Les Prinnys se cachent pour exploser. [Maxina]

Sandji - pingouin - prinny enfin, tout ça tout ça, avait déjà l'air de se délecter du peu d'information qui filtrait à travers ses lèvres, quelque peu et je serai presque déroutée par une telle... obsession, il n'avait décidément pas l'air très net dans sa tête de pingouin et, c'était inquiétant et à la fois, marrant.

" Ishtar... Walpurgis... Inferis... Même si on doit y aller à pied, dood, on ira à Inferis ! T'as promis, alors tu viens avec Sandji, sans condition ! "

"-Ouais mais le contrat qui nous lie dure une semaine, au delà de ce délai même si on y va à pied je te lâches au milieu de ton désert, pingouin de l'espace ! Alors tu vas me trouver un moyen de transport illico je vais pas continuellement donner de ma personne, débrouilles toi un minimum !"

Maxina le regarde, et, n'aime pas ce sourire qui nait sur son visage de pingouin psychopathe, elle prolonges la direction du regard de Sandji, aperçevant ce vieux bus d'un style londonien à deux étages, flambant rouge, puis, à nouveau sur prinny, le bus, prinny, le rouge des deux "objets" se confondent, normal, il s'en approche, et sort sa saloperie de pelle et, défonce la portière si discrètement que tout le monde aurait bien le loisir d'appeler la garde...

" Et voilà dood, un bus ! "

"- Ouais... dood... euh, un bus !"

Merde, ça commençait à déteindre sur moi ces "doudes" par ci, "doudes" par là, rhaaa ça me rentrait dans la tête...

"-Vivement que tu redeviennes humain..."

" Sandji a trouvé des biscuits, dood ! "

Maxina hausse les yeux au plafond du bus, mais ce n'est qu'une diversion elle pique le sachet de biscuit au pingouin et le crèves avec ses griffes, s'asseyant sur le siège conducteur en rebondissant trois ou quatre fois de suite dessus, testant apparemment son cuir et ses vieux ressorts.

"-Merchi..." -krumch , krunch... - "-Chert moi auchi un verre d'eau chant que t'y est..."

" ...Tu sais conduire un bus, toi, dood ? "

- nyumch nyumch-

"-Ouaich, t'en fait pach, Je me suis déchà amusée avec la safety car des pistes de motorball, ça a pas l'air différench, -crunch- suffich de... non, tout compte faich -crumch- on va pas s'emmerder à trouver les cléch -glups- "

Elle enfonce directement son majeur, celui de son bras cyber dans le contact, contact dont le bloc explose et produits une séries de gerbe d'étincelles qui font briller d'une lueur de folie les yeux de Maxina, qui élargit un beau grand sourire carnassier, alors qu'on entends le moteur commencer à cracher, tousser, le démarreur faisant des siennes à plusieurs reprises, ses dents claquant contre le volant moteur usé.

"-Allez, allez, allez ! démarres !"

Devant nous des gardes en faction, autant dire la police du quartier, s'était approchée, faut dire qu'une portière défoncée par terre devant un bus ça passe pas inaperçu, des gerbes d'étincelles éclairant par moment l'intérieur du bus, non plus, et, encore moins lorsqu'ils s'approchent, et peuvent aperçevoir une folledingue presqu'en train de disquer le tableau de bord avec son jet plasma, et un putain de pingouin sur un des sièges agitant ses ailes en gueulant.

Garde : "-On peut vous aider ?"

Le moteur démarres, ouf, sauvés, elle appuye a fond sur la pédale d'accéllérateur.

"-Non merci, mais je serai heureuse de soliciter votre aide une prochaine fois..."

le visage de Maxina disparait sur un clin d'oeil aguicheur, puisque le bus vient de démarrer en trombe, elle contrôle légèrement moins bien cet énorme... ce...

"-Mais quel bateau, ce truc, on dirait une putain de péniche rhaaa ! circulez ! restez pas dans le chemin !"

Dit elle en percutant pas mal de véhicules d'un coté à l'autre de la route en arrivant finalement à stabiliser la direction et "calibrant" les gestes avec le degré de rotation des roues.

"-Eh beeeh, fiou, voilà, j'ai cru qu'on y arriverait jamais..."

Elle relache la pression, et, s'adosse contre le siège, soufflant un bon coup en fermant quelques secondes les yeux sur une longue ligne droite.

Surexcité et impatient, il s'agitait sur la banquette en hurlant auprès de Maxina, lui sommant de faire bouger cette carcasse rouge le plus vite possible, sautant presque sur son siège.

" Allez dood, on a pas le temps ! Il faut qu'on soit a Inferis et vite ! "

Se tenant aux rebords des sièges, le bus fut bien secoué en percutant la demi-douzaine de voitures sur la route, envoyant même valser certaines, et ce n'est pas rigolo. Surtout quand on est léger comme lui et qu'on menace de s'envoler au moindre coup de vent, il était accroché comme un koala à son arbre, en tremblant.

Il resta ainsi même une fois sortis de la zone de turbulence, proche de la sortie de la ville. Inferis est loin, c'est un pays qui se trouve a la frontière entre les deux Continent, séparant Tekhos et la Fourmilière et Nexus et ses alentours, ce pays servant de "filet de secours" bien ridicule au cas où les Tekhannes échoueraient dans leur guerre. Autant dire, ils en avaient au moins pour environ 30 heures de route... Tant que l'engin avait le plein.

Une fois descendu de son perchoir, il se hissa sur le tableau de bord, observant l'horizon. Il se frotta le bec avec une nageoire, pensant à présent à la suite... Comment la retrouveraient-ils dans ce pays ? Est-ce qu'elle est là, d'ailleurs ? Car lorsqu'il avait été transformé, elle se trouvait sur Terre, il y a des chances qu'elle y soit restée. Et si elle avait des gardes du corps ?...

Garde du corps...

Il fut frappé de terreur, ses nageoires sur la tête

" Oh, non, mademoiselle Perona ! Qu'est ce qu'elle va dire quand elle verra Sandji comme ça, dood ? Il ne pourra plus être son chevalier, dood ! "

Il se mit à penser à toute ces personnes qui le trouveraient bien trop ridicules: Caim, Espérance, Loveday... Quoique, Loveday aurait sûrement été plus tentée de le manger. Heureusement qu'elle devait rester bien sagement à la maison, à l'heure qu'il est.

Fixant alors l'horizon avec encore plus de détermination à reprendre son corps par la force, il descendit de là et prononça une phrase qu'elle ne risquait pas d'oublier...

" ...On est bientôt arrivés, dood ? "

Parce qu'elle risquait de l'entendre souvent.

Très souvent.

Ah mais quel surexcité !!! GRRrRrr !! Il commençait à l'énerver lui à s'agiter dans tous les sens et piailler, Aaaah ! Et la voilà coincée dans ce vieux bus rouge avec lui, et même s'il y a eux étages et plus de 60 places assises elle avait l'impression de se retrouver coincée dans une cabine téléphonique avec ce petit truc irritant en train de lui chauffer les oreilles.

" Allez dood, on a pas le temps ! Il faut qu'on soit a Inferis et vite ! "

Maxina poussa de façon théatrâle sur le volant et le tableau de bord à plusieurs reprises comme pour forcer le véhicule à aller plus vite.

"-Je fais ce que peux hein, "dioude", ce vieux tacot est plus rouillé et déglingué que les premières prothèses que j'ai reçues a huit ans !"

Du mal, bien du mal à se relaxer avec l'autre perruche qui la stresse tout le temps, qui lui met la pression sans arrêt, elle en a les phalanges qui grinçent sur le mousse protecteur du volant, ses yeux forment à nouveau une barre qui scrute l'horizon, elle donne un violent coup de volant pour essayer de l'envoyer voler d'un coté à l'autre du bus pour qu'il explose un bon nombre de fois façon pétard mitraillette.

Mais il s'accrochait bien aux barres il avait compris la leçon lorsqu'elle avait percuté les voitures.

" Oh, non, mademoiselle Perona ! Qu'est ce qu'elle va dire quand elle verra Sandji comme ça, dood ? Il ne pourra plus être son chevalier, dood ! "

"-Sers moi un verre d'eau je t'ai dit ! Où tu as mis mon verre d'eau ? Et reste tranquille ! Arrêtes de cogiter Ça ne sert à rien de paniquer, Attends deux secondes là..."

Elle freina à bloc, le bus se cabra légèrement sur ses essieux et, il est fort probable que le pingouin percuta le pare brise, passant rapidement de 80 km/h à 0. sur à peine une dizaine de mètres ou les pneus ont crissé, ça sentait bon le caoutchouc brûlé.

Ca commençait à prendre des allures plus intéressantes dans son petit crâne de jeune femme, Elle posa ses yeux sur le pingouin de la tête aux pieds et eut un sourire presque "tendre" pour cet idiot juste un rien de temps avant de freiner, qui finalement avait peut être, peut être ce petit quelque chose... de romantique ou romanesque dans sa carcasse et caboche déglinguée, après tout, elle avait le droit de rêver non mais pour le moment, elle s'amusa à jouer les jalouses, regard extrêmement furibard et sourcils froncés.

Elle laissa le silence, où plutôt, seul le grincement et couinement du cuir et de la mousse du volant s'exprimer sous la pression épouvantable de ses doigts, une veine palpitant sur le coté de son front.

"-...Perona ?"

"-C'est qui celle là ? D'où elle sort ? Voilà seulement que tu m'en parles, petit con ?! Alors on se prend pour un chevalier servant hein ?"

" ...On est bientôt arrivés, dood ? "

Elle lâcha le volant et se redressa, s'époussetant un peu et tapant ses patins sur le plancher, essayant d'évacuer tant bien que se peut son stress.

"-Non "Diouwde" on est pas arrivés, on en est loin, on pourrait sans doute aller plus vite si tu arrêtais de t'exciter, tu te demandes sans doute, pourquoi on ne fait pas plutôt la route sur mes patins à plus de 300, mais je n'ai pas assez d'unobtainium raffiné sur moi pour parcourir une telle distance..."

Elle se massa les tempes, réflechissant quelques secondes à une solution, sa main libre ira actionner le pilotage automatique qu'ont a peu près tous les camions ou engin "tracteurs", du moins, ça permettait au conducteur de se reposer un peu les pieds et les mains sur une longue autoroute rectiligne, le bus se remit donc à bouger.

Elle s'approcha ensuite du "pingouin", mains posées sur les hanches, hanches musclées, voluptueuses et évasées, ou se joignait en son centre un rebond pubien assez sexy poursuivi d'une hampe de cuir qui n'était autre que sa verge clitoridienne, bien empaquetée dans un cuir qui la rendait presque "féminine" bien potelée, rondelette et luisante, qu'elle se plut à laisser dépasser de son pantalon juste pour indisposer le pigeon.

Elle s'approchait donc, l'air toujours aussi furieuse, faisant reculer de quelques pas Sandji.

"-Est ce qu'il va falloir que je t'enfonces ça quelque part ? Pour, ne serait ce que, quelques secondes, ne plus t'entendre, tu sais... grâce à toi : "

Elle proposa son poing fermé duquel elle extirpa son petit doigt avec son autre main pour compter.

"-J'me suis mise la garde sur le dos..."

Elle lève l'auriculaire ensuite, de la même façon en rajoutant ce doigt à l'autre.

"-Je vais avoir une ardoise salée à ma taverne préférée parce que j'ai explosé la moitié du décor par ta faute..."

Pareil pour le majeur, qu'elle dresse plus lentement que les autres en sortant sa griffe par le bout du doigt, vilaine habitude...

"-J'me suis prise le souffle d'une bombe, et deux explosions en pleine poire, ah non, trois, j'oublie celle de la guilde des mercenaires..."

Elle finit par son index, elle n'a pas hésité longtemps à le lever.

"-Et tu n'arrêtes pas de me casser les "burnes" pour être vulgaire ! Tu ne fait que des conneries, pire qu'un gosse, alors, ouais, j'me suis laissée emportée parce que je trouvais ça délirant au début mais là, tu vois, j'ai plus ma dose de Tequila dans le sang et j'ai un putain de gobelin vicieux avec une masse qui s'amuse à taper sur l'intérieur de mon crâne façon clocher d'église..."

Elle rajoute son pouce, serrant les dents.

"-Et pour courronner le tout tu n'as toujours pas daigné avoir la singulière politesse de me demander mon nom il a fallut que tu l'apprennes d'un superordinateur sur le point de passer l'arme à gauche ! La journée est on ne peut plus complète pour moi, que veux tu de plus ?"

Elle regarde autour d'elle, et, s'accroupit, fouille le compartiment à l'arrière du siège conducteur et en sort des cordages.

"-Moi, hé hé, je sais, je sais très bien ce qu'on peut faire..."

Elle s'avances vers toi, sourire sadique sur ses lèvres un regard inquiétant, en tendant et détendant la corde entre ses deux mains.

"-Je vais t'attacher à la roue de secours derrière le bus !"

En tant que Prinny, n'importe quel génie est vite redescendu à l'état d'idiot complet. La forme originelle n'étant déjà pas fort brillante, il était normal que ce manque de mémoire considérable affecte Sandji, étant difficile de faire avec encore moins de quotient intellectuel sans carrément alterner les capacités à parler.

Tellement occupé à causer, il ne s'était pas détaché de sa barre et n'avait pu qu'hurler comme les pneus lorsque le coup de frein soudain lui aurait presque soutiré une nouvelle vie supplémentaire. Et ne connaissant pas trop à quel point ce pouvoir de "résurrection" s'étends, autant préférer la prudence au gaspillage simple de ces "vies".

Se fichant complètement des tentatives de destabilisation habituelles et des attentats à la pudeur, il regardait Maxina d'un air incrédule, de ses grand yeux de poisson mort, avec un air complètement ahuri. Il sembla d'ailleurs avoir un éclair de lucidité quand elle commença à parler de ses patins, répétant en agitant une nageoire, comme un gosse excité de connaître la réponse à une question.

" C'est vrai ça, dood ! Pourquoi t'as pas pris tes patins ? "

Remontant sur le dossier d'un siège, accroché a la barre, il restait suspendu comme un petit perroquet dans sa volière. Et a mesure qu'elle s'approchait, lui se rapprochait du plafond et y finit carrément suspendu, accroché à une barre latérale rasant la partie supérieure de la carrosserie du bus. Il n'avait pas l'air perturbé, mais savait très bien ce qui allait arriver si elle lui mettait une baffe.

" Oh, sois pas fâchée, dood. Sandji n'as jamais rien fait de mal, et Sandji t'as trouvé un bus ! "

Il croisa les nageoires, faisant aller son bec sans prononcer une parole pour mimer celles de Maxina en boudant, se fichant complètement de tout ce qu'elle a bien pu raconter. Regardant la corde, il secoue la tête négativement pour opposer son refus déterminé.

" Non, dood. Sandji t'as trouvé un bus. Un bus, dood ! "

C'était clair: dans sa tête, ce bus était apparement le plus beau cadeau qu'on fasse à une dame. C'est vrai que c'est pas le mari lambda qui offrira à sa femme un bus comme cadeau d'anniversaire !

Il se met alors à glisser dans un siège, plus loin après une petite séance de grimpette, posant ses fesses rondes et dodues le long de la banquette, une nageoire contre la tête.

" Tu ferais mieux de regarder où on va, dood, au lieu de jouer avec des ficelles. De toute façon, Sandji n'aime pas la couture. "

Il se mit à baîller fortement, se blottissant dans le fond de sa banquette comme pour s'endormir.

" T'es vraiment trop enervée, dood. Tu devrais penser à dormir, de temps en temps. "

Tant que le bus savait encore distinguer les nids-de-poule, les chatons et les fosses à requins, ils devraient s'être bien rapproché d'Inferis à son réveil...

" C'est vrai ça, dood ! Pourquoi t'as pas pris tes patins ? "

"-Parce qu'ils ont besoin de combustible, d'unobtainium raffiné, et que j'suis presque à court là... Mais tu es sourd où quoi ? Je viens de te le dire ! Et puis tu croyais quoi, que je roulais aussi vite en n'utilisant que la force de mes jambes et mes hanches ? Ah Ouais ! Dommage... Les autres concurrents contre lesquels je dispute les championnats sont cyber implantés des pieds à la tête, c'est pas mon cas."

Elle observa le manège puéril du pingouin à son approche, toujours la fuite, la fuite et rien que la fuite, si il était comme ça en tant que pingouin y avait peu à espérer de sa forme humaine...

" Oh, sois pas fâchée, dood. Sandji n'as jamais rien fait de mal, et Sandji t'as trouvé un bus ! "

Elle pose un regard pas franchement convaincu sur le bus, effectuant un panoramique a 360 degrés, lentement autour d'elle, continuant de tirer machinalement sur sa corde, elle soupires en l'entendant se répéter.

" Non, dood. Sandji t'as trouvé un bus. Un bus, dood ! "

"-Tu l'as volé, nuance, et ça fait partie de la mission, mais j'apprécie tes "intentions" aussi déroutantes soient elles."

Elle jettes la corde sur un siège, finalement il à enfin l'air de se calmer et ses remontrances ont porté leur fruit, c'est qu'elle en à mal au crâne de ses piaillements incessants.

" Tu ferais mieux de regarder où on va, dood, au lieu de jouer avec des ficelles. De toute façon, Sandji n'aime pas la couture. "

En parlant de ça, la route sur laquelle nous roulions ressemblait un peu à une autoroute après une invasion de zombie mondiale, divers véhicules retournés sur les bas cotés, parfois encore au centre de la route, percutées par le pare choc du bus qui nous secouait vivement à quelques rares occasions.

" T'es vraiment trop enervée, dood. Tu devrais penser à dormir, de temps en temps. "

"-Dormir... ouais... quand j'aurai trouvé une bouteille où un truc pour faire passer cet horrible mal de crâne... Hmmmm... voyons voir ce qu'il y a dans les armoires de rangement privées du chauffeur, et dans la caisse sous son siège..."

Elle s'accroupit par terre au niveau de la caisse et déssouda le couvercle en métal puisqu'un cadenas fermait le tout...

"-un chapeau de cowboy, nan, je mettrai pas ça, trop ringard..."

Elle le jette par dessus son épaule et poursuit les fouilles.

"-un fusil à pompe... et vingt cartouches... hmmm... ça peut servir " -dit elle en le mettant à part-

"-Ah ! Un twinky ! J'adores... Et sans doute le dernier avant un très trrrès long moment... sur cette route..."

Elle finit par trouver le saint grââl, une bouteille de vodka.

"-Hé hé... voilà de quoi faire passer cette horrible soirée..."

Elle partit se rassoir sur le siège conducteur et posa ses jambes, sur le tableau de bord, croisées, genoux posés sur le volant, mangeant son twinky en buvant de temps à autre une gorgée de vodka.

"-A la tienne..." - un peu émêchée, elle lèves sa bouteille en direction du pingouin qui dort et qui se fout royalement de ce qui peut bien se passer. "-...C'est ça, ignores moi, comme les autres lorsque je ne suis pas sur une piste à défoncer des boites de conserve sur roulettes, espèce de ringard..."

Elle s'enfile pas moins de la moitié de la bouteille quand elle aperçoit, après une dizaine de kilomètre sans véhicules ni âme qui vive sur la route, une voiture en rad sur le bas coté, dont le capot ouvert laisse aperçevoir un radiateur qui fumes, elle ralentit et, s'arrêtes à hauteur de la voiture, essayant de ne faire aucun bruit pour ne pas réveiller sandji, seul peut être le "TCHHHH" d'ouverture automatique des portes pourrait être la cause de son réveil.

Elle descends, méfiante elle à pris avec elle le fusil à pompe, elle prends une énième gorgée avant de cracher ce qu'elle vient d'avaler en aperçevant un petit homme gris ou vert elle ne voit pas grand chose dans le noir, et avant qu'il n'ait pu terminer sa phrase :

"-Salut ! Je m'appelles Pau..."

Un tir est parti, elle l'a pas fait exprès le coup est parti tout seul et elle a fait fuir sa première rencontre du troisième type, elle éclates la bouteille par terre, râleuse :

"-C'est pas juste... même un putain d'Alien... Il à pas les "couilles" de m'aborder ! Reviens ici ! Salaud ! je vais te renvoyer sur ta lune à coup de trique ou je pense !"

Endormi dans un sommeil presque mérité, le petit pingouin enfin calmé put se taire durant quelques heures et enfin se reposer. Seulement, ses rêves n'étaient jamais source de repos: c'était l'unique raison pour laquelle il refusait obstinément de dormir.

Ses souvenirs sont revenus le hanter, encore une fois. Comme des fauves, à attendre dans l'ombre le moment où il serait le plus vulnérable, et encore une fois lui faire un résumé rapide de sa vie torturée. L'absence de sa mère, sa crapule de père, et puis le laboratoire...

Ces longues heures, seul dans le noir. A attendre qu'on vienne le prendre comme une petite souris blanche avant de refaire des test, puis de nouveau se faire enfermer dans cette pièce blanche, tantôt dans un noir total, dans un autre d'un vide perturbant. Transformé en monstre, il revoit chaque partie de ses souffrances, chaque partie de sa déchéance qui l'as transformé en abomination, trop souvent refusé obstinément mais qui font partie d'une réalité dure à assumer.

Puis, d'autres s'ajoutèrent. Tous les gens à qui il avait fait du mal. Toute ces choses qu'il n'aurait pas dû faire, mais que pourtant il l'a fait. Et enfin...

Tout ces gens qu'il a pu aid...

" Hein ? Quoi ? Dood ?! "

Une détonation le fit sursauter, ce qui par malheur le fit tomber du siège... Et arriva ce qui arriva...

Il restait, au milieu de la carcasse de pingouin cramé, une tache formant sa silhouette autour de toute la suie produite par l'explosion, qui venait de manger la moitié d'un bon nombre de banquettes et cramer presque tout le sol du bus, le rendant d'un noir charbon sale. La lueur revint dans ses yeux, se secouant le bec en se massant la tête.

" ...Oh, dood, qu'est ce qui se passe ? "

Il vit Maxina armée d'un fusil à pompe chargé, en train de pester toute seule, le bus à l'arrêt. Se dandinant sur ses petites pattes, le Prinny rouge apparut derrière la tigrélionne, en baîllant encore.

" Ca va pas de faire autant de bruit, dood ? En plus, on est où ? On est arrivés ? "

Il regarda à gauche, à droite, hors du bus. Avant de se retourner vers Maxina, les nageoires croisées

" Ca te prends souvent de faire du bruit pour rien, dood ? Allez, on s'en va, on est pas à Inferis non ? "

Grimpant derrière une banquette qu'il ne venait pas de faire exploser, il s'assit confortablement dedans, en baîllant encore, grattant la sacoche posée contre son ventre rond.

" ...Oh, dood, qu'est ce qui se passe ? "

Elle se frappa le front d'une claque bien sonore de la main et tira sur ses traits.

"- Oooh non et m... HMmmmuuuuuhmmm ! Il s'est réveillé..." "-j'y crois pas, je dois être en enfer... j'vais faire une crise..."

Elle ne voyait qu'un seul moyent d'évacuer sa tension là, fallait qu'elle remette la main sur le petit couillon qui venait de s'faire la malle pour se l'enfiler dans un coin tranquille, ha ha ! Se défouler un bon coup !

" Ca va pas de faire autant de bruit, dood ? En plus, on est où ? On est arrivés ? "

Elle lui balança nonchalamment le fusil à pompe en pleine poire, et partit droit devant elle, dans l'obscurité, heureusement elle, elle y voyait quelque chose.

" Ca te prends souvent de faire du bruit pour rien, dood ? Allez, on s'en va, on est pas à Inferis non ? "

De loin :

"-On partira quand j'aurai fait un truc qui me démanges, qui me grattes, qui m'irrites, tu me laisses... genre 20 minutes et je serai fraîche comme au premier jour avec une gueule d'ange et un sourire jusqu'aux oreilles, okay ?

Bien, il était rentré dans le bus sans demander son reste pour retourner pioncer, ça vallait mieux pour ses oreilles chastes parce que je me suis mise à traquer le petit bonhomme vert à travers une petite partie du désert, il est pas allé bien loin, il n'était pas blessé mais simplement très effrayé, Maxina n'a pas eu beaucoup de "pitié" cependant, entamée comme elle était, elle te l'a choppé aux hanches et étalé sur le capot arrière de sa plymouth ayant l'air d'être sortie tout droit d'un bon stephen king, plaque d'immatriculation "Christine", rien de plus agréable que des bons vieux amortisseurs hydrauliques pour visiter le fondement de son premier p'tit Alien.

"-T'as un joli petit cul bien serré toi, hein ?"

- Non, s'il vous plait je... je viens juste d'arriver et je... ARGh !

un - plop - vient de signaler l'entrée d'un corps étranger dans celui de l'Alien, allez deviner de quoi il s'agit... *sifflotes*

- Vous ne pouvez pas faire ça ! réfléchissez un peu aux échanges de fluides, aux bactéries, microbes terraniens qui ne sont pas compatibles avec mon métabolisme !

"-T'en fait pas va, je ne sort jamais à découvert, j'ai toujours ma capote en cuir sur l'engin !"

La scène avait quelque chose de surréaliste dans la nuit, un grand cougar, ou une panthère, en train de s'enfiler un petit homme vert sur la carrosserie du coffre d'une voiture, dont les amortisseurs se plaignaient en rythme avec les gémissements étouffés de paul en "fond".

"-Quel petit vicieux tu fais en fait, t'aimes ça, tu couines comme une chienne et te cambres comme la dernière des putains sous mes coups de reins ! Ha ha ha !"

- Au... au secours... ♥ - dit il en laissant des trainées grasses de ses mains à trois doigts sur le pare brise arrière. -

Et ça dura un bon moment comme ça jusqu'a ce que Maxina soit effectivement enfin soulagée, grand sourire sur ses lèvres et expression to-ta-le-ment apaisée, elle rentre dans le bus et le remet en route, détendue elle s'étires sur le siège conducteur qu'elle rabaisse en position de repos, et ronronnes comme une tigresse ayant fait un véritable festin.

Ne regardant pas à ce que Maxina faisait, il ne vit pas le fusil a pompe lui arriver droit dans le visage, provoquant une détonation. Qui ne provenait pas du fusil, évidemment.

Balancé dans le souffle tout au fond du bus, , il s'étala au sol en ayant fini d'exploser les dernières banquettes, et resta ainsi affalé sur le sol, incapable de se relever ou plutôt étant bien trop fainéant pour aller se poser ailleurs. Bien installé au milieu de sa trace d'explosif, il se rendormit enfin d'un sommeil du juste alors que Maxina était partie faire il-ne-savait-quoi tranquillement.

Le lendemain, une nouvelle secousse fit s'arrêter le bus net. Secouant le pingouin qui se réveilla en sursaut d'un sommeil déjà agité, il se frotta le bec et trouva l'atmosphère... Plutôt étouffante. En regardant à l'extérieur, il remarqua les tons rouge sombre/noir que le décor avait pris, et par curiosité s'approcha d'une fenêtre pour observer l'extérieur...

" Dooooooood !! "

S'accrochant a une barre dans sa frayeur, il venait juste de constater qu'ils venaient de passer outre un barrage de rochers naturels et maintenant penchaient dangereusement au dessus d'un précipice où coulait de la lave tel un serpent ardent. Paniqué et ne voyant pas Maxina debout, il se rua vers le siège conducteur pour voir qu'elle était bien là. Et a peine eut-il bougé, le bus grinça fortement, penchant le tout vers l'avant.

" Dood ! DOOD ! Réveille-toi ! Il faut sortir du bus ! Il faut sortir du bus ! "

Se ruant encore une fois vers le fond, il essayait de rétablir la balance sans beaucoup de succès, son poids ridicule faisant une contrepartie bien faible à l'attirail de Maxina sans compter son poids naturel. Heureusement, dans ses multiples explosions, des vitres avaient été soufflée. Une bonne chose, car celle du fond était effectivement brisée, leur permettant de s'en extirper... Si Maxina arrivait à se ramener au fond du bus à temps. Parce que ce n'était pas pour dire, mais...

" DOOOOOOD !! Ca va tomber !! "

Préférant sauver sa peau en triple vitesse avant que l'inévitable n'arrive, il sauta pour essayer de s'accrocher au rebord et se hisser vers la vitre pétée, tentant de sortir de là le plus vite possible en espérant qu'elle l'aie entendu, ne pouvant décemment pas aller près d'elle sous peine de les faire tomber.

Ding dong. Bienvenue à Inferis, les enfants.

Les songes de numéro 69 étaient remplis d'images de son passé, essentiellement tournées vers les voyages enfermée dans sa cage, ou la façon dont elle à planté son humérus taillé / aiguisé dans l'oeil de son "maitre" pour ensuite lui touiller son os dans l'orbite jusqu'au cerveau, pour l'extirper de sa tête façon préparation d'avant embaumement ou momification, songes bien heureux durant lesquels il lui arrivait de sourire comme une psychopathe, songes interrompus par les cris d'un pigion qu'elle reconnaissait bien là, pour être son pire cauchemar du moment, lui, c'en était un vrai...

" Dood ! DOOD ! Réveille-toi ! Il faut sortir du bus ! Il faut sortir du bus ! "

Elle l'entendit s'éloigner, faire des aller retour dans le bus en sustentation au dessus du vide, en équilibre précaire, elle ouvrit les yeux lorsqu'il se mit à crier :

" DOOOOOOD !! Ca va tomber !! "

En effet, ça tanguait drôlement, et, elle était assise, ses membres pendant vers le vide, attachée par la ceinture de sécurité, dont elle se saisit immédiatement, mais comme dans tous les mauvaises situations de ce genre il fallut que cette saloperie se coince ! Elle tourna la tête vers l'arrière du bus pour voir l'autre se carapater par la fenêtre arrière, lâche qu'il était plutôt que d'essayer de lui filer un coup de main.

"-GRRrRRr Enflure, un jour prince charmant, le lendemain j'ai droit à un espèce de gros couillon pathétique !! Tous les mêmes ces mecs !"

Le bus tangue encore un bon coup, et même, il roule sur la surface rocheuse et calles sur une pierre qui arrêtes sa progression, durant lequel la chevelure de Maxina a fait un petit rebond à son tour suivi de ses seins et bientôt d'une crise de panique.

"-IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih !! je suis coincée !!"

-Ding dong bienvenue à inféris les enfants-

Pratiquement au bord des larmes par crise nerveuse et panique face à la lave se trouvant peut être à cinquante mètre en dessous du bus :

"-Je t'ai rien demandé toi !! Ta gueule !" - Défonces le dispositif donnant de sa voix dans le car par tallonades acharnées sur le tableau de bord, voilà que le bus se remet à hoqueter et avances à nouveau, elle à le réflexe de braquer les roues dans le sens opposé pour "freiner" ou du moins ralentir la glissade de ce dernier sur cette roche pentue, la carlingue grinces comme la vieille charnière rouillée d'une ancienne porte de moulin, bus coincé entre deux morceaux de roche dont l'un érrafle le deuxième étage du bus en l'ouvrant comme... le couvercle d'une boite de sardine, et à chaque fois que le couvercle s'entrouvre, le bus tombe un peu plus également.

"-Relax... réfléchis... C'est pourtant toi la meilleure dans les situations extrêmes... T'oublies forcément un truc là..."

Le toit du bus se déchires sous la pression exercée entre les deux roches de plusieurs tonnes, qui tombent avec le bus en direction de la lave en contrebas, Maxina fait la seule chose qu'elle peut faire dans ces moments là, sourire à sa propre mort et lui tendre son majeur, dont une de ses griffes plasma sort, elle relèves un sourcil et, un éclair de lucidité lui traverse l'esprit.

En contrehaut, on peut voir le bus plonger dans la lave suivi de la première roche en chute libre...

Petit pingouin au grand coeur.

Tel aurait pu être sa description sur le moment. Rescapé du bus, posant ses pattes sur la terre ferme, il regardait l'engin s'enfoncer lentement vers son inéluctable fin. Mais, même si Maxina était hautaine, méchante, qui n'arrête pas de gueuler pour deux francs et l'as tué plusieurs fois...

Il ne pouvait juste pas la laisser terminer comme ça.

Remontant dans le bus, il la vit en train de tendre son majeur. Courant comme une brute, il sortit une pelle de son sac et trancha net la ceinture de sécurité qui retenait encore Maxina, lui tenant la veste par ses petites nageoires en essayant de l'empêcher de tomber, de toute ses forces.

" Replie les jambes, dood !! "

Sortant alors une bombe de son sac, il sembla comme mû d'une seconde puissance, arrivant a tirer Maxina dans les airs en jetant la bombe, dont le souffle de l'explosion les projeta à l'extérieur a travers la vitre brisée, expédiant plus rapidement le bus vers la lave, mais eux retombèrent brutalement sur la terre ferme, dont Sandji qui s'écrasa plus loin contre un rocher dans une explosion, qui devait maintenant devenir une routine.

De la fumée de l'explosion apparut le petit manchot rouge se dandinant sur ses pattes semblables à celle d'un pirate. Les nageoires sur sa besace, à son aise, il s'approcha doucement de Maxina pour vérifier son état.

" Dood, tu es vivante ? "

Il se rapprocha de la zone du crash, contemplant le bus qui s'enfonçait lentement dans la lave, fondant progressivement, rongé par la chaleur.

" ....Doooood !! On a oublié les biscuits !! "

Les nageoires sur la tête et pris de panique, il se mit à courir en rond en se plaignant, visiblement dans un profond désespoir d'avoir ainsi abandonné leur unique casse-croûte gratuit de la journée. Et maintenant, ça n'allait plus être jojo...

Derrière eux se tenait l'énorme cité bâtie dans le volcan, les portes d'Inferis se voyaient de là où ils étaient, à environ une bonne quinzaine de minutes de marche. Il était temps d'aller régler des comptes avec Ishtar.

Oh, elle avait juste le temps, elle aurait juste eu le temps, de couper sa propre ceinture de sécurité avec son jet plasma et se tailler de là, chose qu'elle s'apprêtait à faire d'ailleurs, mais finalement c'est l'autre lâche qui, est finalement revenu, serait - ce l'effet de sa tirade sur sa lâcheté qui lui à remis les idées en place où était il revenu simplement parce qu'il avait oublié ses biscuits dans le bus ?

" Replie les jambes, dood !! "

"-Comme... euh... comme ça ?"

Dit elle en se recroquevillant sur elle même, position quasi foetale, en "boule" avant d'être expulsée hors du bus, tirée par la "nageoire" du pingouin volant vers des cieux plus propices quand l'explosion de la bombe lui roussit une fois de plus le derrière et enflamma le bout de sa queue féline pour le compte ! L'atterrissage fut rude, autant pour l'un que pour l'autre, ils se mirent à effectuer une série de roulades par terre en rebondissant deux ou trois fois, ça et là.

Maxina était faite d'une matière semble t'il moins "cartoon" que le pingouin qui perdait, lui, vies après vies à chaque choc trop violent, comment avait elle pu survivre à ses cotés jusqu'ici, qui plus est ? Ah, j'oubliais... C'est lui même qui se met pratiquement tout seul dans des situations où il perd ses vies, néanmoins il en avait perdu une pour lui venir en aide, elle resta allongée un moment, quel réveil ! Sa poitrine généreuse se gonflant, et dégonflant, à chaque respiration, oscillant presque comme deux flans posés sur une assiette un jour de très légère secousse sismique.

" Dood, tu es vivante ? "

Elle soupires, et, souffles sur quelques unes de ses mèches de cheveux depuis une interstice créée entre ses lèvres, ouvrant une voie à l'air vers le haut de son visage, déplaçant ses mèches sous ce long souffle exaspéré.

"-Encore assez vivante pour t'entendre, et je n'ose pas dire que ça soit bon signe..."

Dit elle, toute souriante de sa petite provocation, alors qu'elle se redresse, elle t'observes t'approcher du bord, et tends les bras pour t'attraper.

" ....Doooood !! On a oublié les biscuits !! "

Elle finit par réussir à t'attraper entre deux tournicotis et te blottir contre elle, doucement, et avec assez de délicatesse pour ne pas te faire "exploser", elle t'étouffes presque dans sa poitrine en posant un baiser sur ton front en te grattant le dessus de la tête, comme on le ferait avec une grosse peluche, elle ronronnes.

"-T'es un peu visqueux et chiant mais finalement y a p'têtre un coeur là dedans..."

Elle se relèves, époussettes sa tenue qui a pris pas mal de poussière en claquant ses mains sur sa combi et son pantalon, et lâche un long soupir de satisfaction en observant ce qui semble être les portes d'inféris.

"-Tu parles d'un voyage first class pour arriver jusqu'ici, y a encore aucunes liaisons avec le reste des autres villes, cet endroit ne figure sur aucune destination du nexus ou de Thekos, il leur faudrait un bon agent de liaisons et de transport, c'est ni la porte à coté, ni facile d'accès, du moins, pour l'instant..."

Elle avances et déploies ses patins, te tenant dans ses bras elle observe, tête de linotte, le décor autour d'elle, un décor quasi apocalyptique, et la chaleur commence à attaquer sa combi en commençant par les zones les plus basses, qui fument.

"-Suuuuuuuuuuuuuper "accueillant"... Tu sais, je crois peut être qu'on est les premiers "étrangers" dans cet endroit, on fait peut être même office de pionniers..."

La combinaison s'exprime soudainement :

"-Climatisation... Maximum..."

Un jet d'air est évacué par les extrémités de la combinaison qui s'auto refroidit et, cesse de fumer au niveau de ses chevilles, autrement, il fait chaud, très chaud, elle espère que le pingouin tiendra jusque là, d'ailleurs par mesure de sécurité, elle effectues de plus amples foulées en prenant le risque de sauter par dessus quelques rivières de lave à pleine vitesse, ne faisant pas la mariolle et trente six cabrioles, évitant de fanfaronner vu le terrain accidenté.

"-Tiens bon, on y est presque..."

Il se tut aussitôt qu'elle l'attrapa, craignant de se faire tordre le cou ou arracher ses petites ailes de chauve-souris qui battaient furieusement dans l'air, sans produire le moindre effet sinon du vent.

Et pourtant, sans même s'occuper du fait qu'on grattait son crâne chauve et luisant, il tendait une nageoire de désespoir, deux fleuves de larmes coulant de ses yeux globuleux.

" Les biscuits, dooood... "

Il regagna enfin la terre ferme, avant de se diriger vers la porte du royaume, admirant l'immensité du paysage. Inferis était peut-être dangereux, mais c'était très joli, comme décor ! Sauf que l'heure n'était pas à penser au plan de nouvelle maison, mais à aller mettre une raclée à celle qui l'as transformé en bestiole ridicule.

La chaleur ambiante n'était pas vraiment indiquée pour un Prinny aussi volatile qu'une poche de grisou. Transpirant à grosse goutte et ne bénéficiant pas d'un air conditionné comme Maxina, il semblait fondre comme neige au soleil entre ses bras, se ratatinant sous l'effet de la chaleur.

Il regarda le paysage défiler alors qu'il était trop écrasé par la chaleur pour pouvoir remarquer les passages qu'ils prenaient, ne voyant défiler qu'un grand flou de couleurs vives et sombres, chaudes et froides, un grand tourbillon coloré indescriptible qu'il ne voulait pas trop regarder sous peine de finir malade.

" Oh, dood, on y est ! "

Après les multiples cabrioles, se tenait enfin devant eux les portes massives d'Inferis, tenant leur grand symbole sur toute la surface de la porte, énorme et imposante. Devant eux se tenaient enfin le but de leur voyage...

A présent, c'était le plus dur qui restait à faire: débusquer Ishtar, et trouver un moyen de lui rendre son apparence. Autrement... Il ne voulait juste pas rester ainsi toute ses 1495 vies.