Qui est là ? ( pv )

Encore une affaire de bouclée. Les yeux dans le vague, l'arme dans la main, Shin regardait le corps de ce pauvre dealer, à ses pieds. Depuis quelques temps, elle cherchait un excellent moyen pour acquérir de la drogue gratuitement, pour la revendre ensuite. Et ce type, là ... Elle se rhabilla prestement, admirant le cadavre transi de plaisir. Une fois l'orgasme passé, elle lui avait collé une balle dans la tête. Il avait à peine eut le temps d'ouvrir les yeux ... Elle lui caressa la joue, ricanant doucement, avant de sortir du lit de cet homme. Coucher, puis tuer, et ensuite se faire un maximum de tunes. C'était quelque chose qu'elle commençait à maitriser, au fur et à mesure du temps.

Sa robe blanche remise sur son dos, elle ouvrit le sac sous le lit de l'homme. Il y avait de quoi se faire une bonne razzia de coke et de shit. Un sourire sur les lèvres, elle remit sur son dos son épais manteau de fourrure blanche, changea ses bas résilles - qu'il avait griffé lors de leurs ébats - et remit ses chaussures à talons. Elle se recoiffa vivement, se remaquilla, attrapa le sac. Et disparue dans la nuit.
Sa maison fut vite atteinte, et elle s'empressa de descendre dans la cave de son manoir. C'était ici qu'elle cachait habituellement ce genre de délices. Alors qu'elle était à mi-chemin, elle changea d'avis et remonta. Elle se souvenait que des rats avaient grignotés des paquets, il y a quelques nuits. Shin opta pour cacher, pour le moment, la drogue dans son four, éteint. Elle se servit un verre de porto, et remonta dans sa chambre, s'écroulant sur son lit dans un rire.

Tout arriva vite, par la suite. Elle avait dans l'idée de ne pas dormir de la nuit, de sortir un peu, bien qu'il soit déjà 2 heures du matin. Alors elle fila sous la douche, remit la même tenue, mais en attachant bien ses bas avec un porte-jarretelles pour éviter les accidents. Elle se préparait à se coiffer quand elle entendit un bruit.

- Putain ...

Elle eut peur, un instant, puis fronça les sourcils. Pierre, son colocataire, était parti pour deux jours chez une midinette. Elle était censée être entièrement seule. Elle se posa sur le palier, en haut des escaliers. Une lumière était allumée. Elle posa sa main sur son arme dans sa poche, descendant doucement ses escaliers - malgré sa paire de talons aiguilles assez bruyantes - et cherchant le moindre signe de vie.

- Qui est-là ?

Elle enserra l'arme entre ses mains, tandis qu'elle atteignait doucement le bas de ses escaliers.

C'était une nuit calme et détestable comme toujours... Un jeune homme déambulait dans les rues, à la recherche d'une solution à ses problèmes financiers... Il avait un loyer à payer et malgré ses efforts pour restreindre sa nourriture, il n'avait pas réussi à réunir assez d'argent pour financer son appartement. Les solutions qu'il avait trouvé, étaient inadmissibles :

- " Vendre mes vêtements... Pour aller en cours avec toujours la même chose! Impossible... " commença t-il alors que ses nerfs étaient mis à rude épreuve.

- " Me prostituer? Ahah quelle bonne blague...Ce sont les femmes qui se prostituent, pas les hommes! " continua t-il d'un rire faussement joyeux.

Le jeune homme commença à observer son environnement, il y avait une magnifique demeure à sa droite. Un tel endroit était un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre. Il s'approcha des fenêtres de la résidence pour y observer l’intérieur. Sous ses yeux, un magnifique séjour s'offrait à lui : la décoration, les matériaux utilisés et le mobilier présent étaient tous haut de gamme. La tristesse envahit le corps du jeune homme, il aurait voulu habiter dans un tel endroit.. Mais lui, il devait se contenter d'un triste studio humide.

C'est alors que Alistair aperçut un puissant reflet au fond de la pièce. Il s'appuya sur la vitre afin de mieux distinguer son origine : c'était une boite remplie de bijou en or... Sous le poids du jeune homme, la vitre s'ouvrit et il tomba dans la pièce. En se relevant il regarda autour de lui : la maison était sans vie. Il n'y avait sans doute personne car personne ne s'était manifesté malgré le bruit qu'il avait fait en tombant dans la pièce. Il regarda ensuite la fenêtre.

- " Elle était mal fermée... " dit-il calmement.

Alors qu'il se dirigeait vers cette même fenêtre pour en ressortir, une idée pathétique lui traversa l'esprit : voler les bijoux. Cela résoudrait ses problèmes d'argent pour un temps et vu la richesse de l'endroit, la personne résidant ici pourrait aisément les remplacer. Il s'empressa alors en direction des bijoux et les mis dans sa poche.

Alors qu'il mit la moitié de la boite dans sa poche, le grincement d'une porte retentit. Le jeune homme s'empressa de se cacher derrière le fauteuil le plus proche. Terrorisé à l'idée d'être pris en effraction, il ferma les yeux et se contenta d'entendre les bruits de pas bruyants de la personne qui était entré dans la maison. Il entendit alors le bruit d'un jet d'eau, sans doute que cette fameuse personne avait commencé à prendre une douche. Alistair regarda discrètement au dessus du fauteuil, il n'y avait personne au alentour... Mais il n'avait pas l'étoffe d'un voleur et sa peur le rongeait, empêchant son corps de lui répondre. Il se concentra pour retrouver son calme, cela lui prit quelques minutes. Il regarda de nouveau au dessus du fauteuil, toujours personne. Il se releva alors et commença à marcher discrètement vers la fenêtre, le butin de son effraction dans sa poche.

Le jeune homme s'arrêta alors un instant, il y avait quelque chose d'étrange... Il régnait un calme absolu : la personne avait finis sa douche! Alistair se mit alors à courir pour atteindre la sortie... Dans sa course, il trébucha sur le pied de la table basse

-  " Putain ... " laissa t-il échapper instinctivement.

Il mit sa main sur sa bouche, espérant que sa voix n'avait pas atteint le résident.

-  " Qui est-là ?" entendit-il alors.

C'était une voix féminine, rien d'étonnant vu le type de bijoux qu'il venait de voler. La voix était assez lointaine, il avait encore le temps de s'enfuir. Mais alors qu'il était de nouveau sur ses deux pieds, une douleur rugissante traversait l'ensemble de sa jambe gauche. Aucun temps mort ne lui était permis, il prit ainsi son courage à deux mains et recommença à avancer lentement.  Arrivé à la fenêtre, il regarda à sa gauche par prudence : son regard croisa celui du résident. C'était une fille habillée en blanc, très snobe et provocante à la fois. Le plus terrifiant était ce qu'elle tenait à la main : une arme à feu. Alistair leva machinalement ses mains vers le haut.

-  " Je... " commença t-il d'une voix tremblante, à la recherche d'une solution  " Désolé, je regardais au travers de votre fenêtre quand celle-ci s'est ouverte...et je suis tombé "

Soudain un bruit retentit au pied du jeune homme. Ce dernier regarda alors en bas, à la recherche de l'origine du son : un bracelet en or était tombé de sa poche...l'un des nombreux bijoux qu'il avait volé. La malchance le poursuivait encore, il posa son regard horrifié dans celui de la jeune femme. Bien qu'il était pragmatique et manipulateur, il n'avait jamais été dans une telle situation...une situation où sa vie était en jeu. Sa peur était incroyablement puissante et inhibitrice. C'est alors que malgré ses mains et sa voix tremblantes, il dit :

- " Tuez moi... je ne veux pas aller en prison."

Alertée, Shin n'avait pas su comment réagir. Elle le dévisageait, de son air blasé habituel, attendant qu'il s'explique. Que foutait-il ici ? Elle s'apprêtait à lui demander quand, tout à coup, le bijou tomba de sa veste. La jeune femme s'empourpra immédiatement. Elle s'avança vers lui, plongea sa main dans sa poche, le menaçant avec son pistolet afin qu'il ne fasse pas un seul geste, pour y découvrir une bonne partie de ses bijoux.

- Espèce de connard !

Sa main vola immédiatement, lui flanquant une gifle majestueuse. Elle recula ensuite, les sourcils froncés, le regard plein de colère. Comment osait-il toucher ainsi à ses bijoux ? Elle travaillait - et dealait ... - énormément pour réussir à se faire une place dans la haute société et oublier son passer de Terranide soumise.
Rien qu'à repenser à cette parcelle de son passé, elle sentit une vague de colère animer son corps. Elle leva le bras, et tira vivement dans la vitre, la faisant exploser. Puis elle porta sa main à son visage. Ne te laisse pas emporter, calme-toi ... Shin prit une immense respiration, recherchant le calme dans chaque mouvement qu'elle faisait, puis se tourna vers lui.

Elle était presque calme.

Et il n'avait pas l'air d'être un psychopathe. Non, à ce niveau, elle était suffisamment servie avec son colocataire ...
Elle poussa un immense soupir, ne lâchant pas le flingue pour autant.

- Tu fous quoi chez moi ?

Question idiote. Elle roula des yeux.

- T'as pas l'air doué. Tu n'as aucune arme, t'es même pas foutu de te défendre ... J'aurais pu te descendre depuis quelques minutes. Et tu serais resté là, immobile ?

Elle le dévisagea, appuya sur un interrupteur pour allumer une lumière plus puissante. Elle fut un instant éblouie, mais récupéra vite ses esprits, continuant de le dévisager.

- Je ne suis pas une meurtrière.

... Réplique idiote, certes, étant donné qu'elle venait de flinguer un pauvre type il y a quelques minutes.

Alors que la jeune fille s'avançait vers lui, Alistair fit quelques pas en arrière. Sa jambe lui faisait atrocement mal et lorsque la jeune fille fouilla dans sa poche pour récupérer les objets volés, Alistair perdit son équilibre et faillit tomber. Il se rattrapa sur l'épaule de la jeune fille puis en découvrant un regard menaçant sur celle-ci, il releva les mains en l'air. Dans cette situation, il n'était certes pas à son avantage. Lui qui avait l'habitude d'être confiant et calme, se découvrait un côté maladroit exaspérant.

-" Espèce de connard ! " lui fit-elle en appuyant son revolver sur la poitrine du jeune homme puis lui infligeant une gifle magistrale.

Sa tête se désorienta légèrement, il dut s'appuyer davantage sur sa jambe blessée ce qui provoqua une légère grimace sur son visage. Cette gifle avait entrainé une certaine colère chez le jeune homme, qui lança un regard haineux à la jeune fille. Mais celle-ci cassait sa propre vitre et tentait visiblement de refouler une colère profonde.

- " Elle est instable... il vaudra mieux que je sois prudent " se murmura t-il à lui même alors que son regard s'adoucit.

- " Tu fous quoi chez moi ? " commença t-elle d'une voix assez drastique " T'as pas l'air doué. Tu n'as aucune arme, t'es même pas foutu de te défendre ... J'aurais pu te descendre depuis quelques minutes. Et tu serais resté là, immobile ? "

Le langage de cette jeune fille était très clairement populaire, ce qui ne manqua pas d'étonner Alistair compte tenu de la résidence de cette dernière. C'était à première vue une bourge et toute l'arrogance qui va avec. Par contre, la jeune fille avait trouvé une deuxième fois le moyen de l’énerver en sortant une remarque assez pathétique sur le jeune homme.

- " Et bien... ma jambe est blessé, je suis incapable de me défendre..." fit-il en essayant de garder un maximum son calme.
- " Allez-vous me tuer? " continua t-il sur le même ton.
- " Je ne suis pas une meurtrière " répliqua la jeune fille d'un calme olympien.

Mais les réactions successives de la jeune fille prouvaient qu'à tout instant, un malheureux coup de feu pouvait s'échapper du revolver. Alistair décida de jouer la prudence. Il devait donc réussir à adoucir la jeune femme qui se trouvait devant lui, mais comment...

- " Vous êtes très belle !" dit-il avec un léger sourire

Sortir une telle idiotie à un moment aussi critique était réellement pathétique...Mais la pression du revolver sur sa poitrine, provoquait une peur atroce chez le jeune homme. Il en venait à regretter sa demande de le tuer. Il regarda la jeune fille droit dans les yeux, lui lança un léger sourire idiot puis recula encore de quelques pas. Il espérait s'échapper par le vide laissé par la vitre brisée.

- " Est ce que je peux partir sil vous plait? " lui dit-il d'une voix tremblante " Je...je ne veux pas mourir! Alors...Laissez moi partir! " termina t-il sur un ton assez radical, comme s'il donnait un ordre. C'était assez bête vu la situation actuelle...

Comment s'était-il retrouvé dans une telle situation... Lui qui effrayait ses camarades de classe, qui avait un self-control des plus exemplaires et qui possédait un calme olympien. Aujourd'hui, sur un coup de tête, il avait décidé de faire une idiotie et cette idiotie l'avait amené à faire la rencontre d'une fille vraisemblablement instable d'un point de vue psychologique...

- * Elle est instable?! * pensa t-il

Il voulait devenir psychothérapeute, c'était l'occasion rêvée de tester ses habilités.

- " Je ferais ce que vous voudrez...Mais vous n'êtes pas une meurtrière, vous n'en avez pas la carrure...N'en devenez pas une... " lui dit-il alors qu'il reprenait son calme. Il s'était appuyé sur la dernière phrase de la jeune fille, elle avait dit elle-même qu'elle n'était pas une meurtrière...Alistair devait jouer sa dernier carte dessus.

Shin reprit son air blasé-pas-très-convaincue quand il acheva de parler. C'était quoi, ce type ? Un voleur de bas-étage ? Elle retira son flingue de contre la poitrine du jeune homme, mais le garda bien en main, le dévisageant sans parler. Quand il avait fait une remarque sur sa beauté éventuelle, elle n'avait fait qu'hausser un sourcil. Elle était peut-être imbue d'elle même, mais pas idiote ... Il ne semblait pas en pleine forme. On s'en fout. Sans cesser de le regarder, comme pour le surveiller, la jeune femme plongea une main dans sa poche, planta une cigarette entre ses lèvres, et l'alluma grâce à un briquet rose bonbon scintillant.

Elle passa sa main dans ses cheveux, ne sachant même pas comment réagir. Elle ne pouvait même pas culpabiliser face à ce qu'il disait étant donné qu'elle était une meurtrière ...Et une belle. Du genre à cacher de l'arsenic dans des doses de coke ou à faire infuser de la mort aux rats dans une tasse de thé.

- Ta gueule ... S'il te plaît.

Elle tira une bouffée sur sa cigarette, cherchant à réfléchir un moment.

- Je ne vais pas te tuer, j'ai les mains suffisamment sales pour ce soir.

Un sourire se dessina sur ses lèvres, provocant et un brin malsain.

- Je veux jouer avec toi, chéri. Je m'ennuie cruellement ce soir ...

Elle tira une bouffée sur sa cigarette, à nouveau, prenant bien son temps avant de recracher le tabac.

- ... Et si tu refuses ...

Elle arma son pistolet, maintenant son regard et son sourire.

- " Je ne vais pas te tuer, j'ai les mains suffisamment sales pour ce soir. " lui lança t-elle armée d'un sourire provocant et un brin malsain.

Un étonnement pouvait se lire sur le visage d'Alistair, ce n'était absolument pas la réaction qu'il attendait. Ce sous entendu délivrait la vérité, c'était certainement une meurtrière mais bien entendu elle n'allait pas le crier haut et fort. Un froid parcourut tout les membres du jeune homme, il avait décide de voler la pire personne qu'il pouvait voler. Il fallait à présent trouver une solution. Enfin il le fallait avant que la jeune femme ne lui en proposa une...

-" Je veux jouer avec toi, chéri. Je m'ennuie cruellement ce soir ... " fit-elle d'un air provocant "... Et si tu refuses ... " finit-elle en armant son arme.

Que voulait-elle dire? Quel sous-entendu y avait-il dans ses mots? Jouer avec lui? Était-ce une sorte de torture qu'elle lui proposait ou une sorte de défouloir... Qu'importe, le revolver n'était pas en sa possession, il n'avait d'autre choix que de soumettre... Pendant quelques secondes un silence s'installa dans la salle, Alistair savait qu'il devait se soumettre à la demande de la jeune femme, mais il n'était pas de ce genre là... Il voulait avoir le dernier mot, c'est pourquoi pendant ces quelques secondes de silence, il s'était perdu dans ses pensées...à la recherche d'une solution, d'une idée pour désarmer la fille et s'enfuir au loin...

- " J'accepte votre offre " dit-il calmement en s'approchant de la jeune fille.

Lorsqu'il fut assez proche, il sauta sur la jeune fille en appuyant de toutes ses forces sur ses jambes. Un premier coup de feu retentit en effleurant légèrement son épaule, mais rien de grave. Les deux tombèrent sous le poids du jeune homme, le revolver glissa des mains de la jeune fille et Alistair en profita pour le récupérer rapidement. La jeune fille était allongée par terre tandis qu'Alistair était sur elle pour l'empêcher de bouger. Il pointa l'arme sur elle.

- " Désolé, c'est le privilège d'être un homme...On a plus de force " fit-il alors que la douleur sur sa jambe s'était amplifié.

Sa vision commençait à se troubler, le revolver devenait de plus en plus lourd : il commençait à perdre conscience.

- * Impossible...alors que j'avais réussi à prendre l'avantage...Il faut que je me dépêche de sortir. *

En effet, il avait du s'appuyer énormément sur sa jambe blessée en sautant sur la jeune fille. La douleur lui devenait de plus en plus insupportable.

-" Je vais sortir...si...si vous bougez, je tire! " fit-il avec difficulté alors que sa respiration devenait de plus en plus difficile.

Il se releva, toujours en pointant tant bien que mal l'arme vers la jeune fille. Recula pas à pas vers la fenêtre brisée. Et alors qu'il n'avait plus qu'à la traverser, son corps lâcha prise, il s'écroula.

La jeune femme ramassa sa clope, le regardant, effondré sur le sol. Elle ralluma la cigarette, n'agissant pas de suite. Elle avait eu peur, en le voyant fondre sur elle, et pointer l'arme sur sa tempe. Même si elle s'était doutée qu'il ne pourrait pas la tuer. Il n'avait pas la carrure d'un meurtrier ... Elle savoura tout de même le fait d'être en vie, restant immobile, dégustant sa cigarette avec un plaisir inespéré. Elle aimait se sentir vivante, avec de l'adrénaline et de la folie plein les veines, et le coeur battant.

... Résultat, il était assoupi sur son plancher. Elle se pencha vers lui, vérifiant si ce n'était pas un leurre. Quand elle fut sûre qu'il était bien dans les vapes, elle chercha autour d'elle un endroit où le planquer. Mais bien sûr, sa chambre ... En haut des escaliers ? Quelle bonne idée ... Cependant, elle le hissa tout de même avec difficulté, et n'eut aucune peine à le menotter d'une main à son lit, attendant qu'il se réveille, un verre de whisky dans une main.

Puis elle réalisa :

- Pourquoi je fais ça, moi ? s'interrogea t'elle à voix haute.

Elle eut un sourire. Il serait son occupation nocturne, cet homme. Son colocataire n'étant pas là, elle ne pouvait craindre qu'il vienne ronchonner à sa porte. Elle se retira du lit, ouvrant une fenêtre pour faire entrer l'air chaud, puis se cala devant sa coiffeuse, se remaquillant un peu, se recoiffant surtout.
Elle ne pouvait qu'attendre qu'il se réveille.

Quand elle le vit remuer, elle se retourna vers lui, sans s'approcher pour autant, et lui assena un :

- C'est raté.

Un rire.

- Rejoue-encore.

Alistair ouvrit les yeux doucement. Il venait de vivre un véritable cauchemars ambulant. Dans celui-ci, il était devenu un ridicule voleur et s'était retrouvé face à face à une femme armée. Mais tout cela devait être finis maintenant, il allait ouvrir les yeux et apercevoir les murs troués de son petit studio. Bizarrement son oreiller lui semblait plus confortable. Il avait tout d'abord ce léger sourire puis peu à peu, en rouvrant ses yeux, il aperçu un visage féminin... Encore un peu endormis, il pensa tout d'abord être victime d'une hallucination. Mais lorsqu'il eut les yeux totalement ouvert, il découvrit à nouveau cette jeune femme. Il essaya de se relever mais sa main gauche semblait l'aspirer vers le lit

- " C'est raté. " lui lança t-elle.
- " Encore toi! " cria t-il d'une voix grave.
- " Rejoue-encore. " finit-elle, après un léger ricanement.

Il regarda ensuite ce qui le retenait au lit, il y avait une paire de menotte visiblement solide qui le retenait au lit. La situation n'était réellement pas en sa faveur, bizarre voir dangereuse, la première pensée qui lui vint en tête était la torture... Était-il tombé sur une psychopathe ou une sociopathe? Les éléments penchaient vers cette déduction... Il regarda alors autour de lui, la pièce était assez féminine puisqu’elle possédait une coiffeuse et un lit aux couleurs chatoyantes. Il n'y avait aucun outil de torture ou signe de masochiste. De plus, la jeune femme n'avait plus d'arme à feu entre ses mains... Le jeune garçon soupira légèrement de soulagement, la situation n'était pas aussi dramatique que ce qu'il pensait...
Il regarda son interlocutrice avec colère

- " Que me veux-tu?! Je ne te comprends pas! " commença t-il " Tu as récupéré tes bijoux, et tu ne sembles pas disposée à appeler les policiers...je ne te comprends pas " répéta-t-il

Il regarda plus amplement dans les yeux de la jeune femme, il s'y perdit quelques instants avant de détourner son regard visiblement gêné. C'était la première fois qu'il voyait un regard aussi envoutant, le visage de la jeune fille était particulièrement jolie et ces cheveux d'un blanc lumineux, lui donnait un air apaisant. Que lui arrivait t-il, pourquoi commençait-il à trouver son kidnappeur charmant. Quelque chose n'allait définitivement pas dans cette histoire. Son regard se perdit sur les lèvres de cette dernière...Il ferma les yeux brusquement.

- * Ce sont juste des hormones, contrôle-toi! Il faut que tu te libères! Que tu t'échappes*

Il rouvrit les yeux mais son regard était à présent abaissé. Ainsi il était certain de ne montrer aucun signe de faiblesse à la mystérieuse jeune femme. Il tira davantage sur les menottes pour essayer de les briser mais cela n'eut pour effet que d’érafler sa main. Il fit une léger grimace et continua d'essayer de les briser.

- " Écoute, je n'allais pas tirer... Cette histoire a déjà trop duré... Je te propose de me laisser filer et je te promets que nos chemins ne se recroiseront jamais! " dit-il d'un ton légèrement hautain

Shin le regarda se débattre, sans vraiment répondre, s'amusant presque de cette situation. Il semblait avoir peur, maintenant ... Elle l'écouta parler en souriant, suivant son regard du sien, comme pour chercher à le déstabiliser. Puis elle se leva, s'approcha de lui, restant debout, une clé autour du cou qu'elle fit tournoyer un moment, sans rien dire. C'était bel et bien la clé de cette chambre.

Avant qu'elle ne s'approche de lui, pour lui dire tout bas :

- Ici-bas, tout se paye, mon cher.

Elle le regarda un moment, passant son doigt sur sa joue. Il n'était pas laid, voir même plutôt bien fait. Elle rangea la clé autour de son cou, regardant autour d'elle, comme pour vérifier qu'il n'y avait personne. Juste eux. Cette idée fit palpiter son coeur et son corps tout entier, tandis qu'elle revenait vers sa coiffeuse pour remettre un peu de rouge à lèvres. Elle restait élégante ... Tout comme son intérieur. Sa chambre était pourpre et noir, avec des éclats de rouges. Un lit à baldaquin aux tons pastels et passionnés, une coiffeuse ancienne mais repeinte en un rouge flashant, des vêtements sur le sol, des photos sur les murs, des cigarettes un peu partout ...

- Tu t'es introduit chez moi. Tu as essayé de me voler. Et tu penses que je vais te laisser partir ?

Elle le gratifia d'un sourire. Et fit tomber son manteau de fourrure, dévoilant son physique svelte mais sculpté de formes délicieuses, un corps qui ne portait qu'une robe blanche qui dévoilait en transparence ses bas et le reste de ses sous-vêtements.

Et elle vint vers lui, s'asseyant sur le lit qui grinça légèrement, comme s'il soupirait. L'usure, sans doute.

- Tu es près à donner combien pour ta liberté, mon coeur ?

Nouveau sourire, tandis qu'elle se penchait vers lui, auscultant son regard.

La clé des menottes étaient au cou de la jeune fille. Alors qu'Alistair ne lâchait pas du regard cette clé, la jeune fille la fit tournoyer comme pour lui montrer qu'elle avait le pouvoir en ce moment précis. A priori, elle semblait prendre un réel plaisir à attiser la peur chez le jeune homme... Il fallait qu'il se contrôle davantage, qu'il retrouve sa capacité antipathique et surtout qu'il reprenne le pouvoir dans toute cette histoire.

Alors qu'elle était partie vers sa coiffeuse pour se remettre du rouge à lèvre, Alistair observa pendant quelques instant ce mouvement assez érotique du rouge à lèvres glissant sur les lèvres de cette dernière, ses lèvres en devinrent humide. Il détourna ses yeux de cette image sensuelle, ce n'était pas le moment. Il devait s'échapper. Il essaya tout d'abord de faire glisser sa main entre le crochet des menottes en vain. Voyant que la jeune fille avait finis de mettre son rouge à lèvres, il perdit patience et essaya de briser les chaines de force...toujours en vain.

La jeune femme se retourna vers lui et d'un sourire malicieux, elle enleva son long manteau de fourrure blanc. Une silhouette svelte recouvert d'une fine robe aux allures transparentes apparurent à Alistair. Ses yeux étaient fixés sur ce magnifique corps qui s'offrait à lui. Les femmes avaient de réels atouts pour corrompre l'homme. Il pouvait distinguer les sous-vêtements en dentelles qu'elle portait juste en dessous.
Est-ce-qu'elle voulait coucher avec lui?  Lui, il en avait envie.

Elle vint s'assoir proche de lui et lui murmura à l'oreille :
- " Tu es près à donner combien pour ta liberté, mon cœur ? "

Il ferma de nouveau ses yeux, tout homme aurait voulu se retrouver à sa place en ce moment précis...Mais lui, il se devait de résister...Pourquoi? Parce que céder si facilement à ses pulsions sexuelles n'étaient qu'une preuve de faiblesse, une preuve qu'il était un homme comme les autres, un qui n'arrive pas à se contrôler.

- " Je n'ai pas d'argent... " lui dit-il en s'approchant au maximum d'elle

Les chaines qui le retenaient lui permit de s'approcher pratiquement corps à corps de la jeune femme. Leur visage était à présent proche l'un de l'autre, ses yeux se perdaient dans les siens et une douce odeur de parfum émanait de la jeune femme. Combien de temps allait t-il pouvoir résister, ça il ne le savait pas... Il allait assurément céder à la tentation, le rythme de son cœur battant de plus en plus vite en était la preuve... Sa fierté en avait pris un coup, il avait l'habitude d'avoir le contrôle sur ses relations et voila que maintenant, une femme l'avait totalement à sa merci.

- " Très bien, je t'accorde tout ce que tu veux...tant que je garde ma dignité..." finit-il alors qu'elle l’auscultait du regard.

Il voulait la saisir de son bras libre et l'embrasser langoureusement mais il retint son geste. L'interprétation d'Alistair était peut-être erroné, la jeune femme désirait peut-être autre chose. Son interprétation était peut-être que le fruit d'une pulsion sexuelle masculine...

La jeune femme suivit son regard, se mordant la lèvre inférieure en souriant. Sa dignité ... ? Un si grand mot. Shin n'avait que faire de ce genre de caprices. Il n'y avait que les siens qui étaient en place à ce moment-ci. Et elle comptait bien satisfaire le moindre de ses caprices. Il lui devait bien ça ... Son doigt glissa doucement sur la joue du jeune homme, tandis qu'elle penchait la tête, approchant ses lèvres de son oreille, murmurant plus doucement encore, avec une voix qu'elle voulait sensuelle :

- Tout ce que je veux, mmh ... ?

Elle esquissa un sourire, tandis que ses lèvres venaient agripper le lobe de son oreille, le mordillant légèrement. Il ne fallait jamais proposer cela à Shin ... Tout le monde connaissait son penchant pour ce genre de jeux. Sa bouche glissa jusqu'à celle de l'inconnu, et elle l'embrassa avec une douceur presque inhabituelle. Une de ses mains vint se nicher dans son cou, pour ensuite glisser le long de son torse, devinant les contours de son corps, toujours aussi doucement. Penchée ainsi, la clé glissait et semblait flotter dans les airs, tout proche du visage d'Alistair.

Mais la seconde main de Shin vint récupérer cette clé, veillant à ce qu'il n'y touche pas ... Pour le moment. Elle l'embrassa à nouveau, mais se faisant plus entreprenante. Elle vint l'enjamber, se plaçant au-dessus de lui, pour lui voler un nouveau baiser. Elle le savait, il ne pourrait pas résister ... Jouer ainsi avec un homme était quelque chose de délicieux pour la jeune femme. Mais place à la patience ... Elle voulait le gouter, le tester ...
Elle cessa de l'embrasser, pour le regarder à nouveau.

- Mais c'est toi, que je veux ...

Sourire constant, tandis qu'elle essayait de ne pas l'embrasser à nouveau, testant s'il le ferait ... ou non.

- Tu as un prénom, ou suis-je forcée de te surnommer "mon coeur " toute la nuit ?

Alistair subissait...Cet homme à l'égo surdimensionné ne pouvait que subir. Il avait l'habitude de dominer toutes ses relations d'une main de maître, mais cette fois-ci il ne pouvait rien faire. Réduit à un état proche de la soumission, il ne pouvait qu'apprécier les tendres sourires et les langoureux baisers de son interlocutrice. A chaque baiser, il se laissait un peu plus à elle.
Ses yeux fixèrent les clés tournoyaient autour du cou de son possesseur, il tendit le bras pour l'atteindre dans un dernier espoir... Il ne restait que quelques centimètres lorsque la succube vint récupérer la clef... au grand désarrois d'Alistair. Les baisers cessèrent brusquement, Il reprenait peu à peu le contrôle de son corps.

- "Je m'appelle A..." commença-t-il " Adam" finit-il dans un mensonge des plus totales alors que sur son bracelet était inscrit en majuscules "ALISTAIR BLAIR " ...

C'était le dernier mensonge qu'il pouvait faire, il était impossible pour lui de donner son vrai nom. Car cela signifierait que s'il arrivait à s'échapper de cet enfer du désir, elle pourrait le retrouver. Il attrapa alors la jeune fille par le bras grâce à sa main libre et exerça une pression de plus en plus importante. Il voulait la repousser au loin mais son corps ne lui obéissait plus.... Il avait déjà vendu son âme au diable lors des premiers baisers.

Soudain il lâcha le bras pour l'attraper par la taille... Il s'approcha doucement de ses lèvres, son regard perdu dans le sien, pour y déposer un premier baiser... un baiser tendre et court. Lorsqu'il enleva ses lèvres, un peu du rouge à lèvres de sa partenaire lui était resté sur ses lèvres. Qu'importe il était déjà reparti à l’assaut, ses lèvres vinrent se déposer sur le bas du cou de la jeune fille. Il les enleva une nouvelle fois mais sa langue était restée figée au cou de la jeune fille. D'un mouvement ascendant, il la fit glisser jusqu'aux lèvres de son interlocutrice où il y déposa un énième baiser plus langoureux.

- " Quel est le tien... ton nom ? " lui dit-il tendrement alors que leurs corps étaient pratiquement l'un contre l'autre.

N'attendant pas la réponse de cette dernière, il avait déjà entrepris de gouter au corps de cette femme aux 1000 charmes. il posa sa main sur la cuisse de cette dernière. Doucement mais surement, il remonta peu à peu... Lorsqu'il arriva à l'extrémité de la robe, il fit glisser sa main en dessous de celle-ci et continua son ascension charnelle. Il était à présent arrivé au sous-vêtement de la fille, mais ce n'était pas son but, il se contenta de tirer légèrement sur celle ci avant de reprendre son chemin. Il avait fait glisser doucement un doigt sur l'ensemble du corps de la jeune femme. A présent, il y avait cette courbe qui présageait la future apparition de la poitrine. Il continua doucement son ascension sur le sein droit jusqu'à atteindre le point culminant de celui-ci. Brusquement il l'attrapa! Il abaissa sa tête pour mordiller légèrement le mamelon du sein qu'il avait attrapé.
Il essaya d'avancer d'avantage pour s'allonger sur la jeune fille mais les chaines le retenaient, il ne pouvait aller plus loin... Il lança alors un tendre regard à la jeune fille... Pour l'instant il n'avait qu'une idée en tête : elle. Mais il n'était pas inconcevable qu'il puisse penser à s'enfuir si ses menottes lui étaient enlevés.

Le libérer ? Non, pas tout de suite ... Il fallait attendre, encore un peu. L'attiser au maximum. Afin qu'une fois libre, il ne souhaite qu'une chose : elle. Et pas la liberté. Elle devait attendre qu'il ne soi qu'à elle. Ce qui était en bonne voie, d'ailleurs ... Déjà, sous ses baisers, sous ses caresses, elle se sentait presque fondre. Sa bouche sur ses seins, ses mains sur ses cuisses la faisait soupirer de plaisir. Elle gagnait doucement ... Et elle savait comment gagner entièrement. Quand elle sentit que la menotte était un obstacle, elle esquissa un sourire, et revint l'embrasser avec une passion toute neuve. Ses mains alors se calèrent sur son torse, et glissèrent de plus en plus bas, dégringolant le long de son corps avec agilité.

Elle plongea son regard dans le sien.

- Shin.

Dit-elle simplement, sa bouche se calant dans son cou au moment même où une de ses mains défaisait le boucle de sa ceinture, ouvrait son pantalon, pour finalement venir effleurer son membre à travers son boxer, l'attisant avec quelques caresses presque timides.

Ses lèvres s’activèrent à se délecter de la peau de son cou, quand elle se releva doucement, ne cessant pas ses caresses. Elle n'avait qu'un seul objectif ... Ne pas le délivrer tout de suite. Le faire mariner, encore un peu ... Alors elle revint l'embrasser, sa main s'engouffrant au-delà de son boxer, pour venir caresser sans aucune timidité cette fois le sexe du jeune homme, cherchant à l'exciter encore davantage.

- Et tu es à moi ...

Susurra t'elle, langoureuse, en calant sa poitrine contre son torse, revenant l'embrasser. La clé ? Il pouvait l'attraper, s'il le voulait ... S'il le pouvait. La main libre de la jeune femme continuait de caresser son torse, ôtant un par un les boutons de sa chemise, dévoilant petit à petit sa peau.

Le sexe d'Alistair se raidissait de plus en plus, à la hauteur du nombre de caresses qu'il avait reçu. Le jeune homme regardait la clef pendre au cou de la charmeuse. Il abaissa délicatement sa tête en direction de la clef pour la prendre de pleine bouche. Par la même occasion, il vint déposer un baiser au centre de la poitrine de Shin. Il arracha alors la clef d'un mouvement brusque... Il ne voulait pas se libérer tout de suite, il préférait jouer un peu plus dans cette situation assez excitante.

A cette pensée, Alistair se surprit lui-même... Il était à présent en possession de la clef et la jeune femme n'avait aucune arme à porté de main. Tout ce qu'il lui restait à faire était d'ouvrir les menottes, de repousser la jeune femme et de s'enfuir au loin... Mais sous les caresses de celle-ci, il n'arrivait pas à se défaire de son emprise... Avait-elle gagné? A cette question il se réconforta en clamant qu'au final il était le vainqueur. En effet ce serait lui qui entrerait en elle et pas le contraire.

Il l'embrassa alors de nouveau. Cette fois-ci, il essaya timidement de sortir sa langue de sa tanière pour l’insérer dans la bouche de sa compagne. Lorsque leurs deux langues s'entremêlèrent, Alistair pouvait ressentir leurs salives s’entrechoquaient. Il tournoya sa langue de plusieurs manières différentes comme pour montrer sa grande maitrise de cet art. Leurs bouches se décollèrent alors mais leur langues, elles, étaient encore attachées...Plus ils s'éloignaient l'un de l'autre, plus leurs langues se séparaient l'une de l'autre jusqu'à rompre le lien qui les unissait.
Il attrapa alors la clef qu'il avait jeté sur le lit et enleva ses menottes. De ses deux mains, il souleva délicatement la robe blanche et transparente de Shin.

- " Il n'y pas de retour avec moi ..." lui lança t-il d'un air séducteur.

Il jeta la robe au loin, déposa ses mains sur la taille de la jeune fille. Puis il fit glisser ses deux mains vers le haut du corps à la même vitesse. Si bien qu'elles arrivèrent à la poitrine au même moment. Il saisit les deux seins de pleine poigne et plongea doucement sa tête dans celle-ci pour y déposer une infinité de baisers. Ses mains firent le tour de la jeune fille pour atteindre l'arrière du soutien gorge. Il le détacha et attrapa la jointure avant du soutien-gorge par sa bouche. D'un mouvement de la tête, il le jeta au loin.
La paire de menotte toujours à la main, il attacha les deux poignets de la jeune femme l'un contre l'autre...Il la poussa vers l'arrière pour qu'elle soit allonger sur le dos. Il posa sa main gauche sur le sein droit de Shin, et la fit glisser en un mouvement ascendant jusqu'à atteindre l'entrejambe de la fille. Il la saisit à pleine main

- " Maintenant, tu es à moi..." lui murmura t-il alors que ses lèvres se déposèrent langoureusement sur celles de sa succube " Je veux t'entendre gémir " lui lança t-il d'un ton joueur alors que ses doigts commencèrent à caresser l'entrejambe au travers de la culotte.

Quand elle le sentit se défaire de ses liens, elle espéra qu'il ne parte pas, tout en sachant que ce ne serait pas le cas. Elle se laissa déshabiller en souriant, laissant passer des soupirs de plaisir d'entre ses lèvres ... C'était l'excitation qui, peu à peu, montait en elle, qui faisait battre son cœur de cette manière.

Mais quand il attacha ses mains, elle voulut riposter un peu - elle faisait valoir son autorité et sa dignité bien souvent - mais n'en eut pas le temps. Réceptive, elle se cambrait sous les caresses du jeune homme, lui répondant pas des soupirs de bonheur, les joues rouges et les yeux étincelants. Elle sentit brusquement sa main descendre, le long de son corps, pour venir se nicher entre ses cuisses ... Un frisson traversa son corps, tandis qu'elle laissait un vague gémissement briser le silence. La sentence tomba : elle était à lui. Prisonnière d'un plaisir que seul lui pouvait libérer.

- Mmh ... Continue ...

Elle tourna la tête un moment, et croisa des yeux son bracelet. Un sourire apparut sur son visage, et, dans un souffle brûlant, la duchesse laissa échapper un :

- Alistair ... 

Elle plongea son regard dans le sien, ne retenant pas ses longs soupirs de plaisirs, cambrant légèrement son corps au fur et à mesure de ses caresses.

Il la rendrait sans doute folle ... mais de lui.