Une nouvelle [Pv Sonnata]

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Le truc emmerdant avec l'éternité, c'est qu'on a vite fait le tour ce qu'il y avait à faire en ce monde sur notre échelle du temps et après que reste-t-il? Pas grand chose, il reste surtout les activités que seuls les humains pratiquent, comme aller au travail ou à l'école. Ça peut vous sembler bizarre mais nous envions les humains de ce côté là, leur vie a beau être courte elle laisse peu de place à l'ennui. C'est pourquoi je me retrouve ce matin à enfiler l'uniforme de mon nouveau lycée, c'est très différent de ce que je porte d'habitude, mais je voulais du changement de toute façon.

Je suis un peu perdue au début dans ce grand bâtiment, il y a des histoires de "classes" pour répartir les élèves et je trouve cela un peu compliqué. Il faut dire qu'à l'age que je suis censée avoir je devrais théoriquement être rodée niveau école, c'est pourquoi j'ai inventé une histoire comme quoi je suivais mes études à domicile avant, ce qui n'est pas vraiment faux d'un sens. En tout cas le personnel s'est montré compréhensif, prenant le temps de bien m'expliquer en long et en large le principe et les différentes règles, aaaaah, ce que j'aime les règlements ...

Sans trop savoir comment je me suis finalement retrouvée seule devant une vingtaine d'élèves à me présenter, disant que je m'appelais Aya et que j'aimais les mangas et la musique, etc, etc ... Une fois ceci fait j'ai rejoins ma chaise pour suivre le cour comme les autres, je me suis retrouvée à côté d'une fille plutôt mignonne, mais je n'étais pas là pour ça en ce moment, quoi que ça pourrait être amusant. Quoi qu'il en soit j'ai trouvé le cour de math particulièrement barbant et indigeste, surtout pour moi qui n'en ai jamais fait. J'avais décidément du mal à comprendre pourquoi les humains s'infligeaient ça environ huit heures par jour.

Au final j'aurais passé le plus clair de ma matinée à rêvasser sur ma chaise et a répondre à côté pour quasiment toutes les questions que le professeur me posait. Pour l'instant je n'y trouvais aucun intérêt, ce n'est qu'à la pause déjeuner que j'allais commencer à entrevoir ce qui faisait de cet endroit un endroit agréable. J'espérais juste que quelqu'un aurait la présence d'esprit de m'inviter à sa table, histoire de ne pas manger seule.

Sonnata fut la dernière avertie de l'arrivée d'une nouvelle élève, normal, qui voudrait prévenir à l'avance une bourgeoise, ses amis ? Elle en avait uniquement pour son talent à réussir ce qu'elle entreprenait, une aristocrate devant réussir la moindre chose demandé, tout en gardant sa fierté et une apparence emplit de grâce et de noblesse.

Bon fallait avouer que côté noblesse, elle est pas tiptop d'une part elle est assez discrète, de l'autre, elle n'étale pas sa richesse comme beaucoup le ferait sans la moindre hésitation, non, Alice est une bourgeoise, on ne peut le nier, mais elle est très gentille.

Elle eut donc la surprise de voir la nouvelle dans le cours de math. Sonnata trouvait que la demoiselle possède un charme et quelque chose de mystérieux, la demoiselle nota sur un trombinoscope le prénom de la nouvelle, cette précaution servant à ne pas se tromper de prénom, c'est toujours frustrant pour une personne de se faire appeler par un autre prénom.

Alice regardait de temps à autre la nouvelle pour savoir si elle arrivait à bien s'intégrer dans la classe, visiblement, les cours et Aya, cela fait deux.

Pendant les différents cours, Alice put montrer à la nouvelle ses talents à apprendre les cours et les assimiler, pour les ressortir à la perfection. La jeune bourgeoise ne le faisait pas pour rabaisser les autres, on l'interrogeait et c'était le minimum de répondre aux questions.

Vint l'heure du midi et Sonnata sortie son bento, dedans il y avait de l'omelette, du riz, quelque crevettes, des légumes et des baguettes, ce qui la chagrina un peu habitué aux fourchettes et couteau, cette dernière vit Lust toute seule et se lève pour s'approcher d'elle, Sonnata dit avec timidité.

" Je peux m'installer à côté de vous ?"

L'heure de manger arrivait enfin, bye bye le prof bonjour la bouffe, même si ce que je m'étais préparé était bien loin d'être de la grande cuisine. Le riz était trop sec, les boulettes de viande mal cuites et la sauce trop épicée, ce qui ne manqua pas d'incendier ma gorge, j'étais habituée à bien mieux et j'étais visiblement mauvaise cuisinière. Je rajoutais donc sur la liste des choses à faire durant mon éternité "prendre des cours de cuisine".

J'avais remarqué une fille qui semblait désemparée face à ses baguettes, ça me faisait rire, même si d'un autre côté je ne savais pas m'en servir non plus, heureusement j'avais prévu un paquet de couverts en plastique. Puis cette même fille s'est approchée de ma table avant de me demander timidement si elle pouvait s'asseoir à côté de moi. J'ai simplement répondus sur un ton de reproches :

"Toi !"

Comme elle ne devait pas avoir compris j'ai ensuite précisé :

"Tutoie moi s'il te plait et installe toi, tiens au fait."

Joignant le geste à la parole je fis glisser vers elle l'un de mes petits sachets contenant couteau, fourchette et petite cuillère avec un sourire amical. Je lui ai simplement expliqué par la suite :

"J'ai vu la tête que tu as faites en regardant tes baguettes, j'ai pensé que tu préférerais peut être manger avec ça, j'en ai déjà suffisamment pour moi donc prend."

J'ai ensuite simplement pris mes couverts et commencé à manger, m'apercevant à ce moment du goût pitoyable de ma cuisine. De toute façon je n'étais pas la déesse de la gourmandise donc je pouvais me permettre de manger des choses dégoutantes de temps à autre.

Le mot "Toi" fit légèrement sursauter la demoiselle, se demandant si elle avait déjà vu cette personne dans la passé, mais, elle ne s'en rappelait pas sur le coups. C'est alors que la seconde phrase de Lust éclaira la lanterne, faisant lâcher un léger soupir de soulagement de la part d'Alice, les autres élèves retournant à leurs repas, délaissant les deux jeune femmes.

Elle ne fut pas insensible aux gestes de Lust, qui proposait de fournir les ustensiles qu'elle était plus habituée à manipuler. Elle se servit tout en remerciant Lust de sa bienveillance envers elle.

" Ittadakimasu."

Sonnata allait manger son bento, quand elle vit la mine de celle qu'elle prenait pour Aya, visiblement son bento ne semblait pas réussi, aussi elle fit glisser légèrement le sien vers la nouvelle en disant.

" Si tu veux on peut partager, je ne mangerais pas tout et c'est mal de gâcher de la nourriture."

Je fus sauvée in-extremis de mon horrible bento par ma nouvelle camarade de table, cette dernière me proposa de partager le sien, chose que je n'allais pas refuser vu à quel point le mien était immangeable. C'est donc de bon cœur que je lui ait piqué une crevette en la remerciant.

Une fois son bento fini nous nous sommes dirigées vers la cour du lycée, j'avais à l'esprit trop de nouvelles choses pour me préoccuper de mon vice favori. Cette situation m'a permise d'apprécier une personne pour autre chose que ses performance au lit, c'était assez étrange de mon point de vue en fait, ça rompait avec les habitudes. Bref l'objectif dépaysement était atteint.

Nous nous sommes assises sur un banc et j'ai commencer à parler de choses sans réelle importance, histoire de ne pas laisser un silence gênant tout gâcher. Je lui ai demandé comment elle s'appellait, ce qu'elle aimait, le soucis, c'est que j'avais envie de la connaître mais que de mon côté mes réponses étaient improbables, incohérentes.

En fait je ne m'étais pas préparée au jeu des questions réponses et je me contredisais souvent, inventant un mensonge plus gros pour dissimuler ma faute à chaque fois. Au final, j'étais certaine qu'elle s'était rendue compte que je cachais quelque chose. Au pire je reviendrais sous une nouvelle identité une autre fois si jamais j'étais sur le point d'être découverte, mais j'avais envie de conserver cette petite parcelle de vie normale dans mon éternité barbante.

Sonnata fut ravie de voir la nouvelle manger son bento avec appétit, au moins elle n'aura pas à donner les restes à sa servante, ce qui allait en même temps la sauver d'une réprimande de cette dernière sur le fait de bien se nourrir, mais ce n'est pas nécessaire de faire tout un tableau de ce qui n'allait pas se produire aujourd'hui.

La jeune bourgeoise suivit Lust, jusqu'à un banc, banc qui est situé à l'ombre d'un grand cerisier en fleur, Sonnata aime cet arbre, surtout quand les pétales se détachent, faisant des vagues roses et offrant un spectacle grandiose.

Elle répondit avec naturelle aux question de la déesse, décrivant son identité, cachant le fait qu'elle soit une aristocrate, même si sa manière de faire et son attitude le montrait tout de même.

Pour la question visant à savoir ce que Si aimait, cette dernière répondit avec plus d'hésitation, on entamait sa personne et aussi une partie de sa vie privée, chose qu'elle n'aimait pas trop, mais elle répondit tout de même, Sonnata dit donc qu'elle adorait la musique, jouer et à jouer, les arts artistiques comme la peinture, le sport, en vérité il y avait peu de chose qu'elle n'aimait pas, mais elle ne pipa mot sur ce qu'elle détestait ou haïssait.

Sonnata savait que Lust cachait quelque chose, elle le savait depuis sa rencontre avec la déesse, son physique avait quelque chose de mystérieux, comme si elle allait disparaitre d'un seul coups, comme l'on souffle une bougie.

Seulement la gentillesse et les règles de bienséances de Sonnata empêchait cette dernière de s'aventurer plus loin vis-à-vis de Lust, comme le disait un dicton "Ne fait pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse.".