Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Être au mauvais endroit au mauvais moment [Lyan Rose]

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Make Akuma

Humain(e)

Il y a de ces soirées où tout semble être parfait, où rien ne pourrait venir troubler le calme du moment et où la vie parait n’être qu’un long fleuve tranquille et agréable.  On est d’autant plus surpris lors de ces soirées lorsque tout bascule, lorsqu’on se retrouve mêlé à un problème que rien ne laissait présager et qu’il était impossible de prévenir d’avance. En simplement quelques instants, le cours de la vie de quelqu’un pouvait changer. Make Akuma, un jeune Yakuza, vivait l’une de ses soirées.  Il était heureux, et il ne pouvait pas se douter de ce qui allait se produire.

Make revenait d’une soirée passée dans un bar avec Dansu, son mentor, ainsi que Dorobo et Satsu, les deux lieutenants du clan Akuma.  Ils passaient la semaine à traiter d’affaires importantes, mais ce soir ils avaient décidés de se la couler douce. Make avait naturellement été invité. Malgré son jeune âge, il passait beaucoup de temps avec les lieutenants du clan. Ces derniers le considéraient comme une sorte de petit frère. Satsu jalousait un peu sa position d’héritier du clan, mais il ne lui voulait aucun mal. Quand le groupe se retrouvait dans un bar, ils avaient l’habitude de boire de très grandes quantités d’alcool.

Make avait été étonnamment responsable ce soir, il n’avait pris que trois verres de whisky. Il était à présent environ deux heures du matin et Make avait préféré rentrer chez-lui à pied. Il se disait qu’un peu d’air frais lui ferait surement du bien. L’alcool lui embrumait peut-être un peu l’esprit mais il était parfaitement capable de profiter de la belle soirée de pleine lune.  Les rues étaient désertes, Make était le seul piéton et il ne vit même pas de voiture.  Un silence étonnant régnait dans cette partie de Seikusu, une ville pourtant très vivante.

Le long de son trajet, Make chantonnait des airs de musique rock. Allant de Guns N’Roses jusqu’aux Rolling Stones et en passant même par Nirvana. Il était seul, alors pourquoi se priver?  Make passait vraiment un bon moment, il n’avait pas eu l’occasion de décompresser depuis longtemps. Le clan ainsi que l’école prenaient tout deux beaucoup de son temps et il devait gérer beaucoup de choses en même temps. Il savait que ses problèmes le rattraperaient tôt ou tard mais le simple fait de les oublier l’espace d’un instant lui fit un grand bien.

Un bruit sourd retenti, rapidement suivi d’un autre semblable. Make sursauta en les entendant, il s’agissait visiblement de coups de feu et ils semblaient provenir d’une ruelle près de lui. Sans penser au danger, Make se mit à courir dans la direction de la ruelle. Arrivé dans une petite allée derrière un bâtiment, il repéra un homme gisant sur le sol, personne d’autre en vue. Make était arrivé trop tard, une flaque de sang grandissait rapidement autours de l’homme. Make s’approcha de lui et constata qu’il ne respirait même plus. L’homme était mort et le jeune Akuma ne pouvait rien y faire.

Ce n’était pas la première fois que Make faisait face à un cadavre, alors il ne fut pas vraiment impressionné. Il ne fit pas particulièrement à ne pas contaminer la scène de crime, les Akuma avaient des connections assez puissantes pour le sortir d’à peu près n’importe quelle situation.  Make était curieux de nature, et il ne put pas résister à l’envie d’en apprendre un peu plus sur le corps devant lui. Il s’agissait bien d’un homme, pas très âgé mais Make ne pouvait pas le dire avec précision puisqu’il n’avait que la lune pour l’éclairer dans la ruelle.

Make s’intéressa alors à l’identité de l’individu, comme il venait de se faire tirer dessus, il était très probable qu’il s’agisse d’un Yakuza. Le Akuma releva l’une des manches du chandail de l’homme et constata qu’il était effectivement tatoué. Les tatouages n’appartenaient pas aux Akuma, plutôt aux Rokku ou un autre clan mineur. Les Rokku étaient des opportunistes et n’avaient pas la confiance des Akuma. Un moment ils étaient leurs alliés et l’autre ils faisaient un pacte avec un clan adverse. Le Daimyo, l’Oyabun ou chef du clan, avait décidé de rompre tout traités qu’ils avaient avec eux.

Comme Make avait toujours été fan des séries policières, il s’amusa à mener sa petite enquête avant que les policiers n’arrivent. Le coin était désert mais quelqu’un d’autre devait bien avoir été alerté par le bruit. Pour trouver l’identité du tueur, Make allait devoir y aller par déduction, il ne s’agissait pas d’un Akuma, c’était chose certaine. Les Akuma étaient très traditionalistes et suivaient toujours un certain code d’honneur. Si un Akuma avait décidé de tuer ce Rokku, il n’aurait pas prit la fuite et n’aurait pas utilisé une arme à feu. Les Akuma avaient toujours été amateurs des katana.  Les exécutions du clan étaient bien plus propres et personnelles.

Comme le fusil n’avait pas été équipé de silencieux, Make en déduit que le tueur n’avait pas prévu tuer sa cible et qu’il l’avait fait sous l’impulsion du moment. Il se pouvait aussi que l’homme ait tout simplement manqué de ressources pour s’en procurer un.  Beaucoup de gens auraient été effrayés voir traumatisés s’ils découvraient un cadavre, pourtant Make semblait vraiment s’amuser. Il côtoyait la mort à chaque jour, cette situation n’avait rien de vraiment particulière pour lui. Il était à la fois triste de constater son indifférence face à la mort et heureux de vois que sa vie n’était pas ennuyante.

Il savait qu’il ne devait pas s’attarder là, d’autres gens allaient surement venir, il ne pouvait pas rester. Il décida qu’il devait quand même avertir l’un des lieutenants du clan. Make ne pouvait pas se permettre d’aller voir la police, ses tatouages de Yakuza auraient fait de lui l’un des principaux suspects. Avant de partir, Make jeta un dernier regard en direction du cadavre. 

-   C’est triste ce qui t’arrive mon vieux, mes condoléances…  J’espère simplement ne pas finir comme toi.

Il disait ça car cette fin était chose courante dans l’univers dans lequel il évoluait.

Lyan Rose

Terranide

Re : Être au mauvais endroit au mauvais moment [Lyan Rose]

Réponse 1 vendredi 26 octobre 2012, 22:23:02

Une journée de merde. C'est ce qui résumait ton état d'esprit alors que tu sortais du bureau des procureurs où tu venais, une nouvelle fois, de harceler certains procureurs pour avoir des informations sur tout ce qui se tramait en ce moment. Tu eux, bien sûr, plusieurs informations intéressantes : Akuma, le Don du clan Zantouru, fait dans le sadomasochisme homosexuel à ses heures perdues, une maid de café est suspectée d'avoir assassiné un client en lui faisant avaler le contenu d'une fiole - et la fiole par la même occasion - et, information non moindre, la réunion des procureurs généraux aurait lieu d'ici deux semaines. Oui, une journée de merde. Pas une seule information sur Hiro Atayoshi. La main dans la poche, clope à la bouche, tu arpentais les rues de Seikusu en ayant l'air calme, mais tu fulminais.

Tout ce que tu voulais, c'était en finir avec cette sombre affaire une bonne fois pour toutes. De rage, tu mordis un peu le filtre de ta clope. Le foyer tomba sur ta main gauche inerte, mais tu n'avais pas eu mal. La seule chose que tu ressentis fut une sincère envie de jurer, ce que tu fis. Ce juron n'était qu'un usage pour dire à quel point le fait de devoir rallumer ta clope t'emmerdait profondément. Tu sortis ton briquet, puis tu tournas la roulette pour faire jaillir l'essence même du progrès de l'Homme dans ce monde : le feu. Une fois ta clope rallumée, tu rangeas ton briquet dans ta poche. Lorsque tu entendis le bruit métallique du briquet contre le Derringer1 dans ta poche droite, un son comme un coup de tonnerre retentit. Tu vérifias directement dans ta veste : le Derringer n'avait pas de sécurité, le coup était-il parti tout seul ?

Après une courte inspection de ton arme, tu compris que ce n'était pas un coup de feu provenant de toi, mais de quelque chose d'autre. Très proche. Extrêmement proche, même. Un deuxième coup de feu retentit juste après, te forçant à localiser la source du bruit. Faute de pouvoir accourir, tu marchas prestement vers la source du coup de feu, qui ne pouvait être qu'un seul endroit. Une petite impasse, seule direction non loin où on pouvait tuer sans se faire repérer. Tu t'approchas donc, claudiquant comme tu pus. Tu te cachas derrière un mur, tout en sortant le Beretta 92 argenté qui dépassait de la poche intérieure de ton veston. Rien en vue. Tu pris le temps de tirer une lampe de poche de la même poche intérieure, en tirant sur le cordon de sécurité avec les dents. Une fois le Beretta posé contre ta jambe, tu pris la lampe en main. Elle était assez fine : tu pouvais sans doute la tenir en même temps que ton arme sans avoir de problèmes de maniabilité.

Tu rentras donc dans l'impasse, comme un flic de série américaine. Braquant ton Beretta et ta torche sur l'impasse, le regard acéré et dur comme de l'acier, tu te permis de faire un bilan de ton examen très rapide de la scène. Un type était étendu mort, tandis qu'un autre type semblait vouloir retourner dans la foule. Il semblait avoir été surpris par l'arrivée d'un procureur aux cheveux blancs et aux yeux vairons avec un bras ballant et l'autre pointant une torche et un revolver fermement sur sa tête. Des mots relativement cliché sortirent de ta bouche, un réflexe depuis les dizaines d'investigations en milieu difficile qui t'avaient été assignées en tant que procureur.


-... Qui est là ?




1- Un Derringer est une arme à feu minuscule pouvant contenir deux balles et n'ayant pas de sécurité. Il fait environ la taille d'un carnet de feuilles OCB, mais sa puissance rivalise avec celle d'un Smith & Wesson.
« Modifié: samedi 27 octobre 2012, 11:46:00 par Lyan Rose »

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Être au mauvais endroit au mauvais moment [Lyan Rose]

Réponse 2 mardi 30 octobre 2012, 22:37:10

Alors que Make s’apprêtait à quitter la scène de crime, il entendit un mouvement derrière lui. Il ne sut pas tout de suite de quoi il s’agissait. Il se retourna et une lumière l’aveugla, tellement qu’il ne put pas distinguer correctement l’individu qui la tenait. Ce qu’il put distinguer par contre, c’était l’arme que ce fameux individu tenait dans ses mains. L’homme, car Make devina qu’il s’agissait d’un homme, tenait la lampe torche et l’arme dans la même main, étrange pensa Make.  L’individu ne se montra pas particulièrement agressif, à part le fait, bien entendu qu’il menaçait Make d’un pistolet. Un flic l’aurait déjà arrêté, alors c’était quelqu’un d’autre.

Make commençait de plus en plus à distinguer les traits de l’individu qui le menaçait, mais il ne pouvait être sur de rien.  L’homme était plutôt étrange. Il avait les cheveux blancs et pourtant il ne paraissait pas si vieux que ça. L’un de ses bras pendait le long de son corps et il semblait avoir un peu de difficulté à avancer correctement. Son visage avait l’air un peu balafré, mais Make fut incapable d’en dire plus. Il ne réalisa pleinement la menace que quand l’autre homme ouvrit la bouche pour s’adresser à lui


-   … Qui est là?

-   Putain! Relaxe mon ami. J’y suis pour rien. Je viens juste d’arriver… tout comme toi.

Make parlait d’une voix douce et détendue, ce n’était pas la première fois qu’on pointait une arme sur lui et il savait que provoquer son adversaire était une idée suicidaire. Même si on l’avait déjà menacé d’une arme auparavant, son rythme cardiaque s’était tout de même très accéléré. On ne s’habituait jamais à parler au canon d’une arme à feu, jamais.

-   Tu peux m’appeler Make.

Le jeune Akuma espérait qu’en se présentant, il arriverait à mettre l’autre homme à l’aise, ainsi il baisserait sa garde. Make espérait ne pas avoir à désarmer l’autre individu de force, mais s’il ne se montrait pas plus amical, il ne lui laisserait pas le choix.  Si l’homme gardait ses distances, il ne pourrait bien entendu plus tenter sa chance, il devrait donc fuir. Il y avait tout de même une troisième option, plus agréable pour tout le monde. L’homme en face de lui baissait son arme, acceptait de laisser partir Make, et tout le monde était heureux. Le jeune Akuma ne voulait pas prendre de chance, il s’approcha quand même doucement de l’autre homme.

-   Je suis juste un gars qui passait par là et qui n’à envie que de retourner chez lui pour se foutre au lit. J’ai eu une sale journée et j’espère en finir au plus tôt. 

Encore une fois, Make essayait de se présenter sous une facette plus amicale. L’autre homme réaliserait peut-être que Make n’était pas une menace et que cette affaire ne le concernait pas. Make pensait rapidement, il devait trouver une façon de se sortir de ce merdier. Si l’homme était affilié aux flics, les connections de Make et du clan Akuma arriveraient surement à le sortir de là. Mais s’il pouvait éviter la justice, il ne pouvait pas éviter une balle. Make continuait toujours à avancer en direction de l’individu.

-   Regarde ce qu’on va faire, tu vas ranger ton arme, et là on va pouvoir discuter. J’ai l’impression que notre relation a débutée sur un bien mauvais pied, je ne voudrais pas qu’il se passe quelque chose de fâcheux ce soir. Il y a déjà assez d’un mort ici. Alors… on est cool?

Lyan Rose

Terranide

Re : Être au mauvais endroit au mauvais moment [Lyan Rose]

Réponse 3 mardi 30 octobre 2012, 23:24:15

Ce type avait réagi très calmement. Il avait tenté d'arracher les chaînes du destin, mais tu ne croyais pas une seconde que ce type était tout à fait normal. Réagir aussi calmement devant un corps, ça demandait soit un sang froid incomparable soit une certaine habitude. La voix si calme qu'il avait employé pour te répondre, cette attitude très calme et mesurée t'arracha un sourire. Tu le sentais, ce type était habitué à se trouver dans des situations dangereuses. Tu percevais à peine une petite goutte de sueur perler sur sa tempe à la lumière de ta lampe, et ce détail même était signifiant à tes yeux. Même toi, habitué à devoir survivre depuis deux ans, tu avais toujours cette petite goutte de sueur lorsqu'on te braquait. Par mesure de précaution, tu avais activé l'Oeil Gardien. La lumière bleutée fendue en son milieu qui s'alluma à quelques centimètres de la lumière de la torche ? C'était ton oeil.

Réaction rouge confirmée. Toute l'enveloppe corporelle de l'homme en face de toi te paraissait rouge, mais pas d'un rouge total comme quelqu'un qui en aurait après ta peau. Quelqu'un qui n'hésiterait pas à te mettre hors d'état de nuire si jamais il était en danger, voilà ce qu'il en était de lui. Tu faisais le lien rapidement : tant que tu le braquerais, il continuerait à dégager cette forme rouge sur ton Oeil Gardien.  Il prit enfin la parole pour se présenter.


-Tu peux m'appeler Make.
-Make, hein... Lyan Rose. Procureur général, chargé de Seikusu et de ses alentours.


Tu ressentais la forme rouge varier d'intensité au fur et à mesure que le silence s'installait. Sans doute pensait-il à différentes options, que tu pouvais envisager toi aussi. Si tu ne baissais pas ton Beretta, il n'hésiterait pas à te désarmer et peut-être même utiliser l'un de tes précieux Beretta contre toi. Cependant, si tu restais hors de portée de lui, il avait toutes les chances de rester sur le carreau. L'enveloppe rouge disparut intégralement à un moment, avant de redevenir à moitié rouge. Tu savais à peu près ce qui lui avait traversé l'esprit : ce que tu nommais l'art de négocier. En clair, tu rangeais ton arme et vus discutez des évènements. Une idée te vint directement. Tu en perdis le fil avant de pouvoir la développer totalement. Le dénommé Make s'était rapproché de toi, et avait repris la parole.

-Je suis juste un gars qui passait par là et qui n’a envie que de retourner chez lui pour se foutre au lit. J’ai eu une sale journée et j’espère en finir au plus tôt.

Tu ne fis aucun commentaire. L'enveloppe rouge autour de l'homme en face de toi commençait à osciller : il ne se considérait pas comme une menace pour toi du moment que tu n'étais pas une menace pour lui, et sa conscience oscillait entre les deux alternatives qui se proposaient. Tout dépendait de toi maintenant. L'air faussement amical ne pouvait pas te tromper, mais cet oscillation te donnait mal au crâne. La lumière de ton oeil s'estompa : tu avais désactivé l'Oeil Gardien. D'un appui du petit doigt, tu éteignis la lampe torche. Elle était surtout là pour signaler ta présence. Tu étais parfaitement nyctalope, après tout. Tu n'en avais pas besoin. Il avançait encore, en essayant de garder son calme. La bouche de Make s'ouvrit, et tu trouvas le timing tout à fait adapté pour mettre ton idée à exécution.

-Regarde ce qu’on va faire, tu vas ranger ton arme, et là on va pouvoir discuter. J’ai l’impression que notre relation a débutée sur un bien mauvais pied, je ne voudrais pas qu’il se passe quelque chose de fâcheux ce soir. Il y a déjà assez d’un mort ici. Alors… on est cool ?
-Hmph.

Ce petit bruit condescendant sortit de ta gorge par réflexe tandis que tu rangeais le Beretta dans ta poche intérieure. Tu jaugeais le type en face de toi. Le ton qu'il avait eu sur la fin de sa phrase t'inquiétait légèrement. L'espace d'une seconde, la lumière bleutée s'était rallumée. Comme tu le pensais, c'était une réaction totalement rouge qui était apparue. Quand il parlait de ne pas vouloir faire deux morts en une soirée dans une seule ruelle, il ne parlait pas de son cadavre : c'est bien de ta personne dont il s'agissait. Elle s'estompa progressivement lorsqu'il vit que ta main était rangée dans la poche de ton pantalon. Tes yeux étaient restés écarquillés, même après désactivation de l'Oeil Gardien.

Ce type était dangereux. Bien plus que ce que tu pensais. Une réaction totalement rouge signifiait que la personne en face de toi était dangereuse pour deux raisons : première raison, elle avait la volonté de causer ta perte. Deuxième raison, elle avait largement les moyens de la causer. Ce type n'était pas le passant qui passait par ici par inadvertance et qui découvrait un cadavre, comme ça.Ton épaule droite tremblait un peu. Tu avais envie de tourner les talons, mais tu devais mettre ton plan à exécution. C'est ainsi qu'un petit sourire dansa sur tes lèvres tandis que tu prenais le temps de faire un minuscule monologue.


-Écoute... Make, c'est ça ? Le coup du passant banal qui n'a rien à voir avec cette affaire, je n'y crois pas une seconde. J'ai mes raisons de le penser, mais même si tu n'as rien à voir avec cette affaire tu trempes dans quelque chose de louche. Ca se voit clairement pour quelqu'un ayant mes facultés et mon expérience. Je te laisse le bénéfice du doute, mais tu es clairement louche. Je te propose quelque chose : quitte à discuter des choses, autant regarder cette affaire de plus près tous les deux. Je te propose de te laisser partir à la condition que tu m'expliques certains détails lors de mon enquête. si tu n'acceptes pas cette condition, il faudra moins d'une minute aux flics pour se pointer et t'embarquer en tant que suspect.

Ton plan était simple : gagner la confiance de ce type en étudiant cette affaire avec lui, puis deux options s'offraient à toi : soit tu le descendais juste derrière, soit tu utilisais le code d'urgence des flics pour qu'ils arrivent direct. Si ce plan ne marchait pas, tu n'aurais plus qu'une seule solution : le descendre. Et ça, tu ne pouvais t'y résoudre avant d'avoir commencé à étudier l'affaire en elle-même. Ce type était la seule personne près du cadavre, soit. Ca n'en faisait pas le coupable, tu le savais clairement. Tu t’avanças, sortis la main de ta poche et la tendis vers Make. Depuis la nuit des temps, la poignée de main était le signe qu'on acceptait un contrat.


-Alors, cette proposition ?


Tu n'aurais aucun remords si la poignée de main venait à se faire : tu remplirais ta part du contrat en le laissant partir, mais rien ne t'empêchait de le descendre ou de le faire arrêter une fois qu'il serait parti.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Être au mauvais endroit au mauvais moment [Lyan Rose]

Réponse 4 mercredi 07 novembre 2012, 02:44:44

L’homme en face de Make était en fait Lyan Rose, le procureur général de Seikusu, Make se disait qu’il l’avait déjà vu quelque part. À présent, le Yakuza sut qu’il pouvait se défendre au besoin mais qu’il était hors de question de débuter les hostilités. Premièrement parce que l’homme en face de lui était très puissant mais aussi parce que le clan Akuma avait du respect pour les hommes de la loi. Ils ne s’attaquaient qu’aux autres clans, ceux chargés de faire respecter la loi, même s’ils se trompaient souvent sur ce qui était juste et ce qui ne l’était pas, devaient être respectés.

Les Akuma ne se considéraient pas réellement comme des criminels, ils savaient qu’ils enfreignaient la loi, mais ils trouvaient certaines règles injustifiées. La prostitution par exemple, ils ne forçaient pas les femmes à vendre leur corps, elles venaient à eux et pouvaient partir quand bon leur semblait, il n’était pas question de les droguer ou de les forcer à quoi que se soit. Il y avait aussi le trafique d’arme, tout le monde avait le droit de se défendre, les armes ne faisaient qu’aider les gens à assurer leur sécurité. Si certains braquaient des dépanneurs ou même des banques, c’est que la sécurité en ville n’était tout simplement pas assez bonne.

Le strict code d’honneur que suivait tout les Akuma les empêchaient de devenir des bêtes
sauvages et des dangers publics. Un Akuma fait généralement parti de l’élite des combattants du japon, pourtant, ils ne tuaient que ceux qui le méritaient, d’autres Yakuza par exemple. Ils étaient en quelques sortes les samouraïs des temps modernes. Consommer ou vendre de la drogue était également sévèrement puni chez les Akuma. Toutes ces choses faisaient que les policiers fermaient souvent les yeux sur les activités des Akuma, en échange, ils n’allaient pas chercher les ennuis avec la police et aidaient même d’une certaine façon à garder la ville en sécurité.

Pourtant, Make avait la mauvaise impression que l’homme en face de lui de ne laisserait pas partir pour autant. Il avait un regard un peu étrange, presque dément. Le genre de personne qui associait toujours le crime au mal. Plusieurs phrases vinrent en tête à Make comme par exemple, il n’y a pas d’évolution sans délinquance.  Le jeune Akuma savait en voyant Lyan qu’il fairait mieux de cacher son appartenance au clan. Ce n’était pas qu’il avait honte, mais il était plus sage de faire profil bas, d’aider Lyan et partir comme si de rien était. Demain, le procureur aurait tout oublié d’un certain Make qu’il avait rencontré dans une ruelle. Make savait qu’il aurait du donner un faux nom, mais il n’y avait pas pensé.

-   …Je te propose de te laisser partir à la condition que tu m'expliques certains détails lors de mon enquête. si tu n'acceptes pas cette condition, il faudra moins d'une minute aux flics pour se pointer et t'embarquer en tant que suspect

Make trouvait le fameux Lyan de plus en plus raisonnable, il avait peut-être une chance de s’en sortir sans trop d’ennuis.

-   Alors, cette proposition ?

-   Ça me semble bien, même si je ne crois pas pouvoir t’aider en quoi que se soit.

Make devait jouer la carte du gars normal, il s’était déjà assez trahi. Il n’avait pas eu l’air stressé au bon moment et avait réagi face au canon pointé sur lui comme si ce n’était pas la première fois qu’on le menaçait. Il serra la main de Lyan en le regardant franc dans les yeux. Espérait qu’il ne parviendrait pas à déceler ses propres tatouages l’identifiant en temps que Yakuza. Le visage de Make était également relativement connu comme il était l’héritier le plus probable du clan Akuma, il y avait de grosses chances qu’un homme aussi important que Lyan Rose, procureur général, l’ait déjà vu une ou deux fois. Make devait simplement espérer que la nuit arriverait à le dissimuler assez pour qu’il ne se fasse pas remarquer, ou que Lyan ne se rappel tout simplement pas où il l’avait vu. 

Make se souvenait de Lyan, son nom su moins. Il avait entendu quelques histoires à son sujet, le procureur était un adversaire redoutable en cours, Make ne suivait pas les affaires de la justice activement, mais Lyan Rose était un nom qu’il connaissait. On l’avait averti que s’il se retrouvait un jour face à lui en cours, son destin était scellé. Make avait un talent particulier pour éviter les plans du destin, mais il ne voulait pas se risquer à essayer ce soir.

-   Comme je te l’ai dit, je passais par là, je revenais d’une petite soirée entre amis pas loin d’ici. J’ai entendu un coup de feu et j’ai couru jusqu’ici.  Ce gars là ne semble pas net. Je ne m’y connais pas vraiment, mais il a l’allure de quelqu’un qui trempait dans des trucs pas trop légal si tu vois ce que je veux dire. C’est surtout le fait qu’il s’est fait tirer dans une ruelle qui me fait pense ça. C’est comme dans les films, je sais que je devrais être plus respectueux envers le mort, mais je n’en reviens pas. Je n’aurais jamais cru tomber sur un cadavre, c’est fou.  Au fait, quel genre de questions tu voulait me poser?

Make essayait d’avoir l’air d’un jeune con insouciant qui avait vu trop de films, ça expliquait pourquoi il ne paraissait pas apeuré. Le procureur général de Seikusu aurait probablement des doutes mais cette explication était mieux que « je n’ai pas flippé parce que c’est le deuxième cadavre que je voit cette semaine»

Lyan Rose

Terranide

Re : Être au mauvais endroit au mauvais moment [Lyan Rose]

Réponse 5 samedi 17 novembre 2012, 21:00:45

Tu avais secoué la tête avec un sourire. Cet homme, tu arrivais à voir à travers lui avec une aisance déconcertante. Toute sa déclaration ne tenait pas debout, et tu n'eus même pas à y réfléchir plus de deux secondes avant de t'exprimer. Prenons tout de même le temps d'expliquer comment cette idée t'est venue en tête. Tout vient du principe du chat de Schrödinger. Imaginons qu'un chat soit dans un panier fermé, et que quelqu'un affirme qu'il est mort. Une autre personne affirme qu'il est vivant. Pour le prouver, on doit ouvrir le panier et regarder l'état du chat.

Cependant que se passe-t-il si on ne peut ouvrir le panier ou si personne ne l'ouvre ? Chaque hypothèse peut être vraie, comme elle peut être fausse. Ainsi une double réalité se crée : une réalité où le chat dans le panier est mort, et une réalité où le chat est aussi vivant que quiconque. L'existence eux réalités peut sembler un concept totalement incongru, car ça reviendrait à parler des mondes parallèles. Cependant notre vie entière se base sur ça.

Simple exemple avec le jeune Make. Un coup de feu a retenti dans une ruelle. Deux hypothèses se créent alors : une hypothèse où le coup de feu n'en était pas un et il n'y a pas de mort, et une hypothèse où on retrouvera sang et putréfaction. Toute personne à peu près sensée choisirait de ne pas ouvrir le panier et de continuer son chemin, quitte à créer deux réalités : une avec et une sans cadavre. Alors qu'est-ce qui a poussé cet homme à aller confirmer la mort du chat en ouvrant le panier ?


-Des questions que j'aimerais te poser ? Voici la première. Pourquoi étais-tu si surpris en voyant un cadavre ? Après un coup de feu, ça me semble naturel de trouver un mort...

Tu jouais ici sur le chat de Schrödinger, encore une fois. Tu t'occupais de la personne affirmant que le chat est mort, tu te faisais l'avocat du Diable. Ironique pour un procureur déchu, n'est-ce pas ? Dans ta tête, des engrenages logiques se construisaient. Si cet homme avait été si surpris en voyant un cadavre, c'est qu'il n'aurait pas dû s'attendre à voir un cadavre. Conclusion, il n'aurait pas pu entendre le coup de feu. D'ici découlait une autre option. Qu'est-ce qui aurait pu découler du fait qu'il n'entende pas de coup de feu ? Le fait qu'il ne vienne pas dans cette ruelle sombre. Et si il n'y était pas venu, tout ceci n'existerait pas. Revenons en arrière.

Cette situation existe. Toi et lui, vous vous êtes bel et bien croisés dans cette ruelle. Donc il y a été. Donc il s'y trouvait, cependant n'a pas pu entendre le coup de feu. Tu y voyais une raison : le moment où il a appuyé sur la gâchette lui a semblé évident. Et sa surprise est feinte. Voilà qui change une vérité de base, mais encore une fois le principe du chat de Schrödinger s'applique. Mais tu allais appliquer le troisième choix pour ne pas avoir à vivre avec deux hypothèses.


-Surpris ? Je n'y crois pas une seconde. Je vais te le redemander, que faisais-tu ici ?

Soit il était réellement surpris, soit il feignait la surprise. Dans les deux cas, tu avais ton argumentation. D'ailleurs la surprise ne colle pas avec les faits. C'est là que tu avais commencé à grandement regretter ton ancien oeil gauche, le rouge qui discernait la vérité des mensonges. Puis tu te souvins que tu étais censé bosser avec lui et non pas l'accuser. Tu te détournas de lui et entras dans la ruelle. Mouvement inutile mais tout à fait naturel, tu repris ta lampe torche et tu éclairas le corps. Il était temps de regarder le cadavre. Tu faisais un bilan avant l'autopsie, des notes d'enquête.

-Deux coups tirés. Les deux balles ont transpercé. Touché une fois au foie, balle ressortie de l'autre côté. Touché une deuxième fois au coeur, balle bloquée. Sans doute logée dans le péricarde. Traces de coupures présentes au niveau des abdominaux et de la gorge. Signes distinctifs : tatouage sur le bras. Cicatrice à l'arcade sourcilière gauche. Ongles sanguinolents. Mon hypothèse serait qu'il était en train de s'égorger avec ses ongles. Alors pourquoi le tuer derrière ? Et pourquoi une méthode si violente pour se suicider ?

Tu jetas un coup d'oeil sur Make. Aucune trace de blessure apparente, tu en déduisis donc que l'homme aux ongles rougis par le sang n'avait pas tenté de tuer Make. Son assassin, peut-être, si il ne s'agissait pas du jeune homme derrière toi.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Être au mauvais endroit au mauvais moment [Lyan Rose]

Réponse 6 mercredi 28 novembre 2012, 22:23:13

Make fixait le cadavre, il avait hâte que Lyan décide qu’il en avait assez vu, comme ça, il pourrait repartir chez lui. L’idée de fuir effleura la tête de Make. Lyan se souviendrait peut-être de lui, alors mauvaise idée. Make se souvint qu’à part son nom, Lyan ne connaissait pas grand-chose de lui, Make pouvait utiliser ça à son avantage. S’il s’identifiait en temps que Akuma, il attirerait trop de soupçons sur lui, alors valait mieux pour lui qu’aux yeux de Lyan il ne soit que Make. Le procureur s’adressa alors au Yakuza, le tirant de ses pensées.

-   Des questions que j'aimerais te poser ? Voici la première. Pourquoi étais-tu si surpris en voyant un cadavre ? Après un coup de feu, ça me semble naturel de trouver un mort...

Make devait penser rapidement, mais l’improvisation avait toujours été l’une de ses spécialités

-   Naturel? Pas tant que ça. Plusieurs choses pouvaient expliquer ce coup de feu. Un homme qui transportait son fusil de chasse et qui l’avait déclenché par accident, ou ce n’était peut-être même pas un coup de feu, simplement un gros bruit et que mon imagination avait fait le reste. Même si ça avait été dans le cadre d’un combat, j’aurais pu trouver un homme blessé, mais toujours en vie. Alors voilà pourquoi je ne m’attendais pas à trouver un cadavre. Je ne croyais pas que ça pouvait m’arriver à moi ce genre de choses.

Lyan ne semblait pas convaincu

-   Surpris ? Je n'y crois pas une seconde. Je vais te le redemander, que faisais-tu ici ?

Si le procureur continuait à être aussi agressif sur les questions, Make allait se montrer agressif lui aussi. Il n’avait jamais été reconnu pour sa patience extraordinaire.

-   Je te l’ai déjà dit, je rentrais tranquillement chez-moi, quand j’ai entendu un coup de feu.  J’ai fait mon devoir de citoyen et j’ai décidé d’aller voir ce qui ce passait. Rien de plus, rien de moins.

Heureusement, Lyan se pencha sur le cadavre, lui aussi remarqua les tatouages. L’étude qu’il fit du corps fut plus complète que celle faite par Make plus tôt. Après tout, l’homme était un professionnel. Le procureur déduit que l’homme était en train de s’égorger avec ses ongles, ça paraissait dur à croire, mais l’homme avait effectivement les ongles pleins de sang et des blessures au cou. Pourtant, s’était illogique, Make opta plutôt pour une lutte qui avait mal tournée. Il préféra ne pas en parler à Lyan, prouver qu’il était lui aussi un peu capable d’analyser les scènes de crimes ne l’aiderait surement pas.

-   T’a vu son tatouage, tu crois que c’était un Yakuza? Ça expliquerait pourquoi il s’est fait tirer dessus.

Heureusement, Make portait un manteau qui cachait se propres tatouages. Porter le tatouage n’était pas un crime, mais si Lyan venait à penser qu’il était un Yakuza, il l’étiquèterait tout de suite comme le coupable. Ce n’était pas de sa faute, si Make avait croisé un autre Yakuza, il l’aurait tout de suite étiqueté comme étant le coupable lui aussi.

-   En venant ici, je n’ai pas croisé personne. Si toi non plus tu n’a pas vu personne, c’est que le coupable est parti par là, plus loin dans les ruelles. Je dis ça comme ça. J’essaye juste de t’aider.

Il n’y avait en effet nul autre issue. La ruelle continuait pus loin et devenait de plus en plus étroite et sombre. Make avait l’habitude de ses endroits. Dans certaines parties de la ville, les ruelles devenaient des vrais labyrinthes, un dédale incroyable  de chemins qui s’entrecroisaient. On pouvait se perdre facilement si on ne faisait pas attention. Les ruelles avaient toujours été le chemin de choix des Yakuza, quand ils passaient par là, on ne pouvait pas les voir. C’était donc logique que le tueur ait passé par là. La question était, est-ce que Make voulait se retrouver avec Lyan plus loin dans les ruelles? Pas vraiment, mais il n’avait pas l’impression d’avoir le choix.


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