la loi démoniaque à Seikusu ? [Keleth]

Le regard, l'odieux blasphème qui sortit des lèvres de l'ange quand la démone se déhancha sous ses yeux de manière légère et mesurée, ainsi que ce charmant témoignage d'incapacité à se contrôler quand à ses pulsions naturelles, il n'y avait pas que l'angelot qui en était touché. Plus des deux-tiers de la pièce que Keleth venait de quitter était déjà en mal de masturbation immédiate, et elle savait très bien quel genre de pensée porcine pouvait avoir vu le jour dans les cerveaux de ces petits singes si sympathiquement sot et prompt à réagir à la moindre provocation un poil assurée d'une femme aux douces formes. Alors que pouvait-on attendre d'eux quand ces derniers avaient sous les yeux une femme qui aurait très bien pu s'appeler Désir tant elle en était l'avatar ? Eh bien exactement la même réaction que l'ange, une petit blasphème assuré, malgré sa nature promptement divine. Un exemple typique de ce que Keleth appelait la damnation, l'incapacité de se rendre même compte que l'on voue actuellement son corps et sa pensée aux péchés et aux vices.

L'accompagnant de la manière la plus noble possible, l'ange semblait essayer de cacher ce que Keleth avait épousée du regard il y a quelques instants, autrement dit l’érection naissante du näphil, sa preuve tout simplement évidente de la perte totale de contrôle et de l'inconscience de celui-ci envers la nature des relations entre les anges et les démons. Elle pouvait presque dire qu'il surjouait son rôle d'ange protecteur digne et attentif envers elle, celui-ci essayait par maintes occasions de prouver une droiture noble et une égalité de condition envers la démone, sûrement de par sa volonté d'être digne de celle qui l'accompagne, et Keleth s'en serait presque trouvée attendrie, si ce n'est qu'elle était déjà amusée par le comportement antinaturel d'Edean. Elle lui prouvait d'ailleurs intelligemment par un petit sourire, un petit geste envers lui, ceux-ci étant loin d'être des preuves de contact mais déjà bien assez pour laisser supposer que les choses lui convenait parfaitement pour l'instant.

Le chemin une fois dehors fut particulièrement convenable selon les standards de la démone. Les tardifs la regardait avec lubricité, les clochards la regardait comme si leur déesse s'était incarnée sous une forme bénite afin de les inviter à l'espoir, et les soifards, les poivrots, se retenait presque d'hurler leurs chansons paillardes et leurs vomissement quand elle passait près d'eux. Toutes ces réactions était une vraie joie, un pur et simple jeu pour la démone qui se complaisait dans cette histoire de charme démoniaque exacerbé. Mais ce soir le meilleur était la jalousie et la réactivité singulière de l'angelot quand à tout cela. Il suait la colère et l'énervement, apparemment prêt à en découdre avec la prochaine personne qui allait oser la regarder, et pourtant se retenait, peut être pour paraître le plus digne dans l'histoire, le plus méritant de marcher aux côtés de la démone si particulière qui avait acceptée de passer sa soirée auprès de lui. Du coup il se retenait malgré ses émotions clairement visible, et Keleth en aurait rit si elle n'eut su que ce genre de réaction vexerait l'angelot.

Finalement tout deux arrivèrent dans une rue d'un autre standing de Seikusu. Keleth, sublimée par la lune et l'éclairage, en profitait pour charmer un peu plus l'angelot, se mouvant et se plaçant de telle manière que celui-ci ne pouvait qu'avoir une vue parfaite de son corps et des affriolants déplacements de celui-ci. Tout était fait pour que la soirée se finisse de la manière désirée par l'ange et la démone, mais en même temps elle prenait son temps, histoire de faire monter la température, pour qu'Edean vive la fin du contrat de Keleth comme une délivrance quasi divine. Enfin arrivée près d'un restaurant italien, portant un bien joli nom, Edean prit l'avant de la marche et alla ouvrir la porte pour que Keleth entre en première. Oups, première erreur de sa part, l'homme doit toujours être le premier à rentrer dans un restaurant, pour être celui qui place le couple ou parle avec le tenancier des choses à faire. Keleth amusée prit quand même la peine d'entrer, elle lui fera la remarque plus tard, sa réaction sera sûrement à l'aune de ce qu'elle espérait.

Après toi, madame…

- Allons Edean, quand on use d'un « madame », on dit « vous » et non « toi », corrigea-t-elle avec un doux sourire. Et puis n'étant pas mariée, je crois que le terme convenant est plutôt mademoiselle.

Une fois tout deux entrés, il furent mener à une table assez belle, remarquée, et les menus leurs furent offert afin qu'ils fassent leurs choix. Comme sus-dit, Keleth n'était pas le genre de personne à chercher l'accompagnement, ni le type de personne qui mangeait comme les êtres humains, et en cela il était clair qu'elle dérogeait ce soir à chacune de ses règles. Pourtant elle n'en était ni affectée, ni principalement dérangée dans le fond, étant donné qu'elle trouvait un malin plaisir à regarder les réactions, la timidité, comme la férocité d'Edean se mettre en œuvre à chaque étapes de cette nuit en duo. Aussi prenait-elle le soin d'en profiter un maximum, tandis que son piège mortel volait aux alentours de la ville. Elle imaginait bien sa cible arriver de manière complètement idiote au beau milieu de la toile nocturne qu'elle avait tissée, et s'y retrouver empêtrer avant même qu'enne ne finisse son plat de résistance italien. Elle rit doucement alors, sans raison devant le Näphil et sourit en reposant le menu.

- J'ai fait mon choix Edean, et toi donc ?

-   Allons Edean, quand on use d’une « madame », on dit « vous » et non « toi ». Et puis n'étant pas mariée, je crois que le terme convenant est plutôt mademoiselle.

Hum, moi et mes TIC de langage… C’est vrai qu’il est communément admis qu’il faut vouvoyer une dame, or je ne savais plus très bien comment m’adresser à elle. L’Exécutrice était sans nul doute une grande dame dans son monde cependant cette aristocrate démoniaque acceptais de passer la soirée en compagnie d’un bâtard angélique tel que moi. Les démons peuvent se marier ? Le mariage est pourtant bien le troisième sacrement, après le baptême et la communion…

Je chassai bien vite ces idées ridicules et allai rejoindre la démone à la table qu’elle avait choisi, nous n’étions pas trop loin de la porte, à notre gauche une grande baie vitrée donnai sur une petite place au centre de laquelle trônait une fontaine bien décorée. Quand je m’assis sur la chaise, mon regard alla se poser sur mon entre-jambe, mon sexe se dressait bien visible au travers de mon pantalon, heureusement qu’il y avait une nappe sur cette table dans laquelle je pouvais dissimuler mon érection. Un serveur en costume noir nous proposa les menus, tout en glissant un regard désapprobateur à Keleth. Nous consultâmes chacun nos menus… Et la diablesse pouffa de rire, ce qui eut pour effet de me mettre encore en peu plus mal à l’aise, mes joues ne pouvaient pas devenir plus rouge, elles me brulaient déjà.

-   J'ai fait mon choix Edean, et toi donc ?

Me dit-elle avec son diabolique petit sourire enjôleur tandis-que je consultais encore un peu le menu cherchant un vin sympathique et d’un bon fromage pour nous deux afin d’accompagné ce repas. J’étais avec une femme alors, c’était un principe, je pouvais faire une croix sur le désert, de toute façon ce ne serai que de la gourmandise. Une fois mes choix faits je reposai le menu sur la table et me cala un peu mieux sur ma chaise tout en tentant de répondre quelque chose de censé…

-   Je pense que moi aussi… Que pense tu d’arrosé ce petit diner avec une bonne bouteille de vin Toscan de 1991?

En attendant sa réponse, je me demandais vraiment si je n’aurais pas dû lui prêté une robe à mettre par-dessus sa tenue de combat avant de sortir dans la « little italy ». Je n’aimais vraiment pas les regard que portais ces hommes à « ma » démone, ils ressemblaient tous plus ou moins à des mafieux, ce n’est pas que j’avais peur, mais ils pouvaient à tout moment venir tout gâcher… Enfin je ne devais pas penser à ça, et noya mon regard dans l’océan pétillant des yeux de Keleth…

Quand les soirées se déroulent bien, on ne peux que les apprécier, et depuis sa si difficile vie Keleth avait bien appris à profiter pleinement de ce qu'il lui arrivait , surtout quand les événements lui permettait de faire enfin l'impasse sur tout les soucis d'une nuit qui s'était promise tellement ennuyeuse au départ. Elle avait d'ailleurs apprécier la réaction si révélatrice de l'ange quand elle l'avait repris sur son langage qui se voulait aristocratique, alors qu’apparemment il lui manquait quelques cours de protocoles pour être effectivement capable de parler de cette manière sans avoir à faire de si grosse erreur que celle qu'il avait faite en lui ouvrant la porte. C'était normal, c'était … humain dans le fond ce genre d'erreurs. Elle en avait tellement rencontré de ces sous-espèces incapable de comprendre que leurs fausses galanterie n'était pas autre chose qu'une tentative de drague tellement maladroite qu'elle lui donnait souvent envie d'arracher leurs appareil génitaux d'un coup de lame nette.

Une fois assise Keleth prit le temps de voir venir Edean, qui apparemment était dans une forme magistrale, et preuve en est, son sexe était bien malheureusement très visible dessous le tissu de son pantalon, et ce fut bien avant qu'il n'aille s’asseoir qu'elle avait remarqué cette bosse singulière naître au creux des jambes de sa proie du soir, sûrement de plus en plus tourmenté par le comportement aguicheur de la haute-démone. Elle savait bien que les gens du coin était tout particulièrement sensible à sa présence, cela s'était sentit dés son entrée en scène, et elle était loin de ne pas en profiter, étant même allée jusqu'à se mettre en scène avec la fontaine, s'étant placée dans la ligne de celle ci, pour apparaître pile devant pour une bonne moitié de la salle. Autrement dit pas un homme n'avait pas posé les yeux sur elle, et pour les plus inattentifs, la réaction du serveur et son toussotement de protestation eut suffit pour finir de faire apparaître la démone aux yeux de tous. Eh oui, elle était là, au milieu de ces hommes généralement en petit groupe, Seule femme de ce restaurant et l'une des créatures les plus savoureuses que ces sous-êtres aient pu voir de toute leur vie.

Pour ce qui était de l'ange, il était si gêné par l'actuelle scène qu'il semblait rougir encore et encore, comme si la démone avait complètement brisé l'homme qui se trouvait en lui pour l'amener à un état de jeune garçon accompagnant un premier amour, ou la première copine qu'il aurait connu durant sa longue vie. Edean était un homme tout a fait potable corporellement parlant, et sans être charmée, Keleth devait avouer bien aimer cette figure de candeur qui pouvait parfois agir comme une véritable chien de garde envers ceux qui les entourait tout les deux. Le regard méchant, l'envie de mordre, la démone avait observée ces réactions depuis un moments, et s'en trouvant relativement amusée, ce qui était toujours un bon point avec elle. Bon il était malgré tout celui qui se faisait entraîner, et il était parfois difficile pour un homme de ne pas mener la valse, mais réussir ce tour avec Keleth était généralement mission impossible. Seul son oncle à cette triste époque avait réussi à imposer son rythme à la guerrière, et le monde démoniaque se souvient encore de cette époque où l'impératrice de glace fut obligée d'agir pour incinérer son propre frère dans le froids carbonisant.

Elle l'avait invité à faire son choix étant donner qu'elle avait remarqué ce qu'elle même allait prendre pour son repas du soir. Bon ce qui l'intéressait le plus était bien les coupe glacée mais elle attendra d'avoir pris quelque chose de chaud dans l'estomac avant d'aller chercher à prendre une de ces tours de sucre et de douceur, véritable péché mignon de la démone. Ce sera sûrement le seul grand moment de la soirée où il ne faudra pas la contrarier, sinon elle ne donnait pas cher de l'état de santé de la personne qui aura eu l'audace de couper son petit moment de bonheur. Oh elle ne tuerais pas, elle ne compte pas devenir une criminelle, par contre elle laissera bien entendre que sa personne est aussi mortelle qu'elle est belle. Il ne faut jamais jouer avec une démone, surtout quand elle s'adonne aux quelques péchés qu'elle sait apprécier.

-Je pense que moi aussi… Que pense tu d’arroser ce petit diner avec une bonne bouteille de vin Toscan de 1991?

-Je te fais confiance pour cela je ne connais que très peu les boissons humaines. Pour ce qui est du repas en lui même, je te laisse commander, personnellement je suis pour une cannelloni impériale, et un dessert sûrement une fois cela ingéré.

La bienséance ? La bonne tenue ? Non merci, elle prendra un dessert sucré quitte à ce que celui-ci paraisse complètement déformé avec son standing habituel. Elle ne sait pas d'ailleurs si l'angelot à sentit ce qu'il se passe, mais tout autour d'eux les regards convergent vers la table qu'ils occupent, certain juste par désir de contemplation, d'autre par envie d'obtenir pour eux seuls l'incroyable femme qui se tient près du mur, ouverte au regard des autres. Il est clair que si Edean ne joue pas l'homme, certains vont vite venir osé discuter avec Keleth, et tenteront sûrement de la ravir au demi-ange pour l'instant si embarrassé. La démone imaginait l'histoire d'ici, ainsi que les mots qui seraient utilisé par ces caricatures de dragueurs incapable de se mettre réellement en valeur : Allons vous êtes gentil de venir ici avec votre frère, mais puis-je accaparez de votre temps ? Impayable, émue par sa théorie elle se mit à ricaner très légèrement devant un Edean qui ne devait pas se douter de ses pensées. Et si elle essayait de le provoquer un peu plus intimement :

-Alors de quoi veux-tu parler mon ange ?

-   Je te fais confiance pour cela je ne connais que très peu les boissons humaines. Pour ce qui est du repas en lui-même, je te laisse commander, personnellement je suis pour une cannelloni impériale, et un dessert sûrement une fois cela ingéré.

J’acquiesçai d’un signe de tête montrant que j’avais compris, c’est vrai en tant que démone elle ne devait rien savoir ou pas grand-chose de la nourriture humaine. Je me redressai un peu mieux dans mon siège essayant de me rappeler ma leçon sur la maîtrise de soi, quelques règles simples auxquels je faisais pourtant défaut ici dans ce restaurant assis en face de l’Exécutrice de la loi démoniaque. Je ne devais pas en mener large, j’essayais de prendre une respiration plus posée, régulière, afin de calmer un peu les battements de mon cœur tout en me mordant la joue pour oublier un tant soit peu mon état d’excitation sans quitter des yeux le fabuleux corps de la démone. Je ne pouvais voir tous les regards plus ou moins lubriques qui convergeaient vers la belle, mais je me doutais bien entendu de l’émoi qu’elle devait provoquer. Surtout qu’ici les hommes n’étaient pas réputés pour leur galanterie, oh je ne m’en faisais pas pour Keleth qui de toute façon ne laissera jamais un humain la toucher, mais je m’en faisais pour moi…

-   Alors de quoi veux-tu parler mon ange ?

Dit-elle    avec des petits gloussements amusés, mais par quoi ? Je ne saurai le dire avec exactitude, mais sans doute trouvait-elle comique de jouer les charmeuses dans un paisible restaurant tandis-que sa proie quel qu’elle fut ce rapprochait doucement dans sa toile tendue au travers des rues sinueuse de Seikusu.

-   Je ne sais pas trop… Comme tu as dû le remarquer c’est la première fois que je sors vraiment avec une femme, une démone qui plus est. Cependant des questions se bousculent dans ma tête, je te trouve vraiment fascinante et je pourrais sans doute passer des heures à te contempler sans jamais avoir satisfaite ma curiosité. Mais j’aimerais savoir, en quoi consiste la fonction d’Exécutrice ?

Même si je comprenais en gros qu’elle devait assassiner les démons ayant désobéi à la loi démoniaque et aux archi-démons, je voulais l’entendre de sa bouche afin de mieux cerner l’être que j’avais en face de moi.

La soirée était à tendance étrangère. Keleth n'avait pour l'instant pas vraiment grand-chose à faire à part attendre d'être servie suite à la commande faite par le semi-ange. Elle se repassait en tête ce qu'il s'était passer depuis que la nuit s'était mise à tombée, et elle souriait de manière un peu ironique en imaginant que c'était un impur qui avait réussi à faire de cette nuit quelque chose de potable et d'agréable. Bon ce n'était pas l'une des plus belle soirée qu'il lui était arrivée certes, mais pour une soirée originellement prévue dans l'attente d'une proie insupportable qui aurait blablatée pendant des heures afin d'essayer de se soustraire à un jugement égal au Kyrie, la démone trouvait que ce petit moment en tête à tête dans un restaurant était plus qu'agréable et offrait vraiment un contentement bien supérieur à ce qu'elle avait pu prévoir. Et puis mieux valait la compagnie d'un impur, d'un Näphil ou d'un Adémon, plutôt que quelques secondes insupportable avec un sans-honneur qui aurait détruit sans vergogne l'image de sa famille, de son clan démoniaque, ou même de ses connaissances directes.

Elle avait donc laisser les choix de boisson à l'ange et en profitait pour continuer son observation des lieux. L'ambiance en elle-même était assez chaude, dans un soucis d'authenticité avec ce domaine du Sud Europe. Des murs colorés dans des jaunes ocres et des teintes orangées, généralement faite pour être joyeuses, mais la démone s'empêchait de rire en observant par endroit les restes de peinture aigue-marine qui donnait à certains endroits de ce beau restaurant une teinte vomi. Le principal de la décoration se cumulait dans des outils marins, ou des copies de tableaux style renaissance italienne, ainsi que des portrait de Venise, Rome, ou d'autres places connus d'Italie. Deux pagaies placées en croix finissaient de donner un côté kitch à cette Italie reproduite, et Keleth aurait pu avouer imaginer un joli « made in asia » sur le dos des manches collés au mur. Enfin, les occupants de ce joli petit coin était la représentation même de ce restaurant de substitution. Des truands sûrement, copiant un joli petit Cartel style Mafia et qui essayait de paraître plus dur que ce qu'ils étaient. Et quand on savait que plus d'un de ces « mafieux » sur deux était en plein délire érotique envers la seule présence féminine de ce restaurant, on ne pouvait s'empêcher d'avoir un petit sourire aux lèvres.

-   Je ne sais pas trop… Comme tu as dû le remarquer c’est la première fois que je sors vraiment avec une femme, une démone qui plus est. Cependant des questions se bousculent dans ma tête, je te trouve vraiment fascinante et je pourrais sans doute passer des heures à te contempler sans jamais avoir satisfaite ma curiosité. Mais j’aimerais savoir, en quoi consiste la fonction d’Exécutrice ?

-Mon rôle en tant qu’Exécutrice hein ? Eh bien c'est assez complexe aussi je vais te faire un résumé rapide. Je suis, de par mon rôle, amener à faire respecter les lois démoniaque, et ce face à tous. Ainsi je suis amener à faire face aux divins, dans la fonction de portes-paroles des autorités démoniaques. Je suis aussi amener à faire le lien entre les unités angéliques et les démons, respectant les faveurs de jugement, exécutant les démons qui ont attaqués les anges sans permission et inversement. Enfin, je suis le bourreau des enfers, celle qui a pour but d'éliminer le moindre traître de nos lois, ou le moindre sans honneur, autrement dit ceux qui par leurs actes ont portés l'outrage sur leur familles ou leur clan, et qui par là ont mérité la mort. Et parfois cette mort est bien plus efficace et moins coûteuse quand on envoie quelqu'un comme moi, d'où ma présence cette nuit pour faire entendre justice auprès de ma cible, dont je tairais le nom par simple respect envers son clan.

Comme toujours elle avait prit un de ces tons professorale dont elle avait le secret et profitait que l'ange soit pleinement à son écoute pour ajouter de manière sous-entendu quelques informations sur ses origines. Elle avait presque l'impression d'éduquer son enfant, ce qui l'amusait profondément elle qui n'avait pour l'instant jamais penser à offrir une vie au monde qu'elle côtoie depuis plusieurs millénaires. De toute manière elle n'avait pour l'instant trouver aucun prétendant qui en vaille la peine, et son amour auprès de sa sœur était loin d'être un terrain fertile pour obtenir une alliance favorable à l'apparition d'un Malin. Alors certes elle pourrait user de magie ou d'une quelconque technique qui n'avait pas de propre naturel, mais elle ne voulait pas forcer les choses et comme sus-dit, la possibilité d'une naissance ne l'intéressait pas. Enfin, Edean semblait l'avoir écouté trop attentivement et n'avait même pas remarqué que l'un des « durcis » s'était levé de sa table et s'approchait de celle que la démone et le semi-ange partageaient. Cela était d'ailleurs accompagner des regards de quelques-uns de ses camarade qui semblaient l'encourager dans son opération, et l'observer d'assez loin pour lui apporter leur aide au cas où cela tournait étrangement mal.

Et c'est ainsi qu'en fin de phrase Keleth fut couper, bien qu'elle savait que cela allait arriver, par un homme aux cheveux blonds tirés en arrière, portant costume cravate et long manteau de cuir. Celui-ci s'appuyait à la table de sa main ganté et s'était approcher sans délicatesse, comme s'était appuyer à la table en la faisant grincer légèrement, pour bien faire remarquer son entrée, mais de manière bien grossière selon les standards d'élégance de Keleth. Regardant les deux personnes attablées, ce fauteur de trouble laissa fleurir sur son visage un sourire voulant tout dire, le signe qu'il était parfaitement inconscient de l'identité des deux figures en présences, et du cheveux sur la soupe qu'il représentait en cette soirée. Mais tant mieux, le repas en allait être que plus épicé, et Keleth attendait avec impatience de contempler le déroulement des opérations. C'est avec une voix suave, rapide, à l'accent légèrement prononcé, que le jeune homme s'adressa au Näphil, avant de se tourner vers Keleth :

-Excuse moi gamin, mais ta grande sœur m'intéresse de trop, retourne à tes histoires et laisse les adultes tranquilles. Mademoiselle, vous me semblez assez mal accompagnée ce soir. Je vous invite à nous rejoindre moi et mes camarades, afin de pouvoir un peu mieux goûter à la belle nuit qui s'annonce sous ces étoiles de fortunes...

Punaise, Keleth devait se retenir avec tout le sérieux qu'elle possédait pour ne pas exploser de rire au visage de l'inconnu...

J’étais à nouveau comme plongé dans ses paroles tandis qu’elle me faisait un petit exposer sur le rôle d’exécutrice avec sa voix toujours plaisante aux oreilles de tous ceux qui prenne le temps de l’écouter. Alors comme ça j’avais face à moi la bourrelle des enfers ? La main de la justice de Belzebuth ? Et moi qui la prenait juste comme une aristocrate, elle était enfaite un élément indispensable de l’équilibre précaire entre le Yin et le Yang qui permettait entre autre aux mondes d’exister. Elle était une pièce indispensable sur ce grand jeu d’échec, mais y a-t-il un exécuteur de la loi angélique ? Ou peut-être que la diablesse cumulait les deux postes, ce qui m’étonnerait fort tout de même. Elle avait parlée de clan tout à l’heure et j’allais lui demandé si elle avait de la famille dans son monde, des parents, mais je n’eus pas le loisir de poser cette question, car avant même qu’elle eut fini sa phrase, elle fut coupé de manière assez grossière par un type que je n’avais pas vus arriver.

-   Excuse-moi gamin, mais ta grande sœur m'intéresse de trop, retourne à tes histoires et laisse les adultes tranquilles.

Me dit-il en posant sa main envelopper d’un gant de cuir noir sur la table faisant un peu grincé celle-ci. Je fus d’abord surpris par ces propos délibérément provocateurs, puis la colère me tenta, mais jetant un petit coup d’œil à Keleth que je sus morte de rire derrière son faciès qui donnait une impression de sérieux, je laissai un petit sourire jaune se dessiner sur mon visage d’apparence calme.

-   Mademoiselle, vous me semblez assez mal accompagnée ce soir. Je vous invite à nous rejoindre moi et mes camarades, afin de pouvoir un peu mieux goûter à la belle nuit qui s'annonce sous ces étoiles de fortunes...

Quèsaco ? Il veut me piquer ma belle cet abruti ! Je posai ma main sur celle gantée du fauteur de trouble et le regarda sereinement.

-   Ma sœur ? même si c’était ma sœur je ne la laisserais pas approcher de près ou de loin votre bande de porc… si vous voulez vous distraire avec vos petits camarades en costumes, les putes c’est de l’autre côté de la rue.

Je me levais et me tint face à lui, il était un petit peu plus grand que moi, mais pas assez pour me faire lever la tête. Derrière lui ses copains se levèrent en même temps que moi, ils ne savaient pas encore si leurs ami avait besoin d’aide, mais je pense qu’ils ne vont pas tarder à rentrer dans l’histoire d’une façon ou d’une autre.

-   Ecoute petit, ne te met pas en travers de notre route, c’est mauvais pour la santé.

Dit-il avec un ton mielleux et un sourire con de Dom Juan du dimanche, mais sous son expression se cachait une réel menace, cependant qu’il ne compte pas que je m’efface sans rien dire. J’avais encore mon uniforme de lycéen, ce qui me donnait un petit air juvénile avec ma chemise blanche et mon foulard réglementaire, mais j’ai bien mes dix-huit ans. De qui se moquait-il ce blondin prétentieux ? On ne pouvait pas sortir avec une belle femme sans voir sans arrêt des hommes lui tourner autour comme si elle n’était qu’un morceau de viande bien juteux ? Sa tenue presque transparente amenait à certaines réactions incontrôlable de la part de la gente masculine, mais venir nous interrompre en pleine conversation c’était un peu fort quand même. En plus ce n’était pas spécialement galant.

-   La damoiselle qui est là ne viens pas du même milieu que nous, rentre toi bien ça dans ton crâne de piaf.

Il ne sembla pas bien apprécier mon insulte et fronçant les sourcils, il me poussa violement pour m’écarter de son chemin et j’exécutais un petit vol plané avant m’étaler par terre, ce qui déclencha quelques rires moqueurs chez les compagnons du pseudo-bandit. Je regrettais de ne pas avoir pris mon arme avec moi, en fait je ne m’attendais pas vraiment à devoir me battre aujourd’hui et de toute façon il était exclu d’user de la magie ici. Je me relevai donc pour lui envoyer un coup de genou bien senti dans le creux de son dos et se fut à lui de se retrouver par terre.

-   Allez Tony ! démolis le ce bâtard !

Criaient les copains du dis Tony qui se relevait déjà et avec un grand cri il voulut m’aplatir mon joli petit nez en lançant un direct du gauche. Coup que je parvins à esquiver de justesse d’un pas sur le côté et alors qu’il était entraîné dans son élan, je lui donnais un coup de coude au niveau de la nuque en mettant toute ma force de semi-ange. Le coup le propulsa à au moins 3 mètres de là, mais en un battement de cil je fus cerné par les amis de l’autre qui gisait à terre probablement inconscient.

Les mafieux portaient tous soit des lames à cran d’arrêt, soit des poings américains, il y en avait même un qui avait un pied-de-biche. Le groupe abattit sur moi une pluie de coups dont je réussi à esquiver la plupart, mais ceux qui me touchèrent firent mal, je ripostais aussi quand je pouvais. J’envoyai mon pied dans les noix d’un des hommes, qui lâcha son arme et tomba à terre en gémissant, puis dans le même mouvement je décrivis une rapide pirouette en évitant un coup de pied-de-biche et mon talon heurta le crâne d’un des types… Je n’eus pas le temps de voir ce qu’il devenait qu’un poing américain me toucha aux côtes, heureusement que j’étais solide sinon bonjour le séjour à l’hosto. Il y en restait plus que quatre debout, mais le combat était toujours inégal et commençait à tourner en ma défaveur, malgré ma puissance semi-angélique, j’évitais de moins en moins de coups et j'avais beau me débattre, balançant mes poings et mes pieds, j'étais submergé par le nombre me faisant tabassé comme un vulgaire gamin…

Mais j’étais plus fort que ça nom de Dieu, j’avais déjà vaincu des vampires, alors des guignols comme ça… L’image de Keleth fit apparition dans mon esprit et ré-enhardis, je pris la barre de fer qui allait s’écraser sur ma tête et je déviai le coup pour faire éclater le crâne d’un des mafiosi. Il n’en restait plus que trois face à moi, mais ils semblaient comme médusé en regardant le corps de leur camarade gisant au sol, le crâne ouvert une flaque de sang se forma autour de ce qui était à présent un cadavre. Les truands se regardèrent rapidement avant de fuir hors du restaurant sans demander leurs restes et laissant leurs « amis » à terre. Au loin, une sirène retentit…

L'homme proche de la table était un joli costume de faux mafioso, et Keleth s'en amusait bien plus que se sentait offensée quand celui-ci avait eut l'impressionnante audace de venir la voir, elle, l'une des femmes les plus puissantes des tréfonds. Dans un sens il ne se différenciait pas beaucoup avec ces prétendants démoniaques qui se prenaient la peine d'aller la voir et qu'elle avait tendance à virer à grands coups de pieds dans le derrière, ou en milles morceaux si celui-ci à eut la mauvaise idée de faire prévaloir sa supériorité inexistante face à la haute-démone. Par contre l'angelot ne semblait pas avoir aimer être couper dans son élan de discussion, et la démone savait très bien que la colère du semi-ange allait vite tournée au vinaigre. Était-ce son instinct de démone qui lui chuchotait à l'oreille de ne rein faire pour contempler le spectacle ? En tout cas elle ne faisait rien et écoutant le dragueur, se prit surtout à faire attention à la réaction d'Edean, qui serait sûrement la plus intéressante dans cette histoire.

La seconde phrase de cet homme eut l'effet escompté, et Edean vit rouge ce qui s'exprima par  un tic facial de celui-ci avant tout, puis par les joues rougies par la colère du semi-ange, et enfin un mouvement rapide de la main pour arrêter celle gantée de notre invité. Le résultat n'eut pas l'air de plaire dans la place, qui sait ce faux mafioso avait peut-être une quelconque importance parmi ces gens plus ou moins ressemblant à des truands, mais ce qui était clair c'est que surtout Edean, en s'opposant à lui, venait de s'opposer à toute la petite famille improvisée juste à côté, et il allait falloir qu'il la joue fine. Sauf que sous la colère, la finesse, on a vite tendance à complètement s'en moquer, et à la vue du regard de l'ange envers le camarade dragueur, Keleth ne pouvait pas le nier, si une histoire se déroulait sans mots, cela serait une jolie petite boucherie, à moins d'un miracle. C'est bien dans un sens, parce que les miracles ont vraiment peu tendance à se dérouler, au plus grand plaisir de la démone qui de toute façon agiras uniquement si son compagnon de soirée venait à être en danger.

-Ma sœur ? même si c’était ma sœur je ne la laisserais pas approcher de près ou de loin votre bande de porc… si vous voulez vous distraire avec vos petits camarades en costumes, les putes c’est de l’autre côté de la rue.

Très joliment lancer mon cher ange. Oui elle se laissait aller à un sourire, légère et flagrante preuve de son amusement particulier en vue du déroulement des opérations. Oui Edean était partit, il n'y aura que répartie désormais, que ce soit verbal ou physique, et il fera tout pour avoir le dernier mot. Oh il n'y avait rien de gênant à cela, Keleth se serait même sentit vexée si elle n'avait pas su Edean dans une telle véhémence de protection envers la personne avec qui il comptait passer la nuit, mais elle savait bien aussi que le pauvre semi-ange allait se mettre dans un très mauvais état en agissant de cette manière, et allait possiblement se faire un peu lacérer l'orgueil si il ne faisait pas attention. Mais pour l'instant elle ne comptait pas faire le moindre mouvements, ne pas faire preuve du moindre petit intérêt pour ce qu'il se déroulait. Ils se battaient pour elle, très bien qu'ils se battent, elle contempleras de loin et au cas où lancera quelques mots pour rappeler à l'ordre. De toute s manières sa gourmandise l'invitait aussi à rester à table pour attendre son assiette

-Ecoute petit, ne te met pas en travers de notre route, c’est mauvais pour la santé.

-La damoiselle qui est là ne viens pas du même milieu que nous, rentre toi bien ça dans ton crâne de piaf.

Et voilà c'était partit, premier round pour l'oiseau blanc qui envoya un peu plus loin l'ange de la soirée, afin de l'ôter de son chemin vers la sulfureuse démone. Keleth ne fit pas un mouvement d'approbation ou de de désapprobation, mais pour l'instant les choses ne pouvaient absolument pas l'effrayer, cet homme avait autant de chance de lui plaire qu'un crapaud buffle convient à la vue de la reine des frelons. Incompatibilité des genres. En tout cas Edean se releva, vivement pour ne pas paraître trop longtemps indécent sous les rires des camarades du mauvais bandits, qui lui allait déjà revenir fatigué un peu plus la démone de belles paroles. Dans son mouvement il approcha de son adversaire et lui mit son genou dans le creux du bassin, provoquant sûrement une douleur assez peu agréable pour le mafioso qui, partant vers l'avant, finit de se rattraper grâce à un contact physique assez violent avec le sol carrelé, étalant une pointe de sang au sol à cause d'une gencive qui avait taper un peu fort à la première chute.

-Allez Tony ! démolis le ce bâtard !

Son plat de résistance lui fut apporter par le serveur quand l'affrontement engageant son troisième et dernier round. Un point partout, les raviolis impériales qui lui furent déposés en face d'elle notaient la fin de l'affrontement entre l'ange et le mafioso, le dernier ayant voulu riposter et ayant subi une contre-attaque puissante au niveau de sa nuque, l'envoyant glisser le long du sol. Un joli traînée rouge accompagnait désormais le sol blanc de ce restaurant aux couleurs chaudes, un peu comme la sauce tomate dans l'assiette de la haute-démone. Dînait-elle au milieu d'un combat pour ses beaux yeux ou était-elle en train de manger ce combat morceau par morceau ? En tout cas la démone prit soin de bien déguster les aliments qui lui étaient servie tout en regardant la suite des opérations, son œil alerte ayant bien capté que les trois premiers rounds avait assez déçu les camarade de « Tony » au point de les amener à créer eux-mêmes le deuxième acte de ces opérations. Des hommes armées contre un seul jeune adulte, quel misère, n'y a t-il pas de justice ? En fait non... Aucune !

Coupant un ravioli en deux juste pour le plaisir de voir la chair qu'il contenait, la démone regardait cette tentative de passage à tabac de loin, captant un à un les soucis de l'un ou de l'autre. Visiblement quasiment personne ici ne savait vraiment se battre et seul Edean se débrouillait pour esquiver et rendre les coups, ce dont les autres n'étaient clairement pas capable, sois à cause de leurs surnombres qui les empêchaient de se déplacer, soit à cause de leurs manque flagrant de connaissance martiale leur permettant tout juste de frapper comme des idiots avec ce qu'ils avaient dans les mains. Dire que les choses seraient déjà finit si elle s'en était occupée, mais elle n'allait pas faire cet affront à son compagnon en le sortant de ce genre de problème, il fallait qu'il se débrouille seul où il allait grandement en être blessé. Psychiquement parlant elle entendait. En tout cas elle continuant de manger dignement en regardant ce qu'il se déroulait, et son regard croisant celui du tenancier près du téléphone, elle lui fit un signe de tête pour qu'il appelle les autorités responsable. Bien sur elle usera du tout à son avantage.

C'est après un affrontement un peu porter dans un seul sens, autrement dit son angelot qui prenait coup sur coup sans pouvoir réagir, celui-ci eut un sursaut de sauvagerie et attrapant l'une des armes improvisées de ses adversaires, il en mit deux à terre avec un revers de toute beauté, faisant joliment giclé la sang en deux coin de la pièce. Et dans l'assiette. Tant mieux il manquait de la sauce pour que la démone finisse son dernier ravioli. On trempe on goûte, quel délice. Le reste de la troupe venant de voir le double meurtre de l'ange s'enfuit à toute vitesse, prouvant bien à quel point ils ne sont pas fait pour le costume qu'ils se sont fait tailler. La démone regarde ce petit spectacle à côté de son angelot tout casser, mais qui lui contrairement à ses quelques victimes est bien debout, un peu essouflé, mais debout. Elle lui adresse un très joli sourire, son assiette venait d'être terminée, et ses lèvres nettoyée grâce à la serviette laissée à cet effet. Il avait mérité une telle considération, et maintenant les sirène qui approchait au dehors laissait comprendre que son rôle commençait.

-Attends moi ici Edean j'ai à faire.

Sortant accompagnée du tenancier, qui semblait étrangemment dans un état second, gloire sois fait à un petit tour appris de Ruthgal, la démone alla parler aux autorités appelées un peu plus tôt pour régler l'histoire. Rien que sa sortie suffit à faire douter les policiers de la légitimité de l'appel précédent, mais quand Keleth argumenta sur ce qui venait de se dérouler dans le restaurant, ceux-ci prirent la peine d'entrée pour contempler les personnes blessées ainsi que les deux morts. Bien sur les feux se tournèrent vers Edean, qui semblait être le seul en mauvais état, mais aussi le seul qui ici faisait contraste au milieu des smokings blancs des truands ratés. Keleth agit de la manière la plus étrange qui soit, elle abaissa le canon du soldat de sa main droite, lentement, et regarda les autres membres de cette troupe improvisé de policier sur le qui-vive. Puis elle s'approcha des corps et présenta le premier :

-Non vous visez les mauvaises personnes. Je mangeais seule à cette table quand la première ici présente à tenter de s'en prendre à moi de la plus vils des manières, et ce jeune homme que vous souhaitiez abattre à alors eut le grand geste de l'éloigner de moi. L'autre à répondu et s'en est suivit un affrontement où plusieurs de ses collègues l'ont rejoint pour finalement mettre ce jeune homme au sol. C'est quand ils revinrent une nouvelle fois vers moi que ce garçon qui avait éviter de les blesser à finit par prendre une arme quitte à s'incriminer pour m'aider. Je ne sais pas s'il les à assomer ou plus, mais c'est grâce à lui que je vais bien donc s'il vous plait n'ayez pas le grands gestes de porter le canon à sa tête, et les mains à son dos. N'est-ce pas vrai monsieur le tenancier ?

Et à celui-ci de répondre d'une voix presque endormie :

-Parfaitement vrai .... Les autres ont fuit dans les rues, mais je les connais, je pourrais vous dire qui ils sont.

Et c'est lors que le dirigeant de cette jolie troupe envoie trois des hommes prendre le témoignage du tenancier tandis que Keleth s'assois auprès d'Edean. Le reste de cette troupe insupportable mais efficace regagne les voitres et l'une d'elle part tandis que l'autre reste garé devant le restaurant afin de récupérer leurs camarades une fois que ceux-ci auront obtenus toutes les informations nécessaires. Cela dure une bonne dizaine de minutes que Keleth utilise d'ailleurs pour prendre sa serviette de table, l'humecter, et laver partiellement le visage tuméfier de son pauvre compagnon de soirée qui a fais sa preuve de vaillance. Elle ne réponds pas pour l'instant et se contente de regarder Edean et d'enlever sang séché et poussières insupportables sur son visage juvénile. Une fois les policiers parties, la haute-démone reprend enfin la parole, d'une voix douce et calme, finissant son travail en passant la serviette sur les lèvres de l'angelot.

-Comme quoi il est toujours bon de préparer la suite des choses n'est-ce pas, le coup de l'assiette solitaire par exemple ? Tu vas avoir de beaux bleus Edean, j'espère que tu n'en souffriras pas trop néanmoins.

Mon pauvre petit cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, à mes pieds, deux hommes dont un filet de sang coulait de leurs bouche entrouverte. Une voiture se gara et Keleth sortit dehors pour aller à la rencontre de l’équipe de police qui se dirigeait vers le restaurant. Je fus abasourdi, oui c’est le mot, abasourdis quand la démone baissa l’arme d’un des policier et qu’elle prit ma défense, son discours me parut même quelque peu cohérant bien-que l’arme que j’avais entre à faillit s’écrasé sur mon crâne, elle ne mentait pas, mais déformait la vérité. Je suis certains qu’elle aurait pu faire un très bon avocat, en tout cas elle parvint à se débarrasser des policiers et nous retournâmes nous asseoir à notre table. Elle me sourit et prenant une serviette, la démone m’essuya délicatement le sang encore chaud sur mon visage bien amoché, Keleth était douce et souriait rendant ma peine supportable.

-   Comme quoi il est toujours bon de préparer la suite des choses n'est-ce pas, le coup de l'assiette solitaire par exemple ? Tu vas avoir de beaux bleus Edean, j'espère que tu n'en souffriras pas trop néanmoins.
-   Je suis plus solide qu’un homme ordinaire, je dois tenir ça de mon père. Ça va aller…

J’avais juste pris quelque coups de barre de fer c’est tout, enfin ça aurait été plus simple avec mon sabre, ou si j’avais pu utiliser la magie, là on se serait amuser. Enfin bref pour les beaux yeux de Keleth je pouvais bien supporter ça, d’autant plus qu’elle ne tarderait sûrement plus à aller remplir sa mission d’exécutrice. Je ne pouvais m’empêcher de penser que si je n’avais pas eu soif ou que si j’avais pensé à mettre une bouteille d’eau dans mon sac, je serais passé à coter de Keleth sans la voir, quel merveilleux hasard que nos routes se croise. Ce ne pouvait pas être le créateur qui nous a fait se rencontrer, c’était de la pure chance alors ? Enfin bref, alors que je me posais cette question, un serveur vint m’apporter mes spaghettis tout chaud recouvert de petits lardons bien grillés, comme je les aime. M’armant de mes couverts, je plongeais ma fourchette dans la masse de pattes et me servant de ma cuillère j’enrôlais mes spaghettis pour en faire un paquet compact avant de les enfourner da ma bouche. Savourant ce plat comme il le méritait, je levais parfois les yeux sur la démone avec la crainte qu’elle parte à chaque instant. Mais elle resta encore un peu et quand j’eu finis mon plat vraiment succulent et que je m’essuyais les lèvres recouvertes d’huile d’olive, le dessert de Keleth fut servi… Je regardais ébahis la tour de glace dans sa coupe en verre, elle va vraiment manger ça toute seul ?

-   Keleth, pense tu que je pourrai t’accompagner dans ta mission ? Je ne te gênerais pas promis…

Dis-je en me demandant si ce pouvais comporter un risque ou non si elle me laissait l'accompagner…

Elle en prenait grand soin de ce petit angelot, chacun de ses passages sur ses plaies étant fait dans un geste de pur délicatesse et dans un mouvement qui était le plus maîtrisé et le plus léger possible, afin de ne pas appuyer sur les zones endoloris de ce jeune non-humain. Elle alliait ses dons de contrôles sur son corps à tout les gestes qu'elle produisait, ce qui faisait généralement qu'elle faisait tout « juste comme il le fallait », n'allant jamais exagéré un geste quand il ne le fallait pas, ni user de tels ou tels mouvements qui il était obsolète. Cela donnait généralement une impression de grande retenue à la démone alors qu'elle ne faisait dans le fond que s'économiser au maximum... Et ce même quand elle pansai les plaies d'un joli petit ange qui avait fait le choix de défendre un peu son honneur et celui de la femme qu'il accompagne. En tout cas elle avait fait tout ce qu'il fallait et pas une perle de sang ne bariolait encore le visage fin et pâle de cet angelot. Elle se permit donc de retourner à son siège tout en écoutant les quelques mots que lui disait son petit camarade si frêle et malgré tout puissant comparer à ces porcs d'humains.

-Je suis plus solide qu’un homme ordinaire, je dois tenir ça de mon père. Ça va aller…

-Tenir ça de ton père hein ? Les anges ne sont pourtant pas bien connu pour leurs résistances physiques, et à part l'archange Michael, j'en ai connu peu qui aient une réelle capacité à se battre avec la noble arme qu'est une lame scintillante et bien aiguisée. Enfin bon, ton père tient naturellement plus de l'ange déchu que de l'ange proprement dit, sans vouloir être incorrect.

En effet il n'y avait pas grand chose à dire sur le pater d'Edean, à part que son unique rencontre avec lui avait permis à la démone de trouver un nombre incroyable de nouveaux torts à la caste angélique, et ce pour le plus grand déplaisir des archanges qui avaient eut la bien fâcheuse idée de finalement accepter « l'archange déchu » dans le grands cercles des gardiens des cieux pures. Elle se souvenait d'ailleurs vaguement d'une engueulade qui avait mené à la mise en action de deux archanges pour retenir le père indigne d'Edean, et d'un sceau Antéchristique pour retenir la haute-démone qui n'avait eut alors que l'envie de remettre à sa place l'emplumé pervers qui lui avait autant fatigué les nerfs. Enfin c'était une époque révolue, et elle avait aujourd'hui affaire à son rejeton qui avouons-le était bien plus agréable à vivre et intéressant que cette parodie de pureté exécrable qui aurait mieux fait de rester terrer dans on ne sais quels contrées ravagées mais au moins vide de toutes personnes pouvant servir l'égo de ce salopard.

Elle vit les plats arrivés et un sourire naquit sur son visage. Edean ne l'avait pas vue commander cette coupe glacée digne des plus magistrales d'Italie, et rien que les ajouts et le résultats donnait à la haute démone l'envie de la manger. Regardant le plat de spaghetti être servi à son camarade, elle prends la coupe glacée et l'entame grâce à sa longue cuillère, mangeant très dignement, par petit bout, l'énorme glace qu'elle s'est fait le plaisir de s'offrir. D'ailleurs la tête d'Edean en voyant ce qu'elle déguste fait plaisir à voir, il semble tellement surpris, tellement incapable de croire à l'existence même de ce plat qu'il la regarde avec des yeux ronds comme des ballons, incapable de prendre une autre bouchée de spaghetti tant qu'il n'a pas percuter son existence. Divin ! Keleth en rierait presque de voir une telle expression sur le visage de son camarade d'aujourd'hui, et elle en a du mal à manger tant elle réprime un rire sincère. Finalement il à l'air de retrouver un peu de conscience mais quand même, la haute-démone est ravie de la surprise qu'elle vient de lui faire !

Finalement c'est quand une bonne partie de la coupe glacée à disparue, et que les spaghetti de son petit angelot ont finalement disparue que l'un comme l'autre il se retrouve, en train de sourire d'un côté comme de l'autre, le semi-ange trouvant sûrement la situation de cette soirée cocasse tant pour le déroulement des événements que pour les échanges qui ce sont fait et les informations qu'il a apprise. Keleth quand à elle affiche un grand sourire parce que bien contrairement à ce qu'elle avait prévue de prime abord, la soirée n'avait pas été cette longue et fastidieuse attente mais plutôt une bien jolie rencontre entre elle et un énergumène des plus particulier, un bâtard d'ange et d'humaine qui avouons-le ne méritait pas vraiment ce titre au vu de ce qu'elle avait observée durant cette très sympathique nuit. Finalement le premier à rompre ce silence avait été Edean qui avait prit soin de prendre ce petit air gêné tellement attendrissant selon l'avis de l'Exécutrice démoniaque.

-Keleth, pense tu que je pourrai t’accompagner dans ta mission ? Je ne te gênerais pas promis…

L'accompagner hein ? Vu le piège qu'elle avait dressé au dehors cette mission allait être bien courte et qu'il soit présent ou non ne changerais pas grand chose, mais c'était à cause d'un autre principe qu'elle hésitait à lui répondre oui pour qu'il l'accompagne pour cette exécution. Elle n'avait juste pas l'habitude de se produire en temps que juge infernal en face de quelqu'un d'autre que l'accusé. La seule fois où elle avait dérogé à cette règle, c'était lors d'un travail public de la-dite victime … Ses camarades avaient voulus l'aider et elle avait finit avec six autres morts sur les bras, ce qui explique désormais sa réticence à agir avec autrui à ses côtés : On sait comment peut agir le condamné, et comment nous allons nous même réagir, mais par contre la réaction d'autrui reste toujours un mystère pour quiconque s'essaye à faire son travail en société. Elle regarde du coup l'ange avec un regard perçant, comme si elle le sondait, et la position d'Edean a du en devenir particulièrement désagréable. Après deux bonnes minutes elle prends une nouvelle cuillerée et regarde l'angelot une nouvelle fois avant de parler.

-... Oui tu peux, j'accepte, mais je te préviens, quoi qu'il se passe, qu'elle que soit ce qui va se dérouler tu reste spectateur, tu n'as pas intérêt d'agir sinon je vais simplement te renvoyer … Compris Edean ?

Ma question parut la rendre perplexe, et le magnifique sourire qu’elle arborait il y a de ça quelques seconde avait disparu de son doux visage, pour prendre un air des plus sérieux. Elle planta ses beaux yeux dans les miens, semblant me sonder pour déterminé ce qu’elle allait bien pouvoir me répondre. Toujours calculant le moindre de ses gestes, ce qui lui donnait une grâce digne d’une vrai princesse, elle reprit une petit cuillérée de glace en savourant comme il se doit de l’être la fraicheur du sorbet acide associé à la petit douceur de la crème vanillée.

-   ... Oui tu peux, j'accepte, mais je te préviens, quoi qu'il se passe, qu'elle que soit ce qui va se dérouler tu restes spectateur, tu n'as pas intérêt d'agir sinon je vais simplement te renvoyer… Compris Edean ?
-   Je comprends que ta fonction de juge démoniaque peut être éreintante et que tu n’a pas l’habitude de la présence d’un non-démon à tes côtés, mais je te promets de ne pas intervenir quoiqu’il se passe.

Avais-je répondu avec un petit sourire timide et intrépide alors-que je croisais les bras en m’appuyant sur le dossier de ma chaise pour me redresser un peu et me donner meilleur mine face à la diablesse toujours aussi rayonnante. Elle avait l’élégance d’une grande dame malgré sa tenue manifestement ostentatoire, j’en vins même à penser qu’une robe, même toute simple et sans fioritures inutiles, lui irait bien mieux que son costume transparent. D’un autre côté, bien que je n’eus jamais essayé cela, se battre en robe ne devait pas être chose aisé, au moins sa tenue de combat lui offrait une grande liberté de mouvement. Dans un combat, la vie ou la mort peu tenir à un réflexe, une fraction de seconde et l’avantage de se battre avec peu ou pas du tout de protection, c’était que le guerrier pouvait mettre à profit son agilité pour retourner une situation en sa faveur. Naturellement mon regard alla une fois de plus se perdre au niveau de la fabuleuse poitrine de ma belle compagne de tablé qui, du moins je l’espérais, deviendrait plus que ma compagne de tablé.

Tandis qu’elle finissait tranquillement sa glace déjà bien entamée, un sentiment de satisfaction m’envahis, nous avions passé un bon début de soirée en fin de compte malgré la bagarre pour le cœur de la démone. Apparemment les autres clients qui, il y a de cela quelques secondes étaient en plein délire érotique sur Keleth, nous évitaient à présent du regard et ils cachaient, non sans mal, leurs malaises. Deux hommes étaient déjà morts à cause d’elle et c’était un prix bien trop élevé pour ces idiots d’humains, mais je pouvais sentir la tension monter dans cette salle, mais je m’en fichait royalement, ne comptait plus qu’elle à mes yeux.

-   Veux-tu un café ? Ou un thé ? Pour finir cette soirée en beauté…

Personnellement je n’étais pas trop porté sur la caféine ou la théine, mais une petite boisson chaude ne serait pas pour me déplaire avant de partir la suivre pour sa mission.

Alors qu'elle disait ses recommandations elle se trouvait sotte. Pourquoi donc acceptait-elle de se taper quelqu'un sur le dos alors qu'il fallait absolument que le moindre jugement qu'elle rendait soit infaillible ? La présence de quelqu'un risquait d'obscurcir son jugement, de la faire aller moins vite dans ses actions, de la gênée tout simplement tandis qu'elle allait devoir s'occuper d'une mission de la première importance. Pourquoi donc accepter que ce petit semi-ange vienne avec elle alors qu'elle pressentait que le moindre petit bout de tromperie de la part du démon qu'elle allait chasser allait pouvoir chambouler les sentiments nobles d'Edean et causer de nombreux soucis. Non dans le fond elle savait qu'elle faisait un bien mauvais choix en acceptant qu'il vienne pour ne pas le vexer, et de toute manière l'avait-elle prévenu ? Oui, aussi pas de remords si elle était obligé de le jarter à grands coups de poings dans la figure, mais bien malheureusement pour Keleth elle regrettait déjà de ne pas avoir été assez dure en lui refusant niet sa venue dans la chasse de l'Exécutrice.

-Je comprends que ta fonction de juge démoniaque peut être éreintante et que tu n’a pas l’habitude de la présence d’un non-démon à tes côtés, mais je te promets de ne pas intervenir quoi qu’il se passe.

-Elle n'est pas éreintante, elle est cruelle, le bon coeur n'a rien à faire chez un bourreau. Quand à la présence de qui que ce soit je n'y suis pas habitué, point. Si tu te tiens à carreau, bravo, si tu bouge ou fais la moindre réflexion, c'est au revoir et point plus.


Elle le regardait se mouvoir avec les sourcils froncés mais peu à peu son visage se détendit. Après tout il était tout à fait compréhensible qu'il souhaite la rejoindre ce soir étant donner qu'il était clairement sous son charme, alors c'était aussi à elle de ne pas être trop dure avec cet angelot, et à faire preuve d'un peu de nouveauté dans son travail pour une fois. De plus c'était pour elle une bonne occasion de voir l'effet de son travail sur autrui, et de comprendre si il y avait quelque chose à faire ou à changer, voir même si il était possible pour elle de s'allier plus souvent avec autrui pour accomplir le jugement des archi-démons. Enfin c'est quelque chose qu'elle verra bien sur le moment et pour l'instant elle se contentait de finir ce repas qu'elle avait entamé, tout en essayant de deviner et de comprendre les pensées de ce charmant jeune emplumé qui essaie de faire le fier et galant chevalier devant tout le monde. Sauf que contrairement aux hommes de ce lieu qui sont tous retournés à leurs plats italiens, elle, la haute-démone, a bien vu que derrière son haut et fier faciès de mâle approuvé par sa demoiselle, se cache un regard qui glisse lentement sur ses formes, particulièrement sur celle qui ne possède pas de couverture, ainsi que les deux monts de chairs qui couvrent son torse.

-Veux-tu un café ? Ou un thé ? Pour finir cette soirée en beauté…

-Il n'y en a pas besoin Edean, notre cible de ce soir est apparue. Il est temps pour moi de me mettre au travail, et si j'ai bien compris tu comptait venir avec moi. Donc payons et allons-y.

Toute l'énergie de la démone était retourné en elle, seule une infime partie stagnait au dehors, en l'air, loin et haut dans le ciel de Seikusu. Ayant retrouver son air sérieux et terrible, la démone s'était levée et avait posée sur la table ce qu'elle devait pour le repas, avant de sortir au dehors avec toute sa beauté gracile. Un fois au dehors les choses changent, plus personne ne semble pouvoir la voir, effet simple d'un sort classique que Keleth utilise pour que les gens ne la voit pas tuer quelqu'un, ou même tout simplement agir de manière démoniaque. Ce n'est pas qu'elle désire vraiment cacher les êtres fantastiques qui vivent parmi les différents humains de Seikusu, non, mais c'est qu'elle n'a juste pas envie de contempler encore une fois la bêtise qu'ils sont capable de prouver dans leurs journaux et autres moyens de communications face à l'inexplicable scientifiquement.

Une fois ses sorts placés pour que tout soit entourer de la plus grande des discrétions possible, Keleth s'envole en libérant deux grandes ailes démoniaques décharnés, peut-être seul élément qui soit purement témoins de la forme démoniaque réel de la belle démone. Elle prend son envol vers la dernière parcelle de son énergie, servant actuellement de prison à sa cible, et rejoint vite les hautes plaines nuageuses où se trouve la dite proie, emmêlée dans un nid de ronces noires. Elle ne peut plus fuir, ne peut plus bouger si ce n'est pour s'esquinter la moindre parcelle de son corps. Keleth arrive devant sa cible, une jeune démone de près de 25 années, quasiment inoffensive et à l'air perpétuellement apeurée, qui a osé tuer son supérieur lors d'un échange un peu violent, puis qui a fuit le jugement de la cour pénal démoniaque pour ne pas avoir à être emprisonnée ou envoyée dans une Ka'zaa. La sentence s'en était alors aggravée et c'était à Keleth de faire le choix.

-Dolonie Piurvé Hosths, toi coupable de crime contre notre droit, ton jugement va être prononcé !

-   Il n'y en a pas besoin Edean, notre cible de ce soir est apparue. Il est temps pour moi de me mettre au travail, et si j'ai bien compris tu comptais venir avec moi. Donc payons et allons-y.

Elle avait soudainement retrouvé toute son aura démoniaque qui me faisait paraitre être un insecte insignifiant face à elle et son immense pouvoir d’exécutrice qui dépassait l’entendement d’un simple petit Nephilim comme moi. Je dus me rendre compte que cela m’avait manqué, sa toute-puissance à mes côtés, j’étais enivrer par cette force destructrice et je faillis me perdre dans les ténèbres de son halo infernal. Son éternel sourire avait disparu derrière un faciès diabolique des plus sérieux, elle se leva avec grâce avant de déposer quelques Yens sur la table et de sortir pour être enveloppée dans l’épais manteau de cette nuit qu’un croissant de lune faisait baigner d’une lumière surnaturelle. Je la suivis au dehors et fus d’abord surpris que personne ne nous voie, mais à vrai dire j’étais trop occupé à imaginer comment allait se dérouler cette mission pour je n’y fasse réellement attention. La belle démone fit apparaitre deux grandes ailes décharnées recouvertes d’une fine membrane rougeoyante et s’envola avec moi qui la suivais à la trace.

Nous survolions une partie de la ville passant loin au-dessus du sommet des divers bâtiments, avant de redescendre en plein milieux d’un plateau embrumé et désert ou seul les restes d’un pilonne électrique près d’un mince ruisseau témoignait de la présence de la ville non loin. J’étais derrière l’exécutrice quand celle-ci se rapprocha de sa cible empêtrée dans une sorte de buisson de ronces noire qui la retenait comme une cage et l’empêchait de bouger. La démone prisonnière avait écorchée chaque centimètre de sa fine peau blanche en tentant de s’évader, mais quand elle aperçut l’exécutrice, elle se remit à gigoter comme une furie ne réussissant qu’à aggraver ses plaies et à faire suinter un sang rouge sombre. Cette scène je l’avait imaginer sous toute ses coutures, mais j’aurais plutôt penser que Keleth allait exécuter un gros démon majeur pas une petite succube à moitié en larme. Elle avait l’air jeune, mais j’avais compris il y a longtemps à ne plus me fier aux apparences surtout en ce qui concerne les démons.

-   Dolonie Piurvé Hosths, toi coupable de crime contre notre droit, ton jugement va être prononcé !

Annonça l’exécutrice d’une voix profonde, la dénommé Dolonie se mit à gémir de douleur puis à franchement sangloter devant la fière diablesse qui se dressait face à elle. La prisonnière me faisait presque pitié, mais je me rappelais très clairement de la mise en garde de la haute-démone comme quoi je ne devais intervenir en aucun cas.

La démone n'avait aucune intention de pitié. Elle était la froide, simple et direct Exécutrice, la loi la plus puissante et implacable de ce monde, et dans sa lame et sa voix se plaçait le jugement des êtres les plus puissants de cette terre et des autres mondes connus ! Elle regardait la jeune demoiselle qui se débattait au milieu de ses ronces infernales,  simple piège de bas niveau fait pour empêcher les petites idiotes dans le genre de Dolonie de continuer à aggraver leur sanction primaire en fuyant une énième fois l'heure d'un jugement dûment et purement mérité au vue des crimes commis ! La démone s'approcha assez pour mettre la jeune démone à porter de son arme, et la regarde se tétanisé au fur et à mesure que la distance se réduisait entre elles. D'un côté l'une des démones les plus puissantes de ces terres, de l'autre une pauvre servante dont le seul vrai défaut aura d'avoir essayé de se sauver  d'une torture moral et corporel que Keleth avait elle même rejetée quand la faiblesse l'avait encore sous son emprise. Oui le tableau était parfaitement représentatif du monde démoniaque. Et absolument aucune pitié n'allait apparaître dans les yeux de celle qui se devait de rester la Loi !

La démone savait aussi très bien qu'il y avait autre chose en ce lieu qui aurait surement le cœur bien plus tendre qu'elle, et elle regardera rapidement derrière son épaule pour observer le Näphil resté muet dans son coin, derrière, même si elle voyait bien dans les yeux de celui-ci que la scène le dérangeait relativement. Comme quoi, demi-ange ou non, il conservait de cette pureté d'âme et de cœur qui les séparaient fondamentalement elle et lui. Prenant soin de garder un oeil sur lui pour ne pas avoir à subir le coup d'un imprévu qui serait bien malvenu à ce point du jugement, elle fais disparaître une bonne partie des ronces qui entoure la jeune demoiselle avant de faire apparaître une gigantesque croix noir juste derrière elle. Une fois Dolonie seulement emprisonnée par les ronces essentielles à la suite,  Keleth  attache soudainement la pauvre servante en la projetant de la même manière surnaturelle sur la croix, les ronces restantes autour de la jeune fille  s'accrochant alors durement à la pierre maléfique. La suppliciée cri mais ne se débat plus, seule des larmes et des gémissements passant ses yeux et ses lèvres pour montrer les blessures qu'elle ressent sur son corps et en son âme.

- Dolonie, ton supérieur mort, et ton jugement fuit, la loi démoniaque à fait son choix de nommer une sentence aggravée à ton encontre. Ton choix est encore possible, mais sois consciente que de toutes manières tu vas souffrir de longues époques pour ton double crime. Je vais maintenant annoncer les choix qui te sont offerts.

- ... Oui je … je … je vous écoutes …

La petite suppliciée, haute sur sa croix d'ébène semblait s'être résignée, incapable de parler autrement qu'avec une petite voix éteinte, plaintive. L'ange sentit d'ailleurs le regard de cette demoiselle se poser sur lui, comme un simple appel à l'aide  qui n'espérait même pas recevoir de retour. Keleth quand à elle avait sorti un de ses sabres qui brilla un instant sous la lune avant d'arracher à Dolonie sa main gauche, qui vola alors dans les airs tandis que la démone hurla de douleur sous la perte de son membre, celui-ci tombant mollement plus loin, inanimé. Un sang noir et profond coula alors le long de la croix, réveillant le jugement enfermé dans cette énorme forme de pierre. Keleth n'eut alors qu'à prendre une grande inspiration et entama de créer les liens nécessaires pour faire de ce monument magique un lieu spirituelle qui accueillera la moindre parole de la jeune démone et ainsi scellera définitivement la moindre de ses promesses, ou même le plus petit engagement dont elle approuverais le fonctionnement. Ces liens apparurent sous la forme de trois chaines rougeoyante sculptée dans la pierre. Keleth sourit enfin et entame ses propositions.

- À toi jeune démone, te sont fait ces trois propositions : Pour avoir tué ton maitre et fui, tu es condamné à servir dans une Ka'zaa, et ce pour les 217 années qui suivront l'énonciation de ce jugement.  Pour avoir tué ton maitre et fui, tu es condamné à devenir une des trois prochaines sacrifiées à l'ancien des tréfonds.  Pour avoir tué ton maitre et fui, tu es condamnée à l'exécution pure et simple par déchiquetage. Ici, et maintenant, fais ton choix !

La petite démone pâlissait, virait au blanc parfait en entendant Keleth énoncer son jugement, pourtant il allait falloir qu'elle réponde. Ou qui sait peut-être attendait-elle d'être sauvée par le jeune homme derrière l'Exécutrice... En tout cas, elle ne réchapperais pas au jugement.

Keleth faisait face à sa proie qui pâlissait pitoyablement dans l’ombre menaçante de l’exécutrice qui tourna la tête pour me lancer un regard qui me signifiait de ne pas la déranger à ce moment-là du jugement. De toute façon je n’avais pas l’intention de me mêler des affaires démoniaques, mes sentiment n’avais pas à la perturbée. Keleth invoqua alors une gigantesque croix de pierre noir et d’un geste projeta de manière surnaturelle la jeune suppliciée qui n’allait pas tarder à apprendre sa sentence. Crucifiée, la servante démoniaque hurla, mais comme si tout espoir avait fui son cœur, elle ne se débattait plus, pendouillant mollement sur sa croix à souffrir pendant que Keleth parlait lui apprenant que ses maîtres archi-démons lui laissaient le choix pour sa peine qui se trouvait aggravée par sa récidive. Résigner, la servante démoniaque posa son regard sur moi, des larmes de douleur coulaient sur ses joues meurtries, à ma vue ses yeux ses remirent à briller elle me suppliait de la sauvée. Alors l’exécutrice tira un de ses trois sabre et trancha d’un coup sec la main gauche de sa proie qui avec un hurlement déchirant et de nouvelle larmes, le sang de la supplicié révéla le jugement inscrit dans la pierre noir. L’exécutrice faisait donc office de gendarme, de procureur, de juge et enfin de bourrelle infernale ? Je ne pouvais pour ainsi dire pas porter de jugement de valeur sur ses actes car même si martyriser une faible petite servante était un acte ignoble pour soit, Keleth ne faisait qu’obéir à la loi démoniaque et elle faisait respecter la justice de son monde, la suppliciée c’était rendue coupable du meurtre et de fuite, il fallait qu’elle paye pour que justice soit rendue.

-   À toi jeune démone, te sont fait ces trois propositions : Pour avoir tué ton maitre et fui, tu es condamné à servir dans une Ka'zaa, et ce pour les 217 années qui suivront l'énonciation de ce jugement.  Pour avoir tué ton maitre et fui, tu es condamné à devenir une des trois prochaines sacrifiées à l'ancien des tréfonds.  Pour avoir tué ton maitre et fui, tu es condamnée à l'exécution pure et simple par déchiquetage. Ici, et maintenant, fais ton choix !

Enonça Keleth avec un sourire malicieux aux lèvres, tandis-que la condamnée espérait vainement une intervention de ma part. Je ne savais pas ce qu’était une Ka’zaa, mais je me doutais bien que ce ne devait pas être drôle, surtout pour plus de deux siècles et j’aurais été incapable de choisir entre le sacrifice et le déchiquetage. Je fis une petite moue et avec un regard navré j’essayais de lui faire comprendre que je ne ferais rien, elle méritait son supplice après tout, elle avait tué son maître qui devait un démon beaucoup plus important qu’elle. Au même titre que la liberté et l’égalité, je défendais les valeurs de justice et d’ordre et de mon point de vue se jugement était plus qu’équitable, pour ces crimes je ne lui aurais pas même laisser le choix de son supplice.

La jeune démone plus loin, souffrante sur la croix de son péché, en était à ce point de terreur que même si elle avait sentit que l'aide qu'elle cherchait provenait d'un ange, elle avait choisit de tenter de l'obtenir. Malheureusement pour elle, le refus d'Edean fut assez claire pour qu'elle finisse par définitivement abandonner et laisser tomber sa tête vers le bas, regardant le sang qui coulait lentement depuis sa blessure, le long de la croix magique de Keleth. Elle n'avait absolument plus aucune échappatoire et essaya de parler avec une voix affaiblie, une voix trop faible pour que l'ange l'entende, mais qui sembla arriver claire et nette aux oreilles de Keleth qui se redressa une fois les paroles cessant de sortir des fines lèvres blanches de sa suppliciée. Prenant bien en main son arme, l'Exécutrice prononça les dernières paroles rituelles de cette sentence avec un ton morne et froid, signifiant peut-être qu'elle s'attendait à autre chose, et elle le fit en faisant un autre bond très léger afin de se placer en haut de la croix, dos à Edean:

-Ainsi, Dolonie Piurvé Hosts, as-tu fait le choix de ta sentence, et l'Exécutrice démoniaque a ouïe ton choix. Maintenant que le jugement sois prononcé, adieu Dolonie, et que plus jamais la sentence des maîtres de ces terres n'ai à te rencontrer.

Plantant le sabre dans la pierre magique de la croix, celle-ci ainsi que la suppliciée qu'elle portait commence peu à peu se fondre dans le paysage, jusqu'à tout simplement disparaître dans le vide, seule restant Keleth qui, dans les airs, semble récupérer un « on-ne-sais-quoi » provenant de la croix. La haute-démone redescend alors sur terre, soupirante et regarde la zone où elle a fait pousser la croix, avant d'y enterrer quelque chose, toujours sans faire attention à Edean, comme si il n'existait pas durant ce rituel très particulier. C'est quand elle a finit que le Nephilim peut sentir qu'une formidable pression c'était peu à peu installée, car celle-ci disparue d'un coup, rendant le lieu soudainement plus agréable, moins sombre, et donnait l'impression que tout ce qu'il venait de se passer n'était qu'un mauvais rêve de plus qui se cachait sous la lune aveugle. Keleth se redressa, tranquillement, et sans le vouloir au beau milieu des rayons lunaires qui passait par les feuillages, et elle se tourna vers son camarade de la nuit en lui souriant franchement, essayant de détendre un peu l'atmosphère après ce qu'il venait de se passer :

- Désolé c'était un peu plus lourd, la pauvre petite n'est pas des plus à plaindre mais elle ne mérite pas vraiment non plus le sort qu'on lui inflige. J'ai l'habitude personnellement de rendre des décisions qui ne me conviennent pas, mais là décidément cette Dolonie ne devait même pas connaître entièrement les us et coutumes démoniaques, c'est ce que je déplore un peu... Mais bon cette histoire est terminée et la soirée reprends, avec en plus un synonyme de congé étant donner que je n'ai plus de cibles. Cela me fais plaisir.

La démone s'étira, on peut sentir qu'elle sur-joue son aspect de quelqu'un de décontracter et agréable, ce qui doit bien prouver que naturellement elle est plutôt gênée d'agir ainsi envers des êtres qui fondamentalement lui ressemble plus jeune. Pourtant elle fait comme si plus rien de ce qu'il s'est passer a d'importance et elle se diriges vers son camarade, tranquillement, et une fois près de lui s'arrête, simple et gracile, désormais plus démone que justice, souhaitant tenter de reprendre le petit jeu de séduction et de taquineries qu'ils avaient tout les deux commencés bien plus tôt dans la soirée.  Elle fait un, deux pas de plus, juste pour passer derrière lui, le frôlant doucement afin de le faire réagir et s'éloigne de la scène en marchant avec une certaine lenteur vers Seikusu, ne souhaitant plus se presser pour quoi que ce soit. Elle a le temps, voilà ce qu'elle se dit, et ce temps elle compte bien en profiter un grand maximum. Par-dessus son épaule elle observe le Nephilim avec un petit sourire, pour être sure qu'il le suit toujours malgré la scène qu'il vient d'observer, et se remet dans son imagination de provocations diverses pour toucher la sensibilité de l'angelot. Finalement ses paroles dérive vers quelque chose d'assez terre-à-terre :

-Et maintenant Edean, que faisons nous ?