Une soirée qui ne s'annonce pas comme prévu (Voodoo)

En ce vendredi soir et après une bonne semaine de travaux en tous genres, Carmody avait l'habitude de trainer sa carcasse dans les bars du quartier de la Toussaint. Un quartier à la renommé malsaine ou il ne faisait pas bon de se promener tout seul en pleine nuit, surtout quand on est sans défense, ce qui n'était pas son cas. Après avoir fait deux bars et retrouver quelques collègues, il décida d'aller au Dahlia noir, un club de strip tease dont il avait entendu parler et qui proposaient des filles à tomber par terre.

Accompagné de deux autres prêtres un peu tête brulé comme lui, Père O Flanigan et Père François, il se rendit donc au Dahlia noir. Après s'être délesté de quelques pièces d'armureries, entre couteau et pistolet automatiques, les trois compères qui portaient des vêtements de prêtres et de militaires entrèrent dans le club. On leur indiqua une table ou il y avait quatre sièges et ils s'installèrent avant de passer leurs commandes.

Cinq minutes plus tard, un serveur vint leur déposer leur boisson, une bouteille de rhum entre trois. Carmody alluma un cigare et le père François servit un verre à chacun, avant qu'ils ne trinquent tous ensemble en attendant le prochain spectacle. C'est alors qu'un homme en beau costume s'avança sur la scène pour annonçait la prochaine femme fatale. Les trois collègues finirent leurs verres et s'en servirent un autre, avant que la lumière ne s’éteigne et que le spectacle ne commence.

Tina Turner - Goldeneye

"Qui est elle ? D'où vient-elle ? Quels secrets cache-t-elle ? Êtes-vous prêts messieurs ? Car voici pourquoi vous êtes ici ! Voici celle que vous êtes venus voir ce soir ! Le Dahlia Noir a l'honneur et la fierté de vous présenter la superbe VOODOOOOOOO !!"

A peine le speaker eut-il fini de parler, que les premières notes de la chanson de Tina Turner commencèrent à résonner doucement dans l'atmosphère du club ; quand les paroles de la chanteuse suivirent, Voodoo en personne apparut sur l'une des grandes tables de l'établissement, éclairée par les projecteurs. Dévorée du regard par la clientèle essentiellement masculine, elle commença son habituel show dans sa tenue habituelle qui était en quelque sorte sa "marque de fabrique" : longs gants, dcuissardes, string et soutien-gorge, le tout en latex violet. C'était surtout le soutien-gorge qui attirait l'attention : il peinait à contenir les seins opulents de la jeune femme, ces derniers menaçants de jaillir à tout instant de leur prison de latex.

"Vous n'avez jamais rien d'aussi beau avant de la voir ce soir n'est-ce pas messieurs ? Regardez la autant que vous voulez mais ne posez pas vos pattes sur elle. C'est la règle !"

Bon sang, il devrait varier un peu son texte !

Pensa la superbe mutante en souriant. Elle commença à se trémousser, effectuant une danse lascive et envoûtante qui faisait un sacré effet sur les mâles attablés : la mutante pouvait presque sentir l'afflux sanguin gonfler leur pénis. De toute manière, elle aurait été une brèle en danse que cela n'aurait pas changé grand chose : les clients n'étaient pas là pour juger des qualités artistiques des strip-teaseuse mais pour se rincer l'oeil, tout simplement.

Les billets de l'Oncle Sam (la monnaie américaine était acceptée partout dans le monde) ainsi que du Pays du Soleil Levant commencèrent à orner les bras et les cuisses de la donzelle. De toutes les danseuses de l'établissement, Voodoo était celle qui recevait le plus d'argent de la part des mâles attablés. Ce qui n'était pas sans provoquer quelques tensions avec ses consoeurs...

Vint un moment où la belle mutante se dit qu'elle était temps de faire monter la température de quelques degrés. Aussi commença-t-elle à dégrafer lentement son soutien-gorge...

La strip teaseuse était à faire bander un cimetière, le contact de John ne lui avait pas menti en lui parlant de canon beauté qui travaillait dans ce club. Carmody fini son verre et s'en servi un autre, ne perdant pas une miette du spectacle, les deux autres prêtres était comme lui, trop absorbé par la scène pour parler.


Sur la route, trois grosses berlines noires roulaient en direction du club. A son bord, Lee Han, l'un des lieutenants de Oncle Wo, le parrain de la grande famille et triade du bambou uni. La triade était en guerre avec les clans Yakuzas Tanegawa et Ohara. Le patron du dahlia noir reversait 10 % de son chiffre d'affaires chaque mois au clan Tanegawa en échange de sa protection. Il avait refusé de verser sa protection à la triade et cela n'était pas de bon présage. Les voitures s'arrêtèrent prés de l'entrée et une douzaine d'hommes noires en sortirent accompagnant Lee Han.

http://www.youtube.com/watch?v=jAtxZHuJNW4


L'un des hommes sortit son pistolet automatique et abattit les deux videurs de l'entrée. Puis les hommes entrèrent dans le club, sortant leurs armes. Carmody se retourna entendant du bruit.

- Qu'est ce que...

L'un des triades sortit un uzi et vida un chargeur sur la salle et ses clients. la foule se leva en criant et plusieurs personnes furent abattus, touché de plusieurs balles. Carmody et ses amis se jetèrent au sol, se cachant derrière un fauteuil.

- Merde, je crois que l'on es en plein règlement de compte.

D'autres arrivèrent abattant les clients et surtout le personnel de sécurité qui descendaient les escaliers ou qui gardaient les sorties de secours. L'un des hommes de la triade vida son chargeur sur le bar, tuant le barman et faisant exploser les bouteilles d'alcools et les miroirs. L'un des hommes passa prés de Carmody. Ce dernier le fit tomber, avant de saisir l'homme par le cou et et de lui briser la nuque en silence. Il prit le pistolet mitrailleur MP5 deux pistolets qu'il donna aux deux autre prêtres.

Carmody vit un couteau de cuisine sur le sol prés d'un serveur qui apportait un plat. Le malheureux, le corps criblé de balles n'en aurait plus besoin. le prêtre le saisit et après s'être faufilait entre deux canapés, il se leva et lança le couteau, touchant l'un des hommes en pleine gorge. L'homme s'écroula au sol. Carmody en profita pour prendre le fusil à pompe que tenait l'homme.

- Tuez moi ces enfoirés, et trouvez moi le patron de ce clapier, il va regrettait de ne pas avoir payé !

Les deux prêtres firent diversions se levant et arrosant les hommes de la triade. Ils abattirent trois hommes, avant de se replier pour recharger. Un gangster arriva à hauteur du père François qui lui envoya son coude en pleine mâchoire. Puis il saisit sa tête et l'envoya à trois reprises contre le pilier en béton pour lui fracturer le crâne. Les deux prêtres s'occupaient de distraire les hommes de main pendant que Carmody faisait évacuer les clients du club, du moins les survivants, car il en restaient de moins en moins au fil des minutes et déjà les coups de feu se faisaient rare, signe qu'il ne devait plus rester grand monde de vivant.

Carmody se rapprochait de la scène, car l'entrée était bloqué par les hommes de main de Lee Han. C'est la qu'il trouva la strip teaseuse qui se cachait. Il lui tendit sa main, lui indiquant de se rapprocher lentement.

- Venez, ne restons pas la. Connaissez vous une sortie qui soit dégager

La dernière bretelle du soutien-gorge céda et Voodoo l'enleva sans se presser ; elle savourait cet instant, sentant les regards braqués sur elle à ce moment précis. Attente douloureuse et délicieuse où l'on entraperçoit, durant un laps de temps à la fois très long et très court, comme un fragment d'éternité...
Cachant ses seins de son bras droit, elle fit tournoyer la précieuse pièce de lingerie de son bras libre et, après quelques secondes, le jeta à travers la salle.
Le temps sembla suspendu quand le sous-vêtement vola à travers les airs pour aller atterrir sur une table où se tenaient trois solides gaillards qui n'avaient pas vraiment le physique type de la clientèle habituelle.

La mutante se raidit alors qu'elle allait dévoiler ses appas plus qu'opulents : son ouïe surdeveloppée entendit les deux détonations sèches de l'extérieur et un sorte de signal d'alarme retentit dans son esprit. Quelque chose de grave allait se produire !
Elle rebroussa chemin, sous les regards interloqués des clients et du speaker ; elle n'avait pas fait la moitié du parcours que le bruit de rafale du pistolet-mitrailleur retentit dans la salle, provoquant une véritable vague de panique. Ce ne fut plus que cris et hurlements de terreur pure, couvrant la voix de Tina Turner...

Voodoo fut prompte à réagir : elle sauta de la table, évitant in extremis une volée de plomb, et se réceptionna au sol, derrière une table renversée, avec la grâce d'un félin. Le chaos et la confusion étaient à son comble mais elle remarqua, de sa cachette, l'un des trois individus qu'elle avait vus tout à l'heure riposter aux attaques des agresseurs. De toute évidence, ces derniers n'avaient pas choisis le bon moment pour s'attaquer au Dahlia Noir...

Un tueur passa non loin d'elle et, avant même qu'il ait pu recharger son arme, elle bondit sur lui et sectionna sa carotide en un éclair, après avoir transformé sa fine main gauche en griffe redoutable. Le sang jaillit à flots de l'ouverture béante pratiquée et le malheureux tenta vainement d'endiguer ce Niagara. Voodoo était déjà loin quand il rendit l'âme.

Alors qu'elle se rapprochait de la scène, elle vit le type de tout à l'heure tendre la main vers elle, lui faisant signe de s'approcher. Obtempérant, il lui demanda :

- Venez, ne restons pas là. Connaissez-vous une sortie qui soit dégagée ?
- Ouais, le rideau rouge : il mène aux coulisses puis à l'entrée des artistes. Le problème est qu'il faut grimper sur la scène et on ferait une cible facile. Ou alors il y a la sortie de secours a fond de la salle, près du couloir menant aux WC mais faut traverser toute la salle...

La situation n'était pas encourageante mais nullement désespérée : ce type savait se défendre, ainsi que ses deux acolytes ; par ailleurs, un groupe de quatre russes, menés par un type qui ressemblait un peu à Vladimir Poutine, en plus jeune, avait instantanément réagi dès les premiers coups de feu, renversant les tables et sortant leurs automatiques.

- Hum, l'entrée des fournisseurs peut également faire l'affaire : elle se trouve dans la remise, derrière le comptoir...

Carmody prit un objet dans sa poche et en sortit le soutien gorge sexy dont la jeune femme s'était délesté.

- Tant que j'y suis, je crois que ceci est a vous, merci du cadeau, mais je n'en ferais rien...

Il le lui rendit. La jeune femme leur indiqua plusieurs sorties possible. Il fallait se décider rapidement.

- Je pense que la troisième solution est la moins risqué. Nous ne pourrons pas venir à bout de tous ces gangsters sans y laisser des plumes et puis les flics vont pas tarder à arriver. Allons y, je vous suis !

Carmody rechargea son fusil à pompe, insérant les dernières chevrotines qu'il lui restait. Il leur faudrait cependant faire diversion, pour éviter qu'ils ne soient pris pour cible. Il jeta un œil vers l'entrée du club pour voir ou étaient posté les hommes de mains. Il vit alors un autre groupe d'homme arriver à l’intérieur de la boite. Ils étaient un peu différent des autres car leurs tenues étaient moins classe, plus passe partout : jeans, t shirt, blouson de cuirs. Il n'en demeurait pas moins qu'ils étaient armé comme les autres.

- Merde en voila d'autres qui arrive en renfort.

Les deux autres prêtres arrivèrent vers eux en rampant.

- John, on va pas pouvoir rester ici plus longtemps, on va être à court de munitions !

Carmody eut alors une idée. Il regarda les lumières qui éclairaient la salle, avant de se faufiler en rampant vers un autre canapé. La il tira en direction du panneau électrique, plongeant la pièce dans le noir. Il revint rapidement vers le groupe.

- Allons y, c'est le moment !

Les trois prêtres suivirent alors la jeune femme, se dirigeant vers l'un des coins de pièce. Plusieurs coups de feu furent tiré et les prêtres ripostèrent en utilisant les dernières munitions dont ils disposaient. Ils passèrent derrière le comptoir avant d'emprunter la porte qui menait aux cuisines. Ils passèrent celle çi, en suivant toujours la jeune femme et ils se dirigèrent vers la sortie qu'ils atteignirent après avoir passé deux autres portes. Ils se retrouvèrent alors dans une ruelle annexe.

- Personne n'est blessé ?

Le père Flanigan, s'aperçut qu'il était touche au niveau du flanc gauche, le sang tachant sa veste.

- C'est pas grand chose, j'ai connu pire, mais faut pas rester ici.

- Ma bagnole est garé par la bas.

- Je crois qu'on ferait mieux de retourner à mon église, on y sera en sécurité. qu'en pensez vous ?

Au milieu de cette situation dramatique survint un petit intermède comique : le malabar sortit de sa poche le soutien-gorge de Voodoo et lui tendit. La mutante le remercia d'un sourire mais ne le remit pas tout de suite : ce n'était pas vraiment le bon moment.
Quand elle lui détailla les différentes options de sortie qui s'offraient à eux, il choisit la dernière qui était de loin la plus pratique : l'entrée des fournisseurs. D'ailleurs d'autres gangsters arrivaient et il était plus que temps de prendre la poudre d'escampette.

Le gaillard, qui répondait au nom de John eut une idée lumineuse : d'une balle bien placée, il mit hors service l'armoire électrique, plongeant la salle dans l'obscurité. Leur fuite grandement facilité par cette pénombre, ils purent sortir sans trop de mal du Dahlia Noir. L'un d'eux était blessé mais toujours en état de marcher.

Voodoo profita de ce bref répit pour remettre son soutien-gorge, comme si de rien n'était, ne prenant guère ombrage des éventuels regards en coin des trois hommes : jouer la fille prude ou la vierge effarouchée alors que son boulot était de se désaper devant des messieurs aurait été contradictoire. Et puis du moment qu'ils évitaient les mains baladeuses...

- Je crois qu'on ferait mieux de retourner à mon église, on y sera en sécurité. qu'en pensez vous ?

"Église" ? Si elle avait bien compris, ce type était donc prêtre... Voodoo avait déjà vu des curés et ce type là n'avait pas du tout la gueule de l'emploi : il faisait plutôt penser à un héros de film d'action, dopé à la testostérone. Et puis les hommes d'église n'étaient pas vraiment du genre à fréquenter les boites de strip-tease ; pour eux c'étaient des lieux de perdition.

- D'accord, ça me va.

Finit-elle par dire au bout d'un moment. Le plus urgent était de distancer les tueurs, les questions viendraient après. Tout en suivant les hommes, Voodoo eut une pensée pour son patron  : elle savait qu'il s'en sortirait car son bureau était bien garni en armes et bien protégé.

Elle s'installa dans la voiture à côté de John qui conduisait. Quand ils se furent un peu éloignés du Dahlia Noir, elle se tourna vers lui :

- Alors, vous êtes vraiment curé ?

Le petit groupe se dirigea vers le  parking, situé à quatre cent mètres de la. Préférant ne pas prendre de risque, ils empruntèrent les ruelles étroites afin de ne pas se faire repérer, même si ils mettraient un peu plus de temps. Dix minutes plus tard, ils arrivèrent devant la vieille voiture du père François. Ce n'était pas une voiture de sport mais elle était assez confortable et elle en avait sous le capot.

Carmody prit le volant et la jeune femme s'installa a coté de lui.

- Oui, oui, en fait nous le sommes tous les trois, même si on n'a pas vraiment la gueule de l'emploi. Mais je vous rassure, il y en a peu des comme nous, la plupart sont assez vieux dans le métier et sont assez prudes.

- En même temps, ils n'ont pas non plus vécu les mêmes choses que nous...

Carmody prit un ton un peu plus sombre, repensant un instant aux conflits armés ou ils avaient pris part.

- C'est sur...

Un silence de 5 bonnes minutes s'installa par la suite, avant que le père Flannigan n'intervienne.

- On prend nos affaires chez toi et on passe à la clinique, on ira chez Susan ensuite.

- Comme vous voulez les gars

Après dix minutes de trajets, ils arrivèrent devant une ancienne petite église un peu à l'écart de la ville. Carmody se gara devant et ils descendirent. les deux hommes prirent leurs affaires, burent un verre de vin et reprirent la voiture laissant Carmody et la jeune femme dans la paroisse. le prêtre ferma les portes d'entrée à clef.

- Votre patron à du se foutre dans une belle merde pour s'attirer les foudres des triades du Bambou uni. Ce ne sont pas enfants de cœur. Enfin, au moins ici vous serez en sécurité pour la nuit. Vous pouvez même rester quelques jours si vous voulez, sa ne me dérange pas.

Le prêtre retira sa veste noire, avant de constater qu'il y avait un trou au niveau du coude gauche. Il haussa les sourcils avant de la déposer sur un banc.

- Bon je vais vous montrez votre chambre, si vous voulez.

Le prêtre passa une petite porte en bois sur la gauche de l'autel. Il monta les escaliers en colimaçon avant d'arriver dans un couloir. Il ouvrit la deuxième porte sur la gauche, invitant la jeune femme à entrer.

- Et voici pour mademoiselle ! Ce n'est pas un palace, mais c'est très confortable, vous verrez. Il y a un petit coin salle d'eau et des toilettes. Par contre si vous désirez prendre une douche, c'est dans la salle en face de votre chambre.

Il la laissa s'installer tranquillement, partant lui chercher quelques vêtements et des affaires de toilettes.

- Et voila, bon je vous dis à tout a l'heure, je vais prendre une douche...

Il sortit, fermant la porte pour qu'elle ait un peu d'intimité. Il se dirigea vers sa chambre qui était situé juste a coté de la sienne. Il retira son T shirt avant de prendre ses affaires de toilettes. Il rentra dans les douches, avant de se déshabiller, laissant la porte entrouverte. Une fois nu, il tira le rideau et il se mit sous l'eau.

Voodoo se tenait maintenant dans une petite chambre qui se trouvait dans une petite église où les avait le père Carmody. Il lui avait apporté des vêtements et elle lui avait fait un petit sourire de reconnaissance. Elle portait maintenant un blue jeans et un T-shirt d'une blancheur immaculée.
Allongée sur le lit, elle écoutait le bruit de l'eau produit par la douche qui se trouvait juste à côté de sa chambre. Elle attendait que le prêtre ait fini pour faire de même ; pour le moment, elle passait en revue les évènements de la soirée : son show, la fusillade, sa fuite avec les prêtres... Elle n'était pas, bien sûr, traumatisée, ni bouleversée, elle avait seulement l'impression absurde d'avoir vécu cela comme dans une sorte de mauvais rêve et qu'elle allait s'éveiller.

L'eau s'arrêta de s'écouler : le père Carmody avait fini. Quelques secondes après, il sortit de la douche et regagna sa chambre. Voodoo sortit de la sienne et se lava à son tour. Le contact de l'eau chaude lui fit du bien et elle resta de longues minutes à le savourer. Elle récura soigneusement les ongles de sa main gauche : ils portaient des traces du sang du gangster qu'elle avait égorgé comme un vulgaire poulet.

Après s'être séchée, elle regagna sa chambre où elle s'engouffra entre les draps frais de son lit. Elle n'allait pas abuser longtemps de l'hospitalité de ce brave "curé" et dès le lendemain, elle réintègrerait son domicile.
Ses pensées vagabondèrent, allant de son passé jusqu'à cette soirée si mouvementée. Puis elle s'endormit.

Quelques heures plus tard

Elle se réveilla. Elle était bien reposée maintenant. Elle s'assit sur le lit. Il faisait encore nuit et l'aube ne viendrait pas avant une petite heure. Comme un automate, elle se leva et quitta sa chambre. Elle fit quelques pas dans le couloir et s'immobilisa durant quelques secondes, comme si elle hésitait à ce qu'elle allait faire ensuite.
Pour finir elle se dirigea vers la chambre où dormait le curé. Elle entrouvrit doucement la porte et tendit l'oreille : le souffle régulier de John était le seul son qui émanait de la pièce qui était plongée dans la pénombre.

Elle se glissa dans la chambre avec le silence d'un chat. Ses sens développés lui permirent de voir sans l'aide d'une quelconque lumière le prêtre étendu sur son lit, dormant du sommeil du juste, étendu sur le dos. Elle rabattit doucement la couverture, de manière à ne pas l'éveiller et eut un petit sourire en voyant que le padre avait une belle érection nocturne.
Tout en effleurant sa poitrine de ses doigts fins, elle se concentra afin de sonder les pensées du dormeur. Elle ne fut pas vraiment surprise quand elle vit qu'il rêvait d'une étreinte torride avec elle.

Elle s'assit à califourchon sur lui et s'empala avec lenteur sur son pénis, le guidant dans son intimité avec sa main gauche. Une fois qu'il fut bien mis en place, elle ondula du bassin avec lenteur et sensualité, massant la verge de l'intérieur.

Elle avait envie qu'il se réveille afin de voir son expression de surprise. Mais en même temps, elle avait envie qu'il ne se réveille pas afin qu'il puisse croire qu'il continuait à rêver ou que ce qui lui arrivait était à moitié réel moitié onirique...

Elle n'aurait su dire pourquoi elle agissait ainsi. Cédait-elle à une envie subite ou alors avait-elle eu l'intention dès le départ de s'accoupler avec John ? Et pourquoi ? Parce qu'elle avait senti ses regards posés sur elle et son corps ou tout simplement pour assouvir un besoin physique ?
D'ailleurs, cela avait-il vraiment besoin d'explications ? Avec Voodoo, la logique était la dernière chose qui entrait en ligne de compte...

Carmody resta dix bonnes minutes sous l'eau chaude, se remémorant les scènes de fusillade qui s'étaient déroulé quelques heures auparavant. Tout avait pourtant si bien commencé, la soirée s'annonçait mémorable, une bonne soirée entre potes, une bonne biture et peut être une partie de jambe en l'air en fin de soirée. Il avait fallu que ces truands viennent tout foutre en l'air. Il n'y avait rien de mieux pour le contrarier que de foutre son week end en l'air. Même si il restait toujours la soirée du lendemain, il aurait surement beaucoup moins d'entrain.

Le prêtre sortit de la douche au carrelage de blanc. Il prit une grande serviette et s'essuya le corps. Puis il enroula cette dernière autour de sa taille et il quitta la pièce, ses vêtements sous le bras. Il arriva dans sa chambre, déposa ses affaires sur le lit avant de finir de se sécher. La il enfila un caleçon de nuit et il se mit sous les draps. Il s'étira avant de soupirer. le lit, tout comme les autres meubles de la pièce étaient assez ancien amis d'assez bonne facture. Le bois étaient décoré par endroit donnant un certain style à l'ensemble. Il aimait bien les décorations chaleureuses et accueillantes, plutôt anciennes. La déco des différentes pièces collaient parfaitement avec l'architecture de l'église.

Le prêtre regarda son réveil, Il n'était pas si tard que ça, a peine 1 h du matin. Il prit ses lunettes ainsi qu'un livre de philosophie. Il lu pendant 10 minutes avant de sentir ses paupières s'alourdirent. Sentant le sommeil arrivait il posa son bouquin et ses lunettes sur la table de chevet avant d’éteindre la lumière et de s'endormir en quelques minutes a peine.


Cette nuit la, il fit d'agréables rêves, peuplé d’étreintes torrides avec de superbes créatures. A un moment, il lui paru que son rêve était presque réelle, car il lui procurait des sensations étranges, très agréables.

Il s'éveilla doucement, réveillé par de légers bruits et sentant un poids sur le bas de son corps.

- Mais qu'est ce que...

Il se frotta les yeux, avant de les rouvrir avec surprise. La jeune femme qu'il hébergeait était actuellement à califourchon sur lui et venait s'empaler sur son membre, le faisant aller et venir. Il fut agréablement surpris par un tel réveil.

- Eh bien c'est ce qui s'appelle un très agréable reveil.

Il posa ses mains sur les cuisses de la jeune femme pour les caresser, avant de remonter sur ses hanches. Il remarqua grâce à un rapide coup d’œil que le jour n'était pas encore levé. Son membre était dur comme du fer et il s'adaptait parfaitement à l’intérieur de la jeune femme.

Le corps de Voodoo était encore plus excitant de prés, ses seins lourds se balançant au rythme des mouvements de la jeune femme. Le prêtre posa les main sur ses seins, les palpant, avant de caresser les auréoles avec ses pouces.

- Oh, et moi qui pensait que c'était un rêve...

Il accompagna les mouvements de hanches de la jeune femme en pénétrant son membre plus profondément en elle.

Il avait fini par se réveiller et Voodoo n'aurait su dire si elle en était satisfaite ou déçue. A vrai dire, ça n'avait pas vraiment une grande importance puisque comme le dit si bien le proverbe "qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse" !

- Eh bien c'est ce qui s'appelle un très agréable réveil.

Dit-il après s'être frotté les yeux. Manifestement il avait eu un peu de mal à croire à ce qui lui arrivait mais il prit très vite en main la situation, posant ses mains sur les cuisses de la jeune femme puis sur ses hanches...

Cette dernière arrêta de remuer du bassin, continuant néanmoins à exciter le "cierge" du prêtre en contractant et décontractant son vagin, de manière à masser, caresser la virilité de John. Elle savait faire cela à la perfection grâce au contrôle qu'elle avait sur son corps. Il était vrai que ses pouvoirs y aidaient grandement.

Les mains de l'homme se posèrent finalement sur ses seins et Voodoo émit un petit feulement de plaisir : elle savait qu'ils étaient un objet de désir, ne serait-ce que par leur taille fabuleuse, et elle aimait quand elle sentait les regards masculins braqués sur eux au cours de ses séances de strip-tease.

Le curé avait des mains plus habituées à manier les armes à feu que l'encensoir mais elles ne manquaient pas de douceur ni de finesse et la mutante sentit des ondes de plaisir quand elles se mirent à pétrir, malaxer ses lourds appas.

Et elle continua à serrer et desserrer son corps autour de la verge brûlante de John qui était bien enfoncée dans son intimité. Elle ne voulait pas aller trop vite, cherchant à prolonger le plus longtemps possible cette douce sensation qui tôt ou tard les emporteraient au 7° Ciel...

Voodoo se débrouillait comme une reine, mais après tout, une femme travaillant dans un cabaret de strip tease devait connaitre son corps à la perfection et comment exciter les hommes. La dessus elle n'avait pas grand chose à faire pour l'exciter. Ses seins lourds, son beau visage, ses hanches larges et sa taille fine ne laissait personne de marbre.

Carmody sentait la jeune femme contractait ses muscles vaginaux autour de son sexe, alors qu'elle venait d'arrêter ses mouvements de va et vient. Il ralentit lui aussi, faisant rentrer et sortir son sexe en aller lentement.

Le vieux lit en bois avait arrêter de grincer depuis. Le disciple de Carmody avait peut être entendu les bruits étranges venant de sa chambre. De toute façon, il n'en dirait mot et puis il savait que Carmody n'était pas le dernier à ne pas respecter certains préceptes de l'église et c'est justement cette originalité qui avait attiré Frère François à venir le voir, il y a de ça 2 ans. Il lui avait demandé si il pourrait faire un apprentissage au sein de sa paroisse. Le prêtre n'avait pas dit non et après avoir réussi le concours d'entrée il s'était retrouvé ici.

Le prêtre se demandait maintenant ce qui avait pris la jeune femme, de venir ainsi faire l'amour en pleine nuit. Et cela sans même lui demander son avis, bien qu'il n'aurait pas dit non, au contraire. D'ailleurs il avait fait pas mal de rêves érotiques cette nuit la.

Le prêtre tenait la jeune femme par les hanches et il se releva pour coller son buste contre sa poitrine. Puis il l'entraina contre lui sur le lit, avant de l'embrasser, mêlant sa langue à la sienne.

- Il y a quelque chose en toi qui est mystérieux et que je n'arrives pas à saisir...

Puis il lui chuchota à l'oreille

- Mais c'est peut être ça qui te donne un certain charme