Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Lion Bernkastel

Lueur [PV]

vendredi 01 avril 2011, 17:01:55

"Liiiiioooonn~ ♪"

La voix doucereuse, plus écœurante que jamais, coula comme du miel dans les tympans du nouvel esclave, qui se recroquevilla un peu plus dans sa cachette en retour. Les esclavagistes, deux sœurs avec plusieurs années de métier, se sourirent en silence mutuellement. Depuis l'acquisition de ce petit blond dans les décombres de ce manoir, les parties de cache-cache s'étaient si souvent imposées qu'elles avaient fini par prendre ce qui était au début une perte de temps, comme un jeu. Elles voulaient l'avoir ? Il leur fallait le trouver. Sous la nappe d'une table, derrière un arbre ou entre deux sacs de riz... malgré leur cruauté, elles étaient toujours assez patientes pour le dénicher et lui asséner une vingtaine de coups de fouets pour le punir. C'était à peine si elles le surveillait ou le retenait lorsqu'il tentait de s'enfuir, une fois hors de la cage. Après tout, c'était très amusant de constater qu'il ne perdait jamais espoir.

La plus jeune sœur fronça les sourcils en scrutant l'obscurité. Puis ses lèvres se retroussèrent en un sourire triomphant en apercevant l'éclat brillant d'un bout de chaîne. Elle le saisit avec rapidité et entendit un glapissement derrière la caravane d'où dépassait le métal lorsque le jeune ange commença à tirer. L'aînée débarqua presque aussitôt du côté de la cachette pour saisir son acquisition par la peau du cou, avec toute la violence que cela pouvait imposer, ce qui lui fit lâcher une deuxième plainte de douleur.


"Enfin, mon cœur, c'est pareil à chaque fois... tu sais bien qu'on te retrouverait n'importe où, même au fond du fleuve !"

L'adolescent leva de grands yeux dorés, furieux, vers ses ravisseuses toujours hilares. N'importe quel homme les aurait trouvé belles, avec leurs airs de latinas et leurs chevelures aussi brunes que la sienne blonde. Sans compter la tenue légère que toutes deux arboraient. Mais pour Lion, elles étaient l'incarnation de la vulgarité. Cela dit, c'était le cas pour toutes les femmes, dans son esprit obtus. Toutes les femmes qu'il avait rencontrés avaient tentés soit de le tromper, soit de lui faire mal, soit de l'utiliser comme amant sans lui demander son avis. Dans le cas des deux horribles sœurs, elles cumulaient les trois. Il ne se souvenait pas avoir autant hait quelqu'un avant de les rencontrer.
Après la fureur, vint bien vite la crainte. Comme à chaque fois, il n'y avait qu'un temps entre les deux. Un temps que le jeune céleste employait pour baisser les yeux, puis la tête, avant de renifler sans bruit, des perles d'eau au coin des yeux.
En général, une simple claque venait interrompre son désespoir, et cette fois-là ne fut pas une exception à la règle. Une main aux ongles impeccablement laqués vint ensuite attraper la chemise déchirée qui lui servait de vêtement avant de commencer à en défaire les boutons, dans une intention bien précise. Mais une autre main vint claquer la première. Ce fut au tour de la petite sœur de grogner.


"Hé, qu'est-ce qui te prend au juste ?!"
"J'ai une meilleure idée."

La benjamine fit la moue, frustré de ne pas pouvoir prendre du bon temps avec le seul mâle disponible dans leurs stocks. Même si celui-ci ressemblait plus à un travelo qu'autre chose dans son esprit, ça faisait plusieurs semaines qu'elles voyageaient ensemble et qu'il fallait prendre ce qu'elles avaient sous la main.

"Ne fais pas la tête, je te dis que j'ai pensé à autre chose. Et ça va être bien plus drôle."
"Mmmh ?"
"Où est-ce que t'as mis la bestiole qu'on a attrapé avant-hier ? Le machin tout gluant, là..."

Un éclair de compréhension passa dans le regard de la plus jeune. Comme d'habitude, elles se comprenaient même avant la parole. Leurs yeux se braquèrent sur le corps recroquevillé du jeune garçon, avant de saisir à nouveau sa chaîne et de l'entraîner vers les cages du campement.

*

Sa tête atterrit sur la paille fétide et qui formait une couche tellement mince qu'il sentit ses os se heurter à la paroi métallique du sol de la cage. Sous une nouvelle salve de rires bruyants, les deux sœurs fermèrent la porte et sortirent de l'étable dans l'intention de faire dieu sait quoi. Il aurait pourtant cru qu'elles resteraient pour admirer le... le spectacle. A moins qu'elles n'aient rien comploté, pour une fois ?
Il secoua sa tête et ses cheveux blonds suivirent le mouvement. Rien que l'idée que ses deux ravisseuses aient pu démontrer un peu de bonté à son égard était risible.

Ses épaules étroites se redressèrent et il observa son environnement. Il se retrouvait dans une cage, une fois de plus. Une cage assez spacieuse, à la lumière d'une simple lanterne, mais une cage tout de même. Il n'y avait rien qu'il pouvait faire contre ça, à part essayer de s'enfuir la prochaine fois qu'elles ouvriraient la porte. Elles adoraient lui laisser un peu d'espoir en laissant glisser sa chaîne entre leurs longs doigts. Ses doigts firent crisser la paille et il s'apprêtait à se morfondre contre les barreaux lorsqu'il entendit l'ombre d'une respiration.
 
KYRIE ELEISON.

Masika

Re : Lueur [PV]

Réponse 1 vendredi 01 avril 2011, 19:25:33

Comment était-elle arrivée dans cette situation?

C’est la question que Masika n’arrêtait pas de se poser depuis plusieurs heures... Voir plusieurs jours… Le temps semblait ne plus l’atteindre, prise dans cette cage comme un animal de cirque. Tentant de comprendre ce qui pouvait pousser des personnes à agir aussi cruellement la dépassait. Cependant, ce qui lui importait le plus, c’était de comprendre comment elle était arrivée ici! Et, accessoirement, pouvoir s’enfuir…

*

C’est étrange, car tout ce dont elle se souvient, c’est de s’être fait attaquer en pleine nuit. Ou du moins, c’est ce qu’elle croyait. Après tout, c’était si confus dans sa tête. Comme si on l’avait droguée pour éviter qu’elle ne se rappelle de son enlèvement. La fille bleue se souvient qu’elle marchait dans la rue tard le soir. Il y avait très peu de gens à cette heure. Dans sa grande bonté, Masika avait été chez une amie à terminer un projet pour ses cours. Ensuite, on l’avait agrippé et mit un mouchoir par-dessus le visage (couvrant ainsi son nez et sa bouche. Tentant de crier et se débâtant de toutes ses forces, sa tête fût de plus en plus lourde et ses forces l’abandonnèrent. Elle ferma doucement les yeux, à bout de force, en entendant le rire sadique de ses reviseurs… Ou bien ravisseuses… Il y avait plusieurs formes, mais rien qu’elle ne pouvait distinguer sous cet état et avec la noirceur de la nuit.

 Masika se réveilla lorsqu’on lui lança un seau d’eau directement en plein visage. Non seulement ceci eut pour effet de la réveiller de ce rêve sans rêve, mais aussi de la nourrir. L’eau lui fit même un très grand bien. En ouvrant les yeux brusquement et en se relevant d’un bond, elle remarqua qu’elle ne pouvait bouger ses bras. La texture ressemblait à de la corde, mais sans le voir, il était difficile de le dire. Elle remarqua les barreaux et compris qu’elle n’était plus à Seikusu… Le fait qu’elle était attachée et dans une cage tirée par un cheval avait probablement vendu la mèche. Il y avait deux femmes qui riaient presque à gorge déplorée. L’une d’elles se retourna vers Masika et dit d’une fois à la fois douce, mais emplie de cruauté :

-Mais voilà que la fille bleue s’est éveillée… Comment va notre petit rayon de soleil?

-Qu…Quoi? Qui êtes-vous? Où suis-je? Et pourquoi je suis attachée???

-Nous sommes tes maîtresses, n’est-ce pas évident? Nous allons te vendre à un très bon prix! Les slimes sont très rares! C’est même la première fois que j’en vois une!

Masika ne comprenait qu’à moitié, mais elle était donc un monstre? Une abomination? Et pourquoi pouvait-elle la voir bleue? Seuls les gens de confiance peuvent le faire! Masika regarda détourna le regard des deux femmes. Celles-ci parlaient maintenant de la peau changeante et très douce des slimes, ce qui les rendait parfaites pour faire des esclaves sexuelles…  Cependant, elles ne virent pas ce qui se produit et, pour tout dire, Masika ne s’y attendait aucunement…

Reculant contre les barreaux, pour s’appuyer, Masika passa tout simplement au travers comme si elle n’était que du vent. L’eau passait à travers les barreaux après tout. Cependant, lorsqu’elle passa les barreaux et qu’elle retomba sur le sol derrière le chariot, Masika émit un petit cri. Surtout par la surprise d’avoir passée à travers les barreaux et d’avoir atteint le sol alors qu’elle ignorait elle-même comment c’était possible. Masika se releva brusquement, mains maintenant libres, vers la forêt. La fille bleue entendit les jurons des deux femmes et ne voulait pas comprendre ce qu’elles voulaient lui faire une fois rattraper…

Courant comme elle n’avait jamais couru, Masika ne savait malheureusement pas comment il était difficile de courir dans une forêt. Les branches étaient elles-mêmes des pièges et ceux-ci lacérèrent aussi bien sa peau que ses vêtements. Heureusement pour elle, ses blessures se refermaient rapidement. *Il y avait donc des avantages à être un monstre* se dit-elle intérieurement. Mais, alors qu’elle réfléchissait, un fouet se fît entendre et s’enroula autour de sa jambe. Tout en tombant de tout son long, sur le ventre, l’une des deux sœurs lui mit un collier de couleur blanche autour du coup. Espérant que ce dernier tombe comme ses liens il y a à peine quelques minutes, le collier resta donc à son coup. En riant, probablement très heureuses d’avoir fait un peu de sports, les tortionnaires l’attachèrent, lui mirent un bâillon pour l’empêcher de crier et la reposa dans sa cage. Il y eu plusieurs coups de fouet pendant le transport, mais aucune marque ne resta sur son corps. La seule chose qui avait changé était la douleur ressentie ainsi que ses vêtements devenus des lambeaux qui ne cachait maintenant plus rien… Dès qu’ils arrivèrent au campement, elles déposèrent Masika dans une cage ample après avoir défait ses liens.

  -Tu resteras ici pour le moment… Ce collier t’empêche de devenir liquide… Tu ne sais pas ce qui t’attend! Les clients seront satisfaits de pouvoir essayer une marchandise aussi rare!

*

Elles laissèrent la fille bleue dans cette cage, mais l’isolation était aussi pire que la mort. Les cris des autres esclaves lui firent froid dans le dos, mais rien ne se produisait pour le moment. Tentant d’enlever son collier, Masika finissait souvent par s’endormir à bout de force… Elle se réveilla donc lorsqu’elle entendit le bruit d’un corps tomber sur le sol. Masika retint son souffle, de peur que ce soit un ‘’client’’ et évita d’ouvrir les yeux, en espérant que tout ceci était un mauvais rêve. Lorsqu’elle entendit, les deux femmes partirent (puisqu’elle était habituée à entendre leurs pas ainsi que leurs voix). Masika finit par ouvrir les yeux et poussa un long soulagement en voyant que ce n’était qu’un autre captif comme elle. Cependant, cette dite personne ne se retourna que lorsqu’elle recommença à respirer et elle se sentit soudainement gênée de se présenter ainsi… Même si, ironiquement, ceci devait lui importer peu. Cependant, est-ce un plan des deux tortionnaires? Cachant donc son corps du mieux qu’elle pouvait, elle dit d’une petite voix, comme si elle était sur le point de s’effondrer en larme :

-Pitié… Dites-moi que vous ne me ferrez pas de mal…


(P.S Je m'excuse de la taille de ce post... J'écris moins normalement ^^')
I'm blue, cause if I was green, I would die.

Ce qui est ironique de la vie, c'est qu'on y survit jamais...


Lion Bernkastel

Re : Lueur [PV]

Réponse 2 vendredi 01 avril 2011, 23:11:10

Il fallut un certain temps avant que ses yeux ne s'habituent à l'obscurité de la nuit, seulement troublée par la lueur vacillante de la lanterne. La première fois que l'on l'avait fait rentrer dans ce taudis, son premier réflexe avait été de tenter d'attraper la source de la lumière. Mais aussi maigre que pouvait être son bras, il ne passait pas les barreaux de sa prison. L'objet était pourtant posé bien en évidence sur une table toute proche, comme pour le narguer. Et plus le temps passait, plus le jeune homme avait l'impression que les ombres se moquaient de lui, telles des extensions malsaines de ses "maîtresses", en déformant les murs et en défiant son imagination.

Et cette présence qui se tenait à l'autre extrémité des barreaux de fers, probablement qu'elle se moquait de lui également. Prête à lui sauter dessus à la moindre petite preuve de faiblesse, à lui faire du mal. Il ne voyait rien d'autre qu'une silhouette, n'entendait qu'une voix tellement basse qu'il était impossible de déterminer le sexe -voire la race- de l'être qui n'était séparée de Lion que par l'épais mur de noirceur. Et bien sûr, lui demander d'approcher pour mieux l'observer aurait été quasiment suicidaire. C'est pourquoi il n'ouvrit pas la bouche, et se redressa pour se coller à l'autre extrémité de la prison, et par la même occasion, de la présence.

Après quelques minutes, le jeune céleste prit le risque de se retourner pour tenter une énième fois d'attraper la lanterne. 
Il n'avait jamais spécialement eu peur de l'obscurité, mais ici, dieu seul pouvait savoir les monstruosités qui se cachaient dans le noir, prêtes à tordre les barreaux de sa prison pour venir le dévorer vivant. Au point où il en était, et en plus à présent avec cette créature tapie dans le noir, l'objet était sur le point de devenir sa seule source de salut.
Ses longs doigts blancs ne parvinrent une fois de plus qu'à s'écorcher contre le métal froid du barreau. Cela dit, il eut soudain une idée.
Dans un énième effort, l'ange orienta ses phalanges non pas vers la lanterne, mais vers le bois de la table sur laquelle l'objet reposait. Ce n'était qu'un petit meuble léger, et avec un peu de force, il parvint à rapprocher la table, et par la même occasion, la source de lumière.

Le stratagème avait un peu marché, et Masika pouvait sûrement entièrement l'apercevoir maintenant, tremblant de sueur, les traits concentrés par l'effort, et la lumière de la flamme se reflétant dans ses yeux dorés, dardés sur elle pour tenter de l'observer. Ce n'était pas une grande réussite : tout ce qu'il pouvait nettement voir était une jambe, svelte et souple, et d'un bleu légèrement vert, dans le mélange gracieux des couleurs de la lumière et de sa peau.
Cela suffit à le faire réagir, non pas dans une exclamation de triomphe, mais plutôt de frayeur, et il se recroquevilla comme un enfant sous l'orage. Cette peau verdâtre n'appartenait sûrement pas à un humain. Mais la jambe n'avait rien de celle d'un monstre. Qu'est-ce que cette chose pouvait bien être ?

Par pur réflexe plus que par cruauté, il attrapa la première chose qui pouvait lui passer sous la main et la balança sur Masika, sans penser qu'il pouvait, dans ce simple acte stupide, attiser sa colère. Dans le cas présent, il s'agissait d'un morceau de fer perdue au milieu de la paille, sûrement issue d'un des barreaux fatigués. Après quoi il cacha son visage dans ses mains fines avait d'hurler silencieusement.


[Tu t'excuses de faire des gros posts ? C'est le contraire d'habitude x) y a aucun souci !]
 
KYRIE ELEISON.

Masika

Re : Lueur [PV]

Réponse 3 samedi 02 avril 2011, 00:20:45

Après avoir dit ses mots, Masika observa l’homme qui se trouvait à quelques mètres d’elle. Cependant, au lieu de lui répondre ou même de s’approcher, le semi-ange tentait d’atteindre la lumière de la lampe. Tentait-il de mieux la voir ou bien la lumière était-elle nécessaire pour vivre? La fille bleue l’ignorait, mais, avec les récents évènements, presque plus rien ne l’étonnait. Voyant les efforts de cet homme mystérieux, Masika se demandait si ce serait une bonne idée de s’approcher de lui pour l’aider. Même si elle n’était pas dans la meilleure des positions, on ne pouvait changer Masika complètement. Il lui fit penser à quelqu’un qui tentait d’atteindre un but impossible… Ce n’était pas seulement la lumière, mais la liberté qu’il tentait d’atteindre par la même occasion. Masika, toujours immobile, ne sachant que faire, avait peur. Elle ne savait que faire ni ce qu’il voulait faire. Tout ce qu’elle avait vécu semblait maintenant si loin et pourtant si proche. Elle devait sortir d’ici! Elle ne désirait pas rester ici et apporter de l’argent à celles qui l’avaient si lâchement capturée! Mais comment faire? Elle était restée là, figée par la peur et par la réaction de celui qui se trouvait maintenant dans sa geôle.

Après un ultime effort, ses mains se refermèrent sur la table qui tenait la lampe. L’approchant doucement, Masika put voir ses traits plus fins. Pour tout dire, il lui fit penser à Blossomgame qui avait également un corps fin et qui pouvait aisément être confondu avec celui d’une femme. Cependant, lorsqu’elle vit son visage, ce qu’elle y vu n’était rien d’autre que la peur! Il devait avoir vu sa couleur! Il se recroquevilla rapidement sur lui-même et, par un geste créer par la peur, lui lança le premier objet qu’il trouva. Quelque chose s’envola vers Masika qui, sans pouvoir réagir, vît la pièce de métal arriver à quelques centimètres d’elle.

-Ahhhh!

Tout en couvrant sa bouche pour éviter de crier plus longtemps, la jeune fille bleue recula d’un geste vif, presque prise par la peur. Elle recula jusqu’au moment ou son dos dénudé rencontra la morsure de l’acier froid des barreaux. Se retournant, de peur que ce ne soit les tortionnaires, elle se rendit vite compte que rien ne la menaçait. Son cœur battait la chamade et des sueurs froides perlaient sur son front. Masika se tourna ensuite vers la personne qui l’avait agressé, mais comment en tenir rigueur? Ils étaient tous les deux apeurés et, visiblement, le semi-ange avait passé plus qu’un seul séjour en cage… Qui sait vraiment tout ce qui s’est passé? Masika enleva sa main de sa bouche. Elle tendit l’oreille, mais aucun bruit de pas ni voix hors de l’ordinaire ne lui parvenait.

*Ouf! Les tortionnaires ne nous ont pas entendus! S’il y a des personnes que je ne veux jamais revoir, ce sont bien elles! Pauvre homme… Elles ont probablement été très dures avec lui pour qu’il soit dans cet état! Mais que faire? Il ne tentera pas encore de me frapper, si? Mais il a besoin de moi…*

Sanglotant encore dans son coin, Masika se demanda pendant un moment si elle devait aller vers lui pour l’aider ou si ce serait du suicide… Le silence régna sur la salle et il était difficile de croire que le monde extérieur était plein de vie, de joie et de bonheur. Ici, ce n’était que tristesse, désolation et le silence… La seule lumière était la lanterne à quelques pas de la cage, mais leur seul rayon d’espoir était d’être ensemble. Deux têtes valent mieux qu’une seule, non? Masika n’avait plus rien à perdre de toute façon. C’était le meilleur moment pour s’enfuir! Prenant son courage à deux mains, la fille bleue décida d’avancer légèrement et de la voix la plus rassurante possible tenta de le rassurer :

  -Je ne te veux pas de mal! Je suis dans la même situation que toi et tout ce que je veux, c’est partir d’ici!  Je sais que mon apparence est des plus étranges, mais il faut me faire confiance!

Je m’avançais doucement et tentait de lui montrer mon visage plutôt que le reste de ma personne (qui est bleu ainsi que presque totalement nue!). Tentant d’arborer un sourire, malgré tout ce qui s’est passé et de l’assaut il y a à peine quelques secondes, je mis ma main sur le collier à mon cou et, tentant d’avoir un regard de sa part, je lui dis aussi doucement que possible:

-Tu as déjà vu des colliers comme ceux-ci? Ce sont ceux qu’elles m’ont mis lorsqu’elles ont fait de moi une esclave! Je… Je ne veux pas finir ici… Tu es mon seul espoir…

Masika arrêta d’avancer et regarda cet homme traumatisé. Masika espérait pouvoir l’aider, mais il devait avoir confiance en elle avant qu’elle puisse faire quoi que ce soit! Le ton de sa voix était apaisant et on ne ressentait aucune malice dans ses paroles. Masika espérait ne pas se faire attaquer, car, même dans son état, il devait être bien plus fort qu’elle!
I'm blue, cause if I was green, I would die.

Ce qui est ironique de la vie, c'est qu'on y survit jamais...


Lion Bernkastel

Re : Lueur [PV]

Réponse 4 dimanche 03 avril 2011, 00:08:22

L'espoir était un bien grand mot pour ceux qui l'utilisaient le plus souvent - c'est-à-dire, les gens qui n'en avaient pas réellement besoin. Un peu avant que l'on vienne le capturer, cette notion avait déjà commencé à s'émietter entre ses doigts, lorsque celui qui l'aimait était parti, le laissant seul. Et puis, les servantes avaient elles aussi disparues, et ça avait été au tour de l'ange de s'enfoncer dans le noir.
L'obscurité était contre-nature chez lui : les anges ne devaient pas se morfondre dans l'ombre. Il étaient fait pour être aussi purs que les nuages sur lesquels ils pouvaient marcher. Mais la partie humaine qui souillait son sang le condamnait à briser cette règle. Il n'était déjà pas beaucoup, et aujourd'hui, il était un moins que rien.
La seule chose qu'il n'avait pas perdu, c'était sa stupide fierté, enfoncée en lui comme une épine impossible à déloger. Et qu'avait-il gagné, au juste ?

Le morceau de métal heurta le fer, lui indiquant l'erreur de trajectoire. Il ôta ses doigts de son visage et sursauta en apercevant le visage de Masika, qui avait pris la liberté de se rapprocher. Il écouta à peine ce qu'elle lui dit, trop occupé à détailler son faciès, en ignorant les larmes qui commençaient à brouiller ses yeux.

Quel lâche il faisait.

Ses mains effacèrent les perles d'eau aussi discrètement que possible, et c'est juste après ce geste qu'il ne put réellement commencer à faire fonctionner sa tête. Et en parlant de tête, le visage de Masika était la seule chose disponible dans son champ de vision, mais elle était suffisante pour comprendre quelque chose.


"Qu'est-ce que vous attendez pour vous désagréger et traverser cette prison ?"

Lion n'avait jamais vu de slime, mâle ou femelle, dans sa courte vie. D'ailleurs, quand on n'y pensait, il n'avait pas vu grand-chose à part des humains et des plantes. Mais il était cultivé. Et dans sa culture se comptait les différentes races de Terra et leurs capacités propres. Les plus intéressantes étant les plus rares, forcément.
Ses connaissances allaient au-delà de l'ethnologie : en réalité, il en savait certainement bien plus que toutes les esclaves enfermées avec eux les entourant. Lire et écrire était un luxe qui faisait de vous un sage, dans ce monde. Lion savait lire et écrire non seulement dans sa langue, mais également dans 25 autres dialectes, morts ou non. L'un d'eux était les runes.
L'ambre de ses yeux avait vaguement repéré des inscriptions sur le collier de Masika lorsqu'elle le lui indiqua. Gravée dans la pierre, les runes s'étalaient en minuscules traits fins à peine lisible de là où il se trouvait. Mais il n'avait pas la moindre envie qu'elle se rapproche, et encore moins de lui dire qu'il connaissait la manière de la libérer.

Lion ne croyait pas une seconde qu'une fois libre, elle trouverait un moyen pour qu'ils s'échappent tous les deux, alors qu'il était tellement plus simple pour elle de se glisser entre les barreaux en lui adressant un dernier regard, sûrement mêlé de couardise. Créature ou non, après tout, c'était une femelle. A moins de lui trouver une quelconque utilité, elle ne se fatiguerait pas pour lui. Le fait qu'ils soient tous deux en captivité comme des animaux ne changeait rien. Au contraire : c'était dans ces moments-là que chacun tentait en tout premier lieu de sauver sa peau.

Mais avait-il vraiment le choix ?

La main du jeune garçon n'avait pas quitté la table qui maintenait la lanterne, comme si l'artefact s'éteindrait au moindre mouvement. Le blond vira son regard sur la flamme pour un instant avant de revenir sur Masika. Il lui semblait que la source de lumière avait vacillé.
Pour autant qu'il en savait, la lumière restait une source de vie presque essentielle pour les anges. Quand cette lanterne n'aurait plus d'huile, le temps lui serait sûrement compté. Malgré les traces de sang humain en lui, il vacillerait sûrement à son tour.


"... Ce collier fonctionne à l'aide d'un maléfice. C'est un objet ensorcelé. Pour en annuler les effets, il faut tout d'abord lire les runes qui sont gravés dessus..."

Le semi-céleste sentit sa main trembler contre le bois de la table et il ferma les yeux. Incapable de demander à Masika de s'approcher pour déchiffrer les traits gravés. La peur flottait dans ses veines et il se retourna, posant sa tête sur ses genoux.

"Vous n'avez qu'à vous débrouiller avec ça. Et laissez-moi tranquille."

Même l'étouffement du tissu contre ses lèvres ne parvenait pas à masquer les tremblements dans sa voix.
 
KYRIE ELEISON.

Masika

Re : Lueur [PV]

Réponse 5 dimanche 03 avril 2011, 02:17:21

"Qu'est-ce que vous attendez pour vous désagréger et traverser cette prison ?"

*Si je le pouvais, je pense que je l’aurais déjà fait! Mais ce collier m’empêche d’agir!*

Le silence empli encore une fois la pièce. Comme si ce dernier ne voulait pas partir, de peur de manquer quelque chose d’intéressant. Elle voyait la peur dans ses yeux, mais elle savait ce qu’il ressentait. Après tout, ils étaient tout les deux dans la même situation. Après avoir repris un peu plus d’assurance, il recommença à parler :

"... Ce collier fonctionne à l'aide d'un maléfice. C'est un objet ensorcelé. Pour en annuler les effets, il faut tout d'abord lire les runes qui sont gravées dessus..." 

 -Les lires? Runes? Mais! Mais…

"Vous n'avez qu'à vous débrouiller avec ça. Et laissez-moi tranquille."

-Mais mais mais! Je ne sais pas comment lire les runes! Je ne sais même pas ce que c’est…

Masika aurait aimée pouvoir dire à cet ange piégé comme elle qu’elle ne pouvait d’ailleurs pas voir ledit collier si ce n’était qu’elle sentait sa présence sur son cou. Cependant, les paroles du semi-ange lui firent très mal… Elle ne voulait que l’aider et pouvoir sortir d’ici! N’avait-il rien compris? Ou bien avait-il perdu espoir de pouvoir sortir d’ici? Que pouvait-elle faire pour l’aider s’il ne l’écoutait pas? Elle devait gagner sa confiance d’une façon ou d’une autre, non? 

Malgré l’attitude de son compagnon de cellule, ce dernier lui avait néanmoins redonné un peu d’espoir… Ce collier pouvait donc s’ouvrir. Et cet homme savait comment le faire! Mais que faire pour l’inciter à l’aider? Il semblait triste, mais il semblait ne pas vouloir de son aide… À moins que ce soit bien plus grave que ce qu’elle pensait. Après tout, Masika ne comprenait rien de ce monde ni même de ce qu’elle était! Mais, il y avait quelque chose que Masika avait bien compris dans toute cette histoire abracadabrantesque, c’est qu’elle ne ferait pas long feu seule… Et avec ce collier!

La fille bleue s’avança un peu plus de son compagnon d’infortune. La lumière dévoila un peu plus de son corps. Presque nue, Masika ne pensait aucunement à se cacher pour le moment. De toute façon, la pudeur était bien le dernier de ses soucis présentement. Ses courbes gracieuses, légèrement éclairées par la source de lumière de laquelle elle s’était approchée, dévoilant ses seins légèrement durcis par le froid de leur cellule -5 étoiles. Étant maintenant à genoux, à quelques pas du semi-ange, elle appuyait ses mains sur le sol tout en tentant de regarder les yeux de cet être qui semblait être son seul allié (même si ce dernier l’ignorait encore probablement ou voulait ne pas comprendre que leurs destins étaient liés) dans ce monde. Tentant encore d’esquisser un sourire, la fille bleue dit d’une voix douce, presque maternelle :

-J’ai vu que tu voulais la lumière… Veut-tu que je l’atteigne? Je ne suis pas bien grande, mais j’aurais plus de facilité pour passer les barreaux. Si je peux au moins d’offrir un peu de lumière, est-ce que tu te sentirais mieux? Je sais que je ne peux pas t’offrir la liberté pour l’instant, mais je peux au moins essayer de te redonner confiance en toi, non? J’ai… J’ai besoin de toi et… Et j’ai peur moi aussi… Mais si je peux te redonner courage, je le ferrais!

I'm blue, cause if I was green, I would die.

Ce qui est ironique de la vie, c'est qu'on y survit jamais...


Lion Bernkastel

Re : Lueur [PV]

Réponse 6 dimanche 03 avril 2011, 22:51:11

Il s'attendait à ce qu'elle n'ait pas les connaissances suffisantes pour se débrouiller toute seule, en plus du fait qu'à moins d'avoir un cou à rallonge, personne n'aurait pu lire les inscriptions d'un collier attaché à son cou. Pourtant, en relevant la tête, il ne put s'empêcher de lui lancer un regard dédaigneux, comme si il était honteux qu'elle ne sache pas déchiffrer ce mystérieux langage d'elle-même. Cela dit, Masika ne vit certainement rien de tout cela, puisque son corps se rapprochait de plus en plus de lui.

Elle pouvait bien être délicate comme une fleur aux yeux du monde entier : pour Lion, ses courbes lui donnaient effectivement le vertige, mais pas de façon érotique. Dans son monde, ces courbes étaient un peu comme celles d'une montagne disgracieuse, difficile à gravir et semée d'embûches, de choses qui lui étaient nuisibles de toutes les manières possibles. Il frissonna de dégout et plaqua ses maigres bras contre les barreaux les plus proches de la lumière, dans un élan de protection. Cette chose avait peut être l'intention d'éteindre la flamme avec ses bras visqueux.
Quand Masika lui proposa de prendre la lanterne, il ouvrit de grands yeux et fronça tout d'abord les sourcils, dans la ferme intention de refuser toute aide proposée. C'était ce qu'il faisait en toutes circonstances. Hors de question qu'un autre individu - et une femelle, de surcroit - ne se décide à lui imposer une dette avec un service rendu.


" Je ne-"

L'ange n'eut pas le loisir de terminer sa phrase. Un frisson s'empara de nouveau de son corps, mais cette fois-ci, Masika n'y était pour rien. Dans la chair de son dos, il sentit ses ailes tressaillir et déchirer légèrement sa peau, et un haut-le-corps le poussa à se détourner et à rendre sur le plancher de la cage.
Dans son passé tranquille et noble, il aurait dû mieux se documenter sur la nature des célestes. Mais même sans avoir touché à un seul livre, il semblait évident que l'obscurité lui serait fatale. Si Lion restait ici, les deux sœurs retrouveraient probablement un cadavre dés le lendemain matin. Ce qui était une idée plaisante, si l'on considérait que ça les énerverait beaucoup et si l'on oubliait que sa propre vie était en jeu.

Le céleste reprit sa position initiale et observa Masika de nouveau, en évitant de toucher son corps du regard pour ne pas aggraver la situation. Puis il éloigna le sien des barreaux pour laisser à la slime la place pour agir.
Lorsqu'il aurait à nouveau quelque chose à perdre, sa fierté pourrait reprendre le dessus. Mais pour l'instant...


"... Fais vite."
 
KYRIE ELEISON.

Masika

Re : Lueur [PV]

Réponse 7 lundi 04 avril 2011, 03:51:10

Masika ne savait pas comment penser de cette personne si étrange. Sa façon de le regarder la blessait intérieurement. Cependant, Masika n’associait pas le fait parce qu’elle était une femme, mais plutôt à cause de la couleur de sa peau.

 " Je ne-"

 *Il doit croire que je suis une monstruosité… Que je dois être hideuse et repoussante!*

Pour quelqu’un comme Masika, plus ouverte d’esprit, elle ne comprenait pas pourquoi tous jugeaient les autres sur leur apparence ou bien sur l’image qu’ils projettent. Mais tout ça, c’était quelque chose que l’on ne pouvait tout simplement pas changer, hélas… Mais peut-être qu’avec un peu plus de courage, la confiance naîtra. Ce qui serait positif et qui leur permettrait de vite quitter les lieux!

Cependant, une expression presque douloureuse se vît voir sur son visage et qui déformèrent légèrement ses traits. Il trembla un moment, comme pris d’un frisson, et se déplaça pour laisser la place à Masika. Le semi-ange continua de détourner son regard, ce qui blessa de nouveau la fille bleue. Cependant, Masika ne se laissa pas décourager par ce détail. Après tout, il avait vécu des temps durs et peut-être que les monstres n’avaient pas non plus été des gens auxquels il avait pu s’attacher…

 "... Fais vite."

Suivant les conseils de son compagnon de cellule, elle avança rapidement son bras pour tenter d’atteindre la lampe. S’étant levée, elle avait le dos tourné à Lion, détournant toujours le regard d’elle. S’appuyant le plus possible pour tenter de prendre la lumière, Masika ressentait le froid de la cage contre sa peau bleue alors que sa main ressentait légèrement la chaleur de la lampe. Elle pouvait presque l’atteindre! Elle était à quelques centimètres de la lumière. Elle pouvait toucher le verre qui contenait la flamme.

Mais, au moment où Masika croyait pouvoir atteindre son but, deux rires qu’elle reconnaissait trop bien se fît entendre. Comment avait-elle fait pour ne pas se souvenir d’elles! Les deux tortionnaires revenaient! Mais que faire? Reprenant son bras, le remettant dans la cage, la slime se remit de l’autre côté de la cage à toute vitesse. Comme si, par miracle, la porte était ouverte ou tout autre miracle de ce genre. Cependant, ce miracle ne semblait pas vouloir se produire et les deux femmes entrèrent donc dans le lieu de leur capture. Riant lorsqu’ils entrèrent, les rires s’arrêtèrent et laissèrent place à un soupir de déception. Tentant de regarder les femmes, la fille bleue ne pouvait voir leurs visages. L’une d’elles portait une nouvelle lampe avec elle tandis que l’autre avait un paquet dans ses mains. Mais la slime ne pouvait pas voir ce dernier détail pour le moment…

-Une meilleure idée tu disait? Pour le moment, je ne vois que deux esclaves qui attendent d’être vendus… J’avais même apportée une nouvelle lampe pour mieux voir le spectacle… Spectacle que tu ne m’as pas encore offert!

-Oh, ça va… On peut tous se tromper, non? Et puis, j’ai quelques choses qui permettront à nos ‘’invités’’ de se détendre…

Une nouvelle vague de fou rire de la part des deux tortionnaires se fit entendre. Pendant que l’une d’elles déballait ses ‘’outils’’ sur la table, la seconde approcha la lampe de la cage (avant d’installer celle-ci par-dessus la cage grâce à une corde reliée à une poutre), puis fixa tour à tour les jeunes gens dans la cage. Masika sembla voir un sourire malicieux lorsqu’elle regarda le semi-ange. Cependant, lorsqu’elle s’approcha d’elle, elle empoigna Masika par le collier avant d’approcher son visage proche de la cage. Elle approcha à son tour son visage et dit à son oreille, comme dans un souffle :

-Nous allons te briser… Tu n’auras pas longtemps cette lueur dans les yeux… Crois-moi, plus coriaces y sont passés… (Puis, en criant vers la seconde tortionnaire)Est-ce que c’est prêt?

-Bien entendu… Je suis toute aussi impatiente que toi, voyons! Retiens-la bien pendant que je lui injecte notre ‘’remède à la timidité’’!

En entendant ses mots, Masika tenta de se débattre, mais la poigne de l’esclavagiste était solide et la femme était plus forte qu’elle… L’autre tortionnaire arriva rapidement avec une sorte de seringue. Tentant encore de se débattre, Masika sentit néanmoins la piqure dans son cou et l’effet fût presque instantané. Excepté la douleur et un petit cris de douleur, l’injection prit effet.

La température semblait s’élever tout d’un coup, si brusquement. Puis, soudainement, le désir s’empara de la fille bleue. Ses joues commençaient déjà à bleuir, mais tout ceci était si étrange. Le désire qui l’assaillit d’une brutalité qu’elle ne se serait jamais attendu. Elle entendait déjà sa respiration se faire plus haletante. Sentir ce désire si brulant et si rapidement… Jamais elle n’avait ressenti une  telle excitation si rapidement. C’était déconcertant. Souriant, la tortionnaire la repoussa dans la cage avant d’aller vers Lion. Tentant de cacher son corps maintenant presque bouillant, son bras ressentait déjà le bout de ses seins durcis. Cependant, l’envie et le désir forcèrent la slime à poser ses mains sur le sol tout en respirant de plus en plus bruyamment. Masika ne voyait plus rien que le sol. Elle ne savait pas ce qui se passait avec son compagnon d’infortune, mais pour le moment, la fille bleue tentait de calmer son esprit et d’arrêter d’être sous l’emprise de toutes ses pulsions. Cependant, malgré tout son bon vouloir, elle perdait rapidement le contrôle de son propre corps.

La slime ne savait pas si c’était l’injection qui était si puissante ni même si elle était plus réceptive à la drogue de par sa nature, mais tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne réussirait pas à vaincre le désire de plus en plus fort. Se penchant maintenant par en avant, son bras droit allait vers sa zone maintenant de plus en plus sensible dans l’espoir d’arrêter le désire de la chaire qui devenait de plus en plus prononcée. Caressant presque furieusement son clitoris ainsi que ses lèvres. Si elle avait honte? Oui… Si elle aimait? Encore oui… Mais que pouvait-elle faire contre cette injection? Tout ce qu’elle put faire, c’était de continuer tout en secouant la tête de droite à gauche et de dire quelques ‘’non’’ presque silencieux que seule elle pouvait entendre… Elle voulait arrêter, mais en même temps, son corps voulait continuer… Masika se sentait trahi par son propre corps. La cyprine coulait déjà entre ses jambes et sur ses doigts fins. Ayant toujours le débat entre la raison et le désire, elle posa la tête sur le côté et regarda en direction du semi-ange… Elle avait honte, mais son nouveau désir se voyait dans ses yeux… Bientôt, Masika ne pourrait plus se retenir et elle espérait que le semi-ange ne lui en tiendrait pas rigueur…

-N…on… Non… J..Je… je… ne p…peux pas… S..i…bo…n… Noon!

I'm blue, cause if I was green, I would die.

Ce qui est ironique de la vie, c'est qu'on y survit jamais...


Lion Bernkastel

Re : Lueur [PV]

Réponse 8 mardi 12 avril 2011, 18:23:35

[Tu as le droit de me fouetter pour le retard =A=']

S'il avait connu Masika il y a quelques années, bien avant sa capture et le deuil enduré, il aurait sans doute eu les mêmes réactions. Il n'avait pas connu que des hommes durant toute sa vie : le personnel du château étant composé uniquement de servantes, il aurait été dur de ne pas en voir. Mais pour le jeune noble, elles n'étaient jamais qu'égales au tiroir ouvert pour choisir ses vêtements ou à la fourchette posé sur la nappe. Elles n'étaient que des meubles, faites pour obéir à ses moindres caprices, incapables de prendre une décision de leur plein gré et donc d'avoir le loisir de lui faire du mal.
Masika n'était pas considéré comme un vulgaire outil par le semi-ange : il la considérait comme une personne qui possédait plein droit sur sa propre vie, et également celles des autres. S'aurait pu être une forme de respect, si il n'y avait pas eu autant de haine gratuite et blessante pour la petite slime.

Cependant, en l'observant toucher la lampe du bout des doigts, Lion était presque sur le point d'inverser ses positions à l'égard de sa compagne. Il lui avait formulé une requête : malgré ses airs désagréables, elle était en train de lui obéir sans broncher. Elle fournissait des efforts non pas pour sa personne, mais pour que lui se sente mieux. C'était un fait complètement décalé de sa vision extrémiste des femelles et il frissonna un peu moins en regardant les mains bleues de la jeune femme se tortiller hors des barreaux.

La porte en bois s'ouvrit soudain violemment, et les doigts fins de Masika quittèrent rapidement la chaleur toute proche. Dans sa précipitation, elle agita légèrement la source de lumière, et la lanterne finit par tomber de la table et se fracasser par terre, s'éteignant d'un coup et mettant fin aux pensées du blond qui gémit dans le noir à présent presque complet.
Quelques esclaves présents dans les cages environnantes se réveillèrent et s'agitèrent quelques secondes, avant d'être soumis au silence par le fouet de la plus jeune sœur, qui ne la quittait jamais. Pour s'en être pris de nombreux coups, Lion savait très bien qu'il valait mieux se taire quand le cuir s'agitait dans l'air.


La benjamine se tut sous les propos de sa sœur et se contenta de lancer un regard furieux à l'ange, qui le lui rendit bien. Derrière les barreaux, il avait toujours moins peur de se révolter, même si il ne s'agissait que d'un regard. Si au début, il avait failli devenir fou au creux de sa cage, à présent, il préférait cette même cage aux chaînes et aux colliers de ses maîtresses.
Il jeta un coup d'œil à la petite sœur qui se rapprochait de Masika et en fut presque soulagé. Puis il dévia ses pupilles sur la slime, tout aussi terrifié que lui, et un nouveau sentiment qui n'avait rien à faire en lui apparut.
De la pitié.


"Mgn, qu'est-ce que c'est que ce bordel par terre ? J'ai failli me casser la figure !"

L'aînée en avait profité pour se rapprocher de lui, un paquet aux creux de ses bras fins. Elle contempla les restes de la lanterne et l'huile sur laquelle elle avait glissé et émit un soupir exaspéré avant de glisser ses doigts entre les barreaux. Étrangement, ce ne fut pas pour tirer les cheveux de son esclave, mais pour lui caresser la tête, d'un geste amical, presque maternel. Il ne put s'empêcher de frissonner et se mit hors de portée. Ce n'était jamais bon signe lorsqu'elle était sympathique.
Elle le rapprocha à l'aide du collier et saisit une petite fiole avant de lui pincer le nez de ses longs doigts. Surpris par le geste, il ouvrit aussitôt la bouche pour respirer et le contenu de la fiole glissa dans sa gorge avant qu'il ait eu l'idée de le recracher. Il toussa avec violence et sa tortionnaire le lâcha.


"Dommage qu'on n'ait pu récupérer qu'une dose d'injection... l'aphrodisiaque classique met un peu plus de temps à agir."
"Viens m'aider, alors !"

L'aînée approuva, mais adressa un dernier regard à Lion. Il connaissait bien ce regard pour l'avoir trop souvent vu, enroulé nu dans des draps miteux, les deux sœurs au-dessus de lui. Le regard de la luxure. Le vrai problème arriva lorsqu'elle lui caressa affectueusement l'épaule du bout des doigts. Il aperçut le reflet de ses propres yeux dans ceux de la marchande, et il pâlit.
Dans ses yeux dorés, la même lueur perverse commençait à s'allumer, virile, puissante.
Trop puissante pour lui.
 
KYRIE ELEISON.

Masika

Re : Lueur [PV]

Réponse 9 mercredi 13 avril 2011, 03:30:36

(Fouetter? Mais je n'en ai pas... Nous ferrons sans dans ce cas ^^)

Toujours en caressant son point maintenant devenue des plus sensible et désireuse de ses caresses, Masika tentait de garder le peu de contrôle sur elle-même…  Cependant, autant dire que Masika avait autant de chance de résisté à la drogue dans son sang que de se libéré de ses chaines, battre ses gardiennes à coup de bâton incrusté d’or et d’argent avant d’aller décrocher la lune sur le dos d’un éléphant rose à pois verts… Autant dire que cette image devrait rester profondément ancrée dans l’esprit de la fille bleue et que cette dernière tenterait de s’en débarrasser une fois cette aventure terminée…

Cependant, ce qui retenait presque toute son attention était le plaisir qu’elle sentait lorsque sa main passait par-dessus son sexe qui devenait de plus en plus mouillé. La cyprine coulait sur ses jambes alors que les doigts de la slime allaient de plus en plus vite. Caressant son clitoris avec son pouce de la main droite, la jeune femme avait introduit dans son vagin son index et son majeur pour tenter de faire taire ce désire qui le harcelait. Peut-être que de vaincre son désir empêcherait ce dernier de revenir… C’était une façon bien naïve d’interpréter les choses, mais quel autre choix avait-elle?

Étant presque résignée, mais tentant de combler ses désirs sans attaquer son compagnon d’infortune (dont elle avait le plus en plus le goût de lui ‘’sauté dessus’’ de façon très explicite), Masika jouait habilement avec son intimité. Le touché était probablement anodin pour Masika (ou du moins ‘’habitué’’ à ressentir cette sensation), son intimité était néanmoins beaucoup plus agréable que celui de bien des femmes humaines. Ses doigts de sa main maintenant baladeuse s’amusaient à lui faire plaisir. Abaissant son bassin presque au niveau du sol, Masika commençait à pousser des cris de plaisir. Ce même plaisir qui grandissait en elle et qui allait atteindre son paroxysme dans quelques instants. Ses joues devinrent presque mauves et Masika poussa un cri de plaisir qui firent également le plaisir des deux tortionnaires. Son corps trembla sous le coup de l’orgasme alors que le plaisir lui monta à la tête. La cyprine coula de son vagin avant d’aller sur le sol de la cage ainsi que sur les barreaux de cette prison.

La respiration haletante, le plaisir accumulé grâce à cette séance n’avait fait qu’augmenter son désir. Masika ne savait plus où donner de la tête, mais son corps savait ce qu’il désirait. Ses yeux regardaient maintenant le semi-ange qui était resté un peu trop longtemps dans son coin… Son corps restait chaud comme de la braise et son ardeur s’était accentuée. La luxure s’était emparée de son corps et Masika, impuissante face à un tel poison dans son organisme, s’était maintenant mise à se diriger vers le semi-ange de l’autre côté de la cage. Ayant une démarche sensuelle bien malgré elle, la fille bleue s’approcha tel un félin vers sa proie.

S’arrêtant à quelques pouces de cette personne qui, pourtant si différente d’elle, attisait les flammes d’un désir qui était de plus en plus ardent. Regardant les yeux ambrés de celui qui était encore un inconnu il y a à peine quelques minutes, Masika voyait aussi le désir se former dans son regard. Cependant, même si Masika savait que c’était sur le coup des aphrodisiaques, elle se sentait quand même coupable de ce qu’elle ferrait bientôt à son compagnon d’infortune.

 -Je… Je m’excuse! C’est… plus fort que moi!

Sans le consentement de son compagnon, la slime l’embrassa presque passionnément en fermant ses yeux. Le baiser était extraordinaire. Ne sachant pas si c’était à cause de son injection ou bien si c’était les lèvres de son compagnon, la fille bleue profitait de cet instant. Cependant, se sentait coupable de cet acte, Masika versa une larme qui commença à glisser sur sa joue. Continuant le baiser pendant quelques secondes, la fille bleue avait positionnée sa main sur ses pectoraux du semi-ange. Masika ne savait pas s’il pouvait sentir la chaleur venant de son corps, mais Masika pouvait sentir le cœur de Lion et il semblait qu’il battait la chamade. En y pensant bien, c’était aussi son cas. Si elle n’était pas rouge comme une tomate, elle devait bien être de plus en plus mauve! Retirant ses lèvres de celle de Lion, elle rouvrit ses yeux tout en murmurant à Lion :

-Pardonne-moi pour ce que j’ai fait. Mais c’était… Magique… Tu dois me détester présentement… Mais pourtant… J’ai envie de toi alors que je ne te connais pas… Je me sens si coupable… Mais c’est pourtant si bon… Ne pense pas que je suis un monstre je t’en prie…

Masika pressait légèrement sa poitrine sur le corps de Lion. Elle s’approchait de plus en plus de loin… La raison était plus qu’évidente (si vous voulez la version de la narratrice^^).
I'm blue, cause if I was green, I would die.

Ce qui est ironique de la vie, c'est qu'on y survit jamais...


Lion Bernkastel

Re : Lueur [PV]

Réponse 10 samedi 23 avril 2011, 16:25:15

Il aurait pu être ecoeuré par le spectacle que Masika lui offrait, ses yeux brillants de convoitise où se cachait la détresse et la honte, étouffés par la luxure que l'aphrodisiaque provoquait chez la slime. Pourtant, tout comme chez elle, le poison qui s'infiltrait peu à peu dans les veines de l'ancien aristocrate avait presque éliminé entièrement sa raison. Il détourna la tête tant qu'il le pouvait, ayant en ligne de mire les deux esclavagistes qui s'étaient simplement installés dans un coin de la pièce pour observer le spectacle. En levant les yeux, il aperçut même les regards des autres esclaves dans les cages environnantes. Des regards affamés, d'autres le fusillant du regard, probablement prêt à tuer pour prendre sa place qu'il aurait volontiers donné, même si son corps, et particulièrement son bas-ventre, se préparait à crier au mensonge et à l'hypocrisie.

Dégouté par la perversité de ces congénères, Lion se détourna finalement des barreaux pour revenir à Masika, et il n'eut pas le temps de le regretter que déjà, elle s'approchait. Sa silhouette auparavant plus proche de celle d'un chaton apeuré, s'était transformé en celle d'une lionne, ou d'une louve. D'une prédatrice qui fut bien malgré elle encouragé par les sifflements du "public". Et c'est à cet instant précis que le blond sentit sa raison lui filer peu à peu entre les doigts. Entouré d'un halo de lumière, entièrement nue, ses formes voluptueuses découvertes par la lumière, Masika était devenue en l'espace de quelques minutes, l'incarnation authentique de la féminité.

Elle ne put s'empêcher de s'excuser, et Lion l'envia durant cet instant, car elle était encore capable de posséder un peu de bon sens. Alors que lui, commençait déjà à sentir sa fierté se redresser dans une lente et inquiétante agonie, tandis que son regard s'attardait sur le liquide brillant entre les cuisses de la slime. Il n'eut pas longtemps le loisir de se demander quoique ce soit, car le visage de sa compagne de cellule s'approcha du sien et scella ses lèvres aux siennes, un épais rideau de cheveux bleus appartenant à Masika masquant la scène.
Si elle apprécia ce baiser qui ne resta pas longtemps forcé, pour Lion ce fut l'équivalent d'un black-out. Il approcha une main tremblante de la joue gauche de la jeune femme, mais lorsqu'il sentit l'humidité toucher ses doigts, quelque chose frôla son esprit.

Les quelques onces de raison qu'il lui restait lui rappelèrent une certaine scène, enfouie dans sa mémoire, qui s'était déroulé dans la salle d'eaux de son ancien lieu de vie. Le visage d'une servante lui revint en tête, les pommettes écarlates tandis qu'elle lui faisait prendre son bain. A l'époque de ses quatorze ans, le semi-ange était déjà presque adulte corporellement, et cette ménagère avait eu l'audace de lui témoigner l'amour qu'elle lui portait, avant d'essayer de l'embrasser. Lorsque son tuteur était arrivé en surprenant la scène et avait giflé la servante avant de la jeter dehors dans la neige, où elle était morte trois jours plus tard, Lion avait été plus que soulagé.

Mais maintenant, il y avait peu de chances que quelqu'un vienne le sortir d'ici, et ces mains qui caressaient ses pectoraux peu développés lui paraissaient si chaudes, au milieu de cet enfer. Elles étaient douces, vivantes, et Lion se surprit à se demander si cette peau était aussi douce sur ce corps entier, sur cette terre qu'il n'avait encore jamais exploré et qui lui aurait forcément fait peur en temps normal, comme autant de montagnes infranchissables. L'aphrodisiaque lui donnait cette sensation de force, et lorsque ses bras s'enroulèrent autour de la taille de la slime, ce fut comme si il s'apprêtait à dévaler une colline en courant, mettant de côté hontes et angoisses. Il voulait des réponses sans se poser de questions. Franchir ce mur sans l'abattre.


"Un monstre... tu... non..."

Sa gorge était si sèche qu'il ne parvenait même plus à parler, et d'ailleurs, ce n'était pas comme si il en avait envie. Il entendit une exclamation impatiente juste derrière eux, comme un rappel du public autour d'eux. De nouveau tendu, Lion se pressa par réflexe contre sa compagne et se serra fort contre elle, manquant de la faire tomber. Il blottit sa tête entre les deux boules de chairs comme un enfant apeuré et constata la douceur et la chaleur de cette partie du corps de la slime. Celle-ci pouvait à présent nettement sentir le membre brûlant de l'ange presser contre son ventre depuis qu'il s'était rapproché. Il n'y avait probablement pas fait attention. La raison l'avait quitté, après tout.

Ils étaient deux acteurs qui formaient une scène, ils avaient un public à satisfaire, mais avant tout... ils devaient se satisfaire eux-mêmes.
 
KYRIE ELEISON.


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