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Déchéance urbaine [Alastyn]

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 45 lundi 15 octobre 2012, 19:44:02

La réponse concernant l’escapade en hauteur était assez logique, comme il pouvait s’y attendre, Nariko n’était pas décidée à prendre le risque d’avoir des ennuis si près du but. Il acquiesça alors et suivit la guerrière. Lorsqu’elle s’approcha d’un vieux monsieur, il s’arrêta et attendit que leur discussion se termine. Tandis qu’ils parlaient de leur coté, Alastyn profita de cette pause pour mieux observer les alentours, se rapprochant des arbres bordant l’allée. Cependant, il revint assez vite vers les deux femmes, toujours occupées à parler avec la personne plus âgée et se dit que cet entretien durait bien longtemps. Il arriva au moment où celui qui donnait à manger aux pigeons parlait du prix des pommes de terre et comprit la raison de la longueur de l’entretien.

*Certainement quelqu’un qui n’a pas souvent de compagnie*

Il n’écouta alors pas beaucoup plus et reprit son chemin quand les deux femmes partirent. Le rythme e marche était tout de suite plus soutenu et Alastyn se retint de faire un commentaire sur la discussion qui venait d’avoir lieu. Il sentait la tension chez la rousse et ne tenait pas particulièrement à l’énerver un peu plus que ce qu’elle ne semblait l’être maintenant. Une fois arrivés, le garde semblait être au courant de leur arrivée, ce qui ne surprit pas vraiment l’ESPer.

Il pénétra alors à l’intérieur du palais, suivant Kaï et Nariko et arriva à son tour dans le grand salon. Les décorations fastueuses, le lustre énorme, la troupe de gardes à l’intérieur ainsi que ceux de l’extérieur, tout ça ne mettait pas vraiment Alastyn à l’aise. Lui, préférait les grands espaces, les lieux où il pouvait rester aussi longtemps qu’il le voulait sans qu’on le surveille. Tout le contraire de ce vaste salon à l’intérieur du quartier le plus surveillé de tout Nexus. Il se sentait comme dans une prison, une prison de luxe, certes mais ça restait quand même un lieu sous surveillance permanente. De vieux souvenirs remontèrent mais il les chassa immédiatement.

« Et quel est donc le jeune homme qui vous accompagne ? »

Alors ça y est, l’attention de l’archevêque se dirigea sur lui. Il observa furtivement Nariko et revint tout de suite vers l’homme de foi.

« Alastyn, un ami de ces dames. »

En réalité, il ne savait pas vraiment quoi répondre, il sentait bien que sa place n’était pas ici, qu’il n’était pas convié à cette petite réunion mais ses pas l’avaient amené jusque là et il pourrait en profiter pour en apprendre un peu plus sur le démon qui le traquait. Lui aussi était sur la défensive, il préférait ne pas se fier aux gens de religion, surtout aux grosses têtes mais il n’avait pas le choix, il devait faire avec, pour un moment, un instant qu’il espérait le plus court possible. Dire qu’il était un ami était peut-être avancé mais il ne voyait pas quoi dire, dire qu’il était simplement la cible d’un démon lui paraissait idiot, inadapté aux circonstances actuelles et dire qu’il n’était qu’un voyageur les ayant guidées un instant lui semblait la meilleure solution pour se faire éjecter sans trop de cérémonies.
« Modifié: mercredi 17 octobre 2012, 11:45:49 par Alastyn »

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 46 mercredi 17 octobre 2012, 11:22:21

« Un ami... Hum, c’est intéressant... J’en déduis que, si cette femme vous accepte, c’est que vous ne devez pas être une menace... »

Nariko n’aurait pas été jusqu’à dire cela, mais il était correct qu’elle ne voyait pas Alastyn comme une menace. Pour le moment, en tout cas... A dire vrai, elle ne savait pas comment le considérer. La raison officielle pour laquelle il la suivait était pour empêcher que le Fantôme ne rentre en possession de son corps, et ne pose ainsi des problèmes à Nariko... Mais était-ce la seule et unique raison ? La guerrière ne pouvait pas le dire. Elle avait dormi avec lui, et elle ne dormait pas non plus avec de parfaits inconnus. Dans une certaine mesure, elle lui faisait confiance, et voyait en lui une espèce d’allié. Nariko cessa d’y penser, et décida d’abréger cette conversation, afin d’aller directement à l’essentiel :

« Je lui fais confiance.
 -  Soit... Oh, j’en oublierais même de me présenter ! Je suis l’Archevêque Maximus. Je vous en prie, veuillez me suivre. »

Il s’avança sur la gauche, et Nariko, pensivement, le suivit silencieusement. Ils avancèrent le long d’un beau couloir luxueux, avec de superbes tableaux. De magnifiques peintures dévouées à la foi et à l’Ordre. Maximus s’avança le long d’un tapis rouge confortable, jusqu’à entrer dans une confortable véranda. On pouvait voir le jardin du palais depuis cet endroit, et il y avait de nombreuses plantes. Les portes de la véranda étaient grandes ouvertes, et Maximus, pesamment, alla s’asseoir sur l’une des chaises se trouvant autour d’une petite table circulaire.

« Ici, on pourrait se bercer dans l’illusion que tout va bien... soupira Maximus. En haut de la falaise, on pourrait avoir la tentation de regarder à l’horizon, et de ne pas voir ce qui se passe à ses pieds... »

Nariko ne répondit pas, ne sachant pas quoi répondre, exactement. L’Archevêque se faisait une réflexion que la guerrière elle-même s’était faite : à la Bellevue, on était complètement déconnecté de ce qui se passait à Nexus. Elle resta debout, tandis que Kaï, avec de grands yeux, observait les plantes, le dos courbé, les reniflant en fronçant parfois les sourcils, ou en posant un doigt sur ses lèvres,  avant d’hocher la tête, comme si elle suivait (ce qui était probablement le cas) une conversation imaginaire.

« Connaissez-vous l’histoire de l’homme qui tombe du toit d’un immeuble ? » lâcha alors Maximus.

Elle secoua la tête, réalisant qu’elle était encore tombée sur quelqu’un qui adorait parler. Il fallait croire que c’était une coutume locale : noyer le poisson en parlant sans arrêt.

« C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un toit, et qui, à chaque fois qu’il se rapproche du sol, se répète sans cesse la même litanie : Jusqu’ici, tout va bien... Jusqu’ici, tout va bien... Mais, dans une chute, ce qui est important n’est pas la descente, n’est-ce pas ? C’est l’atterrissage. Nexus est comme cet homme, en train de tomber, et de se dire que, pour le moment, tout va bien.
 -  Je suis désolée pour les problèmes ayant lieu à Nexus, mais je ne vois pas en quoi...
 -  Vous êtes venue ici pour obtenir l’aide de Nexus, pour que les Nexusiens vous envoient de l’aide pour reconstruire vos clans, et pour vous envoyer des troupes afin de prévenir de la menace d’une autre intervention ashnardienne. Me tromperai-je ? »

Pris de court, Nariko balbutia légèrement, avant de répondre :

« Et bien, non, mais...
 -  Félicitez-vous que l’Ordre vous soit tombé dessus. Si vous aviez réussi à atteindre le Conseil de la Reine Ivory, vos éventuels alliés vous auraient convié à un banquet, et vous auraient empoisonné, afin de pouvoir s’approprier votre précieuse épée. »

Nariko en fut scotchée, et ne sut pas quoi répondre. L’Archevêque dut sentir son trouble dans son visage, car il se mit à sourire, comme si cette scène l’amusait :

« Le pouvoir séculier est ainsi : fluctuant. Faut-il le condamner ? L’Ordre ne peut pas se le permettre, car la religion a besoin de leur soutien pour prospérer. Nexus est aux abois, ma chère. Oubliez cette image d’une cité florissante, resplendissante et juge que vous pouviez avoir de notre cité-État en étant une petite fille. Une révolte gronde, une révolution même, selon certains... On lit des inscriptions placardées sur les affiches publicitaires, et sur les murs. Les noms de leaders, de chefs rebelles influents qui agissent contre Nexus, leurs motivations politiques... Changer le monde, instaurer une démocratie pour certains, et développer une sorte d’athéisme que l’Ordre ne saurait tolérer. »

Nariko tourna la tête autour du mobilier très luxueux de l’endroit, et lâcha, acerbe :

« Vous avez besoin de gens pour vous permettre de bâtir des palais...
 -  Cette richesse affichée vous parait-elle contraire aux principes de l’Ordre ?
 -  Je vous laisse deviner...
 -  Ne soyez pas trop prompte à juger les autres, porteuse. Ce palais est faste et luxueux, certes, mais, à bien des occasions, les Archevêques n’ont pas hésité à vendre les biens, ou à ouvrir ses portes aux plus démunis. L’Ordre dispose du’ne importante richesse patrimoniale que nous nous devons de conserver. De plus, cette richesse étalée permet de justifier notre puissance auprès du pouvoir local. Pensez-vous sincèrement que nous aurions la même influence que celle que nous avons maintenant si notre siège se résumait à une grange crasseuse ? »

Il marquait un point, et Nariko comprit avoir affaire à un orateur. Elle décida de ne pas se laisser disperser, et de rester concentrée sur ses questions :

« Et pourquoi me parler de ça ?
 -  Vous êtes sûrs de ne pas vouloir vous asseoir ? C’est une longue histoire... Et qui s’appuie en partie sur les livres se trouvant derrière vous, sur la table. »

Se retournant, Nariko vit plusieurs livres, certains avec plusieurs marques-pages, et consulta les titres. Les livres étaient sobres, et elle comprit rapidement, en voyant qu’il n’y avait aucune quatrième de couverture, qu’il s’agissait de livres de recherche, d’un savoir spécifique à l’Ordre. Tous les livres présentaient le même début de titre : « Réflexion sur Dieu et le monde ».

« L’Ordre conserve presque jalousement ses propres recherches, et seul un infime contenu de nos recherches sont disponibles dans les bibliothèques publiques. »

Il ménagea une courte pause en remplissant un verre d’une mixture orangée. Du jus d’orange pressé venant des jungles au sud. Il but sans hésitation, faisant signe de la main aux autres de ne pas hésiter à se servir. Maximus s’éclaircit la gorge, et se mit à parler, à délivrer ses explications :

« Tout est lié, j’en ai bien peur. Votre épée, ces Démons noirs, et la Révolution... Avez-vous entendu parler du Tentateur ? »

C’était une question rhétorique, car Maximus, dès qu’il l’eut posé, y répondit par lui-même :

« Dans les Saintes Écritures, le Tentateur est la figure allégorique du Mal, des péchés contre lesquels l’homme doit se méfier pour conserver son âme propre et pure. Le Tentateur est perçu comme un fruit de Dieu, une manière de mettre à l’épreuve la détermination de ses ouailles, et de la renforcer. Le Tentateur est une lutte perpétuelle entre l’homme et ses pulsions antisociales, et la question de l’existence réelle du Tentateur fait débat, comme il est indiqué dans l’un de ses ouvrages. Pour le commun des mortels, le Tentateur est le Diable, un individu ayant une existence tangible et palpable.
 -  Et pour vous ?
 -  Les recherches de plusieurs de nos exorcistes au fil des siècles ont établi que l’allégorie du Tentateur n’est, en réalité, pas si allégorique que cela. Vous devez bien comprendre que la plupart des mythes et des contes peuplant nos Écritures sont une évolution de mythes et d’autres légendes qui existaient avant elles. Ces mythes remontent à plusieurs millénaires, et sont les premières traces historiques que nous avons. »

L’homme continua ainsi à parler, alternant entre explications et gorgées de vin. Il expliqua que plusieurs exorcistes avaient lutté contre des possessions démoniaques très particulières. Le rôle de l’Ordre était de protéger les âmes des croyants, contre eux-mêmes, mais aussi contre les autres. Si ce rôle justifiait parfois des actes peu acceptables, comme la Sainte Inquisition, il justifiait aussi la lutte contre la possession démoniaque, et le développement des exorcismes. Un démon, en effet, cherchait constamment à rejoindre le plan inférieur, mais il était très difficile à un démon de se transphaser tout seul. C’était une violation du pacte ancestral passé entre les Anges et les Démons, un pacte infiniment complexe qu’on résumait simplement comme une sorte de pacte de non-agression entre les Enfers et les Cieux. Cette convention avait ses nuances et ses limites, car il y avait malgré tout des anges et des démons dans ce monde, mais infiniment moins que si ce pacte n’existait pas.

« Un démon a plusieurs moyens de rentrer dans notre plan : se faire appeler par des invocateurs, et tenter de prendre le dessus pour eux pour être libre, ou pervertir une âme innocente. »

Les démons privilégiaient généralement de jeunes enfants, presque des bébés, car leur esprit était encore en construction, à un stade presque embryonnaire. Les défenses magiques étaient faibles, et il était plus facile pour un démon de s’infiltrer dans sa tête, et d’en prendre le contrôle.

« Ce sont les exorcistes qui ont réussi à nous mettre au courant de l’existence de cette famille démoniaque que nous appelons les Démons Noirs. A chaque fois qu’un exorciste accomplit son œuvre, il se doit d’envoyer un rapport, qui permet d’approfondir nos connaissances sur les démons. Il y a quelques siècles, un intellectuel, un théoricien de l’Ordre et philosophe, Malbaurt, a relu de nombreux rapports d’exorcistes, et a pu établir un lien entre plusieurs exorcismes présentant des traits particuliers. »

Il s’agissait d’un autre des livres, et l’homme poursuivit, expliquant en quoi ces exorcismes étaient spéciaux... Il portait généralement sur des individus d’âge mûr, et qui avaient des affinités magiques, ou une forte personnalité. Magiquement parlant, une possession démoniaque livrait toujours des signes magiques, une espèce de signature magique qui permettait, grâce à des méthodes que l’Archevêque se refusa à divulguer, à obtenir, avec une fiabilité plus ou moins prononcée, l’identité des démons. Malbaurt avait ainsi vu une espèce de corrélation, de résonance magique très forte, entre ces différentes possessions. Il avait été plus loin encore, et s’était rendu dans les archives saintes de l’Ordre, au Saint-Siège de l’Ordre, et avait obtenu des transcriptions de témoignages, émanant notamment des possédés.

Si on ne pouvait que difficilement se fier aux témoignages des enfants, ceux d’hommes mûrs étaient plus probants. Malbaurt avait ainsi remarqué que chacun des possédés se plaignait de voir dans ses rêves un animal spécifique le hanter. Les exorcistes n’avaient pas été troublés outre mesure, car il était courant que l’inconscient d’un homme choisisse de prendre la forme d’un animal. Cependant, en la matière, l’expérience avait été légèrement différente, et avait conclu Malbaurt à considérer que tous ces démons appartenaient à une même et unique famille ancestrale, qu’il avait appelé les Animaegi, et qu’on surnommait Démons noirs. « Ani » soulignait leur avatar animal, et « maegi » était un ancien terme désuet désignant la magie.

Au terme de cette longue explication, Maximus prit un nouveau verre de jus d’orange.

« Le Roi Corbeau est un Animaegi, tout comme l’est le démon que vous pourchassez à Nexus... Et nous pensons que cet Animaegi est plus puissant du Roi Corbeau, et peut posséder plusieurs âmes à la fois. Et je suppose que vous devez être celui que l’Animaegi convoite, n’est-ce pas ? fit Maximus en se tournant vers l’homme. Nos capteurs magiques vous ont repéré dès que vous êtes entrés. Vous êtes ce que nos chères Tekhanes sceptiques appellent un ESPer. Vous disposez de ce que nous appelons un don divin, qui peut vous aider à apporter la lumière et la prospérité. Les Animaegi sont des créatures issues de noirceurs abyssales et de ténèbres éternels. Il est naturel qu’ils vous traquent. Malbaurt a montré que la plupart des possédés étaient des individus aux capacités surnaturelles. »

Son raisonnement se tenait, Nariko était bien forcée de le reconnaître.

« Parlez-moi de vous, fit-il en se tournant vers Alastyn. Que cherchiez-vous dans cette bibliothèque ? »

Alastyn avait naturellement été surveillé à la bibliothèque, et les gardes avaient fait leur rapport, que Maximus s’était procuré avant que les deux individus n’entrent dans sa demeure, par le biais d’un corbeau.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 47 mercredi 17 octobre 2012, 20:02:54

Après que l’archevêque se soit présenté à son tour, Alastyn fit un signe de tête en guise de salut et suivit le groupe à travers le couloir. Son regard passait d’une toile à l’autre, profitant de son passage ici pour mémoriser le lieu. Une fois dans la véranda, il observa la pièce et posa son regard sur le jardin, croisant les bras dans son dos. Il avait l’air ailleurs mais écoutait pourtant chaque chose qui se disait.

L’archevêque semblait en savoir bien long sur les deux femmes, bien plus que lui-même n’en saurait sans doute jamais. Au fond, il était certain que l’archevêque devait en savoiur encore bien plus que ce qu’il ne disait. Quand il se mit à parler des révoltes, Alastyn repensa à ce qu’ils avaient entendu en sortant de la bibliothèque.

*DeathClaw et ses Griffe-Noire* pensa-t-il.

Il alla alors se servir un verre de jus d’orange et retourna observer le jardin tout en écoutant le quasi monologue de l’homme de foi. Quand il sembla arriver au bout, Alastyn fut surpris d’entendre qu’il était au courant pour le démon que Nariko avait affronté et se mit à tenter de comprendre d’où il pouvait le savoir. Évidemment il y avait leurs actes de la veille, tous ces morts dans une ruelle, c’était bien trop et le corps de celui qui avait été possédé devait sûrement, lui aussi, porter des traces magiques… Et puis, c’était quoi ces capteurs magiques ? Il n’avait jamais entendu de ça, toute cette histoire le mettait de plus en plus mal à l’aise.

« Parlez-moi de vous, fit-il en se tournant vers Alastyn. Que cherchiez-vous dans cette bibliothèque ? »

Alastyn se rapprocha alors enfin de la table, quittant la vue du jardin et resta debout, les mains posées sur le dossier d’une chaise. Quand il prit la parole, son ton joyeux l’avait quitté, laissant place à une certaine froideur.

« A quoi ça peut bien vous servir de savoir ce que je cherchais ?
Ça peut nous servir à contrer le démon que vous cherchez. Alors, que cherchiez-vous dans cette bibliothèque ?»

La réponse de Maximus fit plonger Alastyn dans un état de méditation, il cherchait ce que ça pouvait apporter à leur traque, sa quête à lui n’avait rien à voir avec tout ça, il était juste devenu une victime malgré lui.

« J’imagine que vous devez déjà le savoir mais soit, si vous insistez je vais devoir le dire. »

Il semblait contrarié, il ne voulait pas se livrer, surtout pas face à lui. Il décida alors de dire ce qu’il cherchait et de simplement se contenter de ça.

« Comme vous l’avez si bien dit, j’ai des pouvoirs mais il y a peu j’ai remarqué que je ne savais pas encore tout sur ce don. J’ai juste été chercher des réponses. Je ne vois pas trop en quoi ça va vous aider à contrer ce démon, je suis juste une cible comme une autre, peut-être même moins fort que ceux qui ont été envahis par ce genre de démon. Je suis juste en évolution et chercher des réponses aux questions que l’on peut se poser en allant à la bibliothèque me semble assez normal non ? »

Sa dernière phrase fut ponctuée d’une pointe d’ironie, reflétant son agacement concernant la question d’avant. Il se reprit alors et alla voir les livres posés.

« Désolé, je me suis laissé emporter. J’ai juste été chercher des informations sur les pouvoirs naturels. »

Cette histoire de contrôle de plusieurs personnes, il en revenait à penser à la révolte. Si ces démons étaient eux aussi au courant de la guerre que leur avait déclaré l’Ordre, il serait fort probable que ces mêmes démons cherchent à venir à bout de cet Ordre peu importe les moyens.

« Vous savez comment un démon arrive à contrôler quelqu’un ? »
« Modifié: jeudi 20 décembre 2012, 10:12:19 par Alastyn »

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 48 jeudi 18 octobre 2012, 16:42:36

Si Maximus cherchait à en savoir plus, c’était tout simplement pour mettre l’homme en confiance, et aussi pour se reposer un peu. Nariko, de son côté, était un peu décontenancée par les informations dont l’Archevêque disposait. Il n’avait toujours pas dit ce qu’il attendait d’elle, mais en savait beaucoup. Savoir que l’Empire avait attaqué les clans où Nariko vivait n’était pas trop compliqué ; Nexus avait sûrement des espions les informant de ce qui se passait chez l’ennemi. Mais, pour autant, Maximus en savait bien plus de cette histoire que ses implications politiques. Il était au courant d’Heavenly Sword, des légendes, et ce qu’il disait sur les démons... Oui, tout cela était bien mystérieux, et elle comprenait volontiers les réticences d’Alastyn. La connaissance était le pouvoir. Cet adage était la doctrine de bien des gouvernements, et l’Ordre semblait l’avoir pleinement acquis. L’Archevêque ne tarda pas à répondre à la question d’Alastyn.

« Comme vous devez vous en douter, l’Ordre prend au sérieux toutes ces histoires de possession démoniaque. La plupart du temps, les individus qui se disent possédés ne le sont en réalité pas... Si ce n’est de leur propre folie. Une possession démoniaque est très difficile à trouver, et tout aussi difficile à lutter. Ce ne sont pas de simples démons mineurs qui peuvent posséder un esprit et un corps, mais des démons puissants, qui ressentent comme insultants le fait d’être invoqués dans ce plan, et préfèrent y aller par eux-mêmes. »

Maximus se répétait un peu, et tenta d’expliquer le processus de contrôle démoniaque. En temps normal, une possession démoniaque était longue, et difficile à discerner. Les démons étaient prudents, mais il y avait toujours des signes extérieurs. L’enfant possédé entrait en dépression, dans une sorte de schizophrénie le rendant irascible... Toute la difficulté était de savoir si ces problèmes venaient d’un démon, ou d’une maladie psychologique. Il fallait une fine observation, et, si l’Ordre avait des orbes et des cristaux pour repérer les possessions, elles fonctionnaient rarement. Concrètement, une possession était difficile à repérer, et Maximus se référait ici à plusieurs ouvrages d’exorcistes.

« Contrairement à la croyance populaire, un exorcisme ne permet pas à coup sûr d’établir l’existence d’une possession. Les démons sont malins, et il faut certains sorts de magie sacrés très poussés pour les révéler. »

Posséder un esprit était extrêmement difficile, nécessitant des talents télépathiques très élevés. Maximus leur expliqua que, de manière très simple, on pouvait dissocier plusieurs niveaux de télépathie, selon le degré de pénétration dans un esprit. Un niveau de télépathie simple consistait ainsi à capter les pensées conscientes d’un individu. Pour posséder un esprit, il fallait rentrer dans son inconscient, dans les profondeurs de son esprit. Or, quand un esprit était bien formé, quand le conscient avait établi de manière correcte ses barrières pour empêcher l’inconscient d’entrer, il fallait être un télépathe légendaire pour atteindre cette zone, et pouvoir pervertir l’esprit.

« Un adulte ne peut jamais être entièrement possédé. On peut le contrôler pendant quelques instants, mais, pour ce qui est de le posséder... Il faut détruire l’esprit du corps, le briser, afin que le démon le remplace. Ce processus prend des mois, voire même des années. »

L’Archevêque leur faisait tout un cours, et termina en disant que les Animaegi étaient des exceptions. Ils arrivaient à faire ce qu’un démon normal n’arrivait pas à faire : posséder assez rapidement un homme adulte. Toutefois, cette possession était assez particulière, incomplète et dangereuse. Il leur expliqua que l’Animaegi rentrait en force, utilisant probablement une capacité héréditaire commune aux Ani, mais qui était instable, et conduisait à l’affaiblissement progressif du corps et de l’esprit de l’hôte, qui étaient encore liés. Deux esprits se partageaient le même corps, et l’esprit du dominé tentait constamment de reprendre le contrôle sur le dominant. C’est ce qui expliquait pourquoi le vaurien, hier, était tombé en morceaux.

« Un Animaegi prend des mois, voire même des années, à préparer son hôte. C’est ce qui a eu lieu entre Bohan et le Roi Corbeau, par exemple. De cette manière, les deux esprits coexistent de manière pacifique, mais l’Animaegi le contrôle. »

C’était la possession démoniaque de l’Animaegi : non pas une destruction de l’esprit, mais une fusion entre les deux, une fusion où, progressivement l’esprit du dominé était absorbé par celui du démon. Un Animaegi préférait généralement une proie magique pour de simples raisons. La magie attirait beaucoup un Animaegi, car elle lui permettait de plus facilement contrôler quelqu’un.

« Je redoute que l’Animaegi vous utilise pour parvenir à ses fins. Heavenly Sword, votre épée, est une arme puissante, un artefact qui, s’il tombait entre de mauvaises mains, engendrerait de graves conséquences. Vous connaissez l’étendue de son pouvoir, Nariko. Quand vous avez utilisé cette arme, et que la magie a brûlé en vous, nous l’avons senti. Du haut de nos tours blanches, nos prêtres et nos mages ont senti cette perturbation... Et les Animaegi aussi. Vous n’avez pas tué le Roi Corbeau, mais vous l’avez profondément affaibli. »

Maximus ménagea une courte pause, le temps de se redresser, et de marcher un peu. Nariko, quant à elle, l’écoutait silencieusement, se replongeant dans les souvenirs lointains de cette période. Elle avait du brandir Heavenly Sword contre l’armée de Bohan, et un pouvoir incommensurable était venue en elle. Elle avait décimé l’armée, fauchant des hommes par centaines, avant que Bohan, possédé par le Roi Corbeau, n’intervienne. Oui... Les explications de Maximums commençaient à avoir un sens. Il lui expliqua que l’Animaegi, le Roi Corbeau, était le dernier des Ani. Tous les autres avaient été enfermés et scellés par ce dernier lorsqu’un précédent individu avait porté Heavenly Sword, il y a de cela des millénaires.

« Quand j’ai affronté Bohan, je me suis retrouvée dans une autre dimension à un moment... nota Nariko. Un endroit hors de l’espace et du temps.
 -  La dimension des Animaegi... Son refuge. Vous l’avez grièvement blessé, et le Roi Corbeau a perdu le contrôle sur les Animaegi qu’il avait enfermé.
 -  Alors... J’ai contribué à les libérer ? réalisa-t-elle subitement.
 -  Indirectement, oui... Et celui que vous pourchassez dispose d’un hôte permanent à Nexus Quelqu’un qui a commencé à faire parler de lui il y a quelques semaines. »

Et, avant même que Maximus en prononce son nom, Nariko savait déjà le nom qu’il allait dire :

« DeathClaw. »
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 49 dimanche 21 octobre 2012, 22:50:17

Alastyn écouta en silence, il tendait l’oreille vers ce que disait Maximus tout en feuilletant les différents livres sans réellement faire attention à ce qu’il y trouvait, étant plus concentré sur son écoute que sur le regard. Il referma alors le denier et retourna observer le jardin à coté de Kaï. L’air de dehors lui faisait du bien, il préférait écouter le cours de l’archevêque en se sachant moins enfermé que dans cette véranda. Il écoutait, retenant chacun de ses questions, laissant l’orateur terminer son histoire. Après tout, il se dit que s’il le coupait à chaque fois pour poser une question dont la réponse se trouvait plus tard dans le récit, ce serait une perte de temps et moins ils perdaient de temps, plus vite ils pourraient partir. Il ne savait pas pourquoi il avait passé son temps à mémoriser le palais, le jardin alors qu’il se sentait mal ici. Sa manie de regarder les lieux où il se trouvait était pratique pour son pouvoir mais il ne voulait pas toujours retenir les endroits, et encore moins s’y téléporter.

Quand le sujet de la libération des Ani fut entamé, Alastyn observa plus attentivement les deux intervenants et se dit que la guerrière devait se sentir responsable de l’arrivée de ces démons sur Terra. Ça devait représenter un gros poids sur sa conscience, une erreur à réparer au plus vite si possible. Le problème était de savoir comment les atteindre au mieux, comment les éliminer pour du bon sans risquer d’en relâcher de nouveaux. Cette histoire devenait de plus en plus compliquée, de plus en plus dangereuse, que ce soit pour Kaï et Nariko que pour lui-même. Il revint alors vers la table et croisa les mains derrière le dos.

« J’imagine que si l’hôte permanent meurt, le démon ne meurt pas, ma question sera donc la suivante. N’y a-t-il pas un moyen de faire sortir l’esprit du démon de l’hôte et de le tuer une fois dehors ? »

Il était conscient que se soucier de la vie de quelqu’un qui était votre ennemi n’était pas la meilleure solution mais il ne pouvait se résoudre à donner la mort ou laisser faire si c’était possible d’éviter ça. Pour lui, la seule cible était le démon lui-même et non pas celui que l’on appelait DeathClaw.

« Faire sortir un Animaegi d’un corps humain est compliqué mais c’est ce à quoi j’avais pensé. »

Il expliqua alors que l’animaegi, une fois libéré, chercherait probablement à s’enfuir mais aussi qu’Heavenly Sword pourrait tuer le démon dans sa forme pure. Il leur dit également que l’Ordre disposait d’artefacts pour bloquer temporairement les démons noirs. Alastyn avait écouté tout ça avec sérieux, il était resté près de Nariko et Maximus, comme s’il se sentait soudainement beaucoup plus affecté par cette histoire qu’il ne semblait l’être auparavant.

« - J’ai encore une question qui me tourne en tête. Savez-vous si les démons peuvent communiquer entre eux et combien sont-ils ?
- Nous ne savons pas grand-chose sur le sujet et tout ce que je pourrais vous dire ne serait que suppositions et hypothèses. Certains disent même qu’il n’y en a qu’un qui s’est scindé en plusieurs autres. Néanmoins, il est possible que ces démons se détestent, qu’ils se haïssent mais tout ceci n’est qu’hypothèses, suppositions infondées. »

Alastyn écouta alors, hochant la tête pour montrer qu’il avait compris ce que disait l’archevêque. L’histoire de la haine qu’ils se voueraient entre eux corroborait le fait qu’il n’y ai qu’un seul démon dans tout Nexus. Un seul pour monter une révolution et faire tomber l’Ordre qui les chassait depuis si longtemps. Ensemble ils auraient pu être plus forts mais là, le fait qu’il n’y en ai qu’un ne pouvait signifier que deux choses, soit il était assez fort pour y arriver seul, soit ils ne se parlaient pas, que ce soit à cause de leur haine ou l’impossibilité de l faire, et alors là, ce démon ci aurait agi seul. Au moins la possibilité de l’isolement du démon le rassurait un peu, une fois celui là vaincu, il serait tranquille par rapport à ça et pourrait reprendre sa vie normale.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 50 mardi 23 octobre 2012, 14:26:22

Maximus répondait aux pertinentes questions d’Alastyn, et, après avoir satisfait la curiosité de l’homme, il leur parla un peu de ce bandit, qui se faisait surnommer DeathClaw. C’était un fermier qui avait perdu toute sa famille par les fautes de chevaliers qui avaient abusé de leurs privilèges. Le jour de son mariage, les hommes de son seigneur, Sire Langlay, accompagnés du fils du souverain, un bâtard qui n’avait jamais accepté sa lignée, avaient forcé ce dernier à faire l’amour avec sa promise. Terrorisé, celui qui devait devenir l’une des terreurs de Nexus s’y était pris comme un manche, et les hommes avaient fait le boulot à sa place, lui montrant comment un homme devait se comporter. Ils avaient ensuite tué tous les témoins, conscient que le seigneur, s’il apprenait ceci, s’énerverait. La ferme avait brûlé, mais le fermier avait survécu. Fort logiquement, cet épisode avait traumatisé DeathClaw, qui avait alors rejoint les bandits sévissant dans la région, et tenté de mener une révolte paysanne contre le seigneur local.

« Le camp était dirigé par un ancien croisé, Sire Julien d’Osprey. »

Le jeune DeathClaw avait été rapidement formé par d’Osprey en personne, sa haine et sa rage lui ayant permis de rapidement apprendre à se battre. Langlay, de son côté, envoyait ses hommes dans la forêt pour chasser les bandits, et ces derniers réussirent à en tuer un certain nombre. Ils avaient ensuite réussi à rallier à leur côté bon nombre de villageois, mais leur siège avait été brisé par Langlay. Des brigands avaient trahi le camp en divulguant, contre des pièces d’or, la localisation de leur campement. Langlay avait utilisé des balistes incendiaires et de nombreux archers et arbalétriers pour abattre les brigands. Osprey avait été humilié en place publique, puis pendu. Sa carcasse avait été accrochée aux murs du château d’Osprey, jusqu’à ce que les corbeaux dévorent sa carcasse, et qu’on ne décide de le jeter dans un charnier.

DeathClaw, cependant, avait survécu, et avait préféré se rendre à Nexus. Physiquement, DeathClaw était un individu massif, un géant particulièrement costaud, et il était probable que c’était à Nexus que l’Animaegi l’avait repéré. Comment ? Pourquoi ? C’était un grand mystère. A Nexus, DeathClaw avait rapidement trouvé, dans certaines auberges, des cellules révolutionnaires. Osprey était en effet un fervent révolutionnaire, et avait voulu renverser Langlay, un puissant noble. Sa mort était un coup dur pour ces mouvements révolutionnaires, mais leur détermination n’en fut guère affaiblie. Ils acceptèrent DeathClaw après lui avoir soumis un test, en l’invitant à tuer des gardes nexusiens. L’homme l’avait fait sans hésitation.

« Je connais son passé, car j’ai pu accéder aux rapports des miliciens ayant enquêté sur lui, précisa alors Maximus. Les années se sont écoulées, et, peu à peu, on a appelé notre homme « DeathClaw ». Ce surnom lui est resté. Notre homme utilise comme armes de combat de longues griffes en acier, d’où son surnom. »

DeathClaw était devenu un chef révolutionnaire, dont la tête était mise à prix par les autorités. Il avait été jusqu’à tuer les miliciens le poursuivant, et sévissait essentiellement à Nexus, se terrant dans les bas-fonds, probablement dans des bordels. L’Ordre s’était progressivement intéressé à lui, jusqu’à envoyer une sœur dans un bordel. Il avait fallu à cette dernière des mois pour obtenir des informations, mais elle avait pu confirmer que DeathClaw abritait bien un Animaegi. Dès lors, son élimination devenait une priorité absolue, mais, pour des raisons évidentes, elle se faisait dans un contexte politique complexe. L’Ordre tenait beaucoup à son image, et, si on se mettait à assassiner des révolutionnaires, le peuple pouvait se révolter contre l’Ordre.

« Les Cardinaux ne veulent pas perdre le clergé de Nexus, expliqua tout simplement Maximus.
 -  Alors, c’est à nous de faire le sale boulot, c’est ça ? comprit Nariko.
 -  Non. Vous envoyer tous les deux dans le repaire de DeathClaw serait une mission-suicide, mais, dans la mesure où vous êtes la seule qui puisse tuer l’Animaegi, vous comprendrez que je vous demande votre aide. »

Maximus se leva, et développa ses explications. La sœur qu’ils avaient envoyé, Orphée, était une belle femme, qui n’avait eu aucune difficulté à se faire passer pour une prostituée de talent. Sa couverture, proche de la réalité, était celle d’une sœur s’étant enfuie d’un couvent de l’Ordre, ce qui, dans un sens, était vrai. Les clients préféraient généralement les religieuses. Ce que les clients en question ignoraient, c’est que ce couvent n’était pas qu’un simple couvent, mais une véritable école de formation, afin de développer des guerrières, et de les utiliser pour s’infiltrer dans des positions difficiles. L’Ordre avait réussi à obtenir l’aide des Nexusiens, et, tandis que les yeux seraient rivés sur la manifestation qui aurait lieu à la place du marché, une escouade passerait par les égouts pour rejoindre le repaire de DeathClaw, une auberge isolée dans les bas-fonds, près du bordel où Orphée travaillait.

« DeathClaw a transformé cette auberge en une petite place forte. Il a la mainmise sur une mafia locale, et ses hommes surveillent l’auberge scrupuleusement. Sachez toutefois que le bordel est relié à l’auberge. Nos hommes attaqueront par une petite cour à proximité. Ce que je vous demande, c‘est de vous tenir prêt à utiliser Heavenly Sword contre l’Animaegi. »

Pour cela, l’Archevêque comptait utiliser un artefact précieux, une orbe de magie sacrée, la plus pure des magies. Face à cette orbe, l’Ani’ serait obligé de fuir… Du moins, Maximus l’espérait. Il prendrait alors sa forme animale, et seule Heavenly Sword pourrait le tuer. Dans la mesure où il était moins puissant que le Roi Corbeau, Maximums espérait que Nariko le tuerait. Maximus n’avait toutefois pas fini ses explications, et avait conservé le meilleur pour la fin. La magie sacrée était la plus capricieuse des magies, et il fallait une âme pure et noble pour la manier, ce qui valait aussi pour les orbes magiques.

« C’est un paladin qui mènera notre opération. Frère Vanguard est l’un de nos paladins les plus dévoués, et c’est lui qui portera l’orbe. Tout ce que je vous demande, c’est de vouloir nous aider à venir à bout de cette menace. Vu votre… Vu votre beauté, je pense que vous n’auriez aucune difficulté à pouvoir rentrer dans la maison de charme… Vous, vous n’aurez qu’à vous faire passer pour son proxénète… »

Nariko fronça les sourcils. Se faire passer pour une pute ? Devait-elle égorger sur place l’Archevêque pour une proposition aussi infamante ?

« Ce n’est qu’une suggestion, n’allez pas faire de fausses interprétations. Vous pouvez aussi entrer en force, ou contacter Orphée. Elle est chez elle, dans les bas-fonds. Je peux vous communiquer son adresse, si vous le désirez. »
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 51 mardi 30 octobre 2012, 19:49:16

Alastyn écouta tranquillement l’histoire de l’archevêque sans bouger, sans parler. Il enregistrait les informations données par l’homme de foi et tiqua quand Nariko posa une question. Évidemment que l’ordre voulait les utiliser pour éliminer de DeathClaw et leur faire porter la responsabilité si jamais ça se passait mal. Une seule embrouille dans le plan et tout leur retomberait dessus. Il savait que l’image projetée par l’ordre était importante et qu’ils seraient prêt à tout pour la garder intacte mais il continua à écouter.

Au moment où Maximus proposa à Nariko de pénétrer à l’intérieur de la maison de charme, Alastyn se retint de parler, laissant l’archevêque finir son histoire. A sa dernière phrase, il était évident que les expressions faciales de Nariko et Alastyn avaient été perçues clairement. L’idée même de se faire passer pour un proxénète ne lui allait pas du tout, il ne se voyait vraiment pas dans ce rôle et Nariko ne devait pas se voir non plus dans celui de la prostituée. L’ESPer s’installa alors sur une des chaises autour de la table et croisa les bras sur la table.

« J’imagine que l’entrée en force ne sera pas facile donc je pencherais pour l’adresse de votre Orphée. »

Cette mystérieuse sœur pouvait bien leur donner quelques renseignements utiles concernant DeathClaw mais Alastyn se doutait que l’archevêque avait sûrement déjà toutes les informations. En fait, il avait penché pour cette solution car il se voyait mal entrer en force dans le repaire, il savait bien que Nariko était forte, il l’avait vue combattre mais combien d’ennemis pourrait-elle vaincre avant de céder, ça, il préférait ne pas le découvrir. Il se tourna alors vers Nariko.

« Je te laisse choisir l’entrée que tu préfères, je tenterai de te couvrir un maximum quelque soit ton choix. »

Il était conscient que c’était la première fois qu’il était aussi familier lorsqu’il lui parlait mais il ne voulait simplement pas la vouvoyer devant l’archevêque. Pour la couverture, il savait déjà comment faire, comment l’aider. Il n’avait qu’à l’aider à avoir une mobilité accrue et ça, il pouvait le faire aisément. Les ennemis ne sauraient plus où donner de la tête, la voyant frapper dans tous les sens et le démon se montrerait certainement bien plus vite avec l’entrée en force mais celle-ci impliquait de mettre fin à des vies.

Il se releva alors et alla à nouveau observer les jardins du palais. Cette vue le calmait, il voyait déjà l’avenir, lorsque ce démon serait mort. Il pourrait enfin être de nouveau libre, il pourrait à nouveau repartir sans avoir à se soucier de cette chasse dans laquelle il pourrait finir dévoré. Il soupira alors doucement en baissant la tête et revint à la discussion qui continuait autour de la table.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 52 mercredi 31 octobre 2012, 15:53:06

Des deux options que Maximus préférait, Nariko préférait largement pénétrer en force, et égorger tout ce qui bouge. Heavenly Sword était une arme puissante, et elle avait déjà affronté des bataillons entiers, à l’époque où elle affrontait les forces de Bohan. Partant de là, de simples malfrats en pouvaient pas vraiment l’inquiéter, même s’ils s’étaient retranchés dans une auberge. Nariko avait combattu bien des ennemis, et être en infériorité numérique était pour elle une habitude. Elle se voyait très mal se faire passer pour une prostituée, d’autant plus que ceci reviendrait à se séparer de son épée. Or, Nariko ne délaissait Heavenly Sword qu’en de très rares occasions.

« Je te laisse choisir l’entrée que tu préfères, je tenterai de te couvrir un maximum quelque soit ton choix. »

Sur le coup, elle ne se souvenait plus qu’Alastyn l’ait déjà tutoyé auparavant. Était-ce à cause de la présence de l’archevêque ? Ou pour d’autres raisons ? Sur le coup, Nariko ne savait pas quoi en penser. Elle regarda brièvement Kaï, qui semblait assez détachée de cette conversation, comme à chaque fois. Elle regardait le jardin en penchant la tête de droite à gauche, levant parfois les mains comme pour saisir un objet invisible. Réalisant qu’on l’observait, elle tourna la tête vers Nariko, une expression de curiosité perplexe sur son regard. Puis elle retourna à sa méticuleuse exploration, et Nariko reporta son attention sur Maximus.

Ils allaient bientôt retourner dans les bas-fonds. Si DeathClaw était vraiment un Animaegi, alors Nariko devait y aller sans plus tarder. Elle ignorait jusqu’à quel point elle devait croire le discours de Maximus, mais, en toute honnêteté, si ce dernier avait voulu lui tendre un piège pour s’emparer d’Heavenly Sword, il aurait inventé un plan bien moins compliqué. Et, s’il en savait vraiment autant sur l’épée que ce qu’il disait, alors il savait que l’épée ne pouvait pas être portée par n’importe qui. Nariko l’avait dompté, mais personne ne pouvait vraiment réussir à maîtriser l’épée. Elle lui appartenait, jusqu’à ce que l’arme en décide autrement.

« Allons voir cette Oprhée, et nous aviserons ensuite... »

Maximus hocha la tête, et leur communiqua donc l’adresse, ainsi que des indications pour s’y rendre. Nariko n’avait plus rien à faire ici, et entreprit de partir, quand l’Archevêque leur rappela de se méfier. Dehors, la manifestation avait probablement commencé, et se déplacer dans les bas-fonds risquait de ne pas être simple. En sortant du palais épiscopal, Nariko réalisa qu’on n’entendait toujours pas les clameurs de la ville. Il en serait sûrement différent quand on commencerait à descendre de la falaise.

« Retournons dans le monde réel... » lâcha Nariko en regardant brièvement Alastyn.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 53 mardi 27 novembre 2012, 09:56:41

Alastyn fut légèrement soulagé que Nariko ne choisisse pas tout de suite la voie de la brutalité mais il continuait de penser qu’après avoir rendu viste à Orphée, elle foncerait sûrement dans le tas. Il écouta les indications données par Maximus et repartit, suivant Nariko. Au moment où Maximus leur rappela de se méfier, l’ESPer, tournant le dos à l’archevêque, eut un air de dédain et murmura pour lui-même
« Comme d’habitude. »

Une fois dehors, le calme des rues revenait enfin. Finit les discussions, les plans de bataille et l’étrange atmosphère qu’il avait ressentie en étant dans ce palais. Cette fois, l’air de la ville lui fit un peu de bien.

« Retournons dans le monde réel... »

Il tourna alors son regard vers Nariko et acquiesça sans trop savoir que dire. Après cette longue conversation, il ne savait plus vraiment que dire ni que faire sinon aller voir cette ancienne sœur. Alors qu’ils redescendaient, passant à nouveau les portails gardés, Alastyn s’avança un peu plus et observait l’horizon. Son regard se posait constamment sur la ligne où l’eau de la mer rejoignait le bleu du ciel. Il finit par observer Nariko encore une fois.

« J’imagine que vous allez rejoindre votre clan une fois que vous aurez l’aide de l’Ordre, continuer à chasser ces démons, je me trompe ? »

Il reposa ensuite son regard vers ses pieds et continua de suivre le chemin menant vers les bas-quartiers de Nexus. Peu à peu, des voix commencèrent à s’élever dans l’air et Alastyn se surprit à avoir oublié cette manifestation.

« Eh bien, on dirait que ça a commencé, ça va pas être facile de bouger parmi la foule. »

Il avait prononcé son dernier mot avec une intonation étrange par rapport à ses habitudes. Normalement, il parlait plutôt calmement et sans rien laisser paraître mais, là, on pouvait facilement comprendre qu’il n’aimait pas être au milieu de tant de gens, il se voyait déjà à devoir se frayer un chemin. L’idée des bagarres, des gens qui se bousculent et du désordre régnant ne lui plaisaient guère et pourtant, il devrait faire avec le temps d’arriver chez cette femme dont ils ne connaissaient absolument rien sinon ce que Maximus leur avait laissé savoir.

Intérieurement il doutait, se demandant si, à la longue de rester là-bas, elle n’avait pas rejoint le gang de ce DeathClaw et si elle ne le préviendrait pas de leur arrivée et du risque qu’il courait. Finalement, il chassa ses idées et continua sa route, se laissant guider par ses pas et les indications de l’archevêque.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 54 mardi 27 novembre 2012, 22:25:31

Nariko quitta le quartier des Colombiers, en compagnie de Kaï et d’Alastyn. La petite Kaï était perturbée par tout ce qu’elle avait vu, sa tête oscillant de droite à gauche, exprimant là son désarroi et sa surprise. Ses grands yeux ébats clignotant témoignaient également de sa stupeur. Nariko retrouva le long chemin menant des falaises à la ville, et aperçut, au loin, la ville. Elle s’étalait à perte de vue. Ce n’était pas la plus grande ville du monde pour rien. Nexus concentrait à elle une écrasante partie des flux commerciaux mondiaux, qu’ils soient terrestres ou maritimes. Son immense port était une interface maritime majeure, et, depuis cette position, on pouvait voir la succession de digues et de phares entourant et protégeant le port. On pouvait même voir l’enceinte de l’arsenal de Nexus, avec ses hautes tours, et ses nombreux navires de guerres. La flotte maritime de Nexus était l’une des plus puissantes du monde. Si Ashnard avait une suprématie militaire terrienne, Nexus disposait du contrôle des mers, même par rapport à Tekhos.

« J’imagine que vous allez rejoindre votre clan une fois que vous aurez l’aide de l’Ordre, continuer à chasser ces démons, je me trompe ? »

Elle sursauta, la phrase d’Alastyn l’ayant fait sortir de ses réflexions. Nariko haussa les épaules.

« J’étais venue ici pour trouver un soutien politique afin d’aider mon clan à se reconstruire. C’est visiblement un échec. »

L’Ordre ne pourrait pas soutenir le clan de Shen contre les Ashnardiens. Ce dernier avait déjà bien du mal à faire respecter son autorité auprès de l’Empire, et, dans la mesure où il apparaissait de plus en plus comme certain que, tôt ou tard, l’Empire poserait ses drapeaux à Nexus, l’Ordre n’allait pas s’opposer au futur vainqueur. Du peu que Nariko avait observé de Nexus, elle ne voyait vraiment pas comment le royaume pourrait repousser les hordes impériales. Cette guerre d’usure tournait en la défaveur des Nexusiens, et la guerre civile qui se profilait dans l’immense ville ne faisait que confirmer ce sentiment.

Le trio descendit, se rapprochant de la place du marché, où on pouvait entendre les échos lointains de la manifestation. Ça bardait sévère.

« Eh bien, on dirait que ça a commencé, ça va pas être facile de bouger parmi la foule.
 -  Il va falloir trouver d’autres passages. »

La place du marché était fermée, et, en s’approchant, Nariko vit que plusieurs gardes formaient un cortège entourant une foule de gens en colère qui hurlaient.

« La corruption doit cesser ! disaient les plus polis.
 -  Que tous ces coupe-jarrets aillent se faire enculer dans une basse-cour et nous rendent notre or ! » rugissaient les moins polis.

La tension était nerveuse, notamment entre les gardes et les manifestants. Une émeute était imminente, et Nariko choisit de s’écarter. Rejoindre Orphée et les bas-fonds n’allait pas être simple, et elle entra dans une auberge, passant par une porte à l’arrière qui menait dans une petite ruelle. Le tenancier était trop occupé à surveiller ce qui se passait dans la rue pour s’occuper des trois qui passèrent par l’arrière. Nariko avançait rapidement, et entendit les tumultes de l’autre côté.

« Vous n’avez pas le droit de vous réunir sur la place du marché ! hurlait l’un des soldats.
 -  On y restera tant qu’on veut, l’escroc ! »

La situation était effectivement particulièrement tendue, et risquait à tout moment de dégénérer... Ce qui finit par arriver. L’un des manifestants était un individu qui avait toutes les raisons du monde d’être aigri. Sa femme avait été violée par plusieurs soldats, et, il y a à peine quelques jours, le juge avait prononcé la relaxe des prévenus, déclenchant la colère de l’homme. En voyant ces gardes, il sentit sa fureur naître. Attrapant un caillou, il visa soigneusement, et le balança sur le front d’un des soldats, lui ouvrant la boîte crânienne, et faisant couler son sang.

Ce fut l’étincelle qui mit le feu aux poudres.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 55 lundi 10 décembre 2012, 13:04:11

« J’étais venue ici pour trouver un soutien politique afin d’aider mon clan à se reconstruire. C’est visiblement un échec. »

Alastyn ne sut que répondre à ça, il aurait voulu rester optimiste face à une telle fatalité mais savait que ce serait inutile. La révolte qui grondait plus bas contredirait tout ce qu’il aurait pu avancer comme arguments. Cette fois, l’une de ses plus grandes peur le rattrapait, il se sentait terriblement inutile, même pas capable de remonter le moral de quelqu’un, ne croyant lui-même pas à ce qu’il aurait pu dire.

L’idée de l’autre passage n’était pas si mauvaise dans le fond, si tout le monde se rassemblait au même endroit, une fois la foule passée, ce serait beaucoup plus simple de circuler. Il suivit alors la rousse et sa compagne et pénétra à l’arrière d’une auberge. De là où ils étaient, le tenancier ne les voyait pas, trop absorbé par les tumultes extérieurs, mais, eux, pouvaient voir ce qu’il se passait dans la rue et dans l’établissement publique.

Alastyn vit la pierre voler et tendit le bras pour l’envoyer ailleurs mais se ravisa, préférant éviter de les faire remarquer. Ils étaient là sans être entrés normalement, sans autorisation du patron et montrer leur présence mettait toute leur entreprise par terre. Le caillou atteignit alors le garde au front et l’ESPer détourna le regard pour éviter de voir couler le sang. Sa position dans l’affaire ? Neutre… Oui, il était neutre. C’était un étranger, comme les deux filles qu’il suivait mais il voulait aider, il voulait pouvoir calmer les esprits échauffés de dehors mais à lui seul, il ne pouvait rien et s’en mordit la lèvre supérieure.

Une fois le garde au sol, envahit par son propre sang, le calme se fit. Une, deux, trois secondes avant que tout ne dégénère. Les habitants se mirent à brandir ce qu’ils trouvaient, râteaux, pierres, haches, couteaux tandis que les gardes se préparèrent à sévir avec leurs équipements autrement plus adaptés que ceux des manifestants. Leurs lances piquèrent les corps des premiers révolutionnaires, envoyant encore plus de liquide rougeâtre colorier les pavés de la chaussée, juste devant l’auberge dans laquelle ils étaient.

Tout en continuant d’avancer, le jeune homme réfléchit, tenta de se repérer dans la ville par rapport à ce qu’il avait vu en regardant au dehors quelques secondes… Quelques secondes, ça n’aurait certainement pas suffit à un humain sans pouvoirs, mais lui, son pouvoir lui offrait également une excellente mémoire visuelle, chose très importante pour lui. Le grand bâtiment d’en face, il l’avait déjà vu, la pièce qu’ils venaient de traverser, il y était déjà entré. Après avoir remis de l’ordre dans sa tête malgré le brouhaha extérieur, il se rapprocha beaucoup plus des deux femmes et murmura.

« Je sais comment aller plus vite pour passer, j’ai vu où nous étions. »

Il plaça alors une main sur les épaules des filles et se concentra, fermant les yeux pour mieux voir le lieu d’arrivée. C’était son moment, l’instant qui leur ferait gagner du temps et courir moins de risque en arrivant un peu plus loin. La seule chose qui lui donnait de la difficulté, c’était de téléporter les deux en plus de lui. A deux, il l’avait déjà fait quelques fois, à trois jamais. Il concentra toute sa colère, se focalisa sur la rue un peu plus loin et ils se retrouvèrent instantanément au dehors de l’auberge, dans une rue plus calme.

Il lâcha alors les deux guerrières, s’adossa au mur le plus proche et posa une de ses mains sur son front. L’effort qu’il venait de faire l’avait privé d’une grande partie de ses forces. Il tourna vaguement la tête pour tenter de voir quelque chose mais sa vue était obstruée, il ne voyait rien de clair. Sa tension avait chuté, s’il ne s’était pas adossé au mur, il aurait certainement chuté. Il leva alors son bras droit et pointa la sortie gauche de la rue dans laquelle ils se trouvèrent.

« Par là. »

Ce furent ses seuls mots avant qu’il ne relâche sa tête et se redresse. Il entama ensuite la marche, comme s’il n’avait pas eu de problème juste avant.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 56 mercredi 12 décembre 2012, 20:58:05

La situation était en train de dégénérer, d’échapper à tout contrôle. Le sol tremblait, et la colère des habitants était à son paroxysme. Nariko, Kaï, et Alastyn, étaient entre deux feux. D’un côté, des paysans déchaînés ; de l’autre, des soldats en colère. Nariko n’avait clairement pas envie de se retrouver entre les deux. Il fallait rejoindre au plus vite l’auberge, et, alors qu’elle cherchait une solution, elle sentit l’une des mains de l’ESPer se poser sur son épaule. Il toucha également Kaï. Surprise, Nariko tourna la tête, mais, en voyant l’homme se concentrer, elle comprit qu’il cherchait quelque chose... Probablement à les amener à se téléporter. Elle fit donc signe à Kaï de ne pas s’éloigner de lui, de se laisser faire. Nariko sentit comme d’étranges vibrations émaner de son dos, et comprit qu’Heavenly Sword réagissait à l’usage de la magie. Le trio disparut alors, comme par enchantement, avant de se retrouver dans une petite cour. On entendait encore les bruits de la bataille, mais ils étaient un peu plus éloignés... Pour le moment, en tout cas.

Surprise de se retrouver instantanément d’un endroit à un autre, Nariko eut une légère sensation de vertige, et posa une main sur sa tête. Elle secoua cette dernière, reprenant son souffle. Ils étaient dans une sorte d’impasse, avec une rue qui descendait le long de bâtiments similaires à droite et à gauche. Alastyn semblait également assez épuisée. Il n’y avait que Kaï qui avait semblé la moins atteinte, cherchant déjà comment accéder aux toits.

« Kaï veut se tenir en hauteur, glissa-t-elle à Nariko.
 -  Pas de problème... Mais méfie-toi, Kaï. »

Kaï lui fit un léger sourire, et grimpa sur un tonneau, puis de là, atteignit le balcon d’une terrasse, une toiture, et se retrouva sur un mur, puis sur un toit. Elle était terriblement agile, mais il y aurait sûrement des archers sur les toits. Le trio ne pouvait pas rester là, car la bataille, forcément, allait dégénérer. Nariko regarda Alastyn, attendant que ce dernier se remette. Ce dernier se releva alors de lui-même, et se mit à marcher, lâchant de sobres mots.

« Par là. »

Nariko ne dit rien, et le suivit. Le duo avança le long des rues, entendant les bruits de combats, des explosions, des hurlements. La rue menait à une série d’autres rues, mais ils se rapprochèrent d’une rue un peu plus grande, et virent que les habitants étaient en train de dresser des barricades, se dépêchant d’agir. D’autres couraient rapidement, mais ils ne s’en prenaient pas à Nariko ou à Alastyn. Ils n’avaient pas d’uniformes, et Nariko décida de se mélanger à la foule. Elle se dirigea vers des révolutionnaires se tenant dans un café.

« Il est temps d’en finir avec ces corrompus ! s’exclama un homme.
 -  Les armes sont prêtes, mais ils nous ont repoussé sur la place du marché...
 -  C’est sans importance ! Nous les prendrons en tenaille dans les ruelles !
 -  Je ne suis pas rassuré pour autant. »

L’autre révolutionnaire le poussa, visiblement mécontent de son scepticisme.

« Qu’est-ce que tu veux alors, hein ? Que la situation reste comme elle est ? Qu’on continue à travailler au port quinze heures par jour, avec un salaire qui sera englouti par les impôts et par l’inflation ? Il est l’heure de prendre les armes, de résister à l’oppression ! »

Une ambiance assez survoltée régnait dans l’auberge. Nariko s’avança prudemment, jusqu’à ce qu’un homme la remarque.

« Voilà une révolutionnaire comme je les aime ! rigola l’homme, avec un regard coulant de désir sur les formes de Nariko.
 -  Je cherche le repaire de DeathClaw.
 -  Que lui veux-tu ?
 -  Il a mandé ma présence...
 -  Ah vraiment ? Son repaire est assez éloigné. Tu devrais plutôt rester ici... On est bien ici. »

Nariko fronça les sourcils, comprenant que l’homme, non seulement n’avait pas envie de l’aider, mais semblait aussi éprouver un certain désir pour elle. D’autres rebelles, intéressés, s’étaient rapprochés, parlant entre eux, observant les belles formes de cette femme, se léchant les lèvres, allant même jusqu’à presser leurs sexes. Il s’agissait de rustres, pas d’hommes instruits ou vraiment cultivés. Un révolutionnaire se rapprocha alors. On lisait l’intelligence dans ses yeux bleus.

« Je m’appelle Marcus, se présenta-t-il. Et vous êtes ?
 -  Nariko.
 -  Un joli nom pour une jolie minette ! » commenta un docker en posant une main sur son épaule.

Nariko se débattit, mais ce fut Marcus qui agit, en poussant l’homme, l’envoyant s’étaler sur le sol.

« Tu te crois où, Tom ?! » s’exclama Marcus, furieux.

Il portait une longue veste verte, un treillis, et se retourna vers Nariko.

« Vous portez une belle épée... Vous devriez être sur le front. Les soldats ne vont pas tarder à débarquer par ici. »

Comprenant qu’elle aurait plus de chances en se faisant passer pour une révolutionnaire, Nariko commença à inventer un mensonge, qui n’en était pas vraiment un.

« Je pense que les Nexusiens vont envoyer des troupes par les égouts pour attaquer DeathClaw. Je vais lui apporter des nouvelles, mais il faut que je m’y rende le plus vite possible...
 -  Soit... Dans ce cas... »

Marcus entendit alors des hurlements, des sifflets, et sortit rapidement dehors. Plusieurs barricades avaient été dressées le long de la rue, et on entendait les rebelles hurler, arguant que les soldats approchaient. Nariko vit alors des cavaliers s’approcher rapidement, sautant par-dessus les barricades, suivis par des soldats, renversant les paysans. Les lames en fauchèrent plusieurs, et, depuis la terrasse de l’auberge, des archers et des arbalétriers tirèrent sur les cavaliers, parvenant à en atteindre un au plastron, le faisant tomber sur le sol. Un autre cheval fut arraisonné par plusieurs paysans, et son cavalier donna des coups d’épée au hasard, avant d’être déstabilisé, et de tomber sur le sol. On balançait des cailloux sur les soldats qui tentaient de passer par-dessus les barricades, donnant lieu à un combat assez compliqué à analyser.

« Bordel... Repoussez-les ! » hurla Marcus, s’écartant de Nariko.

La guerrière se mordilla les lèvres, et porta la main à son épée. La première barricade venait de se rompre, et les soldats déferlaient sur l’auberge où Nariko et Alastyn se trouvaient. Impossible de fuir. Tenant son épée, elle vit un Nexusien planter son fléau dans la tête d’une femme, envoyant cette dernière s’écraser sur le sol. Ils défonçaient les portes, attaquant de simples villageois. Nariko s’avança vers plusieurs soldats qui traînaient une femme dans une ruelle, et en égorgea un. Elle envoya son pied frapper un soldat dans le ventre, avant de le tuer également. Le troisième soldat, qui avait commencé à déshabiller la femme, se retourna, une lueur épouvantée dans le regard.

« Non, pitié ! »

Nariko n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que la femme qui avait faille être violée attrapa l’un des poignards des soldats, et l’enfonça dans la poitrine de l’homme.

*Me voilà au cœur de cette révolte...*
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 57 jeudi 13 décembre 2012, 12:54:57

Alastyn suivait Nariko, sans rien dire, se contentant simplement d’observer l’agitation qui régnait en ces lieux. Il savait que Kaï les suivait de là-haut, il les avait entendues parler, à défaut de les voir à ce moment là. Malgré ça, il était nerveux, mal à l’aise. La bataille n’était pas son domaine de prédilection, il avait vécu reclu de toute société pendant tant d’années et voir tout ce qui se passait en dehors de la cellule qu’il avait habité lui demandait beaucoup d’efforts pour s’y habituer. Cela faisait maintenant quelques temps qu’il était sorti mais rattraper plus d’une dizaine d’années n’était pas chose aisée. La foule, il se sentait toujours à l’écart, incompris mais, quelque part, c’est lui qui cherchait cet isolement qui le réconfortait.

Malgré la distance qu’il avait prise par rapport à la masse, il gardait toujours un œil sur la rousse, elle avait beau être forte, il ne savait pas jusqu’à quel point elle pouvait se défendre seule. Lorsque le révolutionnaire loucha sur les formes de Nariko, Alastyn faillit l’envoyer ailleurs mais il se contenta de penser que ce n’était qu’un crétin, un pervers de première catégorie qui n’aurait pas hésité à sauter sur l’occasion qu’il avait eu cette nuit. Il revit alors les différents moments, de la veille au soir à ce matin, à la sortie de son bain et rougit avant de détourner la tête pour regarder ce que les autres révolutionnaires faisaient.

Au début, rien ne se présentait, tout paraissait calme au milieu de leur agitation… Trop calme peut-être. Il avait un mauvais pressentiment, ils devaient se dépêcher de rejoindre ce foutu DeathClaw et éliminer le démon qui l’envahissait. C’est alors que les cavaliers arrivèrent, suivis d’autres soldats et le massacre commença. Le sang coula, le nombre de morts commençait à grimper furieusement et Alastyn était là, au milieu de tout ça sans savoir que faire. N’ayant pas d’uniformes, les révolutionnaires ne s’attaquèrent pas à lui mais, bientôt, il fut encerclé par plusieurs soldats, lances à la main. Il tourna le regard dans tous les sens, cherchant la guerrière du regard. Trop tard, elle n’était plus à l’intérieur. Il observa alors les lances pointées sur lui et revit le moment où il avait échappé à la mort la veille.

*Tant pis, je n’ai pas le choix, c’est le moment de vérifier.*

Il prit alors position, se calant sur ses appuis et tourna le regard, ils étaient tous autour, formant un cercle pour l’empêcher de fuir. S’ils savaient, si seulement ils savaient ce dont il était capable, alors ils sauraient que tout ça était futile face à lui. Pour vérifier la source de son pouvoir, il devait connaitre à nouveau la peur de mourir et ces soldats allaient lui offrir l’occasion rêvée. Il ne bougea pas, pas plus que les hommes armés, il évalua la situation, s’il bougeait, ils le tueraient, s’il ne bougeait pas, il pourrait peut-être survivre. Curieusement, leur cercle était calme au milieu de la bataille, personne ne bougeait, eux l’observant, prêts à agir et lui, les regardant, cherchant le meilleur moyen de bouger. Il désigna alors l’un d’eux dans sa tête et s’avança vers lui, sachant pertinemment qu’il allait risquer le tout pour le tout. Ses souvenirs lui revinrent, envahirent son esprit et, au moment où le garde allait le frapper, il esquiva le coup, se plaçant de coté. L’homme à gauche balaya alors l’air devant lui avec son arme et Alastyn se baissa par réflexe. La peur ne venait pas, il était en danger et pourtant, il n’avait pas peur de mourir, pas assez en tout cas pour éveiller son pouvoir. Il continua de bouger, peu de temps après, il fut mis à terre par l’un d’eux et vit la pointe de l’arme foncer droit sur lui. Il mit alors les mains devant sa tête pour se défendre et entendit l’un des soldats hurler de douleur.

Celui qu’il avait désigné plus tôt venait de prendre le coup à sa place et tomba, face contre terre dans une mare de sang. Alastyn comprit tout de suite ce qu’il venait de se passer et recommença, chaque coup qui lui était porté déviait inlassablement vers l’un des autres, les éliminant un par un. Quand le dernier fut encore debout, Alastyn tourna la tête, attrapa une lance et la téléporta au dessus du dernier survivant, la laissant retomber. Il fut transpercé, de bas en haut et l’ESPer se releva, fatigué de ce qu’il venait de faire. Il courut alors au milieu de la mêlée, ne sachant pas vraiment ce qu’il allait y faire, changeant les places de certains pour que les révolutionnaires se mettent à prendre l’avantage contre les soldats. Il chercha Nariko, Kaï et vit sa compagne de voyage dans une ruelle.

« Nariko on ne doit pas rester ici. »

Il avait crié cette seule phrase, ne sachant pas pourquoi. Il ne savait même pas pourquoi il l’avait cherchée elle et pas quelqu’un d’autre. Peut-être était-ce par ce que c’était la seule personne en qui il avait confiance dans cette bataille, peut-être simplement parce que c’était la seule qu’il connaissait au moins un peu ou bien était-ce pour une autre raison ? Il n’en savait rien et ne chercha pas à savoir, il s’était juste laissé guider par son instinct. Quand il la vit se retourner, il reçut un coup d’épée au bras, l’entaillant assez pour faire couler son sang et l’engourdir légèrement. La tension qui régnait dans l’air l’envahit et il se laissa aller à la colère, utilisant son autre bras pour envoyer celui qui avait donné le coup sur l’épée d’un autre soldat.

C’est alors qu’il réalisé, il était en train de se transformer en assassin, il commençait à tuer les gens au lieu d’essayer d’aider… Enfin, il aidait un camp, s’étant laissé aller à la vengeance de la femme qu’il avait vue prendre un coup de fléau, l’agression de Nariko la veille… Il venait de comprendre pourquoi les révolutionnaires se battaient mais il refusa de tuer plus, de laisser le sang tâcher sa conscience.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 58 vendredi 14 décembre 2012, 19:40:54

La bataille faisait rage, donnant lieu à des escarmouches ici et là. Les soldats étaient moins nombreux, mais plus entraînés, et mieux armés. Inversement, les révolutionnaires se battaient avec passion, avec le courage du désespoir, et étaient nombreux. Les cavaliers étaient déstabilisés, mais les soldats nexusiens ne comptaient pas se laisser faire. Nairko voyait des cadavres tomber un peu partout, et poussait des hurlements de rage, affrontant plusieurs groupes de soldats. Elle en repoussa un avec le pied, l’envoyant glisser sur le sol, et frappa avec Heavenly Sword, égorgeant un soldat. Sa grosse épée fondait sur les ennemis, et elle se battait parfois avec des chaînes, s’en servant pour faucher les membres des adversaires. Elle évita un fléau en s’abaissant, et frappa l’homme au ventre, répandant des gerbes de sang. Son énorme épée était un atout non négligeable. Depuis une corniche, Kaï soutenait également Nariko, ses tirs précis fauchant avec une extrême précision les nombreux ennemis. Des archers et des arbalétriers ennemis se positionnaient également, et des rebelles sur des terrasses tombèrent, fauchés par les tirs.

« Neutralisez ces pisse-jarrets !
 -  Sus aux rebelles ! »

Les soldats nexusiens étaient acharnés, fondant dans la masse. Nariko para une épée, et tournoya sur elle-même, tranchant un bras et s’enfonçant dans une armure, tuant un autre ennemi. Elle aperçut alors un cavalier foncer sur elle. Elle para avec son épée, faisant rebondir la lame, et dut fléchir les genoux. Dans son dos, un soldat en profita pour tenter de la planter avec sa pique, mais un carreau vint lui transpercer la tête, perçant son casque léger. Son sang éclaboussa le visage de Nariko, qui s’avança sur deux autres soldats, les tuant rapidement. Elle frappait fort et vite, manquant rarement ses coups, faisant preuve d’une précision mortelle. Elle poussait des cris guerriers, et un autre soldat tenta de l’attaquer. Il leva bien haut son épée, faisant briller les rayons de soleil. L’épée fondit sur elle, et elle l’évita en bondissant sur le côté. Sans armure, elle était beaucoup plus souple, et faucha les jambes de l’homme, qui poussa des hurlements de douleur. Elle fit tournoyer son épée, et la planta dans son ventre, poussant un autre hurlement.

« Cette femme est une diablesse ! s’exclama un soldat.
 -  Venez vous battre ! Allez !! » rugit Nariko, sa lame ensanglantée, du sang coulant de son visage.

Elle hurla à l’attention des soldats. A dire vrai, elle n’avait pas du tout entendu Alastyn l’appeler, trop obnubilée par le combat. Contrairement à lui, faire couler le sang ne la dérangeait nullement. Elle avait le sang chaud, et était une guerrière. Se battre l’épanouissait, la libérait. Les soldats étaient effrayés par cette femme, et un arbalétrier tenta de la viser. Attentive, Kaï le tua. Elle tira à une certaine distance de lui, plus de quinze mètres, mais le toucha à la gorge. Kaï avait un talent indéniable dans ce domaine, et l’arbalétrier, se tenant en hauteur sur un perron, tomba de ce dernier, laissant des traînées de sang derrière lui.

Les soldats hésitaient, et les rebelles, se sentant encouragés, faisaient des prisonniers. Nariko s’avançait vers les soldats, les haranguant.

« Elle est démoniaque ! Sorcière ! rugit un soldat en la pointant du doigt.
 -  Sorcière ? s’esclaffa Nariko. Vous vous battez comme des filles ! »

Elle les provoqua encore, mais les soldats avaient perdu bien trop d’hommes.

« Tuez cette salope ! hurla alors un autre soldat.
 -  Elle nous tuera !
 -  La couardise est le premier pas vers la trahison ! »

Le soldat qui avait exposé ses craintes se reçut un coup.

« Ce n’est qu’une femme !
 -  Viens te battre, au lieu de discuter ! » lâcha Nariko.

L’homme s’avança. C’était un élégant chevalier en armure noirâtre. Il s’avançait lourdement, tenant sa solide épée, tandis que, dans le creux de son autre main, une lueur brillait dangereusement. Le sol tremblait autour de lui, et il envoya alors, de sa main, une puissante on de d’énergie vers Nariko. Cette dernière brandit Heavenly Sword pour se protéger, et l’onde explosa contre son épée, l’envoyant sur le sol.

« Je fais partie de la garde d’élite de Nexus. Cette émeute est terminée. Rentrez chez vous ! »

Il tendit à nouveau sa main, et une boule d’énergie en jaillit, fauchant plusieurs rebelles, les explosant, répandant des tripes, des os carbonisés, et des explosions de sang un peu partout. Nariko se releva, poussa un hurlement, et courut vers l’homme. Leurs deux épées s’entrechoquèrent lourdement, et Nariko tenta de le déborder en bondissant sur sa droite. Elle tournoya dans les airs, et essaya de le frapper dans le dos... Mais se reçut un coup de poing en pleine figure, qui l’envoya heurter un mur. Un rebelle tenta d’en profiter pour attaquer le puissant Nexusien dans le dos, mais ce dernier se retourna, et l’attrapa à la gorge, le soulevant comme un fétu de paille, avant de broyer ses cervicales. Nariko, sonnée, attaqua à nouveau, mais son épée heurta à nouveau celle de l’homme, qui envoya une décharge d’Air, soufflant Nariko, qui s’envola dans les airs, et rebondit sur le sol.

Le chevalier s’avança lentement vers elle. Kaï lâcha alors un carreau, mais ce dernier se brisa contre la solide armure. Tournant la tête, il leva une main, et envoya une boule d’énergie vers le toit.

« Noooon !! » hurla Nariko.

La boule explosa sur la terrasse où se trouvait Kaï, soufflant cette dernière, qui tomba sur le sol. Nariko sentit la colère s’emparer d’elle, et poussa un rugissement, fonçant vers l’homme... Qui envoya une autre décharge d’énergie, frappant Nariko. Elle roula sur le sol. Les rebelles, tétanisés, ne savaient plus quoi faire, et le chevalier fit signe à ses hommes de prendre possession des lieux. Sonnée, Nariko vit, à travers ses yeux brouillés, Kaï se relever lentement, titubant à moitié. Grognant de douleur, la porteuse d’Heavenly Sword se redressa, et courut vers elle. Elle vit Alastyn.

« Allez, Kaï, vite... On ne peut plus rien faire contre eux...
 -  Kaï... A mal... » gémit cette dernière.

Nariko soupira, et secoua la tête.

« Kaï doit se relever !
 -  Kaï...
 -  Kaï est courageuse, non ? Kaï doit se relever ! »

Ceci sembla décider cette dernière, tandis que les rebelles étaient en chute libre, se faisant massacrer. Nariko attrapa Kaï, et se mit à courir, fuyant le plus loin possible.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 59 mardi 18 décembre 2012, 15:13:23

Alastyn ne fit plus attention aux alentours, il ne remarqua même pas que Nariko continuait de se battre. Il posa sa main sur sa blessure et serra les dents. Cette fois, il était battu, il resta là sans bouger, il ne savait pas combien de temps s’était passé mais un bruit sourd le fit relever la tête. C’était la guerrière qui se battait apparemment contre un chevalier noir. Le chevalier semblait avoir l’avantage, puisque quand il releva la tête, il vit Nariko être envoyée sur le sol. Il fit alors un pas en avant et se ravisa quand il la vit se relever. Il continuait d’observer le combat, comme la plupart des personnes présentes. Ce chevalier semblait puissant, presque invulnérable. Kaï avait tenté de l’avoir mais son armure avait arrêté le carreau sans problème. Elle devait être de bonne facture, pas étonnant qu’il soit membre de la garde d’élite de Nexus. La ville était puissante et en constant affrontement avec Ashnard, ça impliquait que ses meilleurs soldats soient, eux aussi, très forts. Lorsqu’il suivit la boule d’énergie foncer vers Kaï, Alastyn courut vers son point de chute et voulut l’aider à se relever. Kaï se releva, seule et Nariko ne tarda pas à arriver.

« Kaï doit se relever !
 -  Kaï...
 -  Kaï est courageuse, non ? Kaï doit se relever ! »

Lorsqu’il vit que ces quelques mots suffirent à la convaincre, il se mit à suivre les deux femmes, regardant par moment derrière lui. Ils devaient trouver DeathClaw, ils n’avaient pas vraiment de temps à perdre dans ce genre de bataille. L’arrivée de ce chevalier semblait avoir remotivé les troupes de Nexus, ils s’étaient remis à massacrer les rebelles lorsqu’Alastyn se remit à regarder devant lui. Les gardes viendraient sûrement par ici eux aussi, il suffisait de ne pas trainer. Il ne pensait pas qu’ils les croiraient si l’un des trois leur expliquait qu’ils voulaient trouver DeathClaw pour tuer un démon. Surtout s’ils disaient que c’était l’Ordre qui les envoyait pour accomplir cette tâche. Après tout, le groupe religieux disposait de bien assez d’effectifs pour mener une telle mission à terme et discrètement.

*Il va falloir faire attention à ce type*, pensa l’ESPer en revoyant le chevalier noir. S’il revenait les trouver, ils auraient du mal à le vaincre. Kaï avait mal, lui avait utilisé beaucoup de pouvoir et avait un bras engourdi et Nariko ne semblait pas pouvoir prendre le dessus facilement sur cet adversaire imposant. Maintenant, tout ce qu’il voulait, c’était de trouver leur cible et en finir. Une fois le démon dehors et vaincu, il se dit que la rébellion cesserait, que tout rentrerait dans l’ordre et qu’enfin il ne serait plus pourchassé, même s’il ne semblait plus être traqué depuis la veille.


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