Mon petit plaisir inavouable, c'est quand je rentre chez moi et que je (me) change, quand je quitte le travailleur anodin qui prend le métro, qui rit à la machine à café, qui déjeune au réfectoire, qui attarde son regard sur une silhouette qui passe, l'individu lambda que je suis dans la foule.
Quand je change, donc, et que je deviens celle qui s'en va retruver les plaisirs de la nuit, celle qui va se faire belle pour séduire, celle qui se pose des questions mais chaque fois recommence, celle qui reviendra au matin blessée ou déçue ou épuisée, celle qui s'effraiera dans son miroir, celle qui ne renoncera jamais.
Et mon petit plaisir inavouable, cérébral, c'est quand mes talons claquent lorsque je sors de chez moi, alors que c'étaient des banales chaussures plates quand je suis rentré.
Comment ça ? Petit plaisir inavouable en IRL ? Ben oui, c'est bien ça ! Pourquoi ?
Alors, vous, votre plus fort sentiment quand vous vous êtes retrouvé seul(e) dans un ascenseur avec une seule autre personne ?
Désir ? Peur ? Action ? Il y a tant de possibilités. Laquelle fut la vôtre ?