Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

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Hikari Tenoshi

Humain(e)

Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

vendredi 20 juillet 2012, 23:11:12

Cette petite fête m'a réellement ennuyé. J'ai fais bonne figure afin d'épater le gratin bien-sûr, surtout en ces temps troubles où certains petits litiges entre clans commencent à s'ébruiter. Ce n'est pas le genre de choses à prendre à la légère, c'est pourquoi en cette fraîche soirée, je me permet une petite balade nocturne au sein du quartier qui porte très mal son nom : "Le quartier de la Toussaint". D'après ce que j'ai compris, une tradition européenne, un truc du genre. Étrange dans un Japon conservateur, mais il faut bien signifier aux gaidjins qu'ils sont les "bienvenus".

*Ahahah, pauvres touristes, s'ils osaient s'aventurer ici...*Pensé-je.

Cet après-midi, j'ai reçu ma seconde arme blanche, la première était un wakizashi adapté à ma petite corpulence mais ayant pris de l'âge et un peu plus de force physique j'eu le privilège de recevoir "Hari no oni", l'aiguille du démon. Nom modeste pour le magnifique katana à la garde noir et rouge sang, couleurs emblèmes des Tenoshi. Comme à mon habitude, je le place dans son fourreau laqué, le long de mon dos sous mes vêtements histoire de ne pas signifier clairement ce que je représente, prenant soin d'avoir le manche près de ma main afin de dégainer rapidement en cas de problèmes. Jusque ici, je n'en ai jamais eu besoin, mais qui sait...

Je me balade dans les rues sinueuses de ce quartier dans lequel je me sens étrangement à l'aise, sûrement dûe à mon statut, malgré les regards en coin de pauvres laquais de Yakuza, des "Host" prostituées au masculin. Beaucoup d'entre eux se prennent pour des chefs de gang, mais une simple gifle suffit à les faire redescendre.
Je lance mon regard le plus noir à l'un d'eux ridiculement coiffé d'une tignasse blonde en épi dressé sur son crâne, accompagné d'un sourire narquois :

*Eh oui mon pauvre petit, t'es sûrement à la botte d'un copain de Papa.* J'éclate d'un petit rire hautain qui lui fait comprendre le fond de ma pensée.

Je me permet même de m'arrêter près d'un stand de sucreries ne devant sa survie qu'aux bonnes faveurs d'un sous-fifre et m'en achète quelques une. Et c'est donc avec un bâtonnet de sucette à la bouche que je marche d'un pas nonchalant vers un coin un peu plus problématique.
Je n'ai pas été mise au courant de cette histoire, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, mais le nom de cette rue m'est souvent venu aux oreilles lorsque je tentais d'écouter les réunions secrètes de papa.
Au bout de cette rue qui se fait sombre trône là une somptueuse maison, affublée avec goût. Sur le portail est soudé une sculpture métallique, un blason, sûrement celui de la famille à l'intérieur. Il me dit vaguement quelque chose, mais...

"-Qui ça peut bien être ça...." Me demandé-je à haute voix, lorsque soudain, presque inaudibles, j'entend des pas se rapprocher de moi avec assurance...
« Modifié: lundi 23 juillet 2012, 00:07:39 par Hikari Tenoshi »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [Libre]

Réponse 1 dimanche 22 juillet 2012, 22:59:13

Ses lèvres remuaient en un murmure silencieux. A moins que ça ne soit tout simplement le reflet des flammes, ou la vision trouble, qui l’amenaient à avoir cette conclusion. Le fait est que ce gars était bien trop blessé pour parler. Ses yeux écarquillés, sa tête explosée, témoignaient de cette terreur absolue, cette peur panique que les gens ressentaient à l’approche de la mort. Rien à voir avec tous ces films américains où le héros contemple avec dédain les griffes froides et acérées de la mort. Quand la Faucheuse toquait à votre porte, même le dépressif n’allait pas courir pour l’accueillir, et lui présenter la petite famille. Non, il se terrait sous le lit, s’abritait dans un meuble qu’il fermait à double tour. Mais la mort était un passage inéluctable. Et, pour cet homme, elle était venue. Et c’était ce regard que Félicia lisait dans ses yeux. Une terreur presque omniprésente, qui laissait derrière elle un frisson de résignation. Que pouvait-il bien se dire dans sa tête ? Comment tout avait dégénéré à ce point ? Pensait-il à sa femme, ses enfants, ses maîtresses, son banquier ? Son costume à cinq mille dollars qui était en miettes ? Ou faisait-il preuve d’une sage philosophie ? Voyait-il toute sa vie défiler devant ses yeux ? Tous les coups bas, les escroqueries, les chantages, les putes qu’il s’était enfiler, les antalgiques qu’il avait avalé pour essayer de tenir le coup ?

Félicia ne le savait pas, et, honnêtement, pour elle, ça n’avait pas d’importance. Tout comme sa combinaison déchirée, comme le sang qui ruisselait de ses plaies, comme l’incendie qui était en train de tout ravager, et la police, dont elle entendait les sirènes rugir, lui donnant l’impression que les trompettes du Jugement Dernier rugissaient avec force. Une marée engloutissait Seikusu, une marée qui allait culminer en ce point précis. Félicia le regardait. Il lui restait une balle dans le pistolet qu’elle pointait vers cet homme, et elle n’arrivait pas à trouver de raisons de ne pas appuyer sur la gâchette.

*Tire, tire, se disait-elle. Tire, et tu seras soulagée. Ce coup de feu sera comme un poing final à cette histoire.*

Elle ferma lentement les yeux. Ça ne dura qu’une seconde, mais ce fut une seconde d’éternité, dans laquelle tout lui revint en mémoire. Il fallait remonter en arrière pour comprendre, pour comprendre pourquoi la Chatte Noire se tenait là, près d’un incendie qui faisait rage, à pointer son arme sur un homme qui gisait, mourant, baignant dans son propre sang.

Il fallait faire un bond en arrière, revenir à une autre époque, à une époque où personne d’autre que les salauds de gauche et les sales cocos ne pouvaient critiquer les États-Unis. A une époque où les États-Unis apparurent comme les sauveurs du monde. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, et au retour du Lieutenant Mike Dawson au Japon. Comme plein de braves gars, Dawson était parti sur le front, abandonnant sa copine, avec qui il comptait sortir le grand jeu, et se marier. Il avait réussi à survivre aux nazis, à survivre à l’opération Overlord, aux Ardennes, aux îles du Pacifique, mais il n’avait pas réussi à conserver sa copine. Plutôt pathétique, quand on y pense. Lorsqu’il était revenu, ça avait été pour constater qu’elle l’avait plaqué. Alors, Dawson avait tout plaqué, et avait décidé d’aller au Japon, et de profiter de la relance économique du pays, sous l’impulsion américaine, pour faire son trou.

Ça avait plutôt bien marché pour Dawson, puisqu’il était devenu un industriel assez riche. Et tout avait commencé par une question anodine, une question posée par un journaliste devant le vieillissant patriarche Dawson, qui dirigeait tout un empire agroalimentaire, et qui allait laisser la place à son fils, Dawson II, ou « Junior ». Une simple question anodine, mais qui engendra de grandes conséquences. Le journaliste l’avait posé probablement pour boucler les trous de son émission, mais elle allait travailler les Dawson, et allait orienter les campagnes politiques de Dawson III. C’était une émission ringarde, en plus. Un soi-disant talk show qui se contentait de dégouliner d’une propagande occidentale primaire. Méfiez-vous des Chinois, le Grand Bond est une escroquerie, les cocos sont tous des zoophiles athées qui se torchent avec la très sainte Bible. Et Dieu sait que les Américains étaient susceptibles dès qu’on leur parlait de la Croix. Le journaliste était, à l’image de l’émission, un minable, et Dawson I fut probablement le plus glorieux invité que cette émission ait jamais réussi à avoir.

« M. Dawson, ne pensez-vous pas que votre nom fasse toujours de vous un gaijin ? »

La question avait été balayée avec une blague, et un sourire, mais, quand M. Dawson s’était couché, la question lui était revenue. Les États-Unis étaient loin pour lui, et le Japon était son contrée, son pays, ses terres. C’était pour lui, et aussi pour se payer un confortable manoir en pleine campagne, que M. Dawson avait racheté les terres de misérables fermiers appauvris, les avait virés en utilisant des moyens pas forcément légaux (mais qui irait se soucier de bouseux qui pensaient toujours que le Japon est un empire, après tout), et avait implantés à la place la modernité. Des autoroutes, des usines polluantes, d’immenses complexes agroalimentaires, des bateaux de pêche qui massacraient les requins pour que des citadins abrutis puissent se régaler de leurs ailerons dans des restaurants hors de prix. A dire vrai, Dawson n’avait jamais aimé les Japonais. Une bande de pauvres cons arrogants et xénophobes. L’arrogance, ça, il ne pouvait rien y faire ; lui aussi l’était, et, dans ce monde respectable et lisse, se faire passer pour un philanthrope en distribuant son argent à des associations caritatives aidant des orphelins de guerre, des éclopés, il avait intérêt à bien le masquer. Mais la xénophobie, en revanche... Il était un fier immigré, après tout, et Dawson avait décidé de changer ça. D’aider les Japonais à se sortir les doigts du cul, et à s’ouvrir à la mondialisation.

Dawson II, son fils, avait continué l’affaire en reprenant les rênes de l’empire médiatique. Et le frère de Dawson II, Dawson III, avait décidé d’accomplir les volontés de son père en se lançant en politique. Grâce à l’argent de Dawson II, Takeshi Dawson « III » était devenu un homme politique influent, et qui avait décidé de faire de Seikusu sa bête de choix pour se faire réélire. L’immigration était son programme politique.

« Le Japon doit ouvrir ses frontières aux innovations technologiques, à la culture occidentale, s’exclamait-il alors dans ses meetings. La division a été le maître-mot du vingtième siècle, l’unité, l’union, sera celle du vingt-et-unième. Nous devons poursuivre les efforts de la mondialisation, ouvrir nos frontières. La menace communiste n’est pas morte, et, aujourd’hui, c’est à nous de rembourser nos dettes envers les États-Unis. »

Takeshi Dawson III avait toujours adoré la démocratie. Plus on disait de conneries, et plus on avait de chances d’être élu. Merci l’Occident ! Il avait vu Seikusu comme une terre d’immigration, et avait vu en le quartier de la Toussaint son défi personnel. Un quartier malheureux, triste, un genre de ghetto à l’Américaine. Il avait fait partie de commissions extraordinaires qui avaient décidé de lancer un vaste programme de nettoyage des rues et d’investissement urbain, l’empire Dawson ayant bénéficié de contrats avantageux pour raser des bâtiments abandonnés, et construire à la place de nouveaux bâtiments luxurieux. Dawson III adorait ça, lors des meetings. Il utilisait sa présentation PowerPoint et montrer aux gens des schémas du quartier de la Toussaint du vingt-et-unième siècle, avec de grandes rues toutes belles, avec des arbres qui fleurissaient à perte de vue comme les maîtresses qu’il avait avec sa femme. Et ces abrutis souriaient, l’acclamaient, le filmaient, le photographiaient. Tout avait commencé là, avec le renforcement des escouades policières dans le quartier de la Toussaint.

En ce qui concerne Félicia, tout avait commencé par la lecture du journal local. Elle était alors près du métro, et buvait son café du matin, allant à son boulot, quand elle avait vu les titres :

Citer
CAMPAGNES ÉLECTORALES. – Le maire assure son soutien à Takeshi « III ». Ce dernier se trouve à Seikusu pour un meeting géant Vendredi prochain !

SÉCURITÉ. – La police se déploie de manière lourde dans les zones les plus pauvres de la ville. Enquête et témoignages.

DÉLINQUANCE. – La police signale encore de nouveaux cas de disparition. Le phénomène est en hausse sensible depuis plusieurs mois.

La Chatte Noire avait tiqué sur la dernière information. On n’oublie jamais vraiment d’où l’on vient, et les vieux réflexes ne partent jamais. Étant maintenant à Seikusu, Félicia savait que bien des jeunes disparaissaient, notamment en raison des portails permettant aux chasseurs terrans de venir, mais, généralement, ils n’enlevaient que de belles jeunes femmes. Ici, le sexe et l’âge étaient indifférents. Enfants, adolescents, adultes, des familles entières disparaissaient. Félicia y songeait en buvant son café, assise sur un banc, attendant la venue du métro pour l’emmener au lycée.

*Il se passe des choses... Mais je ne devrais pas m’en mêler. Non, ça ne me regarde pas...*

Elle avait remarqué que les disparitions semblaient coïncider avec les interventions policières en masse. Le département de la police de Seikusu avait reçu de nombreux renforts, venant d’autres départements, pour aller investir les rues de la Toussaint, et on voyait de plus en plus des fourgons blindés et des hélicoptères se déplacer dans le secteur. Rien de bien rassurant pour l’image touristique de la ville, mais la déchéance urbaine de la Toussaint était telle qu’il fallait bien que les pouvoirs publics agissent. Sous sa tenue de Chatte Noire, Félicia avait été voir en personne dans le quartier de la Toussaint ce qui se passait, tout en se demandant ce qui la forçait à agir. Maintenant qu’elle avait enfin une relation sérieuse avec Aoki (enfin, sérieuse, d’un point de vue officieux), elle aurait du ne pas recommencer les erreurs du passé, erreurs qui lui avaient coûté un mariage et deux filles. Était-ce la récente recrudescence de clowns bariolés dans la ville qui avait justifié qu’elle se relance dans une enquête ? On disait même que Spider-Man était dans la ville... Elle espérait que ce n’était qu’une rumeur. Elle n’avait pas que ça à faire, de revoir les fantômes du passé.

La Chatte Noire avait vu un fourgon de police blindé emmener des gens, et ceci lui avait mis la puce à l’oreille. Il se passait quelque chose de suspect dans le quartier, et ce quelque chose semblait, comme de coutume, impliquer le crime organisé. Officiellement, la police était là pour mettre fin aux trafics, à la mainmise des mafias sur le quartier. Mais, entre la vérité officieuse et l’officieuse réalité, il y a toujours un pas. Félicia avait vu des Yakuzas serrer la main à des policiers spéciaux, et avait vu lesdits policiers abattre avec rage d’autres Yakuzas.

Le train arriva, l’arrachant à ses réflexions. La Chatte Noire se redressa, lentement, et décida d’oublier ça. Dans son tailleur serré, il se dégageait d’elle un curieux charme. En la voyant, on avait l’impression d’une petite beauté perverse, la prof salope qui tripait à l’idée de punir ses élèves, et qui bandait en les envoyant au coin. Elle se rendit dans le métro, qui se mit à filer. Elle coinça son cartable entre ses bras, et enfila ses écouteurs. Le métro s’arrêta à une station aérienne, près du lycée, et elle sortit descendit l’escalier menant sur le trottoir, et rejoignit un pont surplombant une petite rivière paisible que les touristes aimaient contempler, comme s’ils n’avaient jamais vu une rivière.

Ce fut là que le van noir approcha. Tout fut particulièrement rapide, si rapide que Steppenwolf n’arriva pas à finir son morceau. Le van s’arrêta en trombe à côté d’elle, et elle eut à peine le temps de tourner la tête qu’une fléchette tranquillisante vint se loger dans son cou. Des hommes jaillirent rapidement. Bien baraqués. Elle songea que leurs copines devaient grimper aux rideaux avec eux, et ce fut sa dernière pensée cohérente avant de sombrer. Le van redémarra ensuite. L’opération avait duré moins de trente secondes.

Quand Félicia se réveilla, elle était attachée à un tuyau par des menottes aux bras, et il y avait devant elle une femme inanimée. Une Asiatique.

« Putain... » soupira Félicia.

Elle avait affreusement mal au crâne, comme si sa tête était passée dans un concasseur. Si elle savait pourquoi il était là, il était probable que cette femme l’ignorait. Voire même certain. Dans la Toussaint, l’ignorance et la bêtise étaient chèrement payés. Et, quand on était une Tenoshi, on se devait de savoir qu’il y avait des zones à ne pas approcher. La jeune femme inanimée ne pouvait pas toutefois être tenue responsable, car elle ne pouvait pas savoir que le grand manoir devant laquelle elle s’était trouvée était un repaire secret appartenant à un clan yakuza qui n’aimait pas beaucoup les Tenoshi. Voire même pas du tout. Et, quand on vit Hikari Tenochi s’approcher, on décida d’aller l’accueillir.

Un homme avait marché rapidement derrière elle. Il portait un élégant costume noir avec des lunettes, et s’appelait Tenshi. Et Tenshi, pour être honnête, n’aimait pas Hikari. De manière générale, il n’aimait pas les femmes yakuzas qui se la jouaient. Une femme, ça restait à la maison, à faire la cuisine, et à amuser les gosses. La crasse, les meurtres, les saloperies, on laissait ça aux hommes. De l’ordre, bordel ! Un peu d’ordre pour que le monde ne soit pas un immense chaos invivable comme c’était le cas chez les Ricains et les Européens. Normal que tout foute le camp, les hommes étaient tous des lopettes incapables de tenir la bride à leurs femmes. Il avait envie de la fracasser sur place, et il ne pouvait que féliciter ses lunettes qui lui donnaient un air détendu, tout en masquant ses yeux. Il s’était approché de la femme, et avait simulé le fait de demander du feu, de manière à se rapprocher. Tout avait ensuite été très rapide.

Dans la poche de son pantalon, il tenait une petite seringue, et avait attendu que les yeux de la femme se détournent pour sortir la seringue, et la planter. Ça avait été rapide et efficace. Tenshi était un bon Yakuza, un professionnel. La femme s’était écroulée dans ses bras. Les vieux types qui étaient en train de boire du sake sur la terrasse à côté avaient regardé la scène sans rien dire, puis étaient retournés à leur discussion, tandis que Tenshi, accompagné de plusieurs comparses, avait conduit la femme dans la cave, avec la blondasse.

Félicia, donc, émergeait. Elle observait le mobilier de cette pièce sombre. Une grosse porte en acier, une petite lucarne dans un coin qui diffusait de faibles rayons. Il y avait une grande table en bois, une étagère dans un coin, des chaînes accrochées au plafond, et tout un tas d’outils de bricolage qui, le cas échéant, pouvaient aisément devenir des outils de torture artisanaux, mais non moins efficaces. Étant proche de la femme, la Chatte Noire la héla, espérant que cette dernière pourrait l’aider à comprendre ce qu’elles fichaient ici :

« Hey ! Hey, réveillez-vous ! »

DC d’Alice Korvander.

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Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [Libre]

Réponse 2 lundi 23 juillet 2012, 00:06:19

Une voix lointaine résonne dans ma tête. Une voix de femme. Mais tout autour de moi, ce n'est qu'un épais brouillard, parfois illuminé de quelques visions. Mon anniversaire, ma ballade nocturne, puis cet immense portail et son blason argenté. La voix résonne toujours, comme si elle me sommait de la suivre. Le peu de conscience qui émerge doucement me permet de faire le tri dans les visions, et je le vois. Du coin de l'oeil mais je le vois, cet enfoiré de Tenshi. Je revois son père implorer pardon au mien alors que je n'avais que quatre ans, avant de se faire découper les phalanges. En ce temps là, Papa déjà très soucieux de mon professionnalisme m'a obligé à regarder, sans sourciller, et même si mon coeur tambourinait de terreur, je regardais la scène silencieusement. Papa tentait de contenir mon mal-être en m’expliquant la situation, ce qui ne manquait pas de me terroriser davantage. Atori était accusé de trahison, pour avoir pactisé avec un clan ennemi et tenté de détruire de l’intérieur les Tenoshi en s’attaquant de front à Papa. Cependant, il tenait à le maintenir en vie, en guise d’avertissement.

« -Le maintenir en vie, est bien plus cruel que de le tuer. M’expliqua-t-il en chuchotant. D’une part, il peut nous fournir de précieuses informations s’il se montre coopératif, et de l’autre, s’il parvient à s’échapper son nouvel handicap ne lui vaudra pas même la pitié de l’autre clan. Il s’est condamné. »

Quelques années plus tard, alors que je croyais ce pauvre Atori Kushu mort, celui-ci réapparu. Papa était joueur, il l’avait relâché dans la nature, un bras et une main en moins. A vrai dire, je n'ai vu qu'une partie de lui, c'était son rejeton, Tenshi, légèrement plus âgé que moi, 18 ans tout tassé, en train rouler des mécaniques dans le quartier de la Toussaint, à rudement rosser un pauvre employé de bar en pleine rue. J'ai reconnu le sang des Kushu à son regard pitoyable, malgré ses verres épais.
Papa m'a toujours interdit de défier gratuitement les autres clans, il connaît bien mon caractère. Mais je lui ai infligé une honteuse correction avec le plat de mon wakizashi. Il venait de perdre le peu de crédibilité qu’il maintenait grâce à son physique imposant, et ne s’était contenté que de s’enfuir en me jurant de me le faire payer. Je pense que l’effet de surprise n’est pas son fort.

 Je ne le vois qu'une brève seconde et puis c'est le trou noir. Je m'en veux, je grogne intérieurement. Ce salopard a tenu sa promesse, et me voilà droguée. Qui sait ce qu’il est en train de me faire. Peut-être me réveillerai-je démembrée…

La voix m’appelle, et soudain, dans un ultime effort, j’ouvre les yeux. Je vois trouble et je redresse difficilement la tête. Je reprends doucement mon souffle, et le brouillard s’estompe.

« Hey ! Hey, réveillez-vous ! »

Une femme. Une grande blonde menottée à une gouttière apparente contre le mur opposé. Je ne daigne pas répondre pour le moment, il me faut observer, trouver mes repaires, je regarde mes bras, intactes, mais menottés aussi. Mon arme ? Je donne des coups de dos contre le mur, espérant sentir le fourreau d’Hari no Oni. Disparue. Tenshi a été prévoyant, et moi bien trop innocente de lui avoir dévoilé ainsi la cachette de mon arme. Je grogne. Je cherche du regard dans la pièce en espérant la trouver, mais je ne vois qu’une table de bois, et un mobilier affublé d’instruments qui me donnent froid dans le dos.

« -Quelle conne ! Marmonné-je. »

Je lève les yeux vers la femme que je vois à présent plus distinctement, mes yeux s’étant accoutumés à l’obscurité. Je crois que c’est une flic… Je l’observe longuement, même si celle-ci s’inquiète de mon état, je ne daigne répondre, pour l’instant. Cependant, je m’interroge de savoir pourquoi elle est ici avec moi… S’il s’était agit d’une affaire personnelle, je ne vois pas la raison de sa présence. Je reprends doucement mon calme.

« -Tout va bien, je crois qu’il n’y a pas eu trop de dégâts… Que se passe-t-il ? Pourquoi sommes-nous ici ?»

Je décide de feindre l’ignorance, pour l’instant je dois jauger ma consoeur de galère. Même en situation d’urgence, je me dois de protéger mon clan.
« Modifié: lundi 23 juillet 2012, 00:37:57 par Hikari Tenoshi »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 3 lundi 23 juillet 2012, 14:18:04

Félicia avait une bonne expérience de ce genre de situations, et elle sut instantanément que cette jeune adolescente qui se tenait face à elle était tout, sauf une simple adolescente. Son regard était bien trop acéré, bien trop mâture, et, surtout, elle n’était pas terrorisée. Honnêtement, quand on se réveille dans une cave en étant attachée à un mur, il y a de quoi avoir la frousse, non ? Surtout quand on voyait les instruments de torture à côté... Tout ceci rappelait à Félicia l’époque de Manhattan, l’époque où elle avait infiltré la pègre pour remonter jusqu’à Wilson Fisk, et où elle avait vu les techniques d’interrogatoires des « hommes d’honneurs ». Il y avait quelque chose de bizarre avec cette femme, mais elle semblait aussi perplexe que Félicia... Ou alors, c’est qu’elle était très douée.

« Tout va bien, je crois qu’il n’y a pas eu trop de dégâts… Que se passe-t-il ? Pourquoi sommes-nous ici ? » lui demanda-t-elle.

La Chatte Noire haussa les épaules.

« Je n’en sais rien. »

Ce qui, dans un sens, était vrai. Elle avait été sûre que personne ne l’avait remarqué hier. Certes, la vie à Seikusu, sa liaison avec Aoki, et son métier de professeur, l’avaient éloigné de ce professionnalisme qui la caractérisait quand elle faisait partie des escadrons du Caïd, mais elle était sûre d’avoir été particulièrement discrète. Qui donc aurait pu la repérer ? Elle n’arrivait pas à le comprendre, et avait mal au crâne. Félicia entendit alors des bruits de pas émanant du dessus, et regarda la femme.

« Ils ne m’ont pas très bien attaché... essaya-t-elle de dire, trouvant une justification. Je devrais être en mesure de me détacher... »

C’était un pieux mensonge. La Chatte Noire était solidement attachée, mais, ce que ses ravisseurs ignoraient, c’était qu’elle était une mutante, et qu’elle pouvait accroître sa masse musculaire. Fermant les yeux, elle se tortilla légèrement, essayant de limiter le phénomène à ses bras et à ses poignets. Les muscles grossirent ainsi, et elle essaya d’amener les menottes à détendre... Tout ce qu’elle récolta, ce fut de s’écorcher la peau. Elle pesta. Rien à proximité, rien qui ne soit susceptible de l’aider à se sortir de là. Elle ne pouvait tout de même pas avoir été aussi négligente ! Étrangement, tout ce qui lui vint à l’esprit, c’est qu’elle allait sûrement devoir bosser le Samedi pour rattraper ses cours de retard. L’idée d’être capturée par une espèce de prédateur sexuel ne l’inquiétait nullement. Félicia essaya encore une fois de se tortiller, et jura en se raclant la peau.

« Bordel ! »

Elle secoua la tête, frustrée, puis regarda la femme, notamment alors qu’elle avait des espèces de longs tatouages sur le corps.

« Et vous êtes qui, vous, d’ai... ? »

La porte s’ouvrit dans un déclic métallique, et un homme rentra, avec un costume, et des lunettes bleuâtres. Un gringalet accompagné par deux armoires à muscles qui n’étaient guère encourageants. Tous ces tatouages... Des Yakuzas. Félicia baissa les yeux en soupirant, tandis que le jeune homme, avec une chevelure plaquée, s’avançait, allant attraper une perceuse, avant de faire signe aux deux molosses de se retirer. Ces derniers refermèrent solidement la porte.

« Ça faisait longtemps... Hikari Tenoshi... Tu permets ? »

Il la gifla alors sèchement à la joue. Frapper une femme ne dérangeait nullement Tenshi. Au contraire. C’était bien plus excitant de frapper une femme que de la baiser, en fait. Les sensations étaient bien plus réalistes, surtout quand on faisait les deux : la frapper, et la baiser. Ou la baiser, et la frapper ensuite. Ça fonctionnait dans les deux sens.

« Ton père aurait du faire de toi sa geisha personnelle. Au lieu de ça, nous allons lui faire chèrement payer l’humiliation qu’il nous a fait subir il y a longtemps... Tu seras notre message. »

Félicia ne comprenait pas grand-chose à leur différend, mais comprit en revanche qu’Hikari devait probablement être également une Yakuza. Tenshi s’écarta d’elle, ne s’intéressant visiblement nullement à Félicia. Autant Hikari était bien attachée, autant Félicia n’avait que les menottes. Un sérieux manque de discernement de la part de ces types... Félicia décida de se rappeler à la présence de Tenshi :

« Pourquoi vous m’avez cap... ? »

Elle se reçut à son tour un coup dans le visage. Un coup de chaussure. Félicia cracha un peu de sang en serrant les dents.

« La ferme ! Tu parleras quand je te le dirais, espèce de salope ! Compris ?! Ta gueule ! »

Tenshi la frappa à nouveau, atteignant son ventre, et frappa encore. Et, même si Félicia était résistante, elle n’était pas insensible à la douleur. Il avait de solides chaussures, et tapait avec un plaisir évident. Peut-être même qu’il bandait... Oui, il ne pouvait que bander. Félicia avait un talent naturel pour tomber sur des pervers et des sadiques sexuels. Dans un jeu de rôle, prendre la Chatte Noire comme personnage équivalait à se voir affublé d’un malus de 50% de rencontre avec un détraqué sexuel. Tenshi finit par se calmer, et se tourna vers la petite Yakuza.

« T’as toujours été qu’une sale emmerdeuse, toujours à fourrer ton nez là où y faut pas... C’est de famille, une putain de saloperie génétique. Les Tenoshi vont payer, ma chérie, et on va commencer par toi. Père sait que j’ai toujours eu un faible pour toi... Toi qui te prend pour un homme... Mais, pour être un homme, il te faut quelque chose qui pousse pas entre les jambes... »

Tenshi ponctua la phrase en avançant son bassin, afin qu’elle sente son état d’érection. Félicia reprenait peu à peu conscience, et le Yakuza avait attrapé la femme par le menton. Un petit con prétentieux et arrogant. Être frappée par un tel minable, c’était une humiliation.

« Tu sais où t’as foutu le nez, chérie ? Dans l’une de nos propriétés ! Les Kushu reviennent réclamer leur vengeance, et vous serez en première ligne ! Vous l’êtes déjà, d’ailleurs... Ça, c’est ma petite salle secrète. J’y ai amené plein de copines ici. Tu seras rien de plus qu’un coup supplémentaire, mais je te garantis que je vais prendre mon pied ! Oh ça ouais ! »

Félicia éclata alors de rire, incapable de se retenir. Tenshi se retourna vers elle, visiblement surpris, et la frappa à nouveau, tout en l’insultant copieusement. Ce tocard... Elle était à deux doigts de lui dire qu’un gamin de cinq ans jouant au cow-boy était plus impressionnant que ce mec. Les Yakuzas devaient vraiment avoir peu d’estime, pour leur amener un minable pareil. Il se retourna vers la femme yakuza, et, n’y tenant plus, se colla contre elle pour l’embrasser. Il la plaqua contre le mur.

*Il a du rêver de la sauter depuis des années... Reprends tes esprits, Félicia, tu n’auras pas une autre occasion ! Si seulement il pouvait se rapprocher sans me frapper aussi rapidement...*

DC d’Alice Korvander.

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Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 4 lundi 23 juillet 2012, 16:31:03

L’innocente semble fonctionner, mais j’ai plutôt l’impression qu’elle préfère se concentrer sur une solution pour nous sortir de là. Elle ne manque pas d’assurance, et ne semble pas plus effrayée. Elle a l’habitude, ça se sent ! En revanche, lorsque je tente vainement de trouver un quelconque moyen de défaire mes liens, la blonde me dit :

« Ils ne m’ont pas très bien attachée, je devrais être en mesure de me détacher… » Pas très bien attachée ? Je sais qu’elle tente de me rassurer, donc je joue le jeu et la regarde avec « espoir ». Sur ce, elle commence à se tortiller en grimaçant et j’entends sous le froissement de ses manches qu’elle tend ses muscles au maximum.
L’image ne manque pas de me faire légèrement halluciner, j’ai en face de moi Hulkette ! Mais je déchante assez vite lorsque je vois ses poignets décupler très subtilement… Mais qui est cette femme ? Une espèce de métamorphe ou un truc du genre ? Une chose est sûre, je n’aimerai pas me manger une gifle par de tels bras.
Finalement, elle abandonne, puis jette un œil sur mon bras. Merde, le tatouage ! L’indicateur pur et simple de mon appartenance :

« Et, vous êtes qui, vous, d’ail… »

Je me prépare très rapidement à sortir un mensonge bien ficelé, mais Tenshi m’épargne cette tâche en débarquant dans la pièce, accompagné de deux gorilles. Décidément, il ne sait pas faire dans la subtilité ce jeune homme… Je reste silencieuse, mais mon cerveau est en ébullition. Trouver une solution, vite, un échappatoire, une faille.
Tenshi s'amuse avec quelques instruments, puis congédie les hommes de main.

« Ca faisait longtemps… Hikari Tenoshi… (Et hop, ma couverture grillée… P’tit con !) Tu permets ? » Il me retourne une gifle, qui fait valser mon visage sur le côté. Je ne me redresse pas tout de suite, en effet, je prends les quelques secondes qu’il m’a offert en entamant son monologue façon « méchant de manga » pour observer l’attirail d’outil sur la commode.

« Ton père aurait dû faire de toi sa geisha personnelle ! » Ah, voilà bien un discours de roturier ! Les pères Yakuza ne font pas de leurs filles des geishas, ils en font de bonnes épouses, à la limite.
« Au lieu de ça, nous allons lui faire chèrement payer l’humiliation qu’il nous a fait subir il y a longtemps… Tu seras notre message. » Je reste silencieuse, le visage baissé pour paraître faible et lui laisser penser qu’il m’accable, et tente de contenir autant que je peux un sourire nerveux. Non pas que la situation m’amuse, mais observer une telle innocence de sa part me ferait presque pitié. Mon père n’est pas dupe, et il saura exactement chez qui chercher quand il s’apercevra de ma disparition.

« Pourquoi m’avez-vous cap… ?» L’interpelle-t-elle. Cette belle blonde tente de faire diversion ? Il lui crache de la fermer et l’assène de rudes coups.

Ca y est, je la vois ! Une petite bobine de fil de fer sur le rebord du meuble. Elle est menottée, et si je parviens à lui envoyer, quelque chose me dit qu’elle saura se libérer !
Je sors de mes pensées lorsque Tenshi se retourne vers moi :

« T’as toujours été qu’une sale emmerdeuse, toujours à fourrer ton nez là où y faut pas... C’est de famille, une putain de saloperie génétique. Les Tenoshi vont payer, ma chérie, et on va commencer par toi. Père sait que j’ai toujours eu un faible pour toi... Toi qui te prend pour un homme... Mais, pour être un homme, il te faut quelque chose qui pousse pas entre les jambes... »

Il plaque sa petite bite de jap contre ma joue, mais je ne relève pas la tête. Sa déclaration me fait pouffer silencieusement. Un faible pour moi ? Il faut croire que monsieur aime les claques ! Il m’attrape le menton, d’ordinaire, j’aurais sortit le grand yeux, crise de larme, tremblement, mais je ne veux pas lui faire se plaisir là, il est tellement pathétique que je me contente de le regarder droit dans les yeux, avec un sourcil levé.

 « Tu sais où t’as foutu le nez, chérie ? Dans l’une de nos propriétés ! Les Kushu reviennent réclamer leur vengeance, et vous serez en première ligne ! Vous l’êtes déjà, d’ailleurs... Ça, c’est ma petite salle secrète. J’y ai amené plein de copines ici. Tu seras rien de plus qu’un coup supplémentaire, mais je te garantis que je vais prendre mon pied ! Oh ça ouais ! »

La blonde éclate de rire. Ce que je comprends parfaitement, la situation est d’un ridicule ! Si nous n’étions pas attaché, nous en ferions sûrement, elle et moi, de la chair à pâté et ce, les yeux fermés. Il a le charisme d’un tanuki en chaleur ! Et tel un chien fou, il rossa de nouveau la blonde.

« -Eh Tenshi ! Lancé-je alors, esquissant un sourire insolent. Et cette fois-ci, tu veux faire l’homme ou la femme ? »  Dans un grognement furieux, cet abruti se jette sur moi et me fourre sa langue au plus profond de mes amygdales en la tortillant dans tous les sens.

Je suis plaquée contre le mur, il agrippe rudement mes seins et balade ses mains entre mes cuisses. Son haleine de vieux cigare me donne la gerbe, mais je feins la résignation, en ouvrant doucement mes cuisses pour entourer sa taille avec.

« -Ahah ! Petite salope ! J’étais sûr que tu aimerai ça ! »  Sur ce, il me flanque une énorme claque sur la fesse et se dresse, m’élevant ainsi contre le mur, au dessus du sol.
Une fois qu’il semble assez confiant, je l’enserre de toutes mes forces entre mes jambes, commence à le faire basculer de droite à gauche et l’envoi valser contre la commode sur laquelle il s’échoue lamentablement, faisant ainsi tomber les outils dans un grand bruit de fracas. La bobine ! Elle roule lentement vers moi, et il dans la fraction de seconde où Tenshi, furieux se relève pour m’en mettre plein la gueule, je donne un coup de pied dans la bobine, qui atterrit sur les cuisses de la blonde. Pourvu qu’elle comprenne.

Tenshi, hors de lui attrape mes cheveux et me relève de nouveau, mais cette fois-ci il me plaque face contre le mur. Le crépit râpe ma joue, et après m’avoir flanqué une bonne séries de vingt fessées furieuses, Tenshi arrache ma jupe et descend ma culotte à mi-cuisse, et je l’entend se débattre d’une main avec sa ceinture et son fut.
Là, je commence réellement à stresser ! Que fait la blonde ?! Pendant qu’il m’en mettait plein le cul, elle aurait largement eu le temps de se défaire !
Et là, il l'enfourne... Il me la fourre profond et je dois lutter pour ne pas hurler... Si je crie, son plaisir n'en sera que décuplé... Ses coups de reins contre mes fesses résonnent dans la salle.

*Dépêche toi !!!* Sommé-je à la blonde, intérieurement.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 5 mardi 24 juillet 2012, 13:53:06

De l’autre côté de la porte, les deux molosses souriaient en entendant les cris et les bousculades. Le petit Tenshi avait l’air de bien s’amuser. Il aurait été impoli de venir le déranger. Dommage... Les deux femmes avaient l’air sacrément bonnes, mais ça semblait être personnel avec la Yakuza... Peut-être qu’il les laisserait s’amuser avec la blonde. Elle était pas trop mal, non plus. Ce serait toujours ça de pris. Ils entendaient des gémissements typiquement féminins, et attendaient les cris. Elles hurlaient toujours. C’était... C’était un réflexe féminin, tout simplement. Une femme ne pouvait s’empêcher d’hurler, que ce soit en voyant que leurs morpions n’avaient pas rangé leurs chambres en gloussant (elles ressemblaient alors à des espèces de poules surexcitées), ou en baisant (là aussi, elles ressemblaient à des poules surexcitées, mais, dans la mesure où l’homme était un coq surexcité à ce moment, ça passait). Les cris, toutefois, ne vinrent pas.

A l’intérieur de cette petite pièce, Félicia, si elle était sonnée, avait bien envie de rendre à Tenshi ses coups. Ce dernier était très occupé par Hikari, qui était bel et bien une Yakuza. Félicia se retrouvait dans une espèce de guerre de clans entre les... Les Tenoshi et les Kushu. Et, visiblement, les Kushu avaient perdu la première manche. Tout ça, c’était très intéressant, mais ça n’expliquait pas ce que Félicia fabriquait ici .Est-ce qu’elle était un lot de consolation pour les deux molosses qui se tenaient de l’autre côté de la porte ? Car eux, la Chatte Noire ne les avait pas oublié, quand bien même la menace prioritaire restait ce cher Tenshi. Le jeune chien fou était encore plus excité par la résistance d’Hikari, mais cette dernière ne paniquait pas. Elle s’était même débrouillée pour amener Tenshi à apporter une bobine de fil de fer, qu’elle poussa vers Félicia. La bobine atterrit sur ses cuisses, mais Félicia n’eut pas le temps de croiser le regard d’Hikari que Tenshi revenait à l’assaut. Il la plaqua contre le mur, et frappa son cul. Étrangement, la scène rappelait à Félicia certaines de ses longues nuits avec Aoki.

*Ne te disperse pas, ma jolie !*

Elle remua son bassin, repliant pour cela ses jambes, bandant ses muscles, et parvint à faire glisser la bobine de ses cuisses sur le sol. Toute la difficulté était de l’amener derrière la gouttière sur laquelle ses mains étaient attachées. Tenshi, de son côté, donnait de grandes claques sur les fesses d’Hikari, et il était probable que la gifler ainsi devait violemment l’exciter. Un foutu pervers... Mais ça lui faisait une diversion parfaite. Comme elle n’était attachée que par les poignets, la Chatte Noire tenta de se relever. Ses poignets raclèrent contre la gouttière, mais elle y parvenait, alors qu’elle entendit la jupe d’Hikari se faire déchirer, ainsi que sa culotte. Tenshi allait retirer son pantalon, passant à la suite des opérations.

Quand il enfonça son membre dans les fesses de sa victime, Félicia avait réussi à glisser le bout de son pied au centre de la bobine, à attraper une espèce d’attache, et la leva en l’air. La bobine s’envola dans les airs, et elle l’attrapa avec les dents, et s’en servit pour la balancer derrière elle. Sa main droite la récupéra, et elle contempla à nouveau la scène. Silencieusement, Tenshi grognait, se plaquant sur le corps de la femme. Le sang froid de la Yakuza était exemplaire, mais Félicia se doutait qu’elle n’allait pas tenir. L’homme devait avoir une belle érection, confirmant qu’il avait du fantasmer là-dessus depuis longtemps. Sodomiser cette petite salope qui l’avait toujours toisé de haut, lui inculquer le respect.

Utilisant ses doigts, Félicia glissa le fil de fer dans la serrure de la menotte. C’est fou, comme les réflexes pouvaient revenir rapidement. Jadis, en suivant les programmes d’entraînement du Caïd, elle s’était entraînée à des situations de ce genre. Elle planquait alors un fil de fer léger dans sa bouche, et devait l’utiliser pour se détacher en un temps record. Ce qu’elle fit. Elle entendit un déclic, mais prit le temps de retirer également l’autre menotte. Hikari allait devoir serrer les dents un petit peu, car Félicia n’oubliait pas qu’il y avait deux tueurs derrière, et qu’ils débarqueraient dès qu’ils entendraient le moindre bruit suspect.

« J’espère... J’espère que ça te plaît autant qu’à moi, salope... J’en rêve depuis que j’ai douze ans, je crois... Hummrpfff... Te prendre par derrière, comme la chienne que tu es... Putain, ce que ton cul peut être génial ! »

L’homme se faisait plaisir. Et Félicia sentit la seconde menotte s’ouvrir. Elle agit alors rapidement. Elle attrapa sur la table un hachoir, et bondit sur l’homme. Elle tenait l’arme de la main droite, et la main gauche se posa sur la bouche de l’homme. Félicia s’était alors transformée, et avait senti les boutons supérieurs de son tailleur s’ouvrir. Sa chevelure devint argentée, et elle tira la tête de l’homme en arrière. Son sexe ne voulait pas ressortir, mais ce n’était pas bien grave. La Chatte Noire utilisa le hachoir et sa force supérieure pour empêcher Tenshi de se libérer. Elle l’égorgea, et l’homme sembla se détendre, se cambrant. Elle l’empêcha d’émettre ces inévitables gargouillis que les égorgés passaient en serrant sa bouche, et le laissa tomber sur le sol.

La Chatte Noire récupéra sur son cadavre les clefs, et détacha rapidement les poignets de la Yakuza. Qu’elle soit Yakuza, flic, ou même une simple adolescente, elle était avant tout une femme qui venait de se faire violer. Et c’était pas rien. Elle posa ses mains sur les épaules d’Hikari, et la retourna lentement, plantant son regard dans le sien.

« Ça va aller... Ça va aller, okay ? Il ne te fera plus rien, maintenant... »

Elle parlait d’un ton bas, sur une voix douce et accueillante, se doutant bien que la jeune femme devait être choquée.

*Pour autant, quelque chose me dit qu’elle est loin d’être une pauvre petite oie blanche dans cette histoire...*

Félicia dut donc faire abstraction de l’humiliation et de la douleur de femme qu’Hikari devait ressentir pour lâcher :

« Je crois que tu m’as caché des choses. Rassure-toi, je ne suis pas une flic. Je vais te faire sortir de là, d’accord ? »

DC d’Alice Korvander.

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Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 6 mardi 24 juillet 2012, 16:48:25

Ses va et vient me font l’effet d’une coulée de lave entre mes jambes. Choisir cette entrée est sûrement le meilleur moyen qu’il a trouvé pour m’humilier. Je sens ma gorge se serrer, si au départ je devais feindre l’accablement, maintenant je lutte pour ne pas pleurer. J’ai mal, je suis dans une colère sombre et profonde, je ne peux m’empêcher de me répéter que je suis la seule responsable de ce qu’il m’arrive. Mon visage se tord de douleur, et de haine.

Je tente désespérément de me détendre pour que la douleur me soit moins insupportable, mais en vain. J’appuis mon front contre le mur et pense à toutes les tortures que je lui ferais subir une fois que l’autre femme se sera libérée… Tenshi me tire les cheveux en arrière m’obligea en redresser la tête pour susurrer à l’oreille à quel point il est en train de prendre son pied.

« J’espère… J’espère que ça te plait autant qu’à moi, salope… J’en rêve depuis que j’ai douze ans, je crois… Hummpff… Te prendre par derrière, comme la chienne que tu es… Putain, ce que ton cul peut être génial ! »

 La boule que j’ai dans la gorge commence à remonter lentement, je fais de mon mieux pour contenir mes larmes et ne pas me laisser envahir par la panique, si je hurle, mon calvaire prendra une tournure sûrement plus jouissive pour Tenshi. Soudainement, je sens Tenshi basculer en arrière et quelque chose de chaud m’éclabousse le dos dans un petit bruit étouffé de gargouillis. Ca y est ! Elle s’est libérée et l’a sûrement planté !! Mes jambes ne tiennent plus et je m’écroule au sol. La douleur lancine encore dans mon ventre. Dans un effort surhumain, je lève la tête et voit le cadavre de Tenshi, gorge profondément taillée et la jeune femme avec un aspect complètement différent. Comment avait-elle fait cela ? Sa chevelure est à présent argentée et sa carrure bien plus imposante ! J’aurais sans doutes émit un hoquet de stupeur, mais toutes forces si ce n’est celle que m’offre la colère et l’appel de la vengeance, m’avaient quitté.
Ma tête tourne, pendant que la jeune femme s’affaire à me libérer, je sens encore le sang de Tenshi goûter dans mon dos. Je regarde son cadavre et n’ai pour seul regret de ne pas avoir pu l’achever moi-même. La colère me ronge, mais quand la femme à la crinière d’argent dépose ses mains sur mes épaules et me parle avec une voix douce, je retrouve peu à peu la raison, et mes idées se remettent doucement en place.

« Ca va aller… Ca va aller, okay ? Il ne te fera plus rien maintenant… Je crois que tu m’as caché des choses. Rassure-toi je ne suis pas une flic. Je vais te sortir de là, d’accord ? »

Je me jette sur le cadavre de Tenshi et tâte ses côtes. Comme je m’y attendais, je trouve un holster avec une arme dedans, je la sors et l’envois à la femme, qui la réceptionne sans problème, et jette un œil au chargeur : plein.

J’acquiesce, cependant, il n’est plus l’heure de jouer à la victime. Elle en sait assez à présent et n’est pas née de la dernière averse. Je plante mes yeux dans les siens, et quelques larmes perlent au coin de mes yeux, sans que mon expression ne montre quelconque émotion.

« Le clan Tenoshi saura se montrer redevable à votre bravoure. Qui que vous soyez. » Chuchote-je.
Je continue ma fouille et retourne le cadavre.

*Seigneur merci ! Elle est là !*

Négligeant comme Tenshi, celui-ci voulant probablement m’humilier davantage en me privant de mon seul moyen de défense, mais il n’avait pas eu la présence d’esprit de ne pas la garder avec lui. Mon katana était caché sous sa veste. J’en détache l’accroche et me l’enfile de nouveau. Cependant, plus question de discrétion, elle sera à la vue de tous, hors de mes vêtements. D’ailleurs, pour le moment, j’ai le cul à l’air. J’attrape ma jupe déchirée, l’enfile et la consolide autant que je peux.

«Ca devrait tenir… »

Quelqu’un frappe à la porte.

« Monsieur Kushu, est-ce que tout va bien ? » La voix d’un des deux gorilles. Je m’empare alors de mon katana, me plaque contre le mur à gauche de la porte, et ordonne d’un signe de main à la jeune femme de faire de même de l’autre côté, celle-ci s’exécute.

« Monsieur Kushu ? J’entre ! »

La porte s’ouvre lentement, et la pointe d’un revolver dépasse doucement de l’encadrement. J’arme mon sabre, et une fois que la main dépasse assez du cadran, je lui tranche le poignet d’un coup sec. Dans un hurlement terrible, l’homme tombe à la renverse tandis que l’autre dégaine et commence à tirer sans sommation à l’intérieur de la pièce. Je jette un regard entendu à ma sauveuse.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 7 mercredi 25 juillet 2012, 17:16:09

Hikari se remit visiblement bien vite. Félicia put le lire dans son regard. Ce viol l’avait atteint, mais ce n’était pas de la souffrance qu’elle lisait dans les yeux de la femme. Plutôt une rage froide et sourde. Si on lui donnait un fusil à pompe, elle allait faire un carnage. Le temps leur manquait. Tôt ou tard, les deux molosses débarqueraient. La jeune femme lui avoua que Félicia bénéficierait de la reconnaissance du clan Tenoshi.

*Ouais, super, ça me fait une belle jambe...*

Pour l’heure, tout ce que Félicia voulait, c’était sortir d’ici. C’était trop fort pour être une simple coïncidence. Quelqu’un avait du la repérer hier soir, tandis qu’elle espionnait les Yakuzas, et ce quelqu’un l’avait suivi. Félicia avait-elle donc rouillé à ce point ? Il fallait croire que ces mystérieux ennemis n’étaient pas tous du même calibre que ce brave Tenshi. Hikari fouilla le cadavre de ce dernier, en trouvant deux armes. Elle tendit le pistolet de l’homme à Félicia, qui l’observa. Une arme souple, efficace. Un Glock 23. Au moins, Tenshi savait s’armer. Elle maintint le Glock, sachant que cette arme risquait d’être utile. Hikari, de son côté, choisit de prendre un katana. Félicia ne fit aucune remarque. Vu la manière dont Hikari récupéra l’arme, elle devait y tenir.

*En voilà une qui n’a pas du être éduquée avec une poupée Barbie... Elle vient à peine de se faire violer, et elle tient encore sur ses pattes. C’est impressionnant. Mais j’ai comme l’impression que ce manoir ne comprend pas que ce brave Tenshi et ses deux toutous.*

Les deux femmes se parlaient surtout du regard, et ce fut encore une fois Hikari qui décida de la suite des opérations. Une âme de leader. Vu comment Tenshi lui avait parlé, elle devait être une femme influente au sein de son clan. Sûrement la fille de l’Oyabun, ou un rang approchant. Avant de positionner, la Chatte Noire attrapa un long couteau avec des dents sur l’établi, et contempla brièvement son joli tailleur jupe. Un tailleur qui lui avait valu une coquette somme... Elle avait profité des soldes pour l’acheter, mais, en l’espèce, il la gênait dans ses déplacements. Elle le coupa au niveau des jambes, le fendant, afin d’avoir des mouvements plus amples, et alla alors, conformément aux souhaits d’Hikari, se plaquer contre le mur. Juste avant que les deux tueurs ne commencent à s’affoler, la Chatte Noire déclina brièvement son identité :

« Félicia Hardy. »

On tapa ensuite contre la porte. Félicia resserra sa prise sur la crosse de son arme. La porte s’ouvrit rapidement, et elle faillit attraper le molosse qui se tenait là. Hikari fut plus rapide, et la Chatte Noire ne put retenir une grimace quand elle vit l’épée trancher le poignet du Yakuza. La lame était tranchante, et ce dernier poussa un hurlement, tandis qu’un geyser de sang vint remplacer sa main. Profitant de l’effet de surprise, Félicia, tendit un pied pour tirer à elle la main coupée, et se dépêcha de récupérer le pistolet de l’homme, avant que ses doigts ne se crispent dessus. Ce n’était pas un Glock, mais une arme plus traditionnelle. Un Beretta.

Le second garde du corps s’écarta prudemment en ouvrant le feu. Les balles résonnèrent dans cet espace clos, faisant siffler les oreilles de la Chatte Noire. Le premier comparse se tordait de douleur sur le sol en pleurant. La Chatte Noire pouvait comprendre la colère d’Hikari, mais ça ne la justifiait pas pour autant. Tous les membres de la petite maison allaient rappliquer, maintenant...

« Alerte, alerte ! »

Félicia agit, et balança l’un de ses flingues. Elle entendit l’homme gémir, et comprit qu’elle avait du l’atteindre. Elle pointa alors le Beretta, et ouvrit le feu. Le pistolet trembla sous son poing, et elle atteignit le tueur à plusieurs reprises, au niveau du ventre. Ce dernier, blessé, s’écroula en gémissant. Sans attendre plus longtemps, la Chatte Noire s’avança dans le couloir, récupéra le Glock, et le lança vers Hikari.

« Tu as l’air de privilégier les épées, mais, crois-moi, un pistolet peut être utile. »

Au fond du couloir, il y avait une énorme porte, et la Chatte Noire comprit que ses inquiétudes avaient été vaines. C’était une cave insonorisée. A gauche et à droite, d’autres portes fermées montraient des pièces plutôt similaires à celle dans laquelle elles s’étaient trouvées. Inutile de se demander à quoi elles servaient, et pourquoi on avait choisi d’insonoriser cette partie du manoir. Félicia était nerveuse, et très en colère. Le pire, c’est qu’elle se doutait que cette Hikari ne devait pas être bien différente de ces types. Elles étaient alliées, mais Hikari aurait très bien pu être à la place de Tenshi. Elle l’imaginait bien dans une salle, à torturer un pauvre gars pour obtenir des informations. Elle était suffisamment belle pour pouvoir le faire.

*Concentre-toi, Félicia, concentre-toi ! La situation l’exige !*

La porte menait à une autre salle, minuscule, avec une échelle et une trappe. Elle trouva un interrupteur sur la droite, et alluma la lumière. Sa vision nyctalope lui permettait aisément de se déplacer dans la nuit, mais elle supposait qu’Hikari ne devait pas avoir cette faculté.

« Je passe la première, décréta Félicia. J’ignore combien ils sont là-haut, mais le mieux serait de bénéficier de l’effet de surprise autant que possible. »

La Chatte Noire n’attendit pas vraiment l’approbation de la femme. Elle, elle en avait vu d’autres, et des biens pires que ça. Et, de plus, Hikari avait été violée, et ses fesses devaient l’élancer. La Chatte Noire grimpa sur les barreaux de l’échelle, et constata que la trappe n’était également pas verrouillée. Elle pénétra dans une espèce de silencieuse cave poussiéreuse, et fit signe à Hikari de monter. Félicia en profita pour regarder autour d’elle. L’endroit était très sombre, avec des étagères en bois comprenant des outils. Elles étaient dans une espèce de puits souterrain. Un véritable trou à rats. Félicia aida Hikari à remonter, et elle referma la trappe, avant d’avancer lentement. Elle passa par une porte ouverte, et entendit du bruit juste au-dessus. Des gens marchaient, et parlaient, mais, pour le coup, elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’ils disaient. La cave comprenait plusieurs pièces, et, en sortant de la première pièce, la Chatte Noire vit qu’il s’agissait d’une salle secrète. On ouvrait la porte à l’aide d’un bouton qui devait être dissimulé quelque part, et la « porte » était en réalité un mur coulissant avec une armoire en guise de décoration.

*On se croirait presque dans un James Bond... A quand le bunker souterrain ?*

La Chatte Noire avançait très lentement, prudente, quand elle entendit une porte grincer. Les deux femmes étaient alors dans une grande pièce qui ressemblait à une espèce de cave à vins.

« Ouais, ouais, j’y vais !
 -  Tenshi prend son temps, hein ? »

Trois Yakuzas armés étaient en train de descendre un escalier en bois, chaque marche craquant sous leurs pieds. On n’y voyait quasiment rien dans la cave. Félicia n’avait allumé aucune lumière, avançant silencieusement, tenant Hikari par la main. Elle se cacha derrière un fut en compagnie d’Hikari, tandis que l’un des trois tueurs alluma la lumière. Des néons se mirent à clignoter.

« Il faut le comprendre, il rêvait de se la farcir depuis des années.
 -  C’est bien pour ça qu’il ne se tapait que des filles brunes s’appelant Hikari. Il doit être en train de lui faire sa fête. Avec un peu de chance, on aura peut-être droit de se la taper aussi.
 -  T’es pas marié, Naishô ? »

Les trois types se regardèrent entre eux, et éclatèrent de rire. Ils étaient tous bien habillés, avec d’élégants costumes branchés, des pantalons, et de superbes coupes de cheveux. On pouvait percevoir leurs tatouages par endroits. L’un d’eux s’approcha d’une porte menant dans les profondeurs de la cave. Les deux autres le suivirent tranquillement. Félicia et Hikari étaient cachées dans un coin, derrière un énorme fût de vin.

*Foutez le camp, bandes d’enfoirés... Foutez le camp !*

L’un des Yakuzas s’approcha de l’une des portes menant dans les profondeurs de la cave, et s’arrêta brusquement.

« Vous savez... Je crois que Tenshi en a bien pour une petite heure, alors... Kotsuo, va dire à son paternel qu’il s’amuse. ‘Faudrait que le vieux nous lâche la grappe.
 -  Les Occidentaux continuent de le harceler sur la prochaine cargaison... »

Pour le coup, Félicia fut relativement intéressée. Des Occidentaux ? Une cargaison ? C’était encore bien mystérieux, mais elle imaginait dans sa tête une espèce de trafic de cocaïne, ou d’armes. Félicia était alors bien loin de se douter du contenu exact de cette cargaison, et des enjeux que toute cette histoire impliquait.

« Et si on s’en ouvrait une, hein ? En l’honneur du cul de cette salope, car je suppose qu’il ne doit plus en rester grand-chose, à l’heure qu’il est ! »

Les Yakuzas rirent. Kotsuo était remonté, laissant donc Naishô et un autre type, qui se dirigèrent vers un fût, et l’ouvrirent.

« On a beau dire, les Occidentaux savent faire du bon vin... Enfin, les Occidentaux... Les Français, surtout. »

Ils trinquèrent. Kotsuo était en train de redescendre. Félicia était nerveuse, serrant les poings. Ils étaient à bonne distance pour le moment, mais, si on tenait en considération les principes de la loi de Murphy, il y avait fort à parier qu’ils allaient sensiblement se rapprocher.

« Un p’tit rouge, Kotsuo ?
 -  Non, merci...
 -  Tu trinques pas ? Allons, Kotsuo, on l’a fait ! Des mois et des mois qu’on monte cette opération ! Bientôt, Seikusu sera à nous, comme au bon vieux temps. Ça mérite bien qu’on trinque un coup, non ?
 -  Je ne dis pas le contraire, mais je préfère du blanc. Une question de principes. »

Les deux autres s’inclinèrent. Si c’était un principe, alors... Kotsuo s’avança donc vers le fond de la pièce, se rapprochant ainsi d’Hikari et de Félicia. Il s’arrêta à un fût près, et commença à l’ouvrir. Et, malheureusement, le plancher, constitué de lattes de bois, craquait dangereusement...

DC d’Alice Korvander.

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Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 8 mercredi 25 juillet 2012, 23:58:53

La carnage vient de commencer, les balles résonnent dans toutes la pièce et je prie pour qu’aucune ne ricoche et n’atteignent l’une de nous deux. La femme à la crinière de lune susurre alors rapidement son nom : « Félicia Hardy ». Je ne l’oublierai pas de sitôt. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi nos chemins se sont croisés ici. De quelle importance pouvait-elle bien être pour attiser ainsi la convoitise des Kushu ?

Le gorille que je venais de trancher était étalé au sol et Félicia s’empare avec une souplesse féline de l’arme dans la main inerte. Dans un mouvement presque imperceptible, elle fait front au cadran et crible de balle le deuxième assaillant qui tentait d’hurler l’alerte. En vain, bien sûr, lorsque l’on est dans l’antre d’un pervers sexuel, il faut bien s’attendre à ce que les murs soient insonorisés. Rapide comme l’éclair, Félicia fond sur le blessé en pleine agonie, lui extirpe son arme et me la lance.
« Tu as l’air de privilégier les épées, mais, crois-moi, un pistolet peut-être utile. »
Je récupère donc l’arme, vérifie le chargeur dont il ne reste plus énormément de balles. Je le flanque contre ma hanche, et le fait tenir dans ma jupe, pour le moment, il ne devrait pas bouger, je dois économiser les balles.
Félicia s’élance, je la talonne. Il fait très sombre je ne discerne pas grand-chose, mais Félicia trouve un interrupteur sans mal, me laissant constater une échelle.
*Comment a-t-elle pu le voir ? Il y fait noir comme dans le cul d’une vache…*
« Je passe la première, décréta Félicia. J’ignore combien ils sont là-haut, mais le mieux serait de bénéficier de l’effet de surprise autant que possible. »
Je la vois donc gravir les barreaux, soulever très précautionneusement la trappe et observer les alentours. Mes jambes tremblent encore, je rassemble donc toutes mes forces pour me tenir droite. Rien à signaler, je précède donc Félicia. La pièce est encore très sombre, mais cela ne semble pas l’incommoder, elle attrape donc ma main, et nous progressons lentement jusqu’à entendre des voix provenant d’une pièce au dessus. Je me cramponne à la femme, je n’y vois rien, mais elle semble savoir quoi faire. Soudain, des pas se rapprochent de nous, elle me dirige donc contre un mur. Je mets mes sens en éveil, la faible lumière que m’offre le nouvel arrivant me permet de voir que nous sommes dans une cave à vin.
« Ouais, ouais, j’y vais !
 -  Tenshi prend son temps, hein ? »
« Il faut le comprendre, il rêvait de se la farcir depuis des années.
 -  C’est bien pour ça qu’il ne se tapait que des filles brunes s’appelant Hikari. Il doit être en train de lui faire sa fête. Avec un peu de chance, on aura peut-être droit de se la taper aussi.
 -  T’es pas marié, Naishô ?
»
Des rires retentent. La lumière s’allume, et je peux constater que nous sommes derrière un énorme tonneaux, assez gros pour nous dissimuler toute les deux.

*Ce mec est complètement malade…Je n’ose imaginer ce qu’il a dû faire subir à ces pauvres filles… Tout ça à cause de moi…*  Je pince les lèvres, fronce les sourcils. Ma respiration s’accélère et je sens la colère et la culpabilité m’envahir.

« Vous savez... Je crois que Tenshi en a bien pour une petite heure, alors... Kotsuo, va dire à son paternel qu’il s’amuse. ‘Faudrait que le vieux nous lâche la grappe.
 -  Les Occidentaux continuent de le harceler sur la prochaine cargaison...
»


* Une cargaison ? Avec des étrangers en plus ? Ces gueux sont corrompus jusqu’à la mœlle ! Le principe même du Yakuza est de servir son pays autant que ses intérêt, même si cela doit passer par la violence !*
Une révélation la frappa soudainement. Depuis quelques moments déjà, l’on recensait de nombreuses disparitions. Des familles entières, des personnes lambda et sans histoires, heureux de leurs sorts, même des ami(e)s de lycée qui disparaissaient sans laisser de traces, ni indices. Ce phénomène commençait réellement à agacer Papa, je sais que ce n’était vraiment pas bon pour ses affaires, mais au fond je suis sûr qu’une part d’empathie et de patriotisme l’avait poussé à se pencher sur la question.

*Mais bien sûr !* Mes yeux s’écarquillent. L’évidence me frappe de nouveau. Les réunions secrètes, les non-dits malgré mon statut au sein du clan. Il voulait… me protéger ! Il savait ! Il savait que les Kushu étaient mêlés à ça ! Il savait que s’ils décidaient de passer à l’acte, cela se tournera indubitablement vers moi ! La question est : Quel est le lien ? Qui sont les clients, et pourquoi ?

Des pas se rapprochent de nous, me sortant ainsi de mes réflexions. Un des trois gars rapplique dans l’idée de se servir un verre. Il est tourné au trois quart, et nous passons encore inaperçu, mais la pression monte. Nous devons nous faire aussi petite que ce peut. Soudain, l’homme s’éloigne du fût, et pointe le plafond avec son nez dans des bruits de reniflement grotesques.

« Eh les gars… Sniff sniff…. Vous trouvez pas que ça sent le brûlé, là ? »

Félicia et moi nous jetons un regard étonné.

« Sniff sniff… Ah ouais, t’as raison! Vous avez laissé quelque chose sur le feu ? »

Dans un grand fracas, la trappe s’ouvre de nouveau, et un gars torse nu en sort précipitamment. Il se retourne rapidement vers la trappe et semble en extirper quelque chose. Une femme… Plutôt une fille… Voire même… Une fillette ? Suivit d’un autre type en costard qui se contente de la transférer à son collègue. J’observe avec horreur l’enfant, bâillonnée d’une boule de caoutchouc, rudement attachée par des cordes, totalement nue. Son petit corps est marqué de sévères traces de coups, tâché ça et là de goûtes de cire et je vois ses cuisses reluire… Il pose grossièrement l’enfant dans un coin de la pièce. Ses pleures étouffés et ses cris de terreur me glacent le sang.

*COMMENT ONT-IL OSÉS FAIRE CA À UNE ENFANT !!!* Ma respiration s’accélère, mes dents se serrent… Je veux leur bondir dessus, j’empoigne mon sabre, je suis prête à fondre sur eux, les démembrer, les asséxuer un à un lorsque le mec à moitié à poil sort aux autres :
« Bande de cons ! Vous n’avez pas vu le voyant allumé !! Y’a le feu, faut évacuer fissa ! »

Les hommes se précipitent hors de la pièce, l’un d’eux tente d’embarquer la gamine, mais son collègue l’en dissuade. Il la jette de nouveau au sol et dans un bruit sourd de craquement, ses pleures cessent… Un fois la pièce vide, Félicia et moi nous jetons hors de notre cachette et nous précipitons au chevet de l’enfant. Morte… Les yeux écarquillés de douleur.

Félicia se relève et me pose une main sur l’épaule:
« Nous ne pouvons plus rien pour elle. Il faut y aller maintenant… »
Ils paieront pour cet acte. Tôt ou tard…

Dans un soupire, j’empoigne mon sabre, la débarrasse rapidement de ses liens, et la couvre d’une nappe blanche qui trônait sur un des meubles.

Nous reprenons notre course, armes aux poings. Par chance, les gorilles avaient laissés toutes portes ouvertes derrière eux, et lumières allumées. Félicia et moi traversons au pas de courses les couloirs sinueux, guidés par le de son des pas au dessus de nous. Une très légère fumée commence alors à nous accabler. D’où peut provenir ce feu ?

De trappes en trappes, d’échelles en échelles, nous finissons par déboucher dans une pièce tout en longueur, tapissée et ornée de meubles : un long couloir dont les portes sont entrebâillées suite à la fuite de leur résidents. Nous venons enfin d'entrer dans le manoir.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 9 jeudi 26 juillet 2012, 03:19:11

Tout cela était bien mystérieux. Pour l’heure, Félicia ne comprenait pas grand-chose, et se sentait dans la peau d’un petit enfant face à un puzzle. Elle avait plusieurs pièces, mais ignorait comment les assembler, comment les emboîter. Toute la question, la seule question qui importait, c’était de déterminer l’étendue du puzzle, le nombre de pièces. Un puzzle de 20 pièces pouvait se terminer rapidement, mais elle savait que certains passionnés pouvaient passer des années entières sur des puzzles comprenant des milliers de pièces. Hikari était particulièrement nerveuse, ce qui pouvait se comprendre. Elle venait d’être violée, et Félicia savait que tout allait reposer sur elle. Elle tenait la crosse de son arme en tremblant nerveusement. La Chatte Noire était prête à bondir dès que possible, quand la situation devint encore plus macabre.

Les Yakuzas avaient visiblement oublié un de leurs potes, un Asiatique qui était également décoré ici et là de tatouages, et qui s’était amusé avec une petite fille. A cette vue, Félicia serra les dents, mais dut se retenir de ne pas intervenir. Elle tenait fermement Hikari, comme pour l’empêcher de faire une bêtise, sentant toute la rage de cette dernière. Finalement, parlant d’un énigmatique incendie, les Yakuzas s’éloignèrent précipitamment. La Chatte Noire en profita immédiatement pour s’élancer vers la fillette. La dernière chose que son regard semblait exprimer était une terreur pure. Félicia comprit instantanément que cette affaire serait macabre, et qu’elle ne pouvait désormais plus faire machine arrière.

Elle était cependant encore loin de se douter à quel point cette affaire, justement, était glauque. Et, pour l’heure, tout ce qui importait, ce fut l’odeur de brûlé que la Chatte Noire sentait. Sous cette forme, ses sens étaient amplifiés, notamment son odorat. Un chat, après tout, avait un odorat plus développé que les autres sens, et ce fut ce qui l’amena à forcer Hikari à la suivre. Abandonner ce cadavre ici était abject, la Chatte Noire n’en doutait pas, mais le manoir était en train de prendre feu.

*Ils sont en train de couvrir leurs traces... Il doit se passer quelque chose... Quelque chose qu’ils n’avaient pas prévu pour réagir aussi vite...*

Quelque chose surprenait toutefois Félicia : qu’ils n’aient pas été alertés Tenshi... Étaient-ils paniqués à ce point ? Ou est-ce qu’ils avaient choisi de condamner ce brave Tenshi ? Ce gars avait après tout l’air d’être un vrai psychopathe... La Chatte Noire ne comprenait pas tout. Mais le temps n’était pas vraiment à la réflexion. Elles montèrent l’escalier, qui menaient à un autre couloir en bois, et l’odeur de brûlé devint de plus en plus forte. Un ultime escalier finit par les mener dans un couloir, et Félicia entendait le crépitement des flammes.

Elle pénétra dans le salon d’accueil, un énorme salon avec des escaliers intérieurs, et, au moment où elle entra, ce fut pour voir un lustre immense et en feu tomber dans un fracas violent sur le sol, répandant des flammèches partout. Il y avait du feu partout, le long des escaliers, des rambardes, et un mur de feu bloquait la sortie. Le feu se répandait partout.

« Mauvais choix ! »

Félicia se recula prudemment, et entendit un petit bip sur la gauche. Elle tourna la tête. La porte était entrouverte, donnant sur une espèce de salon de détente où une télévision à écran plat était encore allumée. Les informations. Un homme parlait devant l’écran, et elle écouta distraitement quelques bribes en se dirigeant vers l’origine des bips qu’elle entendait :

« Le gouvernement vient aujourd’hui de ratifier la proposition du Maire de Seikusu, promulguant ainsi sur la ville, en raison des récents troubles, l’état d’urgence. Rappelons que cette mesure se limite à un quartier de la ville, considéré comme une zone hautement sensible. L’un des premiers effets de ce décret, vivement critiqué par l’opposition, est de créer un organisme paramilitaire, le GRU. Certains avocats ont d’ores et déjà souligné l’absence de clarté du décret, notamment vis-à-vis de la responsabilité juridique du GRU en cas de... »

Félicia n’écoutait que d’une oreille. Elle se rapprochait d’un curieux boîtier noir, tandis que le feu continuait à crépiter dangereusement. Les bips étaient de plus insistants.

« M. Takamasa Ishihara, directeur et responsable du GRU, a assuré dans une conférence télévisée que le GRU visait à assurer la sécurité des citoyens japonais, et a pointé l’effet d’insécurité inquiétant régnant dans la ville de Seikusu. Il a juré de faire tout son possible pour que les rues de la ville soient sûres, et que les trafics soient arrêtés. Une guerre ouverte contre les Yakuzas ? C’est ce que certains ont signalé. Le GRU a annoncé avoir déjà des troupes en ville, et lancerait très prochainement l’Opération Initiative. Le Premier Ministre s’est, du reste, abstenu de dire si des mesures supplémentaires seraient prises. Rappelons que tout ce projet a été en partie instauré par M. Takeshi Dawson, dit « Dawson III », qui a accepté de nous recevoir pour un... »

La Chatte Noire vit alors l’objet... Une bombe incendiaire avec un compte à rebours qui déclinait furieusement.

00:10

« Oh merde ! Vite, on court ! »

Félicia rebroussa rapidement chemin, attrapa à nouveau Hikari par la main, et fila le long du couloir. Les bombes incendiaires explosèrent alors, faisant voler les murs, et le feu se mit à les longer, toutes les pièces et les murs volant en charpie à côté d’elles. Des lattes de bois volaient dans tous les sens, les explosions et les déflagrations se rapprochant rapidement. La dernière explosion souffla Félicia et Hikari, la déflagration les emportant comme des fétus de paille. Félicia servit d’airbag, s’écrasant contre un tableau devant un petit escalier. Le tableau se brisa, et Félicia fut légèrement sonnée.

*C’est pas le moment de roupiller, ma grande !*

Se faisant violence, la Chatte Noire se releva, et grimpa l’escalier rapidement. L’étage était également en feu, et elle avança le long d’un couloir, avant qu’une énorme poutre ne s’abaisse devant les deux femmes. D’un coup de pied, Félicia ouvrit une porte à droite, et aperçut des fenêtres avec un balcon. Elle y alla, et vit la cour d’entrée. Un fourgon noir démarrait, partant sur la gauche, suivi de deux BMW, qui partirent tout droit. La Chatte Noire vit plusieurs motos en retrait, qui partirent également. Elle pesta, mais eut la chance de sa vie. Le dernier motard avait calé.

*Le Dieu des chatons et des câlins est grand ! Allez, remue-toi le cul, Félicia, vite !*

La Chatte Noire voyait une gouttière à côté, et lâcha à Hikari :

« Accroche-toi à la gouttière, et laisse-toi descendre ! »

Félicia bondit quant à elle par-dessus le parapet, et s’écrasa sur le dos du motard. Il n’avait pas mis son casque, et elle entendit un jouissif craquement quand sa tête se fracassa contre la belle moto. C’était une superbe Suzuki rouge. Et on disait que le crime ne payait pas. Elle poussa le motard qui geignait, au visage ensanglanté, l’attrapa par le col de sa chemise. Une fenêtre explosa sous la pression d’une bombe, répandant une langue de feu. Félicia traîna l’homme qui se débattait faiblement, et le balança à travers une fenêtre.

*Tu as amplement mérité ton sort, enfoiré. Toi et tous les autres enculés qui se trouvaient là-dedans.*

Elle récupéra l’arme que le Yakuza avait laissé : un pistolet-mitrailleur Ingram MAC 11. Elle tendit l’arme à Hikari.

« Je conduis, tu tires. »

Félicia monta sur la moto, et déclencha le moteur.

« On suit qui ? Les voitures, ou le fourgon ? »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 10 jeudi 26 juillet 2012, 21:35:16

Nous filons le long du couloir jusqu’à atterrir dans un grand salon ravagé par les flammes. Aucunes sorties n’est visible pour le moment. Je n’ai pas le temps de réfléchir que Félicia s’approche d’une porte entrebâillée et semble porter attention à l’intérieur. Très faiblement, j’entends le grésillement d’une télévision, et la voix grinçante du présentateur.
Les ronflements du feu, les craquements du vieux bois et du parquet m’en empêchent.
*Ce n’est pas le moment de regarder la télévision.* Peste-je intérieurement. Lorsque soudain, j’entendis une bride de ce que disait les infos :

« …Une guerre ouverte contre les Yakuzas ? C’est ce que certains ont signalé. Le GRU a annoncé avoir déjà des troupes en ville, et lancerait très prochainement l’Opération Initiative. Le Premier Minis… »

Le monde que j’ai connu est en train de vivre un air de changement. Yakuzas et policiers s’entendent cordialement depuis toujours, nous les débarrassons de ce qui les dérangent, faisons tourner l’économie de ce pays, et eux ne fourrent pas le nez dans nos affaires. Pourquoi diable voudraient-ils se mettre en guerre contre nous… Mon instinct me dit que d’insidieux desseins se trouvent derrière cela, et qu’un véritable carnage est en train de se profiler.

« Oh, merde ! Vite, on court ! »

Sans réfléchir je la talonne, mais une déflagration nous projette contre un mur. Il n’y a pas une minute à perdre, un peu sonnées, nous reprenons la course. Félicia se débarrasse de tout obstacle avec une force inouïe, mais l’heure n’est plus à la surprise. Celle-ci m’ordonne de descendre par une gouttière, je m’exécute, mais je la vois se jeter par la fenêtre comme un chat et se débarrasser avec une facilité déconcertante d’un pauvre homme de main peu méfiant, et enfourcher sa moto. J’arrive au sol et file la rejoindre. La jeune femme extirpe une arme du cadavre, et me la tend. Un semi-automatique, très pratique dans le genre de situation qui risque de suivre.

« Je conduis, tu tires. » J’acquiesce, et enfourne la moto derrière elle. Sa carrure et impressionnante, ce ne sera pas facile de viser, mais je trouverai une solution.
« On suit qui ? Les voitures, ou le fourgon ? »

Mon choix se porta en premier lieu sur les voitures, logiquement, de plus gros morceaux sont bien capitonnés dedans, cependant, je sais qu’en situation d’attentat de la sorte, c’est la reine des abeilles qu’il faut protéger en premier, et ce qu’importe la solution.

*Les abeilles… Mais bien sûr !*

« C’est un leurre ! Suivez le fourgon ! » Félicia fit crisser les pneus de la moto contre le sol, marqua un demi cercle contre le sol et se lança à la poursuite du véhicule. La moto est rapide, je prend le temps de trouver mon équilibre, puis lui explique.

« Nous ne sommes pas les seules à leur poursuite ! Cet incendie avait pour but de les faire sortir ! Comme lorsque l’on enfume une ruche pour calmer les abeilles et en extirper le miel ! Étant un clan relativement jeune, ces imbéciles ont dû être infiltrés comme des bleus. Dans le meilleur des cas, il s’agit de mes hommes partis à ma recherche sous les ordres de mon père… Qui que ça puisse être, nous risquons d’avoir de la compagnie d’ici peu. »
*Et il vaudrait mieux pour nous qu’il s’agissent des Tenoshi…*

Après une course sinueuse dans la ville, nous atteignons l’autoroute, qui à cette heure-ci est très peu fréquentée. Félicia slalome entre les quelques voitures avec une fluidité réconfortante, sa conduite parfaite me permettra d’accomplir ma besogne sans problème.

*Ils tentent de quitter la ville…*

D’un coup de poignet sec, Félicia accéléra, et la bourrasque manqua de me faire partir en arrière. Je me replace tant bien que mal et observe autour de moi, pour le moment, personne ne semble être à nos trousses, puis j’aperçois le fourgon. Il est à environ trois cent mètres de nous, mais nous nous en rapprochons.
La vitesse est régulière, je n’ai donc plus aucun mal à me mouvoir sur la moto sans déranger la conductrice, mais l’épaisse chevelure de Félicia, ainsi que sa grande stature m’empêchant de voir plus loin. D’une main, je m’accroche à son épaule et pose mon pied droit sur la scelle. Je lutte contre le vent, et me redresse, prenant soin d’assurer mon corps en plaquant mon pied gauche derrière moi. Je me met en position accroupie, et dépasse d’une tête Félicia.
Nous en sommes encore trop loin, la portée de mon arme n’est que d’une vingtaine de mètre, mais nous nous rapprochons encore.
Je garde bien en joue le fourgon et ne le lâche pas des yeux, lorsque soudainement au loin, j’entends le bourdonnement furieux d’autres motos…

« La cavalerie débarque. »

Je me retourne lentement, et vois au loin une quinzaine de petites lueurs se rapprochant dangereusement de nous. Je ne vois pas les conducteurs, et je prie pour qu’il s’agisse des Tenoshi, mais la balle qui entaille ma joue me contredit.
Le tir n’échappe pas à Félicia, et celle-ci accélère.
Je retourne l’arme, et commence à tirer sur nos assaillants, avec l’aide du vent, la portée devrait être plus longue. Une première moto dégringole, en emportant deux autres avec lui, quant aux autres, elles les évitent et accélèrent de plus belle.
Je jette un œil au fourgon. Cent mètres.
Je me retourne de nouveau sur les motards. Autour de nous les impacts de balles retentissent, mais par je ne sais quel miracle Félicia arrive à nous les faire éviter.
De nouveau en joue, je vise le motard le plus haut par rapport aux autres, je crève son pneu, et celui-ci s’écroule pour en emporter une autre avec lui.
Nouveau coup d’œil au fourgon. 50 mètres.
Les autres motards se montrent plus prudents, et cessent le feu pour l’instant, se contentant de nous prendre de vitesse. Je comprends leurs intentions lorsqu’à la lueur des lampadaires qui jonchent la route, scintilles d’une lueur argentée les lames de leurs katanas.
*Un peu old-school, mais à tirer comme des dératés, ils ont complètement bousillés leurs munitions.*
En parlant de munition, les miennes commençaient à manquer. Je me retourne donc vers le fourgon : 20 mètres. Ca y est !
Je me positionne en joue à la droite de Félicia, et plaque la paume de ma main libre contre son oreille pour lui éviter d’avoir le tympan crevé par la détonation.
Je prend quelques secondes, et vise les pneus… L’impact part, le premier pneu est crevé et le fourgon commence à zigzaguer. J’enchaîne avec le second, et le fourgon dérape sur le côté, fait un tonneau, puis s’échoue sur le flanc en nous coupant la route. Dans un réflexe d’une rapidité inhumaine, je m’accroche à Félicia qui freine brusquement, faisant dériver la moto sur le côté. Celle-ci glisse sur le bitume, et nous tentons de garder l'engin debout en posant nos deux pieds gauche contre le sol. La moto perd en vitesse, puis s'arrête complètement à quelques centimètre du fourgon. Nous en descendons précipitamment et nous jetons à l’arrière du véhicule. Je tire les poignets des potes, mais je ne parviens pas à les ouvrir. Cependant, je vois à travers la vitre légèrement teintée, qu'à l'intérieur s'y trouve plusieurs personnes, dont une habillée d'un gilet pare-balle.
*Atori...* Celui-ci semblait entouré de jeunes femmes dans la fleur de l'âge, bâillonnées, entassées les unes sur les autres à cause du tonneau. Combien d'entres elle ont survécu ?
Les motards arriveront bientôt à notre niveau.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 11 lundi 30 juillet 2012, 02:45:24

« C’est un leurre ! Suivez le fourgon ! »

Félicia obtempéra sans se poser de plus amples questions. Le manoir continuait à flamber. Il était énorme, et l’incendie, partant de là, était superbe. Elle était sûre que des badauds prendraient des photos ou des vidéos pour les poster sur le Net. Les pompiers n’allaient sûrement plus tarder, de même que la cavalerie, et Félicia tenait à être loin avant qu’ils n’arrivent. Elle s’engagea sur une rue, cherchant le fourgon, qui avait pris de l’avance. La petite rue menait à un autre boulevard, et elle vit alors, en hauteur, les énormes piliers de soutènement de l’autoroute urbaine. Seikusu étant une ville assez grande, elle avait un périphérique et des voies rapides. Regardant à gauche et à droite, Félicia hésita. A gauche, on s’enfonçait dans le quartier de la Toussaint. A droite, on rejoignait l’autoroute. Gauche ? Droite ? La Chatte Noire s’humecta les lèvres, et partit sur la droite.

Elle avançait rapidement, bien au-delà des limitations kilométriques en vigueur, zigzaguant entre les véhicules. Il faisait chaud. La canicule venait, annonciatrice d’un cyclone. Le soleil commençait à se coucher, et elle voyait des reflets sur les pare-brises des voitures. La Chatte Noire passa à droite d’un bus de transport en commun, évita un camion de marchandises, et traversa un carrefour. Elle entendit une série de klaxons en passant au feu rouge. Le boulevard était séparé en deux par un terre-plein central avec des palmiers et de l’herbe, et elle finit par voir le fourgon noirâtre. Il prenait une sortie menant sur l’autoroute. La moto vrombit. C’était un petit bolide, et c’était une chance que Félicia ait une moto personnelle. Elle avait déjà participé à des courses urbaines de motos, et s’y connaissait donc plutôt bien. Elle pouvait dire tout ce qu’elle voulait sur le dos de Flash, son ex-mari, mais elle devait au moins lui reconnaître qu’il était doué avec les moteurs. Il lui avait appris bien des trucs.

La Chatte Noire rejoignit la bretelle, évitant un camion qui montait paresseusement en roulant sur le bas-côté. Elle fila ainsi sur l’autoroute, et continua à accélérer, roulant presque à tombeau ouvert. La route menait dans les montagnes qui entouraient Seikusu, filant à travers la forêt pour sortir. Elles passèrent ainsi sous des panneaux indicateurs qui mentionnaient les directions. « OKINAWA » s’affichait en gros. Au loin, sur la gauche, la mer brillait de mille feux, et, un peu plus loin sur la droite, la Chatte Noire voyait des voies de chemin de fer. Elle dut légèrement freiner pour éviter une voiture, et continua à s’élancer à la suite du fourgon.

« On va le rattraper ! Accroche-toi ! »

Félicia s’élança à nouveau sur la bande d’arrêt d’urgence, longeant une rambarde. Les balles commençaient à siffler autour d’elles. Ce n’était pas la police, mais les Kushu. Des motards les poursuivaient, et tiraient à tout berzingue. Félicia se mit donc à slalomer, sortant de la bande d’arrêt d’urgence, les ennemis se rapprochant. La Suzuki tremblait sous les embardées que la Chatte Noire lui faisait prendre. Cette dernière se mit à longer la barre de sécurité centrale, essayant de se rapprocher du fourgon et de se protéger derrière les voitures.

*On a de la chance, on est juste avant l’heure de pointe...* songea-t-elle.

Le fourgon était moins rapide que la Suzuki, et Félicia put constater qu’Hikari était très adroite. Elle canardait les motos, les détonations rugissant aux oreilles de la Chatte Noire.

*Mais qu’est-ce que je fous sur une moto ? se demanda-t-elle alors. Avec une Yakuza comme passagère, et en poursuivant un fourgon... Félicia, tu retombes dans tes travers...*

La Chatte Noire était penchée sur la moto, regardant par ses rétroviseurs. Les motos étaient nombreuses, se rapprochant, et elle se doutait qu’il n’y aurait pas que ça. Néanmoins, leur moto avait fini par atteindre le fourgon, et Hikari tira dessus. Elle utilisa visiblement les fonds de son chargeur, mais parvint à crever deux pneus. Quand le pneu avant explosa, le conducteur perdit le contrôle de son véhicule. Le fourgon partit sur la gauche, heurta violemment une voiture. Le pilote tenta de contre-braquer, le fourgon se souleva, et, poussé par son propre poids, s’écrasa violemment sur le sol. Il fit un tonneau et roula sur une bonne dizaine de mètres, répandant des myriades d’étincelles qui aveuglèrent Félicia. La voiture qui avait été heurtée s’était arrêtée dans un concert de klaxons et d’airbags, l’arrière méchamment embouti. La Chatte Noire évita de justesse le fourgon, mais perdit l’équilibre. La moto frotta sur le sol, avant que la Chatte Noire ne la lâche. Félicia roula avec Hikari par terre, tandis que la moto allait se perdre en glissant par terre. Une autre voiture heurta alors violemment le fourgon, et une autre évita le fourgon. Félicia, sonnée, ses vêtements déchirés, sa lèvre ouverte, des plaies un peu partout, vit la voiture filer à toute allure. Le pilote pila, faisant crisser les pneus sur l’asphalte, mais n’aurait jamais le temps de s’arrêter. Félicia poussa la Yakuza sur le sol et évita la voiture en bondissant en l’air. Ses fesses frôlèrent la voiture, mais elle parvint à l’éviter. Ses réflexes de chaton lui revenaient, et elle atterrit sur ses pattes, avant d’avancer vers le fourgon. Une fumée noirâtre s’échappait de l’arrière, et Hikari s’acharnait sur les portes arrières, tentant de l’ouvrir, tandis que les voitures continuaient à piler. La Chatte Noire entendit alors les vrombissements d’un hélicoptère s’approcher, ainsi que des gyrophares. Seikusu hurlait. Et le tailleur de Félicia était également déchiré à hauteur des seins, révélant l’un de ses bonnets.

*C’est bien ma veine, tiens !*

Grommelant, la femme s’avança vers Hikari, et l’aida à ouvrir les portes. Elles étaient fermées, coincées, et, à l’intérieur, Félicia perçut un homme en gilet pare-balles, d’autres types, et des adolescentes... Elles étaient bâillonnées, terrorisées, nerveuses. Félicia les comprenait. La Chatte Noire alla vers l’avant du fourgon retourné. Les airbags étaient sortis, sonnant les hommes, et elle tenta de trouver des clefs quand les balles se mirent à fuser. Les motards yakuzas étaient arrivés, et ouvraient le feu avec rage, mitraillant le fourgon blindé en se rapprochant. Une voiture noirâtre avait également livré passage à d’autres Yakuzas armés.

Félicia et Hikari étaient planquées derrière le fourgon.

« Arrêtez de tirer, bande d’abrutis ! M. Kushu est à l’intérieur ! »

Les Yakuzas se déplaçaient lentement. Félicia longea la camionnette vers l’avant, où les conducteurs étaient toujours inconscients, et ouvrit le feu avec son Glock. Elle tira plusieurs balles au hasard, simplement pour les retarder. Un Yakuza paniqua, et visa le cockpit, faisant exploser les vitres, et tuant probablement le pilote. Immédiatement, il y eut une détonation violente et sèche, comme un gros point d’exclamation. Un BANG sonore.

« Je ne me répéterai pas ! Contournez-les ! Et tuez-les ! »

L’homme parlait d’une voix forte et maîtrisée. Ce n’était pas l’Oyabun, puisque ce dernier se trouvait dans le van. Sûrement le Wakagashira. Les Yakuzas s’avancèrent lentement, et Félicia réfléchissait à une stratégie. L’hélicoptère, quant à lui, continuait à se rapprocher, et elles ne pouvaient pas aller ouvrir les portes sans se faire canarder. Félicia se mit à réfléchir... Quand elle entendit l’approche d’un train. Elle s’avança alors un peu, et vit que les rails qu’elle avait aperçu il y a quelques minutes étaient toutes proches.

L’hélicoptère arriva alors.

« Ici la police de Seikusu ! Vous êtes en état d’arrestation ! Rendez-vous immédiatement ! »

Les Yakuzas n’étaient pas la cible de l’hélicoptère. Son projecteur englobait Félicia et Hikari. La Chatte Noire se reculait prudemment, et l’hélicoptère ouvrit alors le feu.

*C’est qui ces tarés ?!*

Les puissantes balles des mitraillettes de l’hélicoptère rugirent, et Félicia sauta par-dessus le parapet, s’écrasant sur le toit d’un train régional qui rentrait à la gare de Seikusu. L’hélicoptère se mit toutefois à les poursuivre, et Félicia le vit se pencher sur le côté. Elle vit alors trois lettres qui confirmèrent ce qu’elle pensait. Ce n’était pas la police de Seikusu. Les trois lettres l’indiquaient clairement. G. R. U. Le GRU. La force paramilitaire spéciale.

DC d’Alice Korvander.

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Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 12 jeudi 02 août 2012, 23:14:01

Mes mains sont endolories, j’ai le souffle presque coupé par l’angoisse et la fatigue. Mes jambes ne tiennent presque plus, et je sens mon énergie me quitter petit à petit. Les balles filent ça et là, et mon seul bouclier reste le van échoué, dans lequel se trouve des jeunes femmes innocentes, et l’Oyabun d’un clan ennemis. Félicia tente de retarder l’intervention de la cavalerie, et nous ne tardons pas à être rejointes par un hélicoptère arborant le sigle G.R.U. L’énorme projecteur de l’hélico nous aveuglait et une voix en retentit à notre intention.
« Ici la police de Seikusu ! Vous êtes en état d’arrestation ! Rendez-vous immédiatement ! »
Il ne manquait plus que cela. La traque aux Yakuza était déjà lancée. Mais pour quelles raisons ceux-ci s’attardaient sur nous deux, alors qu’une horde de Yakuza armés menaçait de l’autre côté. La seule explication qui me vient, est qu’ils sont de mèche, ou alors… Je jette un coup d’œil rapide au dessus de van, et vois les motards détaler à toute vitesse.
Je n’ai pas le temps de soupirer, que l’engin volant nous crache déjà une rafale de balles. Avec le peu de force qu’il me reste, je rampe jusqu’au cockpit de la camionnette et me réfugie dedans, dans la marre de sang du conducteur. L’image ne manque pas de me donner un haut-le cœur. Par le rétroviseur, je vois Félicia alors se ruer vers les rails, et la voit sauter. Dans un hoquet de stupeur, je la garde à l’œil, persuadée qu’elle se tuerai dans cette chute, mais il suffi de quelques secondes pour voir réapparaître sa crinière d’argent, farouchement accrochée sur le toit d’un train, suivie par l’hélicoptère.
Je soupire de fatigue et d’exaspération. Je dois la vie à cette femme, et je sais que je n’aurais sûrement aucunes autres occasions de payer ma dette. J’attrape le cadavre par le col et fouine dans les poches intérieur de sa veste, et y trouve exactement ce que je cherchais : Un téléphone. Les doigts tremblants, je compose tant bien que mal, le numéro de l’Oyabun des Tenoshi : Papa.
« -HIKARI ! Où es-tu ?! Est-ce que tu vas bien ?!
-Je vais bien ! Dis-je, tentant tant bien que mal de garder mon calme. Envoies moi Yasu, périphérique cinq, qu’il longe la voie ferroviaire en direction du sud jusqu’à me trouver. Je veux aussi un van et une équipe de nettoyeur, père Kushu est enfermé dans une camionnette à environ trois kilomètres sud de la gare. Qu’ils ne fassent aucun mal aux jeunes femmes. Au plus vite !
-Entendu !»
Sur ce je raccroche, et sors du van. Je rengaine mon sabre, et me précipite sur unes des motos de mes victimes, une des moins amochées, et fait rugir le moteur. Les pneus zèbrent l’asphalte, et me voilà de nouveau en course. L’hélicoptère me sert de repère, à en  juger par la rafale qu’il fait pleuvoir sur le train, je me doute bien que Félicia a sûrement trouvé un moyen de se mettre à l’abri. Je jette des coups d’oeils nerveux sur le rétroviseur et continue ma course en priant qu’ils ne toucheraient pas leur cible.
*Tenez bon Félicia…* Me surprend-je à penser sincèrement. Je n’ai qu’un désir, retourner chez moi, et espérer que tout cela ne soit qu’un horrible cauchemar, mais mon sens de l’honneur me l’interdit. Cette femme, bien que puissante et habile d’esprit, m’a sauvé la vie et se retrouve à présent dans de beaux draps.
Les rafales continues, j’étire mon cou pour tenter d’apercevoir Félicia, en vain. Lorsque un klaxon retentis, accompagné d’un rugissement de moteur plus que reconnaissable. Dans le rétro, j’aperçois l’énorme Roll’s Royce noire, conduite par un homme chauve, en costume noire.
Je lui présente un grand sourire de soulagement et ralentis pour me mettre à son niveau, celui-ci baissa la vitre :
« -Mademoiselle Hikari ! Celui-ci remarqua ma tenue de fortune. Que s’est-il passé ?!
-Plus tard Yasu ! L’équipe est-elle sur place ?
-Oui, ils ont trouvé la camionnette échouée, ils sont en train de s’occuper du passager VIP, tandis qu’un convoi amène les victimes à l’hôpital.
-Parfait ! As-tu apporté ton jouet ?
-Comme toujours Mademoiselle.
-Très bien ! Voyons ce qu’il a dans le ventre ! Dis-je en pointant l’hélicoptère, ce à quoi Yasu m’offrit un hochement de tête approbateur accompagné d’un sourire ravi.
-Si Mademoiselle veut bien se donner la peine… » Dit-il en décrochant sa ceinture. Les rafales ont cessées, mais je reste persuadée que Félicia n’a pas encore succombée, à en croire la poursuite folle de l’hélicoptère et les nombreuses interpellations. Je rapproche la moto du véhicule au niveau des portières arrière et attend le signal de Yasu. D’un hochement de tête, celui-ci ouvre sa portière et s’éjecte sur le côté. Un coup de poignet, je rabat mes jambes contre le guidon, et me projette en avant pour me rattraper de peu à la portière qui se ferme contre la voiture, en m’écrasant quelques vertèbres. Je serre les dents, puis rentre dans la voiture et reprend le volant. Pendant ce temps, Yasu s’était mit à l’arrière et était en train de monter un sympathique lance-roquette antichars M1. J’écrase l’accélérateur, et d’une main, j’actionne le toit ouvrant.
« -Merci très chère. » Yasu sortit son buste à travers le toit, l’arme épaulée. Il défit le trépied pour le poser contre le toit du véhicule. L’hélicoptère n’est plus très loin à présent, et par bonheur, celui-ci maintient sa direction sans même se retourner.
« -Bouchez vos oreilles Mademoiselle. »
Je me contente de rabattre ma tête entre mes épaules en grimaçant, et Yasu lâche la première roquette.
BOUM ! En plein dans le mille, celle-ci à atteint la queue de l’hélico, le faisant valdinguer en tourbillon. Celui-ci acheva alors sa chute cent mètres plus loin, dans un terrain vague hors de notre vue.
« -Bien joué Yasu ! C'était parfait !
-Comme toujours Mademoiselle ! Me dit-il triomphant. » J’entends alors le crissement assourdissant des freins du train. Je fais de même et freine la voiture. Je sors, et court contre la rambarde bordant la route, cherchant du regard Félicia. Je ne la vois toujours pas, mais constate le train criblé de balles, dont les passagers effrayés sortent en panique, malgré les indications qui retentissaient du train. Je soupire, et fait un vague signe de la main à l’intention de Félicia, dans l’espoir qu’elle l’aperçoive de là où elle se trouve, puis remonte dans la voiture.
« -Yasu, rentrons maintenant. » Je m’étale sur la banquette arrière. La fatigue me ronge, mais un sourire de soulagement se dessine sur mes lèvres, avant que je ne sombre dans les ténèbres.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Curiosité, mal placée... ? [PV Félicia]

Réponse 13 samedi 04 août 2012, 00:41:05

Avoir un hélicoptère aux fesses n’était jamais quelque chose d’agréable, encore moins quand on se trouvait sur un train en marche. L’hélicoptère du GRU fit feu avec rage, ne se souciant visiblement pas des passagers se tenant dessous. Depuis sa position, Félicia entendit des hurlements, et tentait tant bien que mal de courir le long des wagons. L’exercice était d’autant plus difficile que le train était en mouvement, et qu’elle n’avait pas une tenue adaptée. A plusieurs reprises, la Chatte Noire manqua basculer, l’hélicoptère continuant à tirer. Les balles fusaient autour de Félicia, qui comprit bien rapidement qu’à ce rythme-là, elle ne survivrait pas longtemps. Le train ralentissait à l’entrée en guerre, et la Chatte Noire glissa à un virage que le train abordait. Elle voyait de nombreux rails, ainsi que la structure de la gare. Elle hésita brièvement à sauter, mais il n’y avait malheureusement aucun autre train ou infrastructure lui permettant de se dissimuler. Elle planta se sgriffes le long de la carlingue métallique du train, ralentissant ainsi brièvement sa descente, et fila à l’intérieur du wagon, par l’une des vitres que les tirs de l’hélicoptère avaient explosé. Félicia tomba à la renverser, heurtant un individu qui était couché à terre, faisant rouler son portable sous un banc.

« Pourquoi ils nous tirent dessus ?!
 -  Arrêtez ça, enfoirés !
 -  Au secours !! »

Ce fut tout ce que Félicia distingua parmi les hurlements de panique. Elle ignorait ce que le GRU lui voulait, mais elle était déjà entièrement convaincue qu’ils n’étaient pas des flics ordinaires. Le fait qu’ils s’étaient concentrés sur deux cibles, et non sur toute une bande de Yakuzas armés, était en soi révélateur. Elle avait vu des officiers du GRU pactiser avec des Yakuzas, et il était probable que les Rushu s’étaient alliés. Si tel était le cas, capturer l’Oyabun ne serait sans doute pas une idée particulièrement judicieuse. Néanmoins, Félicia n’avait guère le temps de se pencher sur la question.

Elle entreprit de se redresser, tandis que les balles venaient encore d’en haut, défonçant le toit comme du gruyère. Ce n’était pas du gros calibre, mais c’était tout de même suffisant pour faire de jolis trous. Un tir loupa de peu la belle Félicia, et une balle atteignit la jambe d’un individu.

« Abritez-vous sur les bancs ! » hurla Félicia, bien inutilement.

Les gens se ruaient plutôt vers la sortie, essayant de forcer l’ouverture des portes, tandis que le train entrait en gare. La Chatte Noire se releva, et se faufila dans un coin. Ce n’était pas très juste de faire courir de tels risques à des innocents, mais, dans le fond, elle n’avait rien à se reprocher. L’hélicoptère volait à basse altitude, quand Félicia entendit une violente explosion. Tournant la tête, elle vit alors, depuis une fenêtre pulvérisée, l’hélicoptère partir en vrille. Quelqu’un avait pulvérisé la queue de l’appareil, visiblement à l’aide d’un explosif, vu l’impact. Une épaisse fumée noirâtre s’échappait de l’hélicoptère, qui alla terminer sa course sr le sol, s’explosant par terre dans une nouvelle explosion.

*Sûrement Hikari...*

Félicia ne voyait pas de qui d’autre il pouvait s’agir. La jeune femme ne l’avait pas suivi, et avait l’air suffisamment importante au sein de son clan pour qu’on envoie des hommes la secourir. N’ayant guère envie de se contrôler, la Chatte Noire bondit à nouveau hors du train, retournant sur le toit. Ce dernier approchait des quais, et Félicia commençait à entendre les sirènes des voitures de polices. Elle ignorait comment les responsables allaient justifier le fait de tirer sur la foule, mais elle ne se faisait aucun doute là-dessus. On trouverait rapidement une explication. La moitié des spectateurs avaient sorti leurs téléphones portables, filmant et photographiant. Regardant la route qui longeait la gare, la Chatte Noire vit une superbe voiture, une Rolls Royce, qui s’avançait. Sous sa forme de Chatte, ses sens étaient légèrement développés, et elle crut ainsi discerner Hikari. La voiture s’éloigna ensuite. Félicia aurait pu les suivre, mais elle avait d’autres choses à faire. Descendre du train ne fut pas bien difficile, tout comme éviter les contrôleurs et la police.

S’avançant dans une rue, la Chatte Noire ne prit pas attention aux gens la regardant, et reprit sa forme normale, celle d’une belle blonde. Elle avait des ecchymoses un peu partout, son tailleur était déchiré, et son visage ruisselait de fatigue. On aurait dit une femme sortant d’une espèce de combat de boxe. Elle grimpa dans les transports en commun, et retourna ainsi chez elle.

Là, Félicia prit une douche, une longue douche bien chaude, et avança ensuite dans le salon de son penthouse, mettant les informations.

« Une course-poursuite entre Yakuzas a dégénéré en fin d’après-midi dans la ville de Seikusu, qui est au cœur des actualités pour être le théâtre d’opérations spéciales lancées par la police. Les autorités ont arrêté un fourgon comprenant femmes qui auraient visiblement été capturées pour alimenter les réseaux de prostitution en Asie... »

La Chatte Noire grogna en allumant son ordinateur portable, ses cheveux trempés collant sur ses épaules. La police s’attribuait leurs propres exploits.

« La course-poursuite a amplifié, les autorités ayant cherché d’appréhender des fugitives, considérées comme extrêmement dangereuses. Un hélicoptère de police a été abattu durant cette poursuite. M. Ishihara a assuré que cette tragédie avait renforcé la détermination des forces de police dans un message téléphonique à destination de nos collègues : ‘‘Tous les efforts seront mis en œuvre pour neutraliser ces pseudos-criminels de l’honneur. Je puis vous assurer que nous mettrons fin à tous ces trafics, et que nous restaurerons la seule et légitime loi dans les quartiers où règne l’insécurité et la tyrannie des gangs et des mafias.’’ »

Ne l’écoutant qu’à moitié, Félicia lança un programme, et attendit que ce dernier se connecte à un satellite. Le satellite chercha ensuite un signal à travers les rues de Seikusu, et trouva ainsi la moto de Félicia. Dehors, la nuit commençait à tomber. Le soleil se couchait lentement. La Chatte Noire enfila sa tenue. Les Yakuzas avaient marqué un point contre elle. Il était temps que ces derniers payent. Elle savait exactement que faire, et par où commencer. Les Tenoshi s’étaient emparés de l’Oyabun des Rushu, et allaient probablement l’interroger pour en savoir plus, et ne seraient pas tendres avec lui.

*Il y a quelque chose qui cloche là-dedans se disait-elle en explorant la ville, retournant vers sa moto. Qu’est-ce qu’il faisait avec ces petites filles ?*

La Chatte Noire se demandait si tout ça était lié à un trafic de prostitution, et si la cargaison dont les Rushu avaient parlé concernaient ce trafic. Quelque chose lui disait que ce serait trop simple, qu’il y avait forcément quelque chose d’autre là-dessous... Mais sa seule piste concernait les Tenoshi. L’idée de s’allier avec une Yakuza ne lui plaisait pas particulièrement, mais elle n’avait pas le choix. Pour Félicia, c’était une affaire personnelle.

Retrouver sa moto ne fut pas difficile, et c’est avec cette dernière qu’elle s’engagea vers le repaire des Tenoshi. Ce dernier n’était pas bien difficile à trouver, les Yakuzas ne cherchant pas spécialement à être discrets. La nuit, quant à elle, continuait à tomber.

DC d’Alice Korvander.

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