Oui, ils pouvaient nous entendre… En voilà une mauvaise nouvelle! J’avais toujours été habitué à ce qu’on entende mes dressages, car ceux qui pouvaient entendre savaient ce qui se passaient et s’en foutaient éperdument, mais là, je devrais user de tact, un petit mot trop fort pouvait faire monter la suspicion chez les parents et à peine auraient ils monté qu’ils auraient alerté les autorités, et là adieu cher contrat lucratif avec ce fou au service du Dieu de la luxure. Silencieusement, je me levai avant de faire le tour de la petite chambre, ou les murs, comme la jeune femme me l’avait dit auparavant, semblaient effectivement très minces… J’allais devoir jouer au professeur sympathique à voix haute en même temps que de jouer mon rôle de dresseur de jeunes femmes à voix basses… Si les parents n’entendaient rien, ils seraient suspicieux et viendraient souvent frapper à la porte pour voir ce que nous fabriquons…Si je peux éviter la mort de deux personnes, c’est le plan que je vais suivre, je n’ai pas besoin de risquer de perdre du profit parce que je n’ai pas été prudent.
Pour l’autre, Saya, j’ai pu choisir le lieu de mon choix; à savoir un entrepôt désaffecté en retrait de la ville, ou elle pouvait crier comme elle le voulait; et elle le faisait constamment. Saya était une jeune femme de caractère et elle ne voulait pas servir de jouet sexuel à ce genre de personnage… J’avais réussi à briser ce sale caractère qu’elle avait, à la fin elle ne me regardait plus dans les yeux. Cependant, mon employeur avait trouvé qu’elle prenait trop son temps pour devenir une femme de luxure, un jouet, alors il avait envoyé quelques uns de ses hommes pour la reprendre, l’un d’entre eux spécifiant que ce n’était pas mon erreur mais la sienne, qu’ils avaient mal jaugé la jeune femme. Me remettant mon argent, ils m’avaient assuré qu’ils referaient affaire avec moi… Eh bien aujourd’hui, je pouvais confirmer leurs dires.
Soudainement, comme prise d’une volonté nouvelle, elle se mit à me menacer, me disant qu’elle pouvait crier à tout moment pour que je me retrouve en prison, de ne pas oublier qui me payait… Cette petite semblait avoir une certaine confiance en soi, enfin dans ses paroles. Tout de même courageuse, la petite Lizzie Carter Elle aurait pu croire ce qu’elle disait, vraiment, si elle avait été plus confiante… Il y a deux manière d’avoir confiance en soi en parlant; ce qu’on dit et la manière dont on le dit. Or c’est de ce dernier élément qui manquait de conviction. Il était temps de montrer à qui cette petite écolière avait à faire. En un éclair, je sortis mon magnum de sa pochette, située entre mes reins, avant de placer le bout du suppresseur sur la jolie pommette droite de Lizzie, le tout dans un même et unique geste. Dans un petit sourire qui n’augurait rien de bon, je murmurai, histoire qu’elle soit la seule à entendre.
Et toi, tâche de ne pas oublier la besogne que -tu - m’a confiée… Pour le paiement je sais qu’il ne vient pas de toi, et que tu n’es pas la première à passer entre mes mains pour la personne qui veut ton dressage. Au fait, si tu me désobéis, tu sais probablement ce qui va t’arriver… Mais si tu cri, ou tu alerte tes parents d’une quelconque manière, voici ce que je vais te faire; je t’attache sur le lit, je vais chercher tes parents et je les égorge comme des porcs sous tes yeux impuissants avant de te laisser à la merci de ton maître. Penses-y donc un peu avant d’ouvrir ta bouche pour dire des paroles mal assurées qui pourraient te coûter cher… Bon! Très chère Lizzie, et si nous commencions ton tutorat! Tu veux bien me montrer les exercices dont tu as le plus de difficulté?
Rangeant mon arme dans son étui, je lâchai ma dernière phrase plus fort, n’éveillant donc pas les soupçons de ses parents, qui étaient juste sous la chambre. Attrapant le catalogue qu’elle avait balancé sur le lit je me suis mis à le feuilleter tranquillement, laissant Lizzie le soin de paniquer intérieurement, se demandant ce que je pourrais bien faire d’elle…Pour ma part, je n’avais pas pris le temps de me faire un petit plan sur ce que je devrais faire, car je n’avais pas vraiment eut d’instructions précise; je devais la dompter, oui, mais pour en faire quoi? L’homme ou la femme derrière toutes ses enveloppes, car oui j’étais au courant pour les enveloppes, ne donnait que des instructions très globales, ou à moins que ce ne soit qu’elles qui laissent peu de choses qu’elles avaient lu sur lesdites lettres.
Ce magazine ne me disait rien, probablement parce que je n’avais pas vraiment besoin de ce genre de choses pour trouver une femme excitante, enfin, il m’était arrivé une fois d’apprécier une femme pour son costume de Sheeva… Chose que je n’ai pas du tout regretté par la suite. Quelques ensembles me plurent, d’autres n’avaient pas grand-chose d’intéressants… Moi, personnellement, le latex n’est pas ma préférence, alors ce genre de choses… Alors, soudain, je vis quelque chose qui me plaisait bien. D’un petit sourire, j’attrapai un stylo sur le bureau de la jeune femme, puis j’inscris le numéro du produit sur le bon avant de tendre le manuel ouvert à la page ou j’avais trouvé l’ensemble, un petit sourire satisfait aux lèvres. D’une voix à peine audible, je finis par ajouter
Bien, maintenant que ceci est fait, il serait bien de commencer ce pourquoi je suis payé…Je me doute bien que tu n’obéiras pas à mes demandes et, contrairement à ce que tu peux croire, ta douleur ne m’intéresse pas. On m’a payé pour faire un travail, et je dois le faire… Te voir recevoir une punition comme Saya a reçue avant sa mort… Non, je n’ai pas envie d’assister à ça, de plus que c’est mauvais pour les affaires… Tu vois, Lizzie, ton erreur pour cette formule, c’est que tu as fait la racine carrée de 4, alors que le 4 était déjà à la puissance 2...Tu aurais dû faire la racine carrée de seize!
Bon sang que ça allait être divertissant! À cause de la proximité des parents de Lizzie avec la chambre dans laquelle nous nous trouvions, j’allais devoir alterner ordre de dressage et séance de tutorat, pour plusieurs sujets! Par ailleurs, en parlant de divertissement, rien ne me gênerait à voir cette petite garce se faire prendre par des terranides-porcs, tous aussi gluants les uns que les autres, mais je devais d’avoir l’air d’un gentil, ou plutôt d’un allié dans cette histoire, le dressage se fera de manière plus rapide, elle sera plus obéissante si elle croit que je veux le mieux pour elle… Mais il est tout de même vrai que ce serait mauvais pour les affaires; j’aurais échoué et donc perdu de ma notoriété! Pauvre petite Lizzie Carter, si jeune et si innocente…Innocence qui la quittera lorsque j’en aurai fini avec elle.
Je tirai alors de ma poche un petit flacon, contenant une petite substance rosâtre, que je posai sur le bureau. Cet aphrodisiaque, je l’utilisais déjà bien avant que ma famille n’avait disparût, la première de mes proies étant une jeune femme-dragon a peu près du même âge que Lizzie… Il faut dire depuis que j’ai acheté tous les droits sur cette fameuse potion et j’ai fait en sorte que cette chose devienne parfaite.
Tu vois, ce liquide? Une gorgée te fera endurer, même adorer, ta première séance de dressage qui, j’avais oublié de le mentionner, durera tout le week-end; Samedi et Dimanche tu seras chez moi, histoire de te mettre dans la situation que ton maître veut probablement pour toi; servir dans un bâtiment qui ne sera pas le tien… Tu te débrouilleras pour l’annoncer à tes parents. Fait ce que tu veux, je m’en fous; ment leurs, tu as l’air doué pour ça… Bref, ceci est un aphrodisiaque; une gorgée tu apprécies te faire prendre pour le moment, lorsque tu auras joui les effets vont se dissiper, mais si tu bois tout le contenu du flacon… Là, tu vas devenir une véritable nymphomane, tu ne supporteras pas les moments ou personne ne te pénètre, ou tu ne peux même pas te toucher...Et tu meurs, dans les quatre jours à venir, d’une souffrance innommable. Donc, tu as le choix, ou tu endure le dressage d’aujourd’hui, ou tu en fais une partie de plaisir, ton choix. Par contre, je veux que tu saches les règles : Le refus d’obéir sera sévèrement puni. Règle numéro 2 : Tout ce que je veux qui sorte de ta bouche c’est un « oui Maître »Sauf ou je te dirai de parler pour duper tes parents, est-ce bien clair? Oui, c’est très bien comme raisonnement pour ce problème! Je vais te laisser faire, tu sembles bien partie! Maintenant, je veux voir ton corps, sans tous ses vêtements contraignants… Il fait chaud, n’est-ce pas, Lizzie?
Parfaite excepté son côté mortel, évidemment. J’ignore pourquoi, je me plaisais à songer à Monsieur et Madame Carter, assis dans le salon et lire, ou encore écouter la télévision, jetant parfois une oreille distraite sur ce qui se passait en haut; les bruits n’étant pas louches, ils ne devaient pas vraiment se douter qu’un homme prévoyait, sous l’ordre d’une autre personne restant anonyme, de dompter leur fille afin d’en faire un petit jouet personnel… Il faut croire que l’humain a échanger contre la société l’instinct animal qui dicte à tous les animaux de se méfier lorsque quelque chose parait louche, de se tenir loin du danger déguisé… Être un prédateur sur Terre est tellement plus simple que de l’être sur Terra…