« Et alors ? Vous y êtes aussi vous ! Et puis il me semble que j'ai le droit d'aller ou je veux. »
"-Ouais, mais malheureusement pour toi, justement j'suis là, Et... Bientôt je vais te ramener aux autorités en leur présentant la chose comme je te l'ai présentée, c'est à dire, une fille assise à peine à quelques mètres de deux jeunes gens à qui la vie à été fraîchement retirée et je crois qu'ils vont pas être aussi doué que moi pour te poser les questions, et qu'ils vont, encore plus rapidement que moi te lier à cet évènement tragique, tu sais que les gens aiment trouver des responsables quand leur malheur est grand, surtout quand il s'agit de personnes très influentes, quand ils t'auront enfermée et, qui sait, torturée, mise à tabac pour que tu passes enfin à la casserole et que tu craches le morceau, même si t'a rien fait, ils ont des méthodes bien glauques pour te faire couiner et dire tout ce qu'ils veulent, alors, j'serai toi j'essayerai d'être un chouilla plus convaincante avec moi."
J'aimais pas son regard, y avait quelque chose qui filtrait dans le fond de ses yeux qui, m'laissait des frissons désagréables le long de l'échine.
« Écoutez, monsieur je ne connais pas votre nom, je ne sais même pas qui y avait eu un meurtre, et puis qui me dit que ce n'est pas vous hein ? Après tout vous avez la gueule pour ! »
Oooh alors à si tu glisses sur ce terrain vaseux ma grande tu vas trouver à qui parler et avoir fort à faire, je poses mon pied sur la souche je m'avances bien, là, tu peux la voir ma "gueule", dans les ténèbres effrayantes de ma capuche, elle se dessine, elle passe des tons nuancés de noir, à une lumière blafarde, rougeoyante poussée par un soleil en train de se coucher au loin, le regard d'une férocité transcendant ton putain de crâne comme s'il tenfonçait ses pupilles tranchantes comme des petites aiguilles chauffées à blanc dans ton cerveau, il retrousse légèrement ses muscles léonides régissant ses rides d'expression autour de ses narines, et affiche bien sa dentition sur un relèvement rageux des lèvres,entre ses dents serrées, la politesse ne sera pas de mise :
"-Ecoutes moi bien p'tite chieuse, Je serai toi dans ta situation j'aurai tout d'même pas cherché des crosses à une créature dont la colère est pourrie et nourrie par l'intolérance... Mais t'es sûrement trop conne pour t'en rendre compte pas vrai ? "
C'est encore une de ses soirées ou une lune pleine est en train de s'afficher, la bas à l'horizon, et comme parfois il y a deux lunes différentes, ou trois dans le ciel et , parfois mes humeurs dépendent du jeu de couleur entre elles, comme un putain de mikado ou, un feu rouge interagissant avec mes pulsions, là c'était, lune rouge, lune jaune, et la dernière orangée, pas bon pour toi donc, en plus que, désormais, la période de medication bien passée, j'ai l'autre pouffiasserie de satanée ordure infernale qui, me tente, me tente de, là, t'empoigner une belle quantité de tes cheveux entre mes pognes griffues.
Oh putain que j'aimais pas ton regard, moi non plus, ça m'foutait le sang en ébulition, ma main empoignant ta chevelure pressait par jeu intermitant de ses phalanges ton cuir chevelu comme s'il allait finalement t'éplucher la tête comme un vulgaire orange... « Quelle question ? Si je veux te sucer ? Non désolé, je suce pas les mecs comme toi désolé, repasse quand tu aura plus de neuronnes dans ton crâne de piaf. »
"-Très bien, allez en avant !"
Je la traines par les cheveux, je la traines par les cheveux en me dirigeant vers les deux cadavres, là, plus loin, elle est probablement hystérique et essayera de me frapper à deux ou trois endroits mais ça va pas m'arrêter, je la jettes sur les deux corps, mais un truc abominable est en train de se produire, puisque le plafond céleste s'obscurcit, j'en oublie complétement la malédiction enfermée dans mon épée, et bientôt, a sa surface, comme des limules dégueulasses avec des têtes déformées par la douleur se mettent à grouiller dans les ombres de la lame, ça va recommencer ce... cette merde va ramener son lot de damnés de la terre à la vie.
Les "limules", ou âmes, dégueulasses à la surface de l'épée se projetent depuis cette dernière, dans le sol, moi je la brandis instantanément et, paniqué, j'essaye d'en trancher le plus possible avant qu'elles n'atteignent le sol mais ce n'est pas humainement ni démoniaquement possible, ça dégoulines de l'épée de vraiment partout, et ça rentres dans le sol pour, aller chercher tout ce qui fut autrefois animé par une certaine ame, ou esprit, pour s'en servir comme de pantins, les corps sous la surface commencent à creuser la terre, sortant leurs tronches horribles du sol et leurs phalanges osseuses attrapant les pieds du mercenaire, qui les écrase, sautille, marche sur leur tronche pour qu'ils restent la dessous, leurs éclatant le crâne de façon hystérique.
des têtes volent, et en avant la farandole, toute la zone se retrouve infestée de pourris, de damnés, geulant, beuglant depuis leur insomnie éternelle, d'une voix cadavéreuse, plaintive, tendant leurs bras vers ceux, à qui la vie est encore accordée, jalousant nos âmes et nos souffles, faim insatiable d'une chair qui leur rappellera, seulement pour quelques temps, qu'ils furent autrefois vivants, mais qui n'apaisera jamais leur souffrance.
Nous nous faisions encercler, pas d'échappatoire, tandis que toi, tu assistais au réveil des deux cadavres sur lesquels tu venais d'être jetée, deux cadavres qui tendaient déjà leurs bras vers toi pour essayer de t'attraper, des squelettes rigolards claquant des dents, désarticulés en tout sens s'avançaient vers khaléo, en se sentant obligé de quelques commentaires douteux :
"-Haaan, qui à encore secoué la poussière qu'il y avait sur mes oooos ?"
"-Ce soir c'est la fête du jambon à l'os... mais je n'ai plus le jambon..."
ou encore "-clac a clac a clac... j'ai perdu trois dents dans ma vie, et après la mort, je les ai récupérées... sur le cadavre de mon dentiste !"
Voilà, voilà le genre de choses à laquelle il lui arrivait d'être souvent confronté dans sa putain d'existence, il haissait ça, si autrefois il en avait peur, maintenant, il en rigolerait presque, mais ça ne lui laissait quand même qu'une foutue haine dans les veines, qui s'exprima alors qu'il envoya valdinguer son gros bout d'lame dans le crâne d'un de ces relevés.
Sa tête partit, heurter la tête d'un autre squelette, et, se ficher dessus, mais, à l'envers, titubant en ne sachant plus trop ou mettre les pieds, c'est une fois qu'il se retourne sur lui même et que ses orbites sont à nouveau dirigées vers nous, qu'il constate, aussi stupidement que ça : "Ah, c'est... par là..."
Certains de ces squelettes se cassaient parfois la gueule au sol, rassemblant leurs os en petit tas avec leurs mains en ne sachant plus à qui ça appartient...
Squelette 1 : tiens, ça je crois que c'est à toi...
Squelette 2 : t'as pas vu mon scrotum ça fait deux minutes que j'le cherche là...
Squelette 3 : ça c'était mon orteil..
Squelette 1 et 2 : Mais d'ou il sort lui ?
Squelette 3 : Désolé les gars vous êtes en train de me voler MES os...
Puis soudain t'as le pied de Khaléo qui vient écraser et balayer leurs ossements, ils se mettent à crier "Oooh non qu'est ce qu'il à fait ?!" tenant son épée bien loin en arrière, pour effectuer un swing digne de tiger woods.
"-Embrassez la lune de ma part !"
Mais bon, petite scène idiote mise à part, ça commençait à devenir un peu plus glauque quand ce furent des cadavres à moitié décomposés qui sortirent, puant, putrescents, dégueulasses, rotant des bulles de chair hors de leurs bouches, se rassemblaient même entre eux pour former des carcasses de chair, d'os, et de vieux métal rouillé provenant d'armures oxydées restées sur leurs corps lors de leur mort, d'anciens soldats oubliés ces grosses masses de chair soulevaient toute une panoplie d'armes plantées dans la chair de leurs bras.
"-ça... commences à devenir... sérieux."
Khaléo se recula jusqu'a un arbre, arbre qui, lui fut animé aussi par l'une des saloperies sorties de son épée, et qui ouvrir grand une gueule pleine de dents d'écorce à sa surface, essayant de rassembler ses branches tordues autour de lui, qu'il tailla menu, effrayé, pour se sortir de la, l'adrénaline lui montant rapidement à la tête d'avoir failli se faire croquer les fesses par cette chose effrayante, il fallait désormais aussi se méfier des arbres morts qui se mettaient à plier, hurler du vent traversant leurs corps et tronc creux... une vision pour le moins apocalyptique se dressait face à nous.