Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Crime scene. Do not cross. (Senji)

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Ursula Ranger

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Crime scene. Do not cross. (Senji)

mercredi 06 juin 2012, 02:40:12

3.35 AM

A cette heure-là, le docteur Ursula Ranger dormait, paisiblement allongée dans un lit deux places à draps de soie noire. Elle n'était pas pauvre, dès le départ. Mais avec son salaire de médecin légiste pour la police criminelle de Seikusu, c'était encore mieux. Elle pouvait se payer les meilleurs draps en soie noire brodés d'or de la ville. Elle avait aussi les meilleurs bijoux technologiques comme alarmes ou portable. Elle pouvait entretenir sans mal la quinzaine de serpents tous plus rare et exotiques qu'elle acquérait. Mais ce qui lui plaisait le plus, c'était d'être sortie de cette sphère de la 'haute' qui se pavanaient et étalaient leur fric hérité. En contrepartie, elle avait certaines obligations. Comme celle d'être absolument parfaite à son travail. Et pour cela, répondre -à n'importe quelle heure- à n'importe quel appel et aller de suite sur la scène de crime.

C'est pourquoi, quand le portable dernier cri sonna, Ursula Ranger ne sursauta pas mais tâtonna brièvement sur la table de chevet avant de trouver l'objet qui vibrait et sonnait sans discontinuer. D'une voix pâteuse, elle articula quelques mots.

- Ranger. Qu'y a-t-il ?

Le silence plana un moment tandis qu'elle écoutait, et elle raccrocha.

4.00 AM

Au volant de la dernière Maserati GranCabrio d'une valeur de 134 868 €, Ursula s'arrêta à l'entrée du sous-bois du parc. Elle prit son sac Galliano d'une valeur de 328 €, avec tout ce dont elle avait besoin sur place pour prendre soin de la victime, et marcha d'un bon pas avec ses sandales Luis Onofre coûtant à peine 365 € sur le sol couvert de gravillons et de terre battue. Elle marcha pendant dix minutes avant d'atteindre les rubans jaunes indiquant la scène de crime. Se présentant devant l'officier qui gardait l'entrée, elle sortit son badge de la poche de sa tenue Cupcake de Carla Raffi pour la présenter à l'officier.

- Docteur Ranger.
- Allez-y Docteur.

Elle passa sous le filin jaune et noir, avançant jusqu'au cadavre. Il s'agissait d'une jeune femme nue présentant de nombreuses brûlures sur tout le corps, ainsi que des hématomes, des entailles, et de longues traces de sang. Sortant une sonde de son sac, elle la fit traverser la peau afin de prendre la température du corps.

- Alors Ranger ? Heure de la mort ?
- Au vu de la température du foi, je dirais entre 1.00 et 2.00 AM. Si vous voulez savoir la cause de sa mort, je vais devoir attendre de l'avoir autopsiée pour ça. La victime présente plusieurs blessures perimortem et postmortem. Elle semble également avoir la nuque brisée. Mais impossible de déterminer la cause de sa mort. Elle...


Après avoir enfilé ses gants, Ursula écarta les jambes de la victime et fit un prélèvement d'A.D.N sur ce qui semblait être du sperme.

- ...semble avoir été violée. Les hématomes sur ses cuisses et les traces de ce qui pourrait être du sperme excluent le rapport consentant.

Elle se releva et héla un membre de la brigade scientifique qui passait par-là. Elle déposa son prélèvement dans un sac en plastique puis indiqua au jeune homme qu'ils pouvaient emporter le corps jusqu'à son labo.

- A-t-on le nom de la victime, son âge ?
- Pas de papiers. On l'a trouvée comme ça. Nue, sous plusieurs branches. Jamais je ne m'habituerais à ça, malgré tout les cas que l'on a.
- C'est sûr lieutenant. On ne peut jamais s'habituer aux atrocités. Je vous appelle dès que j'ai du nouveau pour l'autopsie de cette pauvre fille.


Elle tourna les talons ensuite, avec la ferme intention de rejoindre son labo qui se situait non loin des locaux de polices, eux-même tout proches du parc.

Senji Kiyomasa

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 1 mercredi 06 juin 2012, 14:25:30

La lune était belle, ronde et pâle, haut dans le ciel. Je m'étais souvent demandé si on pouvait s'y rendre. Je veux dire, pour y vivre. Pas pour planter un drapeau et se la péter en redescendant quelques heures après. Ce coin de la ville me plaisaient de plus en plus. J'avais déjà vécu pas mal d'expériences assez plaisantes dans les environs, et cette pauvre femme toute chamboulée non loin de moi était l'une de ces expériences. Je lui adressai un sourire moqueur. Elle était nue, transpirait et suffoquait. Normal, elle venait de goûter à une technique spéciale de mon invention. J'avais pas encore trouvé de nom, mais elle avait dû apprécier, la cochonne. Le truc, ça consistait à stimuler l'intérieur de la demoiselle avec de petites langues de sang - que j'avais pris soin de ne laisser sortir qu'une fois l'engin bien en place. Aucune trace de détectable, vu que je contrôlais totalement mon liquide sanguin.
La coquine m'avait littéralement éclaboussé. Sans me vanter, j'étais doué pour la chose. Je fis mine de lui envoyer un bisou, un air moqueur attaché au visage. Elle détourna le regard en rougissant. Elle voulait en redemander, je le sentais, mais son honneur et sa fierté l'empêchaient d'avouer qu'elle avait grave pris son pied.

- Je vais jouer franc-jeu avec toi, ma petite. Moi, j'ai trouvé ça très distrayant ! J'espère que je t'ai pas trop salie ? me préoccupai-je en souriant. T'as de la chance, quand même. Tu viens de te rapprocher de la lune, depuis que t'as connu le septième ciel avec moi. Alors que moi, j'suis encore coincé ici...
- Espèce de porc ! Vous ne vous en sortirez pas comme ça ! souffla la belle en me lançant des éclairs avec ses yeux.
- Eh beh ! Une vraie tigresse ! me moquai-je en faisant semblant de reculer. Je vais devoir rentrer, de toute façon, il commence à se faire tard.
- Ouais, fous la paix à ma femme. Les mioches dans ton genre, à minuit et demi, ça dort déjà depuis belle lurette, siffla un homme derrière moi.

*De quoi il parle, lui ? Je viens de me taper sa femme, elle est encore pantelante de ce que je lui ai mis, entièrement à poil et il me traite de mioche, sans se préoccuper ce qui s'est passé ? Il est taillé comme un cure-dent, en plus. Et sa tronche. Mon Diable, pourquoi une femme aussi bien roulée que cette nana-là se taperait un mec comme ça ? Il est riche ? Nan, vu ses fringues, il doit travailler comme vendeur de churros dans le métro, ou un truc comme ça...*

Je haussai les épaules en jetant un dernier regard à la femme, toujours assise sur le sol.

- Tu pourras dire à ton tendre mari qu'il vaut rien, comparé à moi, fis-je, en adressant un doigt d'honneur à l'homme.
- Hein ? Non, attendez... fit la femme, comme paniquée.
- Allez chérie, on rentre, trancha net l'homme en agrippant fermement le bras de sa femme.

Un doute m'assaillit. La demoiselle semblait vouloir me dire quelque chose, mais la présence de l'inconnu semblait la dissuader. Sa femme ? J'avais de gros doutes, maintenant. Mais bon... J'allais profiter du reste de la nuit, tout simplement. Je m'installai sur un banc et me posai tranquillement, les yeux rivés sur l'astre blanc dans le ciel.
Environ trente minutes de silence plus tard, un cri perçant retentit. Cette voix, c'était ma petite copine de tantôt, j'en étais sûr. Et c'était pas un cri de plaisir, comme elle avait pu laisser échapper avec moi. Non, c'était de la peur, et de la douleur. Un mélange des deux. Tout en fronçant les sourcils, je me levai et me dirigeai dans la direction d'où provenait le hurlement. *Ce fils de pute m'a menti... Dommage pour lui, s'il s'était contenté de se barrer loin quand j'étais pas d'humeur à me friter, il aurait pu survivre... Mais là, j'me suis calmé, et il va tout regretter. Le mensonge, le viol... et le fait que je puisse pas aller sur la lune.*

En m'approchant, je distinguai une odeur particulière, que je connaissais bien. Un paquet de remords et comme une pointe d'effroi au cœur, je me mis à courir. Ça puait le sang.
La scène était horrible. Des plaies béantes, des mares rougeâtres disséminées partout, et la femme qui respirait à peine. Je me précipitai.

- Il est où ? demandai-je en m'accroupissant près de la nénette.
- Vous... voulez m'aider ? articula-t-elle, étonnée.
- Dis pas de conneries, je veux juste le retrouver parce qu'il m'a menti, cet enfant de... Je m'interrompis, et essayai de recoudre les plaies avec des aiguilles de sang et des bouts de ma chemise.
- Qu... Qu'est-ce que... c'...est ? interrogea la femme en détaillant mes ustensiles carmins.

Je ne répondis rien. J'étais pas un bon médecin. Je récupérai les gros bouts de tissu avant d'abréger les souffrances de la pauvre fille. Un coup de dague ensanglantée en plein cœur. Et je m'élançai à la suite du criminel.
Après un peu plus de deux heures de recherches infructueuses, je dus me rendre à l'évidence. Je retournai sur mes pas, pris soin de briser la nuque de la femme pour éviter qu'on m'accuse - est-ce que ça marchait vraiment, ce genre de procédé ? - et m'emparai du téléphone de la victime. Le portable affichait 3h26.

- Allô, police ?



[HRP]Voilà, dis-moi si tu trouves que ça va pas =)[/HRP]
« Modifié: mercredi 06 juin 2012, 21:28:30 par Senji Kiyomasa »
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Ursula Ranger

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 2 mercredi 06 juin 2012, 20:50:38

4.20 AM

Le corps installé sur la table d'autopsie semblait regarder avec effroi quelque chose ou quelqu'un. Le regard était vitreux, mais elle avait dû avoir de jolis yeux noisette. Ursula enfila sa blouse blanche, mit ses gants, et se saisit d'un scalpel. Il fallait qu'elle détermine la cause de la mort exacte de la jeune femme, même si apparemment ce pourrait être la nuque brisée. Ou bien avait-elle été battue à mort ? Ou y avait-il d'autre causes ?

Elle le saura bien vite. Elle entreprit de délicatement découper la peau avec son scalpel bien aiguisé, et vérifia l'état des organes internes. Le foie était en parfait état. L'estomac aussi, si ce n'est qu'elle ne semblait pas manger à sa faim. Ses intestins étaient corrects.. Mais le coeur.. Il présentait une sorte d'incision, mais elle n'avait aucune marque sur la poitrine. Ça, c'était étrange. Elle déposa le coeur dans un récipient à part, et s'attaqua à l'estomac. Elle voulait voir si le dernier repas de la victime n'avait pas été empoisonnée. On ne sait jamais. Elle y trouva quelques frites, des restes de hamburgers, mais rien de concluant.

Finalement, après trois heures d'études et d'autopsie, de prélèvements et d'analyse, Ursula ôta ses gants. Elle appela le lieutenant. Elle lui communiqua son rapport préliminaire. Elle était morte d'une attaque cardiaque. Mais ce n'était pas le type habituel. Elle aurait succombé à ses blessures si son coeur n'avait pas été transpercé par quelque chose. Mais il n'y avait pas de traces extérieures, et ça, c'était étrange. Elle avait remarqué aussi des traces d'herbes et de plantes sur ses vêtements qui ne correspondaient pas à l'endroit où elle avait été trouvée.

7.35 AM

Laissant la police criminelle s'occuper avec ce qu'elle avait trouvé, elle quitta ses gants et sa blouse et retourna sur le lieu du crime. Elle cherchait des plantes qui pourraient correspondre. Elle avait bien été tuée où on l'avait trouvée, il n'y avait pas de doute. Mais elle avait été ailleurs avant. Peut-être même avec quelqu'un d'autre. Et ça, Ursula entendait bien le prouver. Elle quitta donc le lieu délimité par les rubans jaunes et marcha, le regard fixé au sol.

Senji Kiyomasa

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 3 mercredi 06 juin 2012, 21:24:03

J'étais resté dehors toute la nuit. Ma qualité de démon m'empêchait de trop souffrir du froid, de la fatigue, de la faim ou d'autres conneries du même style. On pouvait pas exactement dire que je m'en voulais d'avoir laissé cette femme mourir, non... C'était plutôt d'avoir laissé l'assassin s'échapper. Pas que j'éprouvais véritablement du remords pour la victime, mais disons qu'on aurait pu se recroiser un jour, et qu'on se serait sans doute bien entendu... Enfin, comme la première fois, quoi. Une relation à sens unique.
Les flics avaient pas tardé à arriver. Ils avaient fait leurs démarches habituelles, récupérer les indices, vérifier l'heure de la mort, supposer des scénarios... Comme dans les séries, en gros. J'avais repéré une femme, qui aimait exposer sa richesse. Vêtements et accessoires de grande marque, j'avais supposé que le bruit de la grosse cylindrée qui rugissait en plein milieu de la nuit provenait également de sa personne. Et je ne m'étais pas trompé. J'avais suivi la légiste jusqu'à une belle voiture. C'était toujours bon de savoir avec qui on serait impliqués incessamment sous peu. Et l'avenir m'avait donné raison quelques heures plus tard, nous étions bel et bien destinés à nous recroiser.

J'avais passé une grande partie de la nuit à fureter auprès des racailles locales en espérant dénicher des infos sur mon bonhomme, j'avais simplement entendu quelques rumeurs. Certains l'appelaient le Charognard, parce qu'il s'en prenait uniquement aux femmes déjà affaiblies. D'autres l'appelait juste l'Opportuniste. Mais apparemment, c'était un résident du quartier. Personne n'avait été capable de m'en dire davantage, ceci dit. J'ai été forcé de frapper deux-trois types pour obtenir ces maigres données, mais dans l'ensemble, j'estimais ne pas m'en être tiré trop mal. J'aurais pu faire partie de la police, qui sait ?

Un moteur pétarada non loin du parc. Même un néophyte dans le domaine des voitures de luxe comme moi pouvait remarquer qu'il s'agissait précisément de celle qui m'intéressait. Qu'est-ce qu'une aussi belle voiture viendrait faire dans les parages, si ce n'était pour enquêter sur cette affaire somme toute sordide, de toute façon ?
Je poussai un soupir résolu et me rapprochai de la scène de crime. Les rubans jaunes et noirs voletaient sous l'effet de la brise nocturne, et la médecin était presque à ma portée. J'avais beau être un enfoiré de première, je choisis de faire en sorte d'aborder la femme ailleurs que sur les lieux du crime. Simple précaution. Et puis, si ça tournait au vinaigre, mieux valait épargner les indices éventuels.
D'un pas rapide, je me précipitai vers le parking - ou l'endroit où la voiture avait été garée - et je m'approchai de la portière. *Si elle rapplique pas dans les trente secondes après que l'alarme de ce petit bolide ait sonnée, je ferais tout aussi bien de me barrer avec.*
J'essayai d'ouvrir la porte, laissant la sonnerie, stridente et agressive, percer le voile silencieux de la nuit, appuyé contre un mur tout proche.
"L'histoire s'écrit avec le sang, et ça tombe bien, j'en suis le maître."




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Ursula Ranger

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 4 mercredi 06 juin 2012, 22:12:41

Arrivée à quelques minutes de marche de la scène de crime, elle trouva enfin les plantes qui correspondaient à celles trouvées dans la chevelure de la victime. Un bref regard permit à Ursula de trouver l'exact emplacement des premiers ébats. Quelques prélèvement plus tard, elle comprit qu'elle ne trouverait pas de sperme. C'était juste de la cyprine, supposait-elle. Peut-être que le rapport n'était pas consenti, mais elle avait apprécié en tout cas.

Rangeant ses prélèvements, ceux-ci servant ainsi à identifier la jeune femme, Ursula allait chercher d'autres indices, du sange, etc... Elle trouva des traces de pas. Trois personnes en tout estima-t-elle. Mais avant qu'elle ne puisse suivre l'une des traces, l'alarme stridente de sa Maserati retentit. Fronçant les sourcils, elle rangea ses sacs plastiques dans son sac. Elle les apporteraient au labo en rentrant. Et elle couru rapidement jusqu'au parking. C'est tout un art de courir avec des talons, et elle y excellait.

Elle glissa sa main dans son sac et en sortit un taser prêt à l'emploi.

- Hep vous-là ! Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ?

Un homme était adossé au mur tout proche de sa voiture. Elle s'approcha lentement, tenant le taser devant elle en mesure de protection. Elle devrait songer à passer son permis de port d'arme, ça serait plus sécurisant.

- Est-ce vous qui avez activer l'alarme de ma voiture ?

Sa voix, pour sa deuxième phrase, était plus froide, moins haletante et moins paniquée.

Senji Kiyomasa

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 5 mercredi 06 juin 2012, 23:14:56

- Hep vous-là ! Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ? Est-ce vous qui avez activé l'alarme de ma voiture ?

Elle n'avais pas obtenu son job de légiste par hasard. Non, ce n'était pas le moment de lancer des sarcasmes. J'avais un homme à retrouver, et à abattre.

- Désolé du dérangement, mais j'ai deux-trois aveux à vous faire, lançai-je d'un ton énigmatique en observant la réaction de la médecin.

Un taser ? Eh, ça, c'était une idée ! Avec des petits coups de jus, on pouvait pimenter des épisodes déjà bien chauds de sa vie.

- Merci pour l'idée, m'dame, souris-je en fixant son arme. Mais soyons sérieux cinq minutes. J'ai tué cette femme. Enfin, je l'ai achevée. Elle était mourante quand je l'ai trouvée, gisante dans le parc. Un salopard que j'ai pas réussi à identifier a eu le temps de s'enfuir.

Je m'arrêtai, pour réfléchir, avant de reprendre :

- Un joujou comme ce truc servira à rien contre ce malade. Il avait l'air plutôt costaud, mentis-je. Il serait dommage de devoir déclarer un autre accident, surtout si les deux victimes se révèlent être d'aussi charmantes personnes.

Je m'étais exprimé d'une voix mielleuse, peut-être trop fausse. Cette femme était peut-être légiste, mais rien ne l'empêchait de savoir discerner le mensonge et l'exagération voulue. Enfin, ce compliment ne blessait jamais personne, de toute façon. Qu'elle comprenne ma feinte ou non, le résultat serait le même.
Je m'avançais vers elle, mains dans les poches. En passant à sa hauteur, je m'arrêtai, la regardai et lui jetai un bout de papier sur lequel était griffonné un numéro avec mon sang.

- J'aimerais que vous me teniez au courant si vous retrouvez ce type. Pour être honnête, tuer des gens de cette espèce me gêne pas tellement. Pour vous, en plus de se révéler difficile, ça pourrait être pas très pratique pour votre job. Et, en tant que femme, je suppose que vous savez à quel point le viol est... horrible ? fis-je, sur un ton un peu trop décontracté pour sonner vrai.

Et je m'éloignai, lentement mais sûrement.
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Ursula Ranger

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 6 jeudi 07 juin 2012, 00:04:45

Plongeant son autre main dans le sac, Ursula appuya sur un petit bouton qui fit se taire les sirène stridentes. Puis, intriguée par l'unique phrase du jeune homme, elle baissa légèrement le taser. Pour ne pas trop se fatiguer le bras.

C'est avec une immense surprise qu'elle l'entendit déballer la suite. Incrédule, elle baissa complètement le bras. Comment osait-il se présenter, avouer le meurtre, et ce de manière aussi calme ? Ursula n'a jamais aimé les violeurs. C'est dû au passé tourmenté de l'Autre. De Méduse.

Elle secoua la tête, se reprenant. Insensible en apparence au compliment à peine voilé de l'inconnu, mais en fait, même si c'était totalement faux, ça lui faisait quand même un peu de bien. Enfin, ça en faisait à l'Autre. Même si c'était un homme.

Lorsqu'il s'avança, le bras d'Ursula se tendit immédiatement, comme un ressort, en protection. Mais il ne fit que lui jeter un bout de papier qu'elle attrapa machinalement. Un coup d'oeil dessus lui indiqua qu'il s'agissait d'un numéro de téléphone.

Elle s'apprêtait à lui lancer quelques répliques bien senties lorsqu'il aborda le sujet du viol. Là, elle marqua un instant d'arrêt, calmant Méduse qui s'agitait et qui sortirait si sa colère prenait le dessus. Puis, elle le héla tandis qu'il s'éloignait.

- Primo, c'est mademoiselle. Secundo, on ne parle pas d'un accident mais d'un crime. Tertio... Comment savez-vous qu'elle a été violée ? Les médias n'ont même pas encore couvert l'affaire...

Elle réfléchit un instant, et rajouta :

- Et bien qu'il y ait un viol avéré, j'ai trouvé des indices qui me permettent de supposer qu'elle a dû avoir un autre rapport avant. Consenti celui-là, vu les traces de cyprine. Était-ce vous ?

Elle finit par ranger le taser, avant de rajouter :

- Il me faudrait votre nom, votre adresse et également le nom de la victime si vous l'avez. Quant à l'autre homme dont vous parler... Je crois qu'il ne fera pas long feu.

Elle parlait sans réfléchir. La dernière tirade avouait presque que Méduse allait se charger de transformer le violeur en pierre. Mais un non-initié ne pouvait le savoir. Et l'éclat reptilien dans les yeux d'Ursula passerait inaperçu pour un non-observateur.

Senji Kiyomasa

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 7 jeudi 07 juin 2012, 00:19:11

Je m'arrêtai, et écoutai la légiste parler. Un sourire se dessina sur mon visage. Je ne pris même pas la peine de me retourner.

- Très bien Mademoiselle. Je m'appelle Senji Kiyomasa et j'habite au 3, rue Aka Hana, c'est pas très loin d'ici, annonçai-je, prenant bien soin d'insister sur son statut relationnel. Appelez ça un crime si ça vous chante, ça n'en reste pas moins un accident - accident dans le sens où ce pauvre bougre n'a certainement pas choisi d'en venir à des extrémités pareilles de son plein gré. Accident dans le sens où personne n'a été là dans son enfance pour l'aider. Mais ça, ça m'empêchera pas de le buter.

Je fis une pause, et me retournai pour constater l'expression de la légiste. La pénombre m'empêchait de bien voir. Il y avait comme une sorte de lueur indescriptible dans ses yeux.

- J'imagine que ça sera à celui de nous deux qui le retrouvera en premier ? Vous avez l'air d'avoir une dent contre ce genre d'homme. Je vous demanderai pas de raconter votre vie, elle m'intéresse pas. En ce qui me concerne, ouais, j'étais avec cette petite poupée avant que ce sagouin la bute. Et j'ai vu qu'elle avait été violée parce que j'ai entendu des cris et que j'ai fait demi-tour pour voir ce qui se passait. Même un abruti fini aurait pu se rendre compte qu'elle était à poil et qu'un taré venait de lui passer dessus.

Je repris ma route en lui mimant le geste du téléphone, comme pour l'inviter à ne pas oublier mon numéro.

- AU FAIT ! criai-je au bout d'un moment, une grande distance s'étant installée entre nous. Désolé de vous avoir appelée madame, je pensais pas que vous n'aviez personne !
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Ursula Ranger

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 8 jeudi 07 juin 2012, 00:47:08

L'incongruité de la situation ne frappa pas Ursula. Elle était en train de se taper la causette avec un meurtrier. Elle avait le numéro, le nom et l'adresse d'un meurtrier. Et tout ce à quoi elle pouvait penser, c'est qu'elle foutrait une baffe au premier qui mentionnerait le mot viol.

Elle le laissa s'éloigner, bras ballants, alors que n'importe quel flic aurait arrêté ce type pour qu'il vienne signer sa déposition au poste. Respirant lentement, calmant la colère sourde qui montait en elle, Ursula observa l'individu s'éloigner. Il croyait vraiment qu'elle allait l'appeler pour lui livrer l'ordure ?

Sortant de ses pensées, elle écarquilla les yeux à ses paroles. Si elle n'avait pas des preuves a déposer au labo, elle lui courrait bien après pour lui faire voir sa façon de penser. Mais elle leva les yeux au ciel et se contenta de lui faire signe d'aller se faire foutre avant de rentrer dans sa voiture. Un appel du labo lui donna une raison de plus d'y aller.

8.25 AM

Ayant fini d'analyser la substance trouvée un peu plus loin de la scène de crime, et l'ayant signalé aux inspecteurs, Ursula attendait les résultats du labo, pour le sperme et la cyprine. Histoire d'avoir des noms à mettre sur l'agresseur et la victime. En attendant, elle sortit au Starbucks du coin se prendre un Chocolat Viennois Signature et deux Pains au Chocolat comme petit déjeuner.

Une de ses collègues, récemment mutée ici, lui demanda pourquoi elle s'habillait aussi classe pour des cadavres. Pourquoi elle dépensait son fric dans toutes ces choses si ce n'est pour se vanter. Elle lui répondit, sèchement, qu'elle appréciait la qualité, et qu'elle n'avait aucunement l'intention d'étaler son fric par vanité. Après ce court échange, elle retourna au labo.

10.55 AM

Son Iphone vibra. Elle regarda son message, puis fila sur l'ordi. Le résultat des analyses était là. La femme s'appelait Catherine Baker. Elle était célibataire. A 25 ans, elle était en faculté de droit. Quant à l'homme... Il s'appelait Dorian Preston. Il était livreur de pizza depuis deux mois à Pizza Express. Il résidait chez son père, gardien du parc.

D'un côté, Ursula voulait aller cueillir cet enfant de satan elle-même, pour le minéraliser et le lancer du haut d'un pont pour qu'il se brise. D'un autre côté, elle voulait prévenir le lieutenant de sa découverte. Les mains dans les poches de sa blouse, ses doigts rencontrèrent un bout de papier. Elle l'avait mit là machinalement. C'était le numéro du dénommé Senji.

Finalement, sa décision fut prise. Au diable la loi. Ce porc devait payer. Elle sortit du labo, emportant les résultats avec elle, et retourna au parc avec sa Maserati, tout en composant le numéro du jeune homme. Dès qu'il répondit, elle lui donna juste rendez-vous au parc. Il voulait le tuer ? Elle aussi.

11.05 AM

Adossée à sa portière, Ursula attendait.

Senji Kiyomasa

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 9 jeudi 07 juin 2012, 01:14:21

L'appel de la légiste me surprit. J'avais continué de penser qu'elle refuserait de me mettre au parfum de ses progrès. Avec un certain ravissement, je décrochai, pris note du rendez-vous fixé et repris la route pour le parc. L'odeur des fleurs me rappelait ce petit moment que j'avais passé avec ma belle inconnue, juste avant qu'un psychopathe - encore pire que moi, c'était pour dire - ne l'abatte sauvagement. En plus, il l'avait tronchée juste derrière moi. Ce type n'avait aucun respect ni amour-propre ou quoi ? Il aurait au moins pu faire comme moi j'avais fait... Attendre qu'un ou plusieurs malfrats repèrent une cible sans défense, buter ce ou ces malfrats et profiter de sa récompense. Amateur...

La médecin était là, avec sa belle bagnole. Elle était adossée à sa portière. *Au risque de la rayer...* pouffai-je en constatant que son goût pour l'exhibition de sa richesse n'avait pas changé. Mais bon, elle s'était montrée plutôt sympa en m'appelant. Pas la peine de démarrer une scène en pleine rue. En plus, elle ne m'intéressait pas. Pas qu'elle soit repoussante, mais mon instinct de démon m'indiquait de faire gaffe. C'était peut-être un ange, ou un autre démon ? Ou autre chose... Je m'étais déjà retrouvé dans un autre monde bizarre alors valait mieux éviter les conneries.

- Alors, mam'zelle, du nouveau ? demandai-je d'un ton un peu nonchalant.
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Ursula Ranger

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 10 jeudi 07 juin 2012, 01:40:06

Paisible en apparence, Ursula hocha la tête en voyant arriver Senji. Elle sortit le dossier contenant les résultats de son sac et le donna au jeune homme, avec un instant d'hésitation bien perceptible.

- Je sens que je fais la plus grosse connerie de ma vie. Mais quitte à me sentir coupable, autant que ça soit pour une bonne cause. J'ai pensé qu'on pourrait y aller ensemble. Je sais que vous avez envie de le tuer, et moi également. Vous pourriez vous défoulez.. Et je le finirais. Deal ?

En fait, elle aurait dû dire que Méduse le finirait. Elle, c'était comme une souris. Sans défense. Mais il y avait la gorgone. Et grâce à ça, elle n'était pas fragile.

- Suivez-moi. C'est par ici. Son père fait le tour du bois. Et il est innocent. Alors j'aimerais autant qu'on finisse avant qu'il ne revienne.

Et pour ne pas laisser de trace, elle avait enfilé des gants et un filet retenait ses cheveux. Elle s'arrêta finalement devant une cabane, cinq minutes après.

- Après vous.

Senji Kiyomasa

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 11 jeudi 07 juin 2012, 02:01:16

Je hochai brièvement la tête en entendant la proposition de la légiste. Je venais de parcourir le nom des deux intéressés de l'affaire, dans le dossier qu'elle m'avait donné. Dorian Preston. Bientôt mort. Mes yeux s’arrêtèrent au-dessus du nom de famille de la femme.

- Catherine Baker... marmonnai-je, laissant planer un temps de suspens.

Je dévisageai la médecin. Si elle pouvait croire que j'avais des informations sur elle, ça serait le pied.

- Baker, ça veut bien dire "boulanger", nan ? Ça m'étonne qu'à moitié, elle avait une belle paire de miches. Et elle savait bien pétrir les baguettes, gloussai-je.

La légiste m'entraîna jusqu'à la résidence de l'assassin. Une petite cabane. *Vendeur de churros dans le métro, je l'avais dit...* Préférant garder cette information pour moi, j'entrai, conformément à l'invitation de mon associée.
L'intérieur était bordélique. Le père ne devait pas beaucoup s'occuper des lieux. Et visiblement, le meurtrier était aussi soigneux avec sa maison qu'avec ses victimes. Je m'amusai en regardant les gants de mon "assistante", probablement destinés à ne pas laisser de traces. J'aurais volontiers déposé un beau crachat bien baveux et bien riche en ADN sur le paillasson, mais par respect pour les idéaux de la miss derrière moi, je me retins.
Un canapé défoncé et mangé aux mites faisait face à une vieille télé, un petit poste cathodique carré, l'ancêtre de l'ancêtre de la télévision actuelle. Une table usée par le temps, encadrée de deux chaises tout autant abîmées, étaient disposées dans un coin du petit salon. Un pot de fleur bon marché trônait au milieu du plateau de bois, ne contenant qu'une seule et timide fleur. La télé reposait sur un meuble dans lequel un trou avait été aménagé pour entasser de vieux souvenirs et quelques babioles personnelles. Des cadres, des photos, des grigris se disputaient le peu de place qu'il y avait dans le creux. Une lumière tamisée par des rideaux ringards provenant de la fenêtre située derrière le meuble les éclairait tristement, comme pour leur signifier qu'ici, rien n'était bon pour eux.
Une porte, sur la gauche de la salle, donnait sur ce qui ressemblait à la cuisine. Un four était visible depuis l'entrée. Une casserole rouillée était remplie d'eau qui, à l'oreille, devait bouillir depuis un certain temps déjà. Une odeur un peu particulière s'échappait de la pièce. Sur la droite du salon, un corridor desservait quelques salles dont les portes, closes, empêchaient l'identification. L'une d'entre elles devait être la salle de bain, puisque le bruit d'une douche se faisait entendre. Une voix masculine entonnait un chant, assez grossièrement d'ailleurs.
*Parfait, si cet enfoiré est sous la douche, on laissera moins de traces. Super fliquette devrait être contente.*

Je fis un signe de tête pour indiquer la direction de la salle d'eau et m'avançai dans l'atmosphère moisie du salon. Subitement, je m'arrêtai et indiquai à ma partenaire de s'immobiliser elle aussi.

- Comment ça se fait que vous soyez célib', au fait ?
"L'histoire s'écrit avec le sang, et ça tombe bien, j'en suis le maître."




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Ursula Ranger

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 12 jeudi 07 juin 2012, 02:17:43

Observant la réaction de Senji à la lecture des noms, Ursula haussa un sourcil. Elle attendit patiemment qu'il finisse sa phrase, avant de laisser échapper un soupir d'exaspération. Malgré tout, il faut avouer qu'il n'avait pas un humour trop désagréable. Mais elle se garda bien de le lui faire savoir.

En entrant dans l'antre du meurtrier violeur, Méduse eut un violent sursaut, manquant de prendre le contrôle. Mais c'était trop tôt. Se forçant à penser à ses serpents, pour s'apaiser, elle n'entendit pas tout de suite les bruits de la douche. Plissant le nez, elle examina l'intérieur d'un oeil circonspect.

Laissant le jeune homme passer devant, elle le suivit sans bruit. Lorsqu'il s'arrêta soudainement, elle cru que c'était pour quelque chose d'important. Aussi, lorsqu'il déclama sa question, Ursula tomba des nues.

- Que.. ? Il y a un violeur meurtrier dans la salle d'à côté et vous m'interrogez sur... Sur ça ?

Manquant de s'étouffer, elle reconnu toutefois que ça eut le mérite de renforcer sa maîtrise sur l'Autre. Elle le regarda longuement, avant de souffler :

- Il trouvait que j'avais trop de serpents...

Secouant la tête, elle lui fit signe de continuer à avancer.

- Dépêchez-vous donc, le père peut revenir d'un moment à l'autre, et il n'y est pour rien lui.

Pour plus de persuasion, elle le poussa fermement vers la salle de bain. En fait, elle décida même de brusquer les choses, et ouvrit la porte branlante d'un coup de pied. L'homme dans sa douche cessa tout chant, et lâcha son micro improvisé, éclaboussant la salle entière.

- Dorian Preston ? Vous allez être exécuté sommairement sans procès pour le viol et le meurtre de Catherine Baker. Et croyez-moi, le monde n'aura aucun regret.

Puis elle s'effaça, laissant place à son compagnon. Elle avait agit impulsivement, et parce que malgré tout, son sens du devoir lui dictait de prévenir l'homme criminel à défaut de le livrer à la justice.

Senji Kiyomasa

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 13 jeudi 07 juin 2012, 12:13:30

-Il trouvait que j'avais trop de serpents... lança la femme.

Des serpents ? Est-ce c'était possible de faire fuir quelqu'un parce qu'on avait trop de serpents ? Ne me laissant pas le choix de réfléchir davantage, la légiste me pressa et me poussa en direction de la salle de bain. Assassiner un homme pendant qu'il prenait sa douche... Un sourire éclatant aux lèvres, je ne ne pus m'empêcher de m'imaginer tournant dans un film d'Hitchcock. Bon, le déroulement des faits serait un tantinet moins classique que dans ce genre de bons vieux films mais quand même... Le cadre était parfait.

Ma partenaire précipita encore plus les choses quand elle pénétra dans la salle d'eau à l'aide d'un grand coup de pied qui manqua de faire tomber au sol la porte, déjà en piteux état.

- Dorian Preston ? Vous allez être exécuté sommairement sans procès pour le viol et le meurtre de Catherine Baker. Et croyez-moi, le monde n'aura aucun regret. souffla la femme.

Pas très malin pour quelqu'un qui visait la discrétion. Mais bon, elle était flic, après tout, y a des choses qui se perdent pas... Elle fit quelques pas en arrière, me laissant tout à moi le corps nu et bégayant du meurtrier. Ce dernier restait immobile derrière le rideau de douche, et sa silhouette semblait comme tétanisée. La peur l'empêchait-elle de parler ? Qu'à cela ne tienne, j'allais lui délier la langue.

- N... Non... hoqueta l'homme.

D'un geste rapide, j'enlevai ma chemise et la déchirai en deux morceaux à peu près équivalents. Je jetai un regard à la légiste. Mon pansement, tout frais du matin, n'avait pas bougé. J'avais quand même pris soin de ne pas offrir à la vue de tous cette cicatrice pas très propre, résultat d'une incarnation trop rapide et un iota ratée.
Tout en enroulant un morceau de chemise déchirée autour de chacune de mes mains, je lançai à l'adresse de la femme, d'un air à la fois décontracté et désinvolte :

- Je sais que vous avez quelque chose de spécial, mam'zelle. Je sais pas quoi exactement, mais j'aimerais vous inviter à sortir un de ces quatre, si ça vous tente.

Sans attendre de réponse sa part, je commençai à marteler la glace accrochée au mur, recouverte de buée, avec mes poings sommairement protégés. D'un certain point de vue, la protection textile était parfaitement inutile, puisque je pouvais faire en sorte que mon sang s'efface instantanément. Et le bruit légèrement effacé que produisirent mes coups sur la surface de verre n'aurait pas été plus gênant s'il avait été plus marqué.
La respiration du meurtrier se fit plus saccadée et, sans crier gare, il se rua hors de sa douche crasseuse. Pas de doute, c'était bien notre homme. Une expression de tueur parcourut mon visage. Je me gardai bien de ne rien dévoiler à la médecin, de peur que cela n'influe sur son choix de passer un peu de bon temps en ma compagnie et me contentai de lever une de mes mains recouvertes de sang et d'éclats de verre devant moi.
Une fine liane de sang s'en échappa, demeurant immobile en l'air quelques secondes, avant de fondre sauvagement sur le meurtrier. L'attrapant au cou et le soulevant de quelques centimètres du sol, mon filet sanguin le colla contre un mur tandis que, à mon autre main, des griffes comme celles de Wolverine, mon X-Men préféré, se superposaient à mes phalanges. Contrôler son sang, c'était le pied.

J'infligeai suffisamment de blessures à l'homme pour qu'on puisse voir l'intérieur de son corps. Mes griffes, quand elles passaient sous sa peau, voyaient leur bout prendre la forme d'une sorte d'oursin aux épines particulièrement longues et tranchantes. L'assassin bredouillait, balbutiait, mais n'articulait rien de compréhensible, à cause de la douleur sans doute.
Puis, alors que je le laissai glisser le long du mur et que je rengainai mes armes faites main - ou plutôt faites sang - pour laisser la place à ma partenaire, la porte du salon se referma avec bruit.

- Dorian, c'est toi qui as laissé la porte ouverte ? hurla une voix depuis le salon. Papa était rentré.

Je jetai un regard qui se voulait apaisant à la médecin. Dorian était à sa merci, soufflant comme un diable, devant ses pieds.

- Je vais m'occuper du papa, assurai-je en m'avançant vers la sortie. Sans le tuer. ajoutai-je rapidement.

Et je sortis de la pièce en m'approchant du vieillard. Ce dernier fit un bon de quelques centimètres en m'apercevant.

- Qui... Qui êtes-vous ? me questionna l'homme, apeuré.
- Un ami de Dorian. Il m'avait dit de passer, mais il était... occupé. Je savais même pas qu'il avait une COPINE ! mentis-je, en disant le dernier mot un peu plus fort. Tellement MIGNONNE que j'aimerais bien ALLER PRENDRE UN VERRE avec elle.

Le vieux me regarda d'un air un peu perplexe, puis s'en alla vers la cuisine. Je me mis dans l'encadrement de la porte, pour permettre à la légiste de s'en aller sans être vue trop facilement ou, au pire des cas, pour gêner le vieux s'il s'apercevait de quelque chose.
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Ursula Ranger

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Re : Crime scene. Do not cross. (Senji)

Réponse 14 jeudi 07 juin 2012, 13:11:12

Bien que n'aimant pas les massacres en tout genre, cet homme l'avait mérité. Aussi, Ursula s'efforça de ne pas détourner le regard. Même lorsque l'intérieur de Dorian fut visible à l'air libre. Pour ne pas flancher, elle se concentrait sur le drôle de pouvoir que semblait déternir Senji. Elle se concentrait aussi sur les muscles de son dos qui roulaient sous la peau pendant ses efforts. En l'observant ainsi, elle repensa à sa demande. Il sentait quelque chose d'étrange en elle, mais n'en était pas effrayé comme bon nombre de ses compatriotes. Bon, en même temps, lui aussi avait un truc en plus. Elle se demandait d'ailleurs ce qu'il cachait sous le pansement. Elle irait bien l'ausculter. Elle était peut-être légiste, mais elle avait les connaissances médicales nécessaires pour faire une intervention chirurgicale si besoin.

Lorsqu'il eut terminé son "travail", ce fut au tour d'Ursula d'agir. Sauf qu'à cet instant, la porte d'entrée laissa place au père du jeune homme. Se mordant la lèvre, la jeune légiste voulu aller l'écarter de la scène. Mais son compagnon la devança. Heureusement qu'il précisa que ce serait sans meurtre. Elle hocha donc la tête, et se tourna vers l'homme qui respirait difficilement dans la baignoire. Elle se pencha vers lui, et se remémora l'état de la victime. Elle se remémora aussi Marc qui l'appelait Ursula. Et alors, Méduse prit le contrôle.

Son apparence changea. Le filet sur ses cheveux se déchira, et ce furent des serpents qui se dressèrent sur sa tête. Son regard ressemblait à celui d'un reptile. Une langue fendue remplaçait la sienne. Dorian tenta de fuir, mais trop blessés, il ne parvint qu'à gémir.

- Regarde-moi dans les yeux misérable mortel...

Elle siffla légèrement pour accompagner sa voix glaciale, et Dorian leva ses yeux, apeuré. Immédiatement après avoir croisé le regard de la Méduse, il se changea en pierre. Même le sang qui coulait de ses blessures fut changé en pierre. Satisfaite, Ursula souleva la statue ainsi créée grâce à la force surnaturelle de Méduse, et ouvrit la fenêtre pour la déposer à l'extérieur. Elle avait la ferme intention de le jeter du haut d'un pont. Puis, elle se tourna vers la sortie. Elle avait encore juste le temps pour rincer rapidement la baignoire. Elle alluma la douche, un fin filet d'eau, et rinça toutes les traces carmines.

Enfin, elle quitta la pièce, profitant de la position de Senji pour se glisser jusqu'au salon. Elle était toujours Méduse. Les serpents se dressaient toujours à la place de ses cheveux. Elle se dépêcha de sortir, frôlant le dos de Senji pour le lui signaler. Et elle se mit hors de vue des fenêtres de la cuisine. Ne voulant pas changer quelqu'un d'autre en pierre, elle posa ses mains sur ses yeux reptiliens. Méduse était encore trop forte pour qu'elle puisse reprendre le dessus tout à fait, mais elle était suffisamment lucide pour se rappeler qu'elle avait mit la statue dehors. Alors, profitant de la force surnaturelle de la gorgone, elle alla la chercher et la porta à distance raisonnable de la petite cabane. Et elle continua à regarder ailleurs, ne voulant pas pétrifier Senji.


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