Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[FINI] Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)


« Au secours... » gémit faiblement Alice.

Elle parla d’une voix si petite que personne ne l’entendit. Les enfants étaient éberlués, les parents aussi, mais Alice avait la frousse de sa vie. Il y avait de l’eau partout ! A gauche, à droite, et même au-dessus ! Elle se trouvait avec bien des gens dans une espèce de boyau aquatique souterrain, dans les profondeurs d’un des plus impressionnants complexes de Seikusu.

« Oui ne tarda pas à confirmer l’un des membres du personnel. Le design de cet aquarium a été fortement inspiré du Georgia Aquarium. Il faut bien s’inspirer de ce qui focntionne si on veut réussir !
 -  V-Vous... Vous êtes sûr que c’est... Que c’est solide ? » demanda Alice d’une petite voix en fixant le plafond.

Devant cette question, le guide se contenta de rire, comme si l’idée était stupide, et répondit sur un ton amusé :

« J’espère que vous avez prié une bouée de sauvetage. »

Alice s’empourpra. Elle ne trouvait personnellement pas ça drôle du tout ! Qu’est-ce qui avait bien pu lui prendre d’aller dans un aquarium ? Alice détestait les poissons ! Non, elle détestait tout simplement la mer ! Quand on avait failli être noyée par une sirène nymphomane et sadique, il y avait de quoi laisser des traces. Pour autant, la Princesse avait vu une brochure sur l’aquarium géant de Seikusu. Une belle brochure présentant ce grand complexe. L’aquarium comprenait des dizaines de milliers d’espèces, et avait clairement l’intention de concurrencer le célèbre Georgia Aquarium. Alice se tenait dans les « couloirs aquatiques », un terme officieux désigné de longs couloirs sombres faits tout en verre, au milieu d’immenses aquariums où on voyait de nombreux poissons.

L’aquarium était réellement immense, comprenant, outre ces couloirs massifs, de grandes salles où on pouvait voir d’innombrables poissons. Des gros, des petits, des moyens, des moches, des pas beaux, des laids, des affreux... La curiosité d’Alice l’avait conduit à voir de quoi il s’agissait, mais elle n’avait qu’une seule envie : fuir. Néanmoins, comme ce ne serait pas très princier, elle avançait dans les galeries aquatiques. Hodor n’était pas avec elle. L’idée d’aller dans un aquarium avait suffisamment à effrayer Hodor, qui avait également très peur de l’eau. Cependant, comme il était inconcevable qu’Alice puisse se déplacer librement sur Terre sans avoir quelqu’un pour la surveiller, son garde du corps était donc un homme méconnaissable.

« Allons, ma belle, il n’y a pas à avoir peur de quelques inoffensifs poissons ! » s’exclama justement l’homme en  lui tapotant la tête.

Alice tourna la tête en fusillant Oberyn du regard. Oberyn se contenta d’un sourire amusé. Couverture oblige, Oberyn se faisait passer pour l’oncle d’Alice. Sur Sylvandell, il avait une impressionnante armure noirâtre dragonnique, signe distinctif des Commandeurs. Se déplacer en armure n’étant pas très discret sur Terre, il portait des lunettes de soleil, qu’il avait suspendu à son haut. Il portait une veste à carreaux, un jean, et  un Tee-shirt blanc. Le parfait citoyen moyen ! Qui aurait vu en lui un tueur impitoyable ? Le Commandeur semblait assez amusé par la situation.

« Oberyn, je...
 -  Oh ! Ma chère princesse deviendrait-elle poissonnière, à jurer ainsi ? se moqua encore Oberyn, faisant rougir Alice.
 -  Je ne goûte pas à votre humour, Oberyn ! »

L’homme haussa les épaules, et l’un des membres du personnel rappela qu’il y avait dans une cour un spectacle de dauphins à venir. Tout ce qu’Alice notait, c’est que ça serait dans une cour ! Soit qu’il n’y aurait pas d’eau au-dessus de sa tête ! Elle s’y rendit donc rapidement, et Oberyn la suivit, restant à bonne distance. Il n’y avait aucun danger ici, mais on ne savait jamais... Tout ce qu’Oberyn voyait, c’était des familles qui profitaient du Dimanche pour aller à l’aquarium, pour promener Grand-mère, et voir des poiscailles.

Alice se retrouva rapidement dans la cour. C’était une sorte d’hémicycle avec des bancs, et, au centre, un grand bassin en forme de cercle où il y avait des hommes en combinaison... Et un sacré public ! Il y avait surtout des enfants qui piaillaient de joie en voyant les dauphins. Le personnel en combinaison fit un peu jouer les dauphins, et la Princesse dut admettre que c’était relativement plaisant et beau à voir. Les dauphins étaient des créatures plutôt belles.

« Je crois que les dauphins ont faim ! lâcha l’un des animateurs. Quelqu’un aurait-il le courage de venir leur donner à manger ? Rassurez-vous, il y en aura pour...
 -  Moi ! Moi ! Moi ! Moi ! Moi ! »

Une forêt de mains s’était levée, et Oberyn tira alors sur celle d’Alice. L’animateur désigna alors Alice. Rougissant, la Princesse vit le sourire amusé d’Oberyn.

« Vous, Madame ! Rassurez-vous fit-il en regardant les bambins, un dauphin ne se contente pas que d’un seul poisson. »

Alice se releva, et essaya de dissimuler sa nervosité à l’idée d’approcher un poisson. Elle portait de courts vêtements d’adolescente, afin de se fondre la masse, soit un débardeur et une minijupe. Elle avança vers l’animateur, qui avait devant lui une espèce de panier en plastique avec des poissons. L’animateur prit un poisson par la queue, et montra à Alice comment faire. Il tendit le bras en l’air, et les dauphins se mirent à bondir de l’eau, ouvrant leurs petites bouches, avant que l’animateur ne relâche le poisson.

« Enfantin, non ?
 -  O-Oui… répliqua lentement cette dernière.
 -  Allez sur le plongeoir. Et ne vous en faites pas. Vous êtes peut-être ravissante, mais vous ne serez pas au goût des dauphins. »

Devant ce commentaire de séducteur, Alice ne dit rien, et attrapa par la queue l’un des poissons, afin de regarder le public. Alice étant plutôt belle, on préférait l’encourager... Du moins, pour les plus petits, car les plus vieux, eux, se contentaient de s’assurer que leur progéniture était heureuse. Alice ne vit ainsi pas les quelques adolescents qui louchèrent sur sa belle poitrine. Marchant sur le plongeoir, à la vue de tout le monde, Alice tendit le poisson, et le fit tomber. Un dauphin l’attrapa, éclaboussant légèrement la Princesse, qui se mit à pouffer de rire, tandis que l’animateur poursuivit en regardant le public :

« A qui le tour ?! »
« Modifié: mardi 01 décembre 2015, 11:46:49 par Princesse Alice Korvander »

Adriana Mikkelsen

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 1 mercredi 16 mai 2012, 14:40:42

Pendant qu'une certaine princesse avait une trouille bleu dans les couloirs aquatiques de l'aquarium, une jeune fille, qui avait une étrange ressemblance avec elle, se faisait trainer par une mère enjouée. Kariska Mikkelsen, la mère de notre chère Adriana (qui était habillée ce jour là d'un shorty en jean bleu et d'un débardeur noir, avec des sandalettes), était en effet venue rendre visite à sa fille à Seikusu, pour pouvoir passer un peu de temps avec celle-ci durant ses jours de congé. Il fallait dire aussi que les deux femmes ne c'étaient plus vues depuis des mois et notre hackeuse n'était pas vraiment en vacances. Et elle était là, à se faire trainer comme une gamine, pour voir le spectacle des dauphins. Non pas qu'elle ne les aimait pas, mais elle aurait préférée lui faire visiter un peu la ville...

- Je crois que les dauphins ont faim ! Quelqu’un aurait-il le courage de venir leur donner à manger ? Rassurez-vous, il y en aura pour...
- Moi ! Moi ! Moi ! Moi ! Moi !


Lorsqu'elles arrivèrent enfin devant le bassin, il y avait déjà foule. La petite tête blonde se résigna à monter dans les gradins, lorsque sa mère lui dit qu'elle avait un besoin urgent de passer par les petit coins. Elle regarda cette dernière s'éloigner et fit demi-tour... en se prenant en pleine poire un individu assez massif, qui regardait avec un certain amusement le spectacle. Il avait des lunettes de soleil, accrochées à son Tee-shirt blanc , une veste à carreaux et un jean noir. Da sa petite voix cristalline et un léger accent norvégien dans son Japonais, elle s'excusa.

- Désolée monsieur, je ne vous avais pas v...

C'est là qu'elle pu observer une jeune fille devant les dauphins... et elle en fut bouche bée.

- Enfantin, non ?
- O-Oui…
- Allez sur le plongeoir. Et ne vous en faites pas. Vous êtes peut-être ravissante, mais vous ne serez pas au goût des dauphins.


Et en effet, cette fille était ravissante. Une fine silhouette, de longs cheveux blonds, de magnifiques yeux bleus... Ne vous méprenez pas. Si elle est "sur le cul", ce n'est pas parce qu'elle est très belle, mais parce que cette inconnue est le portrait craché de sa mère – en plus jeune – partie il y a quelques instants aux toilettes. Elle commençait même à se demander si cette fille n'était pas, justement, la raison de son départ précipité. Après avoir lâchée le poisson dans la gueule de dauphin, la fille eu un petit rire, qui ressemblait un peu au sien, ce qui la perturba un peu plus pour tout dire.

- M-M-Mais... C'est qui cette fille !?

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 2 mercredi 16 mai 2012, 14:42:16

Pour Oberyn, on ne jugeait pas la Terre à sa juste valeur. Il y avait des choses délicieuses sur Terre, et la canette que ce dernier tenait dans le creux de sa main en était un bon exemple. C’était du Coca-Cola, et Oberyn devait admettre que c’était plutôt bon. Les boissons gazeuses provoquaient dans sa gorge d’agréables fourmillements, alors qu’il regardait, amusé, la Princesse donner à manger à un dauphin. Tout se passait plutôt bien, et le Commandeur commençait à légèrement se détendre. A Sylvandell, la sécurité de la Princesse était un élément sur lequel il ne fallait pas regretter. Elle avait l’épaisseur et la robustesse d’une crevette, ce qui nécessitait de constamment devoir veiller sur elle. Néanmoins, la Princesse était aussi assez capricieuse. Si on la collait un peu trop, elle pouvait s’énerver, s’impatienter, et essayer de se soustraire à ses gardes du corps. Fort heureusement, Oberyn était du genre cool, ce qui était assez rare chez les Commandeurs. Il buvait tranquillement son Coca, quand quelque chose lui rentra dans le corps.

Quelques gouttes du précieux Cola vinrent tâcher sa chemise, et Oberyn poussa un juron.

« Raah merde ! »

Quelle était la pauvre conne qui lui était rentrée dedans ? Oberyn tourna son regard vers la femme, prête à lui apprendre qu’il fallait regarder devant soi... Quand il vit que cette femme ressemblait énormément à Alice. A tel point qu’il crut initialement que c’était elle. Le même visage un peu bronzé, les mêmes belles joues, et la même douceur innée dans le regard.

« Hein ? »

Oberyn tourna la tête vers Alice, qui recevait en ce moment une salve d’applaudissements de la part du public, avec un grand sourire sur les lèvres. Elle salua de la main Oberyn, et le regard de ce dernier oscilla entre la Princesse et cette mystérieuse femme.

« Mais... Par tous les dragons... Qu’est-ce que... ?! »

La jeune femme semblait tout aussi surprise.

« M-M-Mais... C'est qui cette fille !? » s’exclama-t-elle aussi.

La Princesse remontait vers Oberyn, n’ayant pas encore vu la jeune femme. Elle remontait le long des marches, yeux baissés, rouge de plaisir.

« Tu as vu, Oberyn ? J’ai nourri le dauph... »

Alice s’interrompit en voyant la jeune femme à côté d’Oberyn, et fronça les sourcils en la regardant. Il y avait... Un air de famille ! Mais c’était impossible... Cette fille lui ressemblait énormément. Néanmoins, l’image choqua bien moins Alice qu’Oberyn. Après tout, elle ne se voyait pas constamment devant le miroir, contrairement à Oberyn, qui voyait fréquemment Alice.

« Euh... Bonjour, Madame... »

Oberyn ne savait toujours pas quoi dire, et la Princesse tourna son regard vers lui, en fronçant les sourcils d’un air soupçonneux. Elle imaginait tout à fait Oberyn en train de séduire quelqu’un, notamment une femme qui lui ressemblait.

« J’espère que je ne dérange pas ! »

Le Commandeur sembla alors se réveiller, et secoua la tête.

« Non... Non, bien sûr que non... Cette... Cette fille, euh... Elle m’a heurté sans faire exprès. Et ma veste est foutue, bordel ! »

Il regarda à nouveau sa manche. Elle était bonne pour le lavage. Oberyn posa la cannette, tandis qu’Alice regardait, curieuse, l’autochtone. Retirant sa veste, Oberyn révéla ses bras élancés et musclés. Il portait un débardeur, et on pouvait voir qu’il n’avait pas de poils sous les aisselles, se rasant. Il était plutôt bel homme.

« C’est pas grave... C’est pas tous les jours qu’on croise quelqu’un qui vous ressemble, hein ? fit-il  vers la jeune femme.
 -  Je m’appelle Alice, lâcha cette dernière en tendant sa main vers elle. Et vous ? Vous m’avez vu ? J’ai nourri un dauphin ! »

Une vraie gamine... L’instinct d’Oberyn lui disait toutefois qu’il y avait avec cette femme quelque chose d’anormal, d’inhabituel...

Adriana Mikkelsen

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 3 mercredi 16 mai 2012, 14:43:47

Adriana n'arrivait toujours pas à croire ce qu'elle avait sous les yeux... Et visiblement, l'homme à ses cotés non plus. Lorsque la fille en question revint vers se dernier, son visage était rouge et souriant. Du plaisir, à n'en pas douter.

- Tu as vu, Oberyn ? J’ai nourri le dauph...

Puis, elle s'interrompit en voyant enfin notre jeune hackeuse, fronçant les sourcils... mais apparemment pas pour les même raisons...

- Euh... Bonjour, Madame... J’espère que je ne dérange pas, continua t-elle en se tournant vers l'homme.
- Non... Non, bien sûr que non, lui répondit celui-ci. Cette... Cette fille, euh... Elle m’a heurté sans faire exprès. Et ma veste est foutue, bordel !


Il entreprit donc de retirer celle-ci, dévoilant sa musculature et sa peau glabre, ce qui fit quelque peu rougir la jeune norvégienne. Elle n'avait toujours pas prononcée un mot, complètement perturbée par la situation. Etait-il un membre de sa famille ? L'homme et la fille semblait bien se connaître, sans toute fois que celle-ci ne l'appelle "papa" ou autre. L'inconue se présenta assez vite à elle, lui tendant une main.

- C’est pas grave... C’est pas tous les jours qu’on croise quelqu’un qui vous ressemble, hein ?
- Je m’appelle Alice. Et vous ? Vous m’avez vu ? J’ai nourri un dauphin !
- Heu... Je... Je me nomme Adriana... fit elle en lui serrant la main. Et c'est Mademoiselle...


Et c'est justement ce moment précis que choisi le modèle adulte pour revenir des toilettes, sa longue chevelure de blé et ses yeux bleus pétillant de joie très reconnaissables.

- Chérie, il y a un monde fou ici. J'ai raté quoi ?

Et lorsqu'elle arriva, il y eu un silence insoutenable. Quiconque regarderait dans leur direction verrait sans doute quatre personnes s'observant mutuellement avec des yeux ronds. Kariska regardait Alice comme si elle se revoyait plus jeune. Brisant ce silence oppressant, Adriana fini par parler.

- Ben... Je regardait ton mini-moi nourrir un dauphin... Tu peux m'expliquer ? T'as... T'as une p'tite sœur cachée ?
- Je... Je ne comprend pas comment...


Et c'est là que cette dernière croisa le regard de Oberyn, se souvenant soudainement de l'attaque de son village. Cet homme y avait participé, elle s'en souvenait aussi nettement que de sa séparation avec sa sœur jumelle. Avec un regard de profond dégout, elle lui lança un seul mot, comme on crache à la figure de quelqu'un.

- Vous...

Sans rien ajouter d'autre, elle prit sa fille par le poignet et l'entraina dans la foule, sans prêter attention aux protestations de sa fille.

- Maman, arrête ! Je veux comprendre ! C'est qui ces gens ? Tu les connaît ? Pourquoi cette fille te ressemble ? Qu'est-ce que tu cache ? Répond moi !!!

Adriana fini par se dérober de la poigne de sa mère et regarda celle-ci les mains sur les hanche, un peu à la manière d'une autre fille également présente derrière elle. La seule fois où elle avait vue ainsi sa mère, c'était les rares fois où l'on évoquait son passé, ce qui la conforta dans cette idée qu'elle connaissait cet homme.

- Explique moi... s'il te plaît...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 4 mercredi 16 mai 2012, 14:44:20

Adriana... C’était, à n’en pas douter, un bien joli prénom ! Alice lui sourit, très heureuse. Faire une nouvelle rencontre, c’était, pour elle, toujours quelque chose d’instructif et d’enrichissant ! Oberyn, lui, était toujours un peu surpris, et entreprit alors de boire un peu de Coca pour se détendre. Il avait eu une vague impression en voyant Adriana, mais ça n’avait été qu’une impression. Il était de toute manière impossible que...

« Chérie, il y a un monde fou ici. J'ai raté quoi ? »

Alice tourna la tête vers celle qui avait parlé. Oberyn en fit de même, et les deux eurent, pour des raisons différentes, des réactions à peu près similaires. Alice se vit... Elle vit elle-même en plus vieille, et en eut la bouche grande ouverte ! Certes, il y avait ici et là des différences, mais la forme générale du corps de cette femme était exactement la sienne. Quant à Oberyn, il en fut tellement surpris qu’il en recracha son Coca, laissant tomber sa canette qui se répandit sur le sol.

« Im... » fut tout ce qu’il parvint à dire.

Si Alice était incrédule, Oberyn, lui, sentit un frisson de terreur le parcourir. Elle ! Ce visage, ces yeux, cette voix, cette intonation ! Non ! Non, non, non, non, ce n’était pas possible ! C’était forcément une hallucination, ça ne pouvait être qu’une hallucination !

« - Vous... lâcha soudain la femme avec un intense mépris en regardant un Oberyn muet de stupeur.
 -  N-no... » tenta de bredouiller ce dernier.

La Princesse ne comprenait rien à ce qui se passait, et fixait, incrédule, Adriana et sa mère, qui lui ressemblait bien trop pour que ce soit une coïncidence. Elle pouvait au moins partager avec Adriana une chose : elle ignorait totalement ce qui se passait. La femme partit en emmenant une Adriana qui n’y comprenait rien, et Alice regarda Oberyn. Ce dernier venait de s’asseoir, les yeux écarquillés, comme s’il n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait.

« Tu... Tu la connais ? Elle... Elle me ressemble beaucoup, c’est bizarre... »

Le Commandeur déglutit, les yeux dans le vague, comme s’il essayait de reprendre ses esprits. Il finit par tourner sa tête vers Alice, et choisit soigneusement chaque mot, même s’il avait bien du mal à parler, à formuler des phrases cohérentes :

« C’est... C’est Lauriane...
 -  Lauriane ?
 -  C’est impossible… C’est sûrement un fantôme... Non, c’est ridicule...
 -  Qui est Lauriane ? s’exclama Alice, sentant son coeur battre nerveusement dans sa poitrine, sans pouvoir trop se l’expliquer.
 -  Ta mère... » répliqua Oberyn d’une voix éteinte.

Ce fut comme si quelque chose venait de se déconnecter dans l’esprit d’Alice. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, et elle fut pantoise. Sa... Sa mère ? Sa mère ?! SA MERE ?! Non... Non, c’était impossible ! Sa mère était morte ! Alice regarda les deux blondes, puis Oberyn. Les réactions de ce dernier étaient on ne peut plus éloquentes. Sa mère était morte ! Mais, d’un autre côté, Alice n’avait jamais vu son cadavre... On lui avait dit qu’elle s’était donnée la mort quand elle avait accouché d’elle, qu’elle n’avait pas supporté d’avoir l’enfant de celui qui avait détruit son royaume, et qu’elle n’avait réussi à survivre que par les talents acharnés des mages pour la maintenir en vie, avant de mourir quand elle avait mis au monde Alice.

Et si on lui avait menti ? Et si sa mère était en vie ? Si elle avait réussi à s’enfuir ? Et si on lui avait fait croire qu’elle était morte afin qu’elle ne cherche plus à la retrouver ?

« Ma mère... » répéta Alice d’une voix éteinte.

Oberyn ignorait que Lauriane avait une sœur jumelle. Sa surprise était donc compréhensible, car lui avait vu Lauriane mourir. La Princesse sentit alors ses yeux se recouvrir de larmes. Elle réalisa qu’elle était en train de pleurer. Sa mère... Son cœur sembla fondre sur place, et elle se retourna, en oubliant jusqu’au Commandeur, et se contenta de courir. Ses oreilles semblaient être devenues sourdes, et elle ne tarda pas à retrouver la femme. Elle poussa Adriana, et se colla contre le corps de la femme.

« MAMAN ! » s’exclama-t-elle en se mettant à pleurer.

Il n’y avait pas de doute ; c’était bel et bien sa mère ! Ce corps chaud, ce visage, ces yeux... C’était elle. Elle se serra fort contre le corps de cette femme, de celle qu’elle prenait pour sa mère, sentant des larmes ruisseler sur son visage. Oberyn, de son côté, émergeait progressivement. Ce ne pouvait pas être une fantôme... Mais ce n’était pas non plus une inconnue, car elle se rappelait de lui... Et lui se rappelait... La ville en feu, les hurlements, le souffle ardent des dragons... Le regard de Tywill en étant dans l’église, où les femmes et les vieillards s’étaient réfugiés. Il avait ordonné qu’on exécute les vieillards et les handicapés, car ils ne serviraient à rien, et son regard s’était alors porté sur Lauriane. Et Oberyn avait obéi, mais il n’avait pas tué que des vieillards... La guerre transformait n’importe qui en un monstre assoiffé de sang. Le Commandeur réalisa qu’il avait également les yeux embués, et il se releva, rejoignant rapidement Alice.

« J’ignore qui est cette femme, Alice, mais ce n’est pas ta mère. Elle est morte... »

Adriana Mikkelsen

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 5 mercredi 16 mai 2012, 14:46:23

Adriana observait toujours intensément sa mère, désirant des explications sur le champ. Entre temps, la foule s'était déjà bien dissipée et le secteur était pratiquement vide. Kariska allait lui répondre, lorsque la jeune hackeuse se sentie partir sur le coté, suivi d'une grande exclamation.

- MAMAN !

Alice était revenue vers les deux blondes et se serrais convulsément contre la mère d'Adriana, littéralement en pleur. La mère de la jeune fille elle, constatait une chose. Que cette petite la prenait pour sa mère, ce qui signifiait plusieurs choses. Premièrement, sa sœur jumelle devait être sa véritable mère, d'où la ressemblance. Deuxièmement, pour la serrer ainsi, cela devait faire un moment qu'elle ne l'avait pas vue. Peut être même jamais, sinon elle aurait réagie depuis leur rencontre. Elle n'osait entrevoir la conclusion, mais ce fut malheureusement cet homme tant haïs qui lui apporta la réponse à ses doutes.

- J’ignore qui est cette femme, Alice, mais ce n’est pas ta mère. Elle est morte...

Ce dernier mot résonna à ses oreilles comme un coup de poignard au cœur. Faiblement, elle recula de quelques pas.

- Morte... Elle est... morte ? Lauriane est... elle... assassin... ASSASSIN !!!

Folle de rage et de douleur, les larmes ruisselants sur le visage, elle se jeta alors sur lui pour le rouer de coups, hurlant le nom de sa sœur et ce mot. Cela ne dura toutefois pas bien longtemps, car elle s'écroula en pleurs au sol.

- Vous l'avez t-tué... Ma... Ma sœur... J-Je ne vous p-pardonnerais...jamais...  JAMAIS...
- Maman...


Adriane avait observée la scène sans rien dire... Ainsi, elle avait eu une tante du coté de sa mère ? Jetant un œil à Alice, elle en déduisit qu'il devait s'agir de sa cousine. Et vu les différentes réactions, elles devaient sans doute être jumelles. Pourtant, si cet homme était bien responsable de sa mort, il devait le regretter profondément, étant donné ses larmes. Doucement, elle se rapprocha de sa mère, avant de s'agenouiller dans son dos pour la prendre dans ses bras.

- Là, maman... Je suis là... Tout va bien...

Kariska, dans les bras de sa fille, pleura un long moment, sous les yeux de sa nièce et d'Oberyn. Lorsque ses larmes se tarirent. Elle tourna la tête vers Alice, le regard peiné et désolé.

- Excuse moi... Ce n'est pas un c-comportement à avoir... devant sa nièce... Surtout p-pour la p-première rencontre... Je me nomme Kariska... L-Lauriane était m-ma... ma jumelle... Lors de l'attaque, elle... Elle m'a d-demandée de fuir le village... de fuir... T-Terra...

Hein ? Téquoi ? Là, Adriana était paumé... De quoi parlait sa mère ?

- S'il te plaît... Dit moi q-qui... qui est ton p-père... Qui a v-violé t-ta mère ?

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 6 mercredi 16 mai 2012, 14:46:47

A l’annonce de la mort de Lauriane, la mystérieuse femme devint alors hystérique, et poussa Alice, se ruant sur Oberyn pour le frapper. Ses poings étaient toutefois peu assurés, peu violents, mais elle criait fort, hurlant et rugissant. La femme se mit à pleurer, et Alice ne sut pas quoi faire, ni quoi dire, avant que la femme ne s’écroule par terre. Elle décrivit alors Lauriane comme sa « sœur », et Alice sentit une onde de déception la saisir. Comme une douche froide. Ce n’était pas... Ce n’était pas sa mère, rien d’autre que... Sa tante. Alice en était autant déçue que ravie, mais il fallait être honnête ; c’était la déception qui primait. Elle se fustigea elle-même. Qu’est-ce qu’elle avait pu être idiote ! Mais bon... Elle avait au moins une nièce et une cousine. En pensant à cette dernière, Alice la regarda. Adriana était complètement perdue. Elle vit toutefois sa mère pleurer, et choisit de se glisser dans son dos, pour la rassurer. Oberyn, lui, commençait à comprendre, et les explications qui suivirent confirmèrent ce qu’il pensait :

« - Excuse moi... Ce n'est pas un c-comportement à avoir... devant sa nièce... Surtout p-pour la p-première rencontre... Je me nomme Kariska... L-Lauriane était m-ma... ma jumelle... Lors de l'attaque, elle... Elle m'a d-demandée de fuir le village... de fuir... T-Terra... »

Alice comprenait à moitié, Adriana n’avait rien compris, et ce fut Oberyn qui comprit tout, et qui fronça les sourcils. Sans tenir compte des questions d’Adriana, ni même de celle de Kariska sur l’identité de son père, Alice regarda Oberyn.

« Qu’est-ce que ça veut dire, Oberyn ? Vous avez tuéma mère ?! »

Se mordillant les lèvres, ce dernier ne tarda toutefois pas à répondre, après un long soupir. Il fallait réveiller de vieux souvenirs enfouis, et c’était toujours assez douloureux :

« L’Empire... C’était une campagne militaire de l’Empire avec l’assistance de Sylvandell. Nous... Nous attaquions une région interne de l’Empire, une colonie éloignée qui refusait de se soumettre à l’autorité impériale. Le Conseil voulait une leçon, afin de soumettre toute la région. C’était toute une zone instable ! D’autres colonies menaçaient de se soulever, nous avions des preuves que la propagande nexusienne s’appliquait ! Alors, les dragons ont fondu sur plusieurs villages, afin de mater la révolte... J’ignorais que ta mère avait une sœur, Alice... Mais nous ne l’avons pas tué... Pas directement, en tout cas... »

Oberyn se tut, reprenant le fil de ses esprits, et alla s’asseoir sur un banc. Adriana semblait totalement larguée, mais Alice, elle, comprenait, et elle était sûre que Kariska comprenait aussi.

« Le raid était dirigé par un général démon particulièrement cruel et sanguinaire. Si ça n’avait tenu qu’à lui, nous aurions du purger tout le village, et ne laisser que des cadavres, en exhibant les cadavres sur les routes publiques. Les civils... Ils s’étaient réfugiés dans l’église. Ta mère y était... Ainsi que les enfants, les blessés, les réfugiés, les vieillards... C’était horrible, Alice... Il y avait des cris partout, du feu... L’enfer... On ne pouvait pas ramener les hommes faibles, le général n’aurait pas accepté ça, alors... »

Oberyn poussa un long soupir, et ne sut pas quoi ajouter. Alice, elle, comprenait. Il n’avait pas fait que tuer des vieux, et la Princesse le comprenait, en étant de marbre. Oberyn n’osait pas regarder qui que ce soit, et continua à parler.

« Ton père... Il a vu ta femme... Et les démons qui étaient avec nous aussi... Tu le sais, Alice... Ta mère a été violée, mais, si ça n’avait pas été nous, ça aurait été les démons qui leur seraient passés dessus. Et, crois-moi, ces bestioles ne savent pas faire l’amour. Je sais que tu ne peux pas vraiment comprendre, mais nous ne sommes pas des monstres. Nous ne tuons pas sans raison des civils. Tywill et moi le savions. Tous ces civils n’étaient pour rien dans la rébellion, et nous avions déjà versé trop de sang. Quant à Tywill, il n’aurait jamais voulu engrosser une prisonnière de guerre pour avoir sa descendance. Le risque était trop grand... »

Alice commençait effectivement à comprendre, et rajouta :

« Tu es en train de me dire qu’il a été forcé de faire l’amour à... A ma mère ?!
 -  Oui et non... Ta mère était aussi belle que toi, alors je ne peux pas dire qu’il était vraiment forcé. Mais il l’a fait, et ta mère a aimé ça... Comment aurait-elle pu être enceinte, sinon ? Tu es comme ta mère... Le seul moyen de protéger ces gens, de leur assurer de survivre et de ne pas être torturés à mort pour satisfaire le plaisir des démons, ça a été de la mettre enceinte. De cette manière, sa progéniture devait être protégée, car les Korvander ne peuvent avoir qu’un seul héritier. Je ne cherche pas à nous excuser, lâcha-t-il alors en regardant Kariska. Ce que nous avons fait était horrible, mais... Disons que nous avons essayé de limiter la casse. Avec Lauriane enceinte, elle s’assurait de la protection immédiate de Sylvandell. Même les démons l’ont compris, et ils ne tenaient pas à se heurter à la colère de Tywin. »

Alice ne savait pas quoi dire, et baissa la tête.

« Pour autant, retourner à Sylvandell n’a pas été facile. Le voyage fut long et difficile, et ta mère a contracté une maladie... Maladie que nous n’avons pu que réfréner les effets. Lauriane s’est retrouvée dans le Château royal de Sylvandell, mais n’a plus jamais revu Tywill.
 -  Il l’a engrossé, et il se moquait d’elle ?! »

Oberyn secoua la tête.

« Non... Si tu penses ça, c’est que tu connais mal ton père. C’est moi qui ait veillé sur Lauriane pendant sa grossesse... Je crois... Elle ne m’a jamais parlé d’une sœur, alors... Je crois qu’elle s’est constamment méfiée de nous, et qu’elle avait peur qu’on ne traque sa sœur. Nous ne l’avons pas tué. Il aurait été préférable de la maintenir en vie... Pour t’éduquer... Mais elle était si faible... Elle a réussi à te mettre au monde, et elle en est morte... »

Oberyn se tut, ne sachant plus quoi dire. Alice regarda alors sa tante, et se mordilla les lèvres, avant de répondre à sa question :

« Je... Je suis la Princesse de Sylvandell. Alice Korvander... Mon père... Mon père est Tywill Korvander, le Roi, celui qui était en partie responsable de l’attaque sur ton village... »

Et c’était visiblement un homme bien mystérieux. Pour Alice, Tywill ne l’aimait pas vraiment, et était une brute sans cœur, sans émotion, incapable de ressentir la moindre empathie... Qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans ce village ? Quelles atrocités avaient-ils du commettre pour que leur conscience vienne à les faire souffrir à ce point ? Alice avait toujours cru que son père se refusait à lui parler parce qu’il était toujours déçu par elle, mais... Peut-être était-ce parce que, à chaque fois qu’il revoyait Alice, c’était sa mère qu’il voyait ? La Princesse ne savait plus quoi en penser, et se tourna vers Adriana, qui avait l’air complètement largué.

« Je sais que ça va te paraître difficile à croire, Adriana, mais... Toi et moi, nous avons le même sang, ou presque. Tu es ma cousine, et... Nous venons... D’ailleurs... Un endroit dont tu n’as jamais pu soupçonner l’existence. Un endroit où vous serez toujours les bienvenues. »

Adriana Mikkelsen

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 7 mercredi 16 mai 2012, 14:47:52

- Qu’est-ce que ça veut dire, Oberyn ? Vous avez tué ma mère ?!
- L’Empire... C’était une campagne militaire de l’Empire avec l’assistance de Sylvandell...


Durant de longues minutes, tout le monde écouta le récit de guerre de l'homme, une certaine compréhension s'affichant sur les visages de Kariska et d'Alice. Adriana pour sa part, ne comprenait fichtrement rien. Des démons ? Un Empire ? Des Nexusiens ? Qu'est-ce que tout cela pouvait bien dire ? Tout ce qu'elle retenu, c'est que sa mère semblait venir – c'était complétement dingue – d'un autre monde !? Et sa tante avait été violée par un roi pour ne pas mourir de la main des démons ? Pour protéger un royaume dont sa cousine était apparemment la princesse ? Non là, elle planait en plein délire... Elle n'avait pourtant consommée aucune drogue, si ?

- Nous ne l’avons pas tué. Il aurait été préférable de la maintenir en vie... Pour t’éduquer... Mais elle était si faible... Elle a réussi à te mettre au monde, et elle en est morte...

La mère de la jeune hackeuse pleurait silencieusement... Ainsi, les vrais coupables n'étaient pas les Sylvandiens, qui avait tout fait pour la sauver et la maintenir en vie, mais les démons d'Ashnard... Décidément, le destin semblait s'acharner contre elle... Et dire qu'elle n'avait pas encore révélée à sa fille la véritable raison de sa venue... Après s'être présentée, la princesse se tourna vers sa petite cousine, car elle devait bien avoir un ou deux ans de plus.

- Je sais que ça va te paraître difficile à croire, Adriana, mais... Toi et moi, nous avons le même sang, ou presque. Tu es ma cousine, et... Nous venons... D’ailleurs... Un endroit dont tu n’as jamais pu soupçonner l’existence. Un endroit où vous serez toujours les bienvenues.
- Ce... ce Terra n'est-ce pas ?


Elle commençait à se faire doucement à cette idée, bien qu'il y a déjà du y avoir des entrées plus en douceur en la matière. Pour sa part, il y avait une chose qui attirait sa curiosité par rapport à cet autre monde, mais...

- Je... Je ne sais pas si je pourrais y allez un jour... D'abords, je ne sais pas comment on y va et ensuite, j'ai un travail important ici... Je suis... dans les services secrets du pays, ce n'est pas rien...

Sa mère était bien entendue au courant et puisque Alice était sa cousine d'un autre monde, cela ne gênait pas tant que ça qu'elle le soit aussi.

- Et même si vous me proposiez de faire la même chose sur Terra, je ne sais pas si votre monde possède lui aussi un réseau informatique... Quand à ma mère, elle à une vie sur Terre maintenant... Je ne sais pas si...
- Plus maintenant...


Adriana regarda sa mère sans comprendre, pour changer. Comment ça plus maintenant ?

- Je ne suis pas seulement venue te voir pour mes congés... En réalité, j'ai démissionnée... cela va faire plus de trois mois que... que ton père est... il est... mort...

Et la jeune blonde se sentit bien vide, comme si son esprit était parti à des lieux de là. Elle n'eu aucune réaction, beaucoup trop choquée. C'était une grosse blague pas drôle hein ? Avec tout ce qui se passait depuis près d'une demi-heure, c'était une caméra cachée, ça ne pouvait n'être que ça. D'ailleurs, l'endroit lui semblait un peu trop désert à son gout. Dans un instant, toute sa famille allait surgir de nulle part avec un "Surprise !" et elle poussera une grosse gueulante pour leur faire comprendre qu'elle ne trouvait pas ça drôle du tout, c'était obligé !

Pourtant, rien ne surgit de nulle part. Pas de regards hilarants ni de guirlande à la con. La jeune norvégienne sentie alors un liquide un peu salé couler sur ses joues et un peu dans sa bouche. Des larmes, tout simplement. Elle ne voulait pas savoir comment cela était arrivé, ni pourquoi on ne lui avait rien dit depuis tout ce temps. Elle se contenta de pleurer, tout comme les trois autres personnes présentes avec elle l'avaient fait un peu plus tôt... Elle sentie des bras la prendre, plusieurs paires en fait... Tout comme Alice était orpheline de mère, Adriana l'était de père... Peut être sera-t-il possible de former une famille recomposée, qui sait ? D'un seul coup, la jeune fille ne souhaitait plus rester ici... Elle comprendrait que sa mère veuille retourner dans son monde, mais sa fille ne voulait pas rester seule... Elle voudrait faire le point et tant pis si elle était portée disparue sur Terre... C'est pourquoi elle demanda simplement :

- On peut rentrer... avec vous... sur Terra ? A... à Sylvandell ?

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 8 mercredi 16 mai 2012, 14:48:13

Adriana était perdue, et Alice comprit qu’elle aurait besoin d’une longue explication pour essayer de comprendre un peu mieux. La Princesse songea à aller au restaurant, et regarda Oberyn. Parler avait semblé lui avoir fait du bien. C’était un récit assez incroyable, et la Princesse ne savait pas qu’en penser. On ne pouvait pas négliger un mensonge intentionnel de la part du Commandeur, mais c’était assez improbable. Tout avait du se dérouler comme ça... Ou presque. Oberyn avait occulté certains éléments, car il n’était jamais trop de bon de raviver les erreurs du passé. Ceci confirmait au moins le fait qu’Alice n’était pas le fruit de l’amour, comme Tywill avant elle, et comme le père de Tywill avant lui. Les Korvander n’étaient pas très réputés pour être des romantiques nés. Kariska avoua alors à sa fille que son père était mort, ce qui surprit Alice... Bien moins qu’Adriana, qui sembla figée sur le coup, ne posant plus aucune question sur Terra. Oberyn, de même, ne disait rien, espérant surtout que personne ne viendrait à nouveau le déranger.

Sentant un élan de sympathie envers sa cousine, Alice s’approcha d’elle, et la serra dans ses bras, sans rien dire. Apprendre la mort d’un parent, ce n’était, ma foi, jamais simple. Et, même si Adriana avait l’air majeure, l’apprendre était difficile. La Princesse se demandait pourquoi Kariska avait attendu tout ce temps pour lui dire quelque chose d’aussi grave. C’était... Assez maladroit, de son point de vue, mais elle ne fit aucune remarque, n’ayant pas spécialement envie de provoquer une dispute supplémentaire.

« On peut rentrer... avec vous... sur Terra ? A... à Sylvandell ? » finit par demander Alice.

Alice regarda furtivement Oberyn. Ce dernier ne cessait de regarder Kariska, comme s’il n’arrivait pas à en croire ses yeux. Même si ce n’était pas Lauriane, elle lui ressemblait tellement... Vu le choc qu’Oberyn avait eu, Alice se demandait surtout dans quel état serait son père en voyant le passé revenir. A tel point qu’elle se demanda presque si ce n’était pas une mauvaise idée, que de les inviter à Sylvandell... Oberyn se releva alors, et répondit à sa place :

« Votre sang vous offre un droit de passage irréfutable. »

Voilà qui était sans appel. Alice hocha donc lentement la tête, et adressa un léger sourire envers sa cousine, avant de lui dire :

« Oui... Bien sûr que vous le pouvez, si vous le souhaitez… Il ne vous arrivera rien. Mais, avant ça, je crois qu’il faut que je vous présente un peu mon monde. Et je pense que vous avez aussi des choses à vous dire entre vous... »

Vu qu’Adriana venait d’apprendre que son père était mort, elle allait sans doute devoir en parler avec sa mère, se dire des choses qui, pour le coup, ne regardaient pas vraiment Alice. C’est donc volontairement que la Princesse ignora les autres questions d’Adriana.

« Le mieux est d’aller au restaurant... J’ai beaucoup de choses à dire, et je crois que vous avez beaucoup de choses à nous dire... Je ne sais quasiment rien sur ma mère. Tout juste son nom, et qu’elle est morte en me mettant au monde... Et que je lui ressemblais beaucoup... »

La Princesse rougit. C’était assez malpoli, compte tenu des circonstances, de le dire, mais elle tenait fort naturellement à en savoir plus sur Lauriane, sur sa mère. L’endroit où elle vivait, ce qu’elle aimait faire dans la vie, si elle avait eu des amants... Elle voulait en savoir autant que possible, et ce n’était pas son père qui pourrait la renseigner sur cette question.

Adriana Mikkelsen

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 9 jeudi 17 mai 2012, 17:46:46

Adriana écouta la suite sans vraiment l'entendre, les sons obstrués par les fluides sanguins dans ses tempes. Elle n'arrivait tout simplement pas à croire ce qui lui arrivait. Découvrir une cousine et un oncle de sang royale dans un autre monde et, l'instant d'après, apprendre la mort de son père. Dès qu'elle entendit le mot "Restaurant", elle décida de se déconnecter de la réalité. Il n'y avait plus rien de logique. Elle se laissa donc trainer par sa mère jusqu'à se retrouver assise devant une table, un thé glacé sous son nez. Kariska lui murmurait des "Désolée, je ne trouvait pas le courage de te le dire", "Pardonne moi" et autres excuses, jusqu'à ce qu'elle débute son histoire d'une voix douce, se remémorant le bon temps.

- Comme tu t'en doute Alice, Lauriane et moi nous ressemblions beaucoup et pas seulement physiquement... Pourtant, étant née la première, ta mère était plus forte psychologiquement que moi. Nous aimions le village et elle, prenait toujours grand soin de me protéger. Notre mère ést morte en nous donnant naissance à toute les deux et c'est notre père qui nous à élever. Après nos 17 ans et la mort de notre père, nous avons dû nous débrouiller. Comme Lauriane était douée avec des instruments de musiques et moi-même pour le chant, nous faisions des spectacles de rues pour gagner notre vie. On se contentait de notre petite vie et c'était suffisant à nos yeux... jusqu'à leur arrivé...

Elle marqua une pose, avant de reprendre, le visage plus grave.

- Comme notre village était un peu isolé, des Nexusiens se sont infiltré chez nous y prendre la tête et le contrôler. Ils ont d'abords agit en secret, avant de se révéler. Si nous ne leurs obéissions pas, il nous tuaient. Ils ont même fait un exemple en décapitant une fillette qui ne voulait pas se mettre à genoux devant eux. Durant près de trois ans, ils nous ont terrorisé, instaurant la peur et l'injustice, nous précipitant dans la misère. D'après ce que nous avions compris, d'autres villages subissaient le même sort... Les Nexusiens voulaient contaminer l'empire de l'intérieur pour réduire son territoire. Beaucoup de villageois on risquer leurs vie pour avertir l'empire, en vain... Lauriane... elle qui était autrefois si douce et gentille, c'était renfermée... elle était plus froide et distante... Portant, elle faisait toujours tout pour me protéger... Un jours, un Ordre religieux est venu pour nous convertir de force, tuant ceux qui refusaient de se soumettre. C'est là que Lauriane a décidée de contacter l'empire elle-même. J'ai été seule pendant plus de deux semaines, avant qu'elle ne revienne. Officiellement, elle avait accompagnée des marchants pour rejoindre un autre village.

Nouvelle pause. Pendant que sa mère se désaltérait un peu, Adriana regardait autour d'elle, se remettant doucement du choc. Alice semblait littéralement boire les paroles de sa mère et Oberyn... A vrais dire, son visage était inexpressif, mais il semblait beaucoup réfléchir. Kariska repris une dernière fois la parole.

- Il a fallut attendre plus d'un mois avant de voir l'intervention de l'empire... Cependant, plutôt que de nous venir en aide et chasser les Nexusiens... celui-ci semblait avoir décidé de tous nous tuer jusqu'au dernier... Nous avions toujours été fidèles à l'empire et en retour, on nous exterminait, comme de la vermine... Lauriane et moi avons alors compris que celui-ci n'en avait rien à faire de nous, qu'il devait voir là une bonne occasion de montrer à Nexus qu'il était capable de sacrifier ses propres habitants pour conserver ses terres. Ma sœur ma alors forcer à fuir dans une direction bien précise... De ne me retourner sous aucun prétexte, même si j'était poursuivie. Elle m'a jurée qu'elle me retrouverait bientôt... Pourtant, c'est la dernière fois que je l'ai vue... J'ai courue comme elle me l'avait demandée, même quand j'ai vue des formes noires me poursuivre. Je me suis sentie trébucher contre une racine, pensant ma dernière heure arrivée et... je me suis retrouvée dans une allée sombre et dure, en face de quelque chose que je voyais pour la première fois de ma vie : une voiture. Ma première visite sur Terre. Je ne te cache pas que j'avais la peur de ma vie...

Adriana commençait un peu à voir ce qui avait bien pu se passer... mais elle avait encore du mal à mettre les noms sur des têtes... Après tout, elle ne connaissait rien à Terra...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 10 jeudi 17 mai 2012, 22:43:36

A défaut de restaurant, Oberyn opta pour la première enseigne qu’il vit. Adriana et Kariska semblaient complètement perdues, et Alice, elle, était excitée comme une puce. Certes, Adriana venait d’apprendre la mort de son père, mais elle venait de trouver sa tante ! Alice était donc dans une situation assez paradoxale, mais, entre la tristesse et la joie, c’était clairement le second sentiment qui l’emportait. Oberyn roulait. Piloter une voiture, il adorait ça. Presque autant que boire du Coca, ou presque. La première enseigne que le quatuor vit fut un McDonald’s, et ce fut là qu’Oberyn s’arrêta. Le lieu ne semblait pas vraiment être le meilleur endroit possible pour une réunion de famille, mais les restaurants les plus chics étaient trop éloignés de l’aquarium pour se donner la peine d’y aller.

Ce fut Oberyn qui se chargea de commander, les trois femmes s’installant dans une table isolée. L’endroit était propre, éclairé, et il n’y avait pas trop de monde. On était en pleine semaine, après tout. Oberyn revint avec un énorme plateau, le posant en plein milieu, mais il fut pratiquement le seul à manger. Kariska essayait de consoler sa fille, et Alice se contenta de grappiller quelques frites. Oberyn, quant à lui, préférait manger et boire, afin de s’occuper l’esprit. Il enfourna donc un Big Mac, tout en sirotant du Coca. Kariska finit enfin par parler à Alice, et lui parla de sa mère, du passé, de la manière dont elle avait débarqué sur Terre...

Ce n’était pas une histoire très heureuse. Lauriane et elle étaient des jumelles. Kariska devait donc avoir le visage de sa mère.... Cette évidence s’imposa à Alice, qui regardait attentivement Kariska.

*Ma mère... Elle ressemblait à ça, alors...*

Des Nexusiens étaient apparemment venus dans cette colonie, ce qui, en soi, n’était pas surprenant. Bien que la politique de Nexus soit surtout défensive, ça n’empêchait pas, de temps en temps, d’envoyer des attaques. La propagande était l’arme du royaume, leur meilleur atout. D’après les renseignements impériaux, et d’après ce qu’Alice en savait, la stratégie de Nexus était de former une espèce de grosse coalition incluant des royaumes et autres puissances neutres, afin de constituer une ligue dont la puissance militaire pourrait mater l’Empire. Officiellement, l’Empire en riait. Dix moucherons, même ensemble, ne pouvaient nullement effrayer un tigre. En réalité, c’était bien différent, et ceci impliquait parfois de faire des sacrifices. Dans une guerre, le sang des innocents était toujours le premier à être versé.

Lorsque Kariska eut terminé son exposé, Oberyn se sentit obligé d’intervenir :

« La politique de l’Empire est autoritaire et cruelle, c’est un fait. Ce n’est pas nous qui prenons les décisions, nous ne sommes que des soldats. Et, même si je regrette ce qui s’est passé, si l’Empire avait agi autrement, les conséquences auraient pu être plus graves. »

Alice tourna sa tête vers lui en fronçant les sourcils :

« Qu’est-ce que tu veux dire ? »

Oberyn déglutit, regardant à droite et à gauche. Les voisins les plus proches étaient une bande de jeunes qui avaient autant l’air de ressembler à des espions qu’un éléphant à un chat. Le Commandeur lâcha donc :

« La puissance de l’Empire n’est pas aussi forte qu’on veut le faire croire. Ashnard a des faiblesses importantes, et de petites guérillas dans de colonies inquiètent fortement les conseillers impériaux, en ce sens qu’elles peuvent conduire à une guerre civile, et qu’une guerre civile peut conduire à la fracture de l’Empire. La seule chose qui maintient la cohérence et la structure de l’Empire, Alice, c’est sa force militaire. Il fallait adresser un message fort à tous ces seigneurs, ces ducs, ces généraux, qui n’ont qu’une loyauté de façade envers l’Empire. Je... Je crois que les Terriens ont un proverbe pour ça.
 -  La fin justifie les moyens, acheva Alice, acerbe. Un exemple devait être fait pour empêcher qu’une rébellion n’éclate, et n’affaiblisse l’Empire. »

Un léger silence s’installa, et Alice s’adressa alors à Adriana :

« Terra... Terra est un monde relativement grand, plus grand que la Terre, je crois... Il comprend essentiellement trois puissances majeures. Tu connais deux d’entre elles. Il s’agit de Nexus et de l’Empire d’Ashnard. Pour les résumer brièvement, Nexus est une monarchie marchande, dont le royaume se résume essentiellement à une immense ville portuaire, Nexus. La plus grande ville de tout Terra, dit-on. Une ville sans fin, qui est le cœur de la puissance de Nexus. Cependant, Nexus est sur le déclin depuis quelques temps. Le royaume est en proie à des tensions politiques intenses.
 -  Ces tensions sont liées au fait que les bourgeois ont bien trop de pouvoir, et que la ville est, en réalité, dirigée par des marchands et des vendeurs d’esclaves. La Reine Ivory n’est qu’une gamine. Le pouvoir est entre les mains d’arrivistes, de corrompus, qui se déchirent entre eux, et sont prêts à vendre leurs mères pour quelques piécettes. Nexus ne sera bientôt plus qu’un souvenir historique.
 -  La seconde puissance, c’est l’Empire. Les Ashnardiens. Pour comparer les deux, on peut voir en Nexus une puissance économique, et en l’Empire en une puissance militaire. L’armée ashnardienne a la réputation d’être l’armée la plus puissante, même si ce n’est pas vraiment le cas... L’Empire est dirigé par un Empereur depuis des décennies, et a la réputation d’être particulièrement cruel et expansionniste.
 -  L’objectif de l’Empire est tout simplement la domination mondiale de Terra. La majeure partie des territoires de Terra sont des régions sauvages, inhospitalières, en proie à des guerres incessantes, où on idolâtre des Dieux barbares, en participant à des rituels sauvages. Officiellement, l’Empire accomplit donc une mission civilisatrice et pacificatrice.
 -  Et la troisième puissance, c’est Tekhos... Un État dirigé par un Sénat, et qui est technologiquement très en avance sur l’Empire et sur Terra... Il est même plus avancé que la Terre, et je pense que cet endroit devrait te plaire, vu que tu as l’air d’aimer les technologies futuristes.
 -  L’armée tekhane est plus puissante que celle de l’Empire. Ils sont mieux équipés, mais les Tekhans refusent de participer à la guerre entre Nexus et Ashnard. Et ceci parce que les Tekhanes sont elles-mêmes occupées par d’autres menaces. »

Après ce petit tour d’horizon, Alice se racla la gorge, et regarda ensuite sa tante, revenant sur ce qu’elle avait dit :

« Je... Ma mère était une chanteuse, alors ? Et... Enfin, comment avez-vous fait ? Sur Terre, je veux dire... Pour... Pour avoir un mari, pour survivre, tout simplement... »

Oui, Alice était curieuse, mais c’était normal, dans le fond.

Adriana Mikkelsen

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 11 jeudi 12 juillet 2012, 13:32:03

Adriana avait plus ou moins encaissée les divers révélations de la journée. A savoir, l'existence de sa cousine, le fait que s mère venait d'un autre monde, que sa tante était morte et enfin, que son père l'était depuis des mois... A présent, elle écoutait plus ou moins les différentes nations qui composaient Terra... L'empire Ashnard, la cité Etat Nexus et la métropole Tekhos... Autant d'informations à ingurgiter en une heure, cela faisait beaucoup... Mais après avoir entendue que Tekhos pouvait être un véritable paradis technologique, bien plus avancé que sur Terre, la jeune fille y trouva soudainement son intérêt. Depuis des années, elle trouvait en effet que les programmes et logiciels de protection ne résistaient pas des masses face à elle.

Tekhos au contraire, lui offrait un véritable défi. Tout ces nouveaux codes à apprendre, ces sécurités à hacker pour obtenir les données... Si Alice faisait partit de l'Empire, Tekhos ne pourra sans doute jamais l'embaucher en raison de sa filiation avec elle... Mais l'empire en lui-même ? C'était une idée à creuser...

- Je... Ma mère était une chanteuse, alors ? Et... Enfin, comment avez-vous fait ? Sur Terre, je veux dire... Pour... Pour avoir un mari, pour survivre, tout simplement...

Kariska dû se plonger un moment dans ses souvenirs, avant de lui répondre...

- Elle était une excellente chanteuse... Même si nous avions la même voix, je n'ai jamais eu son talent pour le chant... Lorsque je vais mal, je repense souvent à ses mélodies... Pour en revenir à mon arrivée sur Terre, tu te doute que j'était terrifiée... Imagine... Toute ta vie, tu grandis dans un village médiéval avec des chevaux et le lendemain, tu te retrouve dans une forêt de tours en pierres et en verre, des charrettes autonomes, des oiseaux en fer, etc... J'ai errée un long moment ainsi, effrayée par ce que je voyais, avant de trouver refuge au parc...

Son regard se perdit un moment vers le centre ville, où se situait le dit parc, se souvenant de son long calvaire.

- J'aurais été incapable de retrouver le chemin vers mon village. J'ignorait même l'existence de ses passages, comme de nombreux habitants de l'Empire... Pendant des mois, j'ai vécue en mandant, apprenant bien vite à me servir de l'argent que je recevais, bien différent des pièces d'Argent ou de bronze. Lorsque l'hiver arrivait, je n'avais que du papier journal pour me chauffer. Si Fred, mon défunt mari, ne m'avais pas tendu la main pour m'emmener avec lui, je serrais sans doute morte de froid depuis des années... Grâce à lui, j'ai pu apprendre sa langue, et après six mois d'apprentissage, j'ai quittée le pays, et par voie de conséquence, les portails pour Terra... Un peu plus d'un an plus tard, je suis tombée enceinte de Adriana...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 12 samedi 14 juillet 2012, 21:07:29

« Elle était une excellente chanteuse... Même si nous avions la même voix, je n'ai jamais eu son talent pour le chant... Lorsque je vais mal, je repense souvent à ses mélodies... »

Voilà qui avait amplement de quoi laisser rêveuse Alice. Ses yeux se voilèrent légèrement, alors qu’elle essayait de s’imaginer sa mère chanter le soir, devant le banquet, essayant d’égayer les froides soirées hivernales à Sylvandell, quand il faisait si froid que le vent mugissait dans les couloirs, et avait donné, jeune, l’impression à Alice que des fantômes avaient élu domicile dans le Château. Les domestiques avaient toujours été là pour la rassurer, mais sa mère, elle... Sa mère n’avait jamais été là... Elle ne l’avait jamais entendue chanter pour la réconforter la nuit, lorsqu’elle faisait un cauchemar. Alice baissa les yeux, fermant les paupières, sentant une indicible onde de tristesse et de nostalgie s’emparer de son cœur. Bien sûr, elle n’était pas en position de se plaindre. Elle était Princesse, vivait dans un endroit immense, et avait même une femme aimante. Elle avait tout pour être heureuse, mais, même malgré ça, elle n’avait jamais eu de mère... Comment ferait-elle, quand elle aurait un enfant ? Car elle en aurait un. La famille royale n’était pas libre. Chaque Korvander avait des devoirs et des obligations. Diriger le royaume, mais aussi, et surtout, assurer la progéniture. Le sang des dragons évitait toute infécondité.

*Serais-je une bonne mère, alors que j’ignore tout de ce que ça signifie ?*

Voilà qui avait de quoi la perturber. Elle ne dit donc rien, tandis que sa tante, Kariska, en vint à l’exposé de son passé, à la manière dont elle avait survécu sur Terre :
 
« Pour en revenir à mon arrivée sur Terre, tu te doute que j'était terrifiée... Imagine... Toute ta vie, tu grandis dans un village médiéval avec des chevaux et le lendemain, tu te retrouve dans une forêt de tours en pierres et en verre, des charrettes autonomes, des oiseaux en fer, etc... J'ai errée un long moment ainsi, effrayée par ce que je voyais, avant de trouver refuge au parc... »

Oui, elle l’imaginait sans peine. La Terre était un environnement impitoyable, un peu comme Terra, voire même plus. Si on n’avait personne pour nous aider, alors il fallait compter sur la générosité terrienne... Et cette générosité n’existait pas vraiment. Elle imaginait sans peine Kariska errer dans les rues de Seikusu, sans comprendre ce qui se passait, sans réaliser où elle était, essayant de quémander de la nourriture, mais se recevant des coups, des insultes, des réprimandes dans une langue qui ne devait rien lui dire. Elle l’imaginait, oui, dormir dans les rues, désespérée, fouiller dans les poubelles... Cette idée lui serra à nouveau le cœur, et elle sentit ses yeux s’embuer. Oberyn restait étonnamment silencieux, et Kariska continua son bouleversant récit :

« Si Fred, mon défunt mari, ne m'avais pas tendu la main pour m'emmener avec lui, je serrais sans doute morte de froid depuis des années... Grâce à lui, j'ai pu apprendre sa langue, et après six mois d'apprentissage, j'ai quittée le pays, et par voie de conséquence, les portails pour Terra... Un peu plus d'un an plus tard, je suis tombée enceinte de Adriana... »

Alice renifla alors, et passa sa main sur les yeux. Sa famille... Elle n’arrivait plus à parler, et ne dit donc rien. Un long soupir traversa les lèvres d’Oberyn, qui reposa son gobelet en plastique, et tenta de parler, remuant les lèvres, tremblant.

« Je... Je suis désolé, Kariska... Je sais que ça ne servira à rien, mais... Nous n’avions jamais voulu ça... »

Oberyn se tut également, ne sachant visiblement pas quoi dire non plus. Alice soupira à nouveau, et releva la tête. Elle regarda Adriana, puis Kariska, et lâcha, les yeux rougies :

« Je... J’aimerais beaucoup que vous veniez dans notre royaume, mais... Je comprendrais que vous ne vouliez pas... Sylvandell a une dette éternelle envers vous, pour ce que mon royaume vous a fait subir. Et, même si je ne suis pas encore la Reine, et si je ne peux pas réparer ce qui a été fait, je... Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous assister. Si vous avez besoin d’argent, ou d’une assistance quelconque... »

Alice cessa de parler, et baissa la tête. Qu’était-elle supposée dire après un tel récit ? Elle tourna la tête vers Adriana, pour changer de sujet :

« Je pourrais te faire visiter Tekhos Metropolis, Adriana... Je pense que tu aimerais la technologie de cette ville... »

Adriana Mikkelsen

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 13 lundi 16 juillet 2012, 18:06:21

A la fin du récit, la jeune princesse renifla un peu, les yeux rougis par les larmes. Kariska était désolée de lui avoir infligée ça, mais c'était elle qui l'avait voulue. N'empêche qu'elle avait réussie à faire pleurer sa nièce et sa fille en moins de deux heures et elle s'en voulait un peu. Le commandeur fut le premier à ouvrir sa bouche.

- Je... Je suis désolé, Kariska... Je sais que ça ne servira à rien, mais... Nous n’avions jamais voulu ça...

- Je... J’aimerais beaucoup que vous veniez dans notre royaume, mais... Je comprendrais que vous ne vouliez pas... Sylvandell a une dette éternelle envers vous, pour ce que mon royaume vous a fait subir. Et, même si je ne suis pas encore la Reine, et si je ne peux pas réparer ce qui a été fait, je... Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous assister. Si vous avez besoin d’argent, ou d’une assistance quelconque...

- Merci... Avant de démissionner, je travaillait dans... Un restaurant... J'était chef, avant de passer le flambeau à un jeune talent... Je pourrais ouvrir un restaurant dans ton royaume et... préparer des plats Terriens... J'aimerais aussi passer un peu de temps avec toi... apprendre à connaître la fille de Loriane... Et peut être même être une mère de substitution... J'aimerais apprendre à chanter à vrais dire... pour te transmettre, à toi comme à Adriana, les mélodies de ma sœur. Elles te plairons...


Il y eu un bref moment de silence, avant qu'Alice ne change de sujet avec sa cousine.

- Je pourrais te faire visiter Tekhos Metropolis, Adriana... Je pense que tu aimerais la technologie de cette ville...

Justement, la jeune hackeuse y réfléchissait depuis un moment. Hors, quel plaisir pouvait-elle prendre, si elle était déjà dans la ville technologique avec tout les codes de programmation en main, sans avoir rien à briser ? Ce serrait certainement d'un ennuis mortel.

- Tu sais... je doute pouvoir m'y rendre pour travailler... après tout, je suis ta cousine. Et par extension, je suis rattachée à l'Empire. Si Tekhos ne veut pas prendre part à la guerre entre Ashnard et Nexus, m'offrir un emploi dans leurs services secret ne serrait pas considéré comme une alliance ? De plus, Je ne trouve pas d'intérêt à déjà être en possession de tout les codes... Je trouve en effet qu'il est plus intéressant de les briser...

Elle fini par lui faire un large sourire, semblable à celui d'Alice, lorsqu'elle s'apprêtait à contourner les règles.

- Réfléchir sur comment briser un code, comprendre un algorithme binaire, contourner les sécurités, c'est bien plus amusant que d'avoir déjà toutes les clés en main. Travailler ainsi durant des heures, avant de pouvoir récolter les informations convoitées et introduire des fichiers espions, c'est tout l'art d'être une hackeuse. Et plus le programme est difficile à percer, plus le défi est intéressant. Pour parler franchement, je m'ennuis sur Terre. Les codes ne résistent pas plus d'un quart d'heure face à moi... Mais si Tekhos est aussi évoluée que tu le dit... Combien pense tu que je puisse gagner, en travaillant au services secrets de l'Empire, si je travail pour lui en tant que hackeuse ?

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Comme un air de famille [Adriana Mikkelsen]

Réponse 14 mardi 17 juillet 2012, 23:05:05

Les choses commençaient à se presser, et, pour le coup, Alice se retrouva avec deux demandes opposées.

D’un côté, Kariska souhaitait venir au royaume, et éventuellement ouvrir un restaurant. L’idée était séduisante, mais, si cette dernière aimait cuisiner, Alice aurait sans doute mieux à lui proposer. Néanmoins, avant de lui répondre, elle attendit qu’Adriana parle, car elle était après tout sa cousine, et la Princesse y était déjà très attachée. Ces deux femmes étaient probablement tout ce qu’il restait de la famille du côté de sa mère. Chez les Korvander, l’autre famille importait peu. Que le partenaire descende d’une longue lignée de nobles ou d’esclaves, rien d’autre ne comptait que le sang royal des Korvander.

De l’autre, Adriana exposa bel et bien son désir d’aller à Tekhos, mais aussi ses craintes. Elle redoutait que sa filiation avec une famille ashnardienne ne pose problème pour rejoindre les services secrets tekhans... Rejoindre les services secrets tekhans, effectivement, serait un peu compliqué, mais il y avait moyen de placer la barre moins haute. Alice et Oberyn se regardèrent brièvement. La Princesse connaissait suffisamment le Commandeur pour savoir qu’il serait de son avis. Quant à Tywill, le père d’Alice n’aurait pas son mot à dire. Ce désastre était, après tout, en partie sa faute. Et, même si elle avait du mal à comprendre ce que son père pensait, quelque chose lui disait que ce dernier serait plutôt heureux de revoir sa belle-sœur.

*Père aussi n’a pas la conscience tranquille, même s’il prétend le contraire...*

Ce fut à ce moment qu’Adriana choisit de les assommer :

« Réfléchir sur comment briser un code, comprendre un algorithme binaire, contourner les sécurités, c'est bien plus amusant que d'avoir déjà toutes les clés en main. Travailler ainsi durant des heures, avant de pouvoir récolter les informations convoitées et introduire des fichiers espions, c'est tout l'art d'être une hackeuse. Et plus le programme est difficile à percer, plus le défi est intéressant. Pour parler franchement, je m'ennuis sur Terre. Les codes ne résistent pas plus d'un quart d'heure face à moi... Mais si Tekhos est aussi évoluée que tu le dit... Combien pense tu que je puisse gagner, en travaillant au services secrets de l'Empire, si je travail pour lui en tant que hackeuse ? »

Euh... Oui, d’accord, mais... Algorithme binaire ?! Alice la regardait avec des yeux ronds, incrédules. Elle n’avait absolument rien compris à tout ce charabia d’informaticien, si ce n’est qu’Adriana avait envie de servir d’agent double pour le compte d’Ashnard... Ce en quoi Alice se sentit immédiatement opposée.

« Je ne veux pas que tu t’impliques dans ces histoires, Adriana. Tekhos ne rigole pas avec ça.
 -  Ceci dit, Tekhos nous prend, et à juste titre, pour des idiots dans tout ce qui concerne l’in... L’info... L’informatruc, ou quelque chose comme ça... Bref, nous sommes, sur ce point, bien moins avancés technologiquement que les Tekhanes, et même que les Terriens. »

Alice ne pouvait qu’acquiescer. Au lycée, quand elle était venue pour voir un peu ce que sa Sakura avait traversé, la pauvre Princesse avait assisté à un cours d’informatique. Il lui avait fallu dix minutes pour allumer l’ordinateur, et elle avait été incapable d’utiliser la souris, de comprendre comment le fait de bouger un truc qui ressemblait à tout, sauf à une souris, faisait bouger un autre truc sur un écran digitalisé. Elle avait fait rire les autres en essayant de déplacer le pointeur avec son doigt, d’ouvrir le dossier « Cours » pour ouvrir ensuite le fichier .doc nommé « Instructions ». Elle n’arrivait pas à déplacer la souris. Soit elle donnait de grands coups qui faisaient disparaître le pointeur, soit elle se trompait dans les touches.

Écrire sur le clavier avait relevé du sport olympique. Pour ce cours, la Princesse devait écrire un paragraphe sur une page imprimée sur un document Office. Elle tapait avec deux doigts, en mettant une minute à trouver les bonnes touches. Un exercice difficile qui avait achevé de la convaincre que l’informatruc, ce n’était pas fait pour elle. Avant de se pencher sur le cas Adriana, elle lança à Kariska :

« Tu peux ouvrir une auberge à Sylvandell. Les baronnies sont des endroits charmants. Ou alors, en rejoindre une... Voire même travailler dans les cuisines royales, on trouve toujours des postes à pourvoir. Le royaume t’aidera financièrement à monter une nouvelle auberge... »

Oberyn fronça les sourcils, et Alice précisa :

« ...Au titre de dommages-intérêts.
 -  Il vaut mieux avoir une bonne justification ; les autres aubergistes pourraient aisément percevoir une telle attitude comme du favoritisme.
 -  Je le sais très bien ! s’agaça Alice. Mais le royaume se doit de réparer les préjudices qu’il a commis, non ?
 -  Certes... acquiesça Oberyn.
 -  Alors voilà, la discussion est close ! »

Oberyn n’ajouta rien. C’était le tempérament d’une Princesse. Alice n’aimait pas qu’on la contredise pour des bêtises. L’ossature en moins, elle rappelait parfois au Commandeur son paternel, mais il n’aurait jamais eu le courage de le lui dire en face. Alice se tourna alors vers Adriana, faisant la moue, et lâcha :

« Tekhos et Ashnard ne sont pas en guerre. Cependant, nous nous espionnons mutuellement, pour connaître les intentions de l’autre, et, pour nous, pour voler les secrets technologiques tekhans. Nos esclavagistes font du troc entre eux, alors tu ne devrais avoir aucun mal, si tu es si talentueuse, à te faire recruter dans une agence privée. Il faudra commencer petit, mais tu pourrais monter dans l’échelle sociale tekhane sans problème, oui... Après, quant à rejoindre des programmes militaires, ta filiation risque en effet de jouer contre toi... Mais ne t’en fais pas pour ça. »

C’était sans importance. La seule chose qui comptait, c’était qu’Alice avait découvert une part de sa famille maternelle ! Elle en trépignait encore de joie, ce qui, accessoirement, expliquait aussi pourquoi elle avait été si sèche envers le Commandeur Oberyn. Elle ne voulait pas gâcher ce moment en entendant des bêtises sur la jalousie des autres aubergistes.

*Les hommes... Ce qu’ils peuvent être terre-à-terre, parfois...*

Ceci l’amena à devoir préciser autre chose à Adriana :

« Oh, et, du reste... Pour ce qui est de l’argent, ne t’en soucie pas, être une Princesse permet d’avoir un joli patrimoine permettant de recouvrir bien des dépenses... Sinon... Je voulais te dire que les Tekhanes sont des femmes extrêmement sexistes. Alors, si tu veux bien te faire intégrer à Tekhos, il faudra appeler les hommes des ‘‘mâles’’. Je sais que les Terriens sont très attachés à l’idée d’égalité, mais ce n’est pas vraiment le cas sur Terra... »

C’était effectivement le moins qu’on puisse dire.


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