Fairytails and ponytails [PV Sentinel Prime <3]

Bon allez, retour sur Terre. C'est le grand saut, depuis le départ de Peter... J'ai toujours peur de le croiser, de le voir en adulte, qu'il brise ainsi la belle image que j'ai de lui. Celui qui était toujours sur les barricades, prêt à défendre tous les enfants malheureux, celui qui leur donnait tout, sans aucune autre condition qu'ils respectent son autorité... Et puis évidemment cette grognasse de Wendy... Non contente d'avoir séduit MON Peter, d'avoir tout chamboulé, de nous avoir mis dans la panade, elle a fini par corrompre son âme d'enfant et l'a tout bousillé... Elle m'a volé Peter...

Assez. Assez de ressasser tout ça, il faut avancer. L'île aux enfants a coulé, tout avec elle. Moi-même finalement, j'ai coulé aussi. Il faut renaître. Allez.

Suivre la procédure que Peter suivait pour aller sur Terre... Ca, c'est facile, mais ce qui cloche c'est que je ne sais plus du tout comment aller jusque Londres, là où on allait toujours. Et là je suis au milieu d'asiatiques. Je sais même pas où je suis... Putainféchié.
Un gros attroupement sur ma droite... Bon, ben y a qu'à suivre.

Oh. Mon. Dieu.
Des gens bizarres absolument partout. Et moi qui avait peur de faire tâche avec mes ailes... Par rapport à certaines personnes, je suis la normalité incarnée. Une nana vient me voir, s'extasie sur mon « costume » qui, selon elle « est d'enfer ! ». Mon costume... ? Je souris, masquant mon incompréhension. Bon, c'est pas grave, on continue. Sous un grand hangar s'amasse une multitude d'individus autour de différents stands. Je m'approche de l'un d'eux. Iiieuw. Un mec est en train de se faire dessiner sur la peau un dragon à l'aide d'une sorte de machine qui semble lui transpercer la chair... Ils sont fous ces humains. Et puis je remarque alors que tous les gens m'entourant ont un dessin sur le corps, au moins un. Certains en sont tellement recouverts qu'il est presque impossible de les compter !

Je tente de me frayer un chemin parmi la foule, une odeur âcre écorche mes narines... Elle n'est pas sans rappeler l'odeur du rhum que buvaient les pirates de l'île. Sans doute de l'alcool mais qui doit être moins fort que celui des pirates.
Bousculée, j'essaye de protéger mes ailes au maximum... quand brusquement, juste en face de moi je vois arriver un bel homme, tout de noir vêtu... Et surtout vêtu d'un collant moulant outrageusement son corps. Le rouge me monte aux joues, et j'essaye de m'écarter de sa voie, mais, rien à faire, la foule trop compacte, trop dense, ne me laisse d'autre choix que de me retrouver devant ses pieds.
Grand, il me dépasse non pas d'une tête mais de plusieurs. Anxieuse, je tortille ma couette autour de mon doigt et tente de m'écarter pour le laisser passer, absolument muette, comme à mon habitude.

Semé.
Largué comme un bleu, je n'ai rien vu venir et je me suis laissé entraîné dans la foule amassée pour une convention de tatouage avant de me faire distancer par l'enfoiré après qui je courrais depuis vingt bonnes minutes à travers tout Seïkusu après l'avoir empêché de commettre un viol. J'étais arrivé à temps mais avait manqué de discretion et ce con s'était fait la malle en moto, me forçant à enchaîner les cabrioles sur les toits pour parvenir à le suivre dans les artères de la ville. C'était dans des moments comme ça que mon pouvoir de vol me manquait vraiment, mais les vestiges qu'il me restait et qui me permettaient de planer s'avéraient assez performants pour que je puisse continuer à être assez efficace. En revanche, forcer sur la boisson commençait pas mal à m'handicaper et je me promis de lever le pied quand je ratais ma première tentative pour l'arrêter en pleine course. Au final, j'avais été envoyé bouler sur le bas-côté et le cinglé m'avait distancé.
Dans mon malheur, j'avais eu de la chance. Il avait prit la direction de la convention et la police avait bloqué les accès pour éviter les débordements, ce qui le confinait relativement un peu.

Reparti à sa poursuite, j'étais persuadé que je remettrais vite la main dessus. Il portait un immonde costume verdâtre et un chapeau informe doté d'une grande plume rouge afin de coller au personnage qu'il disait adorer : le Peter Pan selon Disney, qui aimait montrer son île aux enfants perdus, ce qui ne passait pas vraiment inape-
Ohputain. La convention était un rassemblement tant de motards que de métalleux, de cosplayeurs et autres timbrés japonais. Un melting pot détonnant des cultures et des courants qui se retrouvaient autour de stands et de saké pour commenter les créations des uns comme des autres, le tout avec les tympans baignés dans de la "musique" agressive et testostéronée. Bon bon bon. Au moins, mon costume actuel ne dénoterait pas trop dans la foule bigarrée et c'est assez facilement que je me retrouvais à avancer, ayant prit soin de voler un perfecto en cuir pour me fondre un peu plus dans la masse.

Je fends l'attroupement à grands coups d'épaules, mes yeux masqués furetant au mieux pour mettre la main sur ce con de Peter Pine, histoire de lui coller profondément dans l'estomac. Mais ce n'est pas sur lui que mes yeux se posent au moment où je capte quelque chose d'anormal, non. A un mêtre ou deux devant moi se tient une toute petite bonne femme dotée d'ailes, qui semble tout sauf à l'aise et qui cherche à m'éviter au mieux.
Manque de bol, j'ai assez vu de bizarreries dans ma vie pour reconnaître de vraies ailes d'accessoires de cosplay et je ne peux définitivement l'ignorer, surtout qu'elle semble plutôt paumée. Et voilà que je dois m'occuper d'une espèce de fée alors que je coursais Peter Pan. Je hais ce genre d'ironie à la con.
Me penchant vers elle, je suis obligé d'aller directement à son oreille pour qu'elle m'entende lui parler, avec tout ce vacarme.

- Tu n'es pas du coin, on le sait tout les deux. Reste avec moi. Je vais t'aider, mais j'ai quelqu'un à attraper d'abord. Tu me colle aux basques et tu ne me lâche pas.

Ce n'est pas une demande, c'est un ordre. Je déteste l'idée de devoir l'emmener, mais je ne peux pas la laisser là non plus. J'espère juste qu'elle ne me faussera pas compagnie, ce qui risquerait de me gonfler. Enfin, bref. Autant qu'elle m'aide.

- Je suis à la recherche d'un type habillé comme Peter Pan. Enfin à l'écouter, c'est lui. Il se cache dans la foule et on doit rapidement le retrouver, tu saisis ?

Elle parle ma langue ? J'espère. Il faut se presser, maintenant : la convention est un vivier de gamines qui constitueraient des proies idéales pour mon violeur et le temps est peut-être compté pour l'une d'elles. Une chose est sûre, au moins. Celle qui m'accompagne ne jouera pas sa petite fée Clochette.

Le type masqué, et plutôt bel homme en dépit de son loup se penche vers moi et me murmure quelques trucs à l'oreille. Je ne distingue pas chaque mot en raison du bruit, mais je saisis le principal : il faut trouver quelqu'un qui dit être mon Peter. J'imagine sans peine que c'est le faux, parce qu'il est à Londres, premièrement, et puis parce qu'ensuite il ne serait jamais habillé comme sur l'île aux enfants étant donné qu'il a renoncé à l'enfance.
Mon petit cœur manque un battement.
Bon. S'il ne s'agit que de retrouver quelqu'un... Il me fait signe de passer devant lui, sans doute pour ne pas me perdre vue, plus facile que si je passais derrière lui, surtout au vue de ma petite taille...
Je lui souris, une idée naissant dans mon esprit. Je lui fait un clin d'oeil, et réduisant ma taille et me rendant invisible, je m'élève dans les airs, survolant la foule de près.
Je cherche le chapeau vert de Peter surplombé de l'immanquable plume rouge.
Il me saute brusquement aux yeux alors qu'il traîne à sa suite une jeune fille inanimée.

Aussitôt je fais volte face et reprenant ma taille normale, quoi que restant toujours invisible, j'attrape mon inconnu par les aisselles et avec un grand « Ahan ! » je le soulève et étends mon pouvoir d'invisibilité à lui, le traînant tant bien que mal au-dessus de la vaste populace de la convention. Enfin j'aperçois l'endroit reculé où j'avais repéré le faux Peter. Je l'émasculerai bien. Avec les dents. Je lui enfoncerais une aile dans la figure. Malappris.

Je dépose délicatement mon bellâtre et nous redonne notre visibilité aux yeux d'autrui. Personne ne semble nous avoir remarqué, en même temps l'endroit est bien reculé et personne n'y fait attention, trop occupé qu'ils sont à boire ou à errer...
D'un signe de tête je lui fais comprendre de me suivre.
Nous marchons sur à peine quelques mètres avant de trouver une jeune fille inconsciente adossée à l'arrière d'un stand, jupe retroussée. Mon sang ne fait qu'un tour, je m'approche et constate qu'elle ne semble rien avoir : pas de culotte baissée ni quoi que ce soit, pas de coup. L'homme, le traître a dû fuir...
Je me tourne vers l'homme masqué et lui fait signe de tête une nouvelle fois, cette fois pour qu'il s'engage dans l'étroit couloir que constituent les stands adossés les uns contre les autres, ne laissant qu'un maigre espace entre chaque paroi, espace dans lequel s'entremêlent de multiples câbles des différents stands. Un homme maigrelet peut y passer de face, mais vu la carrure de mon compagnon de fortune, il devra sans doute jouer des épaules et de souplesse pour y parvenir.

Le laissant à sa décision, je prends la jeune femme par la taille et la porte tant bien que mal jusqu'au poste de secours. Expliquant brièvement la situation, quoi que taisant d'instinct le fait que j'ai vu un homme, je leur laisse la jeune et belle inconnue. Me rendant de nouveau invisible je m'élance dans les airs et recherche l'homme en latex noir.
Je le repère bientôt, arrêté au niveau d'un carrefour dans ces étranges couloirs encombrés de câbles. Me déposant près de lui, redevenant visible et le faisant sursauter j'ouvre enfin la bouche pour la première fois, levant des yeux assombris par la colère envers ce type qui, non content de s'habiller comme Peter, tente de porter atteinte à l'intégrité physique et morale d'une jeune inconnue :

_Alors... ? Où est ce foutu pirate ?

Oui, parce que les pirates avaient manqué de faire la même chose au chef des Indiens. Heureusement nous étions arrivés à temps... N'empêche que sans l'arrivée des trois morpions qui, en plus, n'étaient pas DU TOUT orphelins... Bon je vous l'accorde peu des enfants perdus étaient de vrais orphelins mais, quand même, sans ces trois idiots jamais nous n'aurions été inquiété ou quoi que ce soit. Crochet faisait sa petite guerre à Peter qui le battait systématiquement, mais avec l'intervention de Wendy qui avait été proclamée « maman des enfants perdus », jamais Crochet, Mouche et les autres pirates ne l'auraient convoité et nous n'aurions jamais eu d'ennuis ! J'ai été enfermée dans une cage, MOI, Clochette, la seule et unique Clochette ! Une honte ! Tout ça par leur faute... Par la faute de Wendy en grande partie.

Si ça se trouve ce type déguisé en Peter ne fait que manifester sa frustration quant à la disparition de l'île aux enfants et de Peter Pan, à la disparition de millions de fées, de faunes, de multiples créatures... Vous vous rendez compte que tout ça c'est dû à une greluche à la...

Mais la réponse de l'homme en collant me coupe dans mon flot de pensées rancunières.
Peu importe. J'aurai ce type et je lui ferai tâter de la force de la vraie seule Fée Clochette !

Je dois être salement poisseux pour attirer à moi toutes les créatures à la con que compte cette partie de l'univers. Cette petite nana ne pouvait donc pas être une simple cosplayeuse avec un costume ultra-réaliste ? L'espace d'un moment, après lui avoir adressé la parole, je me suis trouvé à me dire qu'elle allait me prendre pour un cinglé parce qu'elle n'était là que pour se faire voir dans sa tenue et se faire tatouer le cul en s'enfilant un saké bon marché. Mais non, rien de tout ça. Au contraire, elle se met à réduire pour... Disparaître. Purement et simplement. Alors, elle était vraiment une fée ? Je ne pensais pas que les bestioles des contes existaient, mais je dois reconnaître qu'elle possède le petit côté attendrissant que j'imaginais bien coller à ceux de son ethnie.
Elle devait être un peu facétieuse et s'être perdue parmis les hommes, car la voilà certainement repartie pour toujours. Bon, d'accord. Rencontre éclair avec un petit bout de femme qui n'avait rien à cirer des soucis du commun des mortels. Autant me la sortir de la tête et reprendre ma traque, ce que je fais pour m'éloigner du plus gros de la foule avant de me sentir saisi sous les aisselles alors que mes pieds quittent le sol et que j'entends le vent qui peine lorsqu'il me soulève. Une petite voix fluette, un bruit de battement rapide d'ailes... D'accord. Je parie que mon courant d'air est chaussé avec du tissu dépareillé et j'esquisse un sourire tandis que nous nous élevons. Voler m'avait foutrement manqué.

- Merci.

Pas pour son aide, mais je ne lui précise pas. Ca me fait du bien d'être là, suspendu dans les airs. Sûrement suis-je aussi invisible qu'elle, puisque personne ne nous voit raser les têtes présentes, qui se dispersent alors qu'elle semble m'amener vers une destination bien précise, tout à l'écart du plus gros de la manifestation. La voilà qui me dépose avant de redevenir visible pour m'adresser un signe de tête m'invitant à la suivre, ce que je fais docilement pour découvrir un peu plus loin ce que je crains d'être une nouvelle victime. Je file à son chevet, tout comme la petite fée qui l'inspecte rapidement en même temps que moi. La petite n'a pas été molestée et Peter ne l'a pas forcée, visiblement. Peut-être qu'il n'a pas eu le temps ? Non, non... C'est autre chose. Appellez ça l'instinct si vous voulez, mais j'ai la sensation que quelque chose cloche et c'est en détaillant plus la jeune femme que je mets la main sur un premier indice qui ne me plait pas : à la base de son cou, une piqûre se présente, boursouflée.
Et pendant que la petite fée furète, je continue l'inspection de la gamine dont les poignets sont recouvert d'une légère matière blanchâtre et filandreuse, douce au toucher mais qui semble avoir collé à sa peau.

La créature ailée revient vers moi et je garde mes reflexions alors qu'elle me désigne un petit passage entre deux stands. Pas facile d'avancer là-dedans, je vais perdre du temps. Moins peut-être qu'en contournant les stands.... Je vais devoir faire confiance à la fée. Après tout, elle m'a déjà aidé à mettre la main sur la fille. La voilà d'ailleurs qui la charge comme elle le peut avant de s'envoler en disparaissant.

- Sois prudente.

C'est tout ce que je lui lance. Je ne devrais pas la laisser seule, surtout avec l'autre malade en liberté. Lui qui se prend pour Peter Pan, que pourrait il bien faire à une jolie petite chose bien fichue et évoquant une fée ? Mieux vaut ne pas y penser et me presser, ce que je fais au mieux en m'engouffrant dans le couloir où serpentent au sol câbles et autres bribes d'installation qui m'empêchent d'aller plus vite mais ne parviennent pas à m'entraver assez pour que je n'atteigne pas le premier croisement. Sur mes gardes, je penche la tête pour vérifier les alentours... Et je me laisse surprendre par une voix venue de nulle part, qui me fait sursauter avant que je n'étouffe un juron salé.

 - Alors... ? Où est ce foutu pirate ?
- Evite de recommencer ça, Moustique. Bon sang, mon pauvre coeur !

Je grogne et la regarde en faisant les gros yeux à travers mon masque, qui résume mon regard à deux menacantes fentes blanches. Inutile de m'énerver plus, cette petite est un atout dans la chasse au garnement violeur et je serais bien stupide de me la mettre à dos.

- Il n'y a aucune piste. Pas d'empreintes de pas, pas de signe de passage. Rien. Y'a quelque chose qui ne tourne pas rond, avec ce Peter Pan. Peut-être que la Fée Clochette lui a filé un peu de poudre pour qu'il décolle pour de bon ?

Je souris, assez amusé de ma petite connerie. Voilà que je m'apprête à enchaîner quand un cri d'effroi m'arrête net, me faisant tourner la tête dans sa direction. La fée et moi sommes loin des enceintes et autres systèmes de son, donc le hurlement nous est parvenus relativement clairement même si il n'attirera sûrement personne d'autre, car la musique beuglante aura tout englouti de ses notes tonitruantes. Pas de temps à perdre !

- Surtout, tu dégage si ça tourne mal, Moustique ? Tu comprends ? Je ne veux pas te voir faire de bêtises.

Allez savoir pourquoi, je lui passe rapidement un doigt sur la joue avant de filer, courant au mieux entre les tentes alors que déjà un nouveau hurlement emplit l'air, me confirmant la position de la victime qui -je le suppose- doit encore se débattre entre les griffes de son agresseur. Il faut qu'elle tienne, j'arrive ! Accroche toi, petite ! Accr-
Putain. En arrivant dans cette petite allée encaissée et loin de tout, je regrette instantanément la course-poursuite et mon acharnement à rattraper Peter. L'endroit est assez grand, couvert de toiles d'araignées où gisent parfois des cocons qui remuent horriblement, agités depuis l'intérieur par les masses grouillantes qui cherchent très certainement à en sortir. Entoilée, la gamine qui hurlait est à présent prise de spasmes face à un Peter qui se retourne pour me faire face, la bouche grande ouverte  sur ces merdes que les araignées ont à la place des lèvres, les chélicères. Les siennes s'agitent lentement, suintantes de bave alors qu'à la place de sa langue repose un dard menaçant. Ses yeux sont d'un noir de jais qui met mal à l'aise et sont à présent au nombre de huit, dispersé ça et là sur son visage et les côtés de sa tête. Ses jambes ? Horriblement poilues, de ce poil dru qu'on aperçoit sur les mygales. Ses bras sont à l'identique et me foutent la gerbe.
Et surtout... surtout...

- Tiiiiiiiiiennnnns.... le chasssssssseur des ruuuuuuuues.... J'allais mangeeeeeeeeer, jusssssstemeeeeeeeent ! Et poooooondre.....Dans la fiiiiiiiiiillle....J'adooooore çaaaaaaaaa !

Surtout, j'ai une peur panique des araignées.
Je ne vais pas pouvoir bouger, trop paralysé par mon arachnophobie décuplée par cet endroit sorti d'un mauvais scénario de série Z. D'ailleurs, j'esquisse déjà un pas vers l'arrière. Pour fuir, absolument.