Le prix à payer [Don]

Errer seule dans ce monde sans personne à qui faire confiance à ses côtés n'était pas chose facile pour une fille de mon âge et encore moins à notre époque, mais lorsque que se rajoute à cela la sensation insupportable de la faim tout devient encore plus difficile. Je n'avais rien avalé depuis maintenant 3 jours et mon estomac me faisait par moment me tordre de douleur, ma gorge était également sec et me brûlait. Dans le quartier de la Toussaint il y avait justement aujourd'hui un marché, l'occasion idéale de se rassasier en volant quelques fruits et légumes de saison ayant l'air très appétissants. L'avantage semblait être avec moi au vu de la foule présente sur place, mes larcins seraient plus facilement masqué et je me léché déjà les babines en pensant au moment ou je sentirais la saveur de cette nourriture dans ma bouche. Théoriquement cela pouvait paraître simpliste pour une adolescente ayant l'habitude de se nourrir de la sorte mais les conditions de ces derniers jours m'avaient affaiblie et je préférer prendre mon temps pour ne pas stupidement raté mon coups.

Je continuais de m'approcher doucement d'un stand sans y jeter un oeuil dans le but d'évité tout soupçons, pour finalement posé la main sur une grosse pomme bien rouge et me tiré avec... enfin du moins c'est ce que je pensais. Ma force physique avait doucement commencé à disparaitre et mes jambes semblait ne pas pouvoir supporté cette effort soudain, immédiatement je tomba à terre et lâcha la pomme devant moi alors que le commerçant quittait son stand pour s'approcher. Il venait de ramasser le fruit et semblait en colère quand il constata que celui-ci était recouvert de terre.

- Tss c'est malin regarde ce que tu viens de faire salle gosse, il est fichu maintenant je n'ai plus qu'à le jeter. Mais je ne voudrais pas qu'un sale rat dans ton genre vienne fouillé dans mes poubelle pour le récupérer je ne ferais pas ton plaisir.

Comme il venait si bien de le dire je n'aurais même pas l'occasion de manger ce fruit plus tard, il mit celui-ci dans la poche de son tablier avant de me relever en me prenant par le bras et me jeté à terre un peu plus loin comme une vulgaire chose, je n'avais plus la force nécessaire en moi pour me relever et la retombé au sol assez brutal m'avait fait mal. J'étais encore un peu plus faible, peut être parce que je venais de réalisé que je n'aurais encore une fois pas de nourriture, et pourtant alors que je baissé les bras personne semblait se soucier d'une petite voleuse même dans un sale état... C'était surement la fin pour moi maintenant, en tout cas ça y ressemblait beaucoup.

L'action au ralentit aurait été superbe, le poing volant en pleine figure, la joue qui se décallait sous la violence du coup et la machoire qui sautait, on pouvait aussi noter le nez écrasé par une paire de phalanges en acier et l'envoyant s'écraser sur son stand de fruits et légumes, le marchand japonais rendit l'âme pour le moment, s'évanouissant du a la perte de sang, envoyé littéralement dans les pommes par un grand étranger a la peau sombre habillé d'un grand manteau d'hiver. Celui ci se pencha près du stand et commença alors a remplir son sac en papier de fruits et légumes comme si de rien n'était alors que la foule se reculait, personne n'osait venir en aide au marchand de fruits et légumes étendu a travers son stand que l'homme avait brisé d'un unique coup de poing en l'envoyant dessus. De ses deux mètres de haut, C'était un colosse parmi les humains qui approchait de la trentaine, il était massif son corps avait été entrainé très serieusement et ses muscles saillants étaient visibles sous ses vetements, sa peau était cuivrée et ses yeux étaient du même noir que ses cheveux, celui des ténèbres, il avait un visage agréable démontrant un certain charisme malgré sa musculature poussée. Un policemen japonais accourut auprès de la scène et demanda ce qui se passait.

"Cet homme a agressé ma fille policier."

Lança t'il a l'homme. Agressé pouvait vouloir dire n'importe quoi, et y compris sexuellement. Qui plus est la scène entre le vendeur de pommes et la jeune femme ne s'était passé qu'entre elle et lui. L'esclavagiste sortit de sa poche quelques billets et les tandit au gendarme

"Voilà pour dédomager son stand, mais dans mon pays ce genre de personne vont en prison."

Le policier leva les yeux sur le colosse qui le dominait de trois tête et décida que 20 euros pour un stand cassé et des fruits ruinés était un dédommagement correct, il lui demanda de circuler, Don souleva Aida par le bras et lui mit le panier entre les mains en silence

Alors que je sombrais presque d'épuisement dans ce qui devait sans doute être mes derniers instant de vie je parvins a rester assez éveiller pour entendre un vacarme prêt du stand, je pu voir le marchand volé dans les débris et au moment ou j'entendis l'homme parlé au policier et s'avancer vers moi avec se panier mes instinct de survis se remirent en marche. Je restais très méfiante devant cet acte de générosité, certes cet homme ne semblait pas me vouloir de mal aux premiers abords, il avait envoyé un marchand au tapis pour moi, et venait même de me payé de la nourriture, j'avais du mal à le croire mais mon ventre gargouilla encore une fois, provoquant une douleur comme pour me rappelé que je ne pouvais pas me permettre de me poser ces questions, je devais juste manger.

Je...peux ?

A vrai dire je n'attendit même pas la réponse tellement elle semblait évidente, il m'avait placé le panier entre les mains de lui même et puis je ne pu résisté une seconde de plus en voyant ces pommes, ces poires et ces tomates d'une magnifique couleur vif, je me dirigea dans un coin à l'ombre non loin et m'assis dos contre le mur avec le panier déposé à ma droite. j'engloutissais un à un les fruits passant à deux doigts de m'étouffer à plusieurs reprise en avalant sous les yeux de l'homme, je ne faisait d'ailleurs même plus attention à sa présence jusqu'au moment de terminé le contenu du panier. Je leva la tête vers ce colosse et le remercia sans plus tardé de son geste, tentant de comprendre dans un de ses regards ou une de ses expressions ce qui l'avait poussé à faire ce geste pour moi, s'il avait en retour une quelconque mauvaise intention, mais je n'étais pas très forte à vrai dire pour décrypté ce genre de chose.

Je ne comprends pas, pourquoi avoir fait ça pour moi, je tentais de volé j'étais en tort, je ne comprends pas.

Me méfiant toujours un peu de l'homme et gardant une certaines distance je me releva doucement et secoua la terre qui c'était déposé sur ma jupe rouge et le reste de ma tenue habituel, c'est alors que mon ventre gargouilla une fois de plus, je mis ma main sur mon estomac et et rougis presque de honte, mais n'ayant pas manger depuis plusieurs jours de simple fruits et légumes ne m'avaient pas assez rassasié, ça n'avait pas été un repas assez consistant et puis j'avais toujours cette gorge sec qui me donnait l'impression d'avoir avalé du sable, si je restais ainsi je retomberais dans le même état dans même pas deux jours.

Don suivi Aida et la laissa se repaitre sur ces fruits et légume bon marché. Souriant et la regardant un pendant qu'elle mangeait. Tout ce qu'il pouvait apprendre là dessus c'est qu'elle était affamée, et il le savait déjà, alors autant la reluquer...hmm, avec des gambettes...Des hanches et une poitrine pareille, il pourrait déjà en tirer un bon prix, le visage plein d'innocence mais un coté farouche...Aida pouvait s'annoncer comme l'article phare de sa prochaine vente. Elle était exactement ce que ces pervers de nobles de Nexus aimaient par dessus tout, un visage agréable, des formes très prononcées, de l'innocence, une certaine faiblesse, mais un coté farouche qui ne se laisse pas piétiner. L'esclavagiste sourit en silence. Il venait de faire un bon coup de filet, coup de filet qu'il ne serait pas assez bête pour laisser s'échapper ainsi, il en avait matté de plus farouches, de plus rebelles qui ne se laissaient pas approcher en quoi que ce soit. A moins d'une bétise de sa part, ce qu'il ne se permettait jamais, il en prendrais possession bien assez tôt. Les mains dans les poches...Il avait juste a attendre le moment opportun, la suivant sans dire mot.

Elle s'était dirigée a un endroit a l'ombre pour déguster tout ça et il l'y avait suivi Don avait bien fait attention a ne choisir pas trop de fruit, de quoi la rassasier mais a continuer a provoquer chez elle la faim puisqu'elle avait l'air de mourir de faim...Et il se doutait qu'une fille aussi jeune ne serais pas capable de rationner de la nourriture, surtout quand elle était offerte sur un plateau d'argent de manière aussi providentielle. Néanmoins elle était assez terre a terre pour se méfier. Don s'était assise non pas a coté d'elle mais devant elle, gardant une distance respective avec celle ci pour ne pas qu'elle se sente oppréssée par une présence trop collante qui l'aurait trop aiguillée sur ce qu'il souhaitait vraiment. Les coudes sur ses jambes, les mains jointes sous son nez, il la regarda dévorer ce qu'il y avait dans le panier en papier avant que celle ci ne le remercie, il lui attribua un petit signe de tête. Visiblement elle n'avait même pas entendue l'allusion a cette histoire de "ma fille". Encore mieux, il n'aurait pas a se justifier.

Elle finit par lui demander pourquoi il l'avait aider, Don pris son regard le plus neutre possible, jouissant de talents d'acteurs creusés par des années de pratique et lança

"Parce que je sais ce que c'est de mourir de faim et que le monde autour de vous s'en fiche."

Fit il simplement, en même temps Don était un étranger, si il avait été affamé au japon la plupart des gens lui aurait claqué la porte au nez sans se poser de question. Il se leva soudain, la toisant de toute sa taille et s'approchant d'elle d'un pas lourd...Avant de lui tendre la main.

"Je m'appelle Dorian Garan, ravi de vous rencontrer, miss...? "

Lança t'il avec un sourire enjoleur, attendant qu'elle lui donne main et non. Il lui lança d'un air rassurant

"Si vous le souhaitez, je peux vous offrir un repas plus consistant."

Dans le marché personne ne semblait se soucier du marchand toujours étalé sur ce qui restait de son stand, seul quelques passant osaient regarder l'homme qui l'avait envoyé au tapis il y-a quelque minute de cela. De mon côté bien que celui-ci semblait amical je continuais à me méfié, quelque chose en lui ne m'inspirais pas confiance bien qu'il avait l'air assez convainquant dans ses paroles, il était rare dans ce monde qu'un être en aide un autre sans but précis en retour et ça j'avais eu le temps de l'observé. Néanmoins ses dire me paraissaient plus crédible lorsque qu'il annonça son nom, celui ci n'avait rien de japonais et son discours me paraissait plus cohérent car en effet s'il avait vraiment était dans le passé un étranger il avait dut subir des choses presque similaires au miennes comme la faim ou l'indifférence. Hésitante et prenant un regard assez froid comme pour dire de prendre garde s'il voulait me jouer un mauvais tours je pris sa main tendue et me releva.

On peut dire que c'est mon jours de chance ce doit être la providence qui vous envoie à moi aujourd'hui. Je m'appelle Aida.

Je savais qu'il fallait resté méfiante en toute circonstance, même ci cet homme m'avait sauvé la vie c'est pour ça que je ne dit que mon prénom pour prendre l'impression de garder une certaines distance avec lui, d'ailleurs en parlant de distance j'étais maintenant debout et assez proche de lui, vu comme ça il avait l'air beaucoup plus imposant, le genre de personne qu'il fallait mieux avoir avec soit que contre. Gardant mon calme je ne voulais pas montrer un seul signe de faiblesse et refusé d'être impressionné. Néanmoins mon gargouillement n'était pas passé inaperçu et mes joues prirent une légère teintes rouges que je ne put contrôler. Une nouvelle fois l'homme voulait m'aider et me fit une proposition fort intéressante, celle de m'offrir un vrai repas... un repas que j'aurais préférer refusé mais je savais que je ne pouvais pas me le permettre, quitte à prendre de gros risque j'étais contrainte d'accepté la proposition si je ne voulais pas sombrer dans quelques jours de nouveau dans l'inconscient. Je restais plus que jamais sur mes gardes et serait tout de même prête à m'enfuir au moindre petit signe suspect.

Merci pour cette proposition, vous en avez déjà fait beaucoup pour moi et profité de l'hospitalité des gens n'est pas dans mes habitudes, néanmoins je vois que cela vous fait plaisir, je vais donc accepté. Je vous suis monsieur Dorian.

Don sourit et ne répondit rien. Il aurait pu lui dire qu'il avait ressenti sa main trembler dans la sienne et que celà voulait très clairement dire qu'elle était impressionnée, ou bien tout simplement partir sur le fait qu'il était de toute manière impressionant et qu'a moins qu'elle ne soit pas une humaine normale (Ce dont il se fichait maintenant qu'il lui avait touché le bout des doigts) elle le serait. A sa remarque sur la providence il se contenta de continuer a rester silencieux, lui lançant un sourire satisfait de celui qui a accompli une bonne action. Et quelle bonne action : un petit lot comme Aida pour quelques euros et un repas, alors qu'avec ce qu'elle lui rapporterais il pourrait surement se payer l'équivalent de deux ou trois férarris...Ha ha...Qui aurait cru que son corps vaudrait autant pas vrai? Pas elle en tout cas vu la façon dont elle le traitait. Si c'était pas malheureux. Il faisait toujours attention a ce que ses esclaves ne manquent pas de nourriture, pas au point de leur faire gagner des kilos indésirables, juste assez pour ne pas les rendre disgracieuses. Et Aida n'en était pas encore là vu les "réserves" qu'elle avait.

Elle accepta avec méfiance et Dorian se leva.

"Alors venez avec moi, et racontez moi comment celà se fait que vous vous retrouviez affamée du jour au lendemain. Êtes vous a la rue?"

Lui demanda t'il avec patience et un ton affable. Il ne répondit rien quand a profiter de l'hospitalité qu'il lui offrait. Il aurait pu répondre que ce n'était rien mais il était plus sage de l'impliquer par son sourire, montrant qu'il savait très bien qu'elle n'avait pas le choix.

"Je vous en prie, appellez moi Don."

Lança t'il, lançant le test final a Aida pour savoir ses origines, puisqu'il venait de la toucher elle pouvait toujours essayer de courir en utilisant ses pouvoirs. Elle n'irait pas bien loin. Si elle était originaire de la terre, ce surnom n'évoquerais rien, si ce n'était pas le cas...Il n'y avait pas qu'un âne qui s'appellait Don.

Il se mit a marcher alors, prenant la tête de la marche et tournant le dos a Aida. Ainsi il ne l'opressait pas en marchant derrière ou a coté d'elle et lui montrait qu'il était un homme qui n'avait rien a se repprocher, même si ça pouvait vouloir dire qu'elle allait s'enfuir.

Mais justement, elle n'avait aucune raison de s'enfuir.

Ils arrivèrent bientôt devant une échoppe d'un magasin d'antiquitée qui semblait avoir un succès assez pitoyable, Don ouvrit la porte d'entrée en fer et la fit pénétrer a l'interieur.

"Mettez vous a l'aise je vous apporte a manger."

Lança t'il

La distance que garda l'homme me mis plus en confiance, je ne me sentais pas oppressée et pouvais marché auprès de lui avec plus d'aisance. Tout au long du trajet celui-ci resta silencieux hormis pour me poser une question que je trouvé assez personnelle, je ne le connaissait pas vraiment bien mais pour éviter de l'offensé je répondis quand même, par un mensonge bien évidemment.

Ma mère est tombé gravement malade il y-a quelque jours de cela et a été admis aux service d'urgence, il n'y-a aucune famille ou connaissance proche dans le pays pour s'occuper de moi, mais mon père travaille aux états unis et devrait arrivé dans la semaine pour venir me chercher, c'est un homme  très haut placé dans la police nationale.

Mon mensonge était-il cohérent ? A vrai dire je n'en savais rien mais pas facile de trouver une histoire à raconter d'une seconde à l'autre, néanmoins la fausse référence sur le métier de mon père était volontaire et visait à lui faire croire qu'il aurait de gros ennuies si jamais il me voulait du mal, c'était un moyen de lui en dissuadé, juste au cas ou. En me remémorant mon mensonge je me suis surprise à me dire que j'aurais aimé que tout cela soit vrai, même si l'histoire de la mère était plutôt sordide j'aurais tout donner pour rencontrer mes parents, s'ils étaient encore vivant du moins... Bref le bruit grinçante d'une porte en fer me fit revenir à la dure réalité. Je découvris l'intérieur de la maison qui n'était pas si mal que ça bien que la décoration ne soit pas grandiose, on voyait tout de suite le manque de présence féminine dans l'appartement. Je restais grandement sur mes gardes et essayer le plus possible de ne pas le montrer mais mes craintes retombèrent un peu lorsqu'il alla dans la cuisine préparer un repas, il y avait alors de grande chance pour qu'il soit vraiment l'homme dont il parlait , ou alors ma petite supercherie à propos de mon père lui avait dissuadé de faire un mauvais coup. Quelque petite minute après m'être assise mon ventre gargouilla une nouvelle fois, ça tombait bien le repas arrivait justement, et pour une fois un repas chaud, je croyais rêvé, cette odeur qui s'infiltrait dans mes narines, et ces morceaux de viandes ça avait l'air tellement appétissant, mais pour l'heure je commençais à me désaltéré en buvant d'un trait un grand verre d'eau fraiche.

Je me sentais honteuse, cette nourriture ne m'était pas destinée au départ et pourtant je continuais de manger, je mangeais sans même savoir si cela était bon, je m'en souciait guère. Cette fois si j'étais rassasié, la sensation de faim venait enfin de disparaitre et je remercia une nouvelle fois l'homme d'un timbre de voix plus posé et plus doux suite à la honte que je ressentais d'avoir profité sans rien pouvoir offrir en retour. Je n'attendais pas de réponse de sa part, la dernière fois que je l'avais remercié il s'était contenté d'un simple sourire, alors je me mis à regarder une nouvelle fois tout autour de moi inspectant le moindre recoin, puis mon regard revint alors se posé sur Dorian et je senti une étrange sensation en moi, celle qu'il fallait que je fuis. Je me leva de ma chaise, faisant grincé celle-ci contre le planché dans un mouvement un peu brusque et incontrôlé.

Merci pour tout monsieur Dorian très sincèrement, mais je crois que je devrais partir, j'ai assez profité de votre générosité et cela me gêne beaucoup. J'espère que les dieux sauront récompensé vos actes, au revoir.

Je fit un premier pas pour me diriger vers la porte de sortie, espérant que cette sensation n'était que le simple fruit de mon imagination, que cet homme avait bien de bonnes intention et qu'il me laisserait quitter l'appartement sans problème.

Don la laissa se mettre en confiance et sourit a sa tragique histoire. Ouais. Une fille, en plus d'être japonaise, n'avait pas a être toute seule, les services sociaux japonais auraient du la recaller dans une famille d'acceuil si elle ne pouvait pas être hebergée par un membre de sa famille. Son histoire ne tenait pas debout, un peu comme toutes les histoires inventées par des adolescente pour couvrir une chute ou un abandon pur et simple, il sourit a pleines dents quand il entendit parler de son père, un homme très haut placé dans la police nationale. Le prenait elle pour un petit kidnappeur en goguette ? Un petit esclavagiste débutant ou un adolescent qui s'enfuirait a la moindre menace ? Il avait déjà eu affaire a des jeunes filles qui avaient VRAIMENT leur père dans la police, voire dans les services secrets. Celà ne l'avait pas empéché de frapper et d'établir un plan d'attaque. Qui plus est, si il s'occupait d'Aida et l'emmenait jusqu'a chez lui elle n'aurait littéralement aucune chance de s'en sortir. Aussi marchait il d'un pas serein sachant que de toute façon ce n'était pas comme si il avait eu un flingue qui sortait de la poche droite de son jean ou bien des chaines dans son sac. Non voyons, quel genre de barbare prendrais ce genre de choses sur lui ? Non il avait tout ça dans sa camionette. Autrement il avait aussi toujours sur lui un Tazzer mais ce n'était pas la première chose qu'on pouvait voir.

Il l'emmena donc jusque chez lui et se prépara a lui concocter un repas de rêve, ou plutôt a sortir de son frigo ses propres vivres, il lui ramena un reste de poulet pratiquement entier ainsi qu'une salade de légumes, une grande bouteille de Soda et de l'eau au cas où elle ne serait pas portée sur celle ci, un plateau de fromage, du pain et un reste de tarte aux fraises en dessert. Ces aliments étaient très loin d'être japonais mais Don n'était pas très porté sur la cuisine Japonaise, malgré qu'il vivait a Seikusu. Il la laissa manger de tout son saoul, il n'avait intentionnellement sorti que des restes et rien de neuf, pour lui faire croire qu'il était moins aisé qu'il ne le semblait et la laissa tout engloutir. Don croisa les bras sur la table et la regarda simplement manger sans poser de question, comme si il se contentait de la regarder se repaître pour être soulagée, continuant a jouer la victime de la faim et du froid et de l'indiférence japonaise. Elle se mit a manger manger et manger. Don ne fut pas impressioné, elle était morte de faim après tout, mais maintenant elle était en pleine santée. Et la peur était en train de revenir en elle. Elle lui annonça qu'elle allait partir et il lui sourit d'un air enigmatique, sa bouche se tordant sur son agréable visage musclé dans un sourire pour être exact...Un sourire des plus...Inquietant.

Sans dire un mot il se leva de toute sa taille, grandissant d'un air terrifiant et s'avança vers elle d'un pas lent, son ombre obscurcissant la lumière du plafond pendant une seconde auprès d'Aida, il semblait sur le point de la serrer et de lui dire qu'elle ne ressortirais jamais, il leva la main pour taper contre la porte dans le but de lui montrer que celle ci était infranchissable, qu'elle serait son esclave a lui et qu'elle allait payer pour sa naïvetée.

Il pris les clefs et ouvrit la porte a Aida.

Pourquoi ? Pourquoi faire ça alors qu'il la tenait comme dans un étaux? Elle n'avait plus aucune chance de s'en sortir et il la relachait ? Une beauté comme ça ? Pourquoi ? Don eut un sourire jubilateur qu'il passa pour un sourire de bienveillance :Parce que c'était comme ça qu'il marchait. Il aimait jouer avec ses victimes, les mettre en confiance pour ensuite les faire regarder en arrière et se dire "Si seulement j'avais su. C'était ce qu'il aimait le plus, quitte a prendre des risques très gros, il lui lança

"J'espère que ce repas t'as suffit a te remettre en forme. Si tu cherche un endroit pour dormir le temps que ton père revienne je connais quelques adresses. J'ai également une chambre de libre mais j'imagine que je t'intimide un peu trop."

Lui lança t'il en souriant d'un air amical, lui faisant croire qu'il était tout sucre tout miel. Car depuis le début il voyait son hésitation a rester, a lui faire confiance. Il allait briser ça, créer un lien.

Et ensuite il le défoncerais au marteau.

Cette fois c'était sure, mes craintes étaient fondées, je venais à l'instant de me faire piégé et sans aucune possibilité de m'échapper, je ne voulais montrer aucune forme de peur et essayé de garder mon calme, il devait bien y avoir un moyen de...

Et mais... que fait-il, il ouvre.. la porte ? Il n'avait pas l'intention de me retenir ici contre mon grès alors ?

Je m'étais alors pendant tout ce temps faites de fausses idées ? Cet homme n'avait vraiment voulu que mon bien ? Ou alors... était-ce simplement une ruse pour me faire croire qu'il avait bon fond et au moment ou je m'apprêterais à franchir la porte il fermerait celle-ci en rigolant tout en disant que je suis naive ? Je n'avais de toute façon pas le choix je n'allais pas resté là chez lui planté au beau milieu du salon, je me décida donc à sortir d'un pas lent sans jeter un oeuil vers cet homme. Désormais je ne savais plus ou j'en été, j'avais pu passé le pas de la porte normalement, je pouvais m'enfuir je courais sans doute plus vite que ce tas de muscle, alors ses intentions étaient mauvaise à mon égard jamais il ne m'aurait laissé sortir... je m'étais décidément trompé ce Dorian était une bonne personne qui avait simplement un grand coeur. Des remords commençaient alors à monter en moi, il avait visiblement tout fait pour m'aider et en retour j'avais passé mon temps à croire qu'il me voulait du mal.

Je devais maintenant retourner à la dure réalité de la vie et survivre seule, mais avant d'avoir le temps de bouger d'avantage le jeune homme me fit une nouvelle proposition, celle de l'hospitalité pour la nuit, je me senti gêner je ne pouvais pas encore profité de sa générosité, mais en même temps je me dit que ce serait une bonne occasion de me racheté et de me montrer moins distante et méfiante avec lui, lui montrer mon vrai visage, et puis il faut l'avoué l'idée de dormir dans un lit moelleux était beaucoup trop tentante. j'accepta donc et retourna à l'intérieur tête légèrement baissé.

Vous êtes vraiment gentils... c'est pour ça que je me doit d'être honnête avec vous, je vous ais menti sur moi depuis le début, ma mère n'est pas malade et mon père ne travaille pas dans la police, je ne connais pas mes parents j'ère seule d'une ville à l'autre en volant de la nourriture pour me nourrir. Ne le prenez pas mal mais si j'ai menti c'est que je me méfié, je n'ai pas pour habitude de m'ouvrir aux autres et conserve une certaine distance pour éviter les ennuies. Vous qui avez été un étranger par le passé, vous comprenez, n'est-ce pas ?

J'avais décidé de totalement baissé ma garde, j'aurais pu partir si je le voulais il ne m'avait pas retenue j'étais retourné à l'intérieur de mon pleins grès, je pouvais m'octroyer le me montrer plus sympathique envers lui.

En faite, je m'appelle Aida Mifune, prenez le fait que je vous dévoile mon nom en entier cette fois comme un gage de confiance envers vous, pour me faire pardonner.

Je fit quelque pas devant moi et m'assis sur le canapé sans même pensé à l'impolitesse dont je faisait preuve à faire comme chez moi, mais m'asseoir ainsi contre une texture si moelleuse cela faisait bien longtemps que je n'en avait pas eu l'occasion, en tout cas pas depuis que je m'étais réveillé sans mémoire et c'était agréable de sentir autre chose que le béton ou le bois sous ma peau. Je répliqua ensuite à mon tours avec une petite question, pour montrer que j'étais prête à être plus ouverte.

Vous n'êtes pas obligé de répondre, mais d'ou venez vous et qu'est-ce qui vous a poussé à venir au Japon ? Si mes intuitions sont bonne et d'après ce que vous m'avait laissé croire vous n'êtes pas originaire du pays n'est-ce pas ? Et j'aurais du mal à croire que vous êtes venue ici en étranger de votre pleins grès.

Un léger sourire au lèvres et une certaines aisance, il pouvait maintenant facilement deviné que la glace était brisé pour moi.

Don eut un sourire aimable et plissa les yeux en signe de contentement avant de hocher la tête, lui montrant qu'il ne prenait nulle offense de sa méfiance. Ce rôle de papa gateau le faisait rire pour le moment, car il imaginait déjà la tête que ferait Aida quand elle verrait qu'elle avait été trompée. Dès qu'elle eut passé la porte d'entrée elle revint a l'interieur de la maison, honteuse, et prête a lui dire toute la vérité ! Si ce n'était pas beau quelqu'un qui avait des remords a cette époque et qui acceptait si naïvement de lui faire confiance pour un bon repas de fait ?! Hah ! Ha ha! On ne pouvait pas dire qu'Aida soit la proie la plus méfiante qu'il aie jamais rencontré de sa vie, il en avait connu des farouches également, comme des daims qui s'enfuyaient dès qu'il approchait, ne dépassant pas son physique et fuyant toutes les approches qu'il aurait pu tenter de faire, un peu comme si elles préssentaient le danger. Il supposait que c'était le cas après tout, il était surement l'homme le plus dangereux pour Aida en ce moment. Encore qu'il demanderais qu'on lui donne une définition de danger, car au moins a son service, Aida ne mourrait pas de faim et serait bien traité, il mettait un point d'honneur a ne pas démolir ses esclaves comme la plupart des marchands le faisaient. C'était ainsi qu'il fonctionnait et qu'il avait du succès. Evidement parfois quelques coups de cravache étaient nécessaires mais ça n'allait jamais plus loin.

Et ça, il y pensais pendant qu'elle était en train de lui dire qu'il était un homme bon et gentil. Ce qu'il ne fallait pas entendre vraiment. Lorsqu'elle eut fini son discours il lança avec une voix mielleuse.

"Je comprend, c'est dur de faire confiance aux gens ici, surtout de la part d'une japonaise pour un Gaijin."

Fit il avec un sourire joueur. Les japonais avaient leur mot pour parler des étranger, qu'ils appellaient les Gaijins et qui étaient la cause de tous les problèmes selon les plus conservateurs d'entre eux, puisque leur mode de pensée était si différent du mode de pensée européen. Le gaijin était paresseux et individualiste, le japonais était intègre et travailleur. Elle le dépassa et pris ses aises sur le canapé tandis que Don la regardait paternellement. Elle regreterais ce geste d'elle même, pas besoin de faire remarquer qu'elle prenait ses aises. Il la laissa s'installer de tout son long tandis qu'elle lui posait des questions sur son aventure au japon. Dorian avait déjà une histoire toute prête.

"Je suis un émigré brésilien, je suis parti travailler au japon avec ma fille pour gagner de l'argent et subvenir aux besoins de la famille rester au pays. Malheureusement il s'est avéré que ma fille a trouvé la mort lors d'un accident et que les aides m'ont été coupées. J'ai du rester a la rue pendant un moment avant de pouvoir monter mon affaire, les gens ne faisaient pas confiance a un ressortissant d'un pays si pauvre, et ma famille n'a plus donné signe de vie, depuis je suis un peu coincé ici."

Le tout était crédible et bien tourné, avec son teint de peau on aurait vraiment dit qu'il venait de l'amerique latine et un nom tel que Dorian Garan n'y avait rien de surprenant. Il avait brisé la glace pour le moment, il n'y avait plus qu'a discuter.

"Comme tu me rappelle un peu celle ci, je t'acceuille avec plaisir chez moi, je n'ai pas l'intention de laisser quelqu'un d'aussi jeune connaitre le même sort."

Elle n'avait ni parents ni famille...Personne pour s'inquieter de son absence...