21:59

          Prévisible. Et maintenant maitre Dolan ? Vous avez surement pensé à une brillante parade contre la fuite. A part l’enfermer à double tour dans votre splendide manoir évidemment… Cours imbécile.
          William sortit de la pièce en trombe -sans pour autant courir. William Dolan ne court pas- et rattrapa Marine dans un corridor éclairé par d’immenses fenêtres orientées plein sud. Des miroirs étaient installés sur le mur face au soleil, ce qui rendait le tout assez lumineux. Il lui bloqua le passage et la stoppa en posant ses mains sur ses épaules. Bien sur, il n’y avait aucune violence dans le geste, seulement de la fermeté.

          -On ne peut pas être satisfait d’une vie sans contact avec ses semblables. Tu ne combleras pas le vide qui t’habite en te perdant dans les écrits de gens plus brillants que toi et moi.

          Il marqua une pause et poussa un soupir impuissant.

          -Pour l’amour du ciel aide-toi, toi-même.

          C’était en toute conscience qu’il était passé au tutoiement. C’était plus facile pour lui demander quelque chose d’aussi personnel. Marine s’était créée un petit monde fait à partir de constantes. Aucunes surprises, aucuns impondérables. Un parfait cocon dans lequel s’endormir et oublier la violence du monde extérieur. Mais le bonheur se mérite et il faut prendre des risques pour l’atteindre.
          « Laisse-moi t’aimer ». Il le pensait si fort mais ça ne voulait pas sortir. Ces mots restaient coincés au fond de sa gorge. Entravés par un sarment de retenu et de stoïcisme. William Dolan ne dit pas ce genre de chose. Cela irait à l’encontre de son image. Pourquoi le pensait-il dans ce cas ? Il eut soudain l’impression que ces intestins faisaient des nœuds. Il crevait d’envie de le dire. Et ça se voyait sur chacun de ses traits mais l’avocat froid et calculateur qu’il prêtant être ne se risquerait jamais à se dévoiler de la sorte. C’est une preuve de faiblesse. Et pourquoi ne pas se mettre à pleurer comme une petite fille tant qu’on n’y est ? Ca, ça serait la cerise sur le gâteau. L’avocat véreux qui se met à être sentimental.
          Alors quoi ? La laisser partir ? Il savait très bien que c’était hors de question…

          -Laisse-moi t’aimer, Marine.

          Si tout à l’heure il avait senti que ses entrailles se tortillaient dans tous les sens, il avait maintenant l’impression de ne plus en avoir du tout.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 23 jeudi 18 février 2010, 17:51:58

Alors qu’elle avançait dans un long corridor, elle entendit des pas rapides qui la rattrapaient. William Dolan la rattrapa et l’arrêta, ses mains posées sur ses épaules.

« On ne peut pas être satisfait d’une vie sans contact avec ses semblables. Tu ne combleras pas le vide qui t’habite en te perdant dans les écrits de gens plus brillants que toi et moi »

Il fit une pause. Marine ne savait pas quoi lui dire mais il reprit rapidement.

« Pour l’amour du ciel aide-toi, toi-même »

Il la tutoyait, supprimant la distance qu’elle avait mise entre eux. Il continua, prononçant les mots les plus improbables qui soient pour elle.

« Laisse-moi t’aimer, Marine »

Elle resta interdite devant ces paroles. Comment pouvait-il dire ça ? Comment pouvait-il dire une telle énormité ? C’était inconcevable pour la jeune femme. Comment pouvait-il tomber si bas ? Lui, un grand avocat. Cette fois c’est la colère qui la prit.

« Comment pouvez vous dire ça ? Vous ne me connaissez pas – son ton devint ironique - Le coup de foudre je n’y crois pas. Si vous cherchez une femme à mettre dans votre lit, choisissez en une autre. Je suis certaine qu’un nombre incalculable de femmes ne demande pas mieux. Ce qui est navrant, monsieur Dolan, c’est que je pensais que vous étiez au-dessus de ça. Que suis-je pour vous ? Une proie ? Un challenge ? Allez au diable, maître et maintenant laissez moi partir »

Ses yeux lançaient des éclairs et son visage reflétait toute la colère qu’elle éprouvait. Elle bouscula ledit William Dolan et continua sa progression en direction de la sortie.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 24 jeudi 18 février 2010, 18:53:10

          Prévisible ? Non, pas vraiment. William Dolan mouché par une gamine. D’un point de vue extérieur, c’était hilarant.
          William la regarda partir sans un mot. Il s’était mal exprimé ou alors elle l’avait mal comprise. L’avocat n’aimait pas cette Marine, mais il aurait pu. Le coup de foudre existe bel et bien, mais seulement pour les personnes sentimentales et volages. Ce que n’est pas William. Il sentait seulement qu’ils étaient « compatibles ». Oui, il aurait pu l’aimer si elle avait acceptée de lui accorder une chance.

          Il retourna dans la salle d’exposition et s’accouda à une vitrine pour réfléchir. D’abord ce fut la rage qui l’étreignit. Comment ce petit bout de femme pouvait lui manquer de respect de cette façon. Avoir osé le comparer à un minable chasseur. Lui, William Dolan, un coureur de jupon. Elle allait payer pour ça. « Je vais faire de ta vie un enfer Marine. Je vais te faire entrer dans ce monde que tu redoutes tant, d’une façon beaucoup moins douce que celle que je t’ai proposé ». Et puis la rage passa, accompagnée de son lot de regrets.
          Ce fut autour de l’analyse froide et tempérée de la situation. Qu’est-ce qu’il avait mal fait. Il n’aurait peut-être pas du la braquer. Il avait manqué de patience. La brusquer n’avait pas été une bonne stratégie. Et ce malentendu qui avait fini de détruire tout espoir.
          Ensuite vint le désespoir. Mais ça, maitre Dolan n’était pas habitué à ce sentiment. Sans crier gare, il abattit son poing sur la vitrine qui se brisa sous la férocité de l’attaque. William jeta un coup d’œil à sa main. Tssss, il s’était éraflé. Même ça il n’y arrivait pas.

          Alors qu’il s’enroula la main dans un mouchoir pour éviter de tacher son costume hors de prix, un domestique entrebâilla la porte.

          -Tout va bien monsieur Dolan ? demanda-t-il inquiet.

          -Tout va pour le mieux. Je vais me retirer maintenant.

          Le domestique s’inclina au passage de Dolan. Ce dernier sortit de sa résidence et se planta devant la porte de la voiture. Ideki ne l’avait pas vu et regardait Marine qui s’éloignait sur le sentier qui menait au portail.

          -La porte ! ordonna Dolan en jetant un regard noir à son employé.

          Le chauffeur sursauta et mit quelques précieuses secondes avant de comprendre ce qui se passait. Dés que cela fut fait, il ouvrit la portière et William entra dans la voiture. Il allait oublier Marine et retourner dans son monde de travail. Son cocon à lui. L’analogie avec ce qu’il avait dit à Marine le fit sourire mais l’heure n’était pas à l’introspection.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 25 jeudi 18 février 2010, 21:33:28

*On ne peut pas être satisfait d’une vie sans contact avec ses semblables. Tu ne combleras pas le vide qui t’habite en te perdant dans les écrits de gens plus brillants que toi et moi - Laisse-moi t’aimer, Marine*

Les paroles de William ! Marine n’arrivait pas à se les sortir de la tête. Il avait raison, sa vie ne lui plaisait pas plus que ça mais, au moins, elle l’empêchait de plonger, de se noyer en lui apportant un certain équilibre.

Elle finit par sortir de la belle demeure et se retrouva au soleil. Tout semblait si calme dehors en contradiction totale avec ce qu’elle ressentait. Elle passa devant la voiture et le chauffeur sans faire attention. Elle avançait sur le gravier blanc. Les mots la poursuivaient toujours.


Elle se rendit compte qu’elle avait été dure avec lui mais elle avait eu peur. Peur de lui, peur de ce qu’il avait pu voir d’elle. Cette peur s’était transformée en colère.

Malheureusement, on peut fuir les lieux, on peut fuir les gens mais on ne se fuit pas soi-même. Marine le comprenait. Ce n’était pas tant William Dolan qu’elle fuyait qu’elle-même. Elle était malheureuse, pathétique et pitoyable.

Elle avança plus vite en croisant ses bras sur sa poitrine. La tête baissée, elle regardait le sol et vit qu’il devenait flou. Elle pleurait. Il lui avait dit la vérité, une vérité qui lui avait fait mal. Il avait fait, sans le savoir, craquer le vernis qui la recouvrait.

Elle n’envisageait plus la bibliothèque. Elle voulait juste retrouver sa chambre d’hôtel et sa solitude sécurisante, écrasante, étouffante. Mais au moins, personne ne la blesserait et surtout elle ne blesserait personne. Elle ne cherchait pas à essuyer ses larmes, elle s’en moquait. Elle voulait juste rentrer, se coucher et tout oublier.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 26 vendredi 19 février 2010, 00:34:00

          -Rien à foutre.

          Ce fut la réponse de Dolan lorsqu’Ideki lui demanda la destination. Du tac-o-tac. Certes c’était vulgaire, et oui, il est vrai que le pauvre chauffeur ne méritait pas tant d’aigreur mais il faut dire que ça faisait du bien au jeune juriste. Sans demander son reste Ideki alluma le contact et fit avancer le bolide sur le sentier d’un blanc immaculé.
          William essayait de se calmer en pianotant sur l’accoudoir de la berline. Les arbres et les haies impeccablement taillés défilaient devant ses yeux. Puis une tignasse rousse assez familière qui disparut aussi rapidement qu’elle était apparut. William pianota de plus belle. Son air renfrogné ne devait pas être rassurant car Ideki lui jetait de temps en temps des coups d’œil nerveux pensant qu’il ne le voyait pas.
          La voiture s’arrêta devant le portail. Le chauffeur actionna son émetteur et les vérins poussèrent sur les énormes portes qui s’ouvrirent en grinçant.

          -Monsieur… Votre… amie risque de ne pas pouvoir sortir sans la télécommande qui actionne l’ouverture automatique, risqua Ideki d’une voix guindée.

          William observa son employé avec admiration. Il a du lui en falloir du courage pour lui dire ça. Vraiment, il était impressionné. Il méritait une augmentation. Bien sur, il ne l’aurait pas mais il la méritait tout de même. Quand à Marine il était mitigé entre deux options : Lâcher les chiens ou bien envoyer un domestique lui ouvrir le portail. Il pourrait aussi lâcher les chiens et venir héroïquement à son secours mais il n’était pas certain que les molosses reconnaissent William Dolan en tant que maitre légitime. Finalement, il ouvrit la portière et fit mine de descendre mais avant, il échangea quelques mots avec Ideki.

          -Je n’aurais plus besoin de la voiture pour aujourd’hui. Prenez votre après-midi. Considérez ça comme une façon de m’excuser, fit l’avocat de son habituelle voix distante.

          -Il n’y a pas de mal monsieur, rétorqua Ideki d’un ton bourru.

          William tapota la voiture qui se mit en branle et il la regarda s’éloigner, disparaissant à un tournant avec son confort, sa vélocité et son air climatisé. Le portail commença à se refermer et le processus cessa dès que William interposa son pied entre les capteurs de sécurité. Il n’y avait plus qu’à attendre la dame qui était obligée de passer par ici si elle voulait avoir une chance de sortir de cet endroit infernal. Et si elle lui demanda ce qu’il fichait à l’attendre devant le portail, il n’avait qu’à rétorquer qu’il fallait bien quelqu’un pour mettre son pied devant le capteur.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 27 vendredi 19 février 2010, 11:25:06

La jeune femme sursauta entendant le bruit de la voiture. Cette dernière passa à toute vitesse près d’elle. Visiblement, maître Dolan avait choisi de regagner son cabinet ou, suivant son conseil, d’aller chercher une autre fille. Dès l’instant où il la laissait tranquille, ça lui convenait.

Lui convenir ? Pas si sûr. Jusqu’à leur dispute, elle s’était sentie bien avec lui. D’aussi loin, qu’elle pouvait se le rappeler, ça ne lui était jamais arrivé. Pouvoir discuter avec quelqu’un qui est capable de vous contredire tout en pouvant étayer ses propos, c’était rare. La jeune femme se disait que c’était certainement à cause de sa profession. En tant qu’avocat, il avait l’habitude de débattre. Mais quand même, il avait pris le temps de le faire avec elle.

Les haies se succédaient. Marine prit le temps de regarder un peu autour d’elle. La marche lui faisait du bien. Elle se calmait. Le jardin était très beau, bien entretenu et si calme. Marine enviait ça au juriste. Avoir un si bel endroit tranquille juste pour lui, quelle chance !


Marine aperçut enfin les grilles qui menaient à l’extérieur mais elle vit aussi William Dolan qui attendait juste devant. Elle s’arrêta. Elle pensait qu’il était parti à cause de la voiture qui l’avait dépassée. Pourtant, il était là à quelques mètres d’elle. Elle vit alors qu’il avait mis son pied de manière à empêcher la grille de se refermer. Oui, elle aurait du y penser. Quelqu’un d’aussi riche, possédant une si belle demeure avait forcément mis des sécurités autour comme un portail électrique.

Elle se dirigea vers lui en essuyant ses larmes. Elle espérait qu’il ne verrait rien. Arrivée à son niveau, elle le regarda. Son visage était froid. Comment pourrait-il en être autrement après la scène qu’elle lui avait faite ? Marine se devait de s’excuser. Elle pensait ce qu’elle avait dit mais elle n’aurait pas du le dire ainsi. Elle prit une profonde respiration et malgré le fait qu’elle n’en avait aucune envie, elle s’obligea à le regarder dans les yeux.


« Monsieur Dolan je tiens à m’excuser pour la scène de tout à l’heure. Je n’aurai pas du m’emporter comme je l’ai fait. Mes propos étaient insultants à votre encontre alors que vous aviez été – elle eu du mal à prononcer ce mot – gentil avec moi. Je suis navrée de vous avoir blessé. Néanmoins, je ne retire pas tout ce que j’ai dit monsieur Dolan. Je ne pense pas être une femme pour vous »

Elle avait parlé avec beaucoup de douceur même son visage s’était légèrement adouci. Elle regarda le pied de William Dolan.

« Vous auriez pu demander à quelqu’un de m’ouvrir. Vous n’étiez pas obligé de maintenir cette grille ouverte vous-même. Mais cela aura au moins eu l’avantage de me permettre de vous présenter mes excuses. J’espère ne pas trop avoir gâché votre journée – Elle s’inclina – Au revoir monsieur Dolan »

Elle franchit alors la grille.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 28 vendredi 19 février 2010, 12:15:00

          Des excuses ? Il ne s’y attendait vraiment pas. Mais les surprises devenaient presque banales lorsqu’on côtoyait Marine. Par contre si elle s’imaginait qu’il l’avait attendu dans le froid et qu’il s’était condamné à 2km de marche en abandonnant sa voiture, juste pour entendre des excuses, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. On ne se débarrasse pas si facilement de William Dolan, jeune fille. Il faut se faire une raison.
          William se mit à la hauteur de Marine, calquant son rythme de marche. Il passa une main sur sa nuque feignant une profonde déception.

          -Vous me voyez fort contrit madame, se plaignit-il. J’avais préparé tout un discours éloquent pour vous convaincre que je n’étais qu’un goujat. La première partie de mon argumentation avait pour but de m’excuser de la façon dont je vous ai jugé et la deuxième partie avait pour ambition de lever le malentendu sur lequel nous nous sommes quitté.

          Il mit sa main en visière et regarda en direction du centre-ville. Les buildings semblaient les narguer de par leur distance. Et en matière de désagrément, le froid mordant de l’hiver faisait bien pâle figure devant le débit de paroles de William. Il allait passer encore un long moment avec Marine. A moins que celle-ci, agacée par le juriste décide de le rosser et de le laisser inconscient sur le bas-côté. Ce qui était le seul moyen raisonnable pour se débarrasser définitivement de lui.

          -De toute façon nous avons tout notre temps, annonça-t-il. Nous sommes partis pour une demi-heure de marche. Et si les dieux du voyage sont avec moi j’arriverai peut-être à vous égarer et rallonger le trajet.
« Modifié: vendredi 19 février 2010, 16:53:37 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 29 vendredi 19 février 2010, 17:58:52

Cet homme était particulièrement déstabilisant. Pourquoi insistait-il ainsi ? Il lui faisait l’effet d’une sangsue qu’on arrivait à détacher de la peau qu’avec du feu provenant d’un briquet par exemple. Malheureusement, elle ne fumait pas et n’avait pas de briquet. Par conséquent, impossible d’immoler William Dolan. C’était dommage, ça aurait réchauffé la jeune femme. Elle frissonna. Le stress associé au froid la faisait grelotter. Elle regrettait de ne pas avoir pris sa cape. En ville, avec le soleil, ça allait, mais là, c’était autre chose.

Ils marchaient en silence. De temps en temps, une voiture les dépassait. Cette situation devenait vraiment compliquée. Marine était fatiguée de tout ça. Elle s’arrêta et se tourna vers l’homme de loi. Elle voulait comprendre :


« Pourquoi me suivre ? Pourquoi insister ainsi ? Je me suis excusée, vous aussi. Nous sommes quittes. Pourquoi tenez-vous tant à m’accompagner ? Vous sentez vous une âme de Saint George ? Je sais, et vous savez, que vous avez raison à mon sujet. Mais, même si je faisais un effort, ce dont je ne pense pas être capable, qu’entendez-vous par « m’aimer » ? Je… je ne comprends pas ce que vous voulez ou ce que vous voulez faire. Alors expliquez-moi ! »

Son visage exprimait à la fois son désarroi et son interrogation. Elle en avait besoin, elle avait besoin de comprendre. Peut-être parce qu’elle ne savait pas ce qu’aimer voulait dire. Après tout, à part cet homme devant elle, personne ne lui avait jamais dit ça. Tout comme elle ne l’avait jamais à quelqu’un. Pour elle se n’était rien de plus qu’une définition dans un dictionnaire, une chimère impossible à connaître. Non, au fond, elle ne savait pas ce que s’était d’aimer.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio


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