La première remarque que fit Anne-Marie, sur sa naïveté, sembla contrarier le jeune homme qui répondit d’un ton froid que les bars étaient déjà assez dangereux pour qu’ils n’aient pas à souffrir de jeu d’argents. La jeune femme ne put s’empêcher de rire alors avant de répondre.
- Je ne vois pas en quoi les jeux d’argents, et que tu décides de te battre sont liés !
En effet, la demoiselle ne voyait pas vraiment le lien qu’il y avait. Surtout qu’il ne suffisait pas d’être dans un bar pour voir des crimes être commis, ce n’était pas le lieu réservé pour ce genre de chose après tout. D’ailleurs, il continua sur sa lancée, sans que la demoiselle ne cesse de rire, surtout qu’il était vraiment à côté de la plaque.
- Ah parce que pour toi, prendre plaisir à gagner de l’argent, et celui de gagner sont deux choses distinctes. Mais, pourquoi me priverai je quand je peu associer les deux hein ?
Elle ne chercha même pas à répondre sur la fin de ce commentaire, et aux propos de la jeune femme, il fallut avouer qu’une partie de la salle, même parmi les vaincus par la jeune femme, certains approuvèrent de différentes façons. Et la suite ne fit qu’attirer plus de rire, quand le jeune homme visiblement outré, chercha visiblement à faire peur à l’auditoire en faisant état de ses états de services, enfin ce que supposa la jeune femme
- S’est qu’il se prend…hhihih…pour un caïd dis donc !
Dit un homme au comptoir qui visiblement avait lui aussi supposé que son discours était pour parlé de lui. Et même si tout le monde se fichait de lui, bien que cela ne veuille pas non plus dire qu’ils remettaient sa parole en doute. Seulement qu’avec la violence qu’il pouvait régner dans cette ville, ce genre de chose était devenu courante, et donc les personnes restaient plus pragmatiques face à ce genre de situation. D’ailleurs un autre sembla relevé le défi, mais se vit mettre à terre, sans que l’assistance se calme, voir peut être même qu’elle attendait la suite. Mais, Tatsumi se tourna vers Anne-Marie pour lui lancer un commentaire.
- On dirait que tu n’as pas comprit. Je me fiche du prix de ta bouteille de Saké, parce que s’est justement quelque chose de périssable ou un objet si tu préfères. Alors que ce qui m’intéresse, s’est de récolter de l’oseille en liquide et non sous une forme détournée. Si je veux une telle bouteille je n’ai qu’à me l’acheter s’est tout !
Lui dit-elle en reprenant son calme, s’appuyant sur la table de billard. Elle se demanda alors si cela suffirait au jeune homme pour comprendre que la jeune femme n’avait aucuns soucis financiers, bien au contraire, qu’elle n’avait pas à s’en faire de ce côté-là. Et par conséquent que ce qu’elle faisait était pour le plaisir de parier. Mais, qu’elle le faisait avec du concret, et de l’immédiat, et non sur une promesse quelconque. Elle n’était pas du genre à faire des reconnaissances de dettes par conséquent sur ce genre d’amusement.
Et alors qu’elle avait répondu à ces deux dernières remarques et questions en un coup, pendant que certains cherchaient visiblement à reprendre le combat qu’avait débuté l’un des clients, sans aller plus loin que des menaces visuelles. Anne-Marie se remit en position pour frapper une boule, qui ne tarda pas à pousser une de ses boules de couleurs pleines dans un des trous.
- D’ailleurs, tu t’énerves tout seul mon gars. Quand est ce que j’ai dit que la mise devait être énorme ?
En effet, la jeune femme parlait de pari, mais n’avait jamais demandé une somme précise à son adversaire. Ainsi, on pourrait supposer, que s’était eux qui fixaient le montant du pari entre eux, selon les risques que chacun étaient prêts à mettre. Ainsi, certains jouaient gros, alors que d’autres plus petit, mais pour Anne-Marie, cela ne lui importait peu. De nouveaux quelques clients attentifs hochèrent la tête pour approuver ces dires, pendant que la jeune femme se redressait et se préparait à frapper à nouveau, puisqu’elle n’avait pas encore raté de coups.