Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le chemin ? [PV : Rafiki]

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Kyoko

Terranide

Le chemin ? [PV : Rafiki]

lundi 23 avril 2012, 15:53:34

Ashnard détient  un empire que nombre d’entre  nous rêverait de posséder. Il est grand, riche et d’une puissance reconnue. A défaut d’avoir l’Empire entier, certains arrivent à avoir un bout de celui-ci. Pour ses bons et loyaux services envers l’Empire, l’un des Généraux de l’armée Ashardienne a eu droit à un joli lopin de terre. Avec ces terres, il avait obtenu de nombreux avantages, comme avoir toute une myriade d’esclaves. Parmi ces esclaves, il y avait Kyoko. La jeune femme avait été racheté pour une bouché de pain et servait le soldat de l’Empire. Elle ne sait plus exactement comment elle en est arrivée là. Ses souvenirs se sont effacés et cela va surement de pair avec la cicatrice cachée dans ses cheveux. Elle a toujours cette impression qu’il y a quelqu’un qui doit venir la chercher sans comprendre de qui il s’agit, ni si cette sensation n’est pas qu’un phantasme. Elle ne sait même plus qu’elle est capable de polymorphie, ses traits sont figés restant avec sa chevelure ébène et ses yeux couleurs carmin qui font peur aux autres esclaves.

Son travail était très banal. Elle devait s’occuper de rendre le château éternellement propre et faire profiter le maitre des lieux de son corps, parfois même pour les invités. La jeune femme avait fini par complètement s’automatiser, cachant sa fatigue et son dégout au fond d’elle-même. Cela aurait pu bien se passer, seulement voilà, il avait fallu que son Maître soit d’une cruauté sans égal. Enfin, il y a finalement plein de types comme lui sur Terra. Pourtant, Kyoko avait l’impression qu’on ne pouvait faire pire. Elle faisait de son mieux pour ne pas s’attirer les foudres de son Maître mais généralement, elle trouvait un autre esclave pour lui mettre des bâtons dans les roues. Une histoire de pain, un simple morceau de pain qui avait disparu d’une corbeille et  on l’accusait de vol.

En ce jour, elle dû faire face  à une nouvelle punition, une punition publique comme les aimait tant le soldat nanti. C’est donc sur la place du village que l’on retrouve la jeune terranide. Elle supplia, pleura et cria pour qu’on ne la punisse pas. Elle n’avait rien fait. Seulement voilà, les ordres du Maître sont lois et Kyoko n’échappera pas à la loi. Au centre de la place, il y a deux grands poteaux auxquels on a accroché des chaines pour maintenir les poignets d’un homme ou d’une femme par des sangles de cuir. Le maître vint se poster à coté et fit sangler Kyoko.

- Sais-tu que je me moque de savoir si tu es coupable ou non ?

Disant ces mots, il s'empara d'un long fouet et se tournant vers elle.

- Allé, compte !

Elle baissa la tête alors qu'il repassait derrière elle. Le fouet siffla et vint mordre cruellement ses fesses.

- Compte salope !


Le premier coup avait claqué sur ses fesses, sec et violent. Elle souffla un "Un" sonore comme un cri d'impuissance, en se rétractant par réflexe. Mais dans l'instant qui suivit, elle avait repris sa position initiale et le deuxième coup, tout aussi appuyé, vint la cingler sans ménagement. Elle serra les dents et lâcha "Deux" qui étaient l'exact bruit de l'implosion qui se faisait en elle. Tout éclatait, basculait. La douleur faisait sauter les verrous de sa conscience, et ses fesses dansaient d'arrière en avant, tour à tour se recroquevillant et s'offrant à nouveau. Elle ne put que gémir un "Trois" presque en grognant, perdant sa peau de femme sous les coups pour se transformer en femelle délirant sous la torture. Elle avait envie de crier, de s’enfuir. Le quatrième coup claqua comme une détonation la faisant hurler. Il avait abattu le fouet de toutes ses forces.

- Compte !

Elle reprit son souffle et compta. Cela continua, jusqu’à la nuit tombé. Une centaine de coups de cravache qui avaient lacéré son dos, ses fesses, ses cuisses…et il la laissa là, vaincu entre ses liens. Tout le poids de son corps meurtri reposait sur les sangles de ses poignets qui la brûlaient tout autant que le reste de son corps. Elle fut abandonnée là pour la nuit à attendre qu’on daigne bien la libérer. Personne ne vint. Elle passa la journée du lendemain au même endroit, à la vue des badeaux qui se moquaient d’elle, parfois lui crachant dessus ou rajoutant à sa peine en la frappant. La faim et la soif se faisaient aussi sentir. Elle n’avait pas la force de se plaindre et dû supporter le soleil sur ses plaies encore saignantes. Intérieurement elle pria pour qu’on la délivre, même si cela voulait dire qu’on la délivre mortellement. La nuit revint, soulageant de la morsure de l’astre solaire. Une nouvelle nuit qu’elle espérait être la dernière...
Kit by Kira

Rafiki

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Re : Le chemin ? [PV : Rafiki]

Réponse 1 mercredi 25 avril 2012, 11:17:26

Ashnard. Quelle bien triste partie de Terra. J’y ère en ce moment et je n’y vois que désolation, tristesse, de la peur…Mais par-dessus tout, dans l’air ambiant, on peut sentir l’odeur du sang et de certains corps en putréfaction dans les rues d’un simple village. Pourquoi je suis là déjà moi ? Ah oui, pour m’acheter à manger. Dans ce coin pourri de Terra, tout s’achète. Oui, tout. C’est d’ailleurs l’endroit rêvé pour se trouver des fem…esclaves. Enfin, ce n’est pas ce que je recherche.

Il fait déjà nuit quand j’arrive à Ashnard et je risque de ne plus trouver d’échoppes ouvertes où trouver nourriture. Alors pour la nuit, je devrais me trouver une auberge, où prendre le dîner et me reposer, pour que le lendemain, je n’ai plus qu’à me ravitailler en vivres pour une future route hors d’Ashnard. Je file dans les petites ruelles, histoire de ne pas trop me faire voir dans ma tenue d’indigène. Il ne faudrait pas qu’on me tombe sur le poil ! J’en profite qu’il n’y ait personne pour me vêtir, par magie, d’un jean noir, d’un tee-shirt banal. Pas de chaussures non. Je déteste ça.

Ainsi fait, je continue ma route dans des chemins que je ne connais point, et qui ne m’amène je ne sais où. Je ne peux même pas interroger des passants pour demander une possible auberge. Mes pas me dirigent vers une grande place, étrangement vide. À la lumière du jour, elle doit être noire de monde. Des blacks de partout ! …Ma blague est très pourrie, je sais. Bon bon bon -tousse- Je regarde aux alentours sous la lueur de la Lune : personne…En fait, si, il y a bien quelqu’un. En plein milieu de cette place s’érige une estrade dédiée à maltraiter n’importe quelle personne. Et là, il y avait bien une personne. Je m’approche doucement du corps alors tendu par des chaînes, montant sur l’estrade, tout en regardant autour de moi. Nom d’un…C’est une femme. Une terranide minette semble-t-il. Une brune, bien roulée d’ailleurs. Elle avait été posée, exposée nue à la vue de tous, y compris de mes yeux baladeurs, et avait fouetté de nombreuses de fois. Son dos, ses fesses, ses cuisses étaient marquées de coups sanglants. Le soleil semblait l’avoir affecté aussi…Depuis combien de temps était-elle là ? D’ailleurs, était-elle encore en vie ?

- Mademoiselle ? …

Pas de réponse. Je pose alors deux doigts dans son cou, histoire de sentir ou non son pouls. Ouf, c’est bon, elle est toujours vivante. Néanmoins, elle reste dans un sale état, et je ne peux pas la laisser ainsi un jour de plus. Je me place devant elle, alors qu’elle est encore suspendue par les chaînes. Deux petits claquements de doigts et les chaînes se brisèrent en silence, laissant le corps de la terranide tomber lourdement sur moi. Même si elle est inconsciente, je n’ose la porter comme une princesse. La douleur des coups et la morsure du soleil, accentuées par le frottement de mes bras dans son dos, la ferait souffrir, en plus de la réveiller. Pour l’emmener là où je pense, elle devait donc rester ainsi, portée comme un vulgaire sac à patates, sur mon épaule. Dis comme ça, ce n’est pas très respectueux, mais je fais cela pour son bien.

Tiens, c’est d’ailleurs un peu bizarre que je m’occupe de quelqu’un ainsi à l’article de la mort. Ce n’est pas dans mes habitudes. Mais elle devait être esclave, et pour une raison que je ne connais, elle a été maltraitée, montrée du doigt, insultée et que sais-je encore. Bon, tout compte fait, avec mon nouveau colis sur l’épaule, je ne peux décemment pas demander abri et nourriture dans une auberge. C’est pourquoi je retrousse chemin, quittant définitivement le village. Mes jambes m’aventurent sur des sentiers sombres mais qui ne m’inquiètent nullement. J’arrive enfin près d’un ruisseau, à la rizière d’une forêt. M’approchant du ruisseau, je m’accroupis et m’assoie, portant finalement la demoiselle dans les bras, ses fesses sur mes genoux. À l’aide de mon bras et de ma main gauche, je maintiens son dos droit et sa tête légèrement penchée en arrière. De mon autre main, je lui écarte doucement les lèvres, plongeant ensuite ma main dans l’eau du ruisseau, pour en faire couler dans la bouche de la jeune femme. J’espère qu’au moins, elle avalera, et qu’elle se réveillera…
Je suis très balèze !

" Once you go black, you never go back ! "

Kyoko

Terranide

Re : Le chemin ? [PV : Rafiki]

Réponse 2 jeudi 03 mai 2012, 14:32:47

La nuit s’avançait et Kyoko n’y voyait déjà plus. Elle ferma les yeux n’ayant même plus la force de les laisser ouvert. Sa tête devint trop lourde pour ses épaules et elle se renversa vers l’avant, laissant sa chevelure noire tomber en cascade. Elle finit par s’évanouir sous le coup de la fatigue. Un évanouissement partiel qui lui laissait ressentir ce qui se passait  autour d’elle. Une personne qui l’approche, un homme. Elle l’entend parler mais est  incapable de lui répondre. Tout à coup, elle se sent partir en avant. Elle ne sait comment, mais ses liens ont rompus et ne la retiennent plus. Elle chute.

Ce n’est pas le sol dur et poussiéreux qu’elle heurte mais quelque chose de plus anguleux. Des bras. Des mains. Certainement un garde qui vient enfin arrêter son supplice. Elle se détend dans ces bras qui la prennent comme un vulgaire objet. Elle va rentrer au manoir, on va la soigner et tout sera oublié. Du moins, on va lui ordonner d’oublier et de reprendre son travail comme avant. Ce qu’elle fera. Pourtant, plus ils avançaient et moins elle reconnaissait les bruits environnent. Elle aurait dû entendre l’effervescence du manoir et pas…de l’eau qui coule ?

Elle n’arrivait pourtant pas à sortir de sa léthargie, l’obligeant à garder les yeux clos et l’empêchant de bouger. En était-elle capable de toute façon ? Rien n’est moins sûr. Elle ressentait les choses sans pouvoir avoir une action quelconques sur celles-ci. Frustrant et inquiétant  à la fois. La ramenait-elle vraiment chez elle ? Etait-ce vraiment un garde qui la tenait ? Des questions qui eurent bientôt  une réponse. Elle se enti posée sur son postérieur, douloureusement. Et une main vint lui maintenir le cou et elle senti de l’eau venir couler sur ses lèvres entrouvertes. Lorsque celle-ci s’engouffra dans sa gorge, elle eut un hoquet et manqua cruellement de s’étouffer. Voulait-on la noyer à lui faire ingurgiter de l’eau comme ça ? Elle ouvrit les yeux en recrachant le liquide translucide. Ses yeux papillonnèrent un instant pour reprendre le contrôle sur l’espace autour d’eux. Et c’est là qu’elle vit celui qui l’avait transporté. Elle s’affola ne comprenant pas ce qui se passait.

- Qui êtes-vous ? Et où sommes-nous ?

Elle voulut se débattre, fuir cet inconnu. Le résultat fut pire que mieux, elle se renversa pour finir par s’aplatir sur le dos. Etant donné les marques et les plaies dans celui-ci, nul besoin de dire à quel point  la douleur se fit cinglante. La Terranide cria sous le coup et des larmes jaillirent pour agrémenter le tout. Pourquoi n’était pas dans sa couche avec le mage qui l’aurait forcement soignée…non, ce type l’avait enlevée et que voulait-il d’abord ? Kyoko grogna intérieurement. C’était dangereux ce qu’il avait fait, ils allaient devenir des cibles pour le soldat d’Ashnard.

- Le Maître ne va…pas être content…pas content…du tout.


Elle se recroquevilla sur elle-même, tentant d’échapper à cet homme. Kidnappeur ! La peur monta doucement en elle. Peur qui se manifesta par un ronronnement animal. Elle dévisagea son vis-à-vis d’un air mauvais. Des remerciements pour l’avoir sauvée ? Ah non, ce n’est pas au programme. Kyoko ne voit en lui qu’un ennemi et jusqu’à ce qu’il lui explique ce qui lui a pris d’enlever sa personne dans cette brousse, il aura le droit aux gros yeux. Aux gros yeux fatigués mais quand même…Elle continue de s’éloigner, centimètre par centimètre, rampant presque car n’ayant quasiment plus aucune force.

- Il faut que je retourne…auprès de mon Maître…s’il vous plait…ne me faite pas de mal…


De toute façon, s’il lui en faisait, cela ne durerait pas bien longtemps.
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Rafiki

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Re : Le chemin ? [PV : Rafiki]

Réponse 3 lundi 04 juin 2012, 20:07:56

Je l’avais doucement portée dans mes bras, sur mes genoux, et j’avais approché une main pleine d’eau, déposant le fameux liquide dans la bouche de la terranide. Elle n’eût pas l’air d’apprécier, recrachant toute l’eau dans ma figure et dégoulinant de sa bouche. Enfin, elle avait repris connaissance du moins. La minette rouvrait lentement ses yeux, et les écarquilla de peur en posant ses mirettes sur moi. Un black dans la nuit, oui, ça fait peur. Je l’accorde. En plus, j’étais un inconnu qui avait en quelque sorte kidnappé cette demoiselle, attachée sur une place, nue qui plus est. Louche, oui, très louche même. Mais je n’avais pas fait cela avec une quelconque pensée derrière la tête, à part celle de la sauver ! Quand elle me questionna, un sourire qui se voulait simple et sincère, je lui répondis doucement.

- Mon nom est Rafiki. Tu peux m’appeler Raf’ si tu veux. Où nous sommes ? Dans les bois, proches du village où je t’ai trouvée.

Mince, j’avais été gentil sur le coup ! J’aurais pu la laisser crever là, sur cette place vide ! Mais non, j’ai pas voulu faire mon salaud, et j’ai eu pitié d’elle, alors je l’avais prise avec moi. Mais maintenant, voilà qu’elle se débat pour me fuir ! Elle hurle de douleur de s’être retournée sur le dos, à force d’avoir gigoté pour se défaire de mon étreinte. Un peu paniqué de mon côté, je ne savais pas quoi faire sur le moment pour calmer sa douleur. Enfin si, juste une petite chose. Doucement, je passe mes mains sur son corps pour la manipuler, en essayant de lui faire le moins de mal possible. La douleur ne la quitte pas, des larmes roulant sur ses joues rouges et salies. Ainsi, je la retourne lentement, pour qu’elle se retrouve sur le ventre. Elle n’aura plus mal ainsi, et je pourrais la soigner. Je m’étais rapproché de l’eau, faisant apparaître du linge propre dans mes mains, puis le plongeant dans le ruisseau. Je voulais nettoyer son corps, sans arrière pensée ni idée lubrique malgré son corps parfait de féline. Je souhaitais juste la soigner.

Mais elle, elle délirait sur son Maître, qu’il n’allait pas être content. Je stoppe mes gestes, le linge trempé, l’eau ruisselant sur mes mains et mes bras. Mes sourcils se froncent et mon regard se fait moins tendre, en entendant cette jeune femme parler de son maître. Le rejoindre de nouveau ? Mais pourquoi ? Elle aimait se faire maltraiter jusqu’à la mort ou quoi ? Elle me fuit encore, s’éloignant de moi tout en rampant. Je ne la suis pas, j’ai pas à le faire. Et puis, de toute façon, elle ne pourra pas aller bien loin dans cet état.

- Je t’ai amené ici dans le seul but de te sauver et de te soigner. Je ne compte pas te faire du mal. Mais si tu ne veux guère de mon aide, je peux te laisser toute seule ici et reprendre mon chemin…Quant à ton maître, oublies-le. Ce n’est qu’un monstre. Dois-je te rappeler que c’est lui qui t’a mis dans cet état ?

Finalement, je me rapproche d’elle, avec le linge humide. Je m’agenouille pour lui paraître moins imposant, et lui montre avec quoi je voudrais la soigner. Merde enfin ! Pour une fois que je suis sympa avec quelqu’un, et que je saute pas sur une paire de seins et un cul d’enfer comme elle avait d’ailleurs, on me refoule !

- Ton maître ne te mérite pas. Et maintenant, si tu me laissais te soigner ? Tu te sentiras mieux après, crois-moi.

Ma voix se voulait rassurante, mes gestes aussi. Une de mes mains, légèrement recouverte de gouttes d’eau, vint se glisser sur la chevelure de la jeune femme.
Je suis très balèze !

" Once you go black, you never go back ! "

Kyoko

Terranide

Re : Le chemin ? [PV : Rafiki]

Réponse 4 mardi 12 juin 2012, 15:05:21

C’était mal parti entre eux, très mal. L’incompréhension et la méfiance de la Terranide n’aidait pas. Elle senti une pointe d’agacement dans sa voix. Elle comprit en l’écoutant qu’elle était tombée sur une sorte de bon samaritain qui voulait la sauver des griffes de Belzebuth. Que son Maître la mérite ou non n’était pas le problème, elle avait un Maître et devait lui obéir. Kyoko ne connaît rien d’autre que cette vie, la servitude, l’oubli de soi, la fatigue et l’humiliation était une sorte de lot quotidien. Le seul avantage était la routine, le fait que l’on n’ait pas peur de savoir ce que l’avenir nous réservait, c’était en quelque sorte tracé d’avance.

- C’est surement facile pour vous de dire ça, vous n’êtes pas un Terranide, et vous n’avez pas dû être élevé dans les mêmes conditions que moi. Même si je me libérais de ce Maître, quel avenir y’a-t-il pour une personne de mon espèce ? Dès qu’un esclavagiste me verra, il me remettra les fers et les chaines.

La tigresse n’était pas dupe. Liberté ne rime pas avec Terranide. C’est même inscrit dans les lois, les Terranides n’ont pas le droit  à la possession. Ils n’ont pas de droits d’ailleurs, sauf exceptions de certaines races comme les Lamias. Elle laissa l’homme commencer son brin de toilette, presque vaincue par ses propres paroles.

Tout à coup, Kyoko entendit des bruits provenant de la direction de son village. Ses oreilles lui donnaient  une ouïe assez fine. Elle pouvait entendre de  bien plus loin qu’un humain et là, c’était des bruits de chiens aboyant férocement ainsi que des chasseurs. En pleine nuit ? Nul doute pour Kyoko, ils la cherchaient. Son enlèvement n’avait pas dû passer inaperçu, un gus avait dû voir la scène et avait du foncer prévenir le propriétaire contre une belle récompense. En se concentrant  un peu, la voix du chef de meute lui parvint, voix qu’elle connaissait bien. Edgard, le chasseur de morts. S’il était dans le convoi, c’était pour tuer sa cible. Son Maître avait tranché et elle serait punie de manière exemplaire. Et définitive.

La panique la saisit. Elle en occulta presque Rafiki. La crainte fit resurgir à ce moment une partie de ses pouvoirs de polymorphie. Son corps se recouvrit d’une nouvelle peau, effaçant les anciens stigmates. Enfin, effacer est un bien grand mot, disons que pendant que son pouvoir était actif, ses plaies étaient invisible et lui faisait bien moins mal. Dès qu’elle reprendra sa forme originelle elle devra faire face à sa douleur. Elle s’étonna un peu de sa soudaine réparation mais n’eut pas le temps de se pencher dessus plus avant. Au fond d’elle, une petite voix lui soufflait qu’elle ne devait pas mourir, elle n’en avait pas le droit, au nom de cette personne qu’elle attendait. D’ailleurs, cette personne était-elle celle qu’elle voyait sous les traits de la Lune ? Peut-être.

La Terranides devait agir, et vite. Elle ne savait pas si Rafiki pouvait entendre le grondement de la meute qui se dirigeait vers eux mais il devait de toute façon se douter que voler une esclave n’est généralement pas bien perçu.

- Moi, c’est Kyoko. On verra plus tard pour le reste des explications, pour le moment on doit fuir, tous les deux. On doit quitter le territoire de mon ancien Maître.

Alors, oui, la tigresse était presque soignée mais la fatigue allait lui poser problème. L’instinct de survie peut faire dépasser ses limites et là l’instinct de survie était gonflé à bloc. La jeune femme se releva bien que ce soit un peu douloureux. Elle tendit sa main vers l’homme noir prête à l’entrainer dans sa course…ou se faire entrainer…peut-être qu’il accepterai lui, de devenir son nouveau Maître puisque l’ancien ne voulait plus d’elle.
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Re : Le chemin ? [PV : Rafiki]

Réponse 5 vendredi 10 août 2012, 20:01:51

Enfin, la minette avait décidé de se laisser faire. Vaguement faire en réalité. Elle remuait bien encore, alors que je venais enfin de poser le linge trempé sur son dos meurtri. Mes mains passent lentement, délicatement, pour éviter au maximum que l’esclave souffre davantage. L’eau coule le long de son dos, ruisselant sur les plaies encore ouvertes et sanglantes. Pour récupérer de tout cela, il lui faudra du temps pour être de nouveau en forme. Alors que je la croyais enfin tranquille, elle s’énerva un peu, doutant de son avenir vu qu’elle n’était qu’une Terranide. Tous les Terranides ont le même avenir, celui de devenir esclave et d’assouvir toutes les envies de leur maître. D’un côté, la jeune demoiselle avait raison. Ce type de créature était poursuivi par les esclavagistes et ne pouvait espérer une vie de liberté. Pourtant, j’étais persuadée du contraire. En quoi les Terranides seraient une sous-espèce ? Inférieurs aux hommes ?

Soudainement, je vis bouger énergiquement les oreilles de la minette. Du bruit ? Des chasseurs ? Je ne savais pas vraiment, mais cela n’était pas bon du tout. Sûrement que quelqu’un m’avait vu récupérer la demoiselle. Ca y est, moi aussi, j’entends des voix, et aussi des chiens. Merde, faut pas rester là ! Me relevant d’un coup, dans l’idée de porter la chatte, je fus bien surpris quand celle-ci se releva également, sous une forme légèrement différente de celle d’avant. Aucune trace de blessure ou de brûlure. Elle avait carrément fait peau neuve ! Enfin, elle se présenta enfin sous le doux nom de Kyoko, et confirma mes inquiétudes. C’était bien des subordonnés de l’ancien maître de Kyoko, comme elle vient de le dire. Alors, il faut se grouiller, et fiça !

M’attrapant la main, la tigresse me tira vers elle, dans sa course déjà bien engagée. Malheureusement pour elle, je suis plus rapide. Sûrement parce qu’elle n’est pas totalement apte à faire de l’effort physique. Bref. Je le sens, je le remarque, et je décide de m’arrêter, stoppant sa course également. Dans ces cas-là, on ne réfléchit pas ! Les aboiements se rapprochent et il faut se dépêcher, fuir au plus loin. Une main dans son dos, l’autre passant sous ses genoux, je prends Kyoko dans mes bras, comme une bien-aimée. Et bizarrement, je trouve cela bien agréable…Mes jambes filent au plus loin de ce maudit village où j’ai trouvé la belle. Cours Forest ! Cours ! Heureusement que j’ai gardé mon corps d’athlète de mon vivant. Cela me fatigue à peine, et dans ma course, je m’adressais même à la tigresse, tout en regardant devant moi.

- Tu es une Terranide, mais ne crois-tu pas que tu as le droit d’être libre aussi ? N’as-tu jamais rêvé de cela, d’être libre de faire ce que tu souhaites, de penser et de dire ce que tu ressens ? N’as-tu jamais fait le rêve égoïste de ne penser qu’à toi, même l’espace d’un instant ? Attention, je ne dis pas qu’être libre est simple, même pour un homme comme moi. Tu l’as dit toi-même Kyoko, si tu rencontres un esclavagiste, tu risques d’avoir des problèmes. Mais il suffit que tu apprennes à te défendre. Je pourrais t’aider si tu veux. Et même si tu n’as connu qu’une vie d’esclave jusqu’ici, que tu as été formée ainsi, rien ne t’interdit de changer ton destin et de suivre le chemin que tu veux désormais.
Je suis très balèze !

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