Un Ordre Jedi pour Terra ? [PV Mélinda]

[HRP : Suite à un bug made in LGJ, le Rp avec Mélinda à été supprimé. Ayant la flemme de tout recommencer depuis le début, je vais faire un bref résumé avant de continuer, comme si de rien n'était (même si je reconnais volontiers que ça m'énerve vachement -_-").]
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Je suivais donc mon hôte à travers les couloirs, en me remémorant ce qui m'étais arrivée depuis hier, tout en écoutant ses explications. Rentrant de mes cours de club, je suis passée à travers une sorte de portail reliant la Terre avec un monde parallèle nommé Terra (qui ironiquement, signifie Terre en latin). Et après quelques heures de marche et accessoirement un monstre, je suis tombée sur Mélinda, une camarade du lycée qui s'avère une femme d'affaire vampirique, dressant les autres êtres vivant qui lui sont "inferieurs".

Terra... Un monde pratiquant l'esclavage sur toute sa surface et ses nations étant en guerre ouverte les unes avec les autres. Et Mélinda qui m'offrait l'opportunité de recréer l'ordre Jedi ici, pour apporter la paix sur ce monde déchirer par la guerre. Je reconnais que les nombreuses ressources du royaumes m'aiderons sans doute à y parvenir, mais je conteste cependant une des phrases de la vampire. Si l'humilité et la connaissance sont le propre d'un Jedi, l'ambition et le pouvoir sont ceux d'un Sith. Si je met ce que je sais à contribution, ce ne sera pas pour créer une armée de Sith, ce dont je lui ai fais part pendant le trajet, juste devant une porte, située dans un couloir qui n'avait absolument plus rein de luxueux.

Mais en la passant, j'ai la surprise de voir une sorte d'immense tourbillon bleu électrique, flottant au dessus d'un pied d'estrade. Il est si grand que ce que je propose pourrais y passer sans problème... encore que...

- J'ai une question toute bête à poser... Non, deux en fait... Primo, un portail peut-il se connecter depuis un point situé à l'extérieur de Seikusu ? Si non, il faudra effectuer les réparations à l'extérieur, avant de pouvoir l'amener ici... Secundo, si le portail est suffisamment grand pour le faire passer, je ne suis pas bien sûre que ce soit le cas de la salle... Est-il possible de le déplacer dans une autre salle, de la taille d'un terrain de foot ?

J'ai bien vue la lueur de curiosité dans ses yeux, mais je trouve assez drôle de ne rien lui dire pour le moment. Va t-elle comprendre à quoi je fais référence, ou va-t-elle finir par me poser directement la question, avec des détails ? En attendant, je décide de lui reparler des sabres.

- Concernant mes sabres, je sais que mon père les a bel et bien scellés pour ne plus les ouvrir. Et mis à part les coupés en deux avec un autre laser, on ne peux pas les détruire. Et de toute manière, si un sabre subit ce genre de dégât, il devient irréparable. En revanche, même si je ne l'ai pas encore vue, je suis certaine que l'Holocron contient les schémas et les plans de fabrication des sabres, ainsi que les matériaux à utiliser. Avec un peu de chance, il est possible de trouver les métaux et les cristaux quelque part sur les planètes de cette galaxie...

Si avec ça, elle n'a pas encore compris que je parle d'un vaisseau spatial, capable de voyager en vitesse lumière, je ne sais plus quel autre indice balancer...

Mélinda écouta les réponses de Yumi. La jeune femme lui avait annoncé qu’elle n’était pas ambitieuse, trouvant que l’ambition était néfaste. Mélinda ne voyait pas spécialement en quoi. De son point de vue, Yumi avait un raisonnement d’esclave. L’ambition était ce qui permettait aux individus de se dépasser eux-mêmes, mais elle ne pourrait sans doute pas en parler tout de suite avec la femme, car elles avaient d’autres priorités… La jeune femme lui expliqua que l’Holocron contenait sûrement les plans des sabres-lasers, mais qu’il faudrait une très grande surface pour permettre le déplacement de l’engin. Quand elle lui parla d’autres planètes, Mélinda supposa qu’il devait s’agir d’un vaisseau spatial.

*Mon Dieu, j’en jouirais presque ! Un vaisseau spatial… Même Tekhos nous envierait cela… Mais c’est trop pour mes petites épaules… Il est temps de passer à la suite des opérations…*

La vampire ne répondit pas tout de suite à Yumi, le temps de retrouver ses esprits, puis tourna sa tête vers elle.

« Je vais répondre à tes questions en te montrant quelque chose… Si je t’ai forcé à t’habiller ainsi, petite Jedi, ce n’est pas que pour me rincer l’œil, même si j’avoue que ton décolleté est fabuleux… C’est aussi parce qu’il est temps d’aller à la Cité impériale, au sein du Palais, et de nous rendre à la Tour du Mage. Il y a là-bas des consoles qui pourront nous être utiles, et auxquelles j’ai accès. »

La Cité Impériale désignait, dans le jargon, outre le palais, tous les bâtiments qui y étaient rattachés, certains étant ouverts au public, et d’autres non.

« Nous allons commencer par récupérer tes sabres… Suis-moi. »

Les laboratoires de Mélinda n’étaient pas, après tout, de biens grands laboratoires. Elle n’était qu’une femme d’affaires, dans le fond, pas une spécialiste du sujet. Les sabres-lasers étaient posés au centre d’espèces de sceaux magiques destinés à en éprouver l’efficacité, mais les sceaux étaient inertes, ne parvenant pas à établir quoi que ce soit. A ce niveau-là, il faudrait plutôt compter sur la technologie tekhane, mais la vampire n’avait pas l’équipement nécessaire pour cela. Yumi put donc récupérer ses sabres, mais Mélinda choisit de ne lui en donner qu’un. Avec sa robe, elle n’avait aucun endroit où le mettre. Mélinda appela ensuite, à l’aide d’une orbe, son contact au sein du Palais, pour lui faciliter les formalités administratives afin de pénétrer dans la Tour du Mage.

Elles sortirent ensuite du harem de Mélinda, dont l’entrée était une espèce d’agréable grand jardin, avec des bassins, plusieurs fontaines, des arbres, et plusieurs gardes dans les coins, dont des archers sur les murs. Il y avait des femmes et des hommes dans des toges ou dans des tenues plus appropriées. Mélinda s’adressa à quelques clients, avant de sortir du harem par une grande porte qui s‘ouvrit en deux à leur passage. Son harem se trouvait le long d’une espèce d’immense boulevard très ouvert, qui rappelait un peu les boulevards tekhans, à cette différence près qu’on n’y voyait pas de voitures volantes, mais plutôt de nombreux chariots. On était ici dans le quartier haut de la ville, un quartier huppé où les rues étaient dallées et propres, et où il y avait de multiples patrouilles de gardes dans des armures dorées. Le vagabondage était un crime qui était puni ici de la peine de mort.

« Le Palais est au bout de ce boulevard. Suis-moi. »

Les gardes étaient d’un naturel suspicieux, même à l’égard de Mélinda, mais ne dirent rien. Les gens qui marchaient à pied étaient généralement des esclaves ou des commis. Mélinda et Yumi n’avaient aucun collier, indiquant donc qu’elles étaient des femmes libres, mais qui, pour autant, se déplaçaient à pied. Si Yumi avait eu sa tenue de lycéenne, elle aurait été arrêtée, mais, dans des tenues si attrayantes, on les prenait pour des femmes riches et excentriques. Et puis, ceux qui connaissaient Mélinda Warren savaient qu’il ne fallait pas l’embêter.

Les murs impressionnants de la Cité Impériale ne tardèrent pas à se dessiner. C’était sans doute l’une des places fortes les plus solides de tout Ashnard, qui avaient été prévus pour résister à tout et à n’importe quoi. Une attaque de dragons ? Les terrifiantes balistes et autres lance-pieux dans les tours pouvaient déchiqueter n’importe quelle bête. Une armée à terre ? Les épaisses douves entourant le Palais et les monstres aquatiques baignant dans les profondeurs suffisaient à décourager n’importe qui. Un bombardement magique intensif ? Les tours étaient des relais magiques permettant aux mages et Archimages du Palais de créer un épais dôme de protection. Chaque jour, un flux continuel de gens allaient et sortaient de la Cité impériale, qui se découpait elle-même en plusieurs secteurs. Au centre de tout, le Palais présentait une architecture extrêmement arrogante, son donjon étant la plus haute tour de la ville, l’Empereur y ayant ses appartements et son trône.

Les deux femmes entrèrent dans l’une des cours du cercle extérieur du Palais. La Tour du Mage était facilement reconnaissable. Il y avait une espèce d’énorme antenne sur le toit, d’où des éclairs violets s’échappaient sporadiquement. Elle était dressée au centre d’une espèce de pyramide.

« La Tour du Mage est aussi un musée magique, expliqua Mélinda. Mais il y a à l’intérieur quelque chose qui nous intéresse concernant les Portails… »

Quand on se promenait dans les cours du Palais, on pouvait avoir l’impression d’être en état de siège. Il y avait des gardes absolument partout, ainsi que des chariots convoyant constamment des armes. Dans le ciel, les dragons impériaux volaient de temps en temps, quand ils n’étaient pas occupés à s’entraîner dans les montagnes. L’idée était de montrer aux visiteurs qu’on était bien face à un Empire militaire. Mélinda et Yumi s’approchèrent de l’une des entrées latérales du musée, conduisant directement à la Tour, mais furent stoppés par plusieurs gardes.

« L’entrée est interdite aux touristes ! Circulez ! »

Mélinda avait senti le sang des gardes monter en voyant ces deux beautés, mais on pouvait reconnaître qu’ils étaient assez professionnels. On ne pouvait pas voir leurs visages, à cause de leurs hameaux, mais ils n’avaient pas l’air de rigoler. Mélinda fut tentée de dire quelque chose quand une voix les héla du ciel :

« Laissez-les passer, gardes ! »

Une femme à la peau sombre et aux longues ailes atterrit entre Mélinda et les gardes. C’était justement celle que Mélinda avait appelé tantôt, avec l’orbe de communication : Kaileesha ! Les gardes obtempèrent, et s’écartèrent. Mélinda alla se blottir dans les bras de la démone, qui lui rendit son câlin, avant de regarder Yumi.

« Alors, c’est toi, la petite curiosité de Mélinda ? Tu n’as rien d’exceptionnel, pourtant… Tu sais, Mél’, j’apprécie beaucoup de m’amuser avec des humaines chez toi, mais ce genre d’excentricités à Ashnard n’est pas… »

La laissant parler, Mélinda s’approcha du chariot d’un homme convoyant des armures, et en prit une. Ce dernier protesta, mais elle ne l’écouta pas.

« Mais qu’est-ce que tu fais ?
 -  Utilise ton sabre pour couper cette armure, Yumi.
 -  Son sabre ? Quel sabre ?! »

Kaileesha n’y comprenait rien, et Mélinda se contenta de sourire. Les armures ashnardiennes d’élite étaient extrêmement résistantes, et l’armurier, mécontent, s’était calmé en voyant Kaileesha, ainsi que le joli popotin de Yumi. Sceptique, il se demandait ce qui se passait, tandis que Kaileesha croisait les bras, s’attendant à une autre excentricité de la part de Mélinda.

- Je vais répondre à tes questions en te montrant quelque chose… Si je t’ai forcé à t’habiller ainsi, petite Jedi, ce n’est pas que pour me rincer l’œil, même si j’avoue que ton décolleté est fabuleux… C’est aussi parce qu’il est temps d’aller à la Cité impériale, au sein du Palais, et de nous rendre à la Tour du Mage. Il y a là-bas des consoles qui pourront nous être utiles, et auxquelles j’ai accès.

Ah ? Ça veux donc dire que pour entrer dans la cité impériale, il faut être habillée sexy ? Serait-ce possible d'être habillée autrement que sexy ? Comme je l'ai déjà dit, cette tenue n'est pas très utile pour le combat, en plus de me mettre mal à l'aise...

- Nous allons commencer par récupérer tes sabres… Suis-moi.

Je l'ai donc suivie jusqu'à son propre labo, où mes sabres étaient posés sur un pentacle un peu terne. A priori, les testes ont tous échoués... Elle ne me remit qu'un seul sabre, avant de parler dans une sphère, que je me mis à comparer avec un holo-communicateur magique. Entre temps, j'activa mon sabre et fis quelque mouvements de souplesses avec pour me réhabituer, avec en bruit de fond le bourdonnement caractéristique du laser.
Après son coup de... sphère ? Bref, à la suite de son appel, nous sommes sorties du bâtiment, pour nous retrouver dans un "jardin" qui ressemblait d'avantage à un parc privé. Après quelques échanges avec d'autres personnes, nous avons finalement atteint la rue. Une rue qui semblait être réservée à la haute société, aux vus des passants et des patrouilles.

- Le Palais est au bout de ce boulevard. Suis-moi.

Mon sabre inactif dans ma main, passait pour un simple cylindre métallique, pouvant contenir toutes sortes d'informations importantes. Aussi, les gardes qui passaient à coté de nous nous regardèrent tout de même avec beaucoup de méfiance. Où bien était-ce totalement autre chose ? En atteignant la cité impériale, l'image du sénat galactique de Coruscant me vint aussitôt en tête. Au moins, ce n'était pas sobre et triste comme l'empire des Sith...
Nous sommes entrés dans une cours extérieure, face à une sorte de pyramide de pierre, avec une antenne au sommet qui lâchait de l'électricité de temps à autres. Un bâtiment lourdement gardé.

- La Tour du Mage est aussi un musée magique. Mais il y a à l’intérieur quelque chose qui nous intéresse concernant les Portails…

J'imaginais une sorte de hangar en sous sol pour faire passer mon vaisseau... Oui, mon père m'a clairement légué tout ses biens de Jedi, c’est-à-dire les sabres, les archives et le vaisseau. Pendant qu'on marchait, je demanda discrètement un petit quelque chose à Mélinda.

- Est qu'il serrait possible après d'avoir une tenue plus sportive ? Je sais que tu aime bien ça et que c'est "passe partout" dans ce coin, mais je demande juste une tenue, dans le même genre si tu veux, mais plus adaptée au combat...

- L’entrée est interdite aux touristes ! Circulez !

Evidement, on est tombé sur une des portes gardées. Mais avant que Mélinda puisse répondre, que ce soit aux gardes ou à moi, une autre voix se fit entendre, mais venant d'au dessus de nos têtes.

- Laissez-les passer, gardes !

Avant que je puisse lever la tête, une forme féminine se posa entre nous et les gardes. J'aurais bien dit une humaine, si tout chez elle faisait d'avantage penser à une démone, principalement vêtue de noir et de rouge, avec des cheveux de sang, des yeux jaunes brillants et une peau très pâle. La personnification même du mal et des Sith, justement. Mais si j'ai bien appris une chose depuis que je suis ici, c'est qu'il faut toujours éviter de se fier aux apparences. En l'occurrence, un adepte du mal ne ferrais jamais un tel câlin avec une autre personne, comme une mère et sa fille. Même chez les Sith de même famille, on ne trouve que de l'indifférence au mieux et au pire, de la haine. Finalement, la démone lâchât Mélinda pour me regarder.

- Alors, c’est toi, la petite curiosité de Mélinda ? Tu n’as rien d’exceptionnel, pourtant… Tu sais, Mél’, j’apprécie beaucoup de m’amuser avec des humaines chez toi, mais ce genre d’excentricités à Ashnard n’est pas…

C'est à peine si Mélinda écoutait, que se soit elle ou le marchant à qui elle venait de prendre une pièce d'armurerie, avant de la tendre devant moi.

- Mais qu’est-ce que tu fais ?

- Utilise ton sabre pour couper cette armure, Yumi.

- Son sabre ? Quel sabre ?!

Je regardais la vampire sourire innocemment et la démone croiser les bras, septique. Même le marchant, les gardes et les passants regardaient la scène, certain avec le sourire, comme si la chose leur paraissaient tout bonnement impossible...

- Bien, si tu veux, mais que ça ne retombe pas sur mon dos après hein ! Ecarte bien les bras et recule toi le plus possible, je ne voudrais pas te blesser.

Une fois qu'elle se fut exécutée, je me plaça dans ma position de combat, sabre vers l'arrière. Tout le monde semblait retenir son souffle, ce qui me fit penser que c'était la première fois que j'utilisait vraiment mon sabre en publique. Comme on dit, il faut une première fois à tout... J'activa mon sabre, faisant ainsi surgir le laser de couleur or, dans son bourdonnement, avant de l'abattre sur la plaque métallique sans efforts. Cette dernière fut littéralement coupée net en deux, les bords rougis comme si ça sortait tout juste de la forge. Et la foule semblait réellement abasourdie de voir leur armure aussi fragile qu'une feuille de papier. Histoire de rassurer un peu le vendeur, proche de la syncope, j'intervint tout de même.

- Ne paniquez pas... ce n'est pas l'armure qui est en faute. Seulement, rien ne peux résister à un sabre-laser...

« Bien, si tu veux, mais que ça ne retombe pas sur mon dos après hein ! Ecarte bien les bras et recule toi le plus possible, je ne voudrais pas te blesser.
-  Hey ! protesta le charretier. Ces armures viennent des armureries de Lauroy ! Si vous en détruisez une, il faudra rembourser !
 -  L’Empire vous dédommagera, si jamais un tel miracle devait se produire, répliqua Kaileesha. A ce que je sache, aucune épée de Terra ne peut couper en un seul coup une armure en ébonite. »

L’armure noire était posée sur le sol, face à Yumi, et Mélinda se contentait d’un léger sourire en coin, sans rien dire. Yumi se plaça face à l’armure, et les gardes, intrigués, la détaillèrent, avant de s’intéresser à son espèce de cylindre. Où était donc son arme ? Son épée ? Yumi fit alors pointer le sabre-laser, et les gardes esquissèrent un mouvement de recul, avant qu’elle ne l’abatte franchement sur l’armure, coupant cette dernière ne deux comme dans du beurre. Les yeux écarquillés, les gardes fixaient l’armure découpée.

« Mais, mais, mais… balbutiait le charretier, stupéfait. Mais enfin, ce… »

Le pauvre semblait en avoir perdu sa verve, et il fallut que Yumi se tourne vers lui pour le rassurer :

« Ne paniquez pas... ce n'est pas l'armure qui est en faute. Seulement, rien ne peux résister à un sabre-laser... »

Kaileesha, de son côté, avait froncé ses sourcils, avant de regarder Mélinda.

« C’est un prototype tekhan ? Tu sais bien que…
 -  Yumi ne vient pas de Tekhos. Jusqu’à hier, elle ignorait même l’existence de Terra… Elle vient… D’ailleurs, apparemment. D’une galaxie très lointaine.
 -  Mais qu’est-ce que tu racontes ?
 -  Je vais tout t’expliquer, mais il faut qu’on aille voir la Carte des Portails. Ah, et elle veut aussi… Des habits plus légers.
 -  Hum, fit Kaileesha en souriant. Tu sais, Mélinda, toutes les femmes n’apprécient pas autant que toi les longues robes…  J’irais vous chercher ça, Mademoiselle, mais il me faut d’abord quelques explications… »

Le trio marcha au milieu des gardes ébahis, rentrant dans la Tour du Mage. En chemin, Mélinda expliqua à Kaileesha tout ce qu’elle savait. Alors qu’elle revenait des îles, elle était tombée par hasard sur Yumi, en apparence une simple lycéenne de la Terre. Néanmoins, la petite Yumi s’était avérée… Être autre chose. Elle descendait d’une galaxie très lointaine, et avait été amenée sur Terre par un vaisseau. Yumi était née sur Terre, et était apparemment la dernière survivante de ce long voyage galactique. Elle y était la descendante d’un ordre de guerriers désintéressés, les Jedi, et son sabre-laser était son arme de combat. Mélinda expliqua à Kaileesha qu’il y avait sur Terre les restes du vaisseau de la femme, ainsi qu’une base de données comprenant les plans techniques des sabres. Mélinda avait besoin des ressources scientifiques de l’Empire pour exploiter ces données.

« Quelle histoire, commenta Kaileesha. Si je ne te connaissais pas aussi bien, je dirais que tu es devenue folle… Bon, nous y voilà. »

La Carte aux Portails était dans les hauteurs de la pyramide, dans une zone réservée. C’était une espèce de grande salle, avec, au centre, des cartes holographiques. Encore une fois, c’était un mélange entre la technologie tekhane et la magie. Deux cartes étaient là. Au centre, un globe représentait le monde de Terra, et un autre, à plus petite échelle, la ville de Seikusu. Sur un grand mur, deux autres énormes cartes représentaient également Terra et Seikusu, mais n’étaient pas en 3D. Mélinda se mit à expliquer le fonctionnement et le principe de cette salle.

« La Carte aux Portails est une salle qui a pour objectif de recenser tous les Portails actifs entre Terra et Seikusu. Comme je te l’ai dit, ces Portails sont des failles spatio-temporelles permettant d’accomplir instantanément un voyage qui, avec des vaisseaux, prendrait bien, au vu de nos connaissances actuelles, plusieurs millénaires. C’est un travail long et fastidieux, comme tu peux t’en douter, et bien des Portails ne sont pas référencés sur cette carte… Les principaux et les plus importants le sont. Comme tu peux le voir, les Portails sur Terre ne fonctionnent qu’à Seikusu, et dans les environs de la ville. On en trouve dans les forêts, dans les airs, et parfois même dans certaines fosses aquatiques.
 -  Pendant que tu lui expliques, je vais aller chercher à notre invitée de quoi s’habiller correctement », glissa Kaileesha, avant de s’en aller.

Elle irait probablement aussi faire son rapport, mais cela n’avait que peu d’importance. Mélinda, de son côté, s’avança près d’une espèce de pupitre magique. Sur les cartes, de nombreux Portails disparaissaient et réapparaissaient constamment.

« A toi de nous dire où se trouve ton vaisseau, afin qu’on puisse l’amener ici… Nous en profiterons pour évaluer précisément son diamètre, ses dimensions, ce genre de choses. »

Sur Terre, l’Empire avait tout de même une relative et discrète influence, notamment à travers de puissantes entreprises, et disposait du contrôle de quelques satellites, ce qui permettait d’avoir en temps réel une observation de Seikusu. Yumi n’avait plus qu’à s’approcher de l’une des cartes ornant la salle pour indiquer où était le vaisseau, afin qu’il soit localisé.

Pendant un moment, j'avais vraiment crue que le marchant allait se prosterner en jurant de faire des armures encore plus solide à l'avenir, ce qui aurait été inutile vus les sabres...

- C’est un prototype tekhan ? Tu sais bien que…

- Yumi ne vient pas de Tekhos. Jusqu’à hier, elle ignorait même l’existence de Terra… Elle vient… D’ailleurs, apparemment. D’une galaxie très lointaine.

- Mais qu’est-ce que tu racontes ?

- Je vais tout t’expliquer, mais il faut qu’on aille voir la Carte des Portails. Ah, et elle veut aussi… Des habits plus légers.

- Hum. Tu sais, Mélinda, toutes les femmes n’apprécient pas autant que toi les longues robes…  J’irais vous chercher ça, Mademoiselle, mais il me faut d’abord quelques explications…

- Merci...

Durant le trajet à l'intérieur de la tour, Mélinda expliqua à la démone – dont j'ignorait toujours le nom au passage – l'histoire de mon père que je corrigeais de temps à autres, ainsi que notre rencontre et deux ou trois autres petites choses.

- Quelle histoire. Si je ne te connaissais pas aussi bien, je dirais que tu es devenue folle… Bon, nous y voilà.

La salle en question était circulaire, avec deux globes holographiques et de nombreuses cartes sur les murs. L'un deux présentait un monde qui m'était totalement inconnu, et que je devina être Terra. Le second ne présentait que Seikusu et ses environs, non pas sous forme sphérique, mais sous forme plane et en relief. On pouvais même observer le lycée... Savoir que cet empire surveillait la ville donnait des frissons dans le dos. Comme si l'armée comptait envahir la Terre après avoir conquis Terra...

- La Carte aux Portails est une salle qui a pour objectif de recenser tous les Portails actifs entre Terra et Seikusu. Comme je te l’ai dit, ces Portails sont des failles spatio-temporelles permettant d’accomplir instantanément un voyage qui, avec des vaisseaux, prendrait bien, au vu de nos connaissances actuelles, plusieurs millénaires. C’est un travail long et fastidieux, comme tu peux t’en douter, et bien des Portails ne sont pas référencés sur cette carte… Les principaux et les plus importants le sont. Comme tu peux le voir, les Portails sur Terre ne fonctionnent qu’à Seikusu, et dans les environs de la ville. On en trouve dans les forêts, dans les airs, et parfois même dans certaines fosses aquatiques.

- Pendant que tu lui expliques, je vais aller chercher à notre invitée de quoi s’habiller correctement.

La démone se rendit donc ailleurs. Je profita de son absence pour me tournée vers Mélinda, lui glissant rapidement quelques mots.

- A toi de nous dire où se trouve ton vaisseau, afin qu’on puisse l’amener ici… Nous en profiterons pour évaluer précisément son diamètre, ses dimensions, ce genre de choses.

- Au fait, tu ne m'a pas dit comment elle s'appelle... J'imagine que dans le feu de l'action, tu as oubliée ce détail...

Je me rapprocha donc des cartes, histoire de leur montrer où il était situé. Mais bien vite, je ne pu que constater que les plans ne servaient pas à grand-chose. Apparemment, les Terraniens n'avaient que faire du reste du Japon. Sans doute à cause de l'absence de portail. Cela répondait au moins à ma première question.

- Là, on a un problème... Si il n'y a que Seikusu, ça veux dire que les portails ne peuvent pas apparaitre ailleurs... Il va donc falloir y aller en train et effectuer les réparations sur place, avant de se poser près de Seikusu...

Je me tourna ensuite vers Mélinda, une petite moue figée sur le visage, avant de balancer la bombe.

- Mon père c'est posé en catastrophe dans une forêt située près de... Kyôto... En revanche, on peut allez chez moi, passer prendre les archives holographiques...

« Au fait, tu ne m'a pas dit comment elle s'appelle... J'imagine que dans le feu de l'action, tu as oubliée ce détail... »

Mélinda esquissa un léger sourire. Était-ce un reproche qu’elle sentait dans la voie de la petite Yumi ? Quoiqu’il en soit, elle ne tarda pas à lui répondre :

« Comme tu as du le remarquer, c’est une démone qui s’appelle Kaileesha. Elle a pour père un officier démon, et pour mère une succube. Et, comme tu peux le voir, elle œuvre au Palais impérial, et a une certaine influence… Bref… C’est l’une de mes amies. »

Yumi, entre-temps, s’était approchée des cartes, mais ne tarda pas à expliquer à Mélinda quelque chose qui refroidit un peu les ardeurs de cette dernière.

« Mon père c'est posé en catastrophe dans une forêt située près de... Kyôto... En revanche, on peut allez chez moi, passer prendre les archives holographiques...
 -  Ah… » nota simplement Mélinda, sans rien ajouter.

Pour le coup, elle se mit à réfléchir. Kyoto n’était certes pas éloignée de Seikusu, mais il fallait encore réussir à la rejoindre, et à ramener le vaisseau. S’il était si gros… Mais, s’il était vraiment si gros, pourquoi personne ne l’avait encore jamais vu ? S’il s’était écrasé dans une forêt, un randonneur aurait probablement du le remarquer… Ou un garde-forestier, des touristes, n’importe qui. Mélinda se promenait suffisamment sur Terre pour savoir que les Terriens avaient un sens inné de la curiosité, et se débrouillaient toujours pour trouver ce qu’ils ne devaient pas trouver. D’ailleurs, que les Terriens ne soient officiellement pas au courant de l’existence des Portails était en soi particulièrement surprenant. Mélinda reprit ses esprits, mais n’eut pas le temps de dire quelque chose qu’une forme ailée apparut rapidement. Kaileesha se posa sur le sol, à côté de Yumi, et lui tapota la tête.

« Bien ! J’ai fouillé dans mes affaires personnelles, petite Jedi, et je t’ai trouvé une armure. »

Kaileesha avait déposé devant elle un lourd coffre, et l’ouvrit. C’était une armure noire, et elle laissa le temps à Yumi de l’observer, avant de lui dire :

« Si elle ne te plaît pas, il faudra que je t’emmène dans mes quartiers pour trouver ton bonheur. C’était l’armure de ma petite sœur, avant qu’elle ne parte dans les colonies du désert de Rhyâgr pour… Enfin bref… Elle est à toi, si elle te plaît. C’est de l’ébonite… Très résistant… Même si ton sabre-laser arrive à le découper… »

Mélinda, de son côté, expliqua à Mélinda ce qu’elle venait d’apprendre.

« Je vois, finit par dire cette dernière. Comme tu le sais, Mélinda, l’Empire a sur Seikusu et sur Terre des contacts. Ceci n’a rien de surprenant, Yumi. Si même une civile comme Mélinda peut avoir un manoir là-bas, il est logique que l’Empire ait aussi quelques… Bases. J’ai profité de mon vol vers le Palais pour aller parler avec l’un des conseillers impériaux. Il a semblé très intéressé. L’Empire doit avoir les moyens de transférer ton vaisseau de sa cachette à Kyoto vers Seikusu, d’où nous pourrons l’amener dans l’Empire.
 -  Je dois aussi aller chez elle pour récupérer son Holocron…
 -  Très bien… Voilà donc ce que nous allons faire ! »

Kaileesha avait rapidement réfléchi, se tapotant les lèvres avec ses griffes acérées, et parla.

« Mélinda, tu vas retourner avec Yumi à Seikusu, et récupérer ses données. Inutile de vous presser… Pendant ce temps, je vais m’entretenir avec le Conseil Impérial pour obtenir une injonction de faire auprès de nos agents à Seikusu. Je vous retrouverai dans ton manoir, Mélinda, si ça vous convient.
 -  Moi, oui… Mais Yumi ne peut pas se promener sur Terre en armure…
 -  Hum… C’est vrai que vous, les Terriens, fit-elle en regardant Yumi, vous êtes un peu coincés du cul parfois… Bon, tu n’as qu’à aller chez Marc, le tisserand du Palais. Il trouvera sûrement ce qui conviendra à Yumi. »

Mléinda regarda finalement la principale intéressée.

« Ça te convient ? Tu as des questions ? Profite-en ; Kaileesha est un puits de connaissance. »

Ainsi, elle se nommait Kaileesha... Et sa parenté ne me surpris que légèrement. Enfin, quand on découvre autant de race de créatures et d'hybrides en aussi peu de temps, c'est normal. D'autant plus quand on connais les nombreuses autres races de l'univers. Quand je repense à mon père qui trouvait étrange que les non humains ne vivait qu'à Seikusu, que dira t-il aujourd'hui en apprenant l'existence des portails et des races de Terra ? Mélinda ne poussa qu'un bref "Ah" suite à la localisation du vaisseau de mon père. Oui, ce sera un rien compliqué pour le ramener ici... La démone revient bientôt avec un coffre, qu'elle posa au sol en me tapotant la tête, comme si j'était encore une gamine... ce que j'était sans doute à ses yeux, même si j'avais été âgée de 50 ans...

- Bien ! J’ai fouillé dans mes affaires personnelles, petite Jedi, et je t’ai trouvé une armure. Si elle ne te plaît pas, il faudra que je t’emmène dans mes quartiers pour trouver ton bonheur. C’était l’armure de ma petite sœur, avant qu’elle ne parte dans les colonies du désert de Rhyâgr pour… Enfin bref… Elle est à toi, si elle te plaît. C’est de l’ébonite… Très résistant… Même si ton sabre-laser arrive à le découper…

- Si c'est de l'ébonite, je ne vais pas cracher dessus... Les chances de croiser un Sith sur Terra sont plutôt minces, donc je serais au moins protégée des autres attaques. Merci beaucoup, Kaileesha-san...

La vampire expliqua rapidement à la démone ce que je lui avais dit un peu plus tôt, ce à quoi elle répondit juste après :

- Je vois. Comme tu le sais, Mélinda, l’Empire a sur Seikusu et sur Terre des contacts. Ceci n’a rien de surprenant, Yumi. Si même une civile comme Mélinda peut avoir un manoir là-bas, il est logique que l’Empire ait aussi quelques… Bases. J’ai profité de mon vol vers le Palais pour aller parler avec l’un des conseillers impériaux. Il a semblé très intéressé. L’Empire doit avoir les moyens de transférer ton vaisseau de sa cachette à Kyoto vers Seikusu, d’où nous pourrons l’amener dans l’Empire.

- Le vaisseau de mon père est dans une forêt au nord de Kyôto, caché sous une colline. Mon père à utilisé la Force pour déplacer de la terre et des arbres dessus pour le masquer. Seul l'entrée est accessible et se fait par deux buissons. Cela donne l'impression de se faire aspirer par la terre et ça donne accès à un tunnel, qui mène directement à la passerelle d'embarquement. Il fonctionne avec des cristaux énergétiques et il reste suffisamment d'énergie pour le faire fonctionner durant les vingt prochaines années. En fait, seul le moteur est HS.

- Je dois aussi aller chez elle pour récupérer son Holocron…

- Très bien… Voilà donc ce que nous allons faire ! Mélinda, tu vas retourner avec Yumi à Seikusu, et récupérer ses données. Inutile de vous presser… Pendant ce temps, je vais m’entretenir avec le Conseil Impérial pour obtenir une injonction de faire auprès de nos agents à Seikusu. Je vous retrouverai dans ton manoir, Mélinda, si ça vous convient.

- Moi, oui… Mais Yumi ne peut pas se promener sur Terre en armure…

- Hum… C’est vrai que vous, les Terriens, vous êtes un peu coincés du cul parfois… Bon, tu n’as qu’à aller chez Marc, le tisserand du Palais. Il trouvera sûrement ce qui conviendra à Yumi.

J'avais bien une idée en tête... un style de vêtement léger et combatif à la sauce Terra, avec des plaques d'ébonite légères placés là ou il faut... un peu dans ce genre là...

- Moi, ça me conviens... Je te suis Mélinda.

« Moi, ça me conviens... Je te suis Mélinda. »

Voilà une bonne chose ! Mélinda regarda Kaileesha.

« Ah, et… Trouve quelqu’un pour apporter le coffre dans mon harem. »

Souriant légèrement, Kaileesha tendit un doigt vers Mélinda, envoyant de légers arcs électriques, et cette dernière sursauta.

« …S’il-te-plaît, précisa Mélinda, la mine boudeuse.
 -  Voilà qui est nettement mieux… Elle est du genre autoritaire, hein ? fit Kaileesha, complice, à l’intention de Yumi, avant de lui ébouriffer à nouveau les cheveux. Bon… Je vais m’occuper de ça… Prenez soin de vous… »

Mélinda soupira, et s’en alla alors en compagnie de Yumi. Marc le tisserand se trouvait à proximité du Palais. C’était l’un des principaux ateliers de l’Empire d’Ashnard. Il n’y avait pas de quoi être surpris ; même à Ashnard, on aimait bien s’habiller, après tout. Mélinda et Yumi ressortirent donc dans la cour, et, en les voyant, les gardes esquissèrent quelques mouvements de surprise. Visiblement, la nouvelle qu’une arme ait pu découper en deux une armure d’ébonite avait fait le tour rapidement au sein de la garde, suscitant quelques coups d’œil vers Yumi. Si la petite n’était pas habituée à être le centre d’intérêt, elle allait vite le devenir… Mélinda n’osait pas lui avouer, mais il y avait fort à parier qu’elle allait avoir droit à une audience devant le Conseil impérial… L’Empereur ne traitait jamais de ces choses-là, et elle doutait que Yumi ait un jour la chance de le voir, mais le Conseil… Le Conseil, c’était autre chose. Il était toutefois inutile d’embêter pour le moment Yumi avec ça.

Elles rejoignirent le long pont, mais, cette fois, Mélinda retourna au harem, et emprunta une calèche. La boutique de Marc n’était pas en soi éloignée, mais, si elles venaient à pied, on les refoulerait à l’entrée…

« Bien ! Nous allons refaire ta garde-robe, ma belle… Vu que tu n’aimes pas mes goûts… »

Le chariot les transportant s’avança lentement le long des grandes rues du cœur de la capitale. Ici et là, il y avait des tours de garde, avec des archers et des arbalétriers, et on voyait constamment des démons voler dans les airs, se posant sur des balcons, atterrissant sur les trottoirs. La capitale était assez animée, mais toute l’activité économique était drainée par le Palais impérial et les activités militaires. On voyait ainsi constamment des chariots remplis d’armures et d’armes. Ashnard était après tout une puissance militaire de premier plan, et, quand on sait à quel point le monde de Terra recelait d’espèces dangereuses, on comprenait mieux pourquoi l’Empire avait besoin de tant d’armes, et pourquoi une part substantielle de son budget était consacrée aux dépenses militaires.

Le chariot s’arrêta à l’entrée d’une boutique dont la devanture ressemblait aux boutiques terriennes. Il y avait une seule porte d’entrée pour les clients, avec son lot de gardes. Des videurs qui n’avaient pas une armure impériale, mais de simples côtes de maille. Ils avaient la mine patibulaire, et Mélinda descendit élégamment du chariot, tenant Yumi par la main. Les gardes les laissèrent passer. L’enseigne du magasin, en lettres brodées d’or indiquait en gros : « MARC » sans autre explication. Si on ne savait pas qui était Marc, alors on avait rien à faire ici. Mélinda et Yumi pénètrent dans le magasin, qui présentait cette particularité de n’afficher aucun vêtement. Le lèche-vitrines n’était pas toléré ici.

A vrai dire, le magasin se présentait comme une espèce de salle d’attente d’un cabinet. A gauche, une salle d’attente. A droite, des toilettes. Sur le sol, un tapis luxueux. Sur le plafond, des lustres, et, sur les murs, de multiples tableaux. Dans la salle d’attente, il y avait une grande fresque murale représentant le Palais impérial vu depuis le sol. Néanmoins, on ne faisait pas attendre Mélinda comme une vulgaire femme, et un homme ne tarda pas à se présenter devant elles.

« Oh ! s’exclama-t-il sur un ton perché. Madame Warren ! Quel honneur de vous recevoir ici ! Désirez-vous une nouvelle robe ? Celle-ci est SU-PER-BE, si je puis me permettre ! Vous en voudriez une avec de nouveaux motifs, hum ? Vous avez toujours aimé les robes qui traînent par terre, et qui s’ouvrent au niveau de vos jambes, n’est-ce pas ? Je pense que nous devrions avoir un modèle superbe qui devrait vous convenir à merveille. Vous savez que nous vous comptons parmi vos meilleurs clients, n’est-ce pas, hein ? »

Mélinda avait du mal à en placer une. Complètement efféminé, le vendeur ressemblait à une espèce de farfelu qui se dandinait presque à chaque fois qu’il parlait.

« Je ne viens pas pour moi ! interrompit sèchement Mélinda. Mais pour elle… »

Le vendeur consentit alors un regard vers la jeune femme, la détaillant de la tête aux pieds.

« Un très beau corps, des proportions intéressantes, une silhouette magnifique… Mais je crois ne vous avoir jamais vus chez nous, n’est-ce pas, hum ?
 -  Elle vient d’arriver, expliqua Mélinda. Bref… Montrez-nous le catalogue, et elle choisira. Prends ce que tu veux, Yumi, et ne te soucie pas du chiffre ; je me charge de payer.
 -  Fort bien, fort bien… Et bien, hum, suivez-moi, alors ! »

Le vendeur se dirigea rapidement vers le fond du couloir, et on put alors apercevoir le cœur du magasin : une espèce de grande salle avec des tables, où un client se tenait en face d’un employé, chaque table ayant plusieurs fauteuils moelleux et un catalogue. Le vendeur choisit une table à proximité d’une femme qui tenait en laisse une neko aux vêtements rapiécés et déchirés. Cette dernière avait les oreilles basses, alors que la femme parlait d’une voix forte, reprochant à son « idiote de neko » d’avoir encore une fois démoli sa robe. Vu comment cette dernière baissait la tête, il y avait fort à parier que ce soit le cas. Silencieusement, Mélinda nota aussi que cette dernière portait une ceinture noire, avec probablement un gode qui s’enfonçait entre ses cuisses.

« Bien ! Que désirez-vous, alors, Mademoiselle ? »

Au moins, une chose était certaine. Malgré son apparence démoniaque, Kaileesha se comportait comme une vrai mère envers Mélinda. En même temps, je ne cesse ce me dire que ce monde est étrange, suivant ses propres règles et totalement hors du temps. Même la Force semblait différente ici... Alors que sur Terre, on sentait clairement la lumière et l'obscurité, ici elle avait l'air brouillée, comme si les deux extrêmes se mélangeaient allègrement. Il n'y avait pas de coté clair ou sombre, juste une immense neutralité avec de vagues extrémités au loin. En l'occurrence, je ressentais bien le coté obscure, mais très faiblement. Comme si celui-ci était situé très loin d'ici, sans doute à Nexus. Ce qui signifiait que Mélinda m'avait apparemment dit la vérité sur ce royaume lointain...

Suite à de nombreux trajets dans les rues, nous avons finalement atteintes une... salle d'attente ? Et moi qui était persuadée qu'on irait faire les boutiques... Cependant, un homme assez efféminé arriva rapidement à notre rencontre.

- Oh ! Madame Warren ! Quel honneur de vous recevoir ici ! Désirez-vous une nouvelle robe ? Celle-ci est SU-PER-BE, si je puis me permettre ! Vous en voudriez une avec de nouveaux motifs, hum ? Vous avez toujours aimé les robes qui traînent par terre, et qui s’ouvrent au niveau de vos jambes, n’est-ce pas ? Je pense que nous devrions avoir un modèle superbe qui devrait vous convenir à merveille. Vous savez que nous vous comptons parmi vos meilleurs clients, n’est-ce pas, hein ?

Bon, je dois reconnaître que si je suis bien une fille, je ne me dandine pas autant non plus. Mais j'imagine que les sportives sont toutes garçon manqué, en quelque sorte...

- Je ne viens pas pour moi ! Mais pour elle…

- Un très beau corps, fit-il en me détaillant, ce qui me mis un peu mal à l'aise, des proportions intéressantes, une silhouette magnifique… Mais je crois ne vous avoir jamais vus chez nous, n’est-ce pas, hum ?

- Elle vient d’arriver. Bref… Montrez-nous le catalogue, et elle choisira. Prends ce que tu veux, Yumi, et ne te soucie pas du chiffre ; je me charge de payer.

- Fort bien, fort bien… Et bien, hum, suivez-moi, alors !

Je l'ai donc suivit vers ce qui ressemblai plus à un restaurant qu'à un magasin de vêtements. Des clients discutait autour de tables, un menu entre les mains. On me conduisit vers une d'elles et on me mit entre les mains ce qui s'avéra être en fait un catalogue de tenues. Celle là, on me l'avait jamais faite encore. Ça donnait un peu l'impression d'être à mis chemin entre la boutique et internet... Parallèlement au catalogue, je jetais occasionnellement des coups d'œil à la Neko tenue en laisse, les vêtements en lambeaux. Le pire de tout, c'était que la Force était toujours aussi neutre, alors que sur Terre, le coté obscure aurait sas doute entouré la femme, à l'autre bout de la laisse. Oui, ce monde était décidément dur à comprendre...

- Bien ! Que désirez-vous, alors, Mademoiselle ?

Je sursauta légèrement, avant de reprendre ma "lecture", jusqu'à tomber sur une tenue qui ressemblait presque à celle que j'avais en tête. La différence, c'était le tissu blanc crémeux à la place du mauve et la coupe légèrement plus sexy au niveau du haut. Il y avait aussi quelques plaques d'ébonite au niveau des hanches et de la poitrine. En bref, c'était le plus proche de ce que je voulais. En pas, un prix de 15 Pp était indiqué et j'ignorais totalement à quoi cela pouvait bien correspondre. La pointant du doigt, je me tourna vers le vendeur.

- Je souhaiterais celle-ci, s'il vous plaît...

Croisant les jambes, Mélinda attendit. Yumi avait l’air surprise… Contrairement aux magasins terriens classiques, ceux d’Ashnard étaient assez différents. Ce magasin était réservé à une certaine clientèle. Les badauds n’y étaient pas admis. Le vendeur avait un sourire sincère, espérant probablement que Yumi dévaliserait la boutique. Soigneusement, cette dernière inspectait le livre, détaillant chaque tenue, Mélinda lui caressant parfois le dos. Elle avait beau être une sportive et une guerrière, elle avait un joli et tendre corps. Dommage qu’elle n’aime pas les robes… Elle était si craquante dedans ! Yumi finit par opter pour une armure, et la présenta au vendeur.

« Je souhaiterais celle-ci, s'il vous plaît... »

Ce dernier hocha la tête en souriant.

« Sans problème, Mademoiselle. Nous la livrons à l’adresse habituelle ?
 -  Oui répondit Mélinda, avant de se tourner vers Yumi. Ce sera déposé dans mon harem… »

Le vendeur se frotta les mains, mais Yumi avait visiblement terminé. Quand le vendeur le réalisa, il blêmit sur place.

« Ce… C’est tout ?
 -  Je vais choisir pour elle… »

Visiblement, la garde-robe n’était pas le souci premier de Yumi. Mélinda s’attaqua au catalogue, et, même si elle savait que Yumi n’aimait pas les vêtements trop féminins, elle lui prit notamment une robe courte, ainsi que d’autres vêtements, comme une armure, ou encore une tenue en latex, dont l’intérêt se présenterait surtout quand Yumi devrait faire des missions d’infiltration. La petite Jedi ne le réalisait pas encore, mais elle n’obtiendrait pas son ordre avec un beau sourire, mais en prouvant à l’Empire ses talents. Mélinda fit ensuite d’autres achats assez divers, rendant le vendeur fou de joie. La somme, elle, fut assez coquette, mais Mélinda était riche, et paya donc le tout.

Les deux femmes sortirent ensuite du magasin, et Mélinda l’embrassa sur la joue.

« Tu n’aimes peut-être pas les robes et les belles tenues, Yumi, mais, pour obtenir ce que tu veux, il faudra que tu uses de tous les arguments mis à ta disposition. Outre ta Force, ton corps est un argument des plus efficaces. Sache bien que, pour réussir, il nous faudra convaincre le Conseil Impérial, et il se compose d’hommes et de femmes qui sont essentiellement des pervers. »

Après cette explication, Mélinda retourna dans le harem. A aucun moment, elle n’avait mentionné le prix. L’argent n’était pas un problème pour Mélinda.

« Bien… Nous allons retourner chez toi, sur Terre, et nous irons ensuite voir ton fameux vaisseau… Est-ce que ça te convient ? »

De toute façon, Yumi n’avait pas vraiment le choix. Mélinda commença par lui montrer sa chambre, celle qu’elle avait quitté ce matin. Sur son lit, il y avait désormais ses premiers vêtements. Propres et repassés.

« Désolée, ta garde-robe est encore vide… Considère cette chambre comme la tienne… Bien, je vais te laisser un peu… Comme tu n’aimes pas mes belles robes, reprends tes vêtements, si tu veux. Je t’attendrais dans la salle du Portail, et tu pourras revoir ta mère. »

Mélinda embrassa à nouveau Yumi, la serrant contre elle. Ce fut un baiser qui fut très proche de ses lèvres. Elle ignorait quels étaient les goûts sexuels de Yumi, mais la vampire n’en doutait pas ; elle serait rapidement fixée sur ce point.

Au final, que ce soit sur Terre ou sur Terra, tout les vendeurs de vêtements et de chaussures ont exactement la même hantise... Ne pas vendre grand-chose...

- Ce… C’est tout ?

Le pauvre homme en était blême. Il fallût que Mélinda intervienne pour acheter d'autres vêtements. Et je dois moi-même reconnaitre que certains me plaisent. Particulièrement l'armure, que je n'avais pas vue... Pour la robe noire, ça passe encore, vu que ce n'est pas aussi sexy que la rouge. En revanche, je ne comprend pas trop l'utilité de la combinaison de latex... D'autant que... c'est une matière à connotation sexuelle...
A peine sommes nous sorties que Mélinda déposa un baisé sur ma joue, avant de reprendre.

- Tu n’aimes peut-être pas les robes et les belles tenues, Yumi, mais, pour obtenir ce que tu veux, il faudra que tu uses de tous les arguments mis à ta disposition. Outre ta Force, ton corps est un argument des plus efficaces. Sache bien que, pour réussir, il nous faudra convaincre le Conseil Impérial, et il se compose d’hommes et de femmes qui sont essentiellement des pervers.

Génial... Une belle bande de pervers à la tête du royaume... Je comprend mieux cette attirance pour les belles formes... Et dire qu'on m'a nommé Ashnard comme le meilleur endroit de Terra... Non, franchement, je n'ose même pas imaginer les autres... Mais j'imagine que ma robe et mon armure serrons aussi efficace en audition qu'en action... Pourquoi ai-je la sensation d'avoir commandée une tenue pour un entretient d'embauche ?

- Bien… Nous allons retourner chez toi, sur Terre, et nous irons ensuite voir ton fameux vaisseau… Est-ce que ça te convient ?

- Oui, même si il faudra prendre le shinkansen pour Kyôto et crapahuter dans la forêt une bonne heure, après être sortie de la ville. Je tient à te prévenir tout de suite, mieux vaut t'équiper pour la marche maintenant...

Nous avons donc fait le chemin en calèche jusqu'à sa demeure, avant de remonter jusqu'à "ma" chambre. Dire que j'avais à présent une chambre sur ce monde, voilà qui faisait un peu étrange... Sur "mon" lit, se trouvaient mes vêtements de terrienne, propres et repassés.

- Désolée, ta garde-robe est encore vide… Considère cette chambre comme la tienne… Bien, je vais te laisser un peu… Comme tu n’aimes pas mes belles robes, reprends tes vêtements, si tu veux. Je t’attendrais dans la salle du Portail, et tu pourras revoir ta mère.

Et elle m'embrassa très près des lèvres, me serrant contre elle, avant de sortir de la chambre, légèrement vexée qu'on ai pas trop les même gouts vestimentaires. De mon coté, je frottais un peu l'endroit où elle m'avait embrassée, un peu perdue... Mélinda était-elle Bi ou Lesbienne ? Et moi qui l'avait toujours vue avec des garçons... Mais je ne savais que penser, n'étant moi-même pas trop sûre de mon orientation sexuelle. Ce n'est pas le genre de chose auquel j'ai déjà pensée... Bref, je retira assez vite la robe, avant de mettre mes vêtements, me sentant de suite beaucoup plus à l'aise... J'accrocha mon premier sabre à l'une des lanières de cuire, avant de me rendre compte qu'il manquait toujours le second. Cet perte me faisait comme un cruel manque. Et quiconque m'avait déjà vue, verrait tout de suite la différence, même sans savoir que les cylindres étaient des sabres-lasers.

Une fois devant la salle du Portail, j'ouvris la porte et me retrouva devant cet espèce de masse d'énergie bleu, Mélinda attendant pas très loin. Arrivant à sa hauteur, je lui présenta mes jambes.

- Je suis prête, mais tu ne trouve pas qu'on vois tout de suite qu'il manque quelque chose ?

Après tout, ma mère connaissait toute la vérité sur mon père et sur moi... Elle remarquerait tout de suite l'absence du second sabre...

Innocente, auraient pu dire certains. Naïve et jeune, aurait plutôt répliqué Mélinda. Tout en marchant dans les entrailles de son harem, Mélinda se demandait machinalement si Yumi était toujours vierge... De ce qu’elle en savait, les Jedi étaient, de ce point de vue-là, plutôt des coincés... Et Yumi, même si elle se faisait passer pour un garçon manqué, avait le corps d’une superbe femme. Elle ne devrait pas l’oublier. Le Conseil, lui, ne l’oublierait pas. Et Mélinda non plus, d’ailleurs... Yumi était une belle petite lycéenne, et, plus le temps passait, plus Mélinda se surprenait à l’observer avec un regard très intéressé. Elle avait manqué l’embrasser tantôt. Il aurait suffi d’un gémissement de plaisir, d’une caresse, d’une invitation du regard, de la part de Yumi, pour que la vampire succombe. La vampire réfrénait ses pulsions en se disant qu’elle n’avait pas le temps d’explorer le corps de la Jedi... Il fallait aller chercher son vaisseau.

Sur ce point, Yumi n’allait pas tarder à déchanter. Prendre les transports en commun... Et puis quoi encore ! Mélinda avait des moyens de locomotion bien plus rapides, mais elle laisserait à Yumi le soin de découvrir ça par elle-même... La vampire alla dans ses laboratoires, et récupéra pensivement le sabre-laser de Yumi, avant d’aller dans ses quartiers, et de se déshabiller. Plusieurs de ses nekos se frottèrent contre elle pour ronronner, exigeant des câlins, mais elle les repoussa, pressée. Il fallait qu’elle choisisse des vêtements pour aller en forêt... Effectivement, dans une longue robe, elle risquait de la salir. Cherchant entre ses nombreux vêtements, elle finit par prendre un petit débardeur en cuir, ainsi qu’un pantalon en latex. Elle se dota également de gants noirs, afin de protéger ses doigts quand elle serait dans la forêt. Ce n’était probablement pas le vêtement le plus sportif possible, mis c’était le mieux qu’elle avait, sans paraître ridicule. Elle alla ensuite voir d’autres esclaves, et ordonna qu’on coiffe ses cheveux avec une queue-de-cheval. Les servantes prirent grand soin de bien coiffer le longs et beaux cheveux de Mélinda, sachant très bien que cette dernière ne supportait pas qu’on les abîme.

Fin prête, Mélinda n’eut plus qu’à enfiler d’horribles chaussures, des baskets. Elle se contempla dans le miroir, se trouvant affreuse, et se rendit enfin dans la salle du Portail. Ce dernier était activé, menant dans le manoir de Mélinda. Yumi ne tarda pas à arriver, ayant remis ses vêtements de lycéennes, et s’adressa rapidement à la vampire :

« Je suis prête, mais tu ne trouve pas qu'on vois tout de suite qu'il manque quelque chose ? »

Mélinda sourit en croisant légèrement les bras, puis récupéra le sabre-laser, qui était à proximité d’elle.

« Ça, ma petite, c’est ce qu’on appelle un caprice de Jedi... Tiens ! Mais sache que le Conseil voudra examiner l’un des deux... »

Elle lui lança le sabre-laser, puis se retourna vers le Portail bleuâtre.

« Bon ! Il est temps d’y aller ! »

Mélinda passa à travers le Portail, attendant que Yumi arrive. Elles étaient revenues sur Terre, dans son manoir.

« Welcome home... » lâcha tout simplement Mélinda.

La vampire prit Yumi par la main, avançant à travers les couloirs de son manoir, jusqu’à atteindre la sortie. Le manoir se trouvait près de la forêt, et il y avait, dans la cour d’entrée couvert de graviers, une limousine noirâtre.

« Voilà notre carrosse, ma belle... Quand je te disais que l’Empire avait des influences solides sur Terre, je ne plaisantais pas ! »

Le chauffeur se trouvait à l’extérieur de la limousine, tirant une cigarette. En voyant Mélinda s’approcher, il jeta la cigarette au sol, et s’approcha d’elles.

« Mesdames... Je m’appelle Enrico Balazar, et j’ai été dépêché par la Sombra Corporation pour vous conduire... Chez vous, je crois... fit l’homme en regardant Yumi.
 -  Où est la Présidente ?
 -  Elle vous attend au siège social... Pour aller vers Kyoto... »

Mélinda hocha la tête, satisfaite. Enrico se retourna, et Mélinda en profita pour embrasser Yumi sur la joue.

« Je suis sûre que tu n’as jamais grimpé dans une limousine... La Sombra est une multinationale terrienne, mais elle est dirigée par des agents de l’Empire. »

Plus précisément, la majeure partie des actionnaires de la Sombra étaient des agents ashnardiens, et la Présidente elle-même travaillait directement pour l’Empire d’Ashnard. Du reste, la Sombra était une grande entreprise d’import/export et de transport de marchandises. Elle contrôlait plusieurs satellites, et de nombreux cargos, entre autres... La Sombra avait aussi plusieurs filiales, mais Mélinda s’en moquait légèrement. Tandis que les portes s’ouvrirent, Mélinda rentra dans la limousine, et tendit la main pour inviter Yumi à y pénétrer également.

L’intérieur de la limousine était assez grand, avec un minibar, de grands fauteuils, et une télévision dans un coin.

« Ne t’inquiète pas, la limousine ne s’arrêtera pas devant chez toi. Je ne veux pas que ta mère s’inquiète en te voyant débarquée chez toi en limousine... »

Il fallait récupérer l’Holocron de Yumi, et la limousine se mit en route. Mélinda croisa les jambes, et posa soudain à Yumi une question imprévue, très personnelle :

« Alors, Yumi, dis-moi tout... Y-a-t-il des gens auxquels tu tiens particulièrement ici ? Comme un petit ami, une confidente quelconque ? Tu dois bien comprendre que tu es une femme d’importance... Tes proches pourraient être en danger... »

Mélinda était habillée d'une tenue surprenante. Tout en noir, en cuir et en latex. Je me suis même demandée si cette tenue était vraiment appropriée pour la forêt... De nuit, sans aucun doute, mais de jours, sous un soleil de plomb, avec des matières et une couleur qui retiennent la chaleur, elle va mourir de chaud. Surtout qu'il fait bien plus chaud à Kyôto qu'à Seikusu... M'enfin, c'est elle qui voit...
A ma remarque sur mon apparence, elle sourie en me lançant mon sabre, qu' j'attrapa en vol.

- Ça, ma petite, c’est ce qu’on appelle un caprice de Jedi... Tiens ! Mais sache que le Conseil voudra examiner l’un des deux...

- Je n'en doute pas. Mais ils risquent de déchanter s'ils ne peuvent pas l'activer.

J'ai vraiment l'impression que les gens oublient souvent ce genre de détail...

- Bon ! Il est temps d’y aller !

Je l'ai donc suivis à travers le Portail, bien plus visible que le précédent. Pourtant, la sensation fut exactement la même, comme une déchirure dans la Force, un trou béant entre deux mondes. Le décor changea et une fraction de seconde plus tard, nous nous trouvions dans... un manoir de plus.

- Welcome home...

Mélinda me prit alors par la main et me conduisit jusqu'à la sortie, une grande cours de gravier, proche d'une forêt et surplombé par un ciel superbement bleu. Aucun doute, j'étais de nouveau sur Terre... Et en face, une limousine noire.

- Voilà notre carrosse, ma belle... Quand je te disais que l’Empire avait des influences solides sur Terre, je ne plaisantais pas !

- Oui... Et ça change des calèches...

Mais surtout, j'imaginais déjà la tête de ma mère... Disparue depuis hier soir et une limousine se garant devant la porte, elle serait sans doute en panique. Je ne pouvais pas non plus débarquer comme une fleur à la maison et demander si ça allait bien. Il y'eu une brève conversation entre la vampire et le chauffeur, avant que nous montions dans le véhicule. Pour sur, c'était la première fois que je montait dans un tel engin. On ressent bien la différence de classe sociale. Quand au fait que la société soit dirigée par Ashnard... dois-je craindre une quelconque invasion de la Terre, dans le plus grand secret ? Avant de pousser mon interrogation plus loin, Mélinda me posa une drôle de question.

- Alors, Yumi, dis-moi tout... Y-a-t-il des gens auxquels tu tiens particulièrement ici ? Comme un petit ami, une confidente quelconque ? Tu dois bien comprendre que tu es une femme d’importance... Tes proches pourraient être en danger...

- Heu... Tu me prend un peu de cour là... J'ai des amies, comme tout le monde je pense, mais personne avec qui je suis vraiment proche... Mis à part ma mère...

Je me mis soudainement à pensé à cet après-midi à l'infirmerie, avec Chikako, et je me mis à rougir furieusement.

- B-b-bien sûr, il y'a eu cet-t-t-te file... avec q-q-qui j'ai eu une ex... Une expérience... M-m-mais c'était d-d-dû à des circonstances p-p-particulières...

En fait, il s'agissait plus d'un viol que d'un vrai moment à deux... Cette lutteuse avait attaquée mon point faible et je n'avais rien pu faire contre elle, simplement parce que j'étais "mignonne"... Non seulement il s'agissait de ma première relation sexuelle, mais cela c'était déroulé avec une autre fille...

- M-m-mais c'est du p-p-passé maintenant... Les Jedi ne doivent pas s'attacher... aux autres...

Bon, il y a eu mon père... mais ça compte pas... Enfin, je crois... Tout le reste du trajet, je suis restée silencieuse et le teint rouge, jusqu'à ce qu'on arrive près de chez moi. Et avec tout ça, je n'ai toujours pas trouvée d'excuse potable à présenter à ma mère... J'espère que Mélinda en a une bien...

Tranquillement, la limousine traversait Seikusu, rejoignant la maison de la petite Jedi. Une scène relativement comique se déroula au sein de ce véhicule. Suite à sa question, Mélinda sentit le cœur de Yumi s’emballer. Le sang accéléra dans ses veines, la rendant encore plus appétissante, et Mélinda comprit que cette dernière n’était plus vierge. La vampire ne fut qu’à moitié surprise, et se contenta d’un léger sourire amusé, tandis que Yumi avouait, en bafouillant, l’avoir fait avec une fille. Elle se contenta de dire qu’il y avait eu des « circonstances particulières », comme pour tenter d’atténuer sa responsabilité dans ce qu’elle considérait comme être une faute morale. Mélinda ne dit rien, se contentant de croiser les jambes, imaginant sans peine la scène. Elle commençait à bien connaître le lycée et sa faune locale. Il n’était pas difficile d’imaginer une lycéenne coinçant Yumi dans les toilettes pour lui faire un câlin intensif. Vu comment elle rougissait, Yumi avait du éprouver du plaisir, même si elle se refuserait à l’admettre.

« Les Jedi ne doivent pas s'attacher... aux autres... » fnit par conclure Yumi.

Mélinda se contenta de la regarder.

« Vraiment ? répliqua-t-elle alors. Alors, tu ne tiens pas à ta mère, peut-être ? »

Elle lui sourit délicatement. La limousine était sur l’autoroute urbaine, s’approchant de la sortie menant dans le quartier de Yumi. Mélinda lui parla ensuite, avec un léger sourire sur les lèvres :

« Si ton rôle est de protéger les autres, tu es obligée de t’attacher à eux. Avoir peur des autres, ça me semble assez contraire à l’idéologie des Jedi... Mais bon, je ne suis pas une Jedi, après tout... Pour le reste... »

Un petit silence, avant qu’elle n’ajoute :

« N’aie pas honte de faire l’amour. Tu as un corps à satisfaire. Et je te l’ai dit, tu es plutôt belle... C’est une arme autant qu’un piège, car ta beauté attirera bien des gens. Tâche de t’en servir à bon escient. Ton corps doit être ton arme, et tu ne dois pas en être l’esclave. »

La limousine s’arrêta alors dans un léger crissement de pneus en double-file. Il n’y avait pas assez de place pour que la voiture se gare le long du parking. Le chauffeur sortit, et ouvrit la porte. Mélinda fit signe à Yumi de sortir. Elles arrivèrent devant la maison, et la porte ne tarda pas à s’ouvrir. La mère de Yumi se présenta sur le palier, et sursauta en voyant la voiture noirâtre garée devant chez elle. Sa tête vit ensuite sa petite Yumi, et fronça les sourcils en voyant Mélinda. Cette dernière, avec un sourire innocent, ne tarda pas à lâcher :

« Bonjour, Mme Miyazaki fit-elle en penchant la tête. Je m’appelle Mélinbda Warren, héritière de la famille Warren, et je travaille avec votre fille au lycée. Elle a passé la nuit avec moi et d’autres amies, mais... Le générateur du manoir a eu un court-circuit, et nous n’avons pas pu vous prévenir... »

C’était un mensonge pieux et facile, mais, dans ce genre de situations, les mensonges les plus simples étaient souvent les meilleurs. A voir la tête de la mère de Yumi, elle semblait à mi-chemin entre la colère, l’inquiétude, et la stupéfaction. Voir une limousine débarquer devant chez soi en bloquant une file, ça n’arrivait pas tous les jours. Mélinda tenait à éviter de dire à la mère de Yumi, du moins pour le moment, qu’elle savait que Yumi était une petite Jedi. Sa mère aurait paniqué, et, à vrai dire, c’était plutôt à Yumi de le lui dire.

*Si j’en crois le commun des mortels, les mères ont des facultés paranormales pour discerner les mensonges de leurs filles...*

- Vraiment ? Alors, tu ne tiens pas à ta mère, peut-être ? Si ton rôle est de protéger les autres, tu es obligée de t’attacher à eux. Avoir peur des autres, ça me semble assez contraire à l’idéologie des Jedi... Mais bon, je ne suis pas une Jedi, après tout... Pour le reste...

Je sentie mon visage chauffer un peu plus à cette remarque. Elle se méprenait un peu et je voulais lui expliquer un peu mieux.

- Ce n'est pas ce genre d'attachement... Dans le code, les sentiments amoureux sont prohibés, mais il n'interdit pas pour autant d'aimer. Ce sont plus les liens envers les parents et les amis qui sont incités. Pour autant, l'attachement est déconseillé et pour une bonne raison. Lorsque des Jedi perdent des êtres chers, ceux-ci sont ravagés par de puissants sentiments négatifs, comme la tristesse, la colère, la haine envers le meurtrier, etc... Un Jedi envahis par le chagrin peut devenir une véritable machine à tuer, et basculer du coté obscur. Les Jedi déchus sont bien plus dangereux que les Sith, car ils ont déjà l'expérience avec eux. Et si les Sith sont assoiffés de puissance et complétement égocentriques, souhaitant plus que tous avoir le contrôle sur tout les autres êtres vivants, les Jedi déchus eux, ne pensent qu'à tuer, encore et encore...

Il y eu ensuite un moment de silence. Mélinda semblait réfléchir à ce que je lui avait dit. Je dit bien semblait, car ce qu'elle me sortit ensuite me pris totalement au dépourvu. Je ne m'y attendait tout simplement pas...

- N’aie pas honte de faire l’amour. Tu as un corps à satisfaire. Et je te l’ai dit, tu es plutôt belle... C’est une arme autant qu’un piège, car ta beauté attirera bien des gens. Tâche de t’en servir à bon escient. Ton corps doit être ton arme, et tu ne dois pas en être l’esclave.

Ai-je besoin de dire que je rougissais de nouveau ? J'ai beau être une Jedi, je suis avant tout une Terrienne, avec les réactions et le fil de pensés qui vont avec ... Hors, si les Jedi de l'autre galaxie sont tous vierges jusqu'à leur mort, pour la plus grande majorité, je doute que ce soit le cas des descendants de l'expédition dans la voie lactée. Et je l'avoue, j'y ai pris plaisir, même si c'est contraire au code.

- Bah... j'imagine qu'étant la première Jedi posant le pied sur Terra, je peux me permettre de réécrire un peu le code...

La limousine finit par s'arrêter en plein milieu de la route, manque de place, et nous sommes toutes deux sorties pour nous retrouver face à ma mère sur le perron, son visage affichant plusieurs sentiments en même temps. Mais la vampire finit par se présenter.

- Bonjour, Mme Miyazaki. Je m’appelle Mélinda Warren, héritière de la famille Warren, et je travaille avec votre fille au lycée. Elle a passé la nuit avec moi et d’autres amies, mais... Le générateur du manoir a eu un court-circuit, et nous n’avons pas pu vous prévenir...

Evidement, maman se tourna vers moi et ses yeux se posèrent au niveau de mes cuisses, avant de répliquer.

- Tu t'en es servie n'est-ce pas ?

- Heu... de quoi tu par...

- Ils ne sont pas dans le même sens qu'hier.

Je posa alors mon regard dans la même direction. Mes sabres lasers étaient légèrement tournés vers la droite, contrairement à hier où ils étaient plus vers la gauche, ce qui prouvait qu'ils étaient sortit de leurs étuis entre temps, et donc qu'ils avaient été utilisés récemment. Décidément, elle a toujours une très bonne observation, avec ce genre de petit détails.

- Et pourtant, Mélinda dit bien la vérité. J'ai passée la nuit dans son manoir et avec des amies.

Inutile de préciser que le manoir en question se trouvait sur un autre monde et que les amies en question étaient en réalité une démone. Mais à voir la tête de ma mère, celle-ci ne me croyait qu'à moitié. Je me promis donc de tout lui expliquer un peu plus tard.

Quelques instants après, nous étions toutes deux dans ma chambre, une pièce en ordre avec un lit simple, une armoire, un bureau et une bibliothèque. Sur le mur au dessus du lit était accroché une photo de famille, qui me représentait moi encadré de mes deux parents, lorsque j'était âgée de huit ans. Je le fit pivoter pour révéler derrière celui-ci un coffre blindé et, après en avoir taper le code digital, je l'ouvrit pour en sortir trois objets de petites tailles. Le premier était un cube aux angle arrondis pouvant tenir dans une main, bien connu des fans de Star Wars : un Holocron. Le second objet était une sorte de disque épais au bord rond et un creux en son centre et le dernier, un bloc de donnés rectangulaire, avec un écran et quelques touches.

- Voici l'Holocron dont je t'ai parlée. Il contient beaucoup trop de données pour que je puisse les analysée seule. Mais comme l'alphabet utilisé est inconnu ici, sur Terre comme Terra, j'ai fait un livre de traductions.

Et le livre rejoignit les objets du coffre.

- Le machin rond est un appareil qui contient le plan du vaisseau et le truc rectangulaire, c'est un bloc de donnés contenant le journal de bord de mon père... J'y tient beaucoup...

Joignant le geste à la parole, j'activa le petit appareil pour afficher le vaisseau de mon père sous forme holographique. Il tourna un moment, avant d'afficher une autre image en coupe, avec les différentes salles à l'intérieur.

- D'après le journal de mon père, c'est un Fantôme X-70, un chasseur de luxe de l'Empire, volé par la Républic. Comme il a été produit en série limitée, le vaisseau est encore plus rare que tout les autres.

Une lumière rouge clignotait au niveau des moteurs, indiquant la défaillance qui clouait l'appareil au sol. Je l'éteignis, avant d'activer l'Holocron. Une icone de la Républic s'afficha sous forme holographique, suivit rapidement d'un enchevêtrement de symboles – qui étaient forcément sans signification pour la vampire – et en cliquant sur certain, je fini par afficher le plan du vaisseau, avec tout les détails techniques, toujours écrit dans cette langue.

- C'est du Basic, une langue et une écriture universelle à cette autre galaxie. Son alphabet se nomme "Aurebesh". Il faudra du temps aux scientifiques d'Ashnard pour l'apprendre...

Cliquant ensuite sur d'autre symboles, une image de sabre démonté apparus, avec ses composants sur le coté.

- Et voilà le plan de conception des sabres. Par contre, je ne sais pas comment trouver les composants ici, si ce n'est sur d'autres planètes de cette galaxie-ci...