Un contrat, un objet. C'est bien la seule règle qu'elle respectait, et encore, pas toujours. La sorcière tueuse à gage avait reçu une pierre magique qui prenait feu quant on la lançait, en échange de quoi elle devait détruire un livre et tuer son propriétaire. L'objet pouvait sembler inutile et inadéquat comme forme de paiement, mais pourtant elle en était ravie et accepta avec plaisir.
La "cible" habitait un petit village dans les terres sauvages et fut facile à trouver. Elle vola jusqu'à l'endroit et se posa directement sur la place du village dans un gros courant d'air qui fit voler plein de poussière. Les gens la regardaient avec méfiance, restant à distance. Ils n'aimaient visiblement pas ce qui touchait au surnaturel.
Elle fit quelques pas dans un sens, quelques uns dans l'autre. Décolla pour se mettre à tourner dans tous les sens avant de se reposer sur les mains et de marcher comme ça. Son petit manège était le signe de son hésitation, de son impatience. Elle avait quelqu'un à tuer, de la joie en perspective. Un gars un peu bedonnant et dégarni, elle se demandait déjà comment elle allait s'amuser avec ses tripes. Mais d'un autre côté, il y avait sa pierre, son nouveau jouet qu'elle avait une envie folle de tester. Pas qu'elle avait un minimum de conscience professionnelle, loin de là, elle se torturait l'esprit entre deux façons de s'amuser.
Puis elle se décida.
La pierre décolla d'un bon mètre au dessus de la tête de Shinokaze, prit feu d'un seul coup et commença à retomber lorsqu'elle fut frappée d'un grand coup de faux qui l'envoya valser droit sur une maison. Faites de bois avec un grand toit en paille, les habitations du village prendraient vite feu si la pierre venait à les toucher. Mais plutôt que de se contenter de la laisser filer pour brûler la maison, elle dirigea l'air autour de la pierre incandescente pour lui faire brûler le village entier!
Furieux et paniqués, les villageois se jetèrent sur elle avec des armes et des outils agricoles. Elle, elle dansait (
http://www.youtube.com/watch?v=EUvK8p1J8S0). Sa faux virevoltait comme si elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume, découpant ceux qui venaient à sa rencontre avant qu'ils ne l'atteignent. Le morceau de feu vivant heurtait la tête de ceux qui tentaient de fuir. Aucun n'en réchapperait. Le vent soufflait par rafales et le feu nen était que plus dévastateur. Une fois que tout le monde fut en plusieurs morceaux ou la tête éclatée, elle mit plusieurs minutes pour s'arrêter de danser.
Une fois calmée, elle décolla de deux mètres, la tête en bas, et comtempla le feu. Il l'a faisait réfléchir. Elle pensa à des sucreries, à une présence qui se rapprochait, au soleil, à des sucreries, à un slime, à une boutique de vêtements puis à des choses inexpliquables que je ne saurai décrire ici, à la fois sublimes, hilarantes et dégoutantes, voire révoltantes.
Ainsi, elle attendait, elle-même ne sachant pas quoi.