De retour au temps des Cow-Boys ? [PV Ooljée]

Revenu sur Terra quelques jours plus tôt, Mach se retrouvait à marchait dans les étendues sauvages des contrées du chaos. Pourquoi ? Parce que le portail qu’il avait emprunté à Seikusu l’avait conduit ici, dans un lieu loin de toute civilisation. Heureusement pour lui qu’il était un baroudeur, et que cela ne le perturba pas plus que cela. En effet, combien d’humains ordinaires n’ayant pas suivit de « stages » de survie ou une carrière militaire, seraient restés serein dans ce genre de situation, où l’eau et la nourriture pourraient manquer. Selon lui, pas beaucoup.

Mach ne se faisait donc pas de soucis, et avança paisiblement dans une direction prise au hasard, puisque ne sachant pas où il était, cela aurait été difficile de se diriger vers une cité comme Tkhos ou Nexus. Il ne se soucia même pas du temps qu’il passa dans cette zone, puisqu’il trouvait de la nourriture avec les plantes ou des animaux qu’il rencontrait, et faisait un camp autour d’un feu qu’il allumait quand la nuit tombait. Il aurait donc put vivre comme cela pendant des jours et des jours.

Mais, un matin, il vit au loin ce qui s’apparentait à un village, et s’y dirigea. Jusqu’à ce qu’il se retrouve à l’entrée de ce dernier, qu’il trouva visiblement désert, ou du moins avec personne dans les rues. Mais, ce qui le surprit au premier abord, et donc avait attiré son attention, le laissant immobile au milieu de la grande rue, voir la seule du village,  s’était que ce dernier ressemblait très étrangement aux villages qu’on pouvait voir dans les westerns sur son monde

- Serai je dans un rêve ? Je pensais pas trouvé cela sur Terra !

Dit le mercenaire, qui se demanda même s’il n’était donc pas sur Terre. Mais, jusqu’à présent, traverser un portail ne l’avait jamais envoyé d’un point à un autre sur le même monde, donc, il devait bien être sur Terra. Mais, comment une telle chose était possible ? Bien  que d’une certaine façon, cela ne le surprenait pas tant que cela. Ainsi, il s’attendit presque à voir des cow-boys sortir des bâtisses. Alors qu’il se mit à arpenter lentement la rue principale, sans qu’il ne voit âme qui vive pour le moment

De son côté, Ooljee avait reçu l'appel d'un esprit animal, ou esprit-totem, qui avait senti une présence négative dans un autre monde. Aussi, à l'aide d'un homme-médecine ou chaman de son peuple, avait-elle décidé de s'y rendre, bien déterminée à lutter contre la menace corruptrice. Elle avait, pour l'occasion, décidé de laisser son vieux véhicule derrière elle, ignorant si elle allait trouver de l'essence, et opta pour un cheval, ce qui lui semblait plus judicieux.

La cowgirl erra donc un moment dans les contrées du Chaos, à la recherche du mal que l'esprit avait senti. Sa monture avait déjà beaucoup trotté dans ce paysage étrange quand elle aperçut au loin, grâce à sa vue d'aigle particulièrement aiguisée, une ville fantôme similaire à celles que l'on pouvait trouver dans l'Ouest américain. Cela la surprit. Comment une ville abandonnée de ce genre pouvait-elle se retrouver ici ? Était-ce un reflet d'une ville de la Terre ? Cela lui semblait assez probable... Oui, ce devait être ça.

Curieuse, elle s'en approcha. Les sabots de son cheval s'entendaient de loin...

Se retrouvant dans une ville de l’Ouest ancien des Etats Unis, ce qui était tout de même étrange quand on savait être sur Terra, Mach déambulait dans la rue principale. Et plus il avançait, plus la cité lui semblait être une ville fantôme, puisqu’il n’y croisa aucune âme qui vive. Le seul bruit qu’il entendait était le grincement du bois quand une bourrasque un peu plus puissante était donnée par le vent pour déplacer portes et fenêtre.

- Certains en auraient les jetons tiens !

Lâcha t il en plaisantant, alors que l’endroit avait tout de même quelque chose de lugubre. Mais, Mach n’était suffisamment pas idiot pour penser que quelque chose allait soudainement sortir de nulle part pour s’en prendre à lui. Mais, s’est alors que de lointains bruits de sabots se firent entendre. Le jeune homme ne put d’ailleurs pas s’empêcher de sourire. En effet, il pensait à une mauvaise blague, qui faisait écho à ses propos précédant. D’autant plus qu’en regardant autour de lui, rien n’était visible pour signaler la présence de quelqu’un.

Mais, les bruits ne s’estompèrent pas, montrant bien que son ouïe ne lui jouait pas des tours. S’est alors qu’en regardant hors de la ville, le mercenaire vit le nuage de poussière soulevé par le cheval qu’il entendait, et il sourit. Il se demanda d’ailleurs un temps si la personne qui arrivait, si quelqu’un montait ce cheval bien sur, était un résident de cette ville.

Quoi qu’il en soit, il se décida à attendre cette personne, et se mit à chercher du regard un endroit où il pourrait s’installer dans le but de cette attente, qui ne devrait être que de quelques minutes au mieux, vu la vitesse du canasson. Chance ou non, il se retrouva face à la baraque du Shériff, et une vieille chaise en bois se trouvait sous le porche à côté de la porte. Il s’y dirigea alors, et s’installa tranquillement sur celle-ci, portant son regard en direction du nouvel arrivant.

- Voyons donc ce qui va nous tomber dessus !

Laissa t il entendre avec un peu de curiosité. Il passa alors la chaise sur ses deux pieds arrières alors que le dossier venait buter contre le mur en bois de la maison, comme s’il cherchait à se reposer.

Ooljee finit par traverser la ville fantôme. Au moment où elle y pénétra, toujours juchée sur sa monture, elle prit le fusil qu'elle avait dans le dos et l'ouvrit afin de soigneusement le charger de deux cartouches spéciales. Il s'agissait de cartouches soigneusement préparées par un homme-médecine pour blesser terriblement les esprits et monstres démoniaques. Néanmoins, ce mélange de poudre ne faisait pas plus mal sur des humains, loin de là. À bout portant, ça pouvait être toujours aussi fatal, mais selon la portée, cela pouvait fort bien juste causer des blessures superficielles ou même simplement se loger dans les vêtements. On perdait en portée et en puissance, mais on gagnait en efficacité malgré tout...

Elle referma son fusil et ordonna à son cheval d'y aller au pas, rythme qui allait lui permettre de bien observer les moindres détails de la ville de son regard perçant. Elle ne devait rien rater et, si jamais elle devait fuir une menace terrible, un coup de talons fougueux permettait de faire comprendre à sa monture qu'elle devait adopter une cadence plus rapide. Elle avança ainsi un moment et finit par... Oui, elle ne se trompait pas... Elle apercevait vraiment une silhouette humanoïde au loin, près de la baraque du shérif ! Elle décida donc de s'en approcher, en faisant preuve de prudence, le fusil à la main.

Une fois à portée, elle finit par dire à l'homme qu'elle voyait, sans le menacer, ne pointant même pas le fusil sur lui, mais tout de même avec une pointe de méfiance :

"Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?"

Se retrouver dans une ville fantôme rappelant les westerns terriens avait quelque chose de déroutant. Mais, Mach  n’en montrait rien, et s’était contenté de traverser la ville à la recherche d’un signe de vie. Mais, avant qu’il n’ait finit d’avoir fait le tour de celle-ci, des bruits de sabots se firent entendre. Le mercenaire sourit en identifiant un cheval, ce qui collait bien avec leur environnement. L’homme décida donc d’attendre cette personne, qui était peut être un habitant des lieux, et pourrait donc le renseigner. Se trouvant près de la maison du shérif, l’homme se rendit donc sous le porche, où une chaise vide attendait d’être utilisée.

Il eut d’ailleurs, juste le temps de s’y assoir pour voir arriver le dit cheval, avec une jeune femme dessus. Et l’allure de celle-ci, le fit sourire, puisqu’une nouvelle cela le ramenait au temps des cow boys. Mais, il fallait avouer qu’elle était bien roulée, mais aussi visiblement bien armée. Elle serait d’ailleurs la première à prendre la parole pour lui demander les questions habituelles. Etrangement, la première pensée qui vint à Mach, fut que la demoiselle était une personne vivant ici, et se renseigner sur l’étranger arrivant.

- Alors là, je suppose que s’est la même chose que vous…

Dit-il avec un ton légèrement amusé, en supposant que tout comme lui, la jeune femme venait peut être tout simplement d’arriver dans cette ville, et non y revenir. Mais, cela ne répondait nullement à la question de la cavalière.

- Un voyageur qui est arrivé dans cette ville fantôme, il y a quelques minutes !

Poursuivit-il sans vraiment répondre sur la partie concernant son identité. Mais, au stade actuel de la rencontre était ce bien utile de toute façon ? Mais, si la jeune femme avait suffisamment voyagé, de part la tenue de Mach, elle devrait aisément trouver la profession de ce dernier, puisque tout comme pour elle, son armement était bien visible, bien qu’il ne soit pas sorti et prêt à l’emploi comme le fusil qu’elle avait dans les mains.

- Mais, vous avez peut être une raison plus valable que la mienne pour vous trouver ici vous ?

Il laissa sous entendre que pour son compte s’était le hasard qui l’avait mené ici, plus qu’une volonté réelle, et donc une tâche à accomplir qui l’avait mené dans ce bled.