Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

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Ashaisha Van Bucker

Créature

Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

lundi 23 décembre 2013, 04:35:57

_Hahaha ! Tu crois sérieusement que tes états d'âme m'intéressent, Edgard ? Je te paie pour faire ce que je te demande, mais je ne t'ai jamais demandé de me dire ce que tu pensais de ce travail. Si cela te semble trop difficile, je ne te retiens pas : tu ne m'es pas indispensable et la liste de remplaçants est longue. Alors décide toi rapidement. Soit tu vas me chercher mes coffrets maintenant, soit tu prends la porte.

Il ne bougea pas pendant un petit moment, fuyant le regard à demi occulté par le monocle rouge.

_Je n'ai pas la nuit devant moi Edgard, prends ta décision maintenant !

Tremblant, le jeune homme emprisonné dans son costume trois pièces à rayures fit un premier pas en arrière, vers la porte. Le regard courroucé perçant au travers du monocle fit tressauter plus encore le plateau d'argent qu'il serrait entre ses mains. Brusquement, il le lâcha et couru vers la porte comme un forcené ; il fuit sans demander son reste alors que le plateau tombait avec un grand fracas sur le marbre noir pavant la demeure.

_Imbécile ! Lâcha-t-elle en balayant de la main tout ce qui se trouvait sur le bureau auquel elle était installée.

Ses pas s'éloignèrent le long du couloir qu'avait emprunté Edgard.








NOUVEAUX REBONDISSEMENTS DANS L'AFFAIRE
VAN BUCKER : LE GENIE RELAXE !

Alors que tout le monde s'attendait à une condamnation sans appel de la jeune Ashaisha Van Bucker, scientifique décriée dans tout le pays et au-delà. Celle qui porte le prénom de l'espoir protecteur semble finalement protéger bien plus ses arrières qu'autre chose et continue d’œuvrer paisiblement à ses travaux pourtant condamnés par le corps de bioéthique.
Suite p. 5








Je voulais t'aimer, P. Je voulais t'aimer. Je t'aimais. Je n'aurais reculé devant rien pour te combler. Je ne m’annihilais pas dans cette relation, je ne te glorifiais pas dans mon esprit, je n'avais pas une image parfaite de toi. Je nous voyais, tous les deux. Je t'aimais et je nous aimais dans cette histoire. Je nous voyais simplement. Je ne me projetais pas outre raison. Je n'imaginais pas de futur glorieux, entourés par une famille qui aurait été notre famille. J'imaginais quelque chose de simple et de bon, avec toi. J'imaginais de l'amour, c'est tout. Juste de l'amour. Des vacances, tous les deux, peut-être ? Oui, des vacances et de l'amour, c'est tout ce que j'imaginais pour nous deux. Jamais une dispute entre nous, des anicroches, parfois, mais jamais de vraies disputes. Cela nous aurait-il manqué ?
Je ne sais pas combien de fois j'ai pleuré pour toi. Je ne sais pas combien de fois je me suis repassée nos mois d'amour en tête, cherchant quelle erreur j'aurais pu faire, ce que j'aurais dû voir, dire, peut-être... Je ne sais pas combien de fois j'ai voulu mourir de t'avoir perdu. Je ne sais pas combien de fois et combien de temps je m'en suis voulu de t'avoir laissé partir.
Car oui. Le plus beau respect que l'on puisse démontrer pour une personne que l'on aime, c'est de la laisser partir quand elle le souhaite.
Je t'ai laissé partir. Je saignais de te laisser partir, mais je l'ai fait. Parce que je t'aimais. Je t'aimais comme je n'avais jamais aimé quiconque. Je refusais de gâcher cet amour avec ma peine, alors je t'ai laissé partir, afin de garder intacte cette image de notre couple parfait.
Tu ne m'as pas laissé guérir.
Quand j'ai appris ta trahison, cette autre femme, alors que tu étais, alors, encore à moi. Ces mensonges répétés, ces promesses brisées, cette honte affichée, ce manque de respect...
Je ne te le pardonnerais jamais.
Tu as brisé mon cœur à jamais.
Tout ce que je t'avais demandé, P, c'était que l'on s'aime, et que l'on se respecte. Le petit garçon que tu étais ne pouvait pas aimer la femme que j'étais. Tu ne pouvais pas le savoir, tu n'étais pas assez mature. Même pour un petit garçon de vingt ans.
Un jour tu verras le monde comme un homme. Un jour tu pleureras d'avoir perdu une femme comme moi.









Ashaisha Van Bucker, née en Amérique latine est la fille unique d'un couple américain. Oui, américain. Elle porte un prénom nord-amérindien que toutes les femmes de sa famille se transmettent depuis des générations. Les seules variantes que l'on peut y trouver sont la place qu'il occupe. Sa mère, née par exemple d'un père français et d'une mère américaine, s'appelait Mary Ashaisha.
Elle naquit en Amérique latine, contre toute attente, certes, pour une jeune américaine, mais la raison en est toute simple : ses parents étaient en voyage de noce au Brésil quand l'arrivée de leur petite fille se fit pressante. Dès lors, elle ne quitta plus jamais ce cocon parental et c'est à trois, qu'ils passèrent leur lune de miel.
La vie de la jeune femme est, somme toute banale. Elle grandit aux Etats-Unis, heureuse. Sa personnalité se formait et s'affirmait au fil des années qui s'écoulaient. Comme un cliché américain, elle développa bientôt un culte pour la compétition et la réussite personnelle. Néanmoins, ses racines amérindiennes et le culte de son prénom l'ont également rendu plus douce, plus humaine, altruiste dirons-nous. Cette jeune femme est une sorte de paradoxe, balançant entre l'individualisme pour lequel elle voue un véritable culte, lié fortement à la réussite personnelle et écrasante, et un altruisme profond quoi qu'il ne s'adresse presque exclusivement qu'à ses proches, à ceux qu'elle aime. Oui, Ashaisha est une jeune femme douce, aimante et attentive, mais uniquement envers ceux qu'elle juge digne de mériter pareilles attentions, et qui le lui reprocherait ? Sans être vraiment craintive, elle est en revanche très méfiante à l'égard des inconnus auxquels elle n'accorde rien sinon sa froideur voire son mépris. Non, Ash' n'est pas vraiment de ces personnes chaleureuses et engageantes au prime abord. Ce serait bien plutôt le contraire exact et parfait.

Enfin passons. Grandissant, Ash est devenue une jeune femme superbe et, consciente de sa grande beauté, elle peut parfois faire preuve d'une grande vanité. Cela a ses avantages comme ses inconvénients : sûre d'elle, elle n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à se lancer dans les entreprises les plus folles – le plus incroyable étant qu'elle échoue rarement – et dans les situations les plus périlleuses. Pour autant, elle est rapidement insupportable puisqu'elle se vante souvent, et d'autant plus si elle vient de réussir l'un de ses exploits. C'est d'autant plus insupportable si vous êtes l'un de ses amis puisqu'il est difficile de lui en vouloir très longtemps puisqu'à côté de ça elle est réellement une amie en or comme on ne peut en trouver d'autre. Attentive, à l'écoute, douce, attentionnée, aimante voire maternelle, elle est réellement une amie exceptionnelle. Mais vaniteuse.

Enfin peu importe. Ash grandit donc d'une façon bien morne pour nous, lecteurs, puisque bienheureuse comme elle l'était, aucun fait croustillant ou même intrigant ne peut réellement se glisser sous nos yeux. Oui, c'est triste, mais c'est comme ça.
Jusqu'au jour où, (car oui, il faut bien, malgré tout, un élément déclencheur dans une histoire), pour sa majorité (ses vingt-et-un ans, donc, pour ceux qui auraient oublié l'âge légal aux USA), on organisa une soirée mémorable. L'alcool coulait à flot, les filles étaient à demi-nues, la maison parentale vidée de l'autorité s'était transformée en une sorte de baisodrome dans lequel le kamasutra était savamment illustré. Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes et Ashaisha, jeune fille en fleur et toujours vierge, tomba sous le coup de ce traître impitoyable : l'amour. Les victimes : Ash' et celui qu'elle appellera toujours P., cette simple lettre qui a condensé autant de passion. Mais, comme chacun le sait, la passion électrise avant d'électrocuter. S'aimant d'un amour fou, se dévorant d'amour l'un l'autre, ils se dévorèrent de toutes les manières – civilisées – possibles et imaginables. Réveillant leur appétit le plus animal au contact de l'autre, ils étaient des amants exceptionnels dans tous les sens du terme, et s'aimaient si fort qu'on eut cru que la définition même de l'amour était ce qu'ils aimaient à graver un peu partout : A+P = <3
Leur idylle dura quelques mois. Des mois formidables. Jusqu'à ce qu'Ash sente son aimé se faire un peu plus distant. Elle l'appelait, lui envoyait des messages, tachant de lui laisser l'espace qu'il avait l'air de demander, sans disparaître complètement. Mais rien n'y fit et elle fut contrainte de le mettre devant le fait accompli. Sa première expérience de l'amour s'acheva alors sur une autre expérience, une des plus douloureuses qu'il soit : être quittée par la personne que l'on aime, certes, mais devoir forcer ladite personne à le faire, enfin, ne plus repousser et éviter ce moment.
Elle cru mourir de chagrin, et de peine. La place laissée par P. dans sa vie ressemblait désormais à un vaste trou purulent au creux de sa poitrine, un abysse terrifiant en lieu et place de son cœur.

Elle tenta, bien sûr, de se reconstruire, refusant de se laisser complètement aller. Elle ne le recontacta jamais après ça, mais lui... Lui, oui. Elle apprit par des amis en commun qu'il l'avait trompé. Elle apprit par des amis en commun qu'il l'avait trompé avec une jeune femme qu'elle haïssait. Elle apprit par des amis en commun que tout le monde, sauf elle, l'avait su et le savait. Elle apprit alors qu'elle avait été la risée et la bonne poire de cet individu pendant tout ce temps.
Anéantie plus encore par ces révélations, elle ne tenta même pas de le confronter, malade ne serait-ce qu'à l'idée de le voir avec cette autre femme, l'imaginer, en le voyant, en train de copuler comme ils l'avaient fait et appris ensemble.

Elle tenta de mettre fin à ses jours, ivre de chagrin. Elle tenta par trois fois de se supprimer. Mais la vie tenait bon, en elle. Elle survécut et vécut. Mais ne guérit jamais.
Un simple amour adolescent de quelques mois avaient suffi à détruire et décider une vie entière, mais, après tout, n'est-ce pas toujours le cas... ?
Un an passa. A l'orée de ses vingt-trois ans, Ashaisha décida qu'il était temps pour elle de changer de vie. Portant toujours en elle cette blessure profonde, elle résolut de quitter non seulement l’État du Michigan, mais aussi et tout simplement le pays. Son choix de destination fut compliqué. Ses parents soutenaient son choix, persuadés que voir le monde la ferait sortir de sa torpeur et de sa peine, que voyager lui donnerait un nouvel objectif de gagnante dans sa vie, que l'Espoir Protégé, signification de son prénom, serait plus fort que tout.
Elle partit d'abord, et pendant deux ans, en Europe et principalement à Paris, Madrid, Amsterdam et Prague. Elle resta plus d'un an, sur les deux, à Paris, où elle travailla comme secrétaire dans une grande enseigne de mode. Le travail, pour une américaine aux parents plutôt fortunés, n'était pas quelque chose de difficile à trouver, en tout cas pas dans les filières où elle se présentait.
Mais ces deux ans n'avaient rien changé. Sa lumière avait baissé, elle était plus maussade qu'auparavant, ses amis proches, quoi que loin sur leur autre continent, sentaient bien que leur Ash' ne reviendrait jamais vraiment de ce voyage en terre d'amour et encore moins de ce voyage en Europe.
Si elle souffrait toujours de son chagrin d'amour, Ashaisha prenait plaisir à voyager, à voir d'autres choses, d'autres univers, etc, et elle résolue de continuer. Du jour au lendemain, elle plaqua son emploi à Paris et reprit la route. Ses pérégrinations la menèrent jusqu'au Japon, pays plus qu'en vogue alors, puisqu'il avait même sa propre convention à Paris. Elle resta quelques mois dans la capitale, avant de se décider à arpenter le pays lui-même. Sa première destination nippone extra-capitale fut une ville dont elle ne cessait d'entendre le nom alentour : Seikusu. A vrai dire elle ne connaissait pas du tout cette cité, mais les gens n'avaient de cesse de répéter que l'activité économique et démographique avait étrangement augmenté là bas sans que rien ne puisse vraiment l'expliquer. On disait aussi que, comme dans toute ville émergente, la criminalité y était en hausse extrême, mais une criminalité étrange. Ce n'était pas les crimes classiques ou les petits délits habituels qui y étaient commis, on disait que les policiers étaient spéciaux, que ce n'était pas des flics normaux... Enfin, toutes ces choses décidèrent Ashaisha de partir pour Seikusu.

A vingt-cinq ans, elle découvrit alors cette ville effervescente.
Son chagrin d'amour l'obsédait depuis près de quatre ans. Les années pouvaient passer, rien n'y faisait, elle souffrait toujours le martyr, consciente, pourtant, d'alimenter cette souffrance elle-même en se ressassant sans cesse combien elle avait été stupide, en se demandant continuellement si elle n'aurait pas mieux fait de se taire, de ne pas demander à P. de lui dire ce qui le perturbait depuis quelque temps, si seulement elle s'était tu, peut-être alors ne serait-il pas parti et...
Elle serrait alors sa main gantée sur son cœur. Elle imaginait ne plus avoir de cœur. Elle s'imaginait une poitrine vide ou, au mieux, un cœur desséché, comme... une éponge noire et nauséabonde. Il l'avait détruite plus profondément que n'aurait pu le faire n'importe quelle lame, n'importe quel poison... Et sans ce cœur, elle parvenait pourtant encore à vivre. Et à collectionner les amants. Oui. Cherchant à pallier ce trou béant dans son torse, elle avait eu tendance à laisser les hommes s'accumuler dans son lit, ne reculant devant rien pour se vider l'esprit en remplissant son corps. Les partenaires étaient aussi nombreux que variés, pouvant même être nombreux dans la même soirée.
Dans cette ville elle entendit bientôt parler d'une terre « magique »... D'abord dubitative (qui ne l'aurait pas été?), elle décida de se mettre en chasse de personnes capables de l'aider à trouver cette terre magique. Le monde humain et normal ne lui semblait pas assez vaste pour fuir son chagrin. Un autre monde lui ouvrait de nouvelles perspectives. On lui donna l'adresse d'un pub miteux où, disait-on, les « voyageurs des mondes », comme on les appelait, se rendaient. Elle s'y rendit un soir d'août. Observant scrupuleusement tous les clients du pub, son regard fut retenu par l'un d'eux, emmitouflé dans une épaisse cape de velours noir, ce qui ne correspondait pas du tout aux japonais, ni à la saison : elle en déduit qu'il venait de cet... ailleurs. Il ne lui fallut pas plus de preuve pour prendre l'inconnu en filature, comme une petite pro. Qu'elle croyait. Au bout d'à peine dix minutes de filature en voiture, il lui tomba brusquement dessus.
Il la tira de sa voiture et la balança sans ménagement sur le trottoir avant de tirer une longue canne de sous sa cape, qu'il vint appuyer contre sa gorge.
_Pourquoi me suis-tu, misérable humaine ?
_Parce que... Parce que je crois que vous pourriez m'indiquer le chemin pour aller... au-delà de la Terre ?
Parvint-elle à articuler.
Ces quelques mots suffirent à figer l'inconnu. Il se dégageait de la jeune femme quelque chose de particulier et, au lieu de la tuer sur-le-champ, il décida de lui laisser une chance, une seule :
_Pourquoi veux-tu aller là bas ?
_... Pour oublier un homme. Mon monde n'est pas assez grand pour fuir son souvenir.

Cette fois, un large sourire se dessina sur la face de l'homme. Il se releva et s'appuya nonchalamment sur sa canne.
_Je pourrais t'indiquer le chemin vers mon monde. Mais la fuite ne guérira pas ta blessure en revanche... je peux t'aider à faire de cette blessure une force ! Dis-moi, as-tu du cœur, mon amie... ?
Perplexe, elle s'était en partie relevée.
_Je... Je crois que je n'en ai plus.
_Et pourtant ton corps fonctionne encore, n'est-ce pas ? Mais tu n'aimes plus, tu ne frissonnes plus, plus rien ne t'émeut, ou si peu... N'est-ce pas ? - elle se contenta d'acquiescer – Alors que dirais-tu de m'écouter, de me suivre et d'être mon élève... ? Les cœurs recèlent plus de pouvoirs que tu ne pourrais jamais le penser ma douce amie, et toi, sans cœur, tu pourras dominer, et maîtriser tous les autres ! Imagine un peu, tu serais la plus puissante jamais connue sur Terre ou sur mon monde, capable de lever une armée aussi grande que les populations de nos mondes et...

_Je ne veux pas du pouvoir. Je veux guérir.
_Aaaah,
sourit-il en s'approchant alors qu'elle se remettait sur pied, et que dis-tu de la vengeance... ?
Cette fois elle ne répondit rien alors que le schéma faisait lentement son chemin dans son esprit : si elle suivait cet homme, elle apprendrait la domination des cœurs, et pourrait détourner toutes les femmes que P. aimerait de lui, elle le rendrait aussi malheureux qu'elle l'avait été, et même au-delà... Oui... Cela lui semblait, pour la première fois depuis toutes ces années, doux.
_D'accord, dit-elle simplement.
Et leur accord fut signé. Elle le suivit sur Terra et pendant des semaines, car elle s'avéra être une élève rapide et attentive, elle sut tout ce qu'il y avait à savoir sur le pouvoir des cœurs, la façon de les dominer, de les manipuler et de les diriger, elle avait même appris les potions essentielles et certaines moins courantes qu'elle avait jugé intéressantes.
Son maître, qui ne lui avait pas révélé son nom, était souvent absent en journée et laissait alors sa jeune apprentie dans son sinistre manoir poussiéreux avec, comme seule consigne, de ne pas se rendre dans la bibliothèque souterraine. Évidemment, vous vous en doutez sans mal, Ashaisha voulait s'y rendre. Son obéissance et sa dévotion pour son maître l'en empêchèrent les premiers temps, mais une fois lus tous les ouvrages de la bibliothèque, la jeune femme tournait en rond, et s'ennuyait. Elle ne comptait pas refaire chaque potion dix fois pour s'entraîner, quand dès la première fois elles étaient toutes parfaites... ! Aussi un jour décida-t-elle de rompre son engagement et de briser l'interdit. Elle descendit dans les souterrains. La puanteur qui y régnait et l'obscurité environnante de la dissuadèrent pas. Grâce à un sort basique, elle illumina les souterrains d'une lumière vive. Là où elle se trouvait ressemblait fort à des catacombes majestueuses, et sous les arches et les alcôves se bousculaient d'étroites, archaïques et poussiéreuses étagères qui supportaient des flacons multiples. Avec curiosité et avidité, elle se précipita sur les premières. La plupart comptait des ingrédients extrêmement rares pour de multiples préparations puissantes et controversées (car jugées immorales). Ash jubilait, purement et simplement. Elle courut jusqu'aux rayons éloignés qui eux, présentaient des ouvrages paraissant plus anciens que les Hommes eux-mêmes et, s'asseyant à même le sol, elle parcourut les premières lignes de celui qui lui tomba sous la main.



Lorsque son maître rentra, après une longue journée de travail, il fut surpris de voir sa jeune élève l'attendre, à côté de la table dressée, comme une petite épouse des années soixante.
_Eh bien, que me vaut cet honneur... ?
_J'ai pensé, maître, que vous apprécieriez ce petit cadeau de votre apprentie que vous avez la bonté de former, de guider et de loger, tout ce ceci gratuitement.

_Allons, ma petite, tu sais bien que ce n'est pas si gratuit que ça. Tu t'es engagée à me servir pendant vingt ans dès le moment où j'estimerais ta formation achevée. Mais j'apprécie ce geste, oui !
Il vint s'asseoir à la table, près de la jeune femme qui, soulevant le couvercle de la soupière, entreprit de le servir en silence. Alors que son assiette était enfin pleine et qu'il s'apprêtait à entamer son dîner, Ashaisha lui enfonça brutalement un couteau dans le torse, jusqu'au cœur, dont elle se saisit habilement après avoir retiré le couteau. Son maître tremblait, tressautait, même. Elle eut un sourire :
_Tu aurais du savoir que pour empêcher l'accès à une pièce, il vaut mieux la fermer, plutôt que de simplement dire que c'est interdit.
D'un coup sec, elle retira le cœur de son logement et, aussitôt, y croqua avec avidité. Du sang éclaboussait alentour et son maître, avant de mourir, eut le temps de la voir se repaître de son propre organe. Elle poussa le cadavre et dégusta son repas avec un plaisir non dissimulé.







Perte d'un cœur.

Lorsqu'un individu est privé de son cœur, ou en a l'impression, il faut alors prendre de grandes précautions à son encontre. La perte du cœur, organe des sentiments, entraîne une grande insensibilité pouvant conduire à des situations catastrophiques si elles ne sont pas encadrées.
- Si vous êtes en présence d'une personne sans cœur, nous vous conseillons de la tuer au plus vite, ou de veiller à ce qu'elle soit bien sous votre emprise : les personnes sans cœur, défaites de toute notion de bien ou de mal sont les personnes les plus aptes à faire de puissants sorciers.
- Si vous êtes vous-mêmes privés de votre cœur, nous vous conseillons de consommer au plus vite le cœur encore battant et chaud d'un sorcier apte à manipuler les cœurs afin de conserver une certaine maîtrise de vous-mêmes. Outre la propriété à vous aider à garder les idées claires, la consommation de ce cœur augmentera vos pouvoirs et vous conservera dans la fleur de l'âge. Attention toutefois : le cœur devra être frais et jeune si possible (ne pas dépasser les quarante ans du sorcier ou de la sorcière sur lequel vous prélèverez le cœur) et consommer dans le même mouvement qui l'aura arraché.









Sort de présence
(créé par Agyantys)

« Nos frères et sœurs nous ont rapporté qu'un monde parallèle aurait été découvert. Ce monde est fondamentalement différent du nôtre. Rares sont ceux pratiquant nos arts, ils le font par ailleurs souvent maladroitement, de plus, ils ne sont pas crus par leurs pairs.
Ce sort permettra à tout sorcier ou sorcière le désirant, d'évoluer dans les deux mondes de façon égale, simultanée et parfaitement consciente. »
- une queue de Terranide-loup réduite en poudre
- 150 pattes de sauterelles
- 200mL de lait de chèvre
- 100mL de lait de chatte
- 1 dé à coudre de semence de dragon
- un bouquet de violette
- 10 gouttes de sang du sorcier voulant évoluer sur les deux mondes
Mélanger les ingrédients et portez-les à ébullition. Lorsque la vapeur devient mauve, récitez l'incantation suivante avant d'avaler la totalité du flacon :
« Dans les masques et la poussière, sur Terra et sur la Terre,
Faites-moi vie et faites-moi mort,
Que je m'en souvienne encore. »







Après la mort de son maître, il n'avait pas fallu longtemps à Ash pour s'approprier tous les sorts, tous les ouvrages, récupérer, même, les clients de son défunt professeur. Elle prit soin d'étudier le sort ci-dessus. Elle avait conscience qu'elle avait encore beaucoup à faire – et surtout à apprendre – sur Terra et en même temps sa soif nouvelle de vengeance n'exigeait aucun retard et elle souhaitait rentrer dans le Michigan faire souffrir son cher P. Après plusieurs jours d'études et de réflexion, elle se décida à lancer ce sort. Ce sort la déchira en deux. Si elle avait eu un cœur, cette opération lui aurait sans doute été fatale car incroyablement douloureuse. Un double d'elle-même fut donc ainsi renvoyé sur la terre qu'elle avait quitté en dernier : le Japon. L'autre restait dans le manoir de son ancien maître dont elle avait brûlé le corps dans le grand jardin.
Ivre d'une vengeance terrible et du désir de jouir de son pouvoir sur les mortels humains, elle s'employa à devenir chercheuse en médecine chez les nippons. Elle y parvint sans mal car ses connaissances anatomiques acquises dans le milieu de la sorcellerie la propulsèrent au rang des meilleurs élèves du pays. Pourtant, après un parcours brillant – et obscure car il semblait qu'on lui attribuait les diplômes sans compter le nombre des années qu'elle passait à étudier – ses premiers travaux de recherches furent lourdement condamnés par le corps médical. Prenant des cobayes humains, et par un procédé ou chimique, ou naturel, ou physique, elle tâchait de faire pourrir leur cœur de l'intérieur, sans que leurs fonctions vitales ne soient atteintes. Le but ? Prouver que l'expression « avoir le cœur brisé » s'appuyait sur des faits scientifiques réels. Sur deux cents cobayes et trois techniques différentes, deux cents sont décédés.
Étonnamment, tous les colloques visant à prendre la décision de la ratifier du corps médical ou à lui interdire de procéder à ses expériences échouent lamentablement. Le monde entier est révolté contre ses expériences et contre elle, mais personne, semble-t-il, ne parvient à l'arrêter ou ne semble essayer véritablement.

Parallèlement sur Terra, elle continue d'étudier avidement chacun des ouvrages qu'elle a recueilli. Elle s'entoure de soit-disant assistants qui n'effectuent finalement qu'un travail de domestique et qu'elle terrorise bien souvent. Elle collectionne les cœurs qu'elle ne mange pas car elle souhaite découvrir une nouvelle forme de domination des cœurs...


Vous me direz, après avoir lu tout ceci, que ce n'est pas possible, que ces jolis yeux noisette aux reflets verts ne peuvent pas être ceux d'une meurtrière, que la crinière noir de geais, toujours coiffée d'un chapeau complexe, ne peut pas, ne serait-ce qu'une fois, être entachée de sang. Vous me direz que cette silhouette longiligne, soulignée par un tailleur élégant et long, ne peut pas refléter la démarche lascive d'un assassin, mais bien celle qu'une femme à homme. Vous me direz encore que je me trompe de personne que ce grand col et ces gants ne cachent pas les cicatrices qu'Ash' s'est faite elle-même en cherchant à mettre fin à ses jours, mais qu'il s'agit simplement d'un effet de mode. Vous me direz enfin que ce monocle n'est pas là pour étudier les cœurs de près mais simplement, comme les gants et le col, pour faire joli. Oui, bien sûr, pour faire joli... Ne remarquez-vous donc rien ? N'y a-t-il rien qui vous choque ? Non ?
Ash, en toute circonstance ne portera que du noir, avec, ici ou là, des touches de blanc. Souvent ses gants, ou un collier ras-du-cou. La raison en est toute simple. Outre la symbolique du deuil transmise par le noir, deuil de sa joie de vivre et de son cœur, le noir est une matière aisée à laver. Il en va de même avec le blanc : si elle venait à se tâcher de sang, elle n'aurait qu'à faire tremper ses accessoires blancs avec un peu de javel ou de vinaigre blanc et l'histoire serait résolue.
Coquette, ces couleurs soulignent qui plus est sa silhouette avantageuse et lui donnent une élégance rare qui lui assure plus que jamais la compagnie de charmants jeunes hommes.




Libre à vous de croire ce conte ou non. Toujours est-il que, où que vous soyez, que ce soit sur Nexus ou les terres Terranes en général, ou bien que vous soyez à Seikusu, vous pourrez croiser cette jeune femme. Elle sera la même, et pourtant différente. Dans tous les cas, nous la jugeons dangereuse...
Méfiez-vous de l'eau qui dort.




AUTRES :

LE « DOUBLE » :
Le principe est simple : elle évolue simultanément sur les deux territoires. Sachant que son métabolisme fonctionne comme s'il s'agissait d'une seule et même personne si bien que si sa « version » terrienne dort, alors la « version » terrane en sera dispensée. En gros.
Les deux « versions » partagent donc tout : les informations, les émotions – si faibles qu'elles soient – et tout ce qui s'en suit. Ash fait en sorte de ne pas avoir à gérer une situation conflictuelle simultanée (à la fois sur Terre et sur Terra...)


LA DOMINATION DES COEURS :
J'aimerais, si cela est possible, garder le fonctionnement pour moi, puisque cela pourrait faire l'objet d'un RP intéressant (et suivi) où un personnage pourrait chercher à comprendre comment ça marche, etc. Mais, grossièrement, ce que je peux en dire c'est qu'Ash, en contrôlant le cœur, centre métaphorique de toutes les émotions humaines, contrôle l'individu lui-même. Elle peut donc vous faire ressentir de l'empathie pour elle, ou un désir sexuel très fort, ou encore vouloir mourir pour elle... Son contrôle sur vous peut donc être très puissant puisqu'il s’adresse aux passions, domaine qui n'est pas soumis à notre raison, notre capacité à réfléchir, Ash joue sur la spontanéité de l'émotion et sa force en tant que telle.

ASHAISHA EST HETEROSEXUELLE.
(mais elle mange tous les coeurs.)
« Modifié: lundi 23 décembre 2013, 11:46:08 par Sentinel Prime »

Amser

Terranide

Re : Hearts' Huntress.

Réponse 1 lundi 23 décembre 2013, 05:05:56

Et beh et beh, voilà un pouvoir bien effroyable. C'est dans ce genre de moment qu'on est heureux d'avoir deux cœurs et de pouvoir annuler simplement ses sentiments, bwebwebweh! *L'Indigo Tribe vaincra!*

Bon amusement sur le forum et bien entendu, bienvenue! Je te souhaite bien des victimes et des expériences passionnantes parmi nous, Espoir Protégé, si nous pouvons encore t'appeler ainsi!

Kyle Macross

Valinichonneur

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  • Messages: 7740


  • FicheChalant

    Description
    ◄ Sentinel Prime ►
    (En plus d'avoir des plus grosses couilles que ton père, il porte mieux les collants que ta mère.)

Re : Hearts' Huntress.

Réponse 2 lundi 23 décembre 2013, 11:45:53

Je dois dire que j'ai beaucoup aimé !
La seule petite déception, c'est qu'avec le style de l'avat je la pensais au départ issu de l'Empire de Vapeur xD

Superbienv'nue !

Va jouer, friponne ♥

Ophélie

Dieu

Re : Hearts' Huntress.

Réponse 3 lundi 23 décembre 2013, 11:47:06

Bienvenue ! J'ai bien aimé ton style d'écriture, franchement !

Bon amusement parmi nous, goinfre toi de coeurs et grossis bien .. :3

Ashaisha Van Bucker

Créature

Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

Réponse 4 lundi 23 décembre 2013, 11:49:46

Je ne connais pas l'Empire de Vapeur...  :-\

Merci à tous en tout cas

Szaalion IV

Humain(e)

Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

Réponse 5 lundi 23 décembre 2013, 11:52:42

Et c'est bien là une faute, ma chère.

Enfin. Passez un bon moment ici.

Ashaisha Van Bucker

Créature

Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

Réponse 6 lundi 23 décembre 2013, 13:57:49

Je te sens très objectif sur la question  ;)

Merci beaucoup, monseigneur.

Astolfo

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Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

Réponse 7 lundi 23 décembre 2013, 18:37:31

Le magnifique Astolfo souhaite la bienvenue o/

Cassidy Green

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Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

Réponse 8 mardi 24 décembre 2013, 11:30:13

Bienvenue ^^
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Lucy

Créature

Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

Réponse 9 mardi 24 décembre 2013, 13:50:57

Bienv'nue !

Je dois te prévenir. Manger le cœur d'un Diclonius, ou même effleurer son sang de tes lèvres, t'apportera une malédiction bien pire que tout ce que tu peux imaginer, et tu devras dire adieu à tous tes rêves et toutes tes envies. Veux-tu toujours du mien ?

Pour m'envoyer un message, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous :

Ashaisha Van Bucker

Créature

Re : Hearts' Huntress. (Valiprimée ! ♥)

Réponse 10 mardi 24 décembre 2013, 15:32:35

Lucy / Nyu : Même si Ash consomme quelques coeurs qui ne lui sont pas "utiles" (contrairement aux coeurs des sorciers), elle préfère ces derniers alors elle ne risque pas de s'approcher de toi  ;)

Merci à tous !  :-X :D


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