Malgré que le liquide rose coule dans ses veines, la jeune femme conservait sa frayeur… C'était la première fois que je voyais un sujet aussi bien résister aux assauts de l'aphrodisiaque, c'en était remarquable. Quoique je n'aie pas vraiment à m'en plaindre, je pourrais donc voir son expression horrifiée beaucoup plus longtemps, sa honte. J'aime beaucoup mieux voir l'expression de peur que j'inspire que voir l'envie due à un simple cocktail de produits terrannides, au moins je pouvais savoir que celle-ci était vraie et non fabriquée.
La regardant se déshabiller, je remarquai que cette jeune femme avait une volonté de fer, qu'elle ne laissait pas aller les effets du "poison" comme les autres avec qui j'avais essayé le produit en question; elle, elle combattait ces effets de toute ses forces, s'empêchant de faire ce que son corps demandait… Mais bientôt elle fondrait, jamais je n'ai vu âme qui vive réussir à résister à l'envie de la chair, grandissante, en eux. Comme toutes les autres, elle allait bien vite fondre, la cyprine coulant de son antre… Elle avait beau dire qu'elle voulait être pure, il n'en restait pas moins que l'impurté, c'est comme la gravité… Ça ne nécessite qu'une poussée!
Elle était maintenant en sous-vêtements, à genoux devant moi, qui n'avait que des boxers. Elle ne pouvait pas… Prudence résistait toujours à ce qui avait dans son sang, ce qui m'exaspéra un peu, pour être honnête. Mais au fond, j'étais là pour prendre ce que je voulais, et non seulement agir au gré de cette jeune femme. Retirant tout ce qui restait de barrière de tissu entre mon phallus et la jeune femme je baissai mon regard sur elle, rempli d'indifférence, je dirais même d'impatience.
Ouvre ta bouche, ou je te force à l'ouvrir avec du métal, est-ce bien clair?
Un petit rictus de satisfaction me vint aux lèvres à l'idée d'entrer mon couteau dans sa bouche, peut-être en lui explosant une dent au passage, la forcer à ouvrir la bouche, quitte à lui couper le palais, et ainsi faire un peu de place pour le principal intéressé dans la chose. Honnêtement, je préférerais ne pas avoir à la mutiler, ce serait moins agréable avec du sang dans la bouche, ou encore sentir une dent cassée frotter sur mon gland. Non, la meilleure idée restait la menace. Ainsi, je peux avoir tout ce que je veux, sans qu'elle n'ait aucun dégât physique…
De toute façon, je n'aurai plus à la menacer. Bientôt, elle me suppliera de la prendre comme une chienne, là, au milieu de l'endroit où gisaient les cadavres de ses amis…