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Deutschland, Deutschland über alles

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Rayne

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Deutschland, Deutschland über alles

vendredi 04 avril 2014, 14:03:55


[Remarque : "Deutschland, Deutschland über alles" est l'ouverture de la première strophe d'un chant populaire allemand, le "Deutschlandlied". Vous trouverez les paroles et la traduction sur Wikipedia. Ce qu'il faut retenir de ce chant (et pour l'anecdote), c'est qu'il a été repris par les nazis, mais qu'il continue à être l'hymne officiel allemand. Plus précisément, l'hymne officiel de l’Allemagne correspond au troisième couplet du chant. Vous pouvez toujours essayer de chanter l'intégralité de la chanson devant un Allemand, mais... Comme dirait l'autre, y en a qu'ont essayé, et ils ont eu des problèmes.]

Bonjour à vous :)

Après quelques hésitations, je finis par proposer un nouveau OS, cette fois-ci avec Rayne, qui est une Dhampir chassant les vampires renégats, notamment ceux de son père, Kagan. Une idée de RP se déroulant à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale m'a traversé l'esprit il y a quelques mois, lors de la lecture du passionnant "Dans le jardin de la bête" d'Erik W. Larson, une sorte de document historique sous forme de thriller campant l'avènement du nazisme en Allemagne à travers les yeux de William Dodd, ambassadeur des États-Unis. Cette envie est également revenue il y a quelques jours en revoyant, pour la quatrième ou cinquième fois, l'excellent film de Bryan Singer, "Un élève doué", qui reprend une histoire issue de Stephen King, dans laquelle un jeune lycéen talentueux et attiré par le nazisme découvre qu'un vieil homme du quartier est un ancien bourreau des camps de concentration, et décide de le faire chanter.

Je vais donc présenter cette idée de OS sous la forme de questions/réponses.




  • De quoi s'agirait-il ?



L'idée est de faire une trame historique qui commencerait approximativement au milieu des années 1930's, et se poursuivrait jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le RP aurait donc plusieurs parties, et, si tout n'est pas encore très bien ordonné dans ma tête sur le déroulement de ce dernier, voici assurément quelques passages qui figureront dans le RP :




Cette liste n'est évidemment pas exhaustive, mais il s'agit juste de vous donner une idée.



  • Quel serait le scénario ?



Outre reprendre l'Histoire, Rayne participerait à ce conflit afin de traquer son père, Kagan. Le scénario s'inscrirait donc dans le prolongement du premier jeu vidéo de la série, "BloodRayne", dans lequel Rayne charcute des nazis à la pelle cherchant à réveillant des démons anciens pour soutenir l'effort de guerre de l'Allemagne. Avoir joué au jeu n'est évidemment pas nécessaire pour cette trame, car le père de Rayne n'était évoqué qu'en toute fin, et, de manière générale, le scénario du jeu était sans grand intérêt. Rayne apprendrait donc que son père se fait passer pour un général allemand, et soutient Hitler. Elle interviendrait alors au cours de ce conflit pour empêcher Kagan de mettre ses plans à exécution, c'est-à-dire éradiquer l'espèce humaine.

Pour le détail, Rayne est, à cette époque, l'agente d'une sorte de société secrète agissant contre l'influence des vampires, la Brimstone, qui est d'origine anglaise.



  • Qui pourrais-je jouer ?



Vous pouvez jouer un peu qui vous voulez : du nazi pur jus à celui qui doute de son régime, en passant par le résistant allemand, le Juif, un allié de Rayne envoyé par la Brimstone, un Soviétique, voire un Polonais... bref, vous n'avez que l'embarras du choix. Il sera éventuellement possible aussi que vous jouiez différents personnages, si on arrive pas à en trouver un qui pourra suivre Rayne le long de tous les conflits.

Si vous ne savez pas qui prendre devant cette masse, sachez que, quoi qu'il arrive, il y a un personnage qui sera implanté dans ce RP, auquel je tiens, et que vous pourrez donc jouer, si vous ne voyez rien de tentant : La Bouchère. La Bouchère est le surnom donné à une femme qui est descendante d'Élisabeth Báthory. Il peut s'agir d'une vampire, qui a déjà croisé Rayne dans le passé (Rayne a cru la tuer, mais a visiblement échoué), et qui profite de l'ascension du nazisme pour renforcer son influence, et continuer à faire ce qu'elle sait faire de mieux : tuer et massacrer. Elle se bat avec deux longues scies, et aime se baigner dans du sang.



  • Combien serons-nous ?



Je peux accepter plusieurs partenaires, selon ce que vous avez envie de jouer. Sur ce point, il n'y a pas vraiment de restrictions particulières, donc, si ça vous intéresse, vous pouvez vous proposer :

  • Soit en postant directement à la suite ;
  • Soit en m'envoyant un MP, de préférence sur mon compte principal, Alice Korvander.



Je vous remercie de votre attention :)

DC d’Alice Korvander.

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Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Rayne

Créature

Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 1 mardi 08 avril 2014, 14:17:33

[Remarque : un important changement est à signaler pour la compréhension de cet OS. Suite à une discussion avec mon partenaire, il a été décidé que la Bouchère ne serait plus une ennemie, mais l’alliée de Rayne.]



En 1933, les Etats-Unis avaient un problème avec l’Allemagne. Un problème d’ordre diplomatique : l’administration Roosevelt peinait à trouver un nouvel ambassadeur pour représenter les Etats-Unis en Allemagne. Tous les candidats potentiellement intéressés déclinaient l’offre, et, en désespoir de cause, Roosevelt se tourna vers un individu qui n’était pas, à proprement parler, un animal politique : William Dodd. Dodd était alors un simple historien désireux d’écrire une grande encyclopédie sur les États du Sud, mais qui peinait à trouver le temps nécessaire pour écrire son encyclopédie. Homme particulièrement intègre et droit, William vit ici une opportunité de trouver du temps libre pour finir son projet. Il accepta donc l’offre, en sachant très bien que la seule chose que l’administration Roosevelt désirait, à cette époque, était de s’assurer que l’Allemagne entendait bien de s’acquitter de ses dettes financières envers les Américains. La question juive mobilisait fort peu un gouvernement dont l’administration abritait déjà des personnes qui, elles-mêmes, étaient antisémites, et qui avaient tendance à voir Hitler comme un mal nécessaire, un forcené dont l’obstination leur permettrait de contrer la menace communiste.

En prenant ses fonctions, Dodd découvrit rapidement que les nazis commettaient des persécutions, non seulement à l’encontre des nazis, mais aussi à l’encontre des Américains. Il était fréquent que, quand des touristes américains oubliaient de faire le salut nazi aux troupes, ces dernières s’énervent, et ne les molestent. À chaque fois, le gouvernement allemand présentait ses plus plates excuses, et Dodd, à chaque fois, en référait à ses supérieurs, les informant de la hausse des tensions, de la nécessité de faire quelque chose, notamment à l’égard des populations juives. La réponse officielle de la Maison Blanche fut une fin de non-recevoir : les Juifs ne concernaient pas les Américains. En revanche, les attaques sur les ressortissants nationaux étaient préoccupantes, mais la Maison Blanche préférait faire confiance à Hitler et à ses sbires, en croyant que ces attaques n’étaient le fait que de troupes isolées. Les avertissements de Dodd sonnèrent dans le vide... Ou presque.

Elles reçurent un écho qui émana, non pas du gouvernement, mais d’une organisation secrète, qui avait déjà eu l’occasion d’affronter les nazis : la Brimstone Society. La Brimstone était une organisation ayant son siège dans un monastère anglais datant du Moyen-Âge, et, originellement, était une association religieuse fondée après la victoire de Guillaume le Conquérant, qui parvint à conquérir toute l’Angleterre. Elle avait été conçue par des nobles venant de Normandie, ainsi que par des prêtres, afin d’aider à répandre et à protéger les valeurs chrétiennes, notamment en affrontant les hérésies et les cultes païens aux pratiques barbares. Peu à peu, la Brimstone évolua, pour se recentrer sur les menaces paranormales, incluant notamment les vampires, les goules, et toutes ces créatures. La Brimstone, qui avait des relations avec le château de Windsor, envoyait des agents à chaque fois qu’elle recevait des plaintes ou des rumeurs sur des vampires, des monstres, ou d’autres créatures. Généralement, il ne s’agissait que de superstition ou d’une supercherie, mais, parfois, les agents de la Brimstone affrontaient de véritables menaces paranormales. Avec l’essor de l’Angleterre dans le monde, le développement du colonialisme, la Brimstone trouva un moyen de s’étendre, tout en s’éloignant de plus en plus de l’Église catholique, pour devenir une organisation indépendante et secrète. Il fallait aussi dire que la Brimstone soupçonnait différents légats de l’Église d’être, eux aussi, des vampires, ce que la chasse aux sorcières tendit à confirmer, les agents de la Brimstone ayant en effet chassé plusieurs Inquisiteurs qui étaient des vampires. La Brimstone avait ainsi des agents dans la plupart des colonies anglaises, ainsi que dans d’autres pays. Pendant des siècles, elle mena une guerre contre des clans vampiriques, l’un de leurs principaux ennemis étant un vampire très puissant et très âgé, Kagan. Kagan était un vampire particulièrement cruel, qui rêvait d’anéantir l’espèce humaine, afin d’instaurer un nouvel âge, celui des vampires. C’est dans cette optique qu’il aida à la propagation des grandes épidémies de peste qui ravagèrent l’Europe. Il fut toujours inséré dans l’Allemagne, depuis l’avènement du Saint-Empire romain germanique, jusqu’à l’avènement des nazis.

La guerre secrète entre la Brimstone et les clans de vampires avait profondément affaibli la Brimstone, qui avait perdu bon nombre d’agents durant la Première Guerre Mondiale. Les agents avaient cependant réussi à obtenir de belles victoires, notamment en réussissant à capturer une descendante d’Élisabeth Báthory, et qu’on surnomma, peu à peu, « La Bouchère ». La Brimstone réussit à convaincre la Bouchère de les rejoindre dans la protection de l’humanité, et la Bouchère finit par se laisser convaincre... Ses méthodes, très cruelles, firent d’elle un parfait moyen d’infiltrer l’ennemi, et ainsi d’aider la Brimstone à durablement affaiblir l’influence des clans vampiriques, notamment celle de Kagan, leur éternel ennemi.

L’avènement du nazisme signala le renouveau de Kagan, qui rejoignit Hitler, et participa au développement de la Société Thulé, une sorte de société secrète regroupant des intellectuels allemands cherchant à prouver que le peuple allemand descendrait d’un peuple antique surhumain, les Aryens. Dans le cadre de ses recherches, la Société Thulé, au début des années 1930’s, chercha ainsi à regrouper les morceaux d’un ancien Dieu, qu’ils appelèrent Belial. Ils se rendirent dans les profondeurs de la Louisiane et dans des grottes en Amérique du Sud pour exhumer les ossements de Belial. Quand la Brimstone apprit ceci, grâce à la Bouchère, qui était toujours infiltrée, elle choisit d’envoyer Rayne pour la soutenir.

Rayne était alors une jeune recrue qui venait de rejoindre la Brimstone. Fille de Kagan, résultant d’un viol par l’homme sur sa mère, elle était pleine de haine, que ce soit à l’encontre des hommes, mais aussi à l’encontre des vampires... Fort heureusement, elle haïssait davantage son père que les humains. Pendant des années, la Bouchère la forma, lui apprenant à utiliser au mieux ses instincts de vampire et sa haine pour tuer ses ennemis. Rayne fut plutôt une bonne élève, et, pendant que William Dodd s’évertuait à prévenir les autorités publiques des méfaits du nazisme, Rayne démantela la Société Thulé, et les empêcha de réveiller leurs vieilles divinités.

La Société Thulé disparut en 1937, mais pas le nazisme... Et Rayne fut appelée à revoir son ancienne mentor.



Berlin
Septembre 1938


En 1938, l’Allemagne nazie était entrée dans une ère de fascination à l’égard de son dirigeant. Lorsque le Führer s’exprimait en public, il n’était pas rare de voir des dévots le suivre, afin de recueillir la poussière foulée par ses pieds. Le gleichschaltung de la société allemande, c’est-à-dire la mise au pas de cette dernière sous le nazisme, était alors arrivé à son point culminant, avec un culte du chef. Hitler ayant sécurisé l’intérieur de l’Allemagne, il pouvait désormais s’intéresser aux autres peuples. Il se tourna ainsi vers la Tchécoslovaquie, dont le pays abritait une minorité allemande, les Sudètes. Invoquant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, Hitler avait sollicité l’indépendance de cette partie de la Tchécoslovaquie avec l’Allemagne*. Devant l’hostilité des puissances étrangères, les nazis invitèrent la France, le Royaume-Uni, et l’Allemagne à discuter.

Pour Rayne, il ne faisait aucun doute que ces accords consisteraient en une approbation de la politique allemande. On était à la fin du mois, et la jeune femme s’avançait dans les rues silencieuses de Berlin, le silence n’étant troublé que par la marche cadencée des troupes de l’Ordnungspolizei, des policiers habillés en vert. En les voyant approcher, Rayne se dissimula dans une ruelle, attendant qu’ils passent, pour continuer à avancer le long des rues pavées.

Sa cible était une maison qui appartenait à un bijoutier juif. Sentant des jours sombres arriver, il s’était rapproché de la résistance allemande, avec laquelle Rayne avait aussi quelques liens, et elle avait appris que des agents de l’Ordnungspolizei avaient prévu de faire un raid dans la maison du bijoutier juif, afin de le voler, le tuer, et violer sa fille. Ce dernier avait contacté les résistants pour trouver un moyen de permettre à sa fille d’être extradée, et Rayne était donc pressée. Elle avait appris que la Bouchère, son ancienne mentor, comptait s’occuper de cette histoire, et Rayne, qui la connaissait, savait que les Allemands n’avaient que peu de chance de survie. En revanche, elle espérait que la Bouchère n’aurait pas tué les civils, car elle était, en réalité, fort capable de le faire.

C’est ainsi que Rayne atteignit une maison. Il y avait, devant, le long du trottoir, deux voitures officielles. La porte était fermée, mais pas à clef. Rayne ouvrit la porte.

Très rapidement, elle sentit une vive odeur de sang remonter jusqu’à ses narines. Elle avait déployé ses lames dhampir, si jamais elle devait avoir à se battre contre des soldats.

*Hum... Je crois que j’arrive après le plat principal...*



* : Naturellement, tout lien avec des évènements se déroulant actuellement serait purement fortuit.

DC d’Alice Korvander.

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Zénoriel

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 2 dimanche 20 avril 2014, 23:43:52

Dans le passé, il existait une femme dont les actes plutôt tendancieux lui valait une bonne prime sur sa tête. Cette criminelle se baladait d'un camp à l'autre pour des raisons simples, mais pourtant très en dehors de l'étique commune, du moins pour le bas peuple, celle de tuer librement n'importe qui juste pour le plaisir. Cette femme aimait se baigner dans le sang de ses victime, s'en imbiber, et jouir à la vue des boyaux dénudés par ses hachoirs.  Dans un sens, la précision de ses découpes cumulée avec les cris agonisant de ses victimes peintes dans leurs sang relevait d'une certaine qualité artistique. Macabres et pas forcément du goût de tout le monde, mais ce n'était pas laid au point de nier l'évidence même de son travail.

Cette vampire plutôt timbrée et si justement nommée "La Bouchère" se trouvait actuellement dans le camps ennemi à récolter des informations de plus ou moins grande importance du coté nazi sous les ordres de la Brimstone. Autant que pouvait le permette la confiance de cette organisation, la Bouchère se devait d'aller et venir des deux cotés tel une agent double pour ses supérieurs. Le coté imprévisible de ses actes couplé à ses qualité guerrière la rendait parfaite pour ce rôle bien que certains soupçons sur sa confiance n'eussent pas été élagués pour autant. L’absence de nouvelles récentes n'arrangeait pas les choses et certains commençaient à dire que ses actes l'eût faite passer dans l'autre camp.

Sous les ordres indirect des allemands, la femme était habillée d'une seule tenue mélangeant blanc et bleu, prolongés par deux long gants noir bleutés avec le bout des doigts libres et d'une paire de bottes assortie autant en couleur qu'en genre, avec des talons aiguilles, un masque blanc de chirurgie lui cachant perpétuellement la bouche et une casquette allemande. Bien entendu, elle était équipée comme seules armes de ses hachoirs, et les gars qui l'accompagnait étaient mitigés. Certains gloussait et la prenait pour une folle, ce qui n'était absolument pas faux, les autres quant à eux étaient extrêmement méfiants rien que par sa tenue, son caractère aléatoirement loquace et ses armes. Niveau personnage louche, il avait presque tout les ingrédients réunis.

Cette fois là, la police verte faisait des descente dans les rues pour s'occuper des civils correspondant à certains critère. Avec la nouvelle autorité, tout ce qui n'était pas dans le commun nazi n''avait aucune raison de vivre et par conséquent, de posséder des biens. Les types voulaient torturer un peu le gars et violer sa filles sous ses yeux jusqu'à ce que mort s'en suive. L'idée tentait pas mal la Bouchère qui avait rejoint ce groupe pour cette raison précise plus que parce que les ordres venaient d'en haut. Dans la voiture, les mecs étaient impatient et prévoyaient plusieurs scénarios. De son coté, en tendant parfois l'oreille, elle se contentait de jouer avec les lames en sentant parfois les regards se poser sur sa poitrine à moitié découverte. Un type se demandait même combien de temps il faudrait à cette femme pour se retrouver à poil tellement la tenue pouvait semblait s'ouvrir d'une seconde à l'autre.

Après quelques minutes de route, l'Ordnungspolizei s'arrêta devant le bâtiment et marcha silencieusement à l'intérieur de la bijouterie. Il ne fut pas difficile de crocheter la serrure et de rentrer dans le bâtiment, en toute illégalité bien entendu, et aller chercher ce qu'ils voulaient. Il y avait quelques richesses dans cette baraque, mais ce n'était pas le principal but de cette affaire. Marchant silencieusement, la troupe trouva sans effort le type qui mangeait avec sa fille dans le salon, à l'étage de la maison. Apparemment, avec la musique ambiante et la discussion qui battait son plein, personne n'avait entendu les nazi arriver.

Et c'est alors que la boucherie commença.

Le bijoutier se prit une balle dans le pied alors qu'il tenta de protéger sa fille, ce qui l'immobilisa sans effort. Cette dernière fut prit d'une crise de panique violente qui la poussa à crier de tout son saoul avec des larmes de détresse sous les yeux. Il ne fallut pas grand chose pour que les types commencèrent à la désaper en lui arrachant les vêtements tout en la tenant fermement les membres pour qu'elle se débatte suffisamment pour la rendre excitante, mais inoffensive. Alors qu'un des allemand allait entamer de sortir son engin pour pénétrer la jeune vierge, sa tête finit par tomber sur le sol dans une grosse éclaboussure de sang :

- Réflexion faite, c'est pas trop le moment pour ça

Alors que le sang du type se répandait de façon exagérée, les autres commencèrent à vouloir s'occuper du cas de la traîtresse, tout en l'insultant de toutes les façon possibles. Le résultat fut aussi sanglant que rapide, corps et armes étant disséminé plutôt proprement dans la pièce. Bien que le sang était extrêmement présent, les meubles n'avaient pas bougé d'un iota. Même la nourriture n'avait pas sourcillé. Bon d'accord certains plats étaient à présent assaisonnés d'un touche sanguine nazie plus ou moins importante, mais ce n'est pas ça qui allait gêner la Bouchère. Elle s'approcha de la fille qui claquait des dents, complètement paniquée et pleine de sel et de maquillage coulant, et s'approcha pour lui dire quelques mots :

- Juste une petite remarque jeune fille. Habille-toi plus comme tu es là que le style fille à papa. Ça ne te va pas du tout

Évidemment, ça n'aida pas la jeune fille à se sentir mieux, surtout en voyant la femme à la poitrine opulente avec du sang partout sur elle, dans les cheveux, sur le masque, entre ses seins jusqu'au nombril et sur sa tenue. C'est le genre de vision qui peut facilement traumatiser n'importe qui de censé, et cette fille en aura certainement fait les frais un jour ou l'autre, dans son futur. Mais ça importait tellement peu la meurtrière qu'elle préféra reprendre ses saignées sur les cadavres nazis pour faire passer le temps. Sa précision pour ce genre de chose était aussi soignée que macabre, surtout avec les bruits dégoûtant que cela provoquait en plus des giclées de sang qui lui arrivaient dessus.

Alors qu’elle venait d’étendre des morceaux de chair comme une femme de ménage étendrais le linge de ses clients, un léger bruit se fit entendre en bas, puis dans le couloir non loin du salon. Reprenant ses hachoirs en main, elle bondit sur la présence sans trop réfléchir à la dangerosité de cet intrus, ni de quel camps il appartenait. Un nazi ? Un soldat de la Brimstone ? Un civil ? Le père qui venait chercher sa fille après l'avoir lâchement abandonnée pour partir se soigner la blessure se trouvant à son pied ? Rien de tout ça. C'est donc dans une position plutôt sexy qu'elle atterrit pas trop violemment sur une connaissance à elle :

- Ho mais qui vois-je par ici ? Ma chère petite apprentie pas capable de trancher proprement une carotide

Elle fit un peu plus enjouée de voir cette femme ici que de passer une dizaine de minutes dans une voiture policière pas foutue appréhender les nids de poule sans avoir l'impression qu'un essaye de vous rentrer une bite d’amarrage dans le fondement. Par le passé, Rayne avait été formé par la blonde qui avait une capillarité moins proche du blanc à l'époque, d'ailleurs. En tant que mentor, la Bouchère lui avait inculqué quelques notions de combat, mais également de violence et de boucherie ainsi que le mercenariat. Elle avait de bons espoir en cette branleuse aux cheveux rouges et la considérait toujours comme une gamine pas foutue de tuer proprement, ce qui était paradoxal vu comment elle ne se gênait pas à rompre ses propres principes. Avec sa mentalité dérangée, Rayne avait dut en voir de toutes les couleurs tout en subissant les pulsions diverses et variée de son mentor, et pas que violentes.

- Tu arrive à point nommé. Le repas est servit pitchoune. Tu veux te joindre à la jeune vierge et moi-même ?

Elle finit par lâcher prise pour se redresser acrobatiquement et ranger ses armes à leurs places. La suite promettait d'être amusante

Des Âmes en regroupées en un corps, autant de vies enchainées par le sort
Une bataille pour un destin incertain, enchaînée par ce satané malin
Autant d'êtres inconnus si liés, qui à osé prononcer "imparfait"?
Nous sommes toutes ici réunies, Et le Grand Jeu n'est pas fini...





Rayne

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 3 mardi 22 avril 2014, 02:25:33

Le rez-de-chaussée était silencieux. C’était presque à croire qu’il n’y avait rien d’anormal à l’intérieur. Le seul élément troublant était qu’on avait crocheté la porte...Un travail de sagouin, fait rapidement, presque aussi efficace que de donner un coup de pied dans cette dernière pour l’ouvrir sauvagement. La bijouterie était plongée dans l’obscurité, et affichait une vétusté assez troublante. Rayne comprenait ce choix. Un bijoutier juif, c’était l’assurance de s’attirer l’hostilité de la foule si on exhibait fièrement ses joailleries dans les devantures. Il n’y avait que quelques bijoux exhibés ici, que les Allemands avaient sûrement eu pour intention de piller après s’être occupés du bijoutier et de sa fille.

Rayne percevait de fortes odeurs sanguines en hauteur, égayant son appétit. C’était le signe que le sang avait commencé à germer. Elle s’avança lentement, défaisant le manteau sombre avec lequel elle avait traversé les rues silencieuses de Berlin, le laissant tomber sur le sol. Elle portait son corset rouge et noir, ainsi que ses impressionnantes lames dhampir, repliées derrière ses bras. Ce sang aiguisait son appétit, faisant pointer ses canines. Dans l’obscurité, avec ses pupilles et ses cheveux rouges, ainsi qu’avec les lignes rouges de sa tenue, elle ressemblait à une espèce de démone venant à l’assaut des honnêtes citoyens. Rayne s’avançait vers l’escalier à l’arrière de la boutique, menant à la lumière. Elle entendait du mouvement en haut, mais reconnaissait le groupe sanguin qui s’approchait.

Sa mentor.

Quand Rayne avait rejoint la Brimstone, elle avait été une élève très sauvage, qui avait bien du mal à s’adapter au cadre de vie du monastère où la Brimstone avait son quartier général. Elle était arrogante, craintive, et avait un penchant assez prononcé pour la cruauté. Si c’était son père naturel qui avait réussi à mettre la main sur elle, il était sûr que Rayne serait devenue comme les monstres qu’elle avait traqué à travers toute l’Europe. La Bouchère avait été le meilleur mentor possible pour la Dhampir, encore plus cruelle qu’elle, si c’était possible. Ensemble, elles avaient commis des choses peu honorables, qu’elles n’avaient pas vraiment mentionné quand la Brimstone leur demandait des comptes. Fort heureusement, ses chefs considéraient que le plus important était de faire le boulot. Tant qu’on évitait de verser le sang des civils, tout était acceptable. Plutôt cool, à bien y réfléchir.

La Bouchère fondit sur elle avec sa vitesse naturelle, débarquant depuis l’escalier en bondissant depuis la rambarde. Elle écarta ses jambes, et Rayne, qui aurait pu se défendre, la laissa faire. Elle s’écrasa sur elle, et la Dhampir déploya ses lames, les plantant dans le sol, s’en servant comme soutien, évitant ainsi de s’affaler sur le sol. La Bouchère serra ses jambes autour de sa taille, dans cette prise sensuelle que la vampire affectionnait tant. Rayne avait aussi une manière de tuer qui était à la fois sensuelle et cruelle... Quoi de plus logique, après tout, quand on voyait son look ? La Bouchère serrait fort, et Rayne entendait le cuir de sa tenue crisser sous ce contact. Elle soupira lentement, entrouvrant les lèvres, tandis que sa mentor sembla réaliser que Rayne n’était pas une menace. La Bouchère la salua à sa manière, et Rayne esquissa un soupir, repliant à nouveau ses lames.

« Hum... Je venais voir si tu t’en sortais bien... Et s’il n’y aurait pas trop de morts. »

Rayne ne s’inquiétait pas vraiment pour la femme. De simples agents de l’Ordnungspolizei ne pouvaient pas faire grand-chose contre une vampire qui avait plusieurs siècles d’existence dans les pattes. Rayne sentait néanmoins des pouls battre en haut, et pensa qu’il devait s’agir des civils. Un signe que la Bouchère ne les avait pas tués, ce que la femme confirma en libérant les hanches de Rayne. Elle se plaça devant elle, l’appelant « pitchoune »... C’était probablement la seule femme au monde à pouvoir faire preuve d’une telle familiarité.

La Dhampir hocha lentement la tête. Elle voyait le masque chirurgical de la Bouchère, ainsi que ses vêtements, partiellement couverts de sang. Elle se pencha alors, et l’embrassa à travers ce masque blanc, brièvement.

« Je ne demande que ça... Une vierge en plus... Tu me gâtes. »

Rayne grimpa lentement l’escalier, ses talons claquant sur le sol.

La salle à manger était dans un état sinistre. Du sang partout, des projections de sang le long des murs, des morceaux d’organes qui gisaient sur le sol. La table à manger était infestée de sang, et des bouts de cervelles flottaient au milieu des pommes de terre et des flageolets. Une jeune femme avec des vêtements déchiquetés, révélant une poitrine ferme et un ventre plutôt plat, étaient près de son père, qui était blessé au pied, et gémissait lentement. Une délicieuse odeur de mort se dégageait de cette scène. Un soldat était prostré sur le sol, devant l’escalier du sang filant de son corps, les hachoirs ayant manqué le découper en deux à hauteur du ventre. Il y avait du sang partout, des grosses flaques avec des morceaux blanchâtres d’os faisant penser à des grumeaux dans un bol de soupe. Rayne s’avança lentement, et caressa le mur, une élégante tapisserie, attrapant un peu de sang au bout de ses doigts, qu’elle lécha lentement.

Pour elle, c’était un véritable festin. La fille du bijoutier, elle, avait les larmes plein les yeux, et, quand elle vit Rayne, son sang ne fit qu’un tour dans sa poitrine.

« Pi... Pitié... » réussit-elle à gémir.

Rayne l’observa lentement en s’avançant. Elle se recroquevilla davantage. C’était une adolescente. Proche de la vingtaine, sûrement. Vierge ? Rayne essaya de renifler son corps, mais, avec tout ce sang à proximité, ses sens étaient légèrement embrouillés. Néanmoins, elle estima que sa mentor devait avoir raison. Rayne posa alors un doigt sur ses lèvres, intimant le silence. Son corps était également parcouru de quelques traces de sang.

« Quel est ton nom, jeune femme ? »

Elle retira son doigt, lui laissant ainsi le temps de répondre.

« Ha-Hannah... »

Avec sa belle chevelure blonde, elle devait sûrement avoir du sang aryen dans les veines. Rayne hocha lentement la tête, avant de regarder son père.

« Ton père va bien, Hannah... Il boitera probablement à vie, mais la blessure n’est pas trop grave. Il peut attendre. Pour un résistant, ce n’est pas la mort...
 -  Papa n’est pas... »

La lame de Rayne siffla alors, raclant le sol, et atterrit juste à côté d’Hannah, caressant délicatement sa joue. Un sourire cruel éclairait le visage de Rayne, alors qu’elle était recourbée vers elle.

« Allons, nous ne serions pas là, si ton père n’avait pas décidé de lutter contre le régime en place. Heureusement pour toi, boucle d’or, nous n’apprécions pas beaucoup les nazis... Mais ils constituent un excellent repas pour nous. Sans doute leur sang aryen... Même si certains d’entre eux en ont un de piètre qualité. »

Hannah semblait tellement terrorisée qu’elle en oubliait de pleurer. Rayne replia à nouveau sa lame, et poursuivit :

« Laisse ton père se reposer, ma cocotte. Moi et mon amie, on ne vous fera rien, car on doit vous amener auprès des résistants. Je suppose que ton père voulait t’envoyer aux Etats-Unis... Ta mère y est, non ? »

Tout en parlant, elle caressait tendrement la joue de la belle Hannah, qui hocha lentement la tête, confirmant ce que Rayne savait.

« Vous... Vous allez pas nous... Nous manger ? »

Les jolis seins de cette femme étaient tentants, d’autant plus que le sang de vierge était délicieux. Rayne ne pouvait donc pas offrir une réponse totalement assurée, et préféra éluder la question.

« Ce dont tu peux être sûre, c’est qu’on ne peut pas en dire autant pour eux. »

Rayne ne pleurait pas autant à l’âge de cette fille... Si toutes les filles agissaient ainsi en Allemagne, il n’était pas étonnant que des minables comme Hitler aient réussi à prendre le pouvoir. Rayne s’écarta alors, et attrapa un soldat, balançant son cadavre sur la table, et lui retira son uniforme de soldat, découvrant un torse poilu. Une grimace traversa ses lèvres.

« Je n’ai jamais aimé les poils... Tu veux l’éplucher, trésor ? Tu as un meilleur doigté que moi pour ça... »

Évidemment, si on ne les connaissait pas, on pouvait les prendre pour des sadiques... Et, même si on les connaissait, on avait tout à fait le droit de les prendre pour ce qu’elles étaient.

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Zénoriel

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 4 mardi 22 avril 2014, 22:51:45

Les rapports entre les deux femmes étaient plutôt ambiguë pour être totalement honnête. La Bouchère avait certes été la mentor de Rayne, mais son caractère faisait que rien ne garantissait le succès espéré pour chacune de missions données. C'est pas parce qu'il faut qu'aucun citoyen banal ne doit pas mourir qu'il serait interdit de l'amocher un peu, pour se rafraîchir le gosier par exemple. Ou alors que la cible précise à atteindre devait mourir, mais que rien n'était dit pour toutes les personnes l'entourant. Dans un sens, le duo de femme était aussi parfait qu'improbable et c'est ce qui le rendait aussi terriblement efficace qu’imprévisible. L'une était violente depuis le début, l'autre prenait un malin plaisir à faire mal sans tuer. Des sadiques ? Sûrement. A force de rester ensemble pendant un temps incalculable, les deux femmes ont prit un malin plaisir à se lier d'amitié et à faire toutes sortes de choses pas saines entre elles. Certaines parce que le commun des mortels ne pouvait comprendre la façon d'agir de la plus haute placée, d'autres parce qu'en ce temps où le nazisme devenait réellement important, c'était considéré comme étant un péché pour l'espèce Aryenne. Et ça, la Bouchère s'en foutait éperdument tant qu'elle avait matière à s'amuser. Et avec Rayne si possible.

Les deux Sœurs de sang ne s'étaient pas vue depuis un sacré moment déjà, et pourtant elles restèrent aussi proche l'une de l'autre que si elle s'étaient séparées juste le temps d'aller se doucher. Avec ce masque chirurgical devant la bouche, difficile de comprendre et analyser les émotions de la blonde. Il fallait donc se baser sur des actes plutôt qu'une exacerbation de sentiment ou de paroles. Et compte tenu de l’accueil que chacune avait fait à l'autre, nul doute qu'elles étaient contente de se revoir. Une prise presque sexuelle pour l'une, une courte embrassade pour l'autre. Que demander de mieux ?

Partant devant, la meurtrière guida son apprentie vers la pièce où c'était déroulée l'action principale. Les cadavres étaient, pour la plupart, découpé chirurgicalement, avec de la viande disposée comme si c'était du linge à sécher. D'autres, moins chanceux, furent tués sur le coup pendant la bagarre de façon plus hasardeuse et du coup moins soignée. Tandis que Rayne partit voir ce qu'il en était de la juive, la Bouchère était tranquillement en train de vérifier l'état de la viande humaine qui pendait ainsi que la quantité de sang restante à l'intérieur de celle-ci et attrapa une casserole proche, vide, et pinça la chair à certains endroits pour la faire se vider convenablement et sans bavure. Même si dans l'absolu de la situation, un litre de plus ou de moins foutu dans la pièce ne serait pas plus dérangeant qu'une goutte de pisse dans la mer Caspienne. L'ustensile de cuisine fut plein assez rapidement, ou du moins suffisamment remplit pour considéré comme n'étant plus nécessaire de réclamer davantage. De toute façon, il n'y avait plus rien à tirer de plus avec ces morceaux là. La femme s'en servit comme d'un shampoing, ses courts cheveux blond prenant une teinte macabre tirant vers un blond sanguin plutôt sympathique, et humide pour le coup. Du moins plus qu'ils ne l'était déjà.

Après avoir rangé la casserole là où elle était auparavant, la Dhampir reçut ce qui semblait être une consigne un peu imposée de la part de Rayne. Cette dernière avait installé un type tout en lui ouvrant la tenue, et voulais que sa collègue lui vire le trop plein de poil sur le torse. Et connaissant la tendance de la bouchère à user de ses hachoirs pour découper comme de ses yeux pour voir, elle savait que la suite serait à peu près aussi douce qu'un coup de talon aiguille sur une paire de couilles. Faisant craquer les os de son cou, elle s'approcha et regarda ce torse qui l'attirait comme un aimant défectueux :

- Et depuis quand tu oses me demander quelque chose ?

A ces mots, elle lui pris une fesses dans une main et la serra plutôt fort, pour terminer avec une claque douloureuse sur ce même flanc. Elle regarda par la suite le cadavre qui était encore bien gorgé de sang et fit tourner ses hachoir aux doigts comme un cow-boy ferait tourner ses six-coups, jusqu'à arriver à quelques millimètres de la garrigue de poils. Elle observa rapidement le torse et commença à découper proprement la partie avec les poil, un peu comme une saignée. La peau retombait mollement là où elle était posée avec du sang s'échappant finement sur les cotés. Lorsqu'elle arriva en bas, elle bougea ses bras pour recommencer de l'autre coté, toujours aussi proprement et précis. Ensuite, elle attrapa la langue de peau ainsi faite et la déplaça en bas du cadavre à l'aide de ses lames. Son apprentie pouvait maintenant s'abreuver comme il le fallait, le sang étant prit comme dans une rivière de chair.

Ceci fait, elle recula et ouvrit davantage sa combinaison tout en gardant un minimum de quoi garder sa pudeur peu développée. Avec ses mains, la blonde s'aéra le visage comme s'il faisait 40° à l'ombre :

- Et à part cette histoire de résistant, tu dois bien avoir d'autres consignes pour la suite des opérations, non ? A moins que tu ne sois là que pour mes beaux yeux

La bouchère avait en effet des yeux magnifiques, bien que anormalement clairs, que ça soit pour une vampire ou une humaine. Les yeux étaient tournés vers le bleu-gris, mais avec une transparence assez troublante. L'expression "Clair comme de l'eau de roche" devait être crée spécialement pour elle. En revanche, quand elle était poussée à bout ou blessée à un certains point, les vaisseaux sanguins autour de ses yeux ainsi qu'aux yeux eux-même se gonflait jusqu'à les faire ressembler à une toile d'araignée macabre. De mémoire d'homme, cette situation était plutôt rare. Rayne avait dut en faire les frais au moins une fois. Donc les beaux yeux de la belles étaient également un reflet sur son calme, et les regarder exprès est chose assez commune.

Reniflant son arme, elle n'avait plus grand chose à faire pour le moment.

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Rayne

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 5 vendredi 25 avril 2014, 01:45:37

Qu’est-ce qui rendait la cruauté moralement acceptable ? La notion de moralité n’était jamais neutre, jamais objective. Selon le sujet, le même acte pouvait paraître infiniment généreux, ou, inversement, d’une cruauté sans nom. Abréger les souffrances d’un individu grièvement mutilé pouvait paraître comme un acte de compassion là où ce serait perçu, dans d’autres circonstances, comme un meurtre à part entière. Autrement dit, pour Rayne, la Nature était par définition amorale, et permettait de faire tout ce qu’on voulait. Elle était l’expression de la liberté absolue. C’était l’être humain qui avait moralisé le monde, et cette morale avait toujours été paradoxale, défaillante, faisant preuve d’une hypocrisie que Rayne savait relever, et s’en jouer. La montée au pouvoir d’Hitler inquiétait les puissances occidentales, mais le fascisme n’était pas une exclusivité allemande ou italienne, tout comme l’antisémitisme. La haine contre les Juifs était partagée outre-Atlantique, où elle était juste un peu plus discrète. Il fallait également voir le traitement réservé aux personnes de couleur dans les plantations de coton du Sud des Etats-Unis pour voir toute la différence entre le discours officiel des Américains et la réalité. Depuis le traité de Versailles et la fin de la Grande Guerre, les Américains avaient décidé de se tourner vers le monde. Ils n’étaient pas encore les grands moralisateurs qu’ils seraient après la Seconde Guerre Mondiale, et chacun sentait que la guerre approchait. On se mettait des œillères le soir en voyant sa famille, mais il fallait être le roi des aveugles pour ne pas voir l’escalade à la guerre : la construction de la ligne Maginot en France, le réarmement massif en Allemagne, les multiples agressions commises par les nazis chez leurs voisins, la montée en puissance de l’Armée rouge... Rayne sentait un grand chaos se profiler à l’horizon, mais elle s’attendait surtout à voir le monde entier déferler sur le Troisième Reich sous peu.

Pour l’heure, sa mission était de supprimer un dignitaire nazi suspecté d’être proche de Kagan, et de l’interroger pour obtenir des renseignements sur Kagan. Pour l’approcher, elle avait besoin de rencontrer la résistance allemande, mais, pour ça, elle devait prouver qu’elle était dans leur camp. Les résistants allemands étaient paranoïaques, surtout face à une femme qui ressemblait à une diablesse, et ils lui avaient demandé de leur amener Hannah et son père, Eichmann. Dans la foulée, Rayne avait appris que l’Ordnungspolizei comptait faire une descente. Comme ce n’était pas la Gestapo, Rayne pensait juste qu’il s’agissait juste d’une coïncidence malencontreuse... Mais qui lui avait aussi permis de retrouver la Bouchère, un agent infiltré au sein du régime nazi depuis des années, et qui était sûrement encore plus cruelle que Rayne.

Elle alla lui peloter les fesses, ce qui fit soupirer Rayne. Oui... Tout ce sang à portée de mains était comme un délicieux festin, les promesses d’une magnifique orgie. La notion de « cruauté » était assez différente pour certains vampires, surtout Rayne. Quand on voyait l’état dans lequel elle laissait ses victimes, on ne pouvait que comprendre qu’elle soit si proche de la Bouchère. Cette dernière semblait énervée que Rayne lui donne des ordres, mais la Dhampir savait que ce n’était qu’un jeu. Elle serra son cul en usant de sa force, et Rayne soupira en s’appuyant sur les épaules de la femme, ressentant, encore une fois, l’envie de lui faire l’amour. En Amérique du Sud, dans le complexe souterrain où les membres de la Société Thulé avaient fait des recherches pour retrouver les organes de Belial, Rayne avait fait l’amour à la Bouchère ainsi, au milieu d’une marée de cadavres sanguinolents. L’histoire semblait se répéter, et, si Hannah était là pour les observer, Rayne ne serait pas contre.

Les hachoirs découpèrent avec une précision chirurgicale la peau de l’homme, révélant un ensemble complexe de veines et d’organes. Le sang jaillit davantage, remplissant la table, débordant sur le sol. Un spectacle véritablement fascinant. À côté, Rayne sentait le plaisir monter en elle, ainsi qu’une faim particulière. Hannah, elle, fermait les yeux, priant silencieusement, espérant que ces deux monstres ne la tueraient pas. Rayne se souciait alors fort peu de la Juive, et appréciait, comme toujours, la propreté de sa mentor. Quand c’était elle qui découpait et épluchait les proies, le travail était toujours moins réussi. Fondamentalement, ce n’était pas plus différent qu’éplucher des patates. On retirait la peau pour avoir ce qui était vraiment comestible. La Bouchère fit un trait central, et tira dessus, comme une espèce de languette, révélant le corps de l’homme, ses entrailles.

Rayne se rapprochait, humant l’odeur délicieuse qui s’en dégageait, ses canines sortant de sa bouche. Oh oui, ce spectacle était magnifique ! Elle vit ensuite sa partenaire défaire sa combinaison blanche tirant sur la fermeture Éclair, aggravant son décolleté. Rayne saliva d’envie, mais la Bouchère choisit alors ce moment pour lui poser une autre question.

« Comme tu le sais, les ambassadeurs français et anglais vont venir à Berlin pour discuter du sort des Sudètes. Les nazis vont organiser une petite soirée demain. L’un des Allemands qui y sera est une de nos cibles. Hannah doit m’aider à rentrer en contact avec des résistants qui nous aideront à trouver cette cible. Je me suis dit que ça pourrait te plaire, car il faudra la cuisiner un peu pour qu’elle nous dise ce qu’on veut savoir. »

C’était d’autant plus jouissif avec les vampires qu’ils étaient infiniment plus résistants que les humains. On pouvait donc jouer plus longtemps avec eux. Les remords étaient inconnus de Rayne. Elle était une prédatrice, une tueuse, et elle se pencha vers la plaie, plongeant sa main à l’intérieur, en sortant quelque chose de gros. Elle tira dessus, et sortit un organe, couvert de snag, avec quelques morceaux de veines. En l’arrachant du sang jaillit comme une fontaine, éclaboussant le torse de la Bouchère, pile entre ses seins, dégoulinant sur sa belle peau. Un sourire malicieux éclaira les lèvres de Rayne, qui croqua alors dans l’organe, en arrachant un morceau, se délectant de tout ce sang.

« Hum... Le sang te va toujours aussi bien, ma belle. »

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 6 lundi 12 mai 2014, 11:19:29

La réponse ne tarda pas plus que l'appel du sang pour Rayne. En gros, ce que dit cette dernière complétait pas mal la partie la concernant. Les information lui parvenant aux oreilles n'étaient pas toujours facile à disséquer, ou encore à capturer. Les hommes avaient pour habitude de ne pas avoir confiance en la gente féminine pour tout ce qui était militaire, sauf la gestion économique des transaction parfois à la limite du louche et de la paperasse habituelle. Avoir donc une femme aussi redoutable que la bouchère au sein de l'armée officieuse Allemande relevait pas seulement du bouche à oreille, mais également de la terreur que pouvait infliger ses actes et paroles peu mesurée. Quelqu'un capable de contrer des balles, ça ne courrait pas les champs, et les généraux eurent l'idée de la placer dans un peloton d’exécution et de traque contre tout ceux qui ne possédaient pas le sang Aryen. Non seulement cela plaisait à la blonde, mais elle avait également toujours des yeux posés sur elle. Maintenant, cette troupe était en partie morte et ce n'était plus qu'une question de temps avant que le reste commence à se poser des questions.

Tuer un Allemand ? Très facile. Mais lui soutirer des information, ça le sera moins. Rien ne pouvait totalement garantir que la bouchère sera totalement stable mentalement pour pouvoir amocher très doucement l'homme sans le tuer à l'usure une fois le dût obtenu. De plus, elle pourrait également s'en prendre à d'autres hommes sans pour autant s'occuper de la cible prioritaire vu son caractère versatile et peu commode. Cela risquait d'être amusant, et très actif. Ou bien plus théâtral qu'il n'y ressemblerait dans le script.

Alors que la blonde enregistrait les informations qu'elle jugea utile de retenir, et que Rayne s'efforçait de récupérer ce qu'elle voulait pour se désaltérer, cette dernière bougea la mécanique humaine intérieure du cadavre. Ce geste pourtant pas très propre transformait davantage son corps pourtant déjà couvert de sang encore plus rougeoyant. Rouge, trempée et bestiale. Voilà un bon résumé de ce à quoi ressemblait la vampire à ce moment là. Celle avec les cheveux rouges lui fit un compliment qui avait déjà eut lieu il y a quelques temps, ce qui lui fit tirer un petit sourire sous son masque :

- Tu pense que détourner la conversation va me flatter ? Et bien tu as partiellement raison, petite pointure

Elle aimait bien ça, mais jouer avec les mots ne la rendait pas plus compréhensible que d'habitude. Sa faim étant plus facile à contrôler que la plupart des vampire et s'étant désaltérée au préalable, elle n'avait absolument pas besoin de recommencer.

La situation actuelle l'intéressait davantage en revanche, avec toute cette agitation à venir, ces hommes à faire paniquer, ce sang qui allait couler... La bouchère eut un micro frisson de joie à s'imaginer la scène. Un banquet improvisé dans une maison de riche ou un bâtiment public réservé pour l'occasion dont la couleur virerait au rouge sang. Un beau spectacle plus en chair qu'en os !:

- Ho tant que j'y pense pendant que tu te goinfre. Il y a eut une autre descente non loi d'ici. Je pense que l'homme saura se cacher bien longtemps mais il ne devrait pas tarder à se faire tailler les bijoux de famille

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 7 mercredi 14 mai 2014, 01:55:12

Comment quelqu’un qui avait été en prison avait bien pu finir par devenir Chancelier suprême de l’Allemagne, par imposer le national-socialisme, et puis, en définitive, être l’un des principaux artisans d’un conflit mondial qui allait ensanglanter le monde, et profondément marquer ce dernier ? Avant les totalitarismes, chaque individu avait la conviction qu’un État ne pouvait fonctionner que de manière rationnelle, qu’il ne pouvait aller que vers une sorte de bien-être social. Même les anarchistes, à leur manière, confirmaient cette vision des choses, en voyant l’État comme une monstruosité castratrice et liberticide, mais comme un appareil de raison, fonctionnant selon des principes, et devant respecter certains principes élémentaires. Personne en pouvait sérieusement imaginer que des fous puissent se retrouver à la tête du pouvoir.

L’ascension d’Hitler avait commencé par la crise économique de 1919. De retour du front, l’homme avait travaillé auprès des soldats et des prisonniers rapatriés du front suite à la Première Guerre Mondiale, afin de les rééduquer, et de les aider à retrouver une vie normale. Cette tâche, en apparence insignifiante, lui fit comprendre qu’il avait un certain magnétisme sur les autres. Il fonda ainsi le parti national-socialiste, une vision de l’Allemagne inspirée du pangermanisme, dans laquelle l’Allemagne était une forteresse assiégée de tout côté, que ce soit par l’ours soviétique qui voulait appauvrir le monde entier, ou par les capitalistes qui avaient ruiné l’Allemagne avec le traité de Versailles. Il avait appelé les Allemands à se ressaisir, et avait tenté, en 1923, de renverser le pouvoir. Pour cela, il lui fallait le soutien de l’armée, et c’était ici que, pour Rayne, les choses commençaient à devenir intéressantes. Grâce à l’enquête de la Brimstone, elle savait que c’était vers cette époque qu’Hitler avait rencontré son père, Kagan. Ce dernier avait soutenu l’Allemagne pendant la Première Guerre Mondiale, et la Brimstone avait cherché à l’éliminer en envoyant des agents. Ces derniers avaient été tués à Verdun. Après la guerre, Kagan était devenu Generalfeldmarschall au sein de la république de Weimar, et avait soutenu Hitler dans son putsch, en 1923. Ce putsch avait échoué, mais Kagan avait continué à le soutenir, ainsi que d’autres hommes. C’était eux qui avaient permis le réarmement et la réindustralisation massive de l’Allemagne, Hitler n’ayant été que leur porte-paroles. Rayne se moquait des hommes d’affaires et des industriels, et même des nazis. L’humanité l’avait toujours méprisé et agressé, que ce soit des fascistes, des nazis, ou même des démocrates. Kagan était la seule chose qui l’intéressait, et elle ne comptait pas se mouiller pour défendre des humains contre d’autres humains. Elle n’avait protégé ces Juifs que pour avoir un moyen de rejoindre Kagan.

Pour autant, Rayne n’était pas obnubilée par sa vengeance envers la Bouchère. Elle appréciait aussi énormément la vue qu’elle avait en face d’elle. Du sang tâchait le corps de la Bouchère, et, pour les deux femmes, c’était souvent un prélude à une partie de sexe endiablée, comme elles l’avaient fait jadis, en Argentine. Rayne était traquée par les nazis, et s’était retrouvée dans le laboratoire de la Bouchère. Des forces de sécurité allemandes étaient venues les rejoindre, pensant que la Bouchère les aiderait... Ensemble, elles les avaient massacré, et avaient fait l’amour au milieu des cadavres découpés et des flaques de sang. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Rayne était encore une rookie, et elle suivait donc assez fidèlement les ordres de la Bouchère, qui avait bien plus d’expérience qu’elle. Rayne savait que la Brimstone ne les aimait pas, car leurs méthodes étaient assez peu recommandables. Ils travaillaient ensemble par défaut, afin d’espérer avoir une chance de neutraliser un individu qui continuait à les hanter depuis des siècles, maintenant. Kagan était l’un des plus puissants vampires européens, qui avait toujours parié sur l’Allemagne. Son objectif était de supprimer la civilisation humaine, de l’affaiblir suffisamment pour permettre aux vampires de prendre le pouvoir. La Brimstone voulait empêcher ça, Rayne voulait juste tuer son géniteur.

Elle était en train de manger sous les yeux de la Bouchère. La petite Juive était terrorisée, et la Bouchère lui parla alors d’une autre descente ayant lieu à proximité. Ce n’était pas étonnant. Maintenant que les nazis avaient le pouvoir absolu en Allemagne, ils ne se passaient pas une nuit sans qu’ils ne cherchent à le rappeler à la population, notamment juive. La Dhampir était en train de boire du sang en soupirant, et relâcha le cadavre, qui s’écroula mollement sur le sol, et se rapprocha de la Bouchère. Elle la prit par la taille, les lèvres de Rayne couvertes de sang, et elle alla tirer sur son masque de chirurgien, l’écartant de quelques centimètres, avant de le relâcher, pour l’embrasser à travers, sa main glissée dans son dos filant pour caresser ses fesses.

« Tu as envie de me voir en action, c’est ça ? » demanda-t-elle, un sourire vicieux sur les lèvres.

La Dhampir indiqua alors la Juive.

« Mais... Et elle ? Tu crois qu’on a le temps de l’évacuer et de continuer à traquer de l’humain après ? Après tout, s’il est de sang aryen, ça ne dérangera personne qu’on s’amuse un peu. »

Malgré les apparences, la Bouchère restait toujours sa supérieure. Officiellement, Rayne était l’agent de liaison entre la Brimstone et cette femme, et c’était donc, théoriquement, à elle que revenait la gestion de l’opération. Cependant, pour les vampires, ce genre de hiérarchie humaine n’avaient quasiment aucune incidence. La Bouchère était la formatrice de Rayne, et son sang était celui des vampires nobles et centenaires, un sang qui avait eu le temps de se bonifier. Celui de Rayne était partiellement humain, et elle était encore jeune. Son sang avait, en somme, la fougue vive de la jeunesse.

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Zénoriel

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 8 mercredi 25 juin 2014, 11:19:14

Tout ce qui faisait le monde actuel en Europe n’était pas de bon enfant, ça, c’était clair. Et les choses n’allaient certainement pas s’arranger si l’autre vampire assoiffé par la puissance combinerait sa force avec celle d’Hitler. Officieusement en tout cas car Kagan pouvait très bien se servir du petit pour s’occuper soi-même de tout contrôler. Ce genre de chose, n’importe qui un tant soit peu malin pouvait facilement le sentir à des années lumières, vu qu’un vrai méchant n’est pas forcément partageur, surtout si ce dernier à un net avantage envers ceux qui lui servent temporairement d’alliés. Le plus compliqué est de réellement savoir comment détruire les deux partit le plus simplement possible sans déclencher une catastrophe à grande envergure. Du moins, ça encore c’était dans les faits vu que la bouchère accordait que peu d’importance à ce genre de chose. Sa seule motivation était les bains de sang toujours plus important et la découpe de chair, humaine ou non. Elle n’avait pas toute sa tête, le savait et s’en moquait éperdument.

Rayne finissait de boire et vint s’agripper à la taille de sa mentor pour ensuite rapidement l’embrasser à travers le masque. Cette dernière plissa légèrement les yeux en étirant un sourire à peine visible, puis bougea la tête d’arrière en avant, passant par une rotation aussi complètement que pouvait lui permettre ses cervicales. Parler un peu stratégie, même si c’est pour simplement proposer quelque chose de pas forcément prévu par le plan actuel, l’agaçait fortement. Quand elle n’avait pas le choix, certes, elle était obligée d’écouter et d’appliquer à sa manière les directives, de la même manière qu’elle avait une fâcheuse tendance à changer de camps comme de chemise. Ses habitudes lui avaient déjà causé du tort, mais elle avait toujours réussis à s’en sortir jusqu’à maintenant, son instabilité mentale et ses aptitudes indiscutable en tant qu’espionne et combattante la sauvant à chaque coup et ce depuis pas mal de génération maintenant :

- Tu m’agace. Si je te dis que nous devons y aller alors on ira. Tu ne voudrais pas que je te taille certaines parties pouvant t’être juste pour te voir te tordre de douleur ?

Elle était réellement capable de le faire une chose pareille. Techniquement, elle pouvait déclarer la guerre à Rayne juste à cause d’une contrariété bénigne. La Dhampir le savait et avait vu de quoi était capable la blonde aux yeux d’eau-de-roche. Mais pour l’instant, elle n’était pas trop d’humeur à se crêper le chignon avec elle, plus intéressée par le fait de découper un maximum de gens possibles, surtout s’il s’agissait d’humains un peu trop absorbés par leur autorité ou la faim de conquête :

- Mais vu que l’on aura droit à une orgie juste après, je te pardonne temporairement. En revanche, t’as intérêt à bien astiquer ce qui te sert à baiser après si tu n'a pas peur d'y perdre

Puis elle plaça une de ses lames entre elle tout en lui empoignant le cul. Faire comme si elles n’étaient que tous les deux était dans ses habitudes, ne prenant jamais en compte l’avis des tierces personnes souvent trop gênant pour être réellement utile ou recommandable. Se tournant vers Hannah, elle lui lançât un regard plutôt neutre alors qu’elle s’était partiellement décrochée de sa disciple, mais pas assez pour être relâchée. Elle se mit comme à réfléchir tout en faisant danser un de ses hachoirs autour de ses doigts avec une facilité déroutante. Elle aurait bien aimé se passer de son aide pour avancer ses projets, mais malheureusement, elle se ferait avoir par ses supérieurs à coup sûr si tout ce qu’elle aurait ignoré pourrais hypothétiquement massacrer l’intégralité des projets de l’organisation :

- Toi, la petite vierge au nom symétriquement chiant. Dis-nous ce que tu sais. Je ne suis pas connue pour ma patience

Entre temps, sa main aux fesses avait agrippé un sein de Rayne et le tenait assez fermement. A voir les deux non-humaine se tenir ainsi, on pourrait croire qu’elles allaient passer un sexe d’ici sous peu

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Rayne

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 9 jeudi 26 juin 2014, 01:05:53

La Bouchère était, par nature, une femme très autoritaire. Aussi cruelle qu’autoritaire, en fait. À tel point qu’elle constituait sans aucun doute une très mauvaise influence pour Rayne, si cette dernière avait cherché à se sociabiliser, et à se rapprocher des humains. Fort heureusement, la Dhampir n’avait jamais recherché à être comme eux. Les humains étaient des ignares, des couards et des lâches qui laissaient leurs peurs les contrôler, et étaient, par conséquent, incapables de réfléchir consciencieusement, de se maîtriser. Ils craignaient l’inconnu, ils avaient peur d’eux-mêmes, et se voilaient la face, préférant des mensonges simples à une vérité qu’ils savaient tous. Les Allemands, les Français, les Anglais, les Américains... Tous accusaient les Juifs d’être responsables de la crise économique actuelle. Ils avaient tous trouvé leur bouc-émissaire, et Rayne voyait, avec une sorte d’amusement cynique, la hausse du fascisme dans tous les États. L’Allemagne nazie n’avait pour elle comme différence que d’être l’endroit où son père avait décidé de faire refuge. S’il avait choisi de rejoindre Mussolini, elle aurait été en Italie, et il en aurait été de même s’il avait choisi de rejoindre Staline. Rayne ne pensait qu’à ça : retrouver son père, et pouvoir enfin venger la mort de sa mère, en tuant ce monstre. C’était son objectif, son but, la raison qui l’avait poussé à survivre quand elle errait, âme en peine et esseulée, dans la nature, se nourrissant des chiens sauvages et des loups qui lui tombaient dessus, ainsi que des poules et des porcs qu’elle chassait dans les fermes.

Sa mentor lui palpa alors les fesses, et Rayne frissonna. Kagan laissa alors place, dans son esprit, à cette femme. Tout ce sang les excitait, et Rayne posa ses mains sur les épaules de la femme, sentant cette dernière s’énerver. Elle menaça Rayne de la tuer si cette dernière continuait à contester ces ordres. Elle la croyait, et esquissa un sourire, restant proche d’elle, son sourire exhibant ses canines pointues, et partiellement ensanglantées. La Bouchère lui promettait une orgie, et le sourire de Rayne s’atténua, devenant un peu plus pervers et vicieux. La main de Rayne glissa contre sa lame, et elle laissa ensuite la Bouchère lui palper un sein, elle-même restant blottie contre elle, massant ses généreuses fesses. Cette femme était un véritable idéal aryen, belle et forte, musclée et attirante. Si elle avait été un peu plus proche des arcanes politiques du pouvoir, et un peu plus intéressée par ça, elle aurait sans doute réussi à finir au Berghof, la résidence de vacances du Führer, dans les Alpes.

Rayne palpait ses fesses, tandis qu’Hannah, troublée, essayait de reprendre contenance. Hannah les observait en clignant des yeux, médusée, jusqu’à ce que Rayne tourne la tête vers elle.

« La dame t’a posé une question, ma belle... »

Hannah baissa les yeux, et se mordilla les lèvres.

« Je... Mon père a appris que... Que les négociations entre l’Allemagne et... Et la France et l’Angleterre... Elles sont biaisées. Les Français et les Anglais comptent abandonner les Tchèques entre les mains des nazis. »

Rayne fronça lentement les sourcils. En soi, ce n’était pas surprenant. Les Français se retranchaient derrière leur super-tranchée en pensant naïvement que trois tourelles suffiraient à retenir la haine de tout un peuple, et les Anglais, comme toujours, se réfugiaient sur leur île, se désintéressant totalement du sort de l’Europe continentale, et préférant se rapprocher des Américains. Quant à Rayne... Honnêtement, elle se moquait bien des accords en cours.

« Et ? demanda-t-elle.
 -  Vous... Vous ne comprenez pas ?! Les Allemands vont se renforcer en prenant possession de la Tchécoslovaquie ! Ils disposeront des usines d’armement de la Skoda, et, d’un point de vue international, ils... »

La lame de Rayne pointa à nouveau, touchant le cou d’Hannah, qui déglutit silencieusement, fixant de ses yeux horrifiés la femme.

« Je me moque de leur sort, grogna-t-elle. Tout ce qui m’intéresse, c’est un homme... Kagan. Est-ce que tu as des informations sur lui ? »

La jeune femme cligna des yeux, apeurée. Elle en savait bien plus que ce qu’elle voulait dire.

« Non, je... Je n’ai jamais entendu parler de lui, mais... Je... Je pourrais me renseigner ! Je vous en prie, vous devez...
 -  Ça va, ça va, on a compris ! »

Rayne replia sa lame, puis reporta son attention sur la Bouchère, puis sur Hannah.

« Tu détestes les nazis, hein ? »

Hannah hocha lentement la tête, désirant probablement connaître le fond de la pensée de Rayne.

« Tu vas me montrer que tu es digne de vivre, que tu as... La rage au ventre. Moi et mon amie allons massacrer d’autres petits soldats. Tu n’as qu’à nous accompagner... »

Rayne regarda la Bouchère. Pour elle, c’était le meilleur compromis possible. Elle avait encore besoin de la Brimstone pour se rapprocher de Kagan, et, pour ça, il fallait qu’elle fasse ce que la Brimstone souhaitait. Pour autant, elle voulait aussi profiter de la Bouchère, et tuer des humains. Elle se rapprocha de sa mentor, et l’embrassa dans le cou, retournant se blottir contre elle.

« J’ai envie de voir ce que cette petite a dans le ventre... Conduis-nous à notre orgie, ma belle... Et je te ferais jouir comme jamais ! »

DC d’Alice Korvander.

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 10 jeudi 30 octobre 2014, 11:25:56

Si officiellement la bouchère avait besoin de garder Hannah en vie pour réaliser certains objectifs dont elle avait cure de leurs exécutions, il y a fort longtemps qu’elle se serait tirée avait avoir bouffé cette gamine. Surtout que parler Allemand était déjà assez chiant comme ça, bien que paradoxalement, elle trouvait que cette langue tout droit sortie de l’antique époque des invasions de tribu lui allait bien, de même que les fringues fournies par ceux qui possédaient le pouvoir. Bien que la tenue était désormais plus proche du rouge britannique que du gris-vert nazi avec tout le sang qu’elle avait déjà sur elle. Découper de l’imbécile blond aux yeux bleu, c’était kifant. Blablater pour savoir ce qui allait être fait, ça l’était beaucoup moins, étrangement.

La blonde s’emmerdait. Elle s’emmerdait tellement à rester là sans rien foutre alors que son élève causait à l’allemande qui avait mis des plombes à balancer sa réponse. Réponse qui d’ailleurs l’intéressait à peu près autant qu’une partie de scrabble acrobatique en plein milieu de l’Etna, d’où le fait qu’elle tourna la tête rapidement, passant sa main inoccupée sur sa nuque. Ce qu’elle voulait, ce n’était pas des infos mondiales sur la stabilité politique et économique de l’Europe, mais plus là où se terrait l’objectif premier et le transformer en sushi humain. Et peut-être voir si Rayne était capable d’être plus propre dans sa façon de tuer que de foutre le bordel comme une sauvage en manque de viande.

Finalement, la demoiselle brutale aux cheveux rouges sang eut une petite lubie. Embarquer la juive avec elles juste pour le fun. Juste pour la voir devant la scène que toute personne appartenant à la résistance contre le nazisme grandissant désirait voir. Un bon gros massacre de tous ces militaires se croyant tout permis dans cette Europe bordélique et jouissive à souhait. La guerre était quelque chose de fascinant à y regarder de loin. De près, c’était chiant.

Rayne cause à sa mentor après l’avoir bécotée, puis cette dernière bougea sa tête de droite à gauche comme un balancier, ne bougeant pas le coup :

- Je te parlais pas de ce genre d’orgie. Si t’es en chaleur, soulage-toi contre un arbre.

L’idée de se taper son apprentie n’était pas désagréable, loin de là, mais ce n’était juste pas dans ses priorités. Même si, avouons-le franchement, cette insolente à moitié humaine avait un corps d’enfer pour ce genre d’activité en plus de ne pas être difficile. De toute façon, seules les saintes nitouches le son et la Dhampir en était autant une qu’elle était marchande de friteuse USB. Et avec ce sang disséminé un peu partout sur son corps et sa tenue bien moulante, le tout combiné avec les muscles façonnés après tous ses entrainements au combat et mission de folie, elle avait le cocktail parfait. En résumé, elle faisait envie, et la Bouchère avait pratiquement toujours envie de se la taper, mais elle réservait ça à ses lubies. Surtout que là, il y avait du massacre à la pelle.

Relâchant complètement tout contact avec la mi-vampire, la blonde alla tourner autour de l’autre, se demandant à quoi elle pouvait servir une fois là-bas. Avec sa corpulence de moustique, elle l’imaginait très mal porter une arme de poing sans fatiguer et tirer à moins d’un mètre de ce qu’elle visait. Et avec une des armes que possédait chacune des non-humaines présente dans la pièce, c’était encore plus impensable vu la force physique et le talent qu’il faudrait comparé à ce que demanderait une simple arme à feu. Elle eut alors une idée qui se trouvait plus être un caprice qu’autre chose, s’arrêtant alors de tourner autour de cette gamine qui recommençait à flipper. Apparemment, la Bouchère l’intimidait largement plus que Rayne :

- On va faire un deal toi et moi. Tu auras droit à quelque chose si tu te démerde bien là-bas. Ni repris ni échangé.

Elle avait parlé anglais et ne savait pas si cette jeune femme comprenait, et s’en foutait. En revanche, elle avait posé des cartes que seule Hannah serait capable de retourner, si elle en aurait le courage. Vu comme la blonde la terrifiait, il y avait fort à parier que sa motivation en avait pris un coup, la peur de finir comme les militaires éparpillés dans la pièce où tout le monde se trouvait étant très dominante :

- Ma patience à des limites. Donc on part maintenant. Et toi arrête de tenir ces fringues comme ça. Elles ne vont pas tomber vu comme elles sont laminées.

Elle avait balancé cette réplique à la juive, sa manie de cacher les parties impudiques de son corps révélé par le premier des nazis mort pour préserver sa pudeur l’agaçant. Oui, la Bouchère passait régulièrement d’un extrême à l’autre.

Des Âmes en regroupées en un corps, autant de vies enchainées par le sort
Une bataille pour un destin incertain, enchaînée par ce satané malin
Autant d'êtres inconnus si liés, qui à osé prononcer "imparfait"?
Nous sommes toutes ici réunies, Et le Grand Jeu n'est pas fini...





Rayne

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 11 vendredi 31 octobre 2014, 01:43:07

La Bouchère était encore moins diplomate que Rayne, ce qui n’était pas peu dire. Deux femmes monstrueuses, cruelles et sadiques, voilà ce qu’elles étaient. En d’autres circonstances, elles auraient été traquées par les mêmes personnes qui les avaient aidés. Leur mission consistait juste à récupérer Hannah, mais Rayne, tout comme la Bouchère, comptaient en profiter pour chasser. Elles étaient des vampires, après tout, pas de simples espions travaillant bêtement pour le compte d’une puissance étatique instable et hypocrite. La moralité était un concept très variable pour Rayne. L’Allemagne nazie n’était guère différente de la France ou de l’Angleterre, où le fascisme était également très présent. Les humains ne vivaient que pour s’entredéchirer, pour dresser des frontières entre eux, et trouver des ennemis. Rayne estimait ne pas être cynique en disant que toute l’Histoire de l’humanité s’était construite autour d’une seule idée : définir l’ennemi, et construire une communauté autour de l’ennemi. Jadis, l’ennemi était une autre divinité, une forêt, une femme, puis, avec le temps, la notion d’ennemi avait évolué... L’ennemi était passé d’une religion adverse à des États adverses, ou, plus simplement, à tout ce qui était étranger. Rayne aurait bien aimé se dire que la peur de l’Autre justifiait la cruauté chez les humains, mais elle estimait plutôt que la cruauté était innée en eux. L’Allemagne d’Hitler était juste plus développée que les autres États, voyant dans les Juifs un ennemi parfait... Ils étaient juste ceux qui avaient tiré le mauvais numéro. Auparavant, il s’agissait des vampires, ou des femmes.

Rayne n’aurait pas été contre l’idée de coucher avec la Bouchère, sa mentor, mais cette dernière préférait massacrer des nazis.La Dhampir grogna, et laissa ensuite la femme parler à Hannah, semblant s’intéresser à elle. La jeune femme était choquée, troublée, mais elle semblait comprendre qu’il ne fallait pas s’attendre à recevoir de la pitié de la part de deux chasseresses sociopathes ayant un certain goût pour le sadisme. La Bouchère l’encouragea à cesser de gâcher ses parties intimes, et elle rougit, avant d’obtempérer, tout en se mordillant craintivement les lèvres.

« D’a... D’accord... Mais… Je vous en prie, il faut m’aider à quitter l’Allemagne…
 -  Je sais. »

Rayne attrapa un pistolet qui traînait sur le sol, un Lüger Parabellum, une arme typiquement allemande. Elle la balança vers Hannah, et l’arme atterrit sur le sol, sous le nez de la femme.

« Tu auras besoin de ça. »

Rayne aurait pu se servir d’armes à feu, mais elle préférait opter pour ses lames, dans la mesure où elle savait que le sang excitait la Bouchère. Hannah récupéra l’arme, et Rayne nota qu’elle n’était pas aussi inutile que ça, car elle vérifia le chargeur de l’arme, et l’arma. La Juive s’avança ensuite, tandis que Rayne se demandait ce que la Bouchère avait en tête. Théoriquement, les deux vampires ne devaient pas faire un carnage, car elles devaient rester discrètes... Malheureusement pour la Brimstone et l’Angleterre, Rayne et la Bouchère n’avaient pas pour habitude d’obéir aux ordres.

Le trio sortit donc de la bijouterie. Hannah était choquée, mais se forçait à avancer. La rue était silencieuse, et elle continua à marcher, le long des rues dallées.

« Vous... Vous voulez attaquer une patrouille ? En pleine rue ?
 -  Il faut bien laisser une trace de notre passage à Berlin. »

Hannah ne dit rien. Peut-être était-elle en train de s’interroger sur la santé mentale des deux femmes. Elles entendirent alors des bruits de pas sur le sol, et s’abritèrent derrière une ruelle. L’ombre des lampadaires permettait de voir une patrouille de soldats en train de s’avancer. Une patrouille de l’Ordnungspolizei, la preuve que la société allemande ne devait pas être ausis paisible que ça, si les dirigeants estimaient nécessaires de mettre des patrouilles ici et là. Ils étaient une demi-douzaine, s’avançant tranquillement, le rythme de leurs pas cadencés résonnant sur le bitume. Hannah semblait à nouveau trembler, et Rayne, plus sociable que la Bouchère, posa ses mains sur les épaules de la femme, la faisant frissonner.

« Tu as vécu en croyant que le monde était un gentil conte de fées, un monde où les bons sentiments pouvaient gagner... Mais ce n’est pas le cas, Hannah. Je sens ta peur, mais elle n’a pas sa place ici. S’il y a une chose dont je n’ai jamais douté sur les êtres humains, outre leur couardise, c’est leur propension à être cruelle. Attends-les, et tue-les. »

Hannah déglutit, et se retourna, continuant à parler à voix basse, les soldats se rapprochant de plus en plus.

« Vous... Vous comptez me laisser seule ? »

Rayne grogna, et plaqua alors Hannah contre le mur, sa main venant se saisir de sa gorge, l’étranglant à moitié.

« Il me semble t’avoir déjà dit que je me moquais de ces conflits humains. Juifs, nazis, Allemands, Anglais, Noirs, Blancs... Pour moi, vous n’êtes que de la vermine d’êtres humains ! Mes ordres sont de te sauver, mais j’ai toujours du mal à obéir à de simples ordres ! Tu veux survivre ? Des temps durs s’annoncent. Si tu hésites à tuer des types qui ne méritent rien d’autre que la mort, alors tu ne mérites pas de survivre. C’est aussi simple que ça ! »

Rayne la relâcha, et Hannah déglutit, en se tenant le cou. La Dhampir regarda alors la Bouchère, et se contenta de quelques mots laconiques :

« Je vais me placer sur un toit. Quand notre oisillon leur tirera dessus, ils se concentreront sur elle, et je pourrais leur tomber dessus. »

C’était un piège classique. Rayne ne comptait pas tuer des Allemands que pour le simple but de tuer des Allemands ce soir. Elle voulait aussi montrer à la Bouchère qu’elle avait grandi, qu’elle était moins encline à foncer dans la mêlée, et plus apte à réfléchir, à faire preuve de stratégie. Elle entreprit donc de grimper comme un singe, à l’aide d’une gouttière, rejoignant le toit, puis s’approcha du rebord. En contrebas, les petites souris approchaient.

Et, dans sa tête, elle continuait à se demander ce que la Bouchère comptait faire avec cette Hannah.

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 12 vendredi 31 octobre 2014, 12:12:16

Quand on est du genre lunatique, comme la Bouchère, autant dire que l’on a tendance à percevoir les choses communes sous un angle très différent des autres. Cette instabilité émotionnelle faisait que ses choix avait beau être de la même trempe que d’un dé à six faces, ses sentiments la guidait un peu toujours aux mêmes résultats, souvent sanglant, mais également très convaincant. De même, pour elle tout se résumait par le sang. Que ça soit humains, animaux, vampires ou démons, toutes ces créatures n’ont toujours été qu’un ramassis de données génétique formant un corps découpable qui va finir tôt ou tard par être gâché soit par le temps, soit par des facteurs précipité en règle générale par les humains. Et s’ils ont l’occasion de passer par la case boucherie, ce n’est pas des francs qui vont leur tomber sous la main mais plus une mort propre et sans bavure via une paire de hachoir. Autant dire de suite que les gros groupes d’être vivants de font pas long feu avec cette folle dans les parages.

La blonde était partie devant, comme précisée plus tôt aux deux femmes, et attendait non loin de la porte d’entrée. Ses pas avaient laissés quelques marques de sang plutôt légères permettant de la suivre un peu à la trace, mais elle s’en fichait éperdument. Le sort de cette bicoque ou celle de son propriétaire l’importait peu, et même si ça n ‘était pas le cas, du sang ça se nettoie vite à condition d’y mettre les moyens.

Les deux autres membres de cette troupe improbable finirent par arriver, et tout le monde sortit de là. La marche était relativement silencieuse, comme si les trois femmes avançaient pour aller rejoindre la barge de Charon. Sauf que ça n’allait pas être elles qui mourraient, mais plus les allemands. Hannah finit par rompre ce silence que la Bouchère commençait à trouver lourd. Et ce n’était pas avec de tels mots que ça allait être meilleur, la question étant relativement dénuée de sens. La descente était prévue pour une certaines heure et compte tenu du fait que les nazi aimaient bien arriver en avance pour profiter au plus vite de leur petit plan stupide et égoïste, c’était pas la plus simple que de devoir anticiper quand ils se trouverons sur place. Et puis merde quoi ! Cela rajoute pas mal  de piments :

- Tu veux qu’on attende gentiment qu’ils transforment tes ‘’compatriotes’’ en éponge ? C’est tellement mignon que j’en ai la gerbe

Sa phrase à peine finie, voilà que les casquettes étaient en visée. Le trio se mis en planque dans une ruelle absolument pas éclairée, ou alors juste un peu par quelques rayons de lune bien capricieux. De là où elle se trouvait, la vampire reconnut le type qui était en charge de nettoyer une baraque qui était faussement composée d’un couple gay. Les accusations à tort ne sont pas rares vu que tout le monde a peur de son voisin, donc le dénoncer avant que lui ne le fasse n’était absolument plus choquant en cette période confuse du troisième Reich. La politique de la peur était très efficace, ce qui n’aida pas à faire grimper les humains dans l’estime de ceux qui ne le sont pas. Le peur de l’inconnu, c’est encore trop puéril pour ne pas appeler les humains comme des gamins ou bêtes sauvages incapable de raisonner correctement sans se nuire entre eux.

Rayne finit par surprendre sa mentor en plaçant une espèce de stratégie ridicule pour attaquer leurs ennemis par surprise. De mémoire, c’était la première fois qu’elle décida d’elle-même ce genre de chose. La blonde resta comme ébahie quelques secondes, se remettant de ses émotions, puis haussa les épaules. Si la rousse était capable de réagir comme ça depuis le temps qu’elles ne s’étaient vues, on pouvait facilement dire que sa marge de progression ne s’était pas stoppée. Il ne restait plus qu’à voir s’il s’agissait de frime ou si elle n’était toujours pas capable de trancher en un éclair un humain on ne peut plus basique sans bavures et en plein vol sans qu’il ait eu le temps de comprendre son sort.

Lorsque cette dernière fut hors de vue, la bouchère regarda Hannah et lui fit part du défi précédemment évoqué, mais d’une manière que la gamine ne pouvait pas tellement saisir :

- Tu vas viser .  Et tu n’as pas intérêt à te louper.

Elle avait désigné son propre cou, là où l’artère principale irrigue le cerveau et condamne la personne à qui elle appartient à la moindre blessure. Dans un certain sens, ce n’était pas si impossible que ça en avait l’air. Mais pour une humaine incapable de voir dans le noir, plutôt frêle en apparence et qui plus est pas spécialement douée pour manier une arme si on tient compte de sa façon de l’empoigner, cela relevait de l’exploit olympique. Mais la sanglante femme n’en avait rien à faire, partant du côté de la ruelle d’où elle ne venait pas pour prendre les ennemis par devant, du moins devant par rapport à leur marche actuelle. Avec l’effet de surprise que pourrait procurer Hannah et l’assaut aérien de son apprentie, elle aurait tout le temps d’agir à sa manière. Complètement dans le noir, cachée par des décors artificiels, la blonde pouvait voir Rayne de là où elle se trouvait et supposait qu’elle l’avait en visée également.

Un coup de feu partit, et la vision nyctalope de la Bouchère lui permis de voir un type chanceler. Elle finit par courir, placée plus loin que son apprentie et la rejoint au cœur de la mêlée. Les gars, pris entre la surprise et la panique, ne firent pas long feu, ceux ayant eu le temps de tirer quelques coups ayant tiré un peu n’importe comment. Une balle lui avait déchiré un coté de son masque chirurgicale, un autre sa tenue une-pièce au niveau de la jambe et avait supposé un morceau de la tenue de Rayne. S’ils étaient resté plus calme, au moins un tir les auraient blessées même si cela n’aurait été que légèrement. La blonde ne fit pas les comptes, mais elle avait entaillé suffisamment bien les nazis pour être satisfaite. Pour preuve, la partie révélée de sa bouche laissait doucement apercevoir un sourire malsain :

- C’est presque propre. Mais ne vous attendez pas à des félicitations de ma part.

Dans la bataille, sa tenue qu’elle avait oublié de refermer laisser presque dépasser un sein qui avait dut être pas mal balloté dans le feu de l’action. Elle n’y faisait pas attention, et rangea ses armes à leurs places. Elle fixa ensuite Rayne et fit une pichenette assez forte sur son front avant de froncer les sourcils, ses mains placées sur sa taille juste après, prenant un air plus ou moins autoritaire tout en la sermonnant :

- La prochaine fois que tu essayes d’être originale, fait-le quand je ne suis pas là et laisse-moi découper ces … Ho mais c’est pas vrai.

En tournant la tête pour désigner les nazi, histoire de les désigner d’un geste pour lui faire comprendre de quoi elle allait parler, la Bouchère avait posé ses yeux pile sur le sexe en érection d’un cadavre, et le fit bouger avec la pointe de ses bottes, trouvant la situation extrêmement ridicule d’un seul coup :

- Je ne savais même pas que c’était possible. En même temps, je ne vois pas l’intérêt de chercher à savoir un truc pareil.

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Re : Deutschland, Deutschland über alles

Réponse 13 vendredi 31 octobre 2014, 14:33:03

Depuis son toit, Rayne attendait l’heure propice pour frapper. Elle savait que ce serait leur dernier coup d’éclat de la nuit, et qu’il aurait sûrement des conséquences fâcheuses pour la suite. Le parti nazi contrôlait toute l’Allemagne, et une tuerie en pleine rue entraînerait sûrement une répression auprès de la population civile. La Dhampir espérait juste que cet ultime affront serait l’électrochoc qui permettrait à ces gens opprimés de se révolter, mais elle n’y croyait pas trop. L’humanité était servile, et la peur était ce qui les motivait... Ça, et la cruauté. L’amour ? Ce n’était qu’une farce de contes de fées, le genre de choses qu’on disait aux enfants pour essayer de les convaincre que ce monde était beau. Rayne n’était pas dupe. Elle ne l’avait jamais été. Avant même que son père ne tue sa mère et ne détruise tout le village, les autres enfants la détestaient, la rabrouant, la battant ou la fuyant. Elle avait été un vrai garçon manqué, n’hésitant pas à rendre les coups, et même à mordre. Quand Kagan avait brûlé le village, elle avait surtout pleuré pour sa mère, pas pour les autres enfants. Aussi longtemps qu’elle s’en rappelle, elle était convaincue que, si son père avait été moins idiot, et n’avait pas commis l’erreur de violer puis de battre à mort la seule personne que Rayne ait jamais aimé, elle aurait pu le rejoindre. Avec le recul, elle savait qu’il avait agi intentionnellement, qu’il voulait voir si la Dhampir serait capable de survivre seule. Il voulait avoir une fille puissante, une véritable guerrière, capable de survivre, une guerrière qui connaissait la souffrance, la solitude, le fait de devoir vivre comme des chiens en se nourrissant du sang fade des poules, des porcs, des chiens des fermiers. Malheureusement pour lui, la haine de Rayne s’était cristallisée sur Kagan et sur son influence. S’il avait rejoint la Couronne anglaise au lieu du Reich allemand, elle serait la première conseillère d’Hitler en ce moment.

Le coup de feu arracha la femme à ses pensées. Hannah avait tiré, ayant visiblement trouvé le courage de le faire. La balle avait atteint l’un des soldats à la tempe. Plutôt bien visé. Les autres hurlèrent, les mains venant vers leurs armes, et Rayne bondit de son toit. Elle atterrit sur l’un des soldats, ses talons aiguilles s’enfonçant dans son torse, le renversant dans un cri.

« Que... ?! s’exclama un autre soldat.
 -  Putain !
 -  Une embus… »

L’homme n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que Rayne se ruait déjà sur lui, bouche ouverte, canines déployées. Elle y alla salement, enfonçant ses dents dans le cou de l’homme, et tira un coup sec. Elle atteignit sa veine, et la trancha sèchement dans un grognement, faisant partir le sang de l’homme. Elle avait provoqué une hémorragie, un coup mortel. Dans son dos, un soldat s’empara de son MP38, essayant de viser Rayne, mais cette dernière se retourna. Ses lèvres étaient couvertes du sang de l’Allemand, et cette brève portion avait renforcé son adrénaline. Elle se retourna rapidement, déployant ses lames, et égorgea rapidement l’homme. Son sang fusa comme un geyser alors qu’il tombait sur le sol en gargouillant, n’ayant même pas réussi à tirer une rafale. Plus intelligent, un autre Allemand choisit de s’écarter, et sortit son pistolet. Hannah, qui restait en retrait, tenta alors de faire feu, mais loupa sa cible de plusieurs mètres.

Une balle atteignit Rayne à la jambe, la faisant grogner. Elle tourna sa tête vers l’homme, et déploya son grappin. Le filin argenté fusa de sa main et se planta dans la bouche de l’homme, attrapant sa langue. Du sang en jaillit, alors que les yeux du soldat s’écarquillèrent sous la surprise et la douleur. Rayne tira en arrière, étalant l’homme sur le sol. La Bouchère venait de la rejoindre, et Rayne s’avança vers le soldat au sol. Il gémissait, peinant à parler, en étant couché sur le ventre, et avec quelque chose qui lui avait estropié la langue. Rayne se pencha vers lui, et enfonça son talon aiguille dans son dos, tout en attrapant son bras. Ainsi positionnée, le corps courbé vers l’homme, elle ponctionna un peu de son sang en mordant dans son poignet, et savoura ce présent.

La balle dans sa jambe fut ainsi expulsée quand son corps cicatrisa rapidement, repoussant la douille, qui tomba sur le sol, sa peau cicatrisant rapidement. Elle relâcha ensuite le bras de l’homme. Le soldat gémissait faiblement. Elle aurait pu le décapiter, mais la Bouchère voulait quelque chose de propre... Alors, Rayne y alla proprement. Elle attrapa le pistolet de l’homme, et s’agenouilla devant lui. Il vomissait du sang de sa bouche, et était plutôt mignon... Nul doute qu’il devait faire fureur dans son bel uniforme. Rayne l’attrapa par les cheveux, et vit le regard paniqué de l’homme croiser furtivement le sien. Il n’était plus un soldat, un nazi, rien d’autre qu’un homme terrorisé à l’idée de mourir. Face à l’ultime mur, tous les gens se ressemblaient.

« Ça n’a rien de personnel..., l’assura-t-elle. Qui sait, tu survivras peut-être... »

Elle enfonça le canon de l’homme dans sa bouche, et ce dernier se mit à gémir, tentant de dire quelque chose. Rayne se contenta d’appuyer sur la gâchette, et le corps de l’homme tressaillit un coup. Ce fut bref, instantané. Le Luger Parabellum abritait des munitions de 9mm. C’était d’ailleurs l’origine du nom du pistolet allemand : Parabellum était le nom donné à la munition que le pistolet utilisait. EN matière d’armes à feu, Rayne s’y connaissait, même si elle préférait utiliser ses dagues. Ce n’était pas une munition très puissante, et, en conséquence, la tête du soldat n’éclata pas en une bouillie de sang, comme ça aurait pu être le cas avec des chevrotines. Au lieu de ça, il se contenta de s’affaisser, une mare de sang sur son crâne. Rayne, de son côté, esquissa un léger sourire, puis se releva.

La patrouille n’avait eu aucune chance. L’effet de surprise avait joué pour elles, et elle nota alors que l’un des seins de son mentor était dénudé... Comme si elle n’était guère gênée, et faisant encore preuve de son comportement très lunatique, la Bouchère vint s’accoler à Rayne, dans une caresse tout à fait érotique. C’était un comportement typiquement vampirique : chasser était excitant. Tuer des proies ne servait pas qu’à se nourrir, mais avait aussi un côté aphrodisiaque. Rayne s’attendait presque à ce qu’elle l’embrasse après sa pichenette et son commentaire, mais, au lieu de ça, la Bouchère s’attarda à un détail futile : une érection sur le corps d’un des soldats.

Rigidité cadavérique. Rayne haussa les épaules, et sa main vint se rapprocher du visage de la Bouchère, ses doigts se posant sur sa joue. Elle ramena son visage près du sien, et déposa alors un baiser sur ses lèvres... Du moins, à l’emplacement de ses lèvres. Un baiser sanglant, car elle avait encore le sang du nazi sur sa bouche. Ainsi, le masque chirurgical de la Bouchère s’orna d’une légère auréole pourpre.

« Tu ne devrais pas être surprise, c’est fréquent quand tu passes dans le coin. »

Un peu comme Rayne s’y attendait, aucun riverain n’était venu se pencher à la fenêtre. Il y avait eu plusieurs coups de feu tirés, mais les Berlinois, de manière très prudente, devaient estimer que, tant qu’on ne défonçait pas leurs portes, ce qui se passait dans la rue ne les concernait pas.

La curiosité était toujours un vilain défaut.
« Modifié: samedi 01 novembre 2014, 12:14:58 par Rayne »

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