Minable ... [ Pv ]

C'était triste. TOUT était triste. Les froides soirées d'automne, interminable, avec une envie minime de travailler. Les soirées gelées et monotones, où votre seule hobby est de regarder par la fenêtre si un alcoolique passe - ce qui a peu de chance de se produire, étant donné que le quartier est du genre BCBG - ou une jeune et belle femme. Enfin bref. Une rédaction merdique, une note merdique, et mille et une raison d'haïr le français sous toutes ses formes, au point de ne plus ouvrir la bouche.

Une journée minable, des gens minables, des cours minables et épuisants, tout un ensemble qui donnait envie à Ludmilla de sauter par la fenêtre et de quitter ces lieux. L'atmosphére homophobe de son école de jeunes filles BCBG était crevante. Pas question de parler d'homme, chaque prof était féminin et plus ou moins ( enfin, plutôt plus que moins ) coincé et catho. Elle commençait à vivre trés mal son homosexualité fatiguante.

Elle avala une pilule, des vitamines. Elle ne dormirait pas ce soir, non , pas encore. Elle trouverait une occupation. Compter les pavés, ou les points sur les murs, fredonner, dessiner ... Tout sauf travailler. Elle trouverait une excuse pour son non-travail. Comme toujours. De toute façon, elle allait passer ses vacances ici. L'internat était presque vide, tout le monde était reparti dans sa famille, sauf ses voisines et deux ou trois inconnues. Elle resterait dans sa chambre vide.

Comme d'habitude ...

" Minable ... "

Aujourd'hui, c'était ma première journée à mon nouvel emploi à l'internat. Maintenant, je travaillais une semaine sur deux au lycée et à l'internat. Mais cependant, j'étais affectée à une seule élève, une jeune Ludmilla, apparemment. Je devais donc aller à sa chambre à l'internat. C'était ma première fois que je donnais un cours dans un internat et j'étais plutôt stressée... et excitée, aussi. Internat voulait dire chambre et dans ma tête de semi-succube, chambre voulait dire enseignement privé et enseignement privé voulait dire des contacts trèèèèès rapprochés et donc, une très jolie soirée avec beaucoup de chaleur et énormément de sensations fortes. Après tout, les filles de l'internat avaient souvent un couvre-feu qui les empêchaient d'être avec un autre garçon que leur colocataire. Dans cet établissement, je savais que le règlement était très strict sur ce qui concernait les règles de vie entre filles et garçons, donc, elles étaient pour la plupart "Vierges Pleins de vierges juste pour moi, lalala!" Ai-je pensé.

Certes, il faisait froid, l'automne, et moi, j'étais gelée de chez gelée. Je marchais dans ces couloirs pratiquement glacé et je me dirigeai vers les dortoirs, furieuse. Sous ma chemise, j'avais le bout des seins rougis par la basse température et je me promettais de les réchauffer bientôt avec de la chaleur... humaine. Enfin, bon, j'étais arrivé devant la porte de la chambre de mon élève de la soirée. Je déverrouille la porte avec ma clé passe-partout puis, comme si j'étais chez moi, je me jettes sous les couvertures du lit de la jeune femme en criant de soulagement alors que j'y étais. Je serrai les chaudes couvertures contre moi, jetant mon manteau et mon sac sur le sol, ainsi que (accidentellement) ma chemise. Je frissonnai de bonheur avant de regarder mon élève de la soirée. Je fis alors un large sourire, comme si de rien n'était, puis ma voix joyeuse quitta ma gorge.

-Coucou, Lud-millaaaa-chan!

Gné. Ludmilla resta inerloquée, ses sourcils annonçant sa surprise. Elle avait oubliée. Son cours de rattrapage. Elle se tapa le front avec la paume de sa main, et avala une nouvelle dose de vitamines. Elle en aurait besoin. Elle eut un petit sourire amusé, tout de même, cette situation était assez inhabituelle dans son genre, et secoua sa chevelure noire, non sans cesser de fixer sa professeur.

Elle jeta un regard sur le sol, où se trouvait des vêtements. Ce n'était pas les siens.

" Houla ... Il se passe quoi, là ? C'est un test pour vérifier si je ne suis pas homosexuelle ? "

Dans sa mémoire de gamine méfiante, effectivement. Elle devait se méfier. C'était sa prof aprés tout. Sa prof de français était dans son lit. Elle crispa son visage. Non non, elle ne devait pas craquer ou quoi que ce soit de ce genre. Elle devait ... rester calme. Ne rien faire. Elle se retourna sur elle même, ne regardant plus sa professeur, gênée.

- Bon ... bonjour Miss, salua t'elle polimment. Mon lit est confortable?

Elle voulait que toute l'atmosphére soit détendue et surtout savoir réellement ce qu'il se passait.

En voyant le mignon minois de ma nouvelle élève, j'en eus les yeux tout grand. Elle était très jolie, avec une apparence inoffensive qui faillit me faire craquer au tout début. Une légère teinte rouge s'installa sur mes joues et un peu de chaleur s'installa en moi. Je mis cela sur le dos de la chaude couverture. Au moins, elle ne manquait pas de confort, la petite Ludmilla. Je savais comment faire tomber une école aussi bien que d'écraser un cafard sous mon talon-aiguille en faisant un scandale sur le confort d'un matelas d'internat. Je regardai la petite Ludmilla avec un grand sourire.

-Oui oui, très confortable ^^

Je me penchais alors, saisissant un énorme cartable rempli de paperasse. Je me mis alors à feuilleter le lourd document, cherchant le dossier de Ludmilla et son suivi. J'avais oublié de couvrir l'avant de mon corps pendant que je farfouillais mes choses, alors, elle pouvait pleinement voir mon soutien-gorge ainsi que ma poitrine. Mais ça, je ne le remarquai qu'après un moment, puis je me dis que ce serait un bon moyen de découvrir si mon corps plaisait à ma jeune amie de la soirée. Je sortis alors une pile de feuille avec un air triomphant qui laissa tomber le reste de la couverture tomber vers l'arrière. Je refermai le cartable.

-Bon, Ludmilla-chan. Ton actuel problème se trouvent dans ta lecture, apparemment. ^^

Urgl.

En cet instant précis, la jeune fille ne savait plus quoi faire. Elle sentait une étrange sensation l'envahir, et aurait aimée se foutre des baffes rien qu'en y pensant. Sa prof de français en soutien-gorge dans son lit ... Elle ferma les yeux, gênée et partagée entre l'envie de regarder, entre l'envie tout courts d'ailleurs et une abstention gênée. Elle serra les poings enfouissant ses ongles dans la paume de sa main. Une petite douleur attrapa sa main, et elle cessa cette torture.

Elle était bloquée. Tendue.

- Oui, oui ... C'est bien cela ... Le français est une langue ... difficile ...

Elle déglutit difficilement. Sa voix était tendue, un ton gêné.

" Arrête de la regarder ! "

Elle cligna violemment des yeux. C'était une situation embarassante et inhabituelle. Elle n'osait pas lui demander de se revêtir, et avait peur que sa professeur ne comprenne son attirance pour les femmes. Elle secoua sa tête, bien décidée à ôter toutes ces idées bizarres de son crâne. Non non, il ne fallait pas qu'elle ressente de l'envie pour sa professeur ... Son coeur battait violemment dans sa poitrine.

- Vous pouvez m'aider, n'est ce pas ?

Ouaaah, elle était trop craquante quand elle était gênée comme ça! Non, vraiment, ses beaux yeux en amande qui hésitaient entre me regarder et se détourner de la vue de mon corps presque nu. Cette loi d'abstinence devait être une vraie torture pour la pauvre petite lycéenne. Je m'approchai d'elle, me levant de ce lit ô combien confortable pour me glisser derrière mon élève et la pousser sans ménagement sur le matelas. Pas question de lui faire la leçon alors qu'elle était debout. Je m'arrangeai bien sûr pour qu'elle tombe sur le ventre, ce qui serait plus simple pour la lecture. M'emparant du livre prévu, je revins vers elle puis je pris place à ses côtés, me collant gentiment à elle pendant que je passais la couverture par-dessus nos épaules. Je lui fis un sourire espiègle avant de lui faire part de cette étrange manière de lui enseigner, du moins, à ses yeux.

- J'ai découvert qu'il était plus facile d'enseigner à quelqu'un quand on agissait comme une mère, alors, je vais te demander, Ludmilla-chan, de me considérer pour le moment comme si j'étais ta maman. Si tu m'écoutes bien et que tu es une bonne élève, alors, je te donnerai une petite surprise.

Effectivement, les gens avaient plus de facilité à assimiler les nouvelles informations quand elle provenait d'une bouche maternelle, ou alors parce que c'était leur coté pervers qui leur ordonnait de se concentrer pour recevoir la récompense qui venait par la suite. Mon but était surtout de la détendre. Je savais, grâce à l'attirance que je ressentais de sa part, qu'elle était lesbienne et je n'en était que très contente, parce que je pourrais peut-être satisfaire ses désirs plus tard. Je posai le livre devant nous puis je l'ouvrai à une certaine page. Je l'enlacai alors par les épaules puis je lui fis patiemment la lecture de la page, d'une voix claire et assurée, qui ne laissait pas place à l'incompréhension, agissant en bonne professeur, malgré que l'air choupinou de cette fille m'excitait un peu. Dans son dos, elle pouvait sentir au travers de mon soutien-gorge mes tétons gelés par le froid automnal de cette année, ma bouche prononçant malgré moi chaque texte avec une certaine sensualité.

Gniiiii ! C'était un cauchemar.

Une torture.

Elle ne suivait même pas ce que sa professeur lui disait, elle n'y arrivait pas. Son attention était bloquée sur le contact de sa professeur contre elle. Elle produisait une chaleur invivable pour une personne normalement constituée. Le contact du bout de ses seins contre la peau de la jeune fille la raidissait. Elle tentait de se concentrer, evidemment, je vous l'assure, mais elle souffrait de son abstention violente.

Elle sentait son pouls s'accelerer , son coeur battre comme jamais, comme s'il allait bondir hors de sa poitrine et gambader au loin. Elle inspira doucement, tentant de travailler un minimum, tandis qu'elle sentait qu'en son bas-ventre, quelque chose se produisait. Quelque chose qu'elle n'appréciait guère ...

Ludmilla murmurait avec sa professeur - ou plutôt essayait - pour lui donner l'impression qu'elle travaillait, mais son esprit était ailleurs, et elle butait sur les mots.

- Je suis ... désolé. Je ne suis pas trés ... bonne en lecture, s'excusa t'elle.

Elle se gratta la joue, gênée. Effectivement. Elle avait envie de se coller des baffes, à ainsi s'imaginer avec sa professeur !

Je voyais bien que je la déstabilisais et qu'elle avait du mal à étudier par ma faute. Un large sourire étira à nouveau mes lèvres. Je lui faisais de l'effet, c'était un peu ce que je voulais. Je me souvenais de la plupart de mes aventures avec mes élèves et je me rappelais que leur enseigner durant l'acte était beaucoup plus facile. Soudainement, je sautes sur ma proie et je la plaques au lit, montant sur son ventre à califourchon pour la regarder dans les yeux en m'approchant d'elle, m'arrêtant seulement lorsque mon nez rencontra le sien. Mes mains agrippèrent ses poignets, les ramenant au-dessus de sa tête très rapidement. Ma voix douce mais très attirante se fit à nouveau entendre.

-Tu fantasmes sur une de tes enseignantes... c'est très mal, ça.

Puis, je me mis à la lécher à petits coups de langue dans le cou, maintenant ses mains au-dessus de sa tête d'une des miennes pour glisser une main sous son chemisier, englobant son sein gauche, ferme, jeune et fier de celle-ci, exerçant une pression répétitive ainsi qu'une légère rotation. Elle avait de bons seins, ce qui m'arracha un sourire pervers. Retirant ma main, je me collai à elle, comprimant nos deux poitrines l'une contre l'autre, la regardant avec un air lubrique

-Je vais devoir te punir.

La jeune fille ne s'attendait à une pareille tournure des événements, non, je vous l'assure. Elle aurait pensée que sa professeur l'aurait engueulée en lui annonçant qu'elle était fichue et qu'elle n'avait pas sa place ici. Aprés tout, c'était ce que la plupart de ses profs lui disaient. Enfin bref, elle ne devinait pas qu'elle se retrouverait ainsi "bloquée", sa professeur à califourchon sur elle, l'empêchant de remuer. Elle sentit que son coeur allait débloquer, tellement la situation était étonnante. Un petit cri s'échappa d'entre ses lèvres quand elle passa sa main sous son chemisier pour taquiner sa poitrine, tout comme elle sentait ses joues rougir.

- Je ne ... suis pas sûre que ce soit convenable ... osa t'elle.

Oui, effectivement, elle était bête, peut-être. C'était une occasion en or, et elle se sentait toute excitée à cette idée. Mais une certaine abstention restait en elle - tout de même, elle avait eu une éducation stricte entre les murs de cet internat - , ce qui l'empêchait réellement d'être elle même. Elle sentit ses mains se crisper, sentant la poitrine de la professeur contre la sienne, qui lui arracha un soupir.

Dieu, qu'elle avait honte d'être ainsi attirée par sa professeur ...

Convenable? Non, certainement pas, mais qui va bien pouvoir sauver cette jeune fille prise entre mes griffes alors que chaque chambre était insonorisée pour éviter les plaintes de musique trop forte? Certainement pas elle-même, puisqu'elle en avait vraiment envie, je le sais, je le sens dans mes tripes, et c'est très bien comme cela. Je n'ai pas l'intention de me laisser filer entre les doigts, j'étais plutôt en manque de tendresse et elle n'avait pas eux la chance d'y gouter, alors, je vais m'en nourrir, satisfaire mon appétit de sexe et la décoincer un peu. Trop à l'étroit dans ma culotte, ma queue sortit sous ma jupe de cuir et remonta doucement sous les vêtements de la petite élève.

-Oh, les convenances sont des limites de la société, je ne m'en préoccupe pas plus que ça.

Maintenant calé entre les seins de la demoiselle, ma queue monta sur l'un d'eux puis je souris avant d'en ouvrir l'extrémité et la poser sur le bout du téton de la demoiselle. Eh oui, maintenant, j'en savais un peu plus sur ma queue que je n'en savais auparavant. Je crois que les succubes ont plus de pouvoir selon les victimes qu'elles ont. Une légère succion se fit alors sur le mamelon de la demoiselle alors que, tendrement, je l'embrassai sur les lèvres, l'y condamnant qu'elle le veuille ou non à prendre plaisir à ce qui allait se produire. Si elle s'éloignait, elle aurait très rapidement l'envie de revenir au plus vite pour satisfaire l'envie qu'il la tiraillerait à mort. Le baiser des succubes étaient des plus utiles dans les situations de coince, on pouvait toujours les brusquer un peu.

Je soufflai dans un nouveau murmure, rompant notre baiser.

-Et puis... tu en as tellement envie, ne me mens pas.

On aurait pu sentir ses dents grincer. Elle ressentait une anxiété, mêlée à de l'excitation et à de l'envie, qui attrapait chacun de ses membres avec violence. Autant vous dire qu'elle était perdue, surtout au moment où sa professeur vint l'embrasser d'une manière peut banale et assez étonnante, comme si elle lui ouvrait un nouveau monde, lui faisant découvrir ce qu'elle ne connaissait pas - en l'occurence, le fait qu'un baiser puisse être aussi délicieux - et l'excitant davantage. Plus de convenance, certes, elles étaient balayées, l'envie prenait le dessus ; l'instinct était de retour.

Mais par contre, une chose restait tout de même : l'anxiété. La peur d'être découvert, ainsi, elle est sa professeur. La peur de la peur, la crainte de la crainte ... Qui tétanisait quelque peu la jeune fille qui sentait son pouls s'accélérer et son coeur battre violemment.

- Oui, je ...

Elle eut un mouvement brusque, une secousse, un frisson qui la traversa de long en large, et sentit ses poings frêles se crisper davantage. Maladroite, elle n'osait que peu bouger. Et elle sentait une sorte de queue qui se frottait contre son epiderme à vif , qui hérissa tout son corps de curiosité et d'envie dévastatrice. Elle hocqueta difficilement un " Qu'est ce ? " en sentant cette chose inconnue sur sa peau et sous ses vêtements. Ses yeux brillaient comme jamais auparavant, et une envie pointait en elle, plus violente, plus mordante ...