Doublons la double à moins que ce soit moi qui soit doublé [DoppleHime]

- Rholala, mais qu'est-ce que vous avez fait à ce magnifique miroir ?

Je me trouve actuellement sur la place du marché, cela pour profiter d'une brocante qui se déroulait tout les 24 novembre, je ne sais pas pourquoi cette date, mais c'est si jolie de voir autant de truc mignon sortir des placards. J'avais craqué juste avant une peluche en forme de poulpe de taille humaine. Bon là je raconte ce qui m'est passé avant, le problème présent c'est que je voyait un monsieur qui vendait un miroir.

Seulement il n'y avait prit aucun soins, les bords étaient crasseux, sans parler de la couche de poussière qui empêchait au finale les personnes de se contempler. Le monsieur se mit à me jeter un mauvais regard. Ben quoi, c'est vrai qu'il est débile, un miroir c'est fragile, sans parler du fait de la malédiction si on l'expose. Mais l'adulte se met à parler.

- Si tu souhaite tant t'en occuper, pourquoi tu l'embarques pas au lieu de m'emmerder, tu vois pas que tu me gênes dans mes affaires.

S'il voulait le prendre comme ça. Je saisis le miroir avec délicatesse et voulut partir, mais le vendeur voulait que je l'achète, hors j'ai pas de monnaie sur moi, j'ai tout dépensé pour poulpe-san. Heureusement des murmures eurent tôt fait de changer son attitude, il me laissa partir.

Arriver au dortoir fut pas facile, le miroir est assez grand et poulpe-san n'est pas pratique à trimbaler. La chance voulut qu'un surveillant m'aide, l'infirmière ayant décidé de mettre son grain de sel en me disant qu'avoir un miroir dans ma chambre serait bénéfique. Mais je ne pouvais pas encore le mettre sur un mur, il est trop sale.

J'ai prit un chiffon, l'humidifia et me mis à nettoyer de fond en comble le miroir, un miroir c'est beau quand c'est propre et puis ses motifs sont si joli. Tiens il reste un peu de poussière, tu ne restera pas longtemps là, car en face de toi se dresse Nageki nettoyeur ... non nettoyeuse c'est plus marrant, bon je reprend ... Nageki nettoyeuse de miroir professionnelle.

Un fois bien propre, je l'accroche au mur juste en face de mon lit, ça donnera l'impression qu'une seconde personne dans cette pièce vide et silencieuse. Tiens si j'essayais de me déguiser en fille et de me regarder dans ce miroir ... Ho oui !!! Je ferais comme la sorcière dans Blanche Neige.

Je me met à regarder la penderie, rien. Bon va falloir emprunter chez l'une de mes voisines, c'est partie !!!

Cinq minute plus tard j'avais tout ce qu'il me fallait. Une veste orange, une robe turquoise, des collants blanc et de petite chaussure rouge, on oublie par les sous-vêtement blanc parce qu'un déguisement se doit d'être complet.  J'enfile le tout et me regarde dans le miroir, je virevolte comme un petit fou ... non je dois me comporter comme une fille et donc penser comme telle ... je virevolte comme une petite folle ... hihi c'est amusant. Je en sais combien de temps je reste à me contempler, puis je m'approche du miroir. Je me mis à parler, non sans essayer de retenir un rire devant le côté grotesque de la situation.

- Miroir, mon joli miroir. Dis moi qui est la plus belle.

Quelqu'un... quelqu'un frotte mon miroir. Quelqu'un touche mon miroir. Je m'approche du verre, et voit à travers : un garçon. Petit, peau fine, un sourire sur le visage et une mèche rebelle. Ce n'est pas mon dernier possesseur. Le dernier était un vieil homme, laid, désagréable. J'avais préféré m'éviter la douloureuse expérience de prendre son apparence et m'endormis. Combien de temps ai-je dormis ? Quelques mois sans doute. Mais maintenant, il y avait ce garçon. Il caresse mon miroir avec ce chiffon humide. J'ai pris la poussière depuis tout ce temps. Et il prends tellement soin de mon miroir. Il est gentil. Peut-être pourrai-je sortir avec lui ?

Voilà qu'il m'accroche devant son lit. Il s'admire. Il semble si mignon. Où va-t-il donc ? Non, reviens. Je veux sortir ! Reviens ! Zut, il n'est pas resté assez longtemps. Je n'ai pas eu le temps de faire le lien. Je veux ce garçon devant mon miroir. Reviens ! Enfin, te revoilà. Il a changé de vêtement ? Il est mignon ! Et ça va être plus pratique de prendre son image avec cette tenue. Il virevolte, tourne. Je commence à adopter ses mouvements. Maintenant, changeons un peu son apparence. Ses cheveux sont bien, surtout cette mèche, j'adore. Son corps est très androgyne, mettons une petite poitrine. Parfait, pas plus qu'un bonnet B, c'est suffisant. Ses doigts sont si fin et si doux. En fait, je n'ai presque rien à changer, juste la petit poitrine, les lèvres plus efféminés, avec une couleur cerise plus prononcé, et des yeux plus doux, moins ouverts. Bien, je suis parfaite, l'image parfaite de ce garçon.

Il s'approche. Il n'a sans doute rien remarqué, comme tous le monde. Il me donne envie de rire, tellement adorable. Finalement, il se parle à lui-même :

« Miroir, mon joli miroir. Dis moi qui est la plus belle.

- Si tu me laissais sortir, nous serions le prince charmant et la belle princesse. »

Ca y est, le lien est fais, je peux lui parler directement, me détacher de son reflet. Je posa ma main sur le miroir en souriant. Mon esprit s'adapte à son image. Je flotte dans le monde du miroir, je volète doucement. J'espère qu'il n'aura pas peur.

« N'ai pas peur, Fujishiro, je ne te veux aucun mal. Je suis là pour te proposer un marché. Laisse-moi sortir de mon miroir et nous pourrons être ensemble aussi longtemps que tu le voudras. Je serai à toi et tu seras à moi. J'ai envie que tu me montres tout ce qui est mignon dans ton monde, je veux voir le monde avec tes yeux. Laisse-moi sortir, s'il te plaît. »

Je lui souris doucement, j'espère qu'il me laissera sortir. J'ai tellement hâte de quitter mon miroir, surtout pour passer du temps avec ce petit homme.

« C'est très simple : attrape ma main, tire moi hors du miroir et nous serons deux dans ce monde. Toi et moi. Tous les deux. Je ne te laisserai jamais seul, Fuji-chan. »

Je me laisse voleter, attendant qu'il me laisse sortir. Sa chambre est si belle, j'ai envie de voir cette chambre de plus près. J'aimerai toucher à ces peluches ! J'aimerai être dans ce monde.

J'eus un très vilain sursaut, je ne m'attendait pas à ce que mon reflet me réponde ... Mais attend ce reflet est pas vraiment moi ... hum ... depuis quand j'ai de la poitrine ? Je regarde sur mon corps et constate que ce n'est pas moi qui débloque, mais le reflet de ce miroir. Son apparence est plus féminine que moi, une double féminiser ? Ha elle m'a dit quelques chose, la laisser sortir, un reflet ça peut sortir d'un miroir ? Elle est si mignonne, j'aurais bien aimé être elle, tiens d'ailleurs c'est elle ou lui, parce que je sais que l'on peut tricher sur beaucoup de chose avec des médicaments, moi j'en prend pas car c'est dangereux et les médicament ça a toujours mauvais goût.

Mon double me fait de la peine, elle semble ne pas pouvoir sortir du miroir sans mon aide. C'est comme si on m'enfermais dans ma chambre ad eternam, je serais devenu un peu foufou et j'aurais finit dans un asile. Elle semble avoir une idée derrière la tête, sans doute veut-elle vivre dans ce monde et essayer plein de chose. Est-ce qu'elle connait des choses amusante, des histoire qui font peurs ou encore a-t-elle des capacités spéciales.

Ma double est peut être un vampire ... non t'es idiot, les vampire ça n'a pas de reflet ... Une créature qui prend l'apparence des autres. Je réfléchit en gardant le contact visuel avec ma double, qui semble attendre ma décision. Une slime ? Non elle n'a pas de gélatine, bien que c'est un miroir, peut être que c'est une slime fait de peinture ... Un fantôme !!! Non les fantôme ça prend pas l'apparence des autres. Un dopeulgrangeure, encore un nom bizarre d'une langue étrangère ... c'est possible, en faite, même si c'est bizarre de prendre l'apparence du sexe opposé. Je m'avance un peu, sans doute, sous cette jupe, se trouve un petite dard comme le mien.

- Je te sort de là, tu seras moins à l'étroit et puis t'es marrante.

Je saisis sa menotte et la tire hors du miroir. Aussitôt sortie je pose ma mains sur sa poitrine.

- Je savais bien que j'avais pas halluciné. Dis t'es aussi un fille en-dessous ? Tu peux me dire pourquoi tu prend l'apparence du sexe opposé ? Tu manges quoi pour vivre ?

Il en met du temps à se décider. J'avoue que son sursaut m'a bien fais rire, mais je suis impatiente de pouvoir sortir d'ici. Que fait-il donc : il me scrute de haut en bas... Pense-t-il à ce que je pense ? C'est un jeune garçon, tout du moins en apparence, mais peut-être est-il suffisamment "éveillé" pour avoir de la suite dans les idée.

Finalement, il se décide à me faire sortir. Moment de vérité : dès que je serai en dehors du miroir, j'aurai une nouvelle personnalité. J'ai hâte d'en savoir plus sur cette autre personnalité. Il m'attrape la main et tire dessus. Je traverse le miroir et me réceptionne sur mes pieds. Je me sens libre ! Enfin, j'ai l'occasion d'être dehors, ça fais si longtemps. Je regarde la garçon qui, aussitôt que je sois sortie, me pelote.

« Je savais bien que j'avais pas halluciné. Dis t'es aussi un fille en-dessous ? Tu peux me dire pourquoi tu prend l'apparence du sexe opposé ? Tu manges quoi pour vivre ? »

Je rougis à ce contact. J'ai l'impression d'avoir peur de parler de ça. Apparemment, ce garçon doit avoir l'habitude de dire à voix haute des choses aussi déplacées. Je recule un peu, tiens ma poitrine et porte ma main à ma bouche, gênée. Mais il m'a fais sortir, je lui dois bien une réponse.

« C'est... je suis une fille... en-dessous aussi. »

Je deviens encore plus rouge. J'ai du mal à y croire que je sois gênée d'avoir juste dis cette petite phrase. C'est comme s'il m'avait déshabillé. Maintenant, finir de répondre à ses questions, je le regarde en souriant timidement :

« J'ai l'habitude de prendre l'apparence des gens comme ça, sinon, ça leur pose problème. Il ne supporte pas d'avoir quelqu'un comme eux à côté, mais si c'est eux sous l'autre sexe, ça semble au contraire les... excités. »

Je me cache aussitôt, j'ai trop honte de parler de sexe aussi ouvertement. Je crois que j'ai de la chance, ce garçon est un de ceux qui parle beaucoup de ce genre de choses. J'aimerai savoir au fond s'il est de ceux qui le pratique aussi beaucoup, mais rien que d'y penser, j'ai peur. Je joue maintenant avec mes doigts, comme une petite gamine.

« Ca me gêne tellement de parler de moi, mais comme tu m'as libéré, je serai heureuse de te répondre... si tu me le demandes. »

Ce garçon est très extravertie, c'est certain à présent. Je suis beaucoup trop intimidé pour qu'il soit du genre à ne pas parler. Je regarde sa chambre : c'est beau comme tout. Mes yeux se posent sur une peluche de poulpe poser sur le lit. Je pousse un petit "Ooooohhh" d'étonnement, puis saute sur le lit et regarde le poulpe sous tous les angles, comme si j'en découvrais un pour la première fois. Je suis assise sur mes fesses, les jambes sur les côtés, en train de regarder la peluche. Je me tourne vers Fuji et lui montre la peluche.

« Par exemple, je mange de ça, tu vois ? »

Elle est marrante, elle est jolie. Serais-je comme elle si j'avais été une femme ? Elle a une petite poitrine toute mignonne, ce qui va bien avec son petit corps. Mais je sens qu'elle est très timide, l'ai-je fait peur. Elle semble si craintive, mais cela la rend encore plus mignonne.

Elle se met à me dire que son apparence sert à ne pas déranger. Moi j'aurais aimé avoir un double, cela ne m'aurais pas gêné. Elle cache son visage avec ses yeux, ayant un visage qui rougit comme une tomate. C'est marrant de voir une fille réagir comme ça. D'habitude c'est avec un mauvais regard et une voix agressive que l'on me traite.  Je la voit se jeter sur mon lit et jouer avec poulpe-san.

Elle dit ensuite qu'elle peut manger ... la peluche ? C'est une créature bizarre et cela me fait rire. Elle semble si timide et pourtant elle pourrait se révéler dangereuse, même si elle me semble inoffensive. Mais peut être a-t-elle faim ?

- Si tu veux, tu peux le manger, tu dois avoir faim. Après on pourras faire un tour dans la ville. Tu dois avoir envie de découvrir plein de chose. Je serais ton guide si tu veux. Si tu souhaites quelque chose, n'hésite pas à me demander. Si tu as des questions pose les, cela m'amuse de répondre aux autres.

Je veux découvrir tout d'elle, comment elle vit sa vie. Quel genre de personne elle a imité. Mais j'allais la faire plaisir avant de poser d'autres question, histoire qu'elle s'amuse un peu.

Il me proposait de manger la peluche. Je ricanai doucement, tout en continuant à jouer avec le poulpe en question. Et puis, il me proposa d'aller nous promener. C'était la première fois qu'un de mes doubles me proposait de sortir en sa compagnie. Je pris doucement la peluche, un peu intimidé, mais sincèrement heureux de cette proposition. Je me tourne vers lui, tout en serrant la peluche contre moi, puis murmure :

« J'aimerai bien sortir, oui... cela fais longtemps que j'ai pas quitté mon miroir. Le monde doit avoir changé. Si je pose trop de questions, dis-le-moi. »

J'attendais qu'il se prépare, en me cachant toujours à moitié derrière le poulpe avec lequel je m'amusai, avant de le lâcher et de le suivre. Je me laissai guider, tentant timidement de prendre sa main. On était presque un couple. C'était étrange d'agir ainsi pour moi, ce garçon devait être vraiment très ouvert pour que j'adopte une attitude si renfermée, si hésitante. En tout cas, j'étais contente, au point de sentir mes joues rougirent de joie, à l'idée de pouvoir enfin sortir à l'air libre, goûter à nouveau les rayons du soleil sur ma peau.

Une fois a l'extérieur, je relâchai la main de Fujishiro et admiré la beauté de l'endroit. C'était immense. Un grand bâtiment, avec des milliers de fenêtres, une cour aussi grande qu'un jardin royal. Il devait être un roi, ou un prince, pour avoir une telle propriété. Je me tournai vers lui avec un grand sourire et m'accrochai à lui, folle de joie d'être enfin dehors.

« Merci beaucoup, Fuji-kun. Cela fait tellement longtemps que je souhaitais sortir ! Et j'ai de la chance : je suis tombé sur un prince avec une immense propriété. Tu dois être dans les mines de diamants, ou quelque chose de nouveau qui vaille cher ! »

J'admirai le ciel bleu, le soleil éclatant réchauffant ma peau. Je me sentais vivre à nouveau. J'avais envie de me promener, d'aller redécouvrir ce monde que je n'avais pu parcourir depuis des années. Mon ventre grogna soudainement. Il fallait d'abord que je mange quelque chose.

« Hum... et si nous allions manger quelque chose ? Après, nous pourrions aller nous promener ! J'adore les bords de lac. Tu crois qu'il y en a un pas loin ? »

Je le laissai me guider vers un endroit où je pouvais manger un peu, et tandis qu'on avançait, je me dis qu'il fallait que je me renseigne sur lui. En souriant, toujours accroché à son bras, je lui demandai :

« Alors, comment as-tu eu une telle propriété ? Un héritage ? Ou alors cette propriété appartient à tes parents ? J'ai envie de savoir !! Dis-moi dis-moi dis-moi dis-moi ! »

J'étais comme une petite enfant. Normale, vu mon apparence.