Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

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Myriade

« Le Maître est mort, Tyls. »

Le dénommé Tyls mit un moment à saisir l'importance de ce que venait de lui dire son collègue esclavagiste. Machinalement, il enleva son chapeau rapiécé, avant de demander plus de détails, les yeux toujours écarquillés.

« Mort ? Mais... enfin, qu'est-ce qui a pu l'emporter en si peu de temps ?
- Ses migraines devaient cacher un mal plus profond, répondit l’annonciateur de la nouvelle en haussant les épaules. Ce que je sais précisément en revanche, c'est qu'on se retrouve avec son stock de plus de six cent cinquante bestioles à dispatcher dans tout le marché. Je cours dans tous les sens depuis ce matin. Là, je t'apporte ta part.
- Qui est de ?..
- soixante-dix esclaves, dont quarante-quatre femelles, qui contiennent elles-mêmes douze vierges, précisa l'arrivant en jetant un coup d'œil à son carnet de notes. »

Tyls prit un certain temps pour observer un à un les enchaînés qui se tenaient derrière celui qui les apportait. Tous semblaient en bonne santé, bien qu'un peu bouleversés par ce brusque changement de propriétaire. Leur ancien Maître était à la tête d'un petit réseau dont faisait partie les deux esclavagistes. Maintenant qu'il était parti, il revenait à eux d'écouler la marchandise et aux autorités de Nexus de décider qui deviendrait le futur possesseur de leur commerce, mais c'était une affaire qui ne serait pas réglée avant quelques semaines.
Le regard dur du vieil esclavagiste s'arrêta sur une petit silhouette qui devait lui arriver à la cuisse, emmitouflée dans une couverture, le regard vide et les yeux rougis.

« Pourquoi elle pleure, celle-là ? Aboya-il à l'adresse de son auxiliaire.
- Ah... tu n'as jamais entendu parler du sale petit secret du Maître ? »

L'esclavagiste qui tenait le carnet lança un regard de dégoût à Myriade, qui n'osait regarder personne.

« Une esclave qu'il n'a jamais voulu vendre, qu'il gardait prés de lui, qui lui chantait des berceuses tous les soirs... continua-il, son regard envers le moineau se durcissant de seconde en seconde. Apparemment, ça calmait ses douleurs au point qu'il décide de seulement la louer. Ça n'a marché qu'un temps, il semblerait... »

Il avait haussé la voix de façon à ce que la petite tori puisse l'entendre distinctement, mais ses oreilles étaient tellement sensibles qu'elle capturait le moindre de ses mots depuis le début. Il tenait à ce qu'elle se sente coupable pour une raison obscure – probablement par pure cruauté – et ça fonctionnait. Myriade ne s'était jamais senti aussi mal de sa vie. Elle craignait plus que tout la suite des évènements, d'être privé de ce train de vie plutôt confortable auquel on l'avait habitué, de devoir s'habituer à être traitée comme n'importe quelle esclave de Nexus.
Plongée dans ses pensées, l'adolescente n'avait pas entendu le vieux marchand arriver devant elle et tirer sur la couverture qu'elle tenait autour d'elle d'un coup sec. Ce fut un geste qui la fit immédiatement réagir.

« Non ! S'il vous plaît, je-
- Ferme-là, toi. Qu'est-ce que fais la couverture du Maître entre tes sales petites pattes ? Tu t'es cru privilégiée au point de piller ses biens après sa mort, peut-être ? Tu nous donnes tous envie de vomir. Lâche ça ! insista-il en haussant la voix. »

Il n'en fallut pas plus pour que les petits doigts s'ouvrent et laissent passer la matière souple et satinée. Le marchand la plia ensuite et la donna à son collègue, qui regarda d'un air mesquin Myriade se mordre la lèvre pour ne pas pleurer. Cette couverture était celle sur laquelle elle dormait quand le Maître voulait qu'elle reste auprès de lui. Elle avait encore son odeur et c'était en partie la raison du pourquoi elle voulait garder ce morceau de tissu.
Il s'était crée entre son Maître et elle une sorte de forte connexion, presque comme celle d'un père entre sa fille, mais avec des liens œdipiens qui allaient uniquement dans le sens de la terranide, et qu'elle n'aurait jamais avoué, pas même à elle-même. Le Maître lui manquait plus à elle qu'à quiconque d'autre, et elle avait encore du mal à accepter sa mort soudaine. Quand elle vit le jeune marchand s'éloigner avec son bien, elle sentit des larmes naissantes toucher ses cils, et elle baissa le regard, abattue.

« Bon, dit le vieil homme en s'adressant à ses nouvelles possessions, je vais bien trouver un moyen de tous vous caser. Certains vont aller directement sur le stand, on est sur le point de faire une vente aux enchères. Toi, continua-il en s'adressant directement à Myriade, tu y pars en premier.
- Ah... mais, pourquoi ?
- ...Précisément parce que tu te demandes pourquoi. Je n'ai pas envie de garder une esclave pourrie-gâtée qui n'arrive même pas à comprendre que son but principal, c'est d'être vendue. Tu te bouges et tu montes sur cette scène, avant que je m'énerve ! »

La terranide baissa les oreilles et s'empressa de partir vers l'étalage, les yeux écarquillés par la peur. Si ce nouveau maître devait être désagréable avec elle tout le temps, il valait effectivement mieux trouver un nouveaux propriétaire dés à présent.
La scène de bois supportait déjà quinze esclaves enfermés dans des cages aux barreaux assez écartés pour qu'on puisse les voir, mais assez serrés pour éviter le maximum de mouvements. Myriade passa par des sortes de coulisses, où l'on lui intima de se déshabiller, ce qu'elle refusa par pur réflexe au premier abord. Les gardes éclatèrent de rire sous son refus qu'ils jugeaient bien évidemment absurde et elle fut dévêtue de force, ne gardant que son lourd collier de fer largement trop grand pour son petit cou. Après quoi, on l'enduit d'huile parfumée et on la plaça dans une des plus petites cages en prenant soin d'attacher sa chaîne.

La foule commença à se presser dés le début de la vente et Myriade faisait tout pour éviter qu'on ne puisse la voir correctement. Ça pouvait en étonner certains, mais c'était la première fois qu'elle se retrouvait nue devant autant de personnes autres que des esclaves prenant leurs bains, et donc dans une situation aussi embarrassante. L'arrière de la cage était tapissé de barbelés qui lui piquait le dos et les ailes chaque fois qu'elle tentait de se reculer.
Chaque marchandise était libérée de sa cage quand venait son tour d'être placé aux enchères. Quand ce fut le tour de Myriade, elle sut que ce serait un véritable cauchemar d'être exposé ainsi aux yeux d'une cinquantaine de nobles libidineux. On lui demanda de se tourner, de déployer ses ailes, de se mettre à quatre pattes ou d'écarter les jambes. Elle se retenait à grand-peine de pleurer, sentant que si elle optait pour cette option, les coups pleuvraient...

Mélinda Warren

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 1 dimanche 19 août 2012, 19:33:39

Dans tous les sens du terme, venir à Nexus était toujours, pour Mélinda, une épreuve. Le voyage entre Nexus et Ashnard était en soi éprouvant, mais, même à Nexus, tout était difficile. La ville était immense, sombre, puante, et dans un état anarchique qui désolait l’Ashnardienne de souche. Elle qui aimait l’ordre et l’autorité se désolait de voir cette ville ravagée par la criminalité, par un paupérisme marquant, par la corruption des gardes, et par l’absence d’une réelle autorité légitime pour museler les trafics, comme c’était le cas dans l’Empire. Mélinda s’était rendue dans une auberge de luxe, avec ses gardes, se faisant passer pour une noble nexusienne, utilisant son identité d’emprunt qu’elle utilisait quand elle allait à Nexus : Claire Dehaene. Elle avait payé cher pour se forger cette fausse identité, utilisant, outre les moyens militaires ashnardiens, la corruption des fonctionnaires nexusiens pour obtenir cette identité fictive. Claire Dehaene était une riche noble venant des profondeurs de Nexus, une petite famille méconnue, qui évitait ainsi qu’on ne se pose trop de questions. Elle ne pouvait décemment pas, à Nexus, affirmer être Ashnardienne. On lisait dans toutes les rues des affiches critiquant les Ashnardiens, on entendait les détracteurs publics comparer les Ashnardiens à des « démonistes sodomites scatophiles », des « athées rejetant la foi au nom d’un despote ». Mélinda était horrifiée de l’état des rues de Nexus, de l’état de la ville. Elle était la plus grande ville du monde, un centre commercial important, mais dans un état de négligence avancé. Rien à voir avec les grandes rues ashnardiennes impeccables, où on voyait plus de gardes que de citoyens. Elle vit même des cadavres dans des charrettes allant vers les cimetières ou d’immenses fours crématoires. Les égouts étant généralement inondés, il se dégageait des rues une odeur de putréfaction prononcée, que ce soit à cause de la boue qui hantait les rues, la municipalité manquant de fonctionnaires et d’autorité pour envoyer des agents nettoyer, ou à cause de l’odeur des égouts qui remontait par les canalisations.

En bref, Mélinda était impatiente de retourner dans sa calèche pour retourner à Ashnard. Si elle était venue, ce n’était pas pour rien. Elle avait appris, grâce à ses informateurs, qu’un esclavagiste nexusien était récemment mort. Une « mort naturelle », selon l’alchimiste qui avait pratiqué à l’autopsie, mais, quand on connaissait le taux de corruption de Nexus, on pouvait douter de la qualité de ce rapport. Toujours est-il que cet esclavagiste laissait derrière lui plus de cinq cent esclaves. Il faisait partie d’une espèce de confrérie d’esclavagistes, une guilde. C’était assez courant à Nexus, et, même à Ashnard, ce phénomène corporatiste existait, même s’il était atténué, l’État ashnardien étant fort.  Mélinda faisait bien partie d’une guilde, mais cette dernière fonctionnait selon un régime juridique différent. Quoiqu’il en soit, la guilde avait récupéré tout un tas d’esclaves dans le cadre d’une succession houleuse et complexe, succession auquel l’État nexusien était intéressé, puisque la guilde devait s’acquitter de différentes taxes successorales. La guilde avait divisé les différents biens de Tyls l’esclavagiste en différents lots, les attribuant à chaque compagnon de la guilde. L’affaire était complexe, et plusieurs des esclavagistes avaient décidé de s’acquitter des taxes en refourguant les lots à la justice, qui organisait ainsi une vente aux enchères, les différents acteurs se partageant les gains.

C’était précisément là que Mélinda intervenait, sous les traits de Claire Dehaene. Se contemplant devant le miroir, elle but en fermant les yeux la potion de métamorphose qu’un alchimiste magicien avait confectionné pour elle, et fit une grimace. C’était assez douloureux, mais les transformations physiques ne tardèrent pas à apparaître dans sa chambre. Elle refoula un cri, et, quand elle rouvrit les yeux, Mélinda Warren avait disparu, laissant la place à Claire Dehaene. C’était un spectacle toujours aussi bouleversant, et elle fila sur sa tête la capuche bleue destinée à lui assurer la plus grande discrétion :


Claire Dehaene

La potion ne durerait que quelques heures, mais ce serait amplement suffisant d’aller faire les emplettes. La place du marché grouillant de soldats, d’esclavagistes, et de nobles, il lui était impossible d’y aller en personne sans qu’on ne la remarque. Et finir dans les geôles nexusiennes ne l’intéressait nullement. Afin qu’il n’y ait aucun lien avec Mélinda, elle s’était également dotée d’une autre garde du corps que son habituel frère, Bran étant trop connu. Sa garde du corps était une belel femme au charme mystérieux, en raison du bandeau sur sa bouche, et qui venait de contrées orientales. Elle était l’une des esclaves de Mélinda depuis qu’elle avait deux ou trois ans, ce qui lui assurait son soutien. Elle s’appelait Nikita, et était aussi belle que dangereuse. Tout comme Mélinda, elle manifesta sa surprise en voyant à quoi sa maîtresse ressemblait. Elle avait le teint pâle un peu plus prononcé, mais la potion avait changé sa taille, la forme de sa tête, et la couleur de ses yeux.

« Y-Y allons-nous, Madame... ?
 -  Oui, souffla Claire. Je ne voudrais pas faire attendre mes chers collègues... »

Ses cordes vocales avaient également changé, et les deux femmes sortirent. Claire portait une longue robe bleue à capuches, et Nikita menait la marche. Leur auberge étant directement à la place du marché, elles n’eurent pas trop à faire pour atteindre une grande estrade où des badauds étaient agglutinés. Il y avait de nombreux gardes, et le commissaire-priseur se tenait sur l’estrade, parlant à vive voix :

« Approchez, approchez, braves gens ! Oyez, oyez ! La vente aux enchères va commencer ! »

D’un coup d’œil, Claire avisa les différents esclaves dans les cages. Ils étaient tous nus, paniqués pour la plupart, et elle sut déjà qu’elle n’allait pas en prendre énormément. Le commissaire-priseur commença tranquillement, en vendant un simple humain sans aucun charme physique particulier. Il fut adjugé à 1 200 pièces d’or, et on se tourna ensuite vers une petite neko terrorisée, qui refusait de sortir de la cage. Il fallait tirer sur sa laisse à plusieurs reprises, et elle se reçut un coup de pied douloureux dans les fesses, qui la fit pleurer. Ceci déclencha l’hilarité des badauds, Claire restant de marbre. Elle fut adjugée à 7 500 pièces d’or, Claire ayant hésité à enchérir, mais s’y étant refusée. Le commissaire-priseur se frottait les mains en récoltant les gains, pensant à toute la commission qu’il se ferait sur le pactole. La neko terrorisée fut tirée par un homme bourru, et pleura à nouveau. Son propriétaire pesta, et la gifla sèchement, lui intimant de « la fermer ».

Outre les esclaves, on vendait aussi des biens, et Claire commença à se faire remarquer, en enchérissant sur une breloque. Un collier qu’elle acquit pour 250 pièces d’ors. Il s’agit d’une vente de biens, après tout, et, bien que les esclaves étaient la priorité, il y avait d’autres choses. Un troisième esclave fut vendu : un enfant terrorisé, qui allait probablement servir à assouvir quelques fantasmes pédophiles. Il fut ainsi acheté à un prix assez élevé pour un simple humain : 3 300 pièces d’ors.

Ce fut finalement le tour d’une Terranide assez particulière.

« Mesdames et Messieurs, braves Nexusiens, annonça le commissaire-priseur de sa voix de stentor, aux anges, j’ai maintenant l’immense joie de vous présenter l’un des clous de cette vente... Une Terranide qu’on confond souvent avec les anges à cause de ses ailes. Une Tori. Mise de départ : 5 000 pièces d’ors. »

Vu la mise de départ, elle allait effectivement rapporter gros. Les Terranides étaient généralement des nekos, voire des kitsune, mais, une Tori, ça, c’était nouveau... Claire sentit son intérêt monter, alors qu’on sortait la femme de sa cage, la mettant sur un tapis central, et la mettant dans une série de positions qui la choquèrent. Elle était déboussolée, ses lèvres tremblant, sur le point de pleurer. Il n’en fallait pas plus pour amuser le peuple.

« Chiale, salope ! hurla quelqu’un.
 -  Qu’on t’entende gueuler avant de te baiser ! »

Parmi la foule, il y avait des vagabonds, des vauriens. Il n’y avait que dans les contes que la populace était bonne et bien attentionnée. Les badauds qui étaient là étaient pauvres, misérables, en colère, et ce fut un jeune vagabond qui visa la tête de la femme avec une pomme pourrie. Il visa soigneusement, et la lança. La pomme fendit l’air, et s’écrasa, dans un SPLOUITCH écœurant, sur la tête de la Terranide.

« Attrapez-moi ce merdeux ! hurla le commissaire-priseur, alors que le vagabond se mettait à dét   aler. Empêchez cette merde de foutre le camp ! »

Un archer se tenant à proximité visa soigneusement, et décocha sa flèche. Le tir siffla, et se planta entre les omoplates du jeune garçon, faisant tomber sa bourse, révélant des pièces d’or qu’il avait volé chez les badauds. Perturber une vente aux esclaves était inacceptable, surtout quand on attaquait une si précieuse marchandise. Des serviteurs s’attelaient déjà à débarbouiller le visage de la pauvre Terranide. Chez Victor Hugo, la mort de Gavroche avait encouragé les loqueteux à se révolter. A Nexus, la mort de ce vagabond encouragea les badauds à le dépouiller, lui arrachant ses vêtements et ses pièces d’ors.

« Un vrai cirque... » songea Claire en soupirant.

Personne n’allait pleurer la mort d’un vaurien, un va-nu-pieds qui volait les honnêtes travailleurs. Le commissaire-priseur tentait de se calmer en songeant au cliquètement des milliers de pièces d’ors, et la vente reprit.

« 5 500 !
 -  6 000 !
 -  7 000 !
 -  8 500 !
 -  9 700 !
 -  10 000 ! »

En moins d’une minute, on avait atteint la somme symbolique à cinq chiffres, celle où les gens se calmaient, se réfrénaient, et réfléchissaient. Le commissaire-priseur laissa quelques secondes passer, et Claire parla alors :

« 15 000 pièces d’ors ! »

Il y eut quelques sifflements. Elle espérait que ce serait assez, mais le commissaire-priseur avait eu les nerfs mis à vif après l’épisode de la pomme. Il laissa donc plusieurs secondes passer, et ordonna qu’on retourne la Terranide, exposant ses belles fesses.

« Allons, allons, voulez-vous vraiment vous passer d’un cul comme ça pour... Seulement 15 000 pièces d’ors ?! Messieurs, voyons ! »

Il leva une main, et claqua les fesses de la femme, les massant et les pétrissant.

« Voyez donc comme ce cul est doux et souple ! Allons, allons ! Je vous rappelle qu’elle est vierge !
 -  17 000 ! lança quelqu’un, qui avait une érection.
 -  17 000 pour ce Monsieur !
 -  20 000 ! » lâcha un autre.

Le commissaire-priseur était aux anges. Claire baissa les yeux, réfléchissant, tandis que le commissaire attendit quelques secondes. Elle lâcha ensuite :

« 30 000 pièces d’ors. »

Il y eut un bref sursaut, et le commissaire-priseur manqua en avaler sa salive. Il en aurait presque joui devant une telle somme. Claire avait croisé les yeux de la Terranide, ce qui l’avait convaincu. Personne ne surenchérit, et elle alla avec Nikita chercher sa nouvelle acquisition. Elle s’entretint brièvement avec le commissaire-priseur, et lui donna un petit papier permettant d’aller à la banque pour récupérer la somme. Elle signa le chèque, puis on lui tendit l’esclave, lui donnant son nom d’usage (Myriade), avec une fiche de suivi. Elle pouvait changer son nom, si elle le voulait. Claire tendit les différents papiers à Nikita, puis attrapa Myriade par la chaîne, et descendit de l’estrade, tandis que la vente, après quelques murmures, allait reprendre.

Restant à côté de l’estrade, Claire se retourna vers la Terranide, et se pencha vers elle, sortant un mouchoir, et s’en servit pour essuyer ses joues.

« Bonjour, ma petite... Je suis ta nouvelle Maîtresse, lança Claire sur une voix douce. Je te présenterai mon identité quand nous en aurons l’occasion, loin des oreilles indiscrètes, d’accord ? Et, hum, au fait... Tu as le droit de pleurer, si tu veux... Je ne t’en voudrais pas... »

Elle lui fit un sourire rassurant, se releva, et blottit le corps de Myriade contre le sien, caressant sa nuque. Entre-temps, le commissaire-priseur vendait des biens, dont, ce que Claire ne pouvait pas savoir, la couverture qu’elle avait utilisé.

« Est-ce que tu veux récupérer des objets quelconques, ma petite Myriade ? Tu n’as qu’à me le dire, et je te les achèterai... »

Claire était pour le moment douce et gentille, car elle voulait mettre la petite Myriade en confiance.
« Modifié: dimanche 19 août 2012, 22:32:58 par Mélinda Warren »

DC d’Alice Korvander.

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Myriade

Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 2 dimanche 19 août 2012, 22:25:24

C'était une véritable calamité, un vrai cauchemar vivant. Tout ces gens qui la regardaient, qui la détaillaient de fond en comble... avec son innocence habituelle, Myriade était persuadé d'être à la place de ces bêtes de foire que l'on montrait pour faire constater leur laideur à tous, alors que c'était sa beauté, sa pureté enfantine qui faisait monter les prix à cette vitesse. Elle se sentait humiliée au plus grand degré, alors que ça ne faisait que commencer. Certains lui criaient même de pleurer comme un bébé, pour assouvir leurs fantasmes sadiques. Un souhait qui finit par se réaliser quand le projectile la toucha en plein visage. Elle sentit sa tête trembler comme une cloche ; c'était le coup de trop pour quelqu'un de sa constitution. Réunissant toutes ses forces, elle ne s'évanouit pas, mais sanglota bel et bien, profitant du désordre général et que l'attention était attirée ailleurs. L'un des gardes qui vint lui nettoyer le visage la rappelle à l'ordre en lui faisant discrètement avaler un des morceaux les plus gâtés. Le goût infâme la fit cesser, et elle se contenta de hoqueter en tremblant comme une feuille pour la suite de l'enchère, dressée comme un chien attendant le coup.

Ses yeux emplis de terreur observaient les mains qui semblaient sautiller dans le bain de la foule, comme des poissons bondissant à la surface pour attraper leurs proies. Combien de temps s'écoulerait-il avant que plus aucun n'ose sortir de l'eau ? Qu'elle se retrouve entre les mains d'un vieux porc dégoûtant ? La majorité correspondait à ce stéréotype, elle pouvait le voir d'ici, alors espérer se faire acheter par autre chose, ça relevait du miracle.

Pour Myriade, en général, il n'y avait pas miracle qui tienne.
Mais il y avait une bonne étoile, par contre. Et au palier des quinze milles pièces d'or, cette bonne étoile sembla briller dans l'infinité sombre et effrayante qui représentait son avenir. En relevant les yeux, la moinelle aperçut en effet la silhouette encapuchonnée d'une femme qui semblait si délicate qu'un coup de vent aurait pu la faire s'évaporer. L'adolescente espérait que ce n'était pas une hallucination causée par sa journée à marcher sous le soleil cuisant, sans boire ni manger.

L'esclave n'eut pas plus le loisir d'observer cette inconnue si différente du reste de la foule, car on s'approcha d'elle pour la retourner. On lui mit un coup de pied dans les genoux pour qu'elle se dresse, bombant ses petites fesses blanches devant le public, exposant son intimité. Myriade sentit une main venir toucher cette peau que personne n'avait encore touché de cette façon auparavant, et pour toute défense, elle mit ses mains devant ses yeux, comme si ne pas voir la scène permettait de l'occulter, de l'oublier. Les voix d'hommes chargés de désirs retentirent, et quand on lui fit enlever  ses mains de devant ses yeux, elles étaient mouillées.

Puis ce fut le tour de cette voix si différente, la même voix que pour les quinze milles pièces d'or, et qui fit sauter le cœur meurtri de la terranide. Sa tête se tourna, pour croiser une nouvelle fois le regard de cette inconnue, qui venait de la sauver des nobles, des porcs, et de l'humiliation de montrer ses fesses en public.
Pour le moment.

Les instants qui suivirent furent presque troubles. On la rhabilla avec sa tenue habituelle, on lui ôta ses chaînes les plus lourdes pour les remplacer par un simple collier de cuir, et elle fut conduite à sa nouvelle Maîtresse qui se présenta comme telle, se penchant même pour essuyer ses joues avec un mouchoir de soie. Myriade ne la quittait pas des yeux, craignant que cette apparition enchanteresse ne disparaisse pour laisser place à un gros vieillard sadique. Ses petites mains aux ongles coupés courts allèrent jusqu'à s'agripper à la cuisse de Claire tandis que celle-ci la blottissait contre elle, une main chaude et rassurante sur sa nuque, sans même saisir le collier en signe de possession. La terranide aurait aimé câliner également Nikita, pour démontrer sa gratitude, mais s'aurait sûrement été déplacé, et il ne fallait faire aucune erreur.

C'était trop beau pour être vrai. Un fait qui se renforça, quand la nouvelle Maîtresse proposa de racheter des objets dont Myriade pourrait avoir envie, et de lui en faire cadeau. Même son ancien Maître ne faisait pas des choses pareilles.
Si la petite tori avait été un peu moins naïve, sans doute qu'elle se serait aperçu, ou au moins demandé, s'il n'y avait pas anguille sous roche. Mais dés à présent, ses yeux aperçurent tout de suite la couverture, sa couverture, circuler entre les mains du commissaire-priseur, et l'occasion était trop belle pour être manquée.

« La couverture... je peux... je peux l'avoir ? Je peux ?.. » balbutia-elle, toujours tremblante.

Mélinda Warren

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 3 dimanche 19 août 2012, 22:57:51

« La couverture... je peux... je peux l'avoir ? Je peux ?.. »

La couverture ? Claire tiqua, légèrement surprise, et regarda le vêtement. Que le commissaire-priseur ait choisi de la vendre était bien curieux. Sans doute en avait-il déjà trop chez lui... Claire l’acheta sans difficulté pour 50 pièces de bronze, et l’observa. Il devait sans doute avoir une valeur sentimentale... Elle haussa les épaules, et le tendit à Myriade.

« Tiens, petite Terranide... »

Vu la manière dont elle avait insisté pour l’obtenir, Claire n’aurait pas refusé ce petit cadeau. La mettre en confiance, c’était sa priorité. Elle mit la couverture sur le dos de Myriade, comme une espèce de grande cape, et l’embrassa sur la tête. Elle était complètement terrorisée... Inutile donc de l’angoisser, mieux valait faire preuve de douceur. Claire lui caressa à nouveau la nuque, et attrapa ensuite le petit corps de la Terranide, afin de la tenir dans ses bras. Une main sur la nuque, et l’autre sur le bs de son dos.

« Détends-toi, ma belle... Tu es entre de bonnes mains, maintenant. »

Elle parlait d’une voix douce et calme, et se mit à marcher, atterrissant assez rapidement dans l’auberge, et se rendit dans le salon. Il n’était pas spécialement grand, et il y avait au sol un grand tapis rouge. Elle caressait les cheveux de Myriade, posant de temps en temps ses lèvres sur son front. Elle ne connaissait pas énormément cette Terranide, mais son expérience lui permit de constater qu’elle était du genre candide... Elle n’avait pas été fouettée, indiscutablement. La soumettre ne devrait donc pas être trop difficile. Du moins, Claire l’espérait, car la Terranide, en plus d’être rare, était belle... Et, de plus, elle lui avait valu 30 000 pièces d’ors ! Il allait falloir rentabiliser cet investissement, mais c’était le B.A.BA du métier, après tout. L’esclavage, c’était une logique d’investissement, après tout. Ceux qui croyaient que l’esclavage était une solution d’enrichissement facile se trompaient bien. La concurrence était rude, et il fallait savoir, non seulement trouver les bonnes esclaves, mais aussi bien les éduquer, tout en évitant de se faire arnaquer par les autres.

Claire relâcha Myriade, puis se redressa.

« Bien... commença-t-elle en retirant sa capuche. J’ai beaucoup de choses à te dire, et il en va de même pour toi. Pour résumer, je suis ta Maîtresse, Myriade. Ceci veut dire que j’ai sur toi droit de vie et de mort. Tu comprends ce que ça veut dire ? Si je veux te tuer, personne ne viendra te protéger. Cependant, rassure-toi, je n’ai jamais tué une seule de mes petites protégées. Je préfère que tu vois en moi une... Une protectrice, un guide, précisa-t-elle, choisissant avec soin ses mots, plutôt qu’une femme cruelle et tyrannique qui te voudra du mal... Car je ne souhaite que ton bonheur, Myriade... Tant que celui-ci coïncide avec le mien. »

Cette tirade n’appelait à aucun commentaire. Claire s’était assise sur un fauteuil, croisant ses jambes, écartant ainsi sa robe fendue, montrant ses délicieuses jambes fuselées. Elle se racla la gorge.

« Sache que cette apparence-ci n’est pas ma réelle apparence... Je ne vais pas rentrer dans des détails inutiles, mais ma véritable identité n’est pas vraiment souhaitable à Nexus. Nous allons partir sous peu, ma petite perle, et aller dans ton nouveau domicile. En attendant, parle-moi de toi. Je veux en savoir le plus possible sur toi : ce que tu aimes, ce que tu es, et notamment en quoi cette couverture est si importante pour toi. Dis-moi tout ce que tu ressens, ce que tu souhaites... »

Voilà qui allait sans doute l’amener à se délier la langue.

DC d’Alice Korvander.

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Myriade

Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 4 lundi 20 août 2012, 22:08:32

La violence des cris étranglés par les baillons, des coups de cravache, des bruits de chaînes tout autour d'elles. Et le corps de Claire, qui assurait une sorte de paix intérieure lorsque l'on se blottissait avec, dans ces bras chauds et cette poitrine imposante où l'on pouvait caler sa tête, comme un bon gros oreiller. On se sentait bien dans les bras de la Maîtresse. On se sentait sauve, sécurisée, épargnée d'un destin bien cruel. Ce n'était peut-être bien sûr qu'une apparence, mais la petite terranide n'y avait pas même songé, trop occupée à enrouler ses bras autour du cou blanc de la femme, comme l'aurait fait un petit koala avec sa mère. D'ailleurs, le tableau évoquait plus celui d'une génitrice avec son enfant, que d'une noble avec son acquisition. Un tableau en contraste total avec l'environnement de la place du marché, qu'elles quittèrent bien vite, heureusement.

La tori touchait le poil soyeux du tapis où elle avait été déposée, appréciant la caresse du tissu sous sa paume. Des belles choses, elle n'en voyait pas très souvent depuis sa capture ; le luxe, elle n'y avait jamais été confronté plus d'une journée, quand certains nobles la louaient pour acquérir un peu de compagnie, sans arrière-pensées. Quand on y repensait, ça avait été un miracle que Myriade ne tombe que sur des gens assez bien élevés pour ne pas lui arracher ses corsets quand elle quittait l'étalage, mais il fallait croire que son ancien Maître avait l’œil pour détecter les arnaqueurs qui tenteraient de lui voler de l'argent en violant sa protégée - et donc, les termes du contrat.
De toutes façons, malgré ses quinze printemps, la terranide n'avait aucune idée de ce que pouvait être le sexe, de prés ou de loin. Ses collègues terranides en parlaient avec discrétion en sa présence, ne lui donnait que d'infimes détails, assez pour ne pas en faire une arriérée qui croyait encore que les cigognes faisaient tout le travail. Les regards insistants sur elle, les bordels, la prostitution, un harem, c'était des mots qui n'entraient pas du tout dans son vocabulaire.

Un vocabulaire déjà limité, étant donné que Myriade avait appris à parler non pas à sa naissance, mais il y a juste quelques années. Elle comprenait ce qu'on lui disait, mais ses paroles à elles étaient simples, sans fioriture - il arrivait même qu'elle se trompe et emmêle certains mots, comme une étrangère... ce qu'elle était, après tout.
Alors, quand on lui demanda de s'exprimer sur ses rêves ou ses convictions, elle ne répondit pas tout de suite. Le mouvement des jambes fines du corps transformé de Mélinda ayant en plus attiré son attention.

« Heu... » commença-elle, d'une petite voix hésitante.

Ses yeux tombèrent sur Nikita, qui ne pipait mot depuis tout à l'heure, puis sur Claire, comme si elle cherchait quelque chose. La pauvre se sentait vraiment intimidée, pas autant qu'avec tout les regards tout à l'heure, mais c'était quand même gênant de se faire analyser de cette façon.
La couverture avait glissé de son dos et fini entre ses doigts blancs, et elle l'enserrait contre sa poitrine comme un doudou d'enfant.

« Je-je voulais pas qu'ils gardent cette couverture... elle est pas à eux, c'est la mienne. Enfin, la mienne... hésita-elle de nouveau, repensant aux paroles de l'esclavagiste narquois. Elle est pas à eux en tout cas. Et... et j'ai pas d'endroit où je voudrais aller... »

Ses pupilles marrons coulissèrent vers la fenêtre de la pièce d'où on voyait le ciel commencer à se couvrir d'épais nuages gris, de plus en plus nombreux, indicatifs d'un futur mauvais temps. L'adolescente se sentit trembler jusque dans son épine dorsale. Elle s'était demandé plusieurs fois d'où provenait cette phobie des tempêtes. La réponse impliquait de repenser à des souvenirs douloureux, à ça n'allait très loin ; elle détestait devoir se forcer à souffrir.

« Et surtout pas dehors, ajouta la moinelle d'une voix tremblante. Je veux surtout pas aller dehors. »

Il y eut un court silence, pendant lequel l'esclave cherchait de nouveau ses mots, pour répondre au reste des attentes de sa nouvelle propriétaire.

« Je- je sais faire pleins de choses... je peux coudre, je peux cuisiner, je peux... laver le linge, le sol, les gens... m'occuper des animaux, aussi. Tout ce que vous voulez pas faire, je peux le faire ! »

Sa dernière phrase, c'était une des sentences qu'utilisait le plus souvent son ancien propriétaire pour vanter les mérites de la petite tori. Les intéressés étant des nobles paresseux et aimant faire leur lard en regardant les esclaves travailler, ça fonctionnait plutôt bien. Ainsi, Myriade s'était retrouvé à remplacer du personnel, ou à s'occuper de tout bien faire pendant des évènements particuliers (des mariages entre autres)

« Mais... on va aller où, après ? »

La question s'adressait plus à Nikita qu'à Claire, comme si la terranide n'osait pas la poser directement à la concernée. Peut-être trouvait-elle la requête trop déplacée pour s'adresser directement à sa supérieure. Ou c'était peut-être pour faire parler cette dame qui ne disait rien depuis tout à l'heure.

Mélinda Warren

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 5 mercredi 22 août 2012, 01:56:13

Myriade, fort logiquement, était très intimidée. Claire notait tout ce que cette dernière faisait, avec le regard d’experte de Mélinda. Les yeux de la tori louchant sur ses jambes, son regard fuyant, revenant près de Nikita. Dans un coin, cette dernière observait la scène en se retenant de faire la moindre remarque. Elle était éduquée, bien dressée, et que sa Maîtresse ne l’ait pas renvoyé dehors était un grand honneur, la preuve qu’elle lui faisait suffisamment confiance pour la laisser assister au premier contact, crucial, entre le maître et l’esclave. Myriade ne savait pas trop quoi répondre, et Claire nota bien rapidement que la couverture était importante aux yeux de Myriade, vu la manière dont elle la serrait. Pour l’esclavagiste, c’était assez simple à comprendre. Myriade avait du aimer son maître, et être probablement une esclave de naissance. Elle connaissait ce phénomène, louable à bien des égards, qui amenait l’esclave à voir le maître comme une sorte de parent. Il était probable que ce dernier lui avait confié la couverture, et que la conserver, c’était lui rappeler la présence, rassurante, de son maître. Claire connaissait bien cette réaction, et elle risquait de lui poser problème. Si elle ne jouait pas bien son coup, Myriade pourrait voir en elle une usurpatrice, une femme qui essaierait de ravir le rôle du parent.

Esclavagiste, ça impliquait beaucoup de psychologie, après tout. Myriade se refusait à « aller dehors », et Claire, silencieusement, l’écoutait. Le ciel, dehors, commençait à se couvrir, signe que la pluie n’allait pas tarder à venir. Elle ne dit rien, pour le moment, et Myriade poursuivit, vantant tout ce qu’elle savait faire. Rien de bien intéressant, mais Claire allait devoir composer avec, au moins au début. Il ne fallait pas la briser. La tori posa finalement une question, en regardant Nikita en coin en la posant, et Claire se racla lentement la gorge.

« Très bien... Avant de répondre à ton interrogation, je dois te confier un petit secret... Mais tu dois me jurer que tu ne le répéteras à personne, car, si cela venait à se savoir, je ne pourrais plus retourner ici ! »

Il n’y avait de toute manière aucune chance qu’elle ait l’occasion d’en parler à un Nexusien, ou que ce dernier la croit, mais cette manière de faire inciterait Myriade à penser qu’elle avait la confiance de sa maîtresse. C’était important, et Claire attendit quelques secondes, avant de lâcher son petit secret :

« Ceci n’est pas ma réelle apparence, petit ange. J’ai utilisé une potion pour changer d’apparence, et les effets arrivent à leur terme. Dans la mesure où je vais retrouver mon physique normal, et dans la mesure où c’est un spectacle assez désagréable à voir, je te demanderai de cacher tes yeux avec tes mains, afin de ne pas voir mon corps se ratatiner sur place. Allez, allez, vas-y ! »

Claire attendit patiemment que la tori s’exécute, et, peu de temps après, son corps commença à changer. Elle ferma les yeux en grognant silencieusement. Elle rapetissa, gagna plus de cheveux, et redevint Mélinda Warren. La robe étant du coup trop grande pour elle, Mélinda se redressa, s’en extirpant. Elle était alors nue, et tournait le dos à Myriade en s’habillant. Est-ce que cette dernière aurait la curiosité de regarder maintenant ? Si tel était le cas, elle pourrait voir le derrière de Mélinda, soit son dos, sa chute de reins, ses superbes cheveux, ses longues jambes fuselées, et... Et bien, elle verrait naturellement son superbe postérieur, ce fessier rebondi et si attirable au regard.

« Tu peux rouvrir les yeux, maintenant, Myriade. »

Mélinda avait rangé la robe bleue, et resta entièrement nue, retournant s’asseoir sr le fauteuil, croisant les jambes, plantant son regard émeraude dans le sien. Comme il était prévisible que la petite soit perturbée, la vampire précisa rapidement, jambes croisées :

« J’ai du changer d’apparence, car je viens d’un Empire qui est ennemi de celui-là, résuma-t-elle sommairement. Je m’appelle Mélinda, ma belle. Mélinda Warren, et je vais t’emmener chez moi, tout simplement. Dans un grand bâtiment où des gardes te protègeront, où tu seras choyée, logée, nourrie, et où tu pourras dormir dans de grands lits propres et soyeux. Le rêve de toutes les petites filles, n’est-ce pas ? »

C’était une question purement rhétorique, qui n’appelait à aucune réponse de la part de Myriade. Mélinda était nue, et elle se doutait bien que ce contact devait perturber Myriade. Sa délicieuse poitrine pointait sur son corps, ses deux seins, sans compter ses belles jambes... Il se dégageait du corps de Mélinda une sensualité assez forte, si forte que Mélinda se ferait volontiers l’amour à elle-même, tellement elle se trouvait belle et attirante.

« Nous allons partir dès aujourd’hui, Myriade, mais, avant cela, j’ai des questions assez personnelles à te toucher... Que penses-tu de moi ? De mon corps ? Quel effet est-ce que ça te fait de me regarder ? De voir mes jambes, mes seins ? De me voir nue ? »

Il fallait que Mélinda se renseigne le plus rapidement possible sur l’éveil sexuel de Myriade, d’où le sens de cette question.

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Myriade

Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 6 vendredi 24 août 2012, 22:25:08

De toutes façons, que ce soit à Nexus ou à Ashnard, le petit oiseau ne risquait pas de confier ce secret à quelqu'un. Elle n'était pas timide de nature ; ses interactions avec les esclaves, ou même les clients, étaient nombreuses et variées. Mais elle ne faisait pas encore totalement confiance à sa nouvelle propriétaire, et répéter un secret qui paraissait si important relevait pour la terranide de donner le bâton pour se faire battre ; elle risquait de prendre des coups, et n'était pas assez bête pour donner cette occasion à Mélinda. Les coups... avoir peur, avoir mal... au-delà de la colère des Dieux manifestés dans le ciel, c'était sa phobie numéro un, quelque chose qui permettait un total contrôle sur sa personne si on la menaçait ou l'on l'intimidait.
Mais elle était trop curieuse pour louper quelque chose d'une importance aussi capitale, et ses oreilles de volatile se dressèrent pour mieux écouter.

« Ceci n’est pas ma réelle apparence, petit ange. J’ai utilisé une potion pour changer d’apparence, et les effets arrivent à leur terme. Dans la mesure où je vais retrouver mon physique normal, et dans la mesure où c’est un spectacle assez désagréable à voir, je te demanderai de cacher tes yeux avec tes mains, afin de ne pas voir mon corps se ratatiner sur place. Allez, allez, vas-y ! »

Avant même d'avoir digéré l'information, la tori saisit le dernier ordre que l'on venait de lui donner, et se cacha les yeux avec les paumes de ses mains, si vite qu'elle faillit même s'en donner une gifle.
Bien sûr, aucun mouvement ne se déclara avant que l'on le lui permette. Myriade ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se passerait si elle écartait un tout petit peu les doigts, mais peureuse comme elle était, elle avait peur de découvrir quelque chose qui ne lui plairait pas du tout et préféra rester sage. Ce n'était pas le moment de se faire mal voir.
On lui permis d'ouvrir à nouveau les yeux, et ses mains se baissèrent lentement, se transformant en petits poings nerveux lorsqu'ils furent au plus prés du sol.

La nouvelle apparence de sa propriétaire eut le don de l'émouvoir, comme elle aurait ému n'importe qui. En grande partie parce qu'elle était nue, et ce fut la raison première qui fit baisser le regard de Myriade plus bas encore que le sol. Contrairement à ce que Mélinda pouvait penser, sa naissance ne s'était pas passé en captivité et sa capture avait été plutôt tardive. Son enfance s'était passé dans un environnement ou le naturisme était de mise, vu que ses semblables n'avaient rien de civilisés. Un enfant restant un enfant, elle se baladait volontiers toute nue quand l'occasion se présentait, sans se poser de questions. Mais, avec l'éveil de l'adolescence, qui coïncidait justement avec sa capture et son entrée dans la civilisation, la moinelle était devenu beaucoup plus pudique, en arrivant même à un stade où sa gêne était beaucoup plus élevée que la moyenne. Il ne fallait pas oublier qu'elle se considérait comme presque monstrueuse à l'extérieur, à cause de ses attributs que personne d'autre n'avait et qui faisait donc d'elle quelqu'un de différent, et tentait de compenser cette soi-disante laideur avec des talents inespérés pour les activités ménagères et musicales.
Mis à part cette pudeur exagérée, il n'y avait rien qui indique chez la terranide un quelconque éveil sexuel.
Jusqu'à aujourd'hui.

« Nous allons partir dès aujourd’hui, Myriade, mais, avant cela, j’ai des questions assez personnelles à te toucher... Que penses-tu de moi ? De mon corps ? Quel effet est-ce que ça te fait de me regarder ? De voir mes jambes, mes seins ? De me voir nue ? »

Nouvelle question. Les yeux caramel de la jeune fille s'efforcèrent de se remettre debout, de regarder droit devant eux. Mais il n'y avait rien à faire ; ce n'était pas tout les jours que l'on avait affaire à une femme si superbement gaulée, et si Myriade avait pu être totalement franche, elle aurait demandé à Mélinda se se rhabiller sur-le-champ, parce que les effets que provoquait les formes délicieuses de ce corps sur le sien commençaient à sincèrement l'inquiéter. Cette sorte de chaleur qui courait sur son épiderme, et même plus profondément dans ses muscles. Ça lui faisait ça quand elle avait honte, quand elle lavait son ancien maître, quand certaines clientes au décolleté profond se penchaient au-dessus de sa petite personne pour mieux l'observer.

« ...Heu, je pense que vous êtes une personne agréable... » tenta-elle finalement.

Sans doute que Mélinda voulait un avis plus construit, et qui se basait plus sur sa plastique que sur son caractère de toutes façons falsifié pour être plus doux qu'à l'habitude. Mais la moinelle ne voulait vraiment, vraiment pas faire la moindre erreur sur ce sujet. Froisser sa nouvelle maîtresse en déclarant que la voir nue était gênant... elle préférait de loin rester évasive. Et puis, l'adjectif agréable pouvait avoir un double sens. Il n'y avait pas que sa douceur qui était plaisante aux yeux de Myriade. En témoignait ses boyaux qui donnaient l'impression de se tordre lentement dans son bas-ventre.

Mélinda Warren

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 7 samedi 25 août 2012, 04:45:10

« ...Heu, je pense que vous êtes une personne agréable... »

Un sourire amusé éclaira le visage de Mélinda, révélant ses merveilleuses dents blanches. Une réponse bien pudique, bien timide, mais qui était inutile. La réponse de Myriade, la vampire l’avait eu de manière bien différente. La manière dont ses yeux regardaient un peu partout, avant de se fixer sur le sol, se forçant à regarder un point invisible. Ou encore, et surtout, la manière dont son sang bouillonnait dans ses veines, comme sous l’effet d’une vive excitation. Un sentiment qui, visiblement, perturbait beaucoup la petite tori. Ceci conduisit Mélinda à se demander ce que cette dernière savait du sexe. Mélinda réfléchissait à la manière de former cette petite créature, et elle allait probablement devoir un peu la forcer... Mais probablement pas la violer. L’initier, lui parler, faire un peu de théorie, et passer ensuite à la pratique. Son sang qui bouillonnait dans ses veines était amplement suffisant pour convaincre Mélinda que le sexe forcé avec elle, si elle s’y prenait bien, deviendrait rapidement consenti.

« Une personne agréable, répéta-t-elle lentement. Et bien, ma petite, je suppose que ceci doit beaucoup dépendre des personnes. Certains me décapiteraient volontiers pour planter ma tête au bout d’une pique, et d’autres me vénèrent. Tout à fait entre nous, ma belle, je préférerais que tu me vénères... »

Elle avait glissé ça avec un sourire amusé, et se redressa. Elle restait nue, et ouvrit une porte, menant à une chambre, et s’assit sur le lit. Elle demanda à Myriade de venir, et la prit par la taille, l’amenant à s’allonger sur le lit, sur le flanc, puis sur le dos. Mélinda se mit à califourchon sur elle, et la contempla, un nouveau sourire sur les lèvres, mais avec une lueur de désir qui brillait dans le regard. Elle attrapa l’une des mains de Myriade, et l’embrassa doucement.

« Humm... Beaucoup d’esclavagistes accordent une grande importance à la virginité de leurs esclaves, mais je n’en fais pas partie. Je fais dans l’esclavage de luxe, ma belle, dans des esclaves hautement qualifiées, et une vierge n’est pas très talentueuse. Je suppose que ça doit être un fantasme... »

Mélinda parlait d’une voix douce et lente, entrecoupant ses phrases de baisers sur la peau de sa belle esclave. Elle soupira lentement.

« Je te sens nerveuse, Myriade... Est-ce que je te ferais peur ? Comment une créature aussi belle que moi pourrait-elle effrayer quelqu’un ? Car... Je suis belle, n’est-ce pas ? »

C’était une question rhétorique, n’attendant aucune réponse, et elle libéra la main de Myriade, avant de placer chacune de ses propres mains délicates, fines et tendres, sr les joues rouges de la tori. Mélinda se pencha vers elle, arquant son buste en l’avant, leurs seins se frôlant. Elle sourit lentement, plantant ses yeux dans ceux de son esclave. Le doute n’était plus permis ; elle allait lui faire l’amour. Cette tori lui faisait bien trop envie.

« Tu as beaucoup à apprendre, Myriade... Que tu sois une bonne cuisinière est un indéniable ajout, mais ce n’est pas pour tes talents culinaires ou de rangement que je te souhaite... Que je te désire... »

Elle ponctua ce dernier mot d’un délicat baiser sur la nuque de la femme. Son sang, ce sang délicieux qui commençait à l’enivrer... Sa bouche si proche de la nuque de Myriade... Elle sentit la vieille pulsion se réveiller, cette faim sanguine inextinguible qui était le lot commun des seigneurs, des vampires. Elle déposa un baiser dans le creux de sa nuque.

« C’est ton corps que je souhaite... Et je sais que tu le ressens, toi aussi... Cette chaleur soudaine, cette... Cette espèce de démangeaison, comme si tu ne te sentais pas bien, mais sans pouvoir te l’expliquer... Cette irritation à hauteur de ton sexe... Ne me mens pas, je le sens. Je le sens à la manière dont ton sang bat dans tes veines... Cette délectable symphonie... Aaaaah, si tu savais... »

Fermant les yeux, Mélinda remuait lentement la tête, et se redressa, échappant un soupir, frottant son bassin contre le ventre de Myriade. Ses dents laissèrent alors pointer quatre canines pointues, et ses ongles devinrent des griffes. Elle passa sa langue sur ses canines, dans un geste obscène et ô combien sensuel, et se coupa. Le sang se mit à délicatement couler de sa lèvre inférieure, et elle vint le lécher, observant Myriade dans les yeux.

« Je suis une vampire, Myriade... Mais rassure-toi, je ne vais pas t’ouvrir les veines pour te tuer... Ton sang, je vais le boire, ma belle, mais... Seulement une petite gorgée. Et ce sera indolore... Indolore, car, tandis que je te boirais, tu seras excitée. Je pourrais te mordre sans même que tu le réalises, tu sais... Ton sang... Hum... Il est si bon... Le sang d’une Terranide vierge... Un sang fort précieux... Surtout celui de ton hymen... Le plus merveilleux des sangs. Il m’enivre, il m’obsède... Je le sens circuler dans tes veines, excité, impatient, un appel fort pour que je vienne le boire... »

Elle parlait toute seule, en proie au désir, et rouvrit les yeux, après les avoir fermés en parlant. Ses canines s’étaient rétractées, et elle s’écarta un peu, libérant le ventre de Myriade, et s’assit à côté sur le flanc, l’observant silencieusement.

« Nous allons commencer ta formation, Myriade... C’est un peu rapide, mais... Disons que tu me fais de l’effet... Tu vas commencer par te déshabiller intégralement, des pieds à la tête, et tu glisseras l’un de tes délicieux doigts dans ton intimité. Lentement et doucement... Je veux que tu comprennes quelque chose qui ne peut pas s’expliquer, tant il est intime et personnel, et défie la raison et la logique : le plaisir intime. »

DC d’Alice Korvander.

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 8 dimanche 26 août 2012, 00:03:02

En plaçant ses mains sur les joues de la terranide, Mélinda put constater que c'était définitif ; on aurait pu faire cuire un œuf sur ces deux parcelles de peaux, encore tendres et rebondies, à peine creusées par l'âge. Et s'il n'y avait que les joues... son corps tout entier semblait peu à peu se transformer en cheminée. Myriade était sûre de prendre feu des pieds à la tête si jamais sa maîtresse se rapprochait encore un peu, si elle continuait à lui donner ce genre de baisers... une chose que celle-ci ne se gêna pas pour faire.

« Je-je crois que vous ne devriez pas vous approcher d'aussi... ma peau est... vous risquez de vous brûler... »

Une première opposition évidemment vaine, tant elle était vide de sens. Myriade n'était même pas sûre que la vampire l'ait entendue, trop occupée à lui déclarer l'importance de la virginité dans le commerce des esclavagistes. Elle s'était bien doutée que son innocence était précieuse, d'une façon ou d'une autre, sans que l'on ne lui donne plus de détails. Elle ne savait donc pas que perdre cette innocence risquait de la brusquer, de la choquer et de lui faire mal, dans son corps comme dans son cœur.

La voix de Mélinda avait un étrange pouvoir hypnotique pour la moinelle, qui reposait sa tête entre les mains qui, au contact de sa peau, paraissaient fraîches. Elle hocha docilement la tête quand Mélinda questionna sa propre beauté, et lui demanda si elle avait peur. Là encore, elle hocha la tête de gauche à droite, en espérant que sa propriétaire ne sentirait pas les battements de son cœur, ses pupilles dilatées qui indiquaient son stress. Elle n'avait pas peur, ça non... elle était terrifiée. Pas à l'idée de coucher avec la jeune esclavagiste, mais à la simple idée de coucher, en fait. La peur classique de quelque chose que l'on ne connait pas.
La peur prenait en fait le pas sur l'excitation, se répandant dans le sang qui coulait dans les veines fines, faisant battre le muscle cardiaque deux fois plus vite. Myriade osait à peine bouger, et se retenait de haleter comme si elle avait volé un marathon. Les mots tels que "hymen" ne furent pas compris par son esprit juvénile, mais elle ne demanda pas plus d'explications.

Ça allait beaucoup trop vite à son goût. La révélation que sa nouvelle maîtresse était une vampire, qu'elle voulait goûter de son sang... et voilà que maintenant, elle lui demandait de se déshabiller devant elle. Un florilège de révélations ponctuées par le dernier ordre devant lequel la tori aurait aimé s’exécuter. Mais c'était un ordre. Il n'y avait pas à réfléchir, il n'y avait pas à contester. Être esclave s'était révélé plutôt plaisant aux côtés de son ancien maître, voire même parfois amusant, mais il fallait croire que son Age d'Or personnel était terminé.
Myriade obéit donc, en enlevant d'abord son chapeau, qu'elle posa sur le lit, et ses chaussures suivirent, dévoilant de minuscules pieds blancs aux ongles pointus, comme ceux de ses mains. Puis plus doucement et après un moment d'hésitation, sa robe miteuse qu'elle prit soin de plier et de poser avec le reste - une question d'habitude. Elle se retrouvait donc en petite culotte de flanelle rose pâle et... c'était tout. Son petit bonnet lui permettait de ne pas porter de soutien-gorge, un article de toutes façons trop cher.
Ses mains cachèrent par automatisme ses seins. C'était difficile pour la terranide, et ça se voyait bien ; des gouttes de sueur perlaient sur son front, ses oreilles voltigeaient, ses jambes tremblaient tellement qu'elle avait préféré s'asseoir sur le lit de peur que ses membres ne la lâchent. Sans demander l'avis de Mélinda, ses ailes vinrent se coller autour de son corps fin. Ca tenait plus du réflexe qu'autre chose.

« Maîtresse, vous voulez pas vous retourner, s'il vous plaît ?.. » quémanda-elle d'une toute petite voix.

C'était une demande assez grossière, elle en avait bien conscience, et ça donnait vraiment l'impression qu'elle n'avait rien écouté de la "leçon" de Mélinda... mais c'était plus fort qu'elle. Elle n'osait même pas fixer sa propriétaire pour voir la tête que celle-ci ferait quand la requête serait comprise.

Mélinda Warren

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 9 dimanche 26 août 2012, 01:11:44

« Maîtresse, vous voulez pas vous retourner, s'il vous plaît ?.. »

Mélinda sourit lentement, une lueur de désir obscène brûlant dans le regard. Qu’elle était belle ! Son petit corps la faisait ressembler à une espèce de délicate poupée, fragile et belle, le genre de femme qu’on voulait serrer dans  les bras pour leur offrir un gros câlin. Mélinda ressentit un double élan d’affection quand elle vit Myriade couvrir sa petite poitrine avec ses mains, puis avec ses ailes. Elle avait de longs ongles pointus, confirmant qu’elle était une Terranide, et qu’elle avait la capacité de blesser grièvement Mélinda avec ses griffes. La vampire sourit lentement, nullement offusquée par cette demande impromptue.

« Me retourner ? répéta-t-elle. Sache que je suis une femme très attirée par la beauté... Alors, pourquoi voudrais-tu que je détourne le regard, hum ? Tu es belle, c’est normal que je te regarde, que je t’observe, et que je te désire. »

Mélinda retourna ainsi à l’assaut, se mettant à genoux contre Myriade, glissant une main sur les jouies bouillantes de Myriade. La pauvre ne le réalisait pas, mais elle ne faisait que contribuer à exciter encore plus la vampire, avec la manière dont elle tremblait, dont son sang bouillonnait dans ses veines. Mélinda plaqua la tête de Myriade contre ses seins, sa joue gauche se posant sur sa peau, et elle gratta tendrement sa joue droite, qu’elle tenait contre sa main, l’autre caressant lentement les longs cheveux de la moinelle. Elle embrassa ses cheveux tendrement, faisant preuve d’une délicatesse infinie envers elle. Difficile pour Mélinda de se calmer, de se concentrer ; elle avait envie, de plus en plus envie, de la mordre, de goûter à son sang, de la baiser, de la pénétrer, de se perdre en elle, dans son corps... Qu’elle soit petite et fragile ne faisait que la rendre encore plus excitante, faisant d’elle une espèce d’adolescente qu’il fallait dresser. Oui... Oui, Mélinda la voulait, et rien ne pourrait l’empêcher d’accomplir cela.

« Tu as peur, Myriade... Mais c’est normal. La première fois effraie toujours, Myriade, c’est tout à fait normal... »

Accessoirement, la vampire se demandait si les ailes de la moinelle étaient, comme la queue des nekos, érogènes... Ceci méritait réflexion, et elle s’écarta de Myriade, la libérant.

« Allonge-toi sur le ventre, et laisse-toi faire... Vas-y, étale-toi sur le lit, et... Hum... Si tu as envie de pleurer, ne te retiens pas. Je serais douce et agréable, mais, parfois, le trop-plein d’émotions fait qu’on peut avoir envie de verser des larmes, alors, ne te gêne pas. »

Mélinda en profita pour basculer ses cheveux en arrière, et attendit que Myriade s’exécute. Ce faisant, Mélinda commença par lentement caresser les petites jambes menues de la femme, les grattant lentement, et pencha sa tête, embrassant chacune de ses fesses. Elle déposa de gros baisers dessus, puis redressa son buste, donnant un coup de langues sur son derrière, avant de poser ses mains, s’appuyant dessus. Du fait de la culotte de la Terranide, elle n’embrassait pas directement sa peau, et avait donc léché le tissu, qu’elle pétrissait maintenant entre ses doigts. Elle atteignait ainsi indirectement la peau de la femme, et remonta le long de son dos, l’embrassant en suivant la colonne vertébrale, ses seins frottant contre son corps. La Terranide était excitée. Excitée, et apeurée. Mais c’était ainsi que le désir, après tout, se formait. Les lèvres de Mélinda atteignirent ainsi les deux ailes de la femme, et elle les renifla lentement, souriant, puis posa ses mains sur ces deux membranes violettes, commençant à lentement les caresser et les embrasser. Elle touchait la base des deux ailes, et remontait lentement, tout en s’allongeant sur son dos, son bassin rentrant en contact avec le sien. Dans la mesure où la vampire était petite, sa taille équivalait à peu près à celle de Myriade, et elle put enfoncer ses seins contre son dos, tout en se penchant pour embrasser sa nuque, continuant à caresser ses ailes.

Elle avait hâte, hâte de savoir comment la tori réagirait à ce traitement, hâte de la retourner, et de la mordre, de boire son sang, tandis qu’elles commenceraient à se faire l’amour... Ce désir relevait presque du fantasme.

DC d’Alice Korvander.

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Myriade

Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 10 mardi 28 août 2012, 20:56:03

Un compliment faisait toujours plaisir, mais dans ce cas-là, Myriade ne parvenait pas à croire Mélinda ne serait-ce qu'une seconde. Elle était un monstre aux longues ailes et aux griffes pointues. Comment quelqu'un avec de tels attributs pouvait gagner le cœur de quelqu'un avec seulement son apparence physique ? Peut-être que sa Maîtresse occultait ces détails pour se concentrer sur ce qu'il y avait d'autre. Et puis, tous les goûts étaient dans la nature, après tout. La moinelle ne la contraria pas, se contentant d'hocher la tête, d'avaler sa salive et de dégager la membrane de ses ailes pour laisser la vampire découvrir son petit corps de femme en pleine croissance.

Il y avait une étrange lumière qui éclairait les pupilles claires de Mélinda, une lueur que Myriade avait déjà vu quelque part... dans la foule, sur la place du marché, il y a quelques heures ? Sûrement ailleurs, aussi... c'était quelque chose auquel elle n'avait jamais pensé, mais pendant son enfance, les yeux des personnes autour d'elles brillaient beaucoup moins. Il y en avait eu, de la part des marchands qui l'avaient capturé. Mais c'était minime. Ils ne l'avaient pas touché, après tout.
Cette main qui traînait dans ses cheveux, sur sa peau brûlante, tellement fraîche... ça faisait du bien, c'était rassurant. Myriade tentait de ne plus penser à quoique ce soit et les doigts fins de la vampire l'y aidaient considérablement. Elle se lova contre le corps de la blonde, ferma les yeux, presque prête à s'endormir. Sa main se posa par inadvertance sur la base du sein de l'esclavagiste, et elle ne remarqua même pas son propre geste.

Quand tout à coup la masse chaude s'éloigna, et une voix qui semblait très lointaine lui demanda de s'allonger sur les draps.

« Oui... oui oui... » balbutia la terranide, toujours un peu groggy.

Mélinda entama alors la base d'un mot que l'adolescente ne connaissait pas encore ; les préliminaires, et ce ne fut pas désagréable. La voix lui avait permis de pleurer si le cœur lui en disait, mais l'univers si beau et plein de douceur dans lequel la tori était en train de plonger ne lui donnait pas envie de lâcher des larmes. En s'efforçant de ne penser à rien d'autre, aucune question inquiétante ne s'imposait, et donc, aucune envie de pleurs subites. Sa culotte restait en place, un facteur rassurant. Et d'ailleurs, les baisers de Mélinda contre ses reins provoquèrent des chatouilles et l'esclave réprima un gloussement, remplacé par un petit sourire. Mais en sentant les deux bosses de chair contre son corps, elle couina de surprise, de nouveau apeurée.
Les lèvres de la vampire étaient douces, fraîches, agréables. On pouvait presque en oublier les canines pointues qui brillaient parfois lorsque la femme entrouvrait sa bouche. Ces mêmes lèvres semblaient s'intéresser de très prés à une nouvelle cible ; les ailes de la moinelle.
Là par contre, ça ne lui plut pas tant que ça. Ses ailes n'avaient rien d'attirant à ces yeux, et soupçonner Myriade d'y voir une zone érogène, c'était risible. La petite terranide avait peur que lorsque sa Maîtresse s'en apercevrait, elle batte en retraite et jette sa nouvelle acquisition dehors. Elle pensa à s'esquiver, mais ses membres ne voulaient pas bouger, trop bien lovés dans la chaleur de la soie souple des couvertures.

Mélinda se blottit contre le dos blanc de Myriade, toujours aussi tendue. Ses doigts pointus touchaient la racine de ses ailes, couvertes d'un duvet court, semblables à celles des chauves-souris si l'on excluait la couleur et les plumes. Ces ailes avaient été saisies, maltraitées, voire presque cassées, mais jamais on ne leur avait offert un traitement si doux. Myriade n'était pas habituée à cette sensation bizarre qui courait le long de la membrane et semblait rentrer dans sa peau, se transformer en vagues de chaleur qui plongeaient dans son corps, qui faisaient durcir ses tétons et qui se mêlaient à l'espèce de tempête bouillante dans son bas-ventre.
Quand la vampire toucha les délicates plumes, les vagues semblèrent s'écraser contre les rochers, provoquant un choc violent qui fit trembler le corps tout entier de la moinelle.

« Aa...ah ! »

Son sursaut la fit se décaler du corps qui venait de lui apporter tant de bienfaits. Myriade se retourna pour faire face à la propriétaire du domaine Warren, ses grands yeux marrons brillant d'une lueur étonnée. Mais ses joues étaient toujours aussi rouges, et ses lèvres également, à force de les mordre pour réprimer le stress et quelques mystérieux soupirs.

« Je- pardon Maîtresse, mais c'était... c'était quoi ça ? »

Ce n'était plus de la peur qui pointait dans sa voix ; c'était de la curiosité. Un pas considérable.

Mélinda Warren

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 11 mercredi 29 août 2012, 22:51:10

Myriade succombait. Doucement, lentement, mais sûrement. Mélinda le sentait au fur et à mesure qu’elle s’étalait sur elle, et le summum fut atteint quand elle caressa ses ailes. La moinelle était un banquet vivant, un véritable festin sanguin qui excitait terriblement Mélinda. La vampire avait de plus en plus de mal à se contrôler, et tout son délicieux petit corps se mettait à trembler lentement de désir sur le lit. Mélinda soupira lentement, promenant ses doigts sur les membranes de la tori, qui se rétracta soudain. Un sursaut sembla traverser le corps de Myriade, qui se défit de l’étreinte doucereuse de sa propriétaire pour se retourner. Le sang battait dans ses veines, et ses grands yeux apeurés fixaient Mélinda.

« Je- pardon Maîtresse, mais c'était... c'était quoi ça ? »

La vampire fronça les sourcils, ne répondit pas sur le coup, glissant une main dans le dos de Myriade, la posant sur sa nuque, et utilisa une autre de ses mains pour caresser l’un de ses seins, pinçant délicatement son téton.

« Ça, tu veux dire ? Hum... »

Elle sourit légèrement, comprenant que Myriade n’avait probablement jamais du se caresser, et était une véritable enfant, une jeune femme qui ignorait tout du plaisir sexuel. Elle pouvait bénir sa petite étoile. La plupart des esclavagistes se seraient faits un plaisir de la violer sauvagement, de lui déchirer son vagin en ne lui donnant aucune explication, en la laissant dans l’inconnue, et en la traumatisant, en réalisant leurs plus pervers et leurs plus primitifs instincts en la torturant, sexuellement parlant. Oui, elle pouvait définitivement bénir son étoile, et, tandis que Mélinda y réfléchissait, elle continuait à jouer avec l’un des seins de Myriade.

« C’est le plaisir sexuel, mon ange. Tu dois le sentir, non ? Ce... Ce manque compulsif en moi, cette envie, ce désir d’en vouloir plus... Tu es insatisfaisante, mais sans savoir pourquoi, car tu n’es pas malade, et tu n’as pas faim... Et, pourtant, il y a quelque chose que tu désires, que tu désires ardemment... »

Les ailes de cette tori étaient bel et bien érogènes, ce qui ne l’étonnait qu’à moitié. Mélinda lui sourit, et l’embrassa sur les lèvres. Leurs lèvres se frottèrent pendant quelques secondes, et elle améliora ensuite un peu le contact. Elle goba la lèvre inférieure de la jeune femme entre les siennes, tirant dessus, puis releva sa lèvre supérieure, forçant ainsi Myriade à ouvrir la bouche. Ce fut pour la vampire l’occasion d’envoyer sa langue à l’assaut dans la délicieuse bouche humide de la tori. Elle lui roulait une pelle, tout simplement, et alla perdre sa langue en elle, jouant avec celle de Myriade. Le contact entre ces deux organes était électrique, surprenant, et Mélinda le poursuivit pensivement, gémissant dans la bouche de Myriade. Ses mains se déplacèrent à nouveau, allant attraper les poignets de la tori, les plaquant sur le lit. Elle s’écrasait sur elle, et l’embrassa sans relâche, sans retenue, respirant par le nez.

Yeux clos, Mélinda allait se perdre dans ses lèvres merveilleuses. Elle sentait le corps de Myriade bouillonner sous le tien. La tori n’avait plus que sa culotte, qui allait de plus en plus la gêner, surtout quand elle commencerait à mouiller. La vampire savait qu’elle allait encore devoir parler, mais elle rejetait ça à plus tard, préférant laisser les choses aller... Ça ne s’expliquait pas, ce plaisir, ça se ressentait. Elle soupirait dans cette bouche, rompant de temps en temps le baiser pour respirer, et y retournait, retournant presser la bouche de Myriade contre la sienne, retournant mordiller ses lèvres, tirer dessus, tout en s’amusant à frotter le bout de son nez contre le sien. Une délicieuse caresse, très douce, donnant à la scène une dimension romantique qui détonait un peu avec les habitudes de la vampire. Elle emprisonnait Myriade entre ses mains, mis sentait que cette dernière lui offrait une servitude volontaire.

Le baiser dura plusieurs minutes, avant que Mélinda ne se décide à le rompre. Elle releva la tête, un léger sourire sur les lèvres, et embrassa désormais la moinelle sur le bout du nez, puis sur la joue, et, de là, sur la nuque...

« Tes ailes et tes griffes, Myriade... Je suis sûre que tu réagis comme les nekos qui trouvent que leurs queues et leurs oreilles pointues sont affreuses... Mais ceci contribue à ton charme, ma chérie. Tu es libre de me croire ou pas, mais dis-toi bien, que si tu n’avais pas eu tes ailes, je ne t’aurais pas acheté à ce prix. Ces attributs physiques te rendent différente, spéciale, plus intéressante qu’une humaine lambda. »

La vampire parlait sur un ton bas, proche comme elle l’était de la gorge de la femme. Elle lécha sa peau, et ses canines heurtèrent sa peau chaude, douce, et tendre. Elle relâcha lentement les poignets de la créature, et retourna poser une main sur sa nuque, l’autre allant s’appuyer sur le bas de son dos, glissant de là pour filer sous sa culotte, et agripper l’une de ses fesses. Une belle prise, mais qui risquait sûrement d’évoluer par la suite.

« Hummm... Promène tes mains, Myriade... N’aie pas peur, imprègne-toi de mon corps, caresse-le... N’hésite pas à toucher mes fesses, tout mon corps t’est accessible. Laisse donner libre cours à ta passion, et n’aie pas peur... Tout ce que tu vas vivre sera merveilleux... »

Et, sur cette belle parole, Mélinda enfonça ses crocs dans sa peau. La morsure en elle-même était toujours un peu douloureuse, et elle atteignit très rapidement la veine. Les canines la frôlèrent très légèrement, faisant deux petits trous. Mélinda retira ensuite ses crocs, devenus inutiles, et se mit à sucer, à pomper le sang de Myriade. Est-ce que ça exciterait Myriade ? La paniquerait ? Il y avait bien trop de cas différents pour que Mélinda puisse savoir comment la jeune moinelle réagirait. Mais ça ne pourrait pas la laisser indifférente, ce qui était une certitude.

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Myriade

Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 12 dimanche 02 septembre 2012, 15:55:52

« Le... le plais... ha ! »

Les doigts agiles de la vampire ne lui laissaient aucune occasion de parler. Seul le ressentiment comptait dans cet instant, et il était sûr que Myriade ressentait des choses à présent. Entre autre cette sorte d'électrocution quand son téton fut manipulé, ce petit courant de plaisir qui se diffusa entre ses nerfs et la fit pousser ce petit cri. Les petites poitrines étaient toujours plus sensibles que les gros seins, et cette simple caresse étant la première, l'impression n'en était qu'intensifiée. La moinelle écoutait sa Maîtresse parler de cette chose nouvelle qu'était le plaisir sexuel, continuant de jouer avec sa poitrine dont les deux tétons s'étaient transformés en délicates petites pointes hypersensibles et offertes au bon vouloir de Mélinda.

Celle-ci vint doucement l'embrasser, s'amuser avec les deux pétales qu'étaient ses lèvres. Le parfum de la vampire envahissait les narines de Myriade comme un nuage sucré et étouffant, et à sa plus grande surprise malgré qu'il n'y avait plus aucune distance entre Mélinda et elle, elle se détendit et se risqua même à fermer les yeux, bougeant timidement sa langue contre celle de sa partenaire, la repoussant doucement pour mieux la rattraper ensuite. Le goût, l'odeur et la proximité, tout était d'une nouveauté saisissante pour cette femme-enfant, et bien entendu, ça n'avait rien de désagréable... bien au contraire. Cette scène pleine de douceur lui plaisait et la mettait en confiance, au point qu'elle commence à timidement rattraper les lèvres de la vampire quand celle-ci s'éloignait pour reprendre son souffle.
Elle allait tenter de glisser sa petite main entre la chevelure couleur blé, mais ses poignets furent attrapés et plaqués contre la soie. Les deux demoiselles semblaient fragiles et sans défense, mais au contraire de Myriade, Mélinda avait une poigne de fer. Elle semblait se contrôler un minimum, mais elle ne pouvait pas empêcher l'aura bestiale de sa race d'émaner d'elle, surtout avec un pareil appétit.
Là où une aura pareille aurait dû réveiller l'instinct aiguisé de survie de la terranide, celle-ci se contenta d'ouvrir un peu les yeux, les joues toujours aussi chaudes. Elle ne s'alerta pas, trop occupée à sentir l'odeur de la créature. C'était une odeur qui lui plaisait énormément, elle n'était pas sûre de l'avoir déjà sentie ailleurs et la préférait mille fois à toutes les odeurs que son nez avait pu déjà capter.
Mélinda était à présent occupée à tenter de convaincre Myriade que ses attributs de volatile étaient rares, précieux même, qu'elle ne l'aurait pas achetée si elle ne les avait pas eu. La tori ne put s'empêcher de laisser s'échapper de son esprit des flashs concernant des musées d'horreurs, des cirques où elle avait failli être vendue pour quinze pièces d'or, une fois, avant que son Maître chérie ne rétablisse l'ordre. Certaines personnes ne s'intéressaient qu'aux Horreurs. Mais c'était de façon malsaine, et ils n'osaient jamais toucher, alors qu'ici, Mélinda la dévorait certes du regard, mais n'avait pas peur de glisser ses mains sur la peau blanche de la terranide. C'était complètement différent, et donc, très rassurant.

Cette pensée fut donc vite occultée alors que Myriade ressentait la voix de Mélinda, les vibrations sur sa gorge et le souffle chaud de la créature la firent frissonner. Une goutte de sueur coulait sur sa gorge mais la vampire la lappa en même temps que la peau. Les deux petites pointes blanches qui s'aventurèrent ensuite firent sursauter la moinelle et elle retint un gémissement.
Ses poignets furent lâchés, la laissant plus libre de ses mouvements, et quand la longue main de sa Maîtresse vint se glisser sous le tissu de sa culotte, le premier réflexe de Myriade fut de lever la jambe concernée pour laisser plus de maniement. En quelques minutes, elle avait développé un goût certain pour le toucher. Elle se révélait moins farouche qu'on aurait pu le penser, Mélinda l'ayant mis presque totalement en confiance.

Toucher Mélinda se révéla donc beaucoup plus facile que tout à l'heure. La moinelle avait trop chaud, et la peau de la créature semblait rester plus fraîche que la sienne en toutes circonstances, sûrement une particularité de son côté vampirique. Parcourir cet épiderme était donc plaisant, et les mains s'aventurèrent d'abord sur le dos, sur chaque vertèbre, puis sur les reins et le début des cuisses. Elles passèrent dans la chevelure, mais hésitèrent. Myriade louchait sur les seins et le ventre de sa Maîtresse, elle n'était pas sûre de vouloir déclencher cette sensation étrange.
Avant d'avoir pu se décider, les crocs se plantèrent dans sa chair et la firent pousser un petit cri de douleur. Ils furent vite remplacés par la bouche de Mélinda, et par cette curieuse sensation d'être pompé, vidé de ce précieux liquide qu'était son sang. La tori ne fut pas sûre d'apprécier le geste, mais son corps prit rapidement sa décision...
Noyé dans cet océan de sucre, ce petit pic de bestialité s'était en effet fait ressentir de façon très particulière dans le corps de l'adolescente. Un gémissement - de surprise, de désir ?- s'échappa de ses lèvres alors qu'elle penchait la tête et baissait les yeux en direction de son bassin, et plus précisément de sa culotte.

Au premier abord, la tori pensa s'être faite dessus et songea à commencer doucement à mourir de honte, pour avoir souillé les précieux draps de sa maîtresse avec ses déjections. Mais elle ne voyait pas la couleur ou l'odeur de l'accident, et le flot qui s'écoulait de son intimité n'était pas assez conséquent. Ce n'était pas de l'urine, c'était autre chose.

« Je... » commença-elle, complètement perdue. « je suis désolée... heu... »

Mélinda Warren

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Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 13 lundi 03 septembre 2012, 00:00:40

« Hum humm hummmm... »

Les soupirs et gémissements de Mélinda témoignaient du bonheur intense, immense, insondable, qu’elle ressentait. Bien plus que les caresses discrètes de Myriade, bien plus que le plaisir naissant que la moinelle commençait à ressentir, bien plus que ses adorables petits seins, sa succulente bouche, son corps merveilleux, son sang était... Sans comparaison possible ! Non, il était tout simplement magnifique ! Ce sang valait amplement toutes les pièces d’or que Mélinda avait dépensé. Fermant les yeux, elle essayait de se concentrer, de ne pas tout boire, mais... C’était... Et bien, c’était très difficile, tant ce sang était bon ! Il filait dans sa gorge par petites gorgées, et le corps de Mélinda remuait sur celui de Myriade, ses griffes sortant légèrement de ses ongles pour gratter intensivement le corps sensible et fragile de la moinelle. Tout cela était bon, délicieux, merveilleux. Elle buvait ce sang avec appétit, sans se lasser, comme on goûtait à un repas magnifique. Elle était merveilleuse, et Mélinda ressentit pour elle une phénoménale bouffée d’excitation. Tout disparaissait, s’absorbait dans cette succion. Personne d’autre qu’un vampire ne pouvait comprendre ça. Ce plaisir était interdit aux autres, même aux succubes. Il était l’exclusivité des vampires. Leur point de singularité.

Comme c’était bon... Oui, oui, Mélinda n’arrivait pas à se lasser, et continuait à boire ce délicieux sang. Il filait lentement dans sa bouche, semblable à de petites perles, et elle se mit à mouiller, sa cyprine venant goutter sur la culotte de Myriade, et filer le long de ses jambes. C’était tout simplement TROP bon ! Mélinda devait se concentrer, se calmer...

« Je... semblait dire de loin la moinelle. « je suis désolée... heu... »

Désolée ? De quoi diable pouvait-elle être désolée ? Son sang était magique ! Le sang des Terranides était généralement bon, mais celui de Myriade l’était encore plus bon. En effet, elle était, non seulement une tori, soit une Terranide particulièrement rare, mais elle avait aussi eu une bonne éducation. Elle était bien éduquée, et son sang en comprenait aucune impureté. Sa nervosité le rendait encore plus juteux, encore plus vif, encore plus exquis. Non, non, elle ne pouvait pas, elle ne devait pas, se sentir désolée ! C’était trop injuste ! Mélinda grommela, et arrêta alors, à contrecœur, de boire son sang. Si elle avait continué, elle l’aurait tué, car il lui aurait été impossible de s’arrêter... Elle avait pris suffisamment de sang pour se sentir surexcitée, mais pas assez pour faire souffrir la moinelle... Ou pas, car, vu comment la tori était nerveuse, il était bien difficile de déterminer dans quel état elle se trouvait.

La regardant, Mélinda sourit, et l’embrassa sur le nez.

« Ne sois pas désolée, bout de chou... Ton sang est phénoménal... Comme je suis heureuse de t’avoir, ma petite poupée ! »

Mélinda l’enlaça, dans un geste très affectueux, un gros câlin bien étouffant, et le rompit, glissant une main pour caresser l’intérieur de la culotte de la tori. En sentant l’humidité ambiante, elle comprit alors à quoi le « désolée » faisait référence, et un sourire s’éclaira sur son visage.

« Oh, je vois, petite fleur... Tu t’es vidée, hum ? C’est pour ça que tu es dans un tel état, hein ? Bien sûr, suis-je bête... On n’a jamais du te toucher, et tu n’as jamais du te caresser... »

C’était assez courant. Bien des filles nobles étaient éduquées ainsi, dans une chasteté ridicule, qui les conduisait à ignorer tout, ou presque, du sexe. Myriade, apparemment, faisait partie de ces filles. Elle eut donc un lent sourire, et glissa l’un de ses doigts dans l’intimité de la femme, et le fit tourner, recueillant un peu de cyprine, puis le sortit. C’était son majeur, et elle le suça sous les yeux de la tori, la fixant intensivement, en prenant son temps. Cette scène était presque comique, et, si Mélinda n’était pas excitée, elle aurait probablement gloussé.

« Je veux que tu te touches, Myriade. Maintenant... Glisse un doigt dans ton sexe, et goûte donc... Car ce que ton sexe a craché n’est pas de l’urine ; c’est le liquide du bonheur. Goûte-le ! »

C’était un ordre, mais le ton n’était pas spécialement autoritaire. Elle voulait que Myriade découvre par elle-même les sensations de son corps, des sensations nouvelles qu’elle n’avait encore jamais du ressentir jusqu’à présent.

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Myriade

Re : Libre... comme l'eau dans un verre. [Mélinda Warren]

Réponse 14 mardi 04 septembre 2012, 23:22:52

« Ne sois pas désolée, bout de chou... Ton sang est phénoménal... Comme je suis heureuse de t’avoir, ma petite poupée ! »

Dans une accolade, Mélinda témoignait son affection claire pour son nouveau petit jouet. Elle était vive. Myriade, un peu moins. La prise de sang soudaine l'avait vidée sans plus de délai, vu sa faible constitution, mais elle n'en gardait heureusement qu'une brusque fatigue et les deux petits trous dans son cou qui ne tarderaient pas à devenir cicatrices. Elle se rappela les histoires prodiguant la légende de la contamination vampirique à l'aide de ce processus et se demanda si elle allait devenir ainsi, elle aussi. Mine de rien, ça l'aiderait sans doute à devenir plus forte, ce qui ne serait pas une mauvaise chose. Mais Mélinda n'avait pas l'air d'être affectée par le soleil, ou par l'argent, ou par les quelconques artefacts également présents dans la légende. Peut-être appartenait-elle à une caste de vampires qui ne transmettait pas ses gênes de cette façon.

La tori sortit de ses pensées quand elle sentit les gouttes glisser le long de ses jambes. Son regard se redirigea vers sa culotte qui était devenu soudainement transparente. Les perles de liquide glissaient le long de ses cuisses blanches et se mêlaient à sa propre mouille qui disparaissait entre ses fesses et ses cuisses en petits filets continus. L'habit était soudain devenu désagréable à porter, mais sa porteuse ne se sentait pas encore assez libérée pour dévoiler son pubis. Elle le laissa donc où il était, se contentant de laisser sa maîtresse en écarter les pans pour aller chercher la première cyprine de son esclave. Le doigt glissa entre le début de ses parois étroites, et sans vraiment s'en rendre compte, Myriade écarta les cuisses et rapprocha ses hanches, empalant un tout petit peu plus le majeur en elle. La sensation d'avoir quelque chose dans cette entrée-là était bizarre, c'était certain. Mais ce n'était pas douloureux, à peine inconfortable.

La vampire parlait de cette manifestation étrange de son corps comme de l'acte de se vider. La tori ne comprenait toujours pas à quoi ça pouvait bien servir, et se contenter de ressentir devenait lassant. Mais elle n'osait pas demander plus d'explications. En regardant la femme sucer son majeur, l'adolescente supposa que contrairement à l'urine, cette substance n'avait rien de dégoûtant en bouche. Elle obéit donc au prochain ordre qui était de glisser à son tour un doigt dans son intimité, pour goûter ce liquide mystérieux.

Ses propres doigts étaient moins longs que ceux de Mélinda, et un tout petit peu plus boudinés. Aussi la sensation ne fut-elle pas exactement la même, d'autant plus que son n'alla pas aussi loin que celui de la vampire, il se contenta d'effleurer la paroi des petites lèvres. La terranide commençait de toutes façons à tellement mouiller que s'en était bien suffisant. Son autre main glissa sur un de ses petit sein pour tourner doucement, touchant maladroitement la pointe du téton, assez pour rendre l'acte agréable. Tant pis si ce n'était pas discret : elle n'avait pas l'impression qu'elle se ferait gronder en faisant ce geste.

Quand le doigt fut enfin retirée, elle le regarda longuement, ses yeux observaient la brillance de la peau, la goutte de cyprine qui glissait le long de son index. Le doigt finit par se rapprocher de son visage curieux, et sa langue vint lécher la peau, d'abord timidement, puis quand elle ne sentit aucune saveur amère ou autrement désagréable, plus franchement, avalant la goutte au passage.
Le "liquide du bonheur" était tiède, presque sans saveur si ce n'était un léger goût salé. Sa texture était particulière, elle ne trouva pas d'exemple pour la décrire. En tout cas, ce n'était pas non plus rebutant.
La pensée vint à une vitesse détonante, tandis que les yeux couleur chocolat glissaient entre les cuisses nues de Mélinda. La doigt auparavant dans la bouche se pointa dans cette direction, et la tori leva son regard vers le visage de sa propriétaire.

« C'est... c'est pareil, ici ? »
« Modifié: mardi 04 septembre 2012, 23:45:33 par Myriade »


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