[ PV : Don ] Héhé...je me suis échappée

Ludmilla rejeta ses cheveux en arriére et remarqua que l'homme était en train de conduire et ne s'interesait guére à elle. Bien que sa mentalité ne soit pas plus haute que celle d'une gamine de 10 ans, la petite savait que si elle restait, elle serait esclave. Elle sortit, sans bruit, de sous sa couette de fortune et sauta de la charette. Il n'avait pas réagit. Elle sourit.

Les petits pieds de Ludmilla résonnérent dans la rue. Sa poupée accrochée sur sa ceinture, elle courait depuis maintenant 10 bonnes minutes pour trouver une ville, en coupant par la forêt. Avait-il remarqué ? Oui, sûrement. Mais de toute façon, il n'allait pas dans cette ville là.

- Y'a quelqu'un ?

où était -elle donc ?

Don marchait dans les quartiers malfamés avec la conviction qu'il y rodait dans les ténèbres bien des choses terribles et puissantes et qu'il en faisait partie. Il remonta le long de ruelles dans le but d'explorer un peu le quartier, il avait ses appartements dans le coin et justement, peut être pouvait t'il en tirer quelque chose?C'était toujours bien, si un jour son commerce était suspecté, de savoir par où s'échapper.

Ca et on lui avait parlé d'une jeune fille qu'on devait lui montrer, si il était interessé il l'acheterais, peut être allait t'il faire une bonne affaire, mais dans tous les cas ça n'allait pas aller, car il allait devoir partir pour Terra et si elle était effectivement mignone il allait faloir qu'il la paye a prix d'or

L'homme entendit soudainement une voix féminine appeller. Il se dirigea vers la source du bruit et tomba sur Ludmilla. Devant elle se dressait une montagne de muscles de plus de deux mètres de haut aux cheveux noirs et a la peau sombre qui la regardait

"Tu es perdue ma petite?"

Fit il d'une voix douce.

Sa facheuse manie de faire confiance... Elle eut un sourire et de sa voix enfantine...

- Non, je me suis échappée d'un homme qui voulait que je sois esclave!

Elle eut un grand sourire satisfait. Et se gratta les cheveux. Et tritura sa poupée de chiffon. Pourquoi était elle si franche, si ... confiante ? défaut ou qualités ? Bah, qu'importe, le mal était fait... Elle fixa Don, le dévisageant. Devait elle partir en courant ou lui demander de l'aide ?

- Et puis je suis pas petite !!

( désolé, petit texte ><' )

Don eut un sourire d'encouragement. En voilà une brave petite. Elle fuyait des papattes d'un vendeur d'esclaves pour tomber dans celles d'un autre avec la plus sincère conviction, brave petite. Bien qu'elle disait ne pas vouloir qu'on l'appelle ainsi. De toute façon tout le monde était petit pour Don. Il haussa les épaules avec diligence et lança a la petite fille.

"Vraiment?Mais c'est horrible."

Fit il avec le ton le plus neutre et le plus dénué d'émotion qui soit. Il n'avait pas coeur a jouer la comédie ce soir, et puis sa proie avait l'air tellement naive qu'elle goberait n'importe quoi même un dialogue sans conviction. Don se frotta un peu la nuque et lança avec gentillesse.

"Tu dois être terrorisée et affamée, viens chez moi je te donnerais de quoi te nourrir."

Si ça se trouvait c'était elle qu'il devait acquerir ce soir, et Don ne s'était pas trompé, beau morceau, il sentait sa jeunesse et son inexperience suer par tous les pores de sa petite peau blanche. Il aurait surement payé cher pour avoir un tel lot.

Bref, il fit marche arrière et l'emmena dans une de ses planques, un appartement petit et bien rangé malgré tout. Si elle acceptait de le suivre en tout cas.

Il avait l'air de compatir. Et il était vrai qu'elle avait faim et soif, pourquoi se mentir à elle même quand elle sentait la faim tirailler ses entrailles ? Se fichait-il d'elle ? Elle ne savait pas, elle n'avait jamais sue définir le ton des gens, deviner ce qu'ils ressentaient. Elle regarda sa poupée, comme si le petit être de chiffon lui donnerait une réponse.

- T'en dis quoi ma petite Lily ?

Elle regarda la poupée, imaginant la réponse. Elle fronça les sourcils. Elle semblait hocher la tête.

- Lily est d'accord, alors moi aussi ! dit elle en souriant.

Elle remit sa poupée contre sa taille, attachée par une petite ficelle dorée, et suivit Don.

Pauvre petite...Elle allait bientôt s'appercevoir qu'il ne fallait pas faire confiance aux gens aussi facilement. Elle allait apprendre a ses dépends ce que tout humain devait un jour apprendre : Ne jamais faire confiance aux inconnus. Quoi qu'il en soit Don ammena Ludmilla dans son appartement, un endroit assez bien fichu, il ne prenait pas ses planques aux hasard. Une fois arrivés il laissa Ludmilla passer devant lui avec sa poupée et referma la porte a clef, doucement.

Bien elle était dans son piege maintenant, aussi facile que d'ôter une sucette a un enfant. Il se dirigea vers sa chambre et fit signe a Ludmilla de s'asseoir sur le lit

"Tu as eu de la chance de me rencontrer petite..."

Lança don avec un ton pseudo compatissant

"Quand je pense aux choses que ce marchand d'esclave aurait pu te faire...Ces choses...Bien sur l'esclavage en est une mais il y en a de biens d'autres, des agréables comme des pires."

Don attendait que Ludmilla le questionne, utilisant sa naïvetée contre elle

"dépluzagréablecomedépir " Ludmilla eut un air perplexe. Ah effectivement...elle n'y avait pas pensé, surtout pas de ce côté là. De quelles choses parlait t'il ? Des coups ? Cela ne pouvait pas être agréable. Des insultes ? Idem... Elle se gratta les cheveux et le regarda d'un air interrogateur.

- Evidemment !

Elle prenait l'air de savoir alors qu'elle ne comprenait pas grand chose. Mais ne surtout pas passer pour une conne, non, surtout pas. Elle joua un instant avec sa poupée. Puis cessa. Quelque chose la gênait, la titillait.

- Vous vous appelez comment, au fait ?

Ah, elle voulait jouer a mademoiselle je sais tout. Bien il allait un peu jouer là dessus. Après tout Ludmilla était verouillée chez lui dans sa chambre et elle ne pouvait pas fuir sinon dans d'autres pieces...Le destin de cette petite était comme qui dirait scellé depuis qu'il avait fermé la porte de l'appartement.

"Oh, je vois, tu es au courant, je ne pensais pas que quelqu'un d'aussi jeune..."

Fit Don avec insistance en faisant mine de parler d'une chose entendue, ce qui pousserait surement la curiosité de Ludmilla

"Eh bien je suppose que tu es au courant alors. Je m'appelle Dorian, Dorian Garan."

Ludmilla n'avait surement pas connaissance de sa réputation aucun risque de lui donner le nom du célèbre marchand d'esclave qu'il était

Don ? Hum... elle réfléchit. Le marchand d'esclave qui la possédait avait un jour prononçait ce mot, mais pour quoi ? une marque de vêtement, une ville ? Elle fronça les sourcils et regarda l'homme. Bah, tant pis... Il avait effectivement poussé la curiosité de la petite à bout, elle n'aimait pas être en tort et ne rien savoir. Elle relacha sa poupée, puis le fixa.

- Effectivement, voyons. Les marchands d'esclaves sont tous violents.

Elle eut l'impression d'avoir encore parlé trop vite, mais cette impression disparu. Elle le regarda de nouveau.

- Vous aviez pas parlé de me donner à manger, parce que j'ai faim, lança t'elle de sa petite voix. Et puis froid aussi. Sinon je repars, je ne suis pas là pour discuter inutilement.

Encore cette impression. Trop franche et naïve...tsssk... Elle se leva

Hah, comme si tu pouvais repartir de toute façon. Don se leva et s'étira un peu avant de lancer a Ludmilla avec un air neutre

"Peut être, peut être aussi qu'ils connaissent des secrets pour te rendre heureuse, mais suis je bête tu connais celà."

Le marchand d'esclave se leva et partit vers la cuisine d'un air las en faisant signe a Ludmilla de le suivre. Si elle n'était jamais venue sur Terre la technologie allait lui tourner a la tête, c'est a prévoir. Il sortit une grosse cuisse de poulet et la tendit vers Ludmilla avant de la tirer au dernier moment

"Je peux te nourrir et te loger ma petite, mais tu apprendra que dans ce monde rien n'est gratuit. Est ce que tu as de quoi me payer pour ça?Sinon...Pas de nourriture et pas de toit ou dormir ce soir."

Fit Don tandis qu'il faisait mine de reflechir

"Enfin, payement...Quelque chose a donner en échange serait plus adéquat."

Ludmilla fronça les sourcils. Elle n'avait pas d'argent, rien, juste sa poupée, ses vêtemens et...rien d'autre. Elle eut une petite moue triste.

- J'aime pas la viande, de toute façon.

Elle passa sa main dans ses cheveux blonds, penchée d'un côté ( ça me rapelle que j'ai une clavicule petée ... ><' moi, pas ludmilla ), fixant l'homme. Cette fichue impression d'être bloquée, prise au piége. Et qu'en pensai Lily ? Elle regarda sa poupée. Avec l'ombre, on jurait qu'elle pleurait, sa bouche formant un O de tristesse ou de douleur. Elle recula d'un pas.

- Bah tant pis je pars.

Elle se voulait d'une voix assurée, mais elle tremblait de peur désormais.

Don se poussa un peu du frigo et laissa voir le bac a fruits débordant de délices ainsi qu'un petit plus...Quelque chose que Ludmilla n'avait jamais vu et qui n'existait pas dans son monde.

"Tu es sure que tu veux partir?Goute ça et tu me dira."

Fit il en lui lançant une petite barre de quelques centimètres a peine...Du chocolat.

"Je n'aime pas voir les petites filles pleurer, alors reflechit bien a ma proposition, il y a toujours quelque chose qu'on peut faire pour payer l'autre. "

Fit il en refermant le frigo. De toute façon si elle tentait encore de sortir il allait utiliser la manière forte. Il jouait un peu avec sa proie mais si elle voulait a tout prix sortir...Il s'approcha d'elle et lui demanda

"tu as fait ton choix?"

Ludmilla fronça les sourcils. Tsssk... non, elle n'aimait pas ça, non, surtout pas. Elle jeta le chocolat à terre, ne voulant pas en manger, et attrapa une fourchette sur la table, le brandissant comme une arme.

- Laissez moi tranquille.

Elle avait voulue une voix dure et méchante. Froide. Mais sa voix d'enfant lui interdisait bien des choses..elle soupira inérieurement. Elle le fixa en fronçant les sourcils, sa poupée contre elle, la fourchette dans la main.

- MECHANT !!

Quelle belle insulte...enfantine.

Tssk, ça allait se passer comme ça alors?Très bien. Don se pencha vers Ludmilla et s'accroupit a son niveau, il prit deux doigts et saisit le bout de la fourchette.

Qu'il tordit sans difficultée.

avant de faire un noeud.

"On dirait que tu ne comprend pas la manière douce, c'est dommage, tu comprendra peut être la manière forte."

Don se releva et attrapa la jeune fille par le col pour la trainer dans la chambre

"Je suis Dorian Garan, marchand d'esclaves."

Fit il avec un sourire sadique avant de la balancer sur le lit et de lui saisir les poignets a une main

"Je vais donc t'apprendre ce qu'il en coute de fuir ton maître."

Fit Don tandis qu'il attrappait entre deux doigts le col de la robe de Ludmilla...

Et l'arrachait purement et simplement

Digne d'un film d'horreur pour la petite. déjà, l'idée qu'un homme puisse tordre une cuillére avec deux doigts l'étonnait, d'autant plus qu'elle ne comprenait pas pourquoi.
Sur le coup.
La peur envahissante, qui vous traverse la peau et les pores, qui vous fait hurler...

"Je suis Dorian Garan, marchand d'esclaves."

Ses pupilles se rétractérent, ne comprenant qu'a moitié, mais ne réalisant pas ce qu'il se passait. Si...

- MA ROBE!!LILY!!

La poupée heurta le sol, la petite se sentit terriblement menacée. Elle leva ses deux jambes pour le frapper au visage et tomba sur le sol, saisissant sa poupée comme si elle pouvait l'aider.