Le procureur Gaston attendait dans son fauteuil, fumant sa cinquième cigarette, la fenêtre ouverte pour évacuer l'odeur de la nicotine. C'est alors qu'une vois se fit entendre.
- Vous souhaitez mes services ?L'humain se tourna vers la voix et découvrit une charmante demoiselle, assis à la fenêtre. Son bureau se trouvait au quatrième étage et dans une ruelle peu fréquentée.
- Je me suis permise de ne pas entrer par la porte principale, pour vous évitez de devoir justifier ma présence. Sachez que je peux changer mon corps et mon identité rapidement et donc que toute poursuite sera perdu d'avance.Le procureur fut cloué sur son siège, le ton de la jeune femme ne montrait aucune hésitation, étant apparemment confiante sur ses capacités. Était-elle l'assassin qu'un de ses contact avait embauché pour tuer sa cible.
- J'ai effectivement un travail pour vous, même si je m'attendais plus à un homme qu'à une femme.
- Dans ce métier le sexe importe peu, seul l'efficacité est reconnue. Que est la cible ?Le discours était toujours direct avec Hune, la déesse détestait avoir à parler pour rien et le procureur sentait bien cette froideur dans la discutions.
- Un rival, il se nomme Hiro Atayoshi, il m'a humilié lors d'une séance importante pouvant me permettre de me faire une bonne réputation. Je le soupçonne de falsifier les preuves à son avantage, d'où l'envie de le tuer.
- Vous me donnerez votre fille en échange de ce meurtre.- Comment !!?
- L'argent ne m'est pas utile tout comme vos biens, j'en possède suffisamment, tout ce qui vous reste est soit votre fille, soit votre vie. Si je prend votre fille cela vous permettra de consacrer exclusivement votre vie à votre travail, elle sera plus heureuse avec une vraie famille qu'un gros lard qui ne pense qu'à son travail.- Vous osez ... je vais appeler.
Un colt vint se pointer entre ses deux yeux, Hune tenant fermement l'arme.
- Si vous tenez tant à le tuer, vous me donnerez votre fille, sinon vous pouvez nommer quelqu'un d'autre, se sont les conditions pour une mission réussit, comparé à des "collègues" qui vous ferrait saigner comme un porc ce n'est pas un prix trop élevé.Hune pouvait sembler ignoble, mais elle avait enquêté sur la situation familiale. Célibataire, avec à la charge une fille qui approche de l'adolescence, donc des frais supplémentaires. Un père peu présent aux anniversaires, l'accueillir dans l'organisation pouvait être avantageux, permettant à la jeune fille de s'épanouir tout en étant protégé par les divinités. Bien sur elle comptait garder un oeil sur les jumelle, Minu et Pénélope qui n'allaient pas être tendre avec la petite humaine.
- Je n'ai visiblement pas le choix.
- On a toujours le choix, seul le regret permet de savoir que l'on c'est trompé. - ... J'accepte, vous irez la chercher ce soir. Essayez de la faire croire que cela n'est que temporaire, elle n'aime pas s'éloigner trop souvent de la maison.
- Je vous garantis qu'elle ne reviendra plus vous voir. D'ici une quinzaine de jour, votre problème sera résolu.***** Une semaine plus tard *****
Il était l'heure de faire les présentations. Pour cela Hune avait prit le choix de commencer les hostilités en lui lançant une petite "invitation".
Elle s'était installée dans une cabane délabrée, tombant littéralement en ruine, un endroit que beaucoup de sniper n'aurait pas prit pour la dangerosité des lieux. Seulement Hune n'est pas un assassin ordinaire. Elle se mit sur le plancher, un coussin sous sa poitrine pour sur-élevé le buste et permettre un tire plus précis. Elle avait prit un PSG1, un fusil de précision semi-automatique avec un cartouche contenant 10 balles.
Sa cible se situait à 800 mètre, en contre-bas de la côte. Le tire à partir de ce lieu était difficile, la moindre erreur de calcul et la balle se ficherait dans un des nombreux tronc d'arbre autour de l'angle de tir. Une fois positionnée, elle attendit qu'une occasion se présente. L'avoir dans la ligne de mire n'était pas suffisant, il fallait être sûr que cela frôle la cible sans la tuer.
Pour Hune frôler la cible sans l'abattre était comme sa signature. Elle permettait à la cible de se préparer à son assassinat, non pas qu'elle sous-estimait la personne, mais c'était une des rare règles qu'elle s'appliquait. Elle avait du trop regarder d'anime de chevalerie dans sa jeunesse.
Deux jours passèrent, Hune ne dormit que très peu, observant les allers et venues d'Hiro avec sa lunette de visée. Manger et boire n'était pas essentiel, elle patientait encore et encore. Ce fut lors de la troisième nuit qu'une occasion s'ouvrit à elle.
La déesse prit une profonde inspiration et se mit à viser à côté de la joue, la vitesse de la balle et le déplacement d'air infligeront une petite coupure. Elle prit en compte les différents fils de couture, qu'elle avait laissé pour savoir l'orientation du vent et appuya sur la détente. Un bruit de coups de feux se fit entendre, mais le temps que Hiro s'en aperçoive, il avait déjà la coupure sur la joue et un trou à côté de lui.
Le temps qu'un quelconque individu retrouve l'endroit où elle avait tiré, la déesse avait disparut.
Hune comptait lui laisser toute la journée pour se préparer, allant attaquer de nuit. L'assassin n'avait plus qu'à attendre, espérant que cette "carte de visite" n'ai pas apeurée sa proie, auquel cas, elle se devra d'agir comme une vulgaire chasseuse de gibier.