En fuite... pour avoir voulu aider (PV Quid)

De retour sur Terre, dans le quartier de la Toussaint. Depuis plusieurs heures, Jhendrya se tenait allongée sur le bord d’un toit à observer la rue sous elle. Moment de calme pour la jeune louve qui revenait d’un séjour sur Terra où elle avait du affronter des vampires à plusieurs reprises. Observer les humains l’amusait en fait. Toujours à chercher les ennuis. A croire que les dieux avaient intégré ce principe à leur mode de fonctionnement. La jeune louve, elle ne cherchait qu’un maître à servir, rien de plus. Sur Terra, les males ne pensaient à rien d’autre si ce n’est agrandir leur harem. Certes, Jhendrya n’avait rien contre les plaisirs charnels mais quand même !

Des cris interpellèrent Jhendrya. Rapidement, se déplaçant sur les toits, elle se retrouva au-dessus de l’endroit d’où ils provenaient. Deux hommes agressaient une jeune femme. La jeune louve grogna avant de se laisser tomber au sol, attaquant immédiatement. Surpris, les deux idiots se retrouvèrent à terre sans comprendre. Courageux mais pas téméraires. Se dégageant, ils prirent la fuite. Se retournant vers leur victime, Jhendrya lui sourit, cherchant à la rassurer. Mauvaise idée. Une détonation claqua. La balle l’atteignit à l’épaule gauche. Sans doute attiré par les cris, les forces de l’ordre avaient ouvert le feu sur elle. La jeune femme s’enfuit sans demander son reste.

Après une longue course, la jeune louve s’était appuyée contre le mur. La douleur était supportable mais elle ignorait si la balle était ressortie ou pas. Son hurlement s’entendit de loin, un hurlement de loup au beau milieu de la ville. De quoi inquiéter quelques habitants. De rage, la jeune louve se transforma avant de reprendre forme humaine. Elle devait se mettre à l’abri pour se soigner. Avisant un hangar abandonné, elle s’y réfugia puis se coucha à même le sol, son épaule blessée lui faisant mal. Pour combattre la douleur, la jeune louve choisit de reprendre sa forme animale. S’aidant de ses griffes, elle retira la balle qui était restée logée dans son bras. Une fois cela fait, elle se hissa avec difficulté sur les toits puis reprit son apparence humaine. Elle avait besoin de récupérer un peu avant de se mettre réellement à l’abri.

Les mains croisées derrière sa tête, Quid marchait tranquillement. C'est que la bagarre manquait dans le coin et les triumvirats semblaient guetter les moindres bastons pour s'interposer et enfermer les deux, aussi devait-il rester particulièrement calme, au détriment de ses besoins primitifs d'os brisés et d'hémorragies internes. C'est au bord de la déception pour ce nouveau monde qu'il fut surpris par des claquements secs. Des armes à feu moderne, voilà quelque chose qu'il n'avait jamais essayé !

Par chance, une armurerie n'était pas loin. Une magnifique carabine lui tendait les bras, illuminait presque tout son champs de vision, l'attirait, lui brûlait les doigts alors qu'il la touchait sur le comptoir, ce jusqu'à ce que le vendeur lui demande d'éventuels papiers d'identités ainsi qu'une autorisation pour porter ce genre de choses. Le pauvre ne dut surement pas comprendre la violence du poing qui s'abattit sur lui tandis que Quid s'en allait en courant, ricanant face à cette violence soit peu héroïque mais ô combien utile et facile...

Seulement, les triumvirats n'étaient pas très loin, aussi se contenta-t-il de faire demi-tour et préférer une arme qu'il saurait plus discrète et silencieuse : un glaive. Une reconstitution parfaite de glaive se trouvait dans la réserve du magasin, accompagné d'un bouclier qu'il eut presque envie de prendre. Néanmoins, le pugiliste se contenta de prendre un pistolet, de vider une boîte de munitions adéquates dans sa poche et repartir, glaive à la ceinture, son arme de poing planquée à l'intérieur de son blouson de cuir.

Ce qu'il ne comprit pas, en revanche, ce fut la sonnerie horrible qui se déclencha alors que le tenancier reprenait ses esprits, suivie de diverses voitures aux couleurs hypnotisantes et clignotantes...
D'un bon élan, Quid s'accrocha à une gouttière, se hissa en haut et suivi instinctivement des tuiles déjà bougée, qui le mèneraient probablement vers un endroit plus calme, et quelle fût la stupéfaction qu'il ressenti lorsque vit le sol se dérober sous ses pieds, lui laissant à peine le temps d'empoigner la gouttière voisine qui, sous le poids des muscles, se déroba pour laisser place au sol, froid et dur...

De légers gémissements attirèrent son attention après qu'il eut secoué la tête pour se remettre de sa chute impressionnante dont il ressortait sans une égratignure, des gémissements mélangeant pleurs étouffés et couinements. Une femme nue était adossée à un mur, enlevant quelque chose de son épaule ensanglantée, ou peut-être était-ce son avant bras, avec tout ce sang, pas moyen de deviner.

Le héros, dans toute sa grandeur, s'approcha lentement de la blessée, tendant la main en signe de paix, sachant que dans son accoutrement il était facile de le confondre avec n'importe quel caïd...

Mademoiselle ? Vous...vous êtes blessée ?

A peine de retour sur Terre et déjà des ennuis. Décidément, où qu’elle aille, Jhendrya n’avait jamais de repos. Son épaule continuait de saigner et si elle ne trouvait pas un moyen rapide de stopper l’écoulement, la jeune louve allait mourir simplement pour avoir voulu aider. Mais bon, ce n’était pas en restant sur ce toit que les choses allaitent s’arranger. Il fallait qu’elle trouve de quoi cautériser la plaie et vite. Avisant une gouttière, elle se laissa glisser le long pour redescendre dans la ruelle. Personne à l’horizon, tant mieux. Son bras continuait à la lancer douloureusement.

Prenant appui sur un mur, la jeune louve tentait de comprimer l’hémorragie. Balayant les lieux du regard, elle cherchait de quoi faire se vêtir. Parce que bien qu’elle ne craigne pas le froid, se déplacer nue, avec une épaule en sang, risquait de s’avérer dangereux. Et bien que sous sa forme humaine, son côté animal n’était pas loin. Feulant, autant de rage que de douleur, Jhendrya se sentait impuissante face au sang qui ne cessait pas de couler. Des bruits attirèrent son attention et elle se mit immédiatement sur la défensive. Regardant dans la direction d’où ils provenaient, elle découvrit un inconnu taillé comme un colosse et portant un glaive ! Mais d’où il sortait lui ?

Mademoiselle ? Vous...vous êtes blessée ?

Observant la main tendue de l’homme, la louve ne put réprimer un grognement. Et l’idée de se transformer pour le faire fuir l’effleura. Malgré tout, en dépit de son apparence qui n’incitait pas vraiment à la confiance, ses yeux ne mentaient pas. Il voulait vraiment l’aider. Frissonnant, Jhendrya s’approcha lentement, prête à fuir si besoin.

*Je suis blessée oui… une balle dans l’épaule. Je l’ai enlevée mais il faut que je stoppe le saignement… et que je trouve de quoi me vêtir.*

Il faut dire que se présenter nue face à un homme qui pouvait sans aucun doute profiter de sa faiblesse n’était pas forcément une bonne idée. Jhendrya n’était pas pudique et la nudité ne la dérangeait pas mais tout de même, pour avoir déjà vu comment certains males réagissent, elle aurait préféré de loin avoir quelque chose sur elle ;

*Il me faut du feu et un morceau de fer… pour cautériser la plaie. Mais je n’ai pas la force de le faire… Cela vous ennuierait de m’aider ?*

Après tout, la situation ne pouvait pas être pire et l’homme semblait vouloir l’aider. Alors si il était capable de lui fournir tout ça rapidement, elle pourrait stopper le sang et rentrer chez elle pour se reposer.

La nudité, quand à Sparte on apprenait à se battre en étant nu et parfois même face à des filles toutes aussi dangereuses que les garçons, sa ne gênait plus tellement, aussi la priorité fut de trouver du feu, son glaive ayant généralement toujours bien tenu au feu, inutile de s'inquiéter pour celui qu'il possédait, de la même facture.

Une balle dans l'épaule, pas très pratique en effet pour se balader, surtout que la dame était entièrement nue, intriguant de plus en plus Quid qui commençait à s'inquiéter un peu à son sujet : avait-elle était agressée et violée ? Lui avait-on tiré dessus pour la faire taire à jamais ? Aucune idée, mais la priorité était aux soins. Quelques cageots éparpillés procureraient sûrement une bonne source de feu, mais encore fallait-il qu'ils soient solides.

Prenant malgré tout le risque de perdre du temps, le héros s'empare d'un morceau de gouttière cassé, puis, frappant dessus avec frénésie, patiente jusqu'à ce qu'une étincelle enflamme enfin le morceau de bois, y plaquant immédiatement son épée, attendant à nouveau qu'elle soit parfaitement chauffée, histoire de ne pas brûler plus qu'il ne devrait la chair de la blessée...

Une fois la lame rouge, le gladiateur souffla de satisfaction, se précipitant finalement vers la mourante, se mordant les lèvres en songeant à la manière dont il allait procéder. Finalement, il dût se résoudre à la plus classique des solutions, approchant la pointe rougeoyante de la plaie :

Ce que je vais faire va sûrement vous déplaire mais c'est uniquement pour votre bien...

Ne laissant pas le temps à l'inconnue de répondre, Quid lui passe alors la main dans les cheveux pour la tirer à lui, l'embrassant fougueusement tandis que le fer brûlant se plaquait contre la blessure sanglante...

La jeune louve observait l’inconnu agir. Visiblement, il savait ce qu’il faisait mais qu’il fasse vite sinon elle allait finir par se vider de son sang. La vue du feu la rassura néanmoins. Les yeux rivés sur la lame qui rougissait, Jhendrya ne se préoccupait plus du gladiateur. Sauf quand ce dernier s’approcha d’elle, le fer rougi entre les mains. Elle ne put retenir un sourire quand il lui expliqua qu’elle n’allait pas aimer la suite. Ça, elle le savait déjà. Ce qu’elle n’avait pas envisagé par contre, c’est que son sauveur l’embrasse fougueusement au moment d’appliquer la lame de son glaive sur sa plaie. Tout son corps se tendit brutalement sous la douleur de la brûlure. La jeune louve laisse un long feulement s’échapper alors que l’homme continuait son baiser. Lorsqu’il la relâcha, Jhendrya se laissa glisser au sol, épuisée.

*Pourquoi…*

Incapable de finir sa phrase, elle se contenta de relever la tête puis fixa l’homme intensément. Mais pourquoi diable l’avait-il embrasser ? Secouant la tête pour recouvrer ses esprits, la jeune louve se releva doucement. Avant d’être contrainte de prendre appui sur un mur. Encore trop faible pour se débrouiller seule.

*Je… Je dois rentrer chez moi pour me reposer… Pouvez-vous m’aider à y aller ? Ce n’est pas loin mais… je ne peux pas y aller seule.*

En disant cela, Jhendrya faisait autant référence à son état physique qu’à sa nudité. Cette dernière semblait d’ailleurs laisser le gladiateur indifférent. Voilà qui avait de quoi surprendre mais ce n’était vraiment pas le moment de débattre d’un tel sujet.

Indiquant la direction à l’homme, elle lui expliqua qu’elle vivait dans un appartement au sommet d’une tour voisine, à moins d’un kilomètre d’où ils se trouvaient. Elle lui proposa même de lui offrir un verre pour le remercier de son aide. Il n’était pas dans les habitudes de Jhendrya d’inviter des inconnus chez elle mais le gladiateur venait de lui sauver la vie. C’était donc le moins qu’elle puisse faire pour le remercier. Prenant appui contre le mur, elle commença alors à se diriger vers chez elle, ses jambes la supportant à peine, ignorant si l’homme allait accepter de la suivre ou pas.

Ainsi la jeune femme feulait, chose plutôt étrange : elle ne donnait pas de coups, ne se débattait pas mais semblait tout de même sous le choc face au baiser qu'elle venait de recevoir : peut être ne comprenait-elle pas ce que cela signifiait, un simple anesthésiant pour faire passer la douleur le mieux possible. Quid avait longuement hésité entre le poing dans la figure et le baiser, mais la première option aurait sûrement été moins appréciée et plus froide de sa part.

Ses yeux roulèrent un moment sur la jeune femme qui s'en allait d'une démarche féline, attirant le regard du héros qui essayait malgré tout de détacher ses pensées de celle qu'il venait de sauver : coucher avec n'était pas vraiment envisageable, c'était un héros après tout !

Courant vers elle, le gladiateur posa son blouson en cuir sur les épaules de la blessée, lui soufflant :

J'en profiterai pour vous expliquer un peu mieux, ce serait dommage de passer pour un méchant quand on aide simplement. Je vous suis donc.

Quid suivait donc la féline si étrange, la soutenant du mieux qu'il pouvait, se demandant s'il n'allait pas se faire simplement jeter...

Le gladiateur finit par la suivre, lui posant même son blouson sur les épaules, cachant ainsi en partie la nudité de la jeune louve. Jhendrya l’entraîna donc à sa suite jusqu’à un immeuble non loin. Elle pénétra dans le hall puis attendit que l’homme la suive dans l’ascenseur. Une fois au dernier étage, elle ouvrit la porte de son appartement : une cuisine, une chambre, un salon et une salle de bains. Epuisée, la jeune louve se laissa aller sur son canapé après avoir enlever le blouson.

Jhendrya luttait contre son envie de prendre sa forme animale pour lécher sa plaie. Pas certain que le gladiateur comprenne. Elle se releva doucement tout en lui faisant signe de l’attendre. Elle alla dans sa chambre, prit une douche rapide puis passa une tenue : robe découvrant ses épaules, très courte comme à son habitude, sans sous-vêtements  et une paire d’escarpins. Une fois prête, elle revint dans le salon.

*Que vouliez-vous m’expliquer ?*

Profitant d’être à l’abri, la jeune louve détailla un peu mieux son sauveur. Il n’avait pas l’air d’un gladiateur, il en était un de la tête aux pieds avec une carrure des plus impressionnantes. Jhendrya lui sourit doucement.

*Je suis désolée… Vous voulez boire quelque chose ?*

Jhendrya s’était relevée, trop vite malheureusement. Elle se rattrapa de justesse au dossier de son canapé.  Une fois son équilibre retrouvé, elle s’approcha de son visiteur, sans se départir de son sourire, attendant sa réponse. Enfin ses réponses.

Le gladiateur fut assez content d'arriver enfin à l'appartement, néanmoins il ne pouvait comprendre pourquoi elle ne l'invitait toujours pas à s'asseoir, et le faire aurait été très malpoli de sa part, aussi resta-t-il à contempler les fenêtres pendant que la louve prenait sa douche, le temps passant longuement, lui faisant presque repenser à cette silhouette nue contre laquelle il s'était serré, mais un hochement de tête fit heureusement partir ces idées mauvaises, tandis que son hôte ressortait vêtue d'une robe épousant parfaitement ses formes. Il fut presque absent lorsqu'elle lui parla, lui trop occupé à la regarder, de la tête aux pieds, l'admirer, jusqu'à ce qu'elle retombe sur son canapé, aussi se précipita-t-il brusquement pour la soutenir, rallongeant la belle de la manière la plus délicate. Quid lui posa une main sur l'épaule, lui soufflant :

Ne vous en faites pas, je n'ai pas soif. Je crois toutefois vous avoir promis des explications, mais ce ne sera pas long.

Le gladiateur ne sentait plus que l'odeur du shampoing qui commençait à l'enivrer de douceur, tandis qu'il se posait aux côtés de la blessée, prenant l'air le plus aimable possible :

C'est très simple, pour le baiser, c'est une manière de faire passer la douleur quelque peu, généralement un bon coup de poing suffit mais je ne vous ferait de mal pour rien au monde !
Oh, et j'ai beau être imposant, pourriez vous cesser de me dévisager, je vous prie ? C'est assez perturbant.

Une bonne manière d'éviter de plonger dans le regard féminin et d'être sujet à de mauvaises pensées, néanmoins c'était dit avec un ton des plus mielleux, ne rendant la phrase que plus douce.

Vous ne devriez pas forcer trop sur votre bras, vous êtes encore faible...

La jeune louve grogna. Elle détestait ne pas être en pleine possession de ses moyens. Pourtant, elle ne décelait aucune agressivité chez l’homme qui l’avait aidée. Juste un malaise parce qu’elle le dévisageait un peu trop à son goût.

*Ne pas me faire de mal… Si vous saviez… Vous ne diriez sans doute pas ça…*

Jhendrya le laissa la réinstaller confortablement tandis qu’il s’asseyait à ses côtés. Elle aimait son odeur. Typique de son côté animal cette réaction. Mais il avait raison, elle était encore trop faible pour faire quoi que ce soit. Suivant son instinct, elle bougea légèrement pour venir poser sa tête sur les genoux de l’homme puis ferma les yeux.

*Il est vrai qu’un baiser en plus agréable qu’un coup de poing. Et pour tout vous dire, je préfère de loin qu’un homme m’embrasse plutôt qu’il me colle une droite.*

Pour une raison qu’elle ignorait, Jhendrya faisait confiance à son sauveur. Pas forcément une bonne chose quand on est un lycan mais cela ne la dérangeait pas vraiment. Le souvenir du contact des lèvres du gladiateur contre les siennes la fit frémir.

*Et puis… je ne vous dévisage pas… Je regarde votre corps qui est, cela dit en passant, des plus attirants.*

Et bien oui, essayez donc d’expliquer à une louve qu’il faut un minimum de diplomatie en matière de relations humaines. Peine perdue. Jhendrya tourna la tête, plongeant son regard dans celui du gladiateur. Le corps de la jeune louve commençait à réclamer celui de son invité. Souriant, elle se redressa lentement.

*Vous n’embrassez les femmes qu’avec une lame rougie dans les mains…*

La question pouvait sembler saugrenue mais la jeune femme voulait en connaître la réponse. Après tout, il l’avait embrassée par surprise la première fois et la louve avait envie qu’il recommence.

*Jhendrya… c’est mon nom… et vous ?*

Et voilà, quand on veut éviter les regards gênant on en obtient des si profonds qu'on croirait plonger dedans.
Ignorant quelque peu la première remarque  et le grognement, Quid se retrouva néanmoins assez gêné lorsqu'elle se posa sur ses genoux, lui qui se tenait droit comme un i, surtout comme un idiot, à respirer ce parfum si bon et se noyer dans ces yeux si beaux, sans pour autant le détourner dans la conversation.

Malgré tout, il ne put se retenir plus longtemps et sa main droite parti explorer la chevelure de Jhendrya, ayant tout de même gardé ses mitaines en cuir. Il faisait glisser sa main comme on caresse un animal, ne se souvenant plus très bien comment les femmes aimaient qu'il s'y prenne, massant par moments le cuir chevelu de la belle, sans pour autant se détacher de ses yeux :

Ne vous en faites pas, la majorité des gens sont de votre avis...

Etrangement, le compliment de la douce ne lui fit que peu d'effet, lui, déjà enivré par le déluge de sensations perdues depuis des siècles, ne se contenta que de la caresser, simplement sa chevelure, comme si chaque filaments étaient des filons précieux qu'il voulait à tout prix empêcher de faire glisser entre ses doigts, suivant la racine jusqu'au bout avant d'en reprendre un autre...

Vous êtes également une des plus belles créatures qu'il m'ai été donné de voir...

Les deux dernières remarquent ne firent pas plus d'effet que la précédente, si ce n'est qu'il ne pouvait plus vraiment se contenter de la chevelure, la belle s'étant relevée, il passait au visage, détaillant les joues, les nuque, glissant des cheveux au menton, lui souriant :

Je m'appelle Quid, simplement Quid, et je tiens de suite à vous contredire.

Le gladiateur affermi alors sa prise sur la chevelure de la louve, lui souriant :

Voyons voir, je n'ai pas de lame rougie, et je vais vous embrasser. Il ne manque rien ? Vous êtes prévenue ?
Bien sûr, Quid connaissait d'avance la réponse à sa question et ses lèvres rejoignirent celles de la blessé, sa main gauche sur son flanc et la droite explorant son dos, sans toutefois aller trop bas, la tenant par la même occasion au cas où elle ne chute encore...

Confortablement installée, Jhendrya discutait tranquillement avec son invité qui avait un nom finalement, Quid. Ce dernier avait profité de sa position pour venir caresser sa chevelure. La jeune louve appréciait ce geste, laissant le gladiateur continuer à sa guise sans le quitter des yeux. Il était si prévenant avec elle qui cela intriguait la demoiselle. Ce qui ne l’empêchait pas de frissonner sous les mains du l’homme.

Il finit par l’attirer  vers lui pour l’embrasser. Le contact de leurs lèvres réveilla les envies de la louve. Elle ne se fit pas prier pour lui rendre son baiser, le prolongeant même, sa langue venant chercher celle de Quid en s’insinuant entre ses lèvres. Elle gémit de frustration quand il la relâcha.

*Bien plus agréable sans le contact d’une lame chauffée à blanc…*

Se redressant, la jeune louve vint s’asseoir sur les genoux de Quid et se colla contre son torse en feulant doucement. Son épaule la lançait toujours un peu mais l’avantage d’être mi-humaine mi-lycan faisait que ses plaies ne restaient jamais douloureuses très longtemps. L’odeur de Quid l’enivrait de désir. Prenant garde, elle laissa glisser sa main gauche sur son torse, découvrant sous ses doigts la musculature de l’homme.

*Vous avez dit que je suis l’une des plus belles créatures qu’il vous ait été donné de voir… Vous ne croyez pas si bien dire…*

La jeune louve revint coller ses lèvres contre celles de Quid. Autant en profiter parce qu’ensuite, le gladiateur ne serait peut-être plus enclin à l’embrasser. Les seins de Jhendrya se gonflaient de désir, elle sentait ses mamelons se durcir contre le torse de son compagnon actuel. Sa nature animale prenait lentement le dessus, son baiser devenant passionné. Elle se raccrochait à ce simple contact comme une noyée à une bouée. Jhendrya y mit un terme à regret avant de quitter les genoux de Quid pour se mettre debout face à lui.

*Ne vous enfuyez pas je vous prie…*

Otant sa robe et ses escarpins, la jeune louve se retrouva de nouveau nue face au gladiateur. Elle lui souriait doucement, le laissant profiter de la vue offerte quelques instants avant d’émettre un feulement de rage. Sous les yeux de Quid, la jeune louve se transforma pour prendre sa forme animale sans le quitter des yeux. Ceux-ci restaient humains même sous sa nouvelle forme. Elle se coucha au sol, signe flagrant qu’elle n’attaquerait pas. Seul avantage de ce qu’elle venait de faire, sa blessure allait cicatriser beaucoup plus vite. Au bout d’une minute ou deux, Jhendrya reprit son apparence humaine avant de se rhabiller. Elle se remit debout, face à Quid, guettant la moindre de ses réactions.

Quid était complétement à l'ouest, ennivré par l'odeur de sa compagne, enivré par ce contact, ce baiser sur ses lèvres où sa langue trouvait maintenant une amie et n'hésitait pas à lui faire quelques câlins. Sa main glissait le long du dos pour découvrir de nouveaux horizons, la courbe des reins et le début du fessier, sans se risquer tout de suite plus bas.

Enfin, elle se levait, et les habits tombèrent, c'en fut trop pour la virilité du gladiateur qui, n'ayant plus le goût, le toucher et la vue pour la retenir se mit clairement en marche, heureusement retenue par le boxer et le jean, une vraie idée de génie que ces habits !
Quid était littéralement figé face à ce corps nu, offert à lui, mais voyant qu'elle s'amusait à se montrer ainsi, il ne fit rien, s'enfonçant un peu plus dans le canapé à contempler ce corps divin, ignorant la plupart des mots que ses oreilles entendaient, ne s'intriguant qu'à la dernière phrase de la belle nue, crispant les mains dans le meuble lors de la métamorphose, croyant à une bête de mythologie, mais ce n'était ni une harpie ni une sirène, aussi le risque était-il faible et les mains se délièrent lentement, puis un bon coup quand elle repris forme humaine.

Le gladiateur avait alors une moue mi-vexée mi-énervée :

Qu'es-tu ?

Debout, face à Quid, la jeune louve gémit doucement. Le regard que posait l’homme sur elle la blessait bien plus qu’il ne l’aurait du. Et à vois comment il s’était tendu durant se transformation, Jhendrya ne voyait pas comment elle allait pouvoir le convaincre qu’elle ne lui ferait aucun mal. Lentement, elle se rapprocha de lui avant de déglutir.

*Ce que je suis… Mi-humaine, mi-louve… Ce que les gens appellent communément un loup-garou ou un lycan… Mais contrairement à ceux de ma race, je ne subis pas cette malédiction puisque j’ai appris à maîtriser mes transformations.*

La jeune louve se trouvait maintenant à portée de Quid. Si le gladiateur comptait lui faire du mal, elle se défendrait mais ce n’est pas ce qu’elle souhaitait, bien au contraire. Elle voulait revenir dans ses bras, sentir de nouveau son odeur et ses mains sur son corps.

*Je suis née ainsi… Ce n’est pas un choix… Je ne peux rien y changer et pourtant… j’ai longtemps cherché un moyen pour n’être qu’une simple mortelle. Seulement voilà, c’est impossible. Je voulais juste être honnête avec toi, rien de plus.*

Le regard de la jeune louve était rempli de tristesse. Combien de fois l’avait-on rejetée à cause de ce qu’elle était ? Et à chaque fois, elle en souffrait. Tentant le tout pour le tout, Jhendrya se pencha vers Quid pour l’embrasser, ne sachant pas si ce dernier allait la rejeter ou non.

Après ce choc, le gladiateur écouta d'une oreille attentive mais d'un air songeur, le regard dans le vague, cherchant probablement à se raisonner. Une femme-loup, devait-il la tuer pour commencer à remplir son tableau de chasse héroïque où devait-il lui pardonner, auquel cas cela serait probablement aussi une marque d'héroïsme ?

Il fut brusquement tiré de ses pensées lorsqu'elle se pencha pour l'embrasser, ce qui laissa le héros un peu bête, lui passant d'abord une main dans les cheveux, pouvant tout aussi bien l'étrangler que l'embrasser. Au bout d'une fraction  de secondes, le gladiateur la tira à lui, se retrouvant en position couchée sur le pauvre canapé qui peinait déjà à recevoir le héros, alors sa compagne...

Il l'assied donc sur lui en l'embrassant fougueusement, reprenant leur ballet de langues, ses mains ne s'arrêtant plus au bas du dos mais explorant bien chaque parcelles du corps de la louve, l'une caressant le fessier, l'autre tenant toujours la tête qu'il embrassait....

Je...je te pardonne, mais promet moi d'éviter de te transformer en ma présence...

Jhendrya se retrouva rapidement sur son compagnon, ce dernier étant maintenant allongé de tout son long sur son canapé. Ils s’embrassaient à en perdre haleine pendant que le gladiateur découvrait son corps en la caressant.

Je...je te pardonne, mais promet moi d'éviter de te transformer en ma présence...

Ainsi Quid ne lui en voulait pas. Voilà qui combla de joie la jeune femme.

*Je ne le ferai plus… sauf si nous sommes en danger…*

Le corps de la jeune louve ondulait contre celui de Quid, le réclamant de façon impérieuse. Ses mains partirent elles aussi à la découverte du corps de son amant. Au contact de sa peau, Jhendrya se sentait électrisée. Elle quitta à regret les lèvres de Quid pour venir poser les siennes sur son torse, déposant des baisers sur chaque parcelle de peau, s’enivrant de son odeur.

Dans cette position, ses fesses se retrouvèrent bien vite plus hautes que sa tête, se livrant encore plus à la main du gladiateur. Remontant lentement, la jeune louve revint chercher la bouche de son amant, sa langue s’enroulant autour de la sienne avec passion. Elle pouvait sentir le membre de Quid durcir doucement contre elle, ce qui eut pour effet immédiat d’humidifier sa vulve. Jhendrya colla son bassin contre celui de son amant. Elle feulait doucement, attendant que l’homme ne se décide à aller plus loin. Elle ne voulait surtout pas l’effrayer avec son côté animal qui faisait d’elle une amante avide de plaisir.