Entre sangsue [Pv Ymella]

Alors, alors, alors....les équipes de chasse revenaient enfin ! Bon, on allait passer à l'inspection générale alors !  Voir un peu quelles étaient les prises que celles ci avaient faites ! Liam était ravi !  Il y avait donc une chance pour pouvoir annoncer à son client que le dressage allait commencer ! Tant mieux, ce serait une bonne chose, plus vite il commencerait, plus vite il finirait, et plus vite il finirait, plus vite il encaisserait cette jolie somme qu'il avait lui-même désignée pour la commande. Il ne demandait rien au hasard, en fait il y avait beaucoup de choses qui étaient prises en compte dans cette somme :  la rareté de l'espèce, d'abord, ensuite, il y avait le coût de la main d’œuvre qui serait réglée en fonction du temps qu'il aurait mis à la dresser, les frais de voyage pour aller la capturer, les frais pour le type de collier que le client souhaitait, et pour le reste, en fait ça collait plus avec les prestations exigées, une question de tarifs et de prestations individuelles, ça allait depuis le lit au carré jusqu'à la cuisine ou l'entretien d'un dragon, en passant par la luxure parfois. Et là, le client avait été très exigeant, raison pour laquelle, la somme était plus que rondelette !

Alors il avait envoyé ses équipes de chasses, il s'agissait de créatures décédées qu'il avait, par nécromancie, ramené d'entre les morts et soumis à son contrôle le plus complet ! Oh, bien sur, il avait fallu les réparer, les entraîner, et les renforcées, mais ces équipes, des quatuors, toujours, unes fois lâchées avec des ordres elles chassaient jusqu'à ce que l'ordre soit rempli, chose qui ne manquait jamais d'arriver, très douées, en effet, dans chacun des quatuors, il y avait toujours le même type de personne, chacun à son rôle précis et défini qui le rendait bien plus efficace ! Mortellement efficace, même. Ils avaient ordre de ramener vivant ce qu'ils devaient aller chercher avant d'aller dans une salle où les non-vivants s'entassaient en attendant les prochains ordres. Douées d'une absence d'individualisme, ils n'étaient qu'un groupe, ne vivaient que pour le groupe, partageaient leur vision, leurs sens, de sorte qu'en détruire un par surprise dans une situation d'isolement complet était impossible. Ils restaient à portée de vuie des uns des autres, et ainsi, chacun était assuré d'avoir la victoire. Ils étaient les soldats parfaits, les quatre membres travaillant avec un seul cerveau, la synchronisation était parfaite.....personne ne pouvaient leur échapper. Ah et un détail bête aussi, ils n'avaient jamais soif, jamais faim, ne dormaient jamais, n'avaient envie de rien, ne parlaient qu'une langue des enfers, et n'avaient aucune pitié. En bref, les déplacements ne coutaient rien du tout et le risque que la proie s'échappe était infinitésimalement faible, voir nulle.

Seulement, étant donnée leur sur de vie, ils n'étaient pas envoyés n'importe où et pas pour n'importe quelle mission !  Loin delà, Liam les conservait pour les missions les plus délicates, comme par exemple, cette mission, il leur avait fallu rapporter un ange, oui, le client voulait un ange....autant vous dire marchandise extrêmement rare ! Voilà pourquoi il avait envoyé un de ces commandos....et apparemment, si ils étaient de retour, c'était qu'ils avaient fait mouche, et ce, très vite puisqu'ils étaient partis il y avait à peine plus de trois jours !  Il était positivement ravi d'un résultat semblable....

Liam se dirigea donc dans la cour où ils présentaient leur proie, un attroupement était déjà là, comme si on admirait la beauté de l'ange, parfait, l'autre qualité fondamentale était la beauté ! Oui, la beauté, en fait, apparemment, de ce qu'il avait compris, elle allait servir d'hôtesse dans son affaire, une sorte de rôle polyvalent dont les atouts principaux étaient la beauté et l'éloquence. Pour le reste c'était surtout le bonus du client en fait, ce que lui désirait en plus ! Et c'était très polyvalent, croyez le !

Sur son passage, on faisait place net, les esclaves personnels du vampire s'écartaient, les serviteur (eux, ils étaient payés pour le travail, au moins)  courbaient l'échine, l'un dans l'autre c'était sans nul doute un excellent  travail qu'il faisait, la preuve, tout se passait àla perfection – ou presque – sous son toit ! Tout le personnel avait été soigneusement dressé, même les serviteurs, puisqu'il s'agissait d'anciens esclaves pour l'écrasante majorité, le reste étant en général les enfants ou descendants d'anciens esclaves. Bon, d'un autre côté la servilité de tout ce beau monde n'était pas que du respect, en effet, il était craint autant que respecter car ses châtiment étaient réputés dans tout le domaine comme particulièrement cruels, là où les autres maîtres donnaient un coup de fouet, il en donnait dix, là où les maîtres en général utilisaient le fouet, il utilisait un fouet renforcé de petites griffes en métal tout le long.....

« Je vois, examinons cela ! »

Les gardes s'écartèrent dans la cour, se tenant en demi cercle, lance pointées vers l'ange, une jolie brune, reconnaissons le, avec de belles ailes blanches d'un blanc pur. Il s'approcha et regarda la futur esclave servile qu'elle ferait. Plutôt jolie, bonne morphologie, il approcha pour lui saisir la mâchoire au niveau du menton pour observer sa morphologie faciale en détail, ça n'avait pas l'air mal du tout...

« le teint semble bon, pas de cernes trop marqués, l'oeil vif, bonne santé, donc, très bien, elle est parfaite, cellule numéro 304 – c'était donc au troisième sous-sol, quatrième cellule. »

Le vampire la regarda et et lui demanda :

« Tu as un nom, petite chose ? »

*Cet endroit était trop beau pour qu'il n'y est pas de vice caché. Je ne sais encore pas par quel miracle je suis tombée dans cette nature époustouflante ou tout est encore sauvage mais je sais à présent alors que je suis ligotée entre ces quatre loudeaux qu'il aurait fallu que je me méfie bien plus.
Juste quelques heures... Quelques heures ou j'avais profité de cette lande intacte à planer sans me soucier de rien ou je retrouvais un semblant de mon enfance jusqu’à ce que quatre gros trucs dégueulasses me prennent pour cible et me chasse comme une proie. Les rôles sont donc inversés ici? Le chasseur devient proie.

J'en ai usé de l'énergie à tenter de me défendre. Mes lames ont souvent fait mouche, mes griffes ainsi que mes crocs également. De toute mon existence jamais je n'avais eu adversaires aussi tenaces. Aussi résistants et impartiaux. Toutes mes apparences y sont passées mais aucune n’a triomphé. Mes charmes n'y ont rien fait. Mes malices non plus. Rien n'a pu les détourner de leur but qu'était de me capturer.

Et ils y sont parvenus. Moi, Ymella Ynel Mibrus j'étais ligotée à un cheval qui m'emmenait je ne sais où, encadrer de quatre molosses sans vie qui m'avaient par je ne sais quelle magie privée de mes pouvoirs. J'étais dans une colère sans non, mon sang aurait pu bouillir dans mes veines tant la colère m'habitait. J'étais traité comme un chien, mise plus bas que terre alors que d'ordinaire j'avais une toute autre place dans la hiérarchie.

Les heures de marche ne firent pas fondre ma colère bien au contraire et lorsque mon regard perçant entrevit les murailles épaisses d'un camp, je refaisais une tentative de fuite. Un coup violent sur la tête me fit sombrer dans l’inconscience et donc par la force des choses arrêter mes tentatives d’échappatoire.

Je me réveille au milieu d'une cours pavée entourée d'une foule de personne m'observant comme une bête de foire. Légèrement encore sonnée, je les observe un à un, maugréant pour moi même agenouillée jusqu'à ce qu'un élan de force ne me revienne pour que je me redresse.
Dans mon regard règne en maître une haine indescriptible et je rêve qu'on me retire mes liens, je demeure néanmoins calme.J'attends simplement le moment propice.

Autour de moi la foule s'écarte brusquement et le silence se fait à sa simple présence. Un homme se présente à moi et me toise. Je ne le quitte pas du regard et lorsque celui ci vient à moi pour me saisir le visage, je n'ai qu'a simplement humer l'air pour reconnaitre son odeur.
Bien que l’élixir qu'il porte en lui soit des plus jeune, il n'en reste pas moins un des miens et je saurai le convaincre de me libérer.

D'un mouvement brusque du visage, je me défais de sa main tenant mon menton et reprenant de ma superbe, je le fixe de mon regard d'argent.*

- Est-ce là une façon de traiter convenablement une de vos aïeules? Jamais je n'avais été traité ainsi. Et je constate que vous en êtes le responsable... Bravo!

*Mon ton est doux mais ferme traduisant mon désappointement. Il mériterait de partir en fumée sous les rayons d'un soleil de midi celui-ci. 
Je réduis encore l'espace qui nous sépare me plaquant suffisamment à lui pour l'obliger a baisser la tête pour me regarder et un petit sourire provocateur aux coins des lèvres, je réponds à sa question.*

- La petite chose que je suis se nomme Ymella Ynel Mibrus et aimerait si vous le permettez à présent, être délivrée de ses liens.
   

Elle dégageant d'un mouvement brusque de la tête son menton de sa main, soit, elle était encore rebelle et sauvage, ça allait vite changer !  Et ça allait être clairement pire pour elle si elle ne se contentait pas d'être bien sage....mais personne n'était bien sage au début, aussi, il ne se faisait aucune illusion, il y aurait un peu de difficultés mais pas non plus énormément ! Non, ce serait quelque chose de simple et de correct ! Oui, il ne se faisait pas de soucis, elle était comme les autres....enfin, il n'avait jamais dressé d'ange, il trouvait le matériau trop pur et trop facile à briser pour mériter un dressage en règle, donc il n'en avait jamais dressée, mais que voulez vous, il fallait bien honorer la commande !

Ses paroles étaient étranges...elle semblait se croire comme étant une de ses ancêtres pour lui parler ainsi, sur son ton à lui ! Il sourit, beau défi ! Oui, il était responsable de ses traitements, et vous voulez savoir quoi ? Elle serait bientôt en train de supplier d'avoir à subir des traitements bien moins cavaliers ! Oui, il était sur de lui, mais dans son travail, il n'avait pas, sans doute, de réel raisons en cet instant de douter! Il connaissait son métier après tout !

Et c'était sans parler du reste ! Voilà qu'elle se rapprochait de lui, presque au point de se caler contre lui, non mais il ne fallait pas exagérer ! Elle semblait passablement énervée....mais que voulez vous, c'était ainsi que cela fonctionnait ! Qu'elle accumule donc cette rage, qu'elle lui vouerait, qu'elle cherche à s'en servir, en vain, c'était ainsi qu'il pouvait agir entre autres, qu'elle se rende compte que ses actions soit vaines pour passer à la suite ! La suite ? La résignation, puis la soumission !

Elle voudrait être délivrée de ses liens ? Ben voyons, soyons fous ! Elle avait fait quelque chose pour le mériter ? Heu....laissons le réfléchir...non ! Hors de question de risquer quoique ce soit !

« Oh bien sur ! Tu mérites tous les égards....esclave ! »

Il rit alors qu'il envoyait un petit coup dans le plexus, juste assez pour couper le souffle de quelqu'un de normal et l'éloigner question de principe, on ne le collait que sur ordre, c'était vous dire comme c'était rare !

« Oui, tu es désormais une esclave, si ton maître veut te fauire dormir dehors dans le chenil, tu dormiras dehors dans le chenil !  Et, Ymella, puisque c'est ton nom, , nous n'avons à ma connaissance rien en commun ! Et si tu continues là dessus, je t'arrache les plumes et la chair des ailes jusqu'à ce que tes ailes ne soient qu'une série d'os dont tu ne pourras plus te servir ! »

Il sourit, comme si tout ce qu'il  venait de dire était normal, puis il claqua des doigts et un serviteur apporta une sorte de boîtier dans lequel se trouvait un gros anneau de fer sans fermeture apparente accroché à une laisse de cuir.

« Je vais la faire courte, ce collier est pour toi, j'y ferai graver plus tard ton nom dessus ! D'ici là, et bien tant pis, mais bon, il t'ira à merveille, j'en suis sur ! »

Il sourit et  prit le collier qu'il lui passa autour du cou avant de faire signe  aux morts-vivants  de la détacher.

« Contente ? »

*Esclave? Ai-je correctement entendu ou est ce le coup reçu qui me fît comprendre de travers? Non... C'était donc cela la raison de ma capture. Faire de moi une esclave comme certaines créatures que j'ai eu l'occasion de croiser sur quelques uns des marchés depuis mon arrivée. Je fais un pas en arrière malgré moi mais en rien miné par son coup je continu de le fixer plus durement que jamais. Le jouvenceau n'a pas l'air d'avoir bien compris ce que j'étais... Mon apparence est trompeuse certes mais tout de même, au point de berner l'un des miens, il y a un gouffre. Erreur de jeunesse certainement, ou erreur d'assurance. Il mordra la poussière un jour ou l'autre. Peut être aujourd'hui d'ailleurs?

Les mains liées dans le dos, le visage baissé mais les yeux attentifs, je l'écoute d'une oreille distraite me prévenir du châtiment qu'encourt mes ailes. Pauvre couillon! Essaie que je me marre... L'apparence d'un vampire est inchangeable. Tu pourras bien te faire des centaines d’oreillers, des édredons entiers que mes ailes seront toujours aussi bien fournies.
Mais je ne dis mot, attendant le moment propice pour faire comprendre a ce vampire trop arrogant à qui il a affaire. Et c'est lorsque celui ci s'approche pour me passer un collier que je réplique et montre mon vrai jour.
Tel un lion je rugis face à son visage, dévoilant mes canines et cet air sauvage alors que de la pliure de mon aile, je lui envois un bon coup dans la mâchoire pour m'éviter de finir parée de ce collier.*

- Trouvez qui est le maître avant de faire dormir l'esclave dans le chenil.

*Les lances des morts vivants se sont inévitablement toutes pointées dans ma direction mais mise à part une position défensive, je n'attaquerai pas pour le moment. Je souhaite simplement être reconnu et traité comme il est du.*

- Vampire de pacotille que vous faites! Même pas capable de reconnaitre l'un des siens! Je ne suis, et ne serai jamais une esclave.

*Il a compris cette fois ou non? Maintenant que les présentations sont enfin faite j'espère que nous allons pouvoir discuter en tous cas...*

Il prit un coup d’aile dans la mâchoire. Et elle l’insultait qui plus est ? Bon, la révolte était la première réaction habituel des anciens êtres libres, mais de là à le frapper… non, il fallait qu’elle apprenne sa vraie place. Qu’elle montre les dents si elle voulait… Oui, qu’elle montre les d…. ah oui, les dents…

D’un seul coup  il comprenait pourquoi cette manière de l‘insulter, vampire de pacotille… oui, c’était quelque chose d’insignifiant à dire. Il eut une once de pitié pour le manque d’élocution de la créature qui lui faisait face. Elle était plutôt jolie, même si, reconnaissons-le, elle ne faisait pas le poids face à Lana dans ce domaine. Il lui tourna autour et lui saisit une aile, de force et l’étira, la déploya et arracha d’un coup sec une rémige. Ce serait un très joli trophée… Sans ce genre de plumes, le vol était instable. Il en retira une sur chaque aile par pur plaisir, il aurait ses plumes pour son encrier.

« Et pourquoi devrais-je me soucier d’un autre vampire qui s’est fait avoir et maitriser par des sous-fifres à l’intelligence plus que limitée ? Soyons sérieux, si tu es une vampire, tu n’es qu’une insulte envers l’espèce… »

Oui, des morts vivants non-dégrossis n’étaient pas l’ennemi le plus dangereux auquel elle aurait pu faire face, ces choses suivaient les ordres et ne réfléchissaient pas. Jamais ou presque. Incapables de tendre un véritable piège. Non, elles n’en étaient pas capables. Il plongea son regard dans le sien et eut un sourire amusé, alors qu’il tentait de voir si elle était puissante ou pas d’un simple coup d’œil. Mais non, il voyait juste une chose, les ailes d’un ange et les dents d’un vampire, un métissage étrange et qui valait une vraie fortune.

D’ordinaire il ne vendait pas sa propre espèce sur un marché aux esclaves, mais là, il s’agissait d’une parodie de vampire, pas même capable de se défaire de saletés si mauvaises, c’était tellement affligeant, il en avait honte pour elle. Et plus encore ! Il aurait préféré crever que de voir ça. Il eut un regard méprisant et une moue de dégout avant de reprendre la parole, sur un ton calme et distant.

« Etre un vampire, ce n’est pas seulement physique, c’est aussi moral. Cela concerne une certaine façon de se comporter, le vampire est le prédateur suprême.  Et quand je te regarde, je ne vois pas de prédateur, juste une chose inutile ! Serais-tu incapable de faire ça ? »

Pour appuyer son geste il saisit la première bête à portée et d’une main, il lui détacha la tête du reste du corps.