Après l'expression paniquée et les larmes voila que la belle venait de s'évanouir dans ses bras. Saga la rattrapa avec beaucoup de douceur et se demandait maintenant ce qu'il devait faire. Bien sûr il était évident qu'elle n'était pas poursuivie, lui faisant le coup de la demoiselle en détresse mais sérieux, qui croyait-elle tromper avec ses fringues de pétasse ?!...
Son regard se posa sur son visage puis descendit vers sa poitrine qui se soulevait doucement. Un sourire mi-gourmand, mi-amusé se dessina sur son visage : eh bien soit, si elle veut jouer avec moi, qu'il en soit ainsi ! Mais les rôles vont très vite s'inverser ! pensa-t-il.
Il se concentra un bref instant, se téléportant, lui et la donzelle dans sa chambre d'hôtel.
Saga n'avait pas encore décidé d'emménager dans un appartement, préférant louer une chambre, une suite en fait, dans le meilleur établissement hôtelier de la ville de Seikusu : pendant 13 ans il avait pris l'habitude de se faire servir quand il était Grand Pope et il fallait bien avouer qu'il y avait pris sacrément goût, donc l'idée d'avoir à faire lui-même ses repas ainsi que son ménage le rebutait. L'idéal serait de trouver une maison de maître avec majordome mais c'était pas évident d'en trouver un bon en ce moment.
Bien sûr l'hôtel n'était pas donné mais il avait suffisamment d'argent pour y loger toute une année entière s'il le voulait : au cours d'un de ses voyages dans les dimensions, il avait trouvé un plan entièrement constitué d'immenses minéraux et morceaux de métaux de toutes sortes flottant au sein d'un vide cosmique : des pépites d'or aussi grosses qu'une colline, des diamants qui affleuraient à même le sol... Il n'y avait qu'à se servir !
Après avoir fait une provision suffisante de ces richesses, il les avait, dès son retour sur Terre, échangées contre du liquide. Il ne les écoulait qu'en petites quantités d'une part pour ne pas trop attirer l'attention et d'autre part pour ne pas faire effondrer les cours de la Bourse.
Il posa avec douceur la belle donzelle sur le lit et attendit qu'elle se "réveille" - car il avait compris qu'elle faisait semblant d'être dans les pommes - fumant tranquillement sa cigarette dans un bon fauteuil.