Terra
Voilà longtemps que je n’y avais mis les pieds. Pourquoi? Simplement parce que j’étais devenu beaucoup plus puissant sur Terre que sur Terra. Ici Atayoshi signifiait famille puissante. Sur Terre, Atayoshi ne signifiait rien, à moins qu’il ne soit précédé d’Hiro. Je crois même qu’à mon retour, je vais m’investir encore plus à Seikusu, et avoir un petit entretien avec le maire. Pourquoi? Parce que tout le monde a son prix, et je suis sûr que les Yakuzas vont adorer tremper dans le proxénétisme et la vente d’esclave terranide. Oui, je sais, Terra n’a vraiment pas besoin d’un nouveau marchand d’esclave qui kidnappe et tue des citoyens, mais ce serait tellement plus… jouissif. Les terriens sauraient désormais que chaque droit et liberté peut leur être repris, même celui de la liberté, par un seul homme qui plus est, mais seulement si cet homme a de très bons contact, et le maire de Seikusu, lorsqu’on veut contrôler cette ville, est un excellent contact. En fait, je parlerais plus de contrôle sur le maire que sur la ville.
C’était dans l’unique but de m’enrichir sur Terre que je suis venu sur Terra.
Pour être honnête, je n’aurais su par où commencer. Nexus? Les terres sauvages? Non. Mon paternel m’avait confié que ceux qui valent le plus se cachent dans les landes dévastées. Les elfes. Le problème avec cette race, c’est qu’ils sont coriaces, et durs à briser. Une fois leur ville détruite et la majorité des mâles éliminés, ainsi que quelques femelles pour donner l’exemple, il m’avait fallu deux mois, à mois et mes huit hommes encore vivants (nous étions partis une trentaine, les soldats elfiques étant très forts), pour les briser. Ce fût deux longs mois pénibles à violer de la plus vieille elfe que nous avions laissée vivante à la plus jeune, qui semblait avoir 14 ou 15 ans. Toutes celles qui semblaient être plus jeunes ou âgées que ces deux là furent éliminées. Une fois brisés, nos esclaves répondaient parfaitement à nos ordres. Ça aurait pu être plus long et dur, mais mon père m’avait préalablement entrainé pendant plusieurs années de ma vie à briser les gens, et ça ne se résume pas à les violer, croyez moi.
Monsieur Atayoshi, mes hommes sont fatigués et en ont assez d’être ici, ils veulent retourner à leur foyer.
Oui, ne vous en faites pas, nous prenons la route pour Nexus dès aujourd’hui. Remballez le camp, ensuite nous partirons.
Le soldat hocha la tête puis se dépêcha d’aller transmettre mes ordres aux autres. Remballer le camp, attacher les prisonniers ensemble avec des chaînes, mettre le feu à tout ce qui restait, tous les préparatifs avant de partir se déroulèrent sans anicroche. Cependant, je sentais qu’on nous épiait. Au moment de partir, avant de monter sur ma monture, je regardais autour. Rien. Non, ce n’était qu’un désert, et les créatures ne se risquaient pas à aller si près des villages elfiques, mais le feu allait rapidement les ameuter, c’est pourquoi nous nous devions de partir, au plus vite.
Trois hommes en avant, trois hommes au centre et trois autres à l’arrière du convoi, chacun sur sa monture, formèrent l’escorte des esclaves jusqu’à Nexus. Qu’est-ce que j’allais faire de mes dix prisonniers? Je ne sais trop, sortir dix personnes non humaines d’une faille en lisière d’une forêt, ça paraîtrait beaucoup trop suspect, et les laisser à mon paternel, le temps que je les transfère, un par un, sur Terre, y’a plus de chances que je me retrouve avec un ou deux qui ont réussi à passer, mais que les autres aient tous déjà été vendus, alors peut-être en vendre un ou deux, histoire de pouvoir m’acheter une bicoque et les laisser à l’intérieur, sous bonne garde évidemment, le temps que je les transfère tous sur Terre. Oui, ça me semble une bonne idée. Suffirais que je me trouve des acheteurs potentiels, ce qui ne serait pas vraiment dur.
La difficulté sera de me rendre à Nexus, mais ça, je ne le savais pas encore, tout ce que je savais, c’était qu’en travers de notre route, un humain se tenait sur notre route. Nous étions trop loin pour voir de qui il s’agissait, mais nous finirons bien par le savoir.
À ma grande surprise, je vis que c’était une femme… étrange, vraiment.
Écarte-toi du chemin, femme!
