Une information ? Ou la vie ? ( PV Amélia )

La nuit était sans lune. Sur la terre, ce soir s'annonçait calme. Je soupirais intérieurement, las de cette tranquillité. Était-ce trop demandé que de voir le monde brûlé sous mes flammes, les gens hurler en voyant ma simple personne, briser leurs cordes vocales lors du dernier instant ? Visiblement oui. En ce soir sombre, ma main se retenait de ne pas frapper l'air lui même, n'ayant rien à faire. Un homme s'avance, son regard de braise éclairant la nuit. Suivis d'une demoiselle, aux yeux azur. Scare et Shooty, deux êtres qui m'ont tendu la main, ou plutôt, deux êtres à qui j'ai tendu la main, en échange de leur services. Après tout, ils étaient bannis comme moi, sans raison valable, leurs opinions étant justes à mes yeux. Ils m'avaient donc servis pour me sortir de ce sceaux qui nous emprisonnaient tout les trois. Mais par la suite, je les aient soumis pour pouvoir accomplir mon objectif, leur promettant une place de choix dans mon royaume.

Scare était un ancien soldat, qui a usé d'armes magiques pour essayer de mettre en marche une armée de soldat mort vivants, pour rependre sa justice, à savoir, la mort des faibles, pour laisser le champs libre aux être puissants naturellement. Il a été banni quand il a réussis à voir ses pouvoirs égaler ceux d'un dieux. Il resta connu comme étant le «  chevalier de la flamme pourpre ».
Quant à Shooty, il s'agit d'une vieille sorcière qui a essayé de tuer une déesse et en a payé le prix. Tout ça pour gagner ses pouvoirs tout en les annulants... Gardant le nom de «  Sorcière de la flamme azur » son sort préféré étant de brûler vif des gens dans une flamme azur. 
Ces deux là m'aidaient, étant une sorte de paire secondaire de bras droits. Scare me conférant sa force, grâce à l'épée de la flamme pourpre, tandis que Shooty me donne sa force magique de la flamme azur.

Scare et Shooty sont donc derrière moi, regardant le paysage. Au loin ? Une ville, oui, une belle ville visiblement animée. Ce que je cherche ? Des informations sur où pourraient se trouver les pierres sacrées. Puis aussi de savoir les nouvelles choses à apprendre... Je soupirais doucement.

«  Un soucis maitre ? »
«  Non... Tout va pour le mieux dans le pire des mondes... »
«  Vous semblez fatigué... »
«  Depuis quand je t'autorise à prendre soin de ma personne Shooty ? »
«  … Gomene... Maitre... »
«  Un commentaire Scare ? »
«  … Non... Absolument aucun... »

Lassitude, la situation était semblable depuis des jours. Nous avions voyagé depuis ces ruines à ici. Mais pour l'instant, nous ne bougions pas, nous contentant de rester dans l'ombre, sentant doucement la haine de cette ville planer, nous rendant plus fort de jours en jours, puis quand nous auront pompés suffisamment d'énergie et obtenus nos informations... Alors nous mettrons celle-ci à feu et à sang...
Je regardais Shooty, guide au fond de notre troupe, celle-ci semblant alors vaciller, me faisant sourire de manière narquoise.

«  Enfin ? Nous avions vu juste ? »
«  O.. Oui... »

Je souris pour alors porter mon regard sur la ville. Comme espéré, elle a bien une légère trace de magie spéciale, ce qui prouve qu'une des pierre se trouve dans cette ville ou y est passé. Autant dire que dans le pire des cas, je trouverais des informations. Me retournant, laissant ma cape flotter dans la nuit noir, je leur dit d'une voix froide, Scare et Shooty se transformant en brume se joignant à ma cape.

«  Allons-y... »

Mon corps devient alors fumée noirâtre se dirigeant à toute vitesse vers la ville, celle-ci allant connaître de belles heures devant elle... Ville... Nous voilà...

Et cette pierre, elle était en possession d'Amélia. La demi-déesse l'avait trouvé lors d'une de ses nombreuses errances pendant sa très longue vie. Elle était montée sur un pendentif, encastrée dans l'or et finement ciselée. Ce pendentif ornait le cou de la bijoutière. C'était le cristal du feu. Logique, en même temps, car les pouvoirs de la demi-déesse étaient en rapport avec cet élément.

Loin de s'imaginer ce qui allait pas tarder à se passer, Amélia était confortablement installée chez des amis. Elle buvait des cocktails, bavardait, rigolait et flirtait même un peu. Une pizza à moitié fini trônait sur la table de salon, des cadavres de bouteilles étaient alignées contre le mur, et des emballages de pizza ou de gâteaux apéritifs remplissaient la poubelle. La soirée avançait bien, et vers deux heures du matin, la jeune femme se décida à rentrer. Elle salua les gens, remercia son hôte, et sortit dans l'air nocturne assez frais.

Frais oui. Mais elle n'avait pas froid. Ses pouvoirs la réchauffaient. Elle était donc en mini-jupe a volant, en synthétique, noire, avec une ceinture incrustée de pierres dorées artificielles, et son buste était couvert par un top bustier, lacé dans le dos, en velours noir. Les lacets dans le dos, laissant voir sa peau nue, étaient rouges. Ceux sur le devant, retenant son décolleté, étaient également rouge. Et la pierre convoitée ornait son cou, brillant légèrement dans la nuit, sous les lampadaires. Quant à ses cheveux... Blancs. Comme neige. Laissés libres, ils voletaient sous la brise nocturne.

Voilà. Amélia rentrait chez elle en chantonnant, inconsciente du danger qui allait bientôt s'abattre.

En route vers l'objectif final, à savoir le chaos, le sang, la fin. Moi et ma troupe, nous nous dirigions vers  cette ville susceptible de nous intéresser, contenant de grosses traces de magie significatives des cristaux élémentaires. Signe qu'un ou des cristaux étaient là ou étaient passés ici.  Autant dire qu'avant de penser à détruire cette misérable ville, nous devrions chercher et trouver des informations capitales avant de s'assurer de l'utilité que la ville a... C'est donc un fin nuage noir, peu épais mais très compact qui avançait à grande vitesse, le smog est un pouvoir très utile puisque presque rien ne peux m'atteindre dans ce mode là, surtout les attaques physique. Puis cela permettais des déplacements rapides sur de longues distances sans se fouler la cheville...
C'est donc après un long trajet que nous arrivâmes en cette ville. Pour une heure tardive, celle-ci grouillait d'humains encore en pleine forme. Décidément, je me demandais comment je faisais pour ne pas avoir envie de tous les massacrer, après tout, chacun désirait cela de l'autre... Ils se détestaient les uns des autres... Pourquoi ne pas créer une guerre civile ? Tout le monde seraient content...
Je soupirais un bref instant, me dirigeant sous forme de fumée dans un coin, pour redevenir solide. Ma cape flottait dans l'air frais du soir, mais au fond, ce froid ne me touchait pas, je n'avais nullement froid. Ni chaud d'ailleurs. Je ne ressentais rien, juste les colères, la haine qui recouvrait la ville, décidément cet endroit sentait la magie à plein nez. Je souriais tandis que Shooty s'exclamait.

«  La source est toute proche mais.... Il se pourrait que... »
«  Que quoi ? »
«  Que ce soit... Une pierre elle même et non une trace. »

Ces paroles me firent tressaillir. Je suivais les instructions de Shooty pour me diriger dans cet endroit. Une ruelle sombre, où personne ne trainait, si ce n'est une silhouette au loin.  Celle-ci semblait innocente et bien faible à mon goût. Pourtant, je voyais au loin un éclat écarlate prouvant que la pierre était là. Je soupirais ne voyant pas celle des ténèbres, mais celle du feu... Ce n'était mieux que rien. Je m'avançais silencieux quand Scare me stoppa intérieurement.

«  Maitre... Il faudrait penser à le faire convenablement non ? »
«  Ah... »

Simple détail, j'avais oublié le pouvoir des pierres et leurs lois. Après tout, les anciens n'étaient pas fous, ils avaient mis une protection sur chaque pierres. Une pierre ne peut donner son pouvoir qu'à force de conditions. Notamment le droit de donation. En effet, impossible d'avoir la pierre en la soutirant par la force ou par la mort. Il faut que le possesseur la donne de son plein gré ou alors la légue lors de sa mort. En d'autre terme, les récupérer ne serait pas si simple... Je réfléchissais à comment faire, mais là... Je ne pouvais faire qu'une chose, improviser. C'est donc las, que je sortis de la ruelle pour lui apparaître, prenant au loin un air titubant, pour alors dire une voix faussement faible.

«  Ai...aidez moi... »

J'avais fait apparaître sur mon corps de fausses cicatrices ainsi que de fausses blessures, afin de paraître blessé, première étape... Me rapprocher de la cible... La suite, après le contact....