Manque de chance ? Faites un voeu ! [Azastohes]

Après être restée un moment à Nexus, Leiah avait décidé de s'aventurer ailleurs. Les mers de Terra étant plutôt calmes ces temps-ci, elle n'eut aucun problème pour naviguer. Elle était arrivée sur le Territoire de Tekhos il y a amintenant deux jours. Sans problème, elle avait pu se faire une idée de la conception de Tekhos Metropolis et s'y retrouvait assez bien. Bien sûr, comme à Nexus, elle avait fait un rapide repérage de la population pour évaluer les gens. Ils étaient en général aisés, vivant dans une ville où la technologie était le principal revenu, mais fort peu facile à voler. Des caméras traînait partout où la brune s'aventurait et elle devait donc se montrer discrète.

Tôt ce matin, vêtue d'un bustier rouge et d'une mini-jupe en jean noir délavé, la veste en cuir brun fermée à demi, elle était venue dans un des bars les moins surveillés. L'air de rien, elle repérait l'emplacement des caméras et déterminait leurs points morts. L'endroit où elles ne surveilleraient rien. Il y en avait trois. L'un à l'entrée du bar, le deuxième au comptoir, et le troisième près des toilettes. Elle avait donc trois endroits tout désignés pour subtiliser de quoi manger ou des pierres précieuses. Elle se mit d'ailleurs à la tâche en fin de matinée, lorsque bon nombres de personnes arrivaient pour manger. Sans le moindre soucis, elle arriva à se constituer un bon repas pour midi.

Saisissant le regard de plusieurs personnes sur son collier, elle l'ôta et le glissa dans la poche de sa veste. Comme ça, personne ne la regarderait et elle pourrait continuer son petit manège. Et, en fin d'après midi, elle avait réuni de quoi rester une semaine à Tekhos Metropolis. Glissant la main dans la poche de sa veste, elle tatônna à la recherche de son collier. Essayant l'autre poche, elle s'inquiéta de ne pas le retrouver. Elle l'avait bien rangé là pourtant.

Apercevant un éclat ambré près de la porte, elle tourna la tête à temps pour voir un gamin s'enfuir avec à la main ce qui ressemblait à son collier. Se levant de table le plus naturellement que possible, elle sortit dehors et s'élança à la suite du petit voleur. Il devait avoir dans les quinze ans. Pas plus.. Mais c'était son collier, et il n'avait pas le droit d'y toucher. Qu'il lui vole une ou deux pierres précieuses, à la rigueur. Même l'argent, elle s'en fichait. Mais pas ce collier.

Elle le perdit de vue après trois rues et poussa un grondement rageur. Le coup de pied adressé au mur ne la soulagea pas. Elle grommelait :

_ Si je retrouve ce petit monstre, il a intérêt à n'avoir fait aucun mal à mon collier.. Oh si seulement il n'avait pris que de l'argent ! Petit impertinent... Tuer... Bêtises... Argent... Idiot... Grr...

La fin de sa phrase se perdant dans un marmonnement incompréhensible, elle gronda sourdement, stupéfiée que quelqu'un ait eu l'audace de lui subtiliser ce collier seulement à la place de l'argent.

J'avais changé de ville, j'avais dû passer par Tekhos pour satisfaire une tekhane en mal de son idole et avoir usé d'une polymorphie qui n'est pas la mienne m'avais grandement éreinté, sans oublier les coups de fouets de cette humaine, c'était une sado-maso, je n'avais jamais autant dégusté avec une simple humaine, elle était tellement désespérée qu'elle n'a pas hésité à me proposer la moitié de sa vie, en temps normale j'aurais refusé, mais il faut dire que sa demande m'avait demandé énormément d'énergie, la pauvre ne savait pas qu'elle n'a plus que six mois à vivre, étant une militaire il y avait fort à parier qu'elle allait se faire attraper par un alien et mourir à force de donner naissance à des engeances qui me font frissonner de plaisir.

Je me fait bousculer par une petite chose, encore une humaine, cella pullule ici, normale quand il s'agit d'une ville où plus de 80% de la population est féminine, encore une chance que je n'ai pas mon apparence masculine, sinon je me ferra traiter comme de la merde, ce qui m'aurais mise en boule.

J'allais continuer quand un détaille me chiffonne, la petite voleuse avait dans sa main un collier en argent, la pauvre idiote ne remarque pas que son précieux butin venait d'atterrir entre mes mains.

Je le cache dans mon soutient-gorge, nul doute que son propriétaire n'était pas loin et je suis aujourd'hui d'une humeur joueuse, cela serait assez hilarant de lui faire passer un contrat pour retrouver son collier et une fois payé le sortir de sa cachette.

Je vis au loin une humaine qui semblait de forte mauvaise humeur, ce serait donc le propriétaire du collier, une bien jolie humaine. Je sors de la ruelle, me déplaçant vers elle avec un pas quelque peu félin.

- Vous sembler chercher quelque chose, puis-je vous être utile ?

Grognant toujours des imprécations contre la petite fouine qui a osé lui dérober son bien le plus précieux, Leiah observa du coin de l'oeil une jeune femme arriver. Elle proposa son aide. Réfléchissant rapidement, la brune posa une question.

_ Et bien.. Oui.. Auriez-vous vu passez un gamin, ou une gamine, d'environs quinze ans, un collier de valeur à la main ?

Un sourire féroce se glissa sur ses lèvres à l'idée de retrouver ce voleur imprudent. Leiah sembla se rendre compte de ce fait et le transforma en un sourire interrogateur, aimable. Après tout, cette jeune femme n'était pas censée savoir qu'il n'y avait pas qu'une valeur financière... La valeur sentimentale que la brune accordait à ce collier dépassait largement les quelques millions que valaient le collier. Si elle retrouvait ce satané voleur, ou voleuse, elle lui ferait regretter de l'avoir ne serait-ce qu'effleurer. Et encore plus s'il y avait des traces de maltraitance sur le collier (éraflures ou autres). Ce ne serait pas en coupant la main évidemment. Elle même volait et ne trouvait pas cette sentence très juste. Mais elle se montrerait suffisemment terrifiante pour qu'à l'avenir, il ne vole qu'à manger ou de l'argent...

Sa main effleura machinalement son cou et elle serra le poing en se rappelant l'objet de son courroux. Son cou était bien démuni sans le poid léger de son ornement habituel.

Passant une main dans ses cheveux, éloignants les mèches rebelles qui venaient chatouiller son nez à cause de la brise légère, elle attendit la réponse de la jeune femme. Dont elle ne savait pas le nom... En tout cas, elle était très serviable, proposant son aide à une inconnue. Etrangère de surcroît.

La demoiselle semblait effectivement être la propriétaire du collier. Je pouvais aussi bien dire à cette femme où se trouvait la voleuse, tout du moins où elle était, mais cela ne serait pas marrant et réduirait le motif de l'utilisation de contrat.

- Non je n'ai pas vu de voleur, ni de collier.

Je me mis à faire un semblant de réflexion intense, histoire de montrer un semblant de compassion envers cette femme qui avait perdu son collier et que je gardais au chaud sous mon soutien-gorge. Je 'avais aucun remord à mentir, après tout un peu d'amusement après s'être fait monté par une femme violente.

- Si vous voulez j'ai un moyen de vous le retrouver, mais je ne suis pas sûr que cela vous plaises.

Bien sur que cela allait l'intriguer, une humaine qui tient à un objet ne peut que prêter attention à ce genre de remarque et donc sa curiosité risque d'en être que plus intense.

- Vous voulez quand même que je vous expose mon idée ?

Arf. La jeune femme n'avait pas vu son voleur. Mince. Il faudrait donc que Leiah mène l'enquête. Et ça pourrait durer des jours. Voir même ne jamais aboutir. Et là, Leiah serait vraiment d'humeur massacrante. Elle serra les poings et se retint. Après tout, cette femme n'avait rien fait sinon lui répondre négativement à une questions... La brune pensa donc à interroger les autres passants. Tiens, celui avec le chapeau là... Ou bien cette dame avec ce robot. Ou encore cette jeune fille assise sur le banc.

Lorsque la femme parla à nouveau, Leiah leva les yeux vers elle. Un moyen de le retrouver ? Vraiment ? Intéressant. Mais la petite précision à la fin de la phrase calma l'enthousiasme de la jeune femme. Ce moyen est-il dangereux ? Aucuns soucis. Faudra-t-il voler quelque chose ? Sans soucis non plus. Tuer ? Un peu plus dur mais ça peut se faire... Du moment qu'elle récupérait ce collier, elle était prête à tout. Même à tuer. Et si besoin est, à satisfaire quelques besoins plus intimes... Ce collier était sacrément important pour elle...

_ Ah oui ? Un moyen dites vous... Et bien.. Dites toujours... Je verrais si ça me plaît ou pas. Mais je vous remercie d'avance pour votre aide...

Elle garda ses doigts contre son cou, comme pour sentir encore l'objet qui l'orne habituellement, dans l'attente de la réponse de la jeune femme. Tiens d'ailleurs... Et si elles se présentaient ?

_ Au fait, je m'appelle Leiah. Et vous ?

La jeune humaine m'intéresse, mais je heureusement je sais masquer mes envies, dire qu'un simple mensonge allait la pousser à faire un contrat avec moi, je sentais qu'elle voulait à tout prix le récupérer, hors justement j'avais envie pour une fois d'élever de manière excessive le prix d'un service qui n'aurais pas demandé grand chose en temps normale.

Elle se présente, Leiah, un prénom qui n'est pas commun et qui sonne bien à mon oreille. Il e restait plus qu'à faire le même blabla habituel, c'était toujours la partie la plus chiante, après c'était plus amusant de voir la personne demander le prix et les détails.

- Azastohes, c'est ainsi que l'on me nomme, je suis un être que vous appelez démon, enfin démone pour mon cas. J'ai la faculté de pouvoir réaliser n'importe quel souhait, la personne passe un contrat avec moi où il voit son souhait réalisé, mais cela n'est pas gratuit, il faut payer un prix que je fixe, je vous rassure je ne demanderais pas votre âme, mais si vous rompez le contrat j'aurais le droit de vous dévorer.

Je laisse un temps pour que l'humaine assimile tout. Puis je pose ma question favorite.

- Cela vous intéresse toujours ?

Azastohes. C'est son nom. Un nom étrange, mais à Terra tout est étrange. Cependant, ce nom s'explique lorsqu'elle révèle être une démone. Oh oh... Et donc l'aide qu'elle proposait est en fait un contrat. Elle précisa tout de même que ce n'était pas son âme qu'elle échangeait contre le souhait. Quel prix serait trop élevé pour récupérer ce collier ? Aucun sans doute. C'était le seul objet dont elle ne se séparerait jamais. Le seul pour lequel elle était prête à tout. Car il symbolisait son rêve et le tournant de sa vie, tout en lui rappelant son passé.

_ Je suis ravie de connaître votre nom. Mais puis-je raccourcir en Aza' ? Je ne suis pas sûre de réussir à le prononcer correctement sinon.

Elle esquissa un sourire d'excuse, mais elle ne voulait pas froisser la démone en prononçant mal son nom.

_ concernant votre offre... Elle m'intéresse toujours. Si je peux récupérer ce collier, votre prix sera le mien. Vous auriez même pu prendre mon âme pour cela...

Pour sûr que cela ne devait pas arriver souvent de voir une femme prête à vendre son âme pour un collier. Mais comme ce n'est pas n'importe quel colifichet, ce que personne ne peut savoir au premier abords, elle se fichait du prix.

Prenant la main de la démone, Leiah reprit :

_ Je suis prête à vous jurer que j'accepterais votre prix si je retrouve mon collier. Croyez moi.

J'aurais presque eu du remord à faire un coups si bas à l'humaine, si je n'étaie pas une démone, la fin justifie les moyens comme les êtres humains aiment dire, je veux m'amuser et rien n'est trop beau pour jouer.

Aussi je ne m'offusque pas qu'elle me donne un surnom, après tout elle risque de m'en vouloir après qu'elle se soit rendue compte qu'elle c'est fait manipulée depuis le début.

Cela dit ce qui me surprit ce fut qu'elle n'ai aucune hésitation en disant être prête à vendre son âme, le collier était aussi précieux que cela ? Très intéressant, je vais dans ce cas ne pas hésiter une seule seconde.

Elle alla même jusqu'à prendre ma main et proférer des mots qui n'eut comme effet que de me conforter sur le choix de mon nouveau prix pour le contrat.

- Bien, si vous n'avez pas peur de faire un contrat avec moi pour récupérer votre collier, alors je vais annoncer le prix que vous devrez payer pour le récupérer. Vous serez libre, mais quand j'en aurais envie voue deviendrez mon esclave, en ne pouvant pas refuser de quelque manière que ce soit.

Restait à savoir si elle était prête à accepter cela. Dire que pour un simple collier, qui était contre ma poitrine, j'allais enfreindre une règle, mais le pire c'est qu'une fois le contrat signé, ce n'était pas moi qui allait prendre les remontrance de mes supérieurs, mais cette humaine. il faut avouer que je suis méchante sur ce coup là, mais avoir une personne pour moi toute seule, je ne peux laisser cette occasion passer sous mon nez.

Apparemment, le surnom octroyé ne gênait pas la démone. Au moins, Leiah pourrait prononcer ce surnom sans s'emmêler dans les sonorités ou prononciations. Elle parut étonnée que Leiah accorde autant d'importance à son collier au point d'en vendre son âme. Mais toute personne la connaissant plus personnellement ne serait pas choquée. Elle en ferait de même pour sa mère ou son père adoptif. Pour son demi-frère, c'est moins sûr déjà. Après tout, ce gosse lui avait piqué ses privilèges... Enfin. Cela montrait que le collier avait autant de valeur d'une vie humaine proche d'elle. Elle pourrait même se sacrifier de la manière suivante si c'est pour sauver un animal de la maltraitance.

Le prix de la démone, même si elle s'attendait à quelque chose d'assez important, la surprit elle aussi. Certes, elle accepterait, le collier valant bien ce petit sacrifice. Mais une question la taraudait. Elle se mordilla la lèvre inférieur, réfléchissant un court instant, et demanda :

_ Et ce contrat... As-t-il une durée limite ? Je veux dire. Une fois que j'aurais mon collier. Combien de temps devrais-je être...A votre service ? Un mois ? Un an ? Plus ? Juste pour savoir...

Oui, juste pour savoir pour combien de temps elle engageait sa personne. Car il était impensable qu'elle refuse. Ce prix étant, tout bien réfléchit, plutôt correct pour la valeur sentimentale et financière de ce collier. Mais ce serait quand même idiot d'être liée toute sa vie à la démone. Pas qu'elle était désagréable ou repoussante, mais la liberté est un des choix pour lesquels elle aime voguer. Bien sûr, les stipulations d'Azastohes la laissait libre une grande partie du temps. Cependant, la durée pouvait être fort courte, un mois par exemple. Ou fort longue, quelque chose du genre cinquante ans... Et elle pouvait fort bien être à vie. Cette dernière option lui plaisait moins. Mais que vaudrait sa vie sans ce bijou qui lui rappelle son but, sa vie, son passé ? Rien du tout. Elle ne serait pas désoeuvrée, mais n'aurait plus de but à proprement parler. Elle n'aurait qu'une chimère à poursuivre...

Elle vint à poser la question sur la durée prouvant qu'elle n'étaie pas bête et qu'inconsciemment elle avait une légère appréhension vis-à-vis du contrat, aussi je lui répond en toute franchise.

- Tant que le contrat n'est pas signé, il peut changer, je pense te demander un mois de service, je parle de temps à me servir, la durée du contrat, disons qu'avant la prochaine nuit des sorcière, c'est à dire six mois. En six mois tu devras me donner un mois de ta vie en tant qu'esclave, ne t'inquiète pas je traite avec beaucoup de soins les personnes à mon service, car ils sont tellement rare que je ne voudrais pas les effrayer.

D'un coups un parchemin et une plume noire taillé pour écrire fit son apparition, je me mis à écrire les termes du contrat et la close qui permettait à tout contractant de rompre le contrat sans subir ma sentence. Il fallait juste donner une compensation pour la rupture, ainsi les contractants se mettaient à l'abri de toute soucis. Puis je tendis la parchemin et la plume.

- Si vous êtes d'accord, vous n'avez qu'à signer, sachez que les signature se font par cette plume et que vous déposer une infime partie de votre âme, ce qui fait que si vous rompez le contrat sans user de la close, je suis autorisé à prendre votre âme.

Autant le dore deux fois qu'une, histoire que cela rentre bien dans le crâne de la demoiselle.

- Bien sur rien ne vous interdit de faire marche arrière et de refuser de signer le contrat, cela n'engendrera pas de représailles, car le libre arbitre se doit d'être respecté lors de la signature.

Ce que j'avais omis de dire c'est que ce contrat était illicite, en effet la différence de prix entre le collier, que j'avais encore dans mon soutien-gorge et le prix à payer était vraiment inégale, restait à savoir si elle allait signer, car tant qu'elle n'aura pas déposé sa signature, je pouvais être victime de représailles, par contre une fois qu'elle aura signé c'est elle qui allait payer les pot cassés.

Six mois en tout ? Pour un mois complet de sa vie ? Après un infimes temps de réflexion, prenant cette information en considération, Leiah considéra que c'était sommes toutes raisonnable. La précision de la démone comme quoi elle prenait soin des personnes à son service rassura en même temps la demoiselle. Il est vrai qu'inconsciemment, elle appréhendait cela. Mais si pendant ces six mois, elle devait être un mois entier à son service, et qu'elle était bien traitée, elle essaierait d'être performante. Après tout, son collier valait bien ce petit sacrifice.

_ Très bien. Et ne vous inquiétez pas. Je ne fait pas marche arrière. Ce collier est trop important.

Elle prit le parchemin et la plume, lisant ce qu'Azastohes avait marqué, et apposa sa signature en bas du contrat. Puis elle rendit le tout à la démone.

_ Et voilà Aza'... Je suis a votre service. Puis-je  savoir comment vous allez retrouver mon collier ?

Et oui, le collier avant tout. Elle ne désirait pas le perdre comme les gens ne voulaient pas perdre leur âme ou un de leur membre. Ce collier était bien plus qu'un collier. Il faisait parti de Leiah à part entière. Comme un troisième bras ou un morceau de la-dite âme. Elle espérait juste que la démone ne la tromperait pas en lui donnant un collier ressemblant au sien. Une copie n'était pas la même chose et elle s'en rendrait bien vite compte.

_ Ah, et... Dois-je vous décrire mon collier ou bien l'aspect n'a pas d'importance pour vous aider à le retrouver ?