Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Echappatoire totalement improvisé [PV]

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Andrea Leevi

Humain(e)

Echappatoire totalement improvisé [PV]

samedi 20 novembre 2010, 00:28:48

Les briques claires cueillaient en journée les rares rayons de soleil qui s’aventuraient entre les arbres du lycée, tandis que la lueur de la lune baignait bien plus efficacement le mur du dortoir d’une délicate et discrète lueur. Et ce soir là, on pouvait même apercevoir une jeune femme devant l’entrée. Il n’était pas encore très tard pour quelqu’un qui sait vivre lorsque tout le monde est rentré chez soi, pour qui la nuit commence véritablement au déclin des étoiles … La grosse blanche était donc encore haute, et la fumée qui s’échappait de la bouche de la jeune fille tranchait alors moins dans le sombre de la nuit. Andrea, puisque c’était elle, tira une autre bouffée de sa cigarette avant de souffler doucement toutes ces toxicités si chères à son cœur, laissant s’échapper de ses lèvres celles qui n’avaient pas encore eu le temps d’envahir ses poumons. Ce doux et inexplicable contraste entre la chaleur brûlante de la cigarette et le vent frais qui soufflait ce soir, agitant ses cheveux blonds, rendait la scène presque irréelle. D’autant plus qu’Andy convenait parfaitement au décor sorti tout droit d’un roman, ses mèches claires venant délicatement encadrer un visage pâle et inexpressif.

Depuis la déconvenue de son premier essai, Andrea avait réessayé la cigarette, avec succès. Elle savait que cela ne lui allait pas, une fois qu’on la connaissait. Elle savait qu’elle était juste ridicule avec cette fumée entre les doigts, mais sa confiance en elle passait en ce moment par ce genre d’attitude, même si elle s’était longtemps défendue des phénomènes de mode. Et puis Seiji n’aurait pas apprécié. Mais Seiji n’était pas là. Et franchement, encore une fois, quelle importance ? Andy jeta un œil à sa montre, tira une dernière longue bouffée de sa cigarette puis la récupéra et l’écrasa sur la façade, un peu en retrait de la porte. Elle savait très bien que, même si personne ne faisait jamais attention au mur du lycée, un surveillant allait la sermonner une fois de plus, et comme d’habitude quand elle prenait un malin plaisir à marquer son territoire, comme une gosse incertaine et possessive. Ou comme un animal, ce qui était d’avantage du goût de certains, comme comparaison …

Encore une fois, un sourire léger naquit sur les lèvres d’Andrea. Car la sermonner aurait un double effet si elle tombait sur un des surveillants auxquels elle avait déjà eu droit. Car rappelons le, elle n’avait plus le droit d’être là maintenant que le lycée était fini pour elle. Mais rentrer et retrouver Seiji, elle ne le voulait pas. Egoïste qu’elle était, Andy refusait toujours de rentrer trop tôt. Comme si elle espérait toujours que le jeune homme serait trop fatigué pour réclamer son dû. En vérifiant que les cendres qu’elle écrasait consciencieusement étaient bien éteintes, Andrea se décolla d’un coup d’épaule de la paroi qui l’accueillait depuis déjà dix minutes. Elle devait dormir. S’y forcer, fermer les yeux et trouver des rêves qui l’accueilleraient avec sympathie. Trouver un cheval blanc, y imaginer un prince charmant, et se laisser bercer par tous ces contes de fée qui faisaient encore partie de son quotidien, malgré son âge. Et cela, après avoir retrouvé Seiji. Plus le choix quand on ne veut pas passer la nuit dehors sous un pont, malgré la chaleur ambiante de cette saison estivale. Et puis, ce n’était pas si affreux, en définitive. On s’habitue à tout, et on vit avec. Seiji n’était qu’un détail de sa routine quotidienne, occupée essentiellement par sa présence ici et des errances dans les rues de la ville. Plus rien ne l’intéressait en ce moment, et seuls les murs chauds de souvenirs lui permettaient encore sentir le temps qui coulait sur ses journées passées à ne rien faire.

Alors qu’elle portait une deuxième cigarette à sa bouche, tentant de gagner quelques futiles minutes encore, Andrea entendit un bruit de pas résonner sur l’allée bruyante qui passait juste devant le lycée, à quelques pas d’elle. Si on la trouvait ici, d’autant plus si c’était un surveillant, elle aurait sans doute des ennuis. Pas commun de trouver une jeune fille en uniforme devant une école à l’heure à laquelle toutes les élèves devraient être rentrées. Surtout lorsque l’on apprenait qu’elle n’en était pas une. Mais, sans avoir le temps de réfléchir à une alternative, Andy haussa les épaules avec nonchalance et actionna son briquet à plusieurs reprises, le faisant crachoter quelques flammes qui embrasèrent sa cigarette. Et seulement, elle leva un visage neutre vers le bruit qui l’avait un instant déstabilisée.
Tomorrow comes to take me away
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>  On ne devrait pas vivre que pour le plaisir. Rien ne vieillit comme le bonheur.
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Mach Bonin

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 1 jeudi 25 novembre 2010, 11:58:41

S’était une fin de journée comme les autres qui s’achevait pour Mach. Bien sur, s’était une façon de parler, car pour le commun des mortels, il valait mieux ignorer ce que ce dernier avait bien pu faire de celle-ci. Et donc ce dernier marchait tranquillement dans les rues, ayant quitté le quartier de la Toussaint depuis un moment déjà. Son intention était simple : rentrer chez lui, à moins qu’il ne se laisse convaincre par un bar sur la route. Cependant, le quartier était trop calme et même trop propre pour que le jeune homme pense trouver ce genre de divertissement ou de détente dans le coin.

Cependant, il ne se pressa pas non plus, marchant presque mains dans les poches, le jeune mercenaire déambulait dans les rues entourant le Lycée. Ses pas, et sa direction d’ailleurs, lui avaient fait longer l’enceinte extérieure de ce dernier, auquel il ne fit que jeter des coups d’yeux furtifs, où toutes ou presque les lumières de l’établissement étaient éteintes.  Mach, bien que cela ne l’intéressait guère, y était déjà entré quelque dois pour se planquer des autorités, qu’il ne pensait pas capable de fouiller dans un endroit public, pour le trouver, car selon eux, pas assez discrets. Mais, s’était justement au milieu des autres qu’on pouvait se faire plus aisément discret, tant qu’on ne fait pas quelque chose qui attire l’attention sur vous

A cette pensée, Mach avait souri avant de voir le coin de la rue approchée, et donc prévoir son virage sur la gauche pour poursuivre la route. Et malgré les rues presque désertes, dut à l’heure tardive, le jeune homme ne tarda pas à voir une jeune femme en uniforme, laissant présager qu’elle était une élève du Lycée. Cela aidait d’avoir visité le dit établissement pour reconnaître l’uniforme. Cette dernière était donc adossée à un mur en train de fumée, ce qui n’avait rien de surprenant normalement, mais Mach ne put s’empêcher de trouver cela étrange. En effet, les jeunes ne sont que rarement seuls pour vaquer à cette occupation, et profitent de ce moment pour discuter de tout et de rien. Ce qui est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de jeunez femmes.

- Que fait une lycéenne seule à cette heure de la journée toute seule ?

Demanda t il donc calmement pour répondre au regard neutre que lui avait lancé la jeune femme, comme si cela faisait déjà un long moment que personne n’était passé dans le coin.  Il ne s’était d’ailleurs pas arrêté, et se rapprochait d’elle petit à petit, sans intentions particulières, hormis d’y passer devant pour poursuivre sa route. Bien sur, il pourrait s’être trompé quelque part, et il pensait déjà à l’éventualité d’un piège de ses ennemis pour lui faire baisser sa garde, ce qui restait bien sur au stade d’une hypothèse comme une autre, puisqu’il n’était pas quelqu’un qui avait un casier blanc comme neige, ce qui mettait sa vie en danger chaque jour. Cependant, sa démarche et ses expressions ne laissaient nullement transparaître un doute ou une crainte face à la demoiselle, qui pouvait finalement  n’être qu’une personne comme une autre, bien loin du milieu où il vit lui, avec ses petits tracas.
« Modifié: mardi 30 novembre 2010, 11:20:46 par Mach Bonin »
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Andrea Leevi

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 2 lundi 29 novembre 2010, 18:22:36

Quelques instants, Andrea pensa que son visiteur inattendu était une de ces personnes qui s’amusent de leur métier rempli d’autorité pour en abuser jusqu’à respecter le protocole des rondes. Bien rares étaient en effet les employés du lycée qui suivaient leurs tours de gardes, d’autant plus quand il devenait impossible d’empêcher les jeunes lycéens de sortir s’amuser. Rien n’avait changé depuis son passage dans ces murs plus ou moins studieux, et il était évident que personne depuis n’avait acquis cette rigueur que les enseignants ont parfois. Toutefois, l’idée d’être prise sur le fait traversa l’esprit d’Andy. Cela ne l’inquiétait pas outre mesure, fière qu’elle était de s’adosser avec aplomb le long des briques froides de ce début avancé de soirée. Si elle devait se faire taper sur les doigts, ce serait chose faite. D’autant plus qu’elle ne craignait pas les réprimandes de professeurs dépassés et ancrés aux punitions vieillottes. Personne ne la ferait revenir dans un système qui faisait copier des lignes en silence ou rédiger des excuses totalement hypocrites. Du lycée, elle n’en gardait que les bons côtés. Ce délicieux sentiment de transgresser des interdits qui ne lui étaient même pas destinés, de souiller le sacré saint des élèves de cette ville, le plaisir d’écraser la terre battue recouverte des cendres qu’elle venait régulièrement déposer, celles-ci se mêlant à celles de bien d’autres cigarettes. De bien d’autres propriétaires, de bien d’autres jeunes gens.

Aussi ce fut sans inquiétude aucune qu’Andrea vit s’avancer l’inconnu, encore persuadée pourtant de se retrouver face à un représentant de l’autorité. La silhouette incertaine s’approchait, et la jeune femme peinait à en distinguer les contours. La Lune l’éclairait elle, à travers les rares feuilles des arbres environnants, dans le froid de novembre. Aussi ce fut seulement les paroles prononcées distinctement qui l’éclairèrent sur l’identité -du moins le sexe- de ce nouveau venu. Andy ne pouvait pas encore apercevoir clairement son visage, mais les mots seuls lui suffirent pour l’enfermer dans un silence de circonstance. Continuant à tirer sur sa cigarette avec nonchalance, elle le laissait approcher. Assuré et imposant, l’homme était sans doute plus âgé qu’elle et la nuit ne suffisait pas à cacher sa peau foncée et son visage qui semblait affuté comme les lames d’un rasoir. Si Andrea avait été du genre à s’effrayer d’une rencontre inquiétante, nul doute qu’elle aurait déjà tourné les talons en faisant mine de ne rien avoir entendu. Et tout se serait arrêté là. Mais la jeune femme, dans sa grande nonchalance qui contrastait si bien avec son besoin de rendre service aux gens qu’elle appréciait, ne comptait pas bouger de là. Après tout, elle y était bien avant lui et si elle se sentait dérangée, c’était à lui de partir non à elle. En véritable pinailleuse dans la plupart des situations, Andrea se décida finalement à lui répondre, renvoyant à l’inconnu la même assurance qu’il affichait alors.

- Il ne faut pas se fier aux apparences, je ne suis pas élève dans ce lycée.

Pause, petit rictus en coin de la part de la jeune fille qui ne pouvait s’empêcher de railler un peu cet inconnu bien sûr de lui qui arrivait et l’abordait comme si c’était tout naturel de croiser ici une fumeuse, par ce froid. Température qui ne semblait pourtant pas déranger Andy, puisqu’elle reprit la parole d’un ton plus jovial et moqueur.

- Et si mon activité ne vous parait pas évidente … Je tiens une cigarette et je la porte régulièrement à mes lèvres. Je fume, en quelque sorte. Et vous, vous m’interrompez.

Ce n’était pas beau de se moquer des gens, encore moins quand on ne les connait pas et que leur profil impressionnerait à peu près n’importe qui. Mais qu’à cela ne tienne, Andrea préférait le cynisme au sourire hypocrite quand elle ne connaissait pas la personne qui lui faisait face, aussi n’eut-elle aucune culpabilité à s’en servir contre cet étonnant individu qui l’approchait sans problème ni questionnement, l’air certain et la démarche semblable à celle de quelqu’un qui avance sans hésiter dans la vie. Elle qui n’était pas comme cela, cette attitude l’agaçait. Et tant pis si elle se montrait désagréable.
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Mach Bonin

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 3 mardi 30 novembre 2010, 11:22:12

Se retrouvant devant le Lycée, Mach avait vu une élève adossée à un mur, et s’en approchait lentement, pas pour la prendre comme cible, mais juste parce qu’il passait par là et ne comptait pas faire de détour quelconque. D’ailleurs la demoiselle ne sembla pas s’inquiéter de son approche, alors que l’obscurité le dissimulait encore en partie. N’avait elle pas peur de croiser une personne avec de mauvaises intentions ? Ou bien cherchait elle justement à montrer son courage à d’autres élèves, peut être cachés quelques part ? Quoi qu’il en fut la jeune femme gardait son aplomb, et ne se priva pas pour regarder dans sa direction.

On aurait presque pu penser qu’elle le narguer et l’invitait à approcher d’une certaine façon, alors qu’elle continuait à fumer comme si de rien était. Le jeune homme esquissa un sourire, bien que la jeune femme puisse paraître bien étrange pour fixer quelqu’un de la sorte sans raisons particulière. Si bien que lorsqu’il fut plus proche, et que sa silhouette sembla plus visible pour la demoiselle, Mach posa une question d’un ton presque nonchalant. Et il eut le temps de faire quelques pas de plus avant que la jeune femme ne daigne répondre de la même façon que lui sur le fait qu’il ne fallait donc passe fier aux apparences, certains auraient même pu dire que l’habit ne fait pas le moine.

- Tu aimes donc te déguiser !

Lança alors le mercenaire, un sourire amusé aux lèvres. Il avait volontairement laissé les politesses du vouvoiement de côté, puisque vu le ton de la demoiselle, nulle doute qu’elle ne se serait pas priver pour faire de même. Et d’ailleurs, elle ne se priva pas pour se moquer un peu en répondant à la partie de la question sur l’activité actuelle de la jeune femme. Activité que Mach voyait très clairement, et qui n’apportait finalement pas grand-chose dans un sens. Le jeune homme se mit alors à rire, alors qu’il se retrouva à présent presque devant la jeune femme.

- Oh, désolé d’avoir dérangé Madame dans ses occupations des plus importantes.

Dit-il en passant devant elle, une main levée, comme s’il s’excusait réellement, bien qu’il exagère surtout la scène. Et elle ne s’était pas privée pour tourner cela en ridicule, pourquoi n’en ferait il pas de même hein ?

- En tout cas, vous devriez faire attention, les rues la nuit sont loin d’être sur pour une demoiselle seule. Surtout si celle-ci s’amuse à mettre des uniformes !

Dit-il d’une voix bien plus sérieuse cette fois, alors qu’il poursuivait son chemin, laissant la jeune femme dans son dos. Après tout son intention initiale de sa présence devant le Lycée, n’était que parce que s’était une étape de sa route pour rentrer chez lui, rien de plus.
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Andrea Leevi

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 4 mercredi 01 décembre 2010, 17:45:24

Andrea n’avait pas pour habitude d’aller contre ses envies premières, contre ses impulsions et ce que son instinct lui soufflait régulièrement de faire. Si elle fixait toujours ses interlocuteurs, c’était avant tout pour se rassurer. Pas peureuse pour un sou, Andy avait toutefois régulièrement ce point au cœur, qui broyait son courage et la rendait fragile. Bien évidemment, elle n’en laissait rien paraitre et se contentait de fixer avec un regard vide ceux qui venaient à elle. Comme elle le faisait en ce moment même, ce qui arracha un sourire à l’inconnu qui la dévisageait pareillement. Il reprit la parole après la moquerie passagère de la jeune femme, et Andrea se vit tout à coup tutoyée dans autre forme de procès. Cela l’étonnait, d’ordinaire c’était toujours elle qui franchissait la première ce cap, lassée qu’elle était de la politesse japonaise qu’elle avait dû apprendre. Mais là, c’était un peu tôt pour se permettre de lui parler ainsi, sur un continent qui prônait la politesse et le respect. Quelque peu déstabilisée, Andy ne répondit pas et laissa filer.

Son interlocuteur en profita pour enchainer, transformant son sourire en rire alors qu’elle se moquait de lui. Il se trouvait maintenant presque à sa hauteur, et Andrea devait régulièrement tourner la tête afin d’être sûre de ficher son regard dans le sien. Car l’homme qui lui faisait face ne cessait d’avancer, progressant au fur et à mesure et avalant la distance sous ses enjambées décidées à ne pas s’arrêter. Et c’est toujours en marche qu’il lui adressa la parole sur un ton encore moqueur, reprenant sa joute pour la lui renvoyer comme il le pouvait à la figure. Levant une main, il mimait des excuses dont il n’en avait sans doute rien à faire.

- Oh, désolé d’avoir dérangé Madame dans ses occupations des plus importantes.

C’est dans des moments comme ceux-là qu’on a envie de savoir envoyer une bonne claque dans la figure d’un cynique désagréable. Andrea aimait adopter un ton hautain et faussement supérieur quand elle ne connaissait pas la personne en face d’elle, mais s’il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas, c’était qu’on lui rende la pareille. Logique, la gamine un peu écervelée. Comme si son esprit tournait à l’envers et se grippait sans complexe dès qu’un détail clochait, comme si ses neurones dansaient la gigue dans certaines zones de son cerveau. Bref, comme si Andy n’avait plus tout à fait notion de la réalité des choses et de la justesse d’une telle réplique. Qu’elle ne tarda pas à contrer d’un haussement nonchalant d’épaule, accompagné d’un lent hochement de tête, acquiesçant des paroles qu’elle faisait mine d’accepter sans rien en penser.

- En tout cas, vous devriez faire attention, les rues la nuit sont loin d’être sur pour une demoiselle seule. Surtout si celle-ci s’amuse à mettre des uniformes !

Ah, il s’était calmé avec ses airs de marquis. Eh bien soit, peut être Andrea préférait-elle encore la première phrase de cet inconnu qui se permettait sans la connaitre de lui lancer un petit discours moralisateur sur l’heure qu’il était et sa tenue. Baissant les yeux vers sa courte jupe, Andy haussa à nouveau les épaules, fière qu’elle était d’aborder ce costume qui la faisait encore passer pour ce qu’elle n’était pas. Et il était sérieux le bougre, à balancer ça et à s’en retourner à ses occupations, le dos à présent seul élément visible de là où se trouvait la jeune femme. Se décollant de nouveau du mur d’un coup d’omoplate, Andrea grimaça quand elle sentit son os rencontrer la surface dure et agressive de la pierre. Puis elle lança, la clope au bec et le vouvoiement dans la voix, puisqu’il l’avait repris.

- Vous fumez ? Non parce que moi j’ai encore celle-ci à finir et comme j’ai l’air d’une pauvre demoiselle en détresse prête à se faire agresser …

Andrea ne savait pas si elle avait réellement envie qu’il revienne, toujours est-il qu’elle ne voulait pas le voir partir comme ça, sur un air de grand garçon qui sermonne une gamine irresponsable. Elle allait lui montrer de quel bois elle se chauffait, mais surtout que les environs étaient parfaitement calmes avant qu’il ne se permette de venir à sa rencontre.
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Mach Bonin

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 5 jeudi 02 décembre 2010, 19:36:56

Mach ne regardait quasiment plus la jeune femme, qui restait silencieuse à ses remarques, ou lui répondait sans doute de façon bien plus nonchalante qu’il ne le faisait lui-même. Après tout, il se fichait bien de ce qu’elle devait penser de lui, et l’inverse était surement vrai aussi. Ainsi après deux retours de flammes aux plaisanteries de la demoiselles, qui n’eurent pas de réponses d’ailleurs, Mach poursuivit sa route, dépassant la jeune femme pour rentrer chez lui comme s’était initialement prévu.

Ainsi, on pourrait se demander pourquoi le jeune homme formula son dernier conseil, veillant à mettre en garde la jeune femme sur les rencontres qu’elle pourrait être amenée à faire. Bon certes, ce genre de discours, elle devait se l’être vu rabâché très souvent, et elle penserait peut être que cela soulagerait son interlocuteur en le déchargeant d’un poids ou de remords s’il venait à lui arriver quelque chose. Mais, même pas, Mach ne s’en préoccupait pas plus que cela, se disant que cela allait être une rencontre de quelques minutes que chacun aurait sans doute vite oublié.

Mais, finalement, alors que le jeune homme ne s’était éloigné que de quelques pas, la voix de la demoiselle refit surface dans une question brève pour savoir s’il fumait avant de poursuivre, sans pour autant qu’elle ne finisse sa phrase. Mach s’arrêta alors, tournant la tête en direction de la jeune femme, se demandant s’il devait lui répondre.

- Et en quoi s’est censé m’intéresser ?

Demanda t il calmement, pouvant paraître tout de même assez froid. Mais, il cherchait aussi à savoir ce que cherchait à faire la jeune femme, et donc à quoi rimerait cette explication qui n’avait pas spécialement de sens pour le moment.

- Sinon, oui je fume, mais très peu en restant immobile à ne rien faire.

Répondit-il tout de même à la jeune femme, et la seule réelle question qu’elle ait posée dans cette prise de parole. Mach ne se tourna pas, ou en tout cas pas tout de suite, puisqu’il finit par le faire, alors que le silence de la jeune femme commençait à s’éterniser.

- Alors que veux-tu me dire ? Je n’ai pas tout mon temps non plus ?

Bon certes cette partie était fausse, mais, Mach ne comptait pas non plus perdre son temps à attendre bien gentiment que la jeune femme s’exprime clairement sur ses envies. Et donc, même si rien ne l’attendait chez lui ou ailleurs, le mercenaire se montrait tout de même impatient un minimum. Et si elle l’avait retenu pour des broutilles, elle risquait de l’énerver et peut être même le regretter. Qui sait, s’il ne mettrait pas à l’œuvre ce à quoi il l’avait mit en garde quelques minutes plus tôt ? Au moins, il n’aurait peut être pas perdu son temps comme çà, surtout que la demoiselle était assez jolie.
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Andrea Leevi

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 6 jeudi 02 décembre 2010, 20:46:06

Y’a des jours, comme ça, c’est pas forcément le meilleur de votre vie. Une petite contrariété, une mauvaise journée, et une soirée qui ne s’annonce pas forcément meilleure. Les jours avec, les jours sans. C’était incontestablement un « sans » pour Andrea, qui se coltinait une rencontre dont elle se serait bien passé. Si c’était pour l’aborder, la héler puis l’ignorer superbement en balançant au passage un petit discours moraliseur, ce n’était pas franchement utile comme rencontre. Avant même de savoir son nom, cet inconnu l’énervait. Andy était pourtant, la plupart du temps, agréable et ouverte. Avide de rencontres et très heureuse d’apprendre à connaître des personnes croisées par hasard, elle n’aimait pas les attitudes trop nonchalantes de celui qui se croit tout permis, du gros dur qui passe sans se rendre compte que toute parole a des conséquences. S’il avait tout simplement passé son chemin sans plus rien chercher, cela aurait été bien plus simple. Pas de questions, Andrea n’aurait jamais connu le son de cette voix, ne se serait même pas intéressée à sa présence.

Pourquoi elle l’avait apostrophé à son tour afin qu’il s’arrête ? L’envie irrésistible de lui faire ravaler ses paroles, de lui faire comprendre qu’on n’aborde pas par hasard quelqu’un dont on ne sait rien. Ce comportement la mettait presque hors d’elle, au point qu’elle en venait à voir ses joues se colorer légèrement du rouge de la colère. Andy n’avait pas l’habitude de croiser de si grossiers personnages, et ce ne fut pas la suite qui fit s’améliorer son caractère. L’inconnu s’arrêtait en effet, conformément à ce qu’elle avait prévu, mais il semblait écarter les lèvres avec difficulté et les mots qui en sortirent refroidirent instantanément l’atmosphère déjà fraiche de ce début de soirée. En quoi cela devait-il l’intéresser ? Mais il était gonflé, à se croire plus grand qu’il n’était et à la remballer de cette manière. Surtout qu’il en rajoutait une couche. Le silence se fit, durant lequel Andrea était trop stupéfaite de cette attitude répugnante pour parler. Il en profita pour aller toujours plus loin dans l’impolitesse et la goujaterie.

- Alors que veux-tu me dire ? Je n’ai pas tout mon temps non plus ?

Cette dernière phrase acheva ses pauvres pommettes, qui se firent flamboyantes sous un courroux difficilement dissimulé. Il se prenait pour quoi, au juste. Andrea souffla lentement pour tenter de se calmer et rétorqua d’un ton aussi glacial que possible :

- Déjà, t’es un peu trop familier à mon goût. Et un peu trop désagréable, aussi. Ensuite, si t’es si pressé que ça de rentrer pour retrouver ton plumard je te retiens pas, t’as qu’à déguerpir tout de suite. Enfin, un conseil : sois pas si aigri, t’es pas encore assez vieux pour te le permettre.

Et ça fait du bien de se lâcher de temps en temps. Le rouge régressa sur les joues d’Andrea, qui reprirent leur carnation laiteuse habituelle. Elle se montrait désagréable ? Il avait commencé. Elle le dérangeait ? Il avait pris la parole en premier. Il voulait partir ? Elle n’attendait que ça. Et la jeune femme voyait mal comment la situation allait pouvoir se débloquer. Vu la voie que leur discussion empruntait, l’inconnu allait sûrement partir dans l’instant. D’ailleurs, elle lui tourna le dos, après avoir appuyé une dernière fois son regard dans le sien, pour s’accouder de l’épaule et tirer rageusement des bouffées de sa fin de cigarette. Elle la finissait rapidement, et eut même le temps de l’écraser une nouvelle fois contre le mur. Andy garda toutefois sa position d’enfant boudeuse ou de jeune femme n’ayant plus que faire de son interlocuteur. Qu’il parte, qu’il reste, ce n’était plus son problème maintenant que ses nerfs s’étaient relâchés en quelques mots.
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Mach Bonin

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 7 samedi 04 décembre 2010, 21:25:56

Suite à la demande de la demoiselle Mach s’était arrêté, et finalement tourné pour lui faire de nouveau face. Cependant, aucune parole ne sortit de la bouche de la jeune femme, et son silence commençait à agacer le jeune homme qui se demandait pourquoi elle l’avait interloqué. Il la pressa alors pour dire ce qu’elle avait à dire, mais cela l’énerva, et elle finit par parler plus froidement encore qu’elle ne l’avait fait au mercenaire, lui faisant moult reproches sur son comportement. Pourtant, ce dernier ne silla  en écoutant la jeune femme.

- Ca y est, tu as fini ton discours ?

Dit-il calmement. Si elle comptait l’énerver à son tour, elle n’y parviendrait pas. Par contre elle, ne se priva pas d’y tourner le dos, en s’appuyant au mur de l’enceinte du Lycée, et ne plus bouger, même une fois sa cigarette achevée. Mach soupira, sans trop que cela se fasse entendre. Voilà que la jeune femme jouait les gamines capricieuses.

- J’adopte l’attitude que je veux, et ce n’est pas une fille qui a eut la vie tendre qui me fera la leçon.

Bien sur, il ne pouvait pas savoir ce que la jeune femme avait pu traverser comme péripéties, et d’une certaine façon, il ne lui en fit pas le reproche, son ton était loin d’être désagréable cette fois, même s’il n’était pas amical. On aurait donc pu le considérer comme neutre. Mais, celle-ci n’aurait certainement jamais vu ou endurer les rigueur d’une guerre ou d’une vie où on risque sa vie chaque jour, vivant celui qui vient comme le dernier, car personne ne sait ce que lui réserve le lendemain.

- Pff…Et toi, tu me dis de rentrer chez moi, mais tu devrais faire de même. Et demande moi ce qui t’as fait m’arrêter au lieu de bouder cela sera plus constructif, tu ne penses pas ?

Dit le jeune homme après un soupir, pour tenter de le calmer et d’éviter qu’il n’envoi bouler de nouveau la demoiselle. Mach envoya alors une main dans une de ses poches pour en sortir une cigarette d’un paquet, et un briquet, et ne tarda pas à l’allumer dans sa bouche et ranger le reste alors qu’il tirait la première bouffée. A l’autre bout de la rue on pouvait commencer à discerner des silhouette humaine, une demi douzaine à peu près. Mais, Mach, qui les avait face à lui ne s’en préoccupa pas plus que cela pour le moment. Même si on ne pouvait deviner ce qu’ils étaient réellement pour le moment.
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Andrea Leevi

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 8 dimanche 05 décembre 2010, 18:02:48

En fait, à bien y penser, Andrea n’était pas réellement énervée par l’attitude de son interlocuteur. Plutôt excédée. Et entre les deux, il y avait un monde. En effet, c’était d’avantage un malaise de ne pas comprendre comment il fonctionnait. De ne pas savoir pourquoi il avait orienté son chemin vers elle pour lui adresser la parole, puis pourquoi il était soudain aussi désagréable et antipathique. Il y avait forcément une raison, un lien logique que la jeune femme ne saisissait pas. Evidemment, elle ne croyait pas une seconde que seule son attitude de solitaire voulant le rester lui avait attiré des foudres de la part d’un inconnu qui se permettait de lui parler comme il le faisait. Andy ne croyait pas avoir été particulièrement désagréable, du moins au vu de la réaction de l’homme à présent placé derrière elle. Elle laissa glisser sa question de rhétorique, en tentant de ne pas lui répondre d’une voix grinçante qu’elle aurait pu en rajouter une ou deux couches. Apparemment, cela ne servait à rien aussi la jeune femme préférait-elle jeter l’éponge sur ce détail. Par contre, lorsqu’il reprit la parole ce fut pour s’aventurer sur un chemin qu’il n’aurait jamais dû emprunter.

- J’adopte l’attitude que je veux, et ce n’est pas une fille qui a eu la vie tendre qui me fera la leçon.

Il ne put le voir directement, mais à ces mots, Andrea se raidit instantanément. Des images défilaient devant ses yeux alors que la phrase de l’inconnu passait en boucle dans ses oreilles. La vie tendre, la vie tendre. Mais comment pouvait-il se permettre d’adopter ce ton supérieur sans rien savoir d’elle ? Ce simple jugement hâtif suffisait d’ordinaire à lui faire ignorer quelqu’un, mais sur un sujet qui la concernait de près elle ne comptait pas s’arrêter là. Andrea se retourna très lentement, en essayant de maintenir une certaine force sur ses réactions pour ne pas se sentir partir dans des réactions hystériques. Elle prit la parole avec beaucoup de calme, qui était en fait seul témoignage de sa rage intérieure tant son visage se figeait pour ne rien laisser paraitre.

- Ecoute je sais pas ce qui t’es arrivé ou pas, mais ne crois pas tout savoir sur les autres. Tes simples paroles peuvent faire très mal, et ici c’est le cas.

Progression certaine, Andy avait réussi à ne pas s’énerver. Elle n’avait fait que lui répondre froidement et sans aucune passion, se détachant totalement de la situation. Meilleur moyen pour ne pas aller lui flanquer sa main dans la figure, alternative relativement agréable à la crise de colère. D’autant plus qu’il en rajoutait avec le temps, ce qu’elle détesta d’office.

- Pff…Et toi, tu me dis de rentrer chez moi, mais tu devrais faire de même. Et demande moi ce qui t’as fait m’arrêter au lieu de bouder cela sera plus constructif, tu ne penses pas ?

Et il soupira. Oui, il soupira. Comme quelqu’un d’excédé ou de dépassé par une situation qui l’ennuie. Flanquant son regard bleu dans le sien, Andy le laissa allumer sa cigarette tranquillement et commencer à en savourer l’odeur. Elle hésitait entre deux réflexions, mais son inclination première reprit le dessus.

- Ta pitié ? Ton altruisme ? En tout cas, j’en ai pas besoin et au fond, si tu voulais pas te faire rembarrer il ne fallait pas m’adresse la parole. Quelqu’un qui ne sait pas où dormir et qui traine un peu tard avant de rentrer, ça arrive. Pas pour ça qu’il faut s’y attarder.

Andrea avait son attention focalisée sur son interlocuteur, aussi ne remarqua-t-elle absolument pas ce que voyait celui-ci derrière elle. Seules comptaient sa rancœur face à quelqu’un qui adoptait une attitude bien pédante à son avis et le fait inévitable qu’elle était agacée d’être là, toute seule dans un froid qu’elle n’appréciait pas. Andrea voulait que l’inconnu parte autant qu’il reste. Bref, elle ne savait pas très bien où elle en était.
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>  On ne devrait pas vivre que pour le plaisir. Rien ne vieillit comme le bonheur.
>  L'émotion nous égare : c'est son principal mérite.
[Oscar Wilde]


Mach Bonin

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 9 vendredi 10 décembre 2010, 18:46:51

Mach laissa le silence s’installait répondant plus ou moins rapidement aux remarques de la demoiselle, enfin quant elle en faisait. Ainsi, il avait du laisser un a deux mètres entre les deux jeunes gens, alors qu’il avait sorti lui aussi de quoi fumer, même si ce n’était aucunement en réponse aux envies de la demoiselle sur ce point là. Non, il se contentait d’attendre nonchalamment ce que la jeune femme voulait tant lui dire pour l’avoir interrompu dans sa marche nocturne. Mais, le comportement de son interlocutrice redevint froid lorsqu’il lui dit qu’elle avait eu la vie paisible. Bien sur, il ne pouvait connaître ce qu’elle avait traversé, et l’inverse était juste aussi. Mais, il ne cilla pas non plus lorsqu’elle lui dit de faire attention à ce qu’il disait, car il pouvait blesser les gens. Là, il rit intérieurement. En effet, elle n’aimait pas se faire blesser verbalement, mais ne se privait pas de juger ou de dire ce que les autres devraient faire, cela en était presqu’un comble.

- Non, en effet, je ne le sais pas. Mais,  tu as fait la même en chose en voulant donner des conseils sur l’attitude à adopter.

D’une certaine façon donner un conseil sur ce sujet, était tout aussi un jugement sur la personne qu’une autre remarque, et elle n’avait pas plus le droit que lui, puisqu’ils ne se connaissaient pas surtout, de le faire. Il était bon de signaler tout de même que sur cette remarque, le jeune homme ne s’était pour une fois, pas montré agressifs, mais plutôt assez calme. Ainsi, on pouvait aussi supposé que le retour de flammes qu’était sa remarque, était juste une remarque en passante, et qu’au fond, il se fichait bien du conseil qu’elle lui avait procuré. Ce n’était pas comme s’il allait le mettre en pratique.

Il avait alors atteint un stade d’ennui, puisque la jeune femme qui était à l’origine de cette interruption de sa marche, et qui avait donc quelque chose à lui demandait, ne faisait qu’au final que lui reprocher son attitude. Bon, elle n’avait pas que des tords, et Mach n’était pas suffisamment idiot pour ne pas savoir cela. Mais, elle tournait autour du pot, alors qu’il cherchait à la faire aller droit au but pour gagner du temps. D’ailleurs, le commentaire que cela lui fit sortir sembla de nouveau exaspérer la demoiselle qui ne se priva pas pour le lui faire savoir, avant de mettre enfin en avant sa propre situation, s bien qu’il faillit presqu’en rire.

- Donc, si je suis bien, s’est parce que tu ne sais pas où dormir ce soir que tu m’as interpelé malgré l’attitude que je venais d’avoir avec toi ?

Demanda t il donc pour abréger le tout, et faire volontairement abstraction des reproches. D’ailleurs, il se doutait bien qu’elle allait sans doute encore lui sortir la remarque sur la Pitié, surtout s’il lui proposait de venir dormir chez lui dans ce cas. Bien qu’on pourrait se demander pour qu’elle raison il accepterait de conduire cette jeune femme chez lui ? Bon, certains vous sortirez bien sur la raison la plus évidente, mais, avec leur échange verbal, l’idée de s’amuser avec elle, était bien loin à présent.

S’est alors qu’il remarqua les silhouettes d’une bande de jeunes, qui ressemblait à tout sauf à d’honnêtes citoyens.  Il se demanda donc s’il devait e référer à la jeune femme, et finit par décider de ne pas le faire, pour éviter de nouveaux reproches sur sa compassion ou autres similitudes. Non, Mach préféra s’approcher d’elle, et se mettre à ses côtés avant de la prendre par le bras. Il se mit alors à avancer, et la faire avancer se doutant bien qu’elle allait s’y opposer d’une façon ou d’une autre. S’est pour cela qu’il prit de nouveau la parole.

- Avant de protester, jette un regard discret par-dessus ton épaule ! Reste donc naturelle et marche calmement.

Sa vox était presqu’un murmure, comme s’il voulait être sur que les jeunes gens derrière eux, à une bonne dizaine de mètres tout de même, ne pourraient les entendre. Ainsi, il quitta et fit quitter à sa compagne le pourtour du Lycée, regardant par moment par-dessus son épaule pour voir si les jeunes les suivaient, ce qu’ils semblaient faire pour le moment en tout cas.

- Bon, pour en revenir à ta question, enfin celle que tu voulais me poser. Serait ce vraiment à propos d’un logement pour la nuit ?

Demanda t il, toujours d’une voix basse, mais sans méchanceté ou reproche, voir même de l’attention pour la jeune femme. Mach semblait donc simplement se renseigner, et voir ensuite s’il l’aiderait ou non, puisqu’il faudrait que la demoiselle soit disposée à accepter cette dernière. D’ailleurs, dans leur marche, ils étaient passés bras dessus, bras dessous pour faire plus naturels, et elle devrait donc sentir un peu l’étui de son arme à feu, qu’il dissimulait sous sa veste.
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Andrea Leevi

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 10 mercredi 12 janvier 2011, 18:18:41

[Désolée pour l'attente, panne d'inspi brutale et un peu longue pour poster ici.]

En fait, si Andrea appréciait les joutes verbales, elle ne trouvait aucun plaisir à se disputer avec quiconque. Cela l’ennuyait profondément de devoir expliquer que selon elle, elle avait raison. De toute façon, qui pouvait bien ouvrir la bouche avec la certitude de dire n’importe quoi ? Andy sentait bien que ses reproches étaient fondés, mais l’ennui était que ceux de l’autre aussi. Et cela virait immanquablement à la dispute, pitoyable, un peu comme deux gamins qui se cherchent des failles et attaquent dès qu’ils croient en avoir trouvé une. Ridicules, Andrea et son interlocuteur discutaient sur un sujet qui n’avait aucune espèce d’importance. Certes, c’était lui qui l’avait apostrophée. Certes, elle était de mauvaise humeur ce soir-là, tout particulièrement. Mais, si elle n’y pouvait rien d’adopter une attitude de repli, de défense et de méfiance, il ne pouvait pas non plus se reprocher de l’avoir simplement abordée. En d’autres circonstances, Andrea lui aurait sans doute gentiment demandé de la laisser seule à son sort et de passer son chemin. Oui, c’est sans doute ce que la jeune fille aurait fait en temps normal.

Mais pas ce soir, parce que ce soir n’était que le prolongement d’une mauvaise journée, n’était que promesse d’une immense solitude dans son lit, les yeux grands ouverts fixés sur le plafond. Elle se voyait déjà, incapable de dormir comme de faire autre chose, attachée moralement à son sommier sans parvenir à mettre à profit ces heurs où le sommeil ne venait pas. Pour faire quoi, de toute façon ? Andrea ne pouvait que passer le temps dans les bras d’autres hommes, se fondre dans une grouillante masse impersonnelle qui lui permettait de ne pas se définir. Qui lui permettait de s’oublier, l’espace d’une soirée. Et finalement, c’est sans doute ce qui allait advenir, encore, aujourd’hui. Aussi la jeune fille ne répondit-elle pas, gardant toute remarque acerbe en son for intérieur et passant avec une diligence un peu forcée sur ses reproches. Après tout, lui aussi semblait s’en détacher. S’il voulait vraiment avoir le dernier mot là-dessus et finir cet échange qui avait pour le moins envenimé les choses entre eux, eh bien soit. Andy était bien au-dessus de cela, et cette maigre victoire ne comptait pas vraiment dans la balance.

Victoire, parce que les relations humaines sont un combat éternel, immensité du champ de bataille prêt à livrer plusieurs affrontements, sans relâche. A celui qui cède du terrain en premier, à celui qui se rend. Et pour cette fois, Andy déposait les armes. Ça ne servait à rien, sinon à l’énerver d’autant plus. Sans doute son interlocuteur la prenait-elle pour une gamine effrontée et têtue, mais c’était un plaisir de le faire mentir, juste par satisfaction de savoir abandonner quand la partie n’en valait plus la peine. Et, alors qu’Andy s’apprêtait à tourner les talons après lui avoir lancé un signe de tête, peut-être une parole, l’homme en face d’elle devança tout mouvement et lui saisit l’avant-bras de façon assez énergique, mais pas brutale, ce qui la convainquit de ne pas se dégager immédiatement. Histoire de voir ce qu’il lui voulait, tout à coup. L’explication arriva d’ailleurs bien vite, et il lui intima de rester calme et de regarder derrière elle. Ce qu’elle fit, dans un geste assez évident de remettage de cheveux en place. Un mouvement de tête ample, pourtant naturel chez une fille à la longue tignasse, qui lui permit d’apercevoir du coin de l’œil un groupe peu avenant qui les suivait.

Ainsi donc, il tentait de la protéger. Andrea lui aurait bien répondu qu’elle n’avait strictement rien à faire de ce qui lui arrivait, mais sans doute était-ce un concept un peu compliqué à comprendre. Sans réticence, elle se calqua donc sur le rythme de son accompagnateur et ne répondit pas à son avertissement. Que dire ? Le remercier de l’avoir prévenue ? Ce ne serait que pure politesse et Andy n’en était pas une amatrice des plus dévouées. Ils longèrent le bâtiment en silence, seul le vent qui soufflait dans les allées étant responsable du bruit qui les entourait. Puis, après quelques instants, il reprit la parole.

- Bon, pour en revenir à ta question, enfin celle que tu voulais me poser. Serait-ce vraiment à propos d’un logement pour la nuit ?

Andy faillit décliner la proposition qu’elle voyait venir à quelques kilomètres à la ronde, pourtant ce n’était pas dans ses habitudes. Elle avait trois solutions : aller à la rencontre du groupe qui les suivait et passer une soirée au moins inhabituelle, bien qu’elle ne soit sans doute pas agréable. Sans doute, puisque la jeune femme n’en aurait aucun retour émotionnel. Mais bon, ce n’était pas forcément une bonne idée de se jeter dans la gueule du loup affamé simplement pour ressentir quelque chose, tenter de réveiller une peur ou un dégoût trop longtemps oubliés. La seconde, rentrer chez elle et voir encore le même cinéma. Son père se lamentant de son inactivité, sa belle-mère gloussant et piaillant en préparant un diner qu’elle avait fait livrer. Et son frère, ou plutôt demi-frère Seiji qui la regarderait tendrement, n’attendant qu’une chose : que cela cesse. Eh bien ce soir, Andy n’avait pas envie. Cela lui était indifférent, mais de temps à autre survenait un sursaut de lucidité qui la faisait préférer l’inconnu et le hasard à tout autre chose. La jeune femme, laissant son bras épouser celui de son guide, fit mine de ne pas remarquer la proéminence sur le côté du buste de ce dernier. Il avait ses raisons, ses affaires, elle ne voulait pas savoir. Tout comme elle ne comptait pas parler d’elle-même à un inconnu. Et puis, ce n’est pas comme si elle craignait quoi que ce soit, bien que son corps frissonne sous le coup de l’adrénaline que son organisme produisait suite au groupe qui leur emboitait le pas. Andy finit par soupirer et lâcher le morceau, après tout c’était la décision qu’elle venait de prendre, impulsivement.

- C’est ça, j’allais me résoudre à dormir sous un pont mais manifestement ce n’est pas la meilleure idée qu’on pourrait avoir vu ce qui traîne dehors. Bon, allons-y. Je ne sais pas où, mais allons-y.

Voilà, c’était dit. Et s’il fallait que le destin décide de l’emmener bien plus loin, eh bien Andrea suivrait avec obéissance. Après tout, son corps commandait tandis que son esprit était en état de veille la plupart du temps, la laissant errer dans les rues ou dans les bras de divers inconnus. Un de plus, un de moins, ce n’était rien.
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Mach Bonin

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 11 vendredi 14 janvier 2011, 12:25:08

Mach avait passé un long moment à se disputer avec une jeune femme qui cherchait à avoir les derniers mots en critiquant sa façon de faire. Et même si d’un certain point de vue, il savait qu’elle avait en partie raison, continuer à se tirer la bourre n’avancerait pas à grand-chose, et le silence revint donc assez vite. Enfin, jusqu’à ce que des silhouettes peu avenantes fassent leur apparitions au coin d’une rue pour emprunter celle où se trouvait le duo. Le mercenaire leur lança quelques regards pour discerner leurs intentions, et celles-ci étaient on ne peut plus évidentes, et se trouvait à côté de lui. Sans trop réfléchir sur l’envie qu’il avait ou non d’aider la jeune femme, qui ne le voudrait peut être pas d’ailleurs, Mach la prit par le bras avant de l’entrainer avec lui.

Mais, avant qu’elle ne fasse le moindre commentaire, le jeune homme lui demanda de rester calme, puis de regarder derrière eux, alors qu’ils s’éloignaient de leurs poursuivants. Ainsi, elle devrait perdre la surprise du geste de Mach, même si le ton de la voix pourrait lui en avoir donné une autre.  En effet, le jeune homme avait baissé le volume, et aucune trace de méchanceté ne se trouvait dans celle-ci. Le geste que fit alors sa camarade pour observer derrière elle le fit sourire. Et pas qu’il se moquait, non, se serait plus lié à la banalité de ce mouvement pour une femme qui le fit réagir de la sorte. En tout cas, en comprenant la raison de ce que Mach venait de faire, la demoiselle rendit plus confortable leur avancée en déplaçant le bras que Mach lui tenait pour tenir aussi celui de l’homme, si bien qu’ils auraient pu passer pour un couple à ce moment là.

Cependant, le groupe de truand les poursuivit toujours, restant tout de même à distance, se demandant sans doute ce qu’ils devaient faire, en jugeant l’homme qui était en compagnie de la demoiselle. Mais, de leur position, ceux-ci ne pourrait pas se douter que Mach était armé, chose que la jeune femme put tout de même sentir. Cependant, cette dernière ne releva pas le détail, comme si cela ne la regardait pas, et ne voulait donc pas entrer dans la vie privée de son compagnon.  Mach finit alors par reprendre la parole, à la fois pour briser le silence, et rendre leur marche en couple plus crédible encore aux yeux des personnes derrières elles, même si celles-ci ne pourraient les entendre.

Il faudrait d’ailleurs quelques minutes à la demoiselle pour y répondre. Celle-ci lui affirma en effet qu’elle comptait dormir sous un pont, ce qui surprit un peu Mach, même s’il se doutait un peu que la situation de la jeune femme devait s’approcher de cet état de fait. Elle finit donc par accepter de suivre Mach, et visiblement n’importe où. Si bien qu’il aurait pu profiter de cela pour l’emmener à l’hôtel et abuser de son corps qu’elle serait consentante. En tout cas, s’est l’image qui lui passa à l’esprit suite à la réponse de la demoiselle.

- Je t’emmène chez moi pour la nuit, cela sera plus pratique qu’à l’hôtel, tu ne crois pas ?

Dit-il en marchant calmement toujours, mais empruntant des routes qui finirent par semer ses poursuivants. En effet, il fit passer la demoiselle par des rues plus fréquentées, si bien qu’au milieu de la foule, ils finirent par ne plus voir le groupe de voyous. Ce dernier en arrivant dans des rues plus animées avaient peut être même décidé de lâcher prise et se trouver une nouvelle proie.

- Ah moins bien sur que tu ne préfères ce dernier ?

Dit-il en se disant que la demoiselle préfèrerait peut être ne pas avoir à s’immiscer dans la vie privée de quelqu’un. En tout cas, le jeune homme avait décidé de laisser son animosité de côté pour le moment, ou du moins pour répondre à l’abandon des hostilités que la demoiselle avait engendrées. Ils finirent en tout cas, par se retrouver devant la façade d’un immeuble modeste peinte dans des couleurs assez sombre. L’édifice ne semblait pas tout jeune, mais tout de même bien entretenu. Mach se dirigea alors vers la porte, et l’ouvrit avant de se tourner vers la jeune femme pour savoir ce qu’elle décidait au final. S’était en effet son choix d’accepter ou non de se faire héberger chez un homme avec qui la rencontre avait commencé sur une dispute, des plus futiles, et Mach ne comptait pas non plus employer la force pour cela.
Ma Fiche : Mach Bonin

Andrea Leevi

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 12 mardi 18 janvier 2011, 14:43:12

[Bon j’ai un peu accéléré les choses sur la fin pour ne pas décrire l’action de monter les escaliers pendant des jours, tu ne m’en voudras pas :D]

Quiconque aurait été dans la situation d’Andrea aurait sans doute eu un peu peur. S’éloigner du groupe peu avenant était une bonne idée, mais celle de suivre un illustre inconnu partout n’en était pas forcément une meilleure. Après tout, la jeune femme ne savait de lui qu’une chose : il était armé. Ah, et il pouvait se montrer extrêmement impoli, aussi. Mais curieusement, Andy trouvait cette morgue plus intéressante que les sucreries auxquelles elle avait droit en temps normal. Rappelons qu’il n’était nullement utile de tenter de la séduire par un quelconque moyen, et qu’au final la jeune femme se détachait suffisamment des hommes qu’elle croisait pour ne pas avoir droit très souvent au discours cérémonieux que l’on offre à une demoiselle farouche. Car s’il y avait bien un mot qui ne convenait pas à Andy, c’était celui-ci. Plutôt directe, sachant très exactement ce qu’elle faisait dehors à une heure pareille et la contrepartie qui l’attendait après avoir laissé son interlocuteur l’emmener où il le voulait, Andrea assumait parfaitement la suite des événements qui se dessinaient dans son esprit. Elle jaugea rapidement du regard l’homme qui se tenait à son côté. Sans doute n’allait-il pas s’en offusquer. De toute façon, autant qu’il prenne ce que la jeune femme comptait payer en rétribution d’un toit, elle le ferait de bonne grâce même si elle savait bien que ce n’était pas elle qui allait en retirer le meilleur. Tant qu’elle pouvait fuir un temps ses insomnies en trouvant un oreiller qui ne soit pas infesté de l’odeur de Seiji, tout lui convenait.

C’est à cet instant que l’autre reprit la parole, lui proposant de l’emmener chez lui plutôt que dans un de ces établissements qui fleurissaient un peu partout en ville et où il est si facile d’être impersonnel. Andrea faillit accepter la seconde proposition, mais la mention du « pratique » la fit tiquer, l’amusant un instant. Plus pratique, certes. Mais pour quoi ? Seul le maître de ces paroles pouvait en dire plus long à ce sujet, et la jeune femme se contenta d’acquiescer vaguement, d’un signe de tête. Cela lui importait peu, au final, de faire un pas de plus dans sa direction. Elle savait parfaitement que le lendemain, elle s’en irait pour sans doute ne jamais le revoir. Alors découvrir une part de lui ne signifiait rien, ne l’engageait nulle part et la laissait totalement libre de ne pas s’impliquer, puisque de toute façon cela lui était impossible. Amusant, en tout cas, de voir que lui était prêt à faire entrer n’importe qui dans sa demeure, là où l’on en découvre forcément plus sur une personne, là où l’on est forcé de se livrer, même en surface. Heureusement, Andy n’en avait rien à faire et l’intimité de son compagnon d’un soir serait bien gardée.

Rapidement, et sans que leur rythme ou leur destination ne change avec tonnerre et fracas, les deux jeunes gens se retrouvèrent dans un quartier plus animé de la ville, là où Andrea s’était baladé quelques heures plus tôt, errant dans les allées vides en début d’après-midi mais remplies en cette soirée animée. Peu à l’aise au milieu d’autant de gens, Andrea était habituée à être déjà rentrée à cette heure, aussi dut-elle se retenir pour ne pas renforcer son emprise sur le bras de son guide, oppressée par tant de rires et d’exclamations lancées à la sauvette. Sur leur passage, personne ne se retourna. Manifestement, ils faisaient partie du décor et ce même avec l’uniforme qu’Andrea portait avec une sagesse et une pudeur toute relatives. Elle si peu formée à l’art de se fondre dans la masse, détonnant toujours par son allure un peu incertaine et ses traits qui n’avaient pas cette perfectibilité lisse et impassible des japonais l’entourant. Elle cessa pourtant rapidement de regarder autour d’elle, un air un peu effaré sur le visage. Ce n’était que vie classique et badinages anodins, pas un spectacle qu’elle aurait dû découvrir avec curiosité, comme si à travers le dynamisme de tous ces gens, elle vivait un peu, encore.

- Non non, chez toi ça ira.

Andy avait répondu laconiquement, sans plus se préoccuper de ce qu’elle racontait, trop concentrée qu’elle était sur le décor changeant. Des allées bruyantes et des boutiques fermées pour la nuit, ils passèrent à un quartier plus silencieux, résidentiel. Rien de bien exceptionnel, si ce n’est qu’il avait le mérite d’être là et de pouvoir accueillir la jeune femme pour la nuit. Qui n’en demandait pas plus. Se fichant totalement de l’aspect de la bâtisse, Andrea franchit avec détermination le battant que son guide tenait ouvert avant de le suivre à l’intérieur du bâtiment. Rapidement, les marches furent gravies et une autre porte ouverte. Puis refermée. Contre laquelle Andrea pressa le corps de cet homme contre le sien.

La perte de temps était inutile, d’autant plus que la jeune femme savait bien qu’en dépit de toute séduction ou approche plus ou moins maladroite ou évidente, c’est là qu’ils allaient sans hésitation. Un homme qui invite une femme à dormir sous son toit ne peut pas avoir omis cette hypothèse, d’autant plus qu’Andy se savait suffisamment désirable pour ne pas faire fuir quelqu’un qui l’aurait prise en pitié. Alors franchement, s’attarder en paroles inutiles et en approches furtives n’était pas du goût d’Andrea. Elle préférait l’action, la fougue plutôt que le romantisme ou la lente escapade, ne sachant pas bien ce qui allait advenir. Si elle était une fille facile ? Peut-être, dans le sens où son corps n’était que peu de choses et où elle l’offrait bien volontiers à ceux qui le voulaient. Celui-là n’allait pas être une exception, et s’il jouait le prude ou le méfiant, eh bien tant pis pour lui. Andy n’en avait que faire. Elle lui tendait la perche, à lui de la saisir ou non. En attendant, elle ferait son possible pour l’inciter à le faire.

Comme, justement, se coller contre lui et venir, de ses mains, encercler ses épaules à lui étant donné que, grâce aux longues jambes interminables d'Andy , les deux jeunes gens faisaient environ la même taille. Son visage proche du sien, elle ne put s’empêcher de penser à sa place qu’une poitrine s’étalait volontiers sur son buste, à travers une chemise peu protectrice. En rajoutant une couche, Andrea glissa une jambe entre celles de l’homme qui lui offrait l’hospitalité et en profita pour reprendre la parole, d’une voix assurée mais dénuée de la colère du début de soirée. D’avantage confiante et signe d’invitation, in facto.

- Bon, prêt à passer autre chose ... Hum, comment tu m’as dit que tu t’appelais, déjà ?

Il ne l’avait pas dit, évidemment. Et c’était plus dans un relan de politesse, un peu étrange au vu de sa soudaine attaque, qu’Andy s’en préoccupait. 
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Mach Bonin

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 13 dimanche 30 janvier 2011, 13:27:22

La jeune femme avait donc accepté de se laisser guider jusque chez Mach, et le dit oralement, sans conjecture. Il l’avait donc conduite sans précipitation, mais d’un pas qui parvint tout de même à semer ses poursuivants, enfin surtout ceux ayant des vues sur la demoiselle surtout, avant d’arriver devant son immeuble. La jeune femme ne fut donc pas réticente et suivit le mercenaire à l’intérieur jusqu’à son appartement, où il la laissa entrer en premier. Cependant, avait-il à peine le temps de fermer la porte de ce dernier et se retourner, qu’il vit arriver sur lui la jeune femme, qui le poussa contre celle-ci avant de se blottir contre son propre corps. Il put donc sentir, aux travers des vêtements tout de même, la voluptueuse poitrine de son invitée, venir se presser contre son torse, alors que les bras de celle-ci enlacèrent son cou, et qu’une de ses jambes venaient s’immiscer entre celle du jeune homme

- Je vois qu’on est bien entreprenante dis donc !

Cela contrastait totalement avec les premiers échanges des deux personnes devant le lycée, mais l’idée n’était pas déplaisante à Mach, si bien qu’il l’écoutait avec un sourire plein de sous entendus aux lèvres. Visiblement la jeune femme n’était pas du genre à tourner autour du pot et le fit bien savoir avec ses propos, même si elle prit tout de même la peine de demander le nom de son futur amant.

- Mais ? au moins, on ne tourne pas autour du pot inutilement, et cela me plait…. Je m’appelle Mach, et toi ?

Le silence que le mercenaire avait laissé entre ses deux phrases avait été pour lui permettre d’embrasser fougueusement la demoiselle. Et, il ne se priva pas de lui faire ouvrir la bouche pour qu’en plus du contact de leurs lèvres, leurs langues fassent elles aussi connaissances. Ses mains vinrent alors se placer sur les hanches de la demoiselle avant de glisser sur ses fesses, tout d’abord sur, puis sous la jupe de la jeune femme, sans pour autant se glisser dans la culotte tout de même.  Il se mit donc à les pétrir lentement, mais avec fermeté, sans mettre trop de forces non plus, pour ne pas faire mal à la demoiselle.

Lentement, Mach se mit en mouvement et se décolla de la porte, faisant reculer à pas lent, alors qu’il l’embrassait toujours, sa compagne. Il la fit pénétré dans un appartement assez sobre, où n’était vraiment que le nécessaire, sans décoration particulière. Arrivant alors au niveau du canapé, il l’a fit s’y assoir, se penchant au dessus d’elle pour ne perdre aucun contact, même si ses mains durent changer de position, en revenant sur les hanches de la demoiselle. Le baiser prit tout de même fin, et Mach regardait la jeune femme de très prêt, avec un regard laissant clairement voir son envie, sans chercher à se rappeler leur rencontre d’ailleurs. Sans dire un mot, le jeune homme revint embrassé la demoiselle, mais moins longtemps avant que sa bouche ne dérive sur sa joue gauche, et se dirige vers son oreille en passant par le cou.
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Andrea Leevi

Humain(e)

Re : Echappatoire totalement improvisé [PV]

Réponse 14 lundi 31 janvier 2011, 19:56:48

Les deux réflexions de ... Mach, donc, firent naitre un semblant de sourire sur les lèvres d’Andrea. Elle adorait surprendre et surtout, si elle était venue ici c’était dans ce seul but, il ne fallait pas se leurrer. D’autant plus qu’il était hors de question qu’elle fasse trainer les choses simplement pour dire de paraitre correcte devant un homme qu’elle ne reverrait jamais. Jouer les prudes, les timides ou la vierge effarouchée ne ferait que retarder l’échéance, pourtant condamnée à arriver et qu’Andy était parfaitement prête à accepter. Elle ne vivait que dans le vide pour faire plaisir à Seiji, alors faire profiter les autres de son manque de sentiments et d’attachement était une des rares choses qui l’amusait, d’autant qu’il était intéressant de voir comment quelqu’un peut si rapidement changer par une simple avance, par une ouverture et une porte ouverte, signe de promesse imminente et incontournable. Et il était simple, dans une telle situation, de comprendre que la porte avait été grande ouverte dans le seul but de faire passer le temps, de combler ce vide et cette perdition qui hantait le cœur de celle qui tenait la poignée encore hésitante dans sa main. Hésitante ? Cela ne se voyait en tout cas pas le moins du monde, tant Andrea semblait assurée -et l’était, en définitive- et s’en jouait. Et l’homme en face d’elle semblait également sûr de lui, au vu du large rictus qu’il affichait, prometteur et impatient.

Il lui avait dit son prénom, et rien que cela introduisait une relation de civilité qu’ils n’avaient pas amorcés le moins du monde quelques temps auparavant. Cela aurait presque pu être risible de comparer leur évolution, pour le moins rapide et d’autant plus imprévisible, mais il en allait souvent ainsi avec la jeune femme, passant de la colère à la séduction en un revers de manche, prête à endosser n’importe quel comportement. Quoique que son agacement de tout à l’heure n’ait point été feint de quelconque manière, Andy s’étant retrouvée véritablement énervée par le comportement désagréable et illogique de Mach. En fait, elle avait presque envie de le lui rendre en jouant légèrement avec ses nerfs. Étrange ? Sans doute. Vengeance ? Voyons, Andrea ne s’attarderait pas sur d’aussi basses réactions. Ce fut pourtant lui qui la prit de court alors qu’elle s’apprêtait à répondre, clouant ses lèvres d’un baiser et étouffant la phrase qu’elle s’apprêtait à prononcer à l’entrée de sa gorge. Et quel baiser ! Toute femme un tant soit peu réactive aux démonstrations physiques et sensible à une telle fougue aurait sans doute succombé rapidement. Andy ne fit que semblant, en lui offrant sa langue avec vélocité et abandon. Ça, c’était quelque chose. On aurait presque pu dire qu’ils cherchaient l’un et l’autre à se dévorer, pénétrant toujours plus profond entre les lèvres de leur partenaire.

Alors qu’Andrea se laissait docilement faire, répondant comme un miroir à la fougue de Mach, celui-ci commença une exploration plus approfondie du corps de sa compagne d’un soir en venant directement découvrir l’arrière de son anatomie, faisant fi de sa jupe de lycéenne trop courte pour venir errer sur un tissu blanc et découvrir le derrière de son corps, exerçant des pressions sur la peau tendue de son fessier. En réponse, Andy glissa ses paumes sous le haut du jeune homme et vint directement le relever, au plus possible sans l’enlever tout à fait, découvrant un torse bardé d’anciennes cicatrices qu’elle suivit d’un doigt léger, presque chatouilleux. Découverte à la fois timide et précautionneuse, elle y laissait surtout place à la montée intenable du désir qui ne manquerait pas d’assaillir Mach si elle continuait à ne faire que suggérer, qu’inviter, après lui avoir montré un premier aperçu. Idée amusante. Et, alors qu’ils reculaient ainsi tant bien que mal à travers la pièce, ils vinrent s’échouer sur un canapé qui reçut sans plus de précaution la cible d’intérêt de Mach, un peu plus tôt. Aucun répit n’avait été accordé à sa bouche jusque-là, et c’est seulement lorsqu’Andrea se retrouva positionnée plus bas que son partenaire que leurs lèvres se décollèrent, laps de temps que la jeune femme exploita pour lui répondre enfin :

- On ne va pas nier l’évidence, jouer la comédie serait une perte de temps. Quant à moi, c’est Andrea.

Des mains maintenaient fermement ses hanches, à la naissance de ses cuisses, et dans le regard de Mach légèrement au-dessus d’elle, Andrea pouvait y lire ce qu’elle avait réussi à faire naitre en quelques instants, pour sa plus grande satisfaction. Et alors qu’il commençait à s’attarder sur le côté de son visage, Andy entreprit de déboucler sa ceinture, la laissant simplement pendre sans plus rien toucher de ce côté-là, revenant effleurer avec une légèreté oppressante la peau de son dos. Puis, brusquement, elle le tira à elle et l’obligea à s’affaler à côté d’elle sur le canapé, venant s’allonger contre lui, Andrea se hissa jusqu’à sa bouche et caressa simplement de ses lèvres les siennes, sans réellement faire naitre un baiser. Juste une invitation, une douce torture de laquelle perçait parfois un bout de langue qui effleurait à son tour la peau de Mach. Un délicat supplice auquel elle espérait qu’il allait résister un peu avant de céder, n’en pouvant plus. Ce point de rupture, cet instant béni où tout lâche, résistance comme raison, c’était tellement bon que la jeune femme voulait le lui faire éprouver. Elle poussa le vice un peu plus loin en laissant ses mains reprendre leur course folle, venant de temps à autre se perdre plus bas, estimant dans de lents mais appuyés contacts la mesure que prenait l’excitation de Mach. Qu’il goûte à ce plaisir qu’elle n’avait plus de se sentir retenu avant de s’envoler.
Tomorrow comes to take me away
[Eagle Eye Cherry]

>  On ne devrait pas vivre que pour le plaisir. Rien ne vieillit comme le bonheur.
>  L'émotion nous égare : c'est son principal mérite.
[Oscar Wilde]



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