Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Milano

Pages: 1 ... 3 4 [5] 6 7
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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 12 septembre 2018, 12:47:45 »
Plutôt un vieux gag récurrent, comme un cancer récidiviste...

12h47

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Dans ce secteur d'activité, il fallait constamment que je fasse preuve d'une vigilance infaillible. C'est qu'à moi seul, j'avais beaucoup à faire: récolter les paris entre deux combats, répondre à ceux qui m'amenaient un autre chien à servir en pâtée à Sanzam, m'assurer qu'aucun de ces ivrognes ne cherche à assommer mon champion pour récupérer ensuite sa mise, et surtout surveiller le sac de sport qui contenait non seulement mes "incroyables récompenses", mais également mes propres bénéfices.
En réalité le sac ne contenait vraiment que des broutilles, que j'avais achetées pour rien dans un supermarché. Entre autres, un réveil numérique à laser, une petite voiture téléguidée, des porte-clés clignotants, des jouets du même acabit que la figurine que j'avais déjà donnée au tenancier, et même l'un de ces agaçants poulets en caoutchouc qui hurle quand on appuie dessus. Celui là me servait un peu d'alarme, car dans l'éventualité où un fouineur venait à l'empoigner, il se ferait vite remarquer.

Et quand on a les yeux partout à la fois, quand comme moi on cherche à repérer les ennuis avant qu'ils ne nous tombent dessus, certains détails ne nous échappent pas. Aussi comment ne pas remarquer ce... ce type, qui faisait partie des quelques-uns suffisamment malins pour se placer en hauteur, mais qui pourtant n'avait pas l'air de partager l'engouement et l'hystérie générale. Son verre à la main, l'inconnu accablait mon arène improvisée d'un regard lourd de jugement que je n'appréciais pas, et que j'appréciais encore moins lorsqu'il suivait, inquisiteur, mon champion qui tournait dans l'arène comme un boxeur en train de parader.
Et il y avait encore autre chose, une chose qui me déplaisait tout particulièrement au point de devoir en contenir un tressaillement. Cette apparence, ce look était beaucoup trop "grunge" pour Nexus. Tout précisément ce jean, qui me semblait aussi terran que le mien. Il fallait vraiment qu'un terrien se pointe? Il se sentait vraiment l'envie de foutre en l'air mon business au point de se placer là où tout le monde le verrait? Même s'il se taisait à propos de la réelle valeur de mes récompenses, on me soupçonnerait d'avoir un complice dans l'assistance. Dans l'immédiat, l'interpeller était malheureusement le meilleur moyen de reporter l'attention sur ce fauteur de troubles.

Certes, les enjeux n'étaient pas énormes, pour quiconque avait un peu de bon sens. Les paris que je récoltais se faisaient pour la grande majorité en pièces de cuivre. Mais du cuivre, de cette qualité et en telle quantité, ça pouvait se fructifier sur Terre. Après tout il arrivait que des gens se fassent arracher des tuyaux de cuivre des murs, le matériau refondu devait avoir une bonne valeur marchande, non? Pour le reste, n'importe quelle babiole de Nexus pouvait trouver acheteur au Japon. Et puis outre un profit substantiel, c'était vraiment distrayant.


"Laissez passer Rufus, le Démembreur!"


Et voilà que les grouillots apportaient une nouvelle offrande à leur désir de chair déchiquetée. S'ensuivit une nouvelle vague d'effervescence, de pronostics bancals, de remarques bruyantes et d'encouragements irréfléchis. L'argent circulait jusqu'à moi comme si j'étais un véritable siphon à fric, et l'animal au poil clair et frisé -c'était un caniche?- fut précipité dans l'arène à mon signal. La marée humaine s'abattit à nouveau contre les barrières, inondant la cour de ses cris et martelant l'air de ses poings. Le combat débutait à peine que je contournai le plus gros de la foule, me faufilant tel un rat entre les pochetrons qui s'agitaient, sur la pointe des pieds, en tentant vainement de voir par dessus les épaules des rangs plus avancés.
Arrivant au niveau de la table sur lequel était monté mon trouble-fête, j'en tapotais la surface du plat de la main, histoire de capter son attention. Ceci fait, je dévoilai l'intérieur de ma veste et le couteau qui y était dissimulé, en lui jetant un regard chargé de reproches. De si près, je me rendis compte que mon inconnu était
une inconnue. Je m'adressai à elle d'une voix mauvaise et monocorde, suffisamment bas pour qu'elle seule puisse m'entendre:

"Tu vas descendre de là, et me dire ce que tu viens foutre ici."


Ma lame n'avait absolument rien d'impressionnant pour les gens du cru, et à vrai dire représentait une menace assez ridicule. Mais je comptais davantage sur le contraste entre le ton autoritaire que je venais d'employer, et l'apparente gaieté dont j'avais fait montre pour attirer le quidam.

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Ville-Etat de Nexus / Les bibelots des uns sont les trésors des autres! [Alix]
« le: dimanche 09 septembre 2018, 16:47:16 »
Je m'étais trouvé un filon d'enfer. Un business que j'aurais dû exploiter bien plus tôt. Une vraie manière de changer le plomb en or.

Nexus, avenue des Douze Sous. Un nom qui correspondait bien au quartier populaire dans laquelle elle se situait, et qui avait probablement été choisi par des fonctionnaires de la haute, ceux qui ne voyaient en ces gens que des chiffres, de la main d’œuvre, tout au plus des pions sacrifiables à jeter contre les remparts d'Ashnard pour qu'ils n'aient pas à le faire eux-même. Mais je n'étais pas venu pour me faire acteur de la révolution grondante et cracher sur les riches, bien au contraire. Tel une sangsue, un parasite, une charogne, j'étais venu les dépouiller du peu qu'ils avaient. Et mon arme n'était nulle autre que leur espoir vacillant, l'appât du gain de ceux qui n'ont pas grand chose, et qui sont prêts à miser tout ce qu'ils ont. Comme si, "peu" et "rien", c'était la même chose. Un fatalisme qui leur coutait cher.

Ainsi, j'avais passé la dernière décade à écumer Nexus. Jour après jour, quartier après quartier, auberge après auberge. Je trimballais sur mon épaule un énorme sac de sport, rempli de babioles que j'avais apportées de la Terre. Et croyez-moi, un jeune homme avec un manteau à fermeture éclair, un jean et un sac de marque en fibre synthétique, c'est tout sauf anodin, dans la cité d'ivoire. Mais tout charlatan vous le dira, quand on monte une bonne arnaque, il faut savoir attirer l’œil du pigeon, et disparaître avant d'attirer celui de la garde.
Je m'étais donc installé à la taverne du Sanglier Salace, un rade de qualité douteuse qui justifiait son nom d'enseigne par le fait "qu'on y fait aussi d'la boustifaille, même si c'est assez rare que les gars du cru y z'ont les moyens de s'payer not' fameux rôti d'songlier". J'avais payé une chambre à l'étage avec une partie de mes gains des jours passés -la veille ayant été extrêmement rentable, imaginez vous disputer une partie de cartes avec un illusionniste-, et j'avais obtenu mon droit de faire tourner mon affaire dans l'arrière-cour de l'établissement pour la soirée, en échange d'une figurine Hello Kitty, que j'avais vendue comme un charme apportant la prospérité aux commerces. La mention "made in Taiwan" était un mantra qu'il était censé réciter régulièrement, et le tenancier avait tellement avalé mes couleuvres qu'il avait passé la soirée à la déclamer à chaque nouveau client qui entrait, en guise de salutations.

Mais ce soir, il n'était pas question de plumer quelques pigeons en trichant aux cartes. Déjà parce que c'est lassant, ensuite parce que les gens s'attendent d'emblée à de la triche, et cherchent eux-même à tricher. Ce soir, c'était un jeudi soir. Et avec un jour d'immortalité dans la semaine, on peut chercher à faire dans le grandiose, dans le spectaculaire, et prendre des risques stupides sans réelle crainte des conséquences.


"Alors messieurs, approchez, faîtes vos jeux! Lequel d'entre vous arrivera à mettre à mort mon champion, et remporter l'une des mystérieuses merveilles que j'apporte d'outre-monde?"

J'avais les gestes et l'intonation du chauffeur de salle, et ma voix contribuait à l'ambiance générale qui se dégageait de la clameur de mon public qui se faisait grandissant. Il était neuf heures du soir, j'avais commencé environ deux heures plus tôt, et je pensais continuer encore deux heures. Outre les prises de paris, mon champion avait déjà remporté huit combats d'affilée.
Ce champion, c'était un mâtin miteux que j'avais trouvé dans la rue, le matin même. Une bête assez maigre, au pelage noir, mais absent par endroits, là où l'animal s'était rongé jusqu'au sang pour calmer ses probables démangeaisons. Mais il tenait encore sur ses quatre pattes, le regard sombre, lâchant parfois quelques aboiements puissants et provocateurs, sans doute pour se montrer plus intimidant qu'il ne l'était vraiment.


"Mon cher Sanzam a déjà remporté pas moins de huit combats, huit! C'est l'épuisement qui le guette, profitez-en maintenant! Y aura-t-il une bête, un challenger assez BRAVE pour oser porter le coup fatal à ce monstre sanguinaire?"

Je suscitais la fierté mal placée, mais ça fonctionnait plutôt bien. La plupart desdits challengers étaient, comme Sanzam, des corniauds qu'ils avaient trouvé au hasard. Plus tôt, j'en avais vu deux s'éclipser une vingtaine de minutes, et ramener avec eux un clébard qui se débattait encore dans leurs bras pour le jeter dans cette arène improvisée. Ils avaient misé gros sur ce molosse bien en chair, mais l'animal boîteux et dont les yeux jaunis trahissaient un problème de foie avait fini en charpie comme les autres, non sans offrir un bon divertissement, cependant.
C'est que voyez-vous, mon champion était increvable. Parce qu'il était déjà crevé. Lorsque je l'avais ramassé dans cette ruelle, la faim semblait avoir déjà eu raison de lui. J'avais simplement relevé sa dépouille, et la faim persistante faisait le reste. Peu importait qu'il soit mordu ou griffé, Sanzam n'avait qu'un seul désir: assouvir son appétit de zombie, avec tout ce qu'on lui envoyait dans l'arène.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 07 septembre 2018, 02:49:15 »
Chérie, je suis rentré!

... Enfin je crois.

J'vais essayer.

02h48!

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Prélude / Re : Tout le monde porte un masque... - { Validé }
« le: vendredi 07 septembre 2018, 02:46:46 »
Quelques edit très mineurs, sur l'apparence du tatouage, le fonctionnement de Rhadamantis, et une refonte complète du ka'kari du samedi.

Voilà voilà~

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J'apprécie la structure de la fiche, pour l'avoir globalement survolée.

Le titre seul me donne envie de répéter en boucle la syllabe "re" dans le mot "rebienvenue".

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Les alentours de la ville / Re : Fin de mois difficile. [Erwan]
« le: vendredi 18 octobre 2013, 16:58:33 »
"Je m'en vais voir les petites femmes de Pigalle, toutes les nuits, j'effeuille les fleurs du mal..."

L'une des rares chansons françaises que j'avais dans mon répertoire. Je ne parlais pas un mot de français, et j'avais appris les paroles en phonétique. Malgré cela, mon fort accent japonais devait avoir un rendu assez moche, les petits problèmes d'avoir une langue basée sur un syllabaire et non un alphabet. De ce que j'avais cru comprendre en me renseignant, l'histoire parlait d'un homme trompé qui s'en allait voir des filles de joie. Si cet homme dirigeait un bar de strip-tease, le nom était judicieux: exotique, mythique, et parlant. J'avais affaire à quelqu'un qui savait s'occuper de son business. Je pris ma tasse de café et y mettais un sucre. En touillant, je le regardais en souriant:

"... Et vous me donnez quel âge, monsieur Pigalle?"

Je suggérais avec un air malicieux qu'en effet, Michiru n'était sans doute pas majeure, mais qu'elle était exactement dans la période où mentir sur son âge pour entrer dans les bars était une chose aisée. De façon subtile, je lui rappelais aussi que j'étais le seul à avoir fait les présentations jusque-là. Ça devait être un truc de français, de donner sa profession avant son nom. Je n'aurais pas pu aller loin si je jouais la gêne tout le long, autant faire mine de reprendre confiance en moi.
A cet instant précis, j'avais l'impression que lui aussi me jaugeait. Avait-il cherché ma réaction lorsqu'il m'avait annoncé de but en blanc qu'il était patron de Pigalle, ou était-ce simplement de l'arrogance, d'être le boss alors qu'il semblait si jeune? Encore une question à laquelle je voulais répondre, tiens. Une gorgée de café, et putain, il était costaud. Je me suis surpris à grimacer, bien plus que je ne l'aurais voulu. Mon réflexe fut de relever les yeux vers lui, pour voir s'il l'avait relevé. Je reposais ma tasse, en me disant que si je la finissait, ce serait surtout par courtoisie.


"De toute façon, vous n'avez pas l'air beaucoup plus vieux que moi, sans vouloir vous offenser de quelque façon."

Je me félicitai intérieurement pour mon talent à poser des questions détournées. Pour un peu, j'en aurais oublié l'excuse que j'avais donnée pour m'inviter chez lui. Remarquez, si lui pouvait l'oublier, ça me faciliterait la vie.

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Prélude / Re : geek et arnaqueur
« le: lundi 30 septembre 2013, 21:38:31 »
Peuh, jamais je ne me ferai avoir par un français de France...

Par contre, si tu as besoin d'aide pour monter un coup... Ce sera pas gratuit!

Bienvenue.

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Vous nous quittez déjà ? / Re : TAKE A VACATION.
« le: mardi 27 août 2013, 23:49:41 »
Héhé, à savoir quels RPs tu considères "en cours". Nan parce que si tu prends ça comme "pas terminés", t'en as pour deux ans rien qu'avec les miens^^

... Anyway, bon courage, tu sais déjà que j'vais exiger des nouvelles de temps en temps (surtout à propos de ladite écriture HRP, bordel de merde), et que j'suis à la fois déçu que tu t'en ailles et content de ta résolution.

Donc en fait j'ai rien d'autre à dire.

Donc ce post ne sert strictement à rien.

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Les alentours de la ville / Re : Fin de mois difficile. [Erwan]
« le: lundi 19 août 2013, 13:52:31 »
"Je prendrais volontiers un café sucré!"

Décidément, c'était un objectif bien trop simple à accomplir. J'avais moyen de taper beaucoup plus haut que ça. Et ce n'était pas le peu de méfiance qu'il avait qui me ferait changer d'avis. Bien sûr qu'il l'était, tous l'avaient été plus ou moins, ce matin.
Je m'asseyais sur l'un des Voltaire, jambes croisées, comme une reine, à parcourir la pièce des yeux. Le mobilier, en effet, laissait à penser qu'il recevait souvent, ou bien qu'il aimait commander dans les magazines tous les objets dernier cri, comme ce type dans Fight Club. Mon regard se posa à nouveau sur mon hôte lorsqu'il me demanda la raison pour laquelle "mon père m'envoyait". Bien que cette question ait dû titiller tout le monde, il était jusque là le seul à avoir eu l'audace de la poser. Ce qui relevait de mon intérêt, néanmoins, fut la façon dont il le demandait. C'était comme si il cherchait à être perçant, tout en conservant sa contenance et ses bonnes manières. Une main de fer dans un gant de velours. Il ne serait pas une proie aussi facile que les pigeons que j'avais eus jusque là. Quant à savoir si j'allais me désister, prendre le loyer et partir avec juste un café, la réponse était bête et méchante: Non. Le défi était bien trop excitant pour reculer.


"Le problème, il vient de moi... Ça fait une semaine que je suis privée de sortie, et j'en ai encore pour plus de deux mois. J'ai pas respecté le couvre-feu, et mon père a été me chercher le lendemain chez un type que je connaissais de la veille."

Oh, la vilaine Michiru était une fille facile qui profitait du semblant de liberté qu'elle avait pour se faire payer un café! Il me fallait jouer la vraie fausse carte de l'honnêteté pour le mettre en confiance, instaurer un climat chaleureux. Les hommes aiment les filles mignonnes et audacieuses, alors je pouvais jouer sur ça aussi. La pauvre demoiselle, embarrassée d'être là parce qu'elle a fait une grosse bêtise. Faisant mine de parler pour moi-même, j'ajoutais en soupirant un "Putain, on est au vingt-et-unième siècle!", comme si c'était une excuse pour aller baiser avec des inconnus. Comme s'il fallait une excuse. Reprenant un ton enjoué, je continuais mon manège:

"C'est drôlement joli chez vous, vous faîtes dans la décoration d'intérieur?"

Une façon détournée de connaître son job. Je n'espérais pas qu'il me le dise cash non plus, mais sa réaction m'intéressait. Allait-il en rire de façon gênée, indiquant qu'il avait un job modeste mais qu'il était flatté? Une petite lueur d'arrogance dans le regard, qui me dirait qu'il avait un boulot bien placé, et bien payé? Un air las de celui qui est là, tout frais payé, et dont la seule idée de travailler est harassante? L'avantage, vous voyez, d'être un fieffé menteur, c'est bien celui de pouvoir reconnaître la vérité. Alors je repartirais avec ça. En quittant son appartement, je voulais son loyer, et je voulais tout savoir de lui.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 18 août 2013, 20:03:56 »
Chouette, mon horloge biologique s'est encore décalée, et la wi-fi de mon pc foire...

20h03: Je suis un putain de zombie...

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Les alentours de la ville / Re : Fin de mois difficile. [Erwan]
« le: vendredi 09 août 2013, 14:13:48 »
Au moment de sonner, je savais déjà quelle approche je comptais employer: la jeune femme mal à l'aise, qui venait là parce qu'on lui avait demandé de le faire. Ce matin-là, je m'étais amusé à jouer plusieurs comportements selon la personne que j'avais en face. Ça me faisait la main. Et putain, j'aurais pu faire un comédien hors pair. Là, je préparais mon rôle à l'avance. Pour les flouer et me faire inviter, autant éviter d'improviser.
Le truc, c'est qu'au moment où il m'a ouvert, je n'ai pas eu à simuler tant que ça. Je suis resté planté devant lui, les yeux ronds, à le regarder avec une moue idiote. C'était un mec plutôt grand, typé européen, chemise quasi ouverte. Il avait l'air un peu plus âgé que moi, et malgré son air renfrogné, il semblait bien éveillé. Je pris un air décontenancé, limite gêné, et m'exprimais d'une voix hésitante, en m'accompagnant de grands gestes, une main accrochée à mon sac:


"Salut, euh... Je m'appelle Michiru, je suis la fille du proprio et... Enfin, je... Papa est en bas avec le concierge, il m'ont envoyé chercher les loyers dans l'immeuble."

J'évitais d'en faire de trop, me tenant droit comme une fille bien élevée, alors que mes joues rosissaient. Ça faisait partie des petits trucs que j'arrivais à faire, comme me forcer à pleurer, ou me provoquer des frissons. Il suffisait d'avoir les bons déclencheurs, et avec un peu d'entrainement, c'était simple comme bonjour. Avec un regard faussement fuyant, je jetai un œil à l'intérieur: vaste appartement, bien meublé, comme à la maison. Moi, je vivais chez ma mère, et ma mère n'était pas n'importe qui. Mais ce type... Je me demandais comment il arrivait à payer son loyer. Oh putain oui, il devait être friqué.
Mais j'étais encore là, dans ce couloir silencieux et froid, qui n'était pas aussi accueillant que ce qui se trouvait derrière lui. Je m'éclaircissait un peu la gorge, et finit par demander:

"Je peux entrer?"

J'étais impatient, et curieux. J'étais tombé sur un gros poisson, pas question de le laisser filer. Si je me démerdais bien, je réussirais peut-être à lui extorquer davantage qu'un café. Mais mieux valait rester prudent tant que je ne l'avais pas cerné. Promener mes yeux à droite à gauche chez lui me permettrait déjà d'en savoir plus.

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Les alentours de la ville / Fin de mois difficile. [Erwan]
« le: mardi 06 août 2013, 20:39:09 »
La tête enfouie dans mes oreillers, je glissais ma main hors des draps, à la recherche du réveil. Il n'y a rien de plus oppressant que les bips saccadés et stridents d'un réveil à sept heures du matin. Il fallait se motiver, et se lever. J'avais préparé mon coup toute la semaine.
On était vendredi matin, je me redressais enfin. Mes vêtements étaient préparés, pliés sur une chaise de bureau depuis la veille. Je quittai la chaleur de mon lit pour poser les pieds sur la moquette, la tête dans les mains, à essayer de me réveiller correctement. Je déambulais dans mon appartement avec des petits yeux, entièrement nu, les vêtements tenus contre ma poitrine. Une douche froide me remettrait d'aplomb. Et en effet, l'eau qui me descendit le long du corps me surprit, et me fit pousser un petit cri aigu comme je n'en poussais que le vendredi. Je me sentais bien plus en forme en sortant, nouant mes cheveux en une queue de cheval en sortant, fredonnant devant le miroir comme une adolescente. Je me suis toujours demandé si les mimiques féminines que j'avais prises sous cette apparence étaient le fait de l'habitude ou du pouvoir d'Asmodéus, mais je n'avais aucun moyen d'y répondre de toute façon.
Je ressortais de la salle de bain frais comme un gardon, vêtu d'une robe rouge et courte à volants et de bottines noires, ainsi qu'un tour de cou avec deux pompons blancs. Sur le comptoir de la cuisine était posé un sac à main marron clair, dans lequel j'avais mis mes faux papiers: aujourd'hui, je serai Akimine Michiru. Un café, je réarrangeais mes cheveux en un chignon plus élégant, et je sortais.

Mon objectif était un immeuble résidentiel plutôt grand, dont le propriétaire n'était autre qu'Akimine Heike, un homme sans grande envergure qui possédait tout simplement quelques immeubles en ville. Sa fille, Michiru, était en réalité âgée de douze ans. Mais ça, encore fallait-il le savoir.
A neuf heures du matin ,j'arrivais au bas de l'immeuble, saluait le concierge d'un sourire radieux et montait les étages. Putain, il m'avait fallu rôder autour de l'immeuble pendant une heure et quart avant de pouvoir connaître le digicode qui m'avait permis d'entrée. Au moins, maintenant que j'étais une femme, j'étais méconnaissable.

La marche à suivre était simple, et marchait vraiment bien: je faisais du porte à porte, me présentais comme étant la fille du propriétaire avec des yeux mielleux et un ton confiant, et paf. Je récupérais les loyers. Des enveloppes en cash que je n'avais qu'à glisser dans mon sac. C'était tellement facile! Et si drôle!
Quand on me donnait des chèques, malgré l'ordre, je les gardais. Avec la banque correspondante et la signature dessus, ces gens m'ouvraient leur compte en banque sans même s'en rendre compte. Une véritable mine d'or.

C'était décidé, je pousserais encore le vice. Le prochain qui m'ouvrirait, je m'inviterai pour un café.

74
Blabla / Re : Nos fonds d'écrans!
« le: vendredi 17 mai 2013, 21:23:57 »


Sobre, élégant, Sabi Hakuhei.

75
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 15 mai 2013, 15:20:25 »
C'est la giga teuf, à trois jours du déménagement j'ai perdu mon portefeuille avec ma carte d'étudiant et ma carte de transports! C'est GENIAAAAL!

Y a des fois comme ça, où la mauvaise fortune me donne envie de boire de la javel.

15h16

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