Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Bad Romance [Frig]

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Kyle Macross

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Bad Romance [Frig]

mercredi 06 juin 2012, 18:29:52

Grrrmbl.
Ca fait bien trois fois que la sonnerie de mon portable hurle dans le silence de la chambre. Et PUTAIN, elle me fait mal au crâne ! Ça tambourine dans ma tête, pour tout vous dire. Des tambours de guerre, les danseuses du cul du carnaval brésilien venues avec toute leur troupe de musicos et le London Symphonic se sont donnés rendez vous entre deux de mes synapses et se sont organisés une petite fête entre potes sans prévenir les voisins. Manque de bol, le voisinage s'avère être mes neurones et mes méninges, qui protestent en refusant de sortir de l'espèce de confiture dans laquelle ils baignent.
Ça et la bouche pâteuse... Ça ne trompe pas, j'ai pris encore une cuite monumentale hier soir. Un truc de boucher, si j'en juge par l'état de la loque musclée qui me tient lieu de corps.
Grrrrmbl, donc.

A tâtons et avec la délicatesse d'un viking en colère, je farfouille de la main du côté de ma table de chevet et attrape finalement mon Iphone alors qu'il affiche le nom de l'appellant : "Hitomi <3". Rare que Yamagashi sensei m'appelle avec autant d'insistance, d'ailleurs... Bon. Je décide de décrocher avant de m'apercevoir que l'appel est terminé depuis trente bonnes secondes et que je fixe bêtement la nana dénudée qui me sert de fond d'écran. On est quel jour... Ah, oui. Samedi, normalement. Je devais voir ma rousse hier mais entre-temps j'ai été sollicité pour un braquage en centre-ville. J'avais prévenu Hitomi et décommandé en lui disant que je me rattraperais le lendemain et que je l'emmènerais faire des papouilles entre deux nuages.
Seulement voilà, on est demain et je ne suis pas en état de papouiller qui que ce soit. Impossible de me souvenir du pourquoi du grand trou noir entre le braquage et les premières sonneries, mais je me dis que je verrais Hitomi après un bon aspirine et une douche glacée. Sûrement avec un bouquet de fleurs et une connerie du genre.

Donc entre deux, je préfère me caler contre le corps que je sens tout chaud contre le mien. Nos jambes sont mêlées et nos peaux nues s'embrassent assez sensuellement. Hop, ma main monte se poser tout naturellement sur son sein que je pétris par habitude alors que ma tête se pose tout à côté du second, mes lèvres l'embrassant vaguement dans un reflèxe.
Voilà ce que je préfère avec Hitomi : les réveils tendr...
Minute.
Hitomi n'a pas passé la nuit avec moi, puisqu'elle devait voir quelqu'un d'autre. Une amie, je ne sais plus quoi. Donc très logiquement, ce n'est pas elle que je tripote allégrement, sans compter qu'elle était entrain de m’appeler la minute d'avant.
Je ne suis pas du genre à enchaîner les conquêtes et je n'aurais pas contacté une des rares filles que je connais pour terminer la soirée.

Du coup, je me réveille pour de bon et ouvre grand les yeux que je fais remonter le long du corps inconnu à la pâleur un peu mortuaire. Un passage sur les nichons -pas si gros, donc la soirée est vraiment partie en couille- et surtout, complètement nue.
Sous le coup de la suprise, je me relève d'un coup si soudain que je me cogne le crâne contre mon armoire. Et oui : sous l'étonnement un peu trop brutal, j'ai un peu décollé et je me suis propulsé en arrière dans les airs.
Et voilà que je flotte à trentes centimètres du sol, mes yeux rouges grands ouverts et braqués sur l'inconnue.


- Oh putain. OHPUTAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !

Deux questions se bousculent dans mon esprit, là. Est-ce qu'on a couché ensemble et surtout, SURTOUT ! Est-ce que j'ai été bon ?
Ah bah oui, hein. J'ai parfois un sens des priorités un peu mal foutu.
« Modifié: mercredi 06 juin 2012, 19:24:37 par Sentinel Prime »

Adelheid Friedrich

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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 1 mercredi 06 juin 2012, 19:40:15

   C'était. Un putain. De. Black-out. Pas moyen de se souvenir de qui/que/quoi/où/comment. Rien du tout. Enfin... Là, Frig s'en foutait un peu. Au moins, elle était allongée sur ce qui lui semblait être un lit – ah, quand on a pas les idées en place... – mais elle n'avait aucune idée de là où elle pouvait être. Elle ne savait même pas à quoi ressemblait la pièce dans laquelle elle se trouvait ! Pourtant, la norvégienne commençait à émerger, lentement mais sûrement, de ce lourd sommeil aussi obscure que la soirée de la veille. Des cuites, elle en avait connue, des plus ou moins sévères. Celle-là ne gagnait pas la palme d'or de la plus grosse cuite de l'année mais elle était bien violente quand même... Là, ce qu'elle voulait, c'était un bon bain chaud et retourner dormir, de préférence dans des draps qui lui appartiennent.

   Sauf que là, déjà que son sommeil se faisait léger, on venait de la réveiller. Quelqu'un venait manifestement de gueuler. La tête dans le cul, la jeune femme pensa que ça venait de dehors. C'est donc machinalement qu'elle s'étala un peu dans ce lit qui n'est pas le sien en grognant d'une voix rauque :


- Hooooooooooooold kjeeeeeeeeeeeft...

   Ce qui équivaut à un très éloquent « ta gueuuuuuuuuuuule ! ». Puis là, le déclic. Adelheid ouvrit les yeux, doucement, doucement... et... regarda un peu plus loin que le lit.

- Fy faen, er høy... Putain, j'suis toujours défoncée...

   C'était qui, ça. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Et pourquoi diable il était en train de flotter de la sorte ? Pour cette dernière question, Frig mit ça sur le compte d'un mauvais joint de la veille. Ce genre de situation ne lui était encore jamais arrivée... Et elle ne savait absolument pas comment réagir. Elle attrapa la couverture, jonchant au bout du lit et traînant à moitié par terre, pour couvrir son corps dénudé et se mit en position assise, histoire d'avoir un peu plus digne malgré cette cuite qui lui ravageait le cerveau. Ses sourcils se froncèrent et son regard se fit un peu plus... désagréable.

- Helvetes jævla kuk ! Qu'est-ce que tu fous là ?!

   La norvégienne jeta un rapide coup d’œil au sol et ne vit que son shorty de la veille. L'irritation passa bien vite à l'inquiétude...

- Bordel de merde ! Mais putain, il s'est passé quoi, for gulds syke ?! Putainputainputainputain !

   Son prochain réflexe fut de remettre son shorty, juste histoire d'avoir l'air plus décente, toujours cachée sous la couette. Enfin... dans cette situation, ils n'étaient plus à ça près. Adelheid passa sa main dans les cheveux, se massant doucement le crâne, pour tenter d'apaiser en vain ce naissant mal de tête. Là, elle était en panique. Mais genre... TRÈS en panique.

- Est-ce que... est-ce que toi et moi on a... ? … Helveteeeeee...

   Elle plongea sa tête dans ses mains, quasiment certaine de la réponse. Même si tout était encore obscure pour elle (que ça soit la soirée de la veille, les circonstances de son réveil, ou le type, là, qui flotte à poil au-dessus du sol...), elle savait qu'elle avait fait des choses peu orthodoxes pendant qu'elle était en état d'ébriété. Enfin, "sûre"... elle en était presque certaine, quoi. Frig ne savait pas par où commencer... D'une, elle devait retrouver le reste de ses fringues. De deux, elle devait savoir qui est ce type avec qui elle a, a priori, passé la soirée. De trois, elle devait savoir ce qui s'est passé à cette dite-soirée. Et de quatre : se barrer d'ici au plus vite.

   Peut-être que si, en fait. Peut-être que c'était la pire cuite de sa vie, jusqu'à présent.
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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 2 mercredi 06 juin 2012, 20:52:15

Et voilà le cadavre couleur porcelaine qui remue et se met à beugler à travers ma chambre. Merde, elle est soit complètement cintrée, soit gravement défoncée, soit tout à fait étrangère. Putain, mais c'est quoi cette langue à la con, sans déconner ? Ca me rappelle...euh...ah, oui ! Le nom des meubles chez Ikea. Vous savez, la table Getrtsu, le canapé Poztoncku et toutes ces conneries. Non mais franchement, ou est-ce que j'ai été pécher cette nana qui se met à jouer de la corde vocale dans mon appartement ? Ou alors, c'est une sorte de sorcière/vampire/mutante qui se prépare à balancer un sort démoniaque bien crade pour me saloper le salon.
Complètement halluciné, mal réveillé et sérieusement migrainé, je décide très courageusement d'entamer le dialogue dans sa langue. Easy, c'est pas comme si je galérais déjà à parler le japonais...


- Ahem... Häagen-Dasz ? Krisprolls, tout ça... ?

OH, CA VA, HEIN ! Vous croyez que c'est facile de tenter de papoter avec la brochure de l'office de tourisme norvégienne, vous ? Elle pourrait au moins parler anglais comme tout le monde, cette conne de viking ! Mais nooooooooon, il faut qu'elle soit la seule foutue bimbo sur Terre à ne rien entendre à la langue de Shakespeare. Sûr que les norvégiens ne sont pas civilisés, tiens. Ces gens là doivent bouffer du renne et tartiner la tronche des lutins du Père Noël, et... Ah, tiens. Derrière une nouvelle exclamation, elle lâche enfin quelques mots en anglais, qui ne sont pas forcément brillants.
Bon, je ne vais pas lui jeter la pierre non plus : j'ai l'impression d'avoir baisé avec un plein tonneau de Jack Daniel's et mon état n'est pas plus brillant que le sien. Et la voilà qui joue la pudique avant de me lancer un regard froid comme la mort, me demandant sans hésiter ce que je fous là.


- Ah ben écoute, j'suis quand même un peu chez moi, hein.

Ses yeux furètent dans la pièce et je les imite des miens pour m'apercevoir avec horreur que sur la porte entr'ouverte gît mollement un de mes costumes d'SP, jeté là après avoir été déchiré sauvagement. Je me suis battu contre une bête sauvage, quelque chose du genre ? Ou alors, elle et moi... Et parce qu'elle avait envie... Raah, la garce ! Ca coûte un paquet d'oseille une tenue dans ce genre là ! J'vais la tuer, pour ça. Et pour le mal de crâne.
Je suis tellement sur les nerfs -le reste d'alcool dans mes veines sûrement- que je ne pense pas à me poser et continue à flottouiller sans y penser alors qu'elle se rhabille.


- Bordel de merde ! Mais putain, il s'est passé quoi, for gulds syke ?! Putainputainputainputain !
- J'espérais que tu puisse répondre à la question, Helly Hansen. On est mal barrés, hein ?
- Est-ce que... est-ce que toi et moi on a... ? … Helveteeeeee...
- Faut voir... T'es propre ?

Bon bon bon... Ce n'était pas très fin, mais c'était sorti tout seul, comme ça. Et puis, si elle gardait des traces organiques quelconques d'éventuels ébats, ça éclaircirait une partie de la soirée,  déjà.
Et puis, hey ! Ca me ferait une jolie tête sur mon tableau de chasse, parce qu'il était plutôt sexy mon petit pain grillé au four !

Resterait à refiler tout le reste de la nuit, ensuite. Comment j'en étais arrivé à me mettre une pilule de ce calibre là, comment j'en étais arrivé à l'attirer chez moi, qui elle était... Le tout en un temps record, parce que je devais réussir à retrouver Hitomi avant qu'elle ne décide de débarquer à la maison pour s'assurer que j'allais bien.
Les prochaines heures allaient certainement s'avérer trèèèèèès intenses.

Adelheid Friedrich

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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 3 mercredi 06 juin 2012, 21:53:29

   Putain mais quel con... mais quel cooooon... C'est sûr que ça allait durer un moment, ce litige. Et ça avait l'air très mal parti. Elle ne savait pas pourquoi, mais rien qu'à entendre ce type, Adelheid s'énervait. Ah ben, la cuite ne l'a pas rendue d'humeur joyeuse, et surtout, le contexte de leur « rencontre » (ou plutôt de leur seconde rencontre) n'aidait absolument pas. En tout cas, si la situation dégénérait, elle savait quoi faire... et ce, sans aucun regret.

   À la question qu'il venait de lui poser, Adelheid se contenta de lui répondre par un regard noir (dans les deux sens...). Elle savait, elle sentait que... tout n'était pas aussi « propre » qu'il le devait l'être. Enfin, ce silence gênant voulait absolument tout dire. Mais ce silence, accompagné de ce regard, pouvait aussi dire « Putain, mec, pourquoi t'as fait ça, franchement... t'aurais pu t'abstenir de m'sauter alors que j'étais pétée comme un coin. Si tu m'as droguée, ou si tu m'as fait boire quelque chose de pas net, je te fais bouffer tes doigts avant de répendre tes tripes dans ton salon. » (comme si on pouvait dire tout ça avec un regard). Ce qui est fait, est fait. Et ça n'était pas que de sa faute à lui, Frig aussi avait sa part là dedans.

   La scandinave se leva, délaissant la couette sur le lit, les bras croisés sur sa poitrine pour tenter de cacher un minimum sa personne. Elle scruta son interlocuteur des pieds à la tête maintenant qu'elle était un peu plus réveillée. Non, vraiment, il ne lui disait vraiment rien, pas moyen de mettre un nom sur ce visage.


- Et... T'es qui, au juste ?

   Demanda-t-elle froidement. Toujours les bras croisés, sa main droite vint jouer avec les piercings de sa lèvre comme pour se rassurer qu'ils étaient toujours bien là. Frig tentait de dissimuler toute son anxiété mais il était clair qu'elle flippait à mort. Elle recula, doucement, d'un pas. Ce qu'elle voulait, c'était se laver, et manger parce que, putain, ça stimule l'appétit toutes ces conneries.

- Enfin, je demande ça, c'est juste histoire de pas t'appeler « hey, toi » tout le temps. Et tu veux pas te poser par terre, comme tout le monde... ?

   Pour une fois, elle essayait de paraître un peu plus « aimable ». Puis bon, c'était quand même le minimum à savoir, même si elle savait bien que cette histoire n'allait pas avoir de lendemain. Le fait qu'il soit en train de flotter ne l'avait guère dérangée mais c'est juste histoire de... euh... lancer la conversation ? Non. Elle était fatiguée, toujours un peu défoncée, sans doute encore alcoolisée, ce qui rendait son humeur un peu tatillonne. Particulièrement dans cette situation. Le voir voler comme ça ne l'avait pas choquée. Après tout, c'est pas comme si, niveau « surnaturel », quelque chose la choquait. Elle pouvait bien défoncer des murs de briques et péter la gueule à un type faisant le double de son poids sans problèmes donc bon...

   À nouveau elle regarda autour d'elle pour vérifier si elle n'avait vraiment aucun autre vêtement dans la pièce. Au moins, peut-être qu'elle les retrouverait dans cet appartement et que cela pourrait donner une piste de ce qui c'est passé hier... Au moins, elle avait retrouvé son shorty d'hier, seul rempart de pudeur qu'elle possédait à cet instant.


- 'Fait chier, où sont passées mes fringues ! Et tu voudrais pas te fringuer, aussi, s'il te plaît ? Juste histoire d'avoir l'air un peu plus présentable ?

   Aaaah elle a bien tenté, de dissimuler son agacement ! Elle a même dit « s'il te plaît » ! Non, franchement, elle ne voulait pas avoir l'air désagréable maaaaais cette situation l'emmerdait vraiment. Puis putain, il pouvait pas juste enfiler un calbute ? Juste ça !
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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 4 lundi 18 juin 2012, 11:10:34

Ca faisait quoi, de vivre une journée normale, au juste ? Ca devait être particulièrement excitant quand durant 24H de votre vie il ne se passait strictement rien d'anormal ou de regrettable. Pas de bandits à envoyer valser, pas de monde à sauver, pas de bestioles à combattre, pas de nanas inconnues à poil dans votre lit à votre réveil... J'aurais juste voulu pouvoir glander un peu sans que ça ait des conséquences dramatiques, j'aurais voulu pouvoir faire les magasins pour dépenser bêtement mon argent durement gagné. J'aurais voulu voir ma nana et lui proposer d'aller se promener dans un parce à la con pour s'envoyer une glace sans s'envoyer en l'air. ET J'AURAIS VOULU SAVOIR POURQUOI LA SCANDINAVE SE LA JOUAIT PUDIQUE ! Merde, cette conne cachait ses seins, seule vision agréable dans ce réveil douloureux. Me prive du réconfort de ces jolies formes, c'était criminel ! Et puis, franchement, me connaissant, je les avais dévorés comme un affamé la veille. Alors franchement, elle pouvait bien me les montrer un peu ! C'est en grognant un peu que je lui répondis pendant qu'elle vérifiait ses piercings et que je me demandais si elle en avait d'autres. Sur la langue, parce que j'étais persuadé que c'était un truc super bandant quand une nana... bref.

- Kyle. Et tu es.... ? Hein ? Me poser par... ?

Je baissais les yeux et réalisais enfin que je flottouillais mollement au-dessus du sol. Il n'en fallu pas plus pour que mes pouvoirs se coupent instinctivement et que je me retrouve le cul sur le plancher dans un bruit mat. D'accord... Donc ça aussi, ça déconnait. L'alcool m'empêchait d'avoir un contrôle total sur mes dons et dans l'état où j'étais encore ce matin, il valait mieux que j'envisage de ne rien faire de trop surhumain. Sinon, ça merdouillerait sévèrement, encore plus que d'habitude. Au moins cette fois, je n'étais pas en Chine à jongler avec quatre pousse-pousse en chantant de l'opéra.
Quoique je n'avais encore aucune idée de mes potentiels forfaits déjà accomplis et que j'avais légitimement de quoi flipper.


-  'Fait chier, où sont passées mes fringues ! Et tu voudrais pas te fringuer, aussi, s'il te plaît ? Juste histoire d'avoir l'air un peu plus présentable ?
- Rooh, en même, avec ce qu'on  a fait hier, hein... C'est bon, c'est bon ! Laisse moi le temps d'attraper un truc. Tes fringues, on va aller voir dans le salon.

Me relevant, je farfouillais dans mon armoire dont je m'aperçus que la grande glace était brisée. Tout en attrapant le premier boxer qui traînait (un truc immonde avec l'inscription "la petite cabane de la grosse bête" sur le devant), je constatais que ma chambre était un champ de bataille. Je soupirais en regardant la pâlotte.

- On s'est lâchés, on dirait. Viens, on va te trouver de quoi t'habiller et je te montrerais la douche.

J'esquissais enfin un sourire moins couillon et tentait de relativiser cette histoire. Y'avait du bon, elle était su-per bonne. Y'avait du moins bon, elle ne voulait pas entendre parler de moi. Bon, en nous y mettant à deux, nous arriverions bien à nous souvenir de quelque chose chose ? Sans oublier que le compteur tournait et que ma petite amie était susceptible de se pointer dans la seconde, j'invitais ma compagne d'infortune à passer le petit couloir qui abritait la salle de bains que je lui désignais, ainsi que la cuisine une porte plus loin.
C'était en la regardant pour tenter de la rassurer un peu que je passais la porte qui menait à mon salon... Et ce fût en ramenant la tête vers ma pièce à vivre que je marquais un temps d'arrêt, droit comme un "i" et les yeux rond comme des tasses.

Ce n'était plus un salon, c'était Verdun après la guerre. C'était l'Etoile Noire après le passage des rebelles, c'était comme pendant les soldes dans les magasins pour femmes. Mon canapé était retourné et ses coussins étaient éventrés. Ma télé avait fini sa vie dans la porte d'entrée et le PC était à présent une partie intégrante de la moquette qui était jonchée d'éclats de verre et de touches de clavier. La table à manger ? Brisée en deux parties depuis le centre, comme si Hulk avait décidé de saloper la déco de mon living. Les étagères pendaient lamentablement contre le mur et les Playboy de collection qu'elles supportaient tapissaient à présent le sol et le reste des meubles encore vaillants. Seuls les murs tenaient encore debout, mais étaient enfoncés ça et là de coups de poing qui n'étaient pas forcément les miens. Sur l'abat-jour pendant un soutien-gorge déchiré qui se battait la place avec ce qui semblait être un de mes boxers et le tout flottait mollement au gré du vent qui s'enfonçaient dans mon appart' grâce aux fenêtres du balcon qui étaient explosées depuis l'extérieur, m'indiquant du même coup comment j'étais rentré hier soir. La porte fenêtre qui gisait contre le mur du fond après avoir été arrachée de ses gonds, j'aurais trouvé ça amusant si mes yeux n'étaient pas rivés depuis soixante bonnes secondes sur la cerise de ce gâteau bordélique, sur le clou -haha, humour- du spectacle : l'immense hache plantée au beau milieu du salon, solidement fichée dans le plancher.


- Ohputain....

Ma main fila vers mon visage en une parodie claquante de facepalm et je me retrouvais à grogner et à pester dans ma barbe. C'était un mauvais rêve, j'allais me réveiller et me retrouver tout seul dans mon lit. C'était forcément ça !

- ....J'espère que c'était bien, au moins. Putaiiiiiin...Je récupérerais jamais la caution, là.

C'était la seule chose que je parvins à articuler pendant un moment, attéré par le spectacle.
« Modifié: lundi 18 juin 2012, 11:18:41 par Sentinel Prime »

Adelheid Friedrich

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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 5 mercredi 20 juin 2012, 20:40:28

   Bon, les choses semblaient aller en mieux. Peut-être que cette histoire allait bien se passer et peut-être que tout finirait de manière correcte... Les « hostilités » semblaient s'être estompées, donc tout ne pouvait qu'aller mieux, non ?

- Eh bien moi c'est...

   Frig eut un bref sursaut et il lui fallut un petit instant pour se rendre compte que son interlocuteur avait maintenant le cul par terre. A priori, ça a été un petit peu violent.

- ...Adelheid.

   Finit-elle par dire après une brève pause. Mon dieu, sur qui était-elle tombée... Au moins Adelheid pouvait se consoler en se disant qu'elle n'était pas tomber sur un camionneur bedonnant... et c'est pas comme s'ils s'étaient retrouvés dans un fossé ou dans des toilettes publiques. Comme quoi, les choses pouvaient être bien pire. Oui, il faut relativiser. Finalement, elle pensait qu'elle n'était pas si mal tombée.

   Une fois que le dit Kyle ait enfin enfilé quelque chose, il se dirigea vers le salon en lui faisant une visite rapide des lieux et Frig lui emboîta le pas. Elle fronça les sourcils en découvrant la vue de... hum... de... de ce qui semblait être le salon.

- Herregud...

   Ce fut le seul mot qu'elle arriva à prononcer à cet instant, le tout suivi d'un sifflement. On aurait dit qu'un phénomène cataclysmique avait eut lieu, voire pire. Tchernobyl, seconde édition. Bon, la norvégienne se sentait un peu mal pour Kyle, quand même, parce qu'au fond elle a un cœur, et que si il lui était arrivé la même chose elle l'aurait eu – très – mauvaise. Et aussi parce qu'il n'était pas le seul coupable de ce chaos, ça elle en était sûre... Enfin, « sûre »... elle se doutait qu'elle avait aussi sa part là-dedans. Ah non non non, Adelheid assumait complètement ses actes (enfin... presque) et elle n'utiliserait pas l'excuse du « Euh, c'est pas moi, c'est mon autre moi ! » (euh...).

- C'est... *ahum* C'est sympa chez toi...

   Son regard s'arrêta sur presque chaque détail de la pièce, tentant de reconstituer les étapes de leur « virée nocturne ». Toujours les bras croisés sur sa poitrine, elle suivait son raisonnement avec son index droit, tentant de passer en revue tout ce qu'ils avaient pu faire ici. Oh, tient !

- Hey, mais c'est à moi, ça !

   Fit le jeune femme, tout sourire. Ah ben, oui. Il y avait un détail de trèèèèèès familier pour elle dans ce paysage apocalyptique : SA hache ! Elle était à deux doigts de se jeter dessus pour la sortir de là quand elle se souvint des « circonstances » de sa présence ici. Puis ce détail n'allait peut-être pas ménager son hôte... Gênée, elle ajouta, comme pour rendre ses dernières paroles plus naturelles :

- Et... « ça » aussi... ça aussi c'est... euh non... c'était à moi...

   Dit-elle en pointant du doigt ce qui semblait être le restant de ses fringues d'hier, mais elle n'était pas totalement sûre. Frig s'approcha de son fétiche – sa hache – et tourna lentement autour, constatant les dégâts (mais manifestement satisfaite d'avoir retrouvé son arme de prédilection).


- Juste comme ça... tu es à quel étage ? Et... Tu as des voisins en dessous de chez toi ? Parce que bon, voilà quoi...

   Finalement, Adelheid n'avait pas l'air si choquée que ça. Elle s'en était remise bien vite, contrairement à son hôte. C'était juste... perturbant. Ça ne lui arrivait pas souvent, ce genre de situation !

- Au moins, dis-toi que ton « chez-toi » n'a pas été transformé en congélateur !

   Fit-elle, souriante, en tentant de se montrer un brin rassurante malgré les faits. Puis elle fut soudainement prise d'un rire nerveux. Qu'est-ce qu'elle en savait, au fait ? Peut-être que le salon n'était pas le seul champ de bataille de l'appartement.

- Aaaaah bordel de merde...

   Toujours elle souriait, tout aussi nerveusement. L'alcool fait vraiment des choses étranges, parfois.
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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 6 mardi 26 juin 2012, 11:29:40

- C'est... *ahum* C'est sympa chez toi...
- Et encore, là je me suis fâché avec la femme de ménage.

Il allait vraiment falloir que j'arrête mes traits d'humour à la con dans les situations qui ne s'y prêtaient pas. J'étais assez fier de mon petit chez moi que j'avais réussi à meubler à force de petits boulots et de vide-greniers écumés à travers le Japon et parfois même dans d'autres pays. Je payais scrupuleusement mes factures, souriais à mes voisins et faisait -rarement- le ménage. Ca ne payait pas de mine, mais ça avait le mérite d'être ma maison. Voir mon salon dans cet état me fichait tout de même un coup au coeur et au moral. Mine de rien, c'était terrible de me dire que je ne me souvenais pas d'une seule seconde passée avec Adelheid. Intérieurement, je priais Hera (une vieille habitude depuis notre rencontre) pour qu'elle m'envoie un signe afin de me dire que la pâlotte avait été une amante du tonnerre et que je n'avais pas à rougir. Bon, notre partie mouvementée de jambes en l'air ne compenserait effectivement pas les dégâts mais au moins ça aurait valu le coup.

Adel parcouru la pièce des yeux pour retrouver quelques souvenirs inutilisables de ses fringues, mais s'arrêta particulièrement sur le Labrys qui ornait ma salle à manger en une parodie grotesque d'Excalibur fichée en pierre. Quant elle se mit à rôder autour de l'arme pour en estimer l'état non sans exposer son plaisir de la retrouver, je fis glisser ma main de mon visage dans un soupir las.


- Dis voir, Adel... Tu pourrais m'expliquer pourquoi tu te trimballe avec une hache plus lourde que toi ? Non mais sans déconner ! Tu aurais AU MOINS pût la laisser sur le balcon, merde ! Et puis une nana NORMALE ne traîne pas avec une PUTAIN de hache, merde et merde !

Non mais... elle s'intéressait sérieusement à mes voisins ? On a avait franchement autre chose à foutre que de penser au voisinage ! Ma maison était sans dessus-dessous, ça aurait été sympa de ne pas l'oublier !

- Congé... HEIN ? Mais qu'est ce que c'est que cette histoire de congélateur ? On n'utilise pas de pouvoirs chez moi ! Faut pas déconner, même moi je m'abstiens ! Si jamais tu as seulement baissé la température de la clim', ça va chauffer !

Au point où en était elle et moi, inutile de mâcher les mots pour cacher nos talents respectifs. La conversation surréaliste avait presque des accents de banalité qui m'auraient plut si la situation n'était pas aussi critique. Bon... Je n'allais pas accabler Adelheid de tout les maux de cette soirée, non plus. Je n'avais qu'à pas boire.
Je tentais un sourire à son encontre.


- Ecoute, va prendre une douche. Tu n'auras qu'à regarder dans l'armoire de ma chambre si des fringues te vont, au moins le temps de rentrer chez toi.

Je m'approchais de la hache pour la saisir par le manche, la dégageant et la levant sans peine. Elle devait peser son poids, pour sûr ! Se prendre un coup de ce truc sur la tronche devait laisser des séquelles, y'avait pas à chier. En quelques pas, j'allais déposer le Labrys contre le premier mur venu et entreprit finalement d'entamer un vague rangement du salon tandis que je laissais la belle profiter de la salle de bain.
Franchement... Comment j'allais expliquer ça à Hitomi, là ? Parce que pour cacher mon petit écart de conduite si elle venait à se pointer à la maison, il allait falloir que je déploie des trésors d'imagination.

Adelheid Friedrich

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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 7 mardi 26 juin 2012, 14:31:42

- Bah écoute, je fais ce que je peux. Même sans être bourrée j'arrive pas à me contrôler. Faut bien que j'me défende, merde quoi !

   Et sinon tu ne pourrais pas utiliser une bombe au poivre comme une nana normale ? Noooon ! C'était pas assez efficace et généralement le message passait moins (quand la victime – enfin l'agresseur – avait « la chance » de rester en vie). La jeune femme poussa un soupir.

- Puis de toute façon, ça va être difficile de faire pire que ce qu'on a fait dans le salon !

   Ainsi elle s'éloigna, comme une princesse. En retournant dans la chambre, elle se dit que la pièce était vraiment propre comparée au... « salon ». Adelheid fouilla sans vergogne dans les placards et autres armoires de Kyle. En tout cas, c'était pas chez lui qu'elle trouverait quelque chose à sa taille. Bon, tant pis, fallait improviser pour le moment : elle lui pris un marcel, une chemise et un caleçon, ensuite elle aviserait (c'est à dire : fouiller sans retenue le reste de la pièce pour se fringuer plus convenablement). Pour le moment ça suffisait amplement. Elle se dirigea toute sereine vers la salle de bain, les fringues sous le bras. Boah, si on omettait le salon, les choses allaient mieux ! Autant sa gueule de bois que la situation en générale. Peut-être qu'une fois sa douche prise, elle devrait aider Kyle à... régler ses quelques soucis de mobilier, par soucis de conscience. À moins qu'il la foute dehors, c'était une autre option tout à fait plausible oui.

   Rien que sentir ces quelques gouttes d'eau sur son visage lui faisait un bien fou. Un peu de frais, bordel ! La douche était la meilleure invention de l'être humain, pour sûr.

   Quelle douche ? Elle était pas déjà en dessous ?

   Oh putain. Oh putain de bordel à queues.

   Frig pris une grand inspiration, s'empêchant de gueuler un « FY FAEN ! » qui aurait bien convenu à la situation actuelle. Vu le froid régnant dans la pièce, la scandinave en profita pour se changer, enfilant les fringues propres qu'elle avait pu grappiller dans les affaires de Kyle. Elle leva sa tête et observa le... plafond. Le plafond était couvert d'un bon quinze centimètres de glace qui peinait à fondre, d'où les quelques gouttes d'eau tombant sur le... carrelage. Non, il n'y avait plus de carrelage, juste des bouts de celui-ci çà et là. Vu le trou dans le mur, donnant une belle vue sur le bâtiment d'en-face, le meuble du lavabo avait du passer à travers la fenêtre (l'un des deux a dû mal calculer son coup et il a arraché un bout de mur en même temps... le meuble devait être trop gros pour passer par la fenêtre). Et la douche ? Il ne restait plus que le pommeau, pendant lamentablement au-dessus de ce qui restait de la baignoire, agité par les quelques brises d'air parvenait à s'introduire dans la pièce. Adelheid s'enfonça un peu plus dans la salle de bain. Le trou devait environ faire 60 sur 50 cm et il était à sa hauteur. Elle jeta un petit coup d’œil à l'extérieur par ce trou et remarqua d'autres calottes glaciaires à l'extérieur, ornant le trou dans le mur presque de manière décorative. Non, la scène était post-apocalyptique. Au moins, elle pouvait voir au sol le meuble du lavabo ainsi que d'autres trucs mais elle ne chercha pas vraiment à deviner ce qu'il en était. Frig fit demi-tour, prenant garde à ne pas se couper avec les bouts de carrelage et de miroir jonchant au sol.

   Ah, tiens, y'avait une belle trace de sang sur la porcelaine de ce qui restait de la baignoire. Ce sang se diluait un peu avec l'eau que projetait le robinet cassé de la baignoire. En tout cas, fallait pas être frileux pour rentrer ici, parce qu'a priori la norvégienne a voulu transformé la salle de bain en chambre froide, la veille. Elle passa sa main sur le mur, qui comme tous les murs de la pièce, était marqué d'impacts. Impact de quoi ? Aucune idée. Le mur brillait quelque peu et était couvert d'une fine couche de gel. Le sol était humide, la glace commençait enfin à fondre, avec difficulté. Ah, et là ! Quelques bouts de canalisations, arrachés du mur adjacent, jonchaient sur le sol, tordus dans des formes assez improbables.

   Frig ne savait pas comment annoncer ça à Kyle, parce que d'une : elle savait qu'elle n'arriverait jamais à camoufler les dégâts et de deux : il allait bien le découvrir par lui-même. Les deux mains sur la tête, elle constatait les dégâts. Comment diable avaient-ils pu en arriver là...?! Sérieusement ! Elle reprit à nouveau une grande inspiration et tourna les talons vers le salon. Mais comment elle allait lui annoncer ça, putain ?!


- Hum, Kyle ? Est-ce que tu as essayé de me violer hier soir ? Parce que ça pourrait expliquer bien des choses... Fit-elle, d'une voix douce et innocente tout en s'étant glissée quelques mètres derrière lui.

   On aurait dit qu'ils avaient joué aux « déménageurs de l'extrême », mais avec quelques magnifiques ratés.
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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 8 mardi 10 juillet 2012, 16:00:35

J'aurais beau m'échiner, j'allais avoir du mal à recoller tout les morceaux qui avaient été un jour un petit salon confortable et sans prétentions. Le canapé à redressé n'avait été qu'une formalité, mais j'allais plus peine pour les cratères qui ornaient mon papier peint et avaient ébranlé mes murs porteurs... Pourquoi je n'avais jamais rencontré personne travaillant dans le bâtiment ? Avoir un ami dans la maçonnerie devrait même être obligatoire pour n'importe quel démolisseur en collants qui se respectait et je comptais déjà les milliers d'heures supplémentaires que j'allais devoir accumuler au boulot pour me payer le matos nécéssaire à la réécriture de mon petit chez moi.
Heureusement, nos bêtises avaient épargné mes précieux Playboys et j'entrepris de les ranger pendant que Frig avait investit ma chambre à la recherche sûrement de quoi se vêtir. Bah ! Qu'elle me dévalise si le coeur lui en disait, je n'aurais clairement pas le coeur à protester. Quoique, j'aimais bien la voir se tenir les nichons. Ca écrasait agréablement la chair et je n'étais pas contre ce petit spectacle que j'avais lorgné du mieux que je le pouvais tandis qu'elle était à côté de moi. On était obsédé où on ne l'était pas !

Quand le "FY FAEN !" résonna dans l'appart', je ne pris même pas la peine de m'inquiéter. Je ne voyais pas ce qui pouvait être pire et je doutais que Frig m'annonce par exemple qu'elle était enceinte. Au pire, elle avait perdu un piercing, au mieux elle avait découvert le tas de linge un tantinet odorant qui gisait à côté de la porte d'entrée. Bon, le foutoir de vieux fringues m'arrivait quand même à mi-cuisse et pouvait avoir un aspect repoussant (certaines paires de chaussettes étaient là depuis deux bons mois pour les plus vieilles et je n'aurais pas été étonné qu'elles aient muté pour arriver à se déplacer toutes seules) mais ce n'était pas la peine d'en faire un tel fromage. A moins que la pâlotte n'eut été une maniaque du ménage et de la propreté, qui se retrouvait dans son pire cauchemar une fois enfermée dans ma salle d'eau.
En parlant d'eau, je ne l'entendais pas beaucoup couler ! Décrétant pour moi-même que Frig était simplement une vraie nana qui passait des tonnes d'heures à se trouver fatalement laide dans le miroir, je n'y prêtais plus attention et envisageais de mettre la main sur l'aspirateur.


- Hum, Kyle ? Est-ce que tu as essayé de me violer hier soir ? Parce que ça pourrait expliquer bien des choses...
- Hein ? Non mais... D'accord j'avais bu, mais j'ai toujours un minimum de manières !

Je m'étais redressé et retourné face à elle, me retenant de lui signifier que si j'avais voulu la violer, j'aurais facilement pû lui faire tout un tas de saloperies. Mais mon petit doigt me disait que cette question un peu perturbante cachait quelque chose de plus...hm...indigeste. Et franchement là, je ne voyais pas comment c'était possible.

- Je peux savoir pourquoi ça te prends de me balancer ça, d'un coup ? Et puis tu ne devrais pas être sous la douche, toi ?

J'haussais un sourcil inquisiteur en la dévisageant.

-...Y'a un problème avec ma salle de bains ?

Adelheid Friedrich

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Re : Bad Romance [Frig]

Réponse 9 mardi 10 juillet 2012, 17:23:46

   Gros silence. Frig ne savait pas comment répondre à cette question... Elle esquissa un sourire tout aussi innocent que le ton qu'elle avait emprunté précédemment.

- Euh... tu aimais bien ta salle de bain ?

   Putain... mais c'était pas ça qu'elle voulait dire ! *Soit plus direct, bordel...*

- Parce que... hum... Il vaut mieux que tu viennes voir par toi-même.

   Son visage s'était assombri d'un coup, comme si elle venait lui annoncer qu'elle avait écraser son chien par inadvertance. En fait, c'était pire que ça... Autant, elle est Kyle semblait aller bien en apparence, autant ils s'étaient lâchés sur les dommages collatéraux. La jeune femme commençait à se demander si ces deux pièces étaient les seules pièces ravagées, ou bien s'ils découvriraient d'autres horreurs par la suite. Elle sentait une boule au niveau de son ventre : peut-être était-ce enfin de la culpabilité ? Un petit peu. Un petit peu, parce qu'elle venait le déranger lors de sa petite séance de rangement pour le « déranger » avec quelque chose de... pire ?

   Premier réflexe ici, premier réflexe de survie : Adelheid se dirigea près du mur et récupéra son bien – sa hache, qu'elle souleva avec une facilité déconcertante pour une nana d'à peine 1m65, faut dire ce qui est. Elle tourna le manche dans sa main avant d'observer de plus près la lame afin de voir si elle était abîmée ou non. C'est bien connu, Frig a TOUJOURS le sens des priorités.


- Enfin... Avant que t'ailles voir, j'espère que tu t'es... comment dire... « remis » de ce que tu viens de voir dans le salon. Non pas que ça soit pire, mais...

   La scandinave feinta. Elle se mit dos à Kyle, faisant mine d'observer sa hache histoire de voir si tout était à sa place. À vrai dire, elle avait juste un peu peur de croiser son regard : la nervosité la rendait parfois... quelque peu hystérique, et ô combien elle ne voulait pas exploser de rire face à lui en cette situation. Un peu de tenue, voyons.

- V-va voir.

   Après réflexion, elle se doutait que c'était elle qui avait foutu le plus de bordel dans la salle de bain. Là, elle avait peur des retombées... Là, elle se sentait véritablement coupable et elle avait peur de la réaction de Kyle face au carnage qu'elle avait – enfin qu'ILS avaient – fait. Frig sera fort le manche de son arme dans sa main jusqu'à ce que ses articulations en deviennent blanches (enfin, si on pouvait voir le contraste, quoi). Le ton qu'elle avait emprunté laissait supposer que son « hôte » irait constater les dégâts tout seul. Or, une fois qu'il aurait quitté la pièce, elle se glisserait derrière lui pour voir sa réaction. Bien qu'elle avait peur de celle-ci, c'était de la « simple » curiosité...
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